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Récits, romans, journaux

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Littérature étrangère

Récits, romans, journaux

Ce livre permet de suivre, à travers un choix de textes, les étapes principales de la création, renouvelée jusqu'au bout, de Franz Kafka, et ainsi de mieux se repérer dans son œuvre.

04/2000

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Pléiades

Romans et récits

Rassembler, pour la première fois, les ouvres narratives de Bataille en un volume, c'est leur donner une nouvelle chance d'exercer toute leur force - de scandale, de libération, de désorientation. Mais ranger, avec ce que cela suppose d'ordre et de clarté, les écrits de Bataille dans des catégories « conventionnelles » n'est pas un exercice innocent. Ses textes échappent aux genres traditionnels. Bataille, pourtant, emploie lui-même ces termes, roman, récit, et il s'interroge en ouverture du Bleu du ciel sur « ce qu'un roman peut être ». Il y définit la fiction par ses fonctions : exprimer la rage de l'auteur, faire franchir au lecteur les « limites imposées par les conventions », dire l'excès, provoquer la transe. Chaque roman, chaque récit de Bataille est « un don de fièvre » (Ma mère). Ces romans et récits - érotiques, bien sûr, mais « il n'y a pas de mur entre érotisme et mystique » (Sur Nietzsche) -, sont ici « au complet ». Quand il existe plusieurs versions d'une même ouvre, on trouve en appendice au texte définitif la version originelle : notamment celle de l'Histoire de l'oil publiée en 1928, ou celle, manuscrite et inédite, du Bleu du ciel de 1935. Le projet Divinus Deus, vaste ensemble inachevé, a été réexaminé. Au corpus, enfin, s'ajoutent trois récits de jeunesse inédits. Et les illustrations d'André Masson, Pierre Klossowski et Hans Bellmer sont reproduites dans le texte lui-même, ou dans ses appendices.

11/2004

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Littérature française

Romans et récits

Les Choses Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? Un homme qui dort La Disparition Les Revenentes La Vie mode d'emploi Un cabinet d'amateur Le Voyage d'hiver

04/2002

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Littérature étrangère

Romans et récits autobiographiques

Jack London : 1876-1916. Quarante années de vie remplies par une cinquantaine de volumes, des pièces de théâtre, des poèmes, des articles et reportages, des discours enflammés pour la cause du socialisme. Une vie brève et dense à laquelle il mit fin lui-même comme l'avait déjà fait le héros de son roman autobiographique, Martin Eden. Jack London est mort dans son ranch de Glen Ellen, à quelques heures de cheval de sa ville natale, San Francisco. Il n'avait cessé de parcourir le monde, la société, la vie dans tous les sens possibles : marin et chasseur de phoques, chômeur et vagabond du rail à travers les États-Unis et le Canada, clochard dans les bas-fonds de Londres, boxeur, chauffeur dans une centrale thermique, repasseur dans une teinturerie pour payer ses inscriptions à l'université, mineur au Klondike pendant la ruée vers l'or de 1898, ou encore correspondant de guerre en Corée et au Mexique... Sa vie mouvementée a été dominée par la nécessité de se mettre en scène dans une série de rôles inspirés par la réalité d'une naissance illégitime, d'une enfance malheureuse, et l'emportement de passions précoces : pour les livres, l'aventure et la réussite, mais aussi pour la cause du peuple qui détermine son adhésion au Socialist Labor Party, dont il se voudra le porte-parole jusqu'à la veille de sa mort.

02/2010

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Littérature étrangère

Journaux

Les Journaux de Kafka : voici, enfin, la première traduction intégrale en français des 12 cahiers, écrits de 1910 à 1922, que cette édition reproduit à l'identique, sans coupes et sans censure, en rétablissant l'ordre chronologique original. La traduction de Robert Kahn se tient au plus près de l'écriture de Kafka, de sa rythmique, de sa précision et sécheresse, laissant "résonner dans la langue d'arrivée l'écho de l'original". Elle s'inscrit à la suite de ses autres retraductions de Kafka publiées aux éditions Nous, A Milena (2015) et Derniers cahiers (2017). Les Journaux de Kafka, toujours surprenants, sont le lieu d'une écriture lucide et inquiète où se mêlent intime et dehors, humour et noirceur, visions du jour et scènes de rêves, où se succèdent notes autobiographiques, récits de voyages et de rencontres, énoncés lapidaires, ainsi qu'esquisses et fragments narratifs plus longs. Dans ce battement entre vie écrite par éclats et soudaines amorces fictionnelles, les Journaux se révèlent être le coeur de l'oeuvre de Kafka : le lieu où les frontières entre la vie et l'oeuvre s'évanouissent. Il est plus clair que n'importe quoi d'autre que, attaqué sur la droite et sur la gauche par de très puissants ennemis, je ne puisse m'échapper ni à droite ni à gauche, seulement en avant animal affamé le chemin mène à une nourriture mangeable, à de l'air respirable, à une vie libre, même si c'est derrière la vie.

01/2020

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Pléiades

Romans et récits. Tome 2

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020

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Pléiades

Romans et récits. Tome 1

Kessel est difficile à situer dans le paysage littéraire. On l'y prenait parfois pour un intrus. A la NRF, Gaston Gallimard crut très tôt en lui, tandis que Gide (qui changerait d'avis) et Paulhan avaient, comme on dit, "des réserves" . Peut-être n'était-il à leurs yeux qu'un reporter écrivant des romans, avec une circonstance aggravante : le succès. Alors romancier ou reporter ? Un pur romancier ? un authentique reporter ? La question, à vrai dire, ne se pose pas en ces termes. Cette édition ne fait pas acception de "métiers" ni d'ailleurs de genres littéraires. Elle juxtapose dans l'ordre chronologique des ouvrages relevant, à des degrés divers, de la fiction, du récit, du reportage ou de ce que Kessel aimait à nommer documentaire - un mot encore neuf dans les années 1920 et qu'il donna pour titre à la première partie de Vent de sable. Elle bénéficie d'autre part d'un fait nouveau : les manuscrits de Kessel sont désormais accessibles. Ces deux volumes en reproduisent de nombreux éléments - dont le scénario inédit du Bataillon du ciel - et les exploitent pour cerner ce qui fait la spécificité de l'oeuvre. Le "système Kessel" , on croit le connaître : courir le monde, faire provision de "choses vues" , livrer des reportages à la presse, en tirer (selon des modalités variables) un récit, puis publier un roman qui utilise (dans des proportions tout aussi variables) ces reportages et ce récit. Mais les apparences sont trompeuses : Le Lion (roman "kényan" de 1958), par exemple, aurait été conçu avant que ne soit achevé La Piste fauve (récit, kényan lui aussi, de 1954). L'oeuvre ne décrit pas une trajectoire systématique qui mènerait du réel (terrain du reporter) à la fiction (ou littérature). Chez l'auteur de Makhno et sa juive, la réalité n'est jamais chimiquement pure. Kessel pourrait bien être un précurseur de ce qu'on appelle aujourd'hui en bon français la creative non fiction. L'aventure, l'événement, tel homme rencontré, telle situation vécue possèdent pour lui un potentiel poétique ou romanesque qui fait d'eux des objets pour l'imagination. Pour le dire à la manière de Malraux, le réel est une musique sur laquelle nous sommes contraints de danser. Mais Kessel le trouve insuffisant. Comme Malraux lui-même, comme Cendrars, Saint-Exupéry et bientôt Gary, il est de ceux qui offrent à la réalité des prolongements puisés dans l'imaginaire. Ce faisant, il place son oeuvre - et ses aviateurs, ses Russes blancs, ses guerriers masaï, ses cavaliers afghans - aux confins "du réel, du rêve, de l'errance et de l'histoire" (Malraux encore). Il la rend transfrontalière, se rend lui-même inclassable et fait de l'aventure un mythe moderne. Sans doute respire-t-il "l'air du temps" , qui est aussi le nom d'une collection à laquelle il donna des livres ; mais il sait s'en abstraire et atteindre à l'essentiel. Ecrite en un siècle qui menaça de mille manières l'espèce humaine, toute son oeuvre peut être lue

06/2020

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Littérature française

Légendes du je, récits, romans

"... Le roman et la vie se confondent, ma vie est une Narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de "collectionneur d'âmes", c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau. ". . Romain Gary, La nuit sera calme, 1974. "Malheureusement, Madame Rosa subissait des modifications, à cause des lois de la nature qui s'attaquait à elle de tous les côtés, les jambes, les yeux, les organes tels que le coeur, le foie, les artères et tout ce qu'on peut trouver chez des personnes très usagées. Et comme elle n'avait pas d'ascenseur, il lui arrivait de tomber en panne entre les étages et on était tous obligés de descendre et de la pousser, même Banania qui commençait à s'éveiller à la vie et à sentir qu'il avait intérêt à défendre son bifteck". Emile Ajar, La Vie devant soi, 1975.

11/2022

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Littérature française

Romans, récits, souvenirs - Tome 1

" Quand j'étais petite, une grande sagesse précoce m'envoya, au plus beau de mes joies, plusieurs avertissements mélancoliques, d'une amertume savoureuse au-dessus de mon âge. Elle me dit... Vous pensez à une belle dame en blanc avec un diadème, qui m'apparut parmi l'obscur feuillage du vieux noyer ? Pas du tout ! C'était simplement, banalement, la " voix secrète ", une immobilisation presque douloureuse de ma pensée, de tout mon petit animal bien portant, excité et repu, une porte entrouverte qui pour les enfants de mon âge demeure d'habitude fermée... Elle me disait : " Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un lilas aussi bleu à force d'être mauve, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Combien de temps seras-tu encore cette enfant ivre de sa seule vie, du seul battement de ses heureuses artères ? Tout est si frais en toi que tu ne songes pas que tu as des membres, des dents, des yeux, une bouche douce et périssable. Où ressentiras-tu la première piqûre, la première déchéance ? ... Oh ! souhaite d'arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffre pas ! Souhaite cela si fort qu'un dieu, quelque part, s'en émeuve et t'exauce ! ... " Colette, La Retraite sentimentale (1907) Cette édition des oeuvres de Colette comprend trois volumes de Bouquins " La collection ". Le tome 2, Romans, récits, souvenirs (1900-1919), contient : Chéri - La Chambre éclairée - Le Voyage égoïste - La Maison de Claudine - Le Blé en herbe - La Femme cachée - Aventures quotidiennes - La Fin de Chéri - La Naissance du jour - La Seconde - Sido - Douze dialogues de bêtes - Le Pur et l'Impur - Prisons et Paradis - La Chatte - Duo - Mes apprentissages - Bella-Vista - Le Toutounier - Chambre d'hôtel. Le tome 3, Romans, récits, souvenirs (1941-1949). Critique dramatique (1934-1938), contient : Journal à rebours - Julie de Carneilhan - De ma fenêtre - Le Képi - Trois... six... neuf... - Gigi - Belles saisons - L'Etoile Vesper - Pour un herbier - Le Fanal bleu - Autres bêtes - En pays connu - La Jumelle noire.

04/2023

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Littérature russe

Oeuvres. Romans, récits et nouvelles

Des Russes de toutes les classes sociales et de tous les âges, des paysans et des étudiants, des hauts fonctionnaires et des terroristes, des prêtres et des adolescents révoltés, des condamnés à morts et des enfants, des voleurs et des malades... Les récits de Léonid Andreïev dessinent d'abord une fresque vaste et vivante de la société russe à la veille de la Première Guerre mondiale. A cette première veine réaliste de l'oeuvre, celle de "? Bargamot et Garaska ? " par exemple, vient s'ajouter une autre veine, plus allégorique. C'est celle de "? La pensée ? " ou du "? Rire rouge ? ", un texte halluciné et prémonitoire sur la folie sanglante des guerres que va connaître le XXème siècle. Mais qu'il parle de sujets tragiques ou bien qu'il décrive les réactions d'un petit citadin rencontrant la nature pour la première fois, d'un chien abandonné ou d'adolescents confrontés à des choix éthiques, une même révolte, un même sens de l'injustice, une passion pour l'humain traverse cette oeuvre hors-norme.

11/2023

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Littérature anglo-saxonne

Romans et récits (1979-1991)

"Tu tires des récits de tes vices, tu rêves des doubles pour tes démons" : c'est ainsi que Nathan Zuckerman, la créature de papier de Philip Roth, décrit son entreprise d'écriture dans La Leçon d'anatomie. Apparu sous la plume de l'écrivain Peter Tarnopol dans Ma vie d'homme (1974), ce double assumé du fictif Tarnopol et de Roth, lequel les invente tous deux en vertu d'un processus de création fait de reflets et de répliques, prend pour ainsi dire vie dans le premier cycle romanesque qui lui est consacré, Zuckerman enchaîné. Cette série de romans - une trilogie et son épilogue - offre à Roth l'occasion d'exposer les métamorphoses de la subjectivité. Elle met en scène quatre moments-clefs de la carrière de Zuckerman : la relation de l'aspirant écrivain avec son mentor (L'Ecrivain fantôme, 1979) ; le romancier devenu une célébrité et la victime de son succès (Zuckerman délivré, 1981) ; l'homme souffrant de douleurs mystérieuses en pleine crise de la quarantaine, rattrapé à la fois par la complexité de sa vie amoureuse et sexuelle et par la mort de ses parents (La Leçon d'anatomie, 1983) ; l'homme de lettres privilégié face aux intellectuels de l'Europe de l'Est communiste (L'Orgie de Prague, 1985). On retrouvera Zuckerman dans La Contrevie (1986), un "labyrinthe de miroirs" (Philippe Jaworski), et un chef-d'oeuvre de virtuosité, qui est en quelque sorte la réponse de Roth au postmodernisme américain incarné notamment par Thomas Pynchon. Un brouillon donne à penser que le roman aurait pu être intitulé Tu dois changer ta vie ; "Tout peut arriver, et c'est précisément ce qui arrive : tout". Pendant la période de création couverte par ce volume, Roth explore la frontière poreuse entre réalité et fiction. S'il occupe le devant de la scène jusqu'en 1986, Zuckerman n'est pas l'unique alter ego de l'auteur. Emerge en effet un nouveau personnage (de fiction ? ) nommé Philip ou Philip Roth. Il dialogue avec Zuckerman dans Les Faits (1988), sous-titré "Autobiographie d'un romancier" ; avec des femmes dans Tromperie (1990), roman tout entier construit en dialogues - "la bande-son d'un roman sans images" , selon Ph. Jaworski -, tandis que Patrimoine (1991), récit de la maladie et de la mort du père (non plus celui de Zuckerman, celui de Roth), est présenté comme "Une histoire vraie" . Les faits seraient-ils enfin débarrassés de leur gangue de fiction ? A la fin de la lettre que le Roth des Faits écrit à son lecteur Zuckerman, il admet que les "faits" sont en réalité des souvenirs déjà retravaillés. Ses expériences personnelles et son passé ne prennent forme et sens qu'une fois racontés. Et c'est à un personnage de fiction, l'inévitable Zuckerman donc, que Roth confie le soin de porter un jugement sur son manuscrit "autobiographique" . L'autobiographie est sans doute "le genre le plus manipulateur dans toute la littérature" , estime Zuckerman. C'est le moins que l'on puisse dire. Toute tentative de figer la frontière entre

02/2022

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Au sommaire de cette édition figurent toutes les nouvelles connues à ce jour, dans l'ordre de leur rédaction ou de leur première publication. Ce corpus est complété par l'unique roman de Zweig publié de son vivant, Impatience du cour - célèbre en France sous le titre La Pitié dangereuse - et par ses deux romans inachevés, Ivresse de la métamorphose et Clarissa, qui révèlent un Zweig s'essayant à une écriture nouvelle, plus soucieux des facteurs sociaux et des conséquences morales de la Grande Guerre. À ces fictions s'ajoutent deux ouvrages de nature également narrative, sinon fictionnelle : d'une part les miniatures historiques réunies (en plusieurs étapes) sous le titre Sternstunden der Menschheit, Grandes heures de l'humanité ; de l'autre, Le Monde d'hier, témoignage personnel sur la première moitié du XXe siècle, somme autobiographique qui se présente comme la nécrologie d'une Europe disparue ou en train de disparaître, celle qui fut le cadre de l'existence de Zweig et d'une bonne part de ses fictions. La popularité planétaire de l'ouvre de Zweig doit sans doute beaucoup au regard d'anthropologue étonné et curieux que porte l'écrivain sur ce «monde d'hier». Les événements de sa vie personnelle coïncident avec les dates charnières d'un siècle tristement mémorable ; il a vingt ans ou presque en 1900, il assiste en témoin à la Première Guerre mondiale, ses livres sont jetés sur les bûchers dès 1933, on lui interdit de publier en Allemagne puis en Autriche, et il partage, sans la déportation ni l'extermination, mais dans l'exil, l'existence persécutée des juifs d'Europe. Son ouvre projette sur ce monde stupéfiant de nouveauté l'effarement de l'enfant d'un univers disparu. Il reste jusqu'à la fin le citoyen nostalgique de l'Empire austro-hongrois : bien élevé, affable, attentif aux formes, écrivant tout d'une plume appliquée, gardant vivante dans la plupart de ses nouvelles la mémoire d'un monde magnifié par la catastrophe de celui qui l'a brutalement aboli et supplanté. Ses lecteurs le devinent sensible, attentif, mélancolique et passionné, capable de fantaisie et d'aventures, mystérieusement intelligent, secret, parfois même inquiétant. Il apparaît comme par essence rétif aux révolutions, il résiste aux ruptures, aux dépassements, à la négativité - mais il les perçoit et donne à percevoir dans ses livres. Il eut trop de succès pour n'être pas critiqué. Son excès de notoriété s'accompagne parfois d'un déni de grandeur. Il n'est pas facile d'être le contemporain de Rilke, Kafka, Musil, Schnitzler, Joseph Roth, Hermann Broch. Mais, quelque jugement que l'on porte sur elle, son ouvre de fiction ne fut jamais un simple divertissement. Plus qu'ailleurs s'y révèle son être libéré du regard d'autrui, ambigu, contradictoire, authentique. Qui ne verrait en Zweig qu'un auteur à succès passerait à côté d'un phénomène unique, auquel cette édition voudrait.

04/2013

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'ouvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son ouvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.

09/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, " roman inachevé ", dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles, auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que " Le Diamant gros comme le Ritz " ou " L'Etrange Histoire de Benjamin Button ". S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'" essais personnels " (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on trouvera la célèbre " Fêlure ", parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, " inventeur " d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais " le mythe Fitzgerald " (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments. Edition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.

09/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Au sommaire de cette édition figurent toutes les nouvelles connues à ce jour, dans l'ordre de leur rédaction ou de leur première publication. Ce corpus est complété par l'unique roman de Zweig publié de son vivant, Impatience du cour - célèbre en France sous le titre La Pitié dangereuse - et par ses deux romans inachevés, Ivresse de la métamorphose et Clarissa, qui révèlent un Zweig s'essayant à une écriture nouvelle, plus soucieux des facteurs sociaux et des conséquences morales de la Grande Guerre. À ces fictions s'ajoutent deux ouvrages de nature également narrative, sinon fictionnelle : d'une part les miniatures historiques réunies (en plusieurs étapes) sous le titre Sternstunden der Menschheit, Grandes heures de l'humanité ; de l'autre, Le Monde d'hier, témoignage personnel sur la première moitié du XXe siècle, somme autobiographique qui se présente comme la nécrologie d'une Europe disparue ou en train de disparaître, celle qui fut le cadre de l'existence de Zweig et d'une bonne part de ses fictions. La popularité planétaire de l'ouvre de Zweig doit sans doute beaucoup au regard d'anthropologue étonné et curieux que porte l'écrivain sur ce «monde d'hier». Les événements de sa vie personnelle coïncident avec les dates charnières d'un siècle tristement mémorable ; il a vingt ans ou presque en 1900, il assiste en témoin à la Première Guerre mondiale, ses livres sont jetés sur les bûchers dès 1933, on lui interdit de publier en Allemagne puis en Autriche, et il partage, sans la déportation ni l'extermination, mais dans l'exil, l'existence persécutée des juifs d'Europe. Son ouvre projette sur ce monde stupéfiant de nouveauté l'effarement de l'enfant d'un univers disparu. Il reste jusqu'à la fin le citoyen nostalgique de l'Empire austro-hongrois : bien élevé, affable, attentif aux formes, écrivant tout d'une plume appliquée, gardant vivante dans la plupart de ses nouvelles la mémoire d'un monde magnifié par la catastrophe de celui qui l'a brutalement aboli et supplanté. Ses lecteurs le devinent sensible, attentif, mélancolique et passionné, capable de fantaisie et d'aventures, mystérieusement intelligent, secret, parfois même inquiétant. Il apparaît comme par essence rétif aux révolutions, il résiste aux ruptures, aux dépassements, à la négativité - mais il les perçoit et donne à percevoir dans ses livres. Il eut trop de succès pour n'être pas critiqué. Son excès de notoriété s'accompagne parfois d'un déni de grandeur. Il n'est pas facile d'être le contemporain de Rilke, Kafka, Musil, Schnitzler, Joseph Roth, Hermann Broch. Mais, quelque jugement que l'on porte sur elle, son ouvre de fiction ne fut jamais un simple divertissement. Plus qu'ailleurs s'y révèle son être libéré du regard d'autrui, ambigu, contradictoire, authentique. Qui ne verrait en Zweig qu'un auteur à succès passerait à côté d'un phénomène unique, auquel cette édition voudrait.

04/2013

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Littérature française (poches)

Journaux II

Sait-on que Marivaux, romancier et dramaturge de renom, fut aussi " journaliste " avant la lettre ? Il collabora pendant près de quarante ans aux périodiques de son temps, et créa plusieurs journaux dans lesquels il exerça seul sa plume. Le second tome de cette édition fait la part belle aux plus philosophiques d'entre eux : les sept feuilles de L'Indigent philosophe (1727), " espèces de Mémoires " rédigés par une sorte de clochard adepte de Diogène et de la bouteille, et les onze feuilles du Cabinet du philosophe (1734), " fatras " de réflexions philosophiques entremêlées de scènes de comédie, de morceaux allégoriques et d'histoires fictives. Ces deux périodiques sont complétés ici par des textes théoriques et esthétiques parus dans le Mercure, comme les Pensées sur la clarté et le sublime (1719) ou Le Miroir (1755).

01/2010

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Littérature française (poches)

Journaux I

Sait-on que Marivaux, romancier et dramaturge de renom, fut aussi " journaliste " avant la lettre ? Il collabora pendant près de quarante ans aux périodiques de son temps, et créa plusieurs journaux dans lesquels il exerça seul sa plume. Le premier tome de cette édition met à l'honneur le plus célèbre d'entre eux, Le Spectateur français, publié sous forme de " feuilles volantes " de 1721 à 1724. Un narrateur misanthrope, spectateur désabusé de l'espèce humaine, y croque sur le vif les excès de l'amour-propre chez les grands, les riches, les coquettes, les savants et les auteurs, tout en insérant dans ses commentaires lettres, mémoires, et histoires fictives. Dans les Lettres contenant une aventure et les Caractères des habitants de Paris publiés dans le Mercure entre 1717 et 1720, Marivaux mêle réflexions, anecdotes, saynètes, et use d'une arme plus puissante que la satire pour châtier les moeurs de son temps : l'humour.

01/2010

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Poches Littérature internation

Les journaux

Tout au long de son œuvre, Henry James (New York, 1843 - Londres, 1916) n'a cessé de traquer la réalité derrière les apparences, la vérité humaine cachée dans le fracas du monde. Le vacarme de la presse à sensation ne pouvait manquer d'être pour lui l'occasion d'un traitement féroce. Parus en 1903, dans sa période de grande maturité, Les Journaux - texte jusqu'alors inédit en français - sont une satire réjouissante de l'univers journalistique du Londres du début du siècle. C'est aussi une belle histoire d'amour, doublée d'une sorte d'énigme policière. Un jeu virtuose mené avec l'art d'un grand maître.

10/1997

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Littérature française (poches)

Journaux intimes

Tenus de 1804 à 1816 entre l'Allemagne de Goethe et la France de Napoléon, ces journaux sont les confidents d'une conscience à vif : ils scrutent avec lucidité les tourments de l'être et les intermittences d'un coeur pris dans des labyrinthes passionnels dignes des meilleurs romans. Par sa sincérité dévastatrice et son esprit d'expérimentation, par son intelligence aiguë, par son style électrique et son ironie mordante, Constant offre la matrice d'une nouvelle pratique d'écriture. Il représente ainsi, pour le journal, ce que Rousseau est pour l'autobiographie : un pionnier, qui garde aujourd'hui toute son actualité et sa modernité. C'est un philosophe, un homme politique, un amoureux, un romancier, un grand écrivain qui s'exprime ici.

11/2017

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Littérature française

Circus 1. Romans, récits, articles (1980-1998)

Olivier Rolin vient de l’horizon politique par son engagement très jeune dans la gauche prolétaire. Il a abordé la littérature avec la même exigence d’absolu, et ses Oeuvres Complètes permettent de retracer dans un premier temps le parcours du politique vers le littéraire, en publiant notamment la presque totalité des articles et reportages signés par l’auteur de L’Invention du Monde dans la presse de l’époque ( Libération, dont il a fait partie de l’équipe, Le Figaro, Le Nouvel Observateur etc.). L’ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits), sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l’époque, ainsi que de quelques fac-similés de manuscrits. On trouvera, dans le premier tome, les ouvrages suivants : Phénomène futur (1983), Bar des flots noirs (1987), En Russie (1987), La Havane (1989), Voyage à l’Est (1990), Semaines de Suzanne (1991), L’Invention du monde (1993), Port Soudan ( 1994), Mon Galurin gris (1997), Méroé (1998), ,accompagnés des articles et entretiens publiés des années 1980 à 1999.Puis, suivront La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (2002), Suite à l’hôtel Crystal (2004), Un chasseur de lions (2008) et Bakou, derniers jours (2010), dans le deuxième tome, accompagnés des articles parus depuis 2000.

09/2011

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Littérature française

D'une guerre l'autre. Romans, récits

"Lucien parcourait la place [... ] fasciné par tous ces jeunes gens qu'il regardait comme s'il eût cherché parmi eux tous quelqu'un de connu. C'était, pour la plupart, de petits paysans venus le matin à pied par la route, en bandes, conduits par un violoneux. [... ] Ils étaient dans les cafés, ou déjà rentrés chez eux porter à leurs parents la nouvelle : bons service armé ou ajournés. [... ] Des petits malingres portaient à leur chapeau le signe de la mort prochaine.
Comme ils avaient l'air peu guerriers, cependant, peu faits pour la mort. Comme ils paraissaient peu se douter de la mort ! " Louis Guilloux, Le Sang noir. "... Avec Le Sang noir, tout bascule. Le jeu de patience se renverse en un jeu de massacre. C'est toujours la même ville, Saint-Brieuc. C'est peu ou prou la même époque : 1917. Ce sont les êtres de chair et de sang que Guilloux a côtoyés et connus [...
]. Mais changés en bêtes comme par le méchant magicien des contes, métamorphosés, méconnaissables. Les rues blêmes de "Cloportgorod" grouillent désormais de monstres engendrés par une nouvelle poétique qu'on pourrait appeler une poétique du pire". Philippe Roger, "Les secrets de Louis Guilloux".

09/2009

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Littérature française

Circus 2. Romans, récits, articles (1999-2011)

Après Circus 1, qui retraçait les années d’engagement politique puis l’entrée en littérature, voici Circus 2 qui regroupe l’ensemble des livres et textes d’Olivier Rolin de 1999 à 2011. On retrouve les grands romans, dont Tigre en papier ou Un chasseur de lions, mais aussi ses textes dont un bon nombre sont consacrés à des écrivains, comme Hemingway, Nabokov, Borges, Michaux, Kawabata, Lowry. Olivier Rolin est au mieux de sa forme, avec une prose riche, parfois époustouflante, souvent drôle, et un art particulier de recueillir les traces d’un passé qui s’éloigne. L’ensemble est présenté par ordre chronologique, et les livres (romans ou récits) sont accompagnés de critiques ou entretiens parus à l’époque, ainsi que d’une sélection de fac-similés de manuscrits ou carnets préparatoires. On trouvera, dans ce deuxième tome, les ouvrages suivants : Paysages originels (Seuil, 1999), La Langue (Verdier, 2000), Tigre en papier (Seuil, 2002), Suite à l’hôtel Crystal (Seuil, 2004), Une invitation au voyage (BNF, 2006), Un chasseur de lions (Seuil, 2008), Bakou, derniers jours (Seuil, 2010), Bric et Broc (Verdier 2011) et Sibérie (Inculte, 2011) accompagnés d’autres textes, articles et entretiens.

09/2012

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Pléiades

Romans et récits. Coffret en 2 volumes

Est-ce dû au classicisme de sa langue, qui aurait fait écran ? Si l'on parle toujours, avec une conviction variable, du "contemporain capital" (l'expression date de 1924...), on évoque rarement la hardiesse d'un Gide qui sut placer son ouvre à l'avant-garde de l'exploration formelle et qui, bien avant que le terme soit inventé, l'inscrivit presque tout entière dans le registre de l'"autofiction". Ces deux volumes regroupent tous les textes de "fiction" de Gide, qu'ils soient narratifs ou dramatiques. En dépit de leur variété générique, leur unité est profonde. Très tôt, Gide décida de se construire, c'est-à-dire de se concevoir comme un puzzle où sa diversité pourrait exposer toutes ses facettes et néanmoins, à un niveau supérieur, affirmer une cohérence secrète. Habiter par la vision de ses livres futurs, il se dit persuadé qu'on ne pourra le comprendre qu'une fois que tous auront paru. Mais il n'a rien fait pour faciliter cette compréhension. En refusant ces repères que sont les genres littéraires convenus, en multipliant les textes atypiques, en modifiant selon sa fantaisie les étiquettes apposées sur ses livres et en ne perdant pas une occasion de discréditer l'illusion réaliste, il s'entend comme personne à brouiller les pistes. Peut-être fallait-il que le temps passe pour que le "contemporain" entre dans l'intemporel et pour que soit reconnue l'une des qualités par lesquelles cette ouvre trouve son unité : l'audace.

03/2009

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Littérature étrangère

Romans, nouvelles et autres récits. Tome 1

" Tant que le premier livre n'est pas écrit, on possède cette liberté de commencer qu'on ne peut utiliser qu'une seule fois dans sa vie ; le premier livre te définit déjà, alors qu'en réalité tu n'es pas défini, tant s'en faut. Cette définition, tu vas te la coltiner ta vie durant, essayant de la consolider ou de l'approfondir ou de la corriger ou de la démentir, mais tu ne pourras plus jamais en faire abstraction. "

01/2006

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Littérature française

Le buveur de temps. Romans & récits intimes

"Il y a du bonheur à voir rassemblés les livres que l'on a écrits tout au long de sa vie. Ce bonheur se double de la sensation d'un privilège quand il s'agit d'une collection prestigieuse et familière. Etre en "Bouquins", c'est un concept. Une occasion de s'interroger, aussi. Est-ce que je suis vraiment en "Bouquins" ? Et est-ce que je suis vraiment en bouquins ? Même sans majuscule, le s est de rigueur, puisqu'il y aura en l'occurrence deux "Bouquins", celui-ci qui regroupe mes romans et textes intimes, et un second qui sera celui des textes courts. C'est l'occasion aussi de saluer la chance, qui m'aura permis de poursuivre aussi longtemps un chemin d'écriture, et de rencontrer des éditeurs et des lecteurs. Chance amusée de peser un peu lourd dans les mains, après tant de volumes si minces. Mais quoi, à défaut de se laisser aller à l'embonpoint, c'est bon de pouvoir peser cela, de pouvoir se dire oui, ma vie avait peut-être ce sens-là. Etre en bouquins. Le Buveur de temps. C'est le titre d'un de mes premiers romans, et cela pourrait être aussi la définition d'une attitude et d'un regard qui valent pour tout ce que j'aurai fait. Il ne s'agit pas de prétendre à quelque mainmise sur le temps, mais d'une tendance plutôt constante à essayer de l'apprivoiser, voire à le déguster quand il se peut." Philippe Delerm. Ce volume contient : La Cinquième Saison ; Un été pour mémoire ; Le Buveur de temps ; Autumn ; Les Amoureux de l'Hôtel de Ville ; Mister Mouse ou la Métaphysique du terrier ; Sundborn ou les Jours de lumière ; Monsieur Spitzweg : Il avait plu tout le dimanche, Monsieur Spitzweg s'échappe, Quelque chose en lui de Bartleby ; Le Portique ; La Bulle de Tiepolo ; Elle marchait sur un fil ; Entrées libres ; Le Miroir de ma mère ; A Garonne ; Ecrire est une enfance ; Journal d'un homme heureux.

09/2020

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Littérature étrangère

Romans, nouvelles et autres récits. Tome 2

" Tant que le premier livre n'est pas écrit, on possède cette liberté de commencer qu'on ne peut utiliser qu'une seule fois dans sa vie ; le premier livre te définit déjà. alors qu'en réalité tu n'es pas défini, tant s'en faut. Cette définition, tu vas te la coltiner ta vie durant, essayant de la consolider ou de l'approfondir ou de la corriger ou de la démentir, mais tu ne pourras plus jamais en faire abstraction. "

01/2006

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Critique littéraire

Journaux (1914-1965)

Queneau a sans doute moins sacrifié au genre consacré du "journal" que des publications partielles ont pu le laisser croire. Ici, comme ailleurs, sa singularité a malmené les usages. Ni vraiment littéraire ni proprement intime, le journal est pour lui d'abord un accompagnement tout provisoire et fort relatif, une manière de carnet de bord distancié illustrant, comme il se plaisait à dire, que "la vie est une navigation, on le sait depuis Homère" . Cinquante ans sont bouclés, non de confidences ou de pratique mémorialiste, mais d'un regard net, curieux, ras - comme on dit d'une lumière rasante ; où l'événement, majeur ou bénin, n'est distingué par aucune émotion, nul effet. Queneau, visiblement, renonce à la "scène à faire" , au témoignage à transmettre et aux poses qu'il implique. Il enregistre, note, se souvient parfois, quand il ne se décourage : le monde, les autres, lui-même n'occupent que leur place, entre la médiocrité et le dérisoire, avec la précision d'un greffier. Le seul élément stable, permanent d'un "journal" à l'autre, demeure le savoir, une infatigable découverte intellectuelle, de surabondantes lectures dont les listes détaillées et précieuses, en retraçant un itinéraire culturel, créent une armature parallèle sans cesse revivifiée.

04/2019

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Littérature française (poches)

Journaux. 1912-1940

Lorsque Stefan Zweig rédige au Brésil, peu avant son suicide, le testament spirituel du Monde d'hier, il ne dispose plus de ces journaux rédigés à différentes périodes de sa vie. En contrepoint au superbe tableau autobiographique, ceux-ci nous livrent sans apprêts, au jour le jour, les réactions et les pensées de l'écrivain. Ce sont d'abord Vienne et Paris à la veille de la Grande Guerre : les succès littéraires, l'amitié de Rolland, de Rilke, de Verhaeren, les aventures amoureuses multiples et sans lendemain. Puis viennent la révolte et l'écœurement devant " l'immense absurdité du massacre ". Ensuite, dans l'Europe en lambeaux où montent les périls du nazisme, nous voyons le pessimisme et l'angoisse d'un homme de plus en plus solitaire qui, de l'Angleterre au Brésil et à New York, cherche un havre qu'il désespère de trouver. Sans cesse abandonnés et repris, ces journaux nous permettent une approche intime et souvent poignante de l'auteur du Joueur d'échecs.

01/2001

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Littérature française (poches)

Journaux de voyage

"C'est les jambes flageolantes que je reçois le premier coup de New York. Au premier regard, hideuse ville inhumaine. Mais je sais qu'on change d'avis. Ce sont des détails qui me frappent : que les ramasseurs d'ordures portent des gants, que la circulation est disciplinée, sans intervention d'agents aux carrefours, etc., que personne n'a jamais de monnaie dans ce pays et que tout le monde a l'air de sortir d'un film de série. Le soir, traversant Broadway en taxi, fatigué et fiévreux, je suis littéralement abasourdi par la foire lumineuse". Ce volume comprend les journaux de voyage d'Albert Camus aux Etats-Unis de mars à mai 1946, puis en Amérique du Sud de juin à août 1949.

09/2013

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Première guerre mondiale

Journaux de guerre

Plongez au coeur de l'Histoire avec ce magnifique livre constitué de reproductions de journaux issus d'une incroyable collection ! Pour la première fois dévoilé en presse, ce riche répertoire d'archives forme un témoignage capital et émouvant sur les deux guerres mondiales. Immersion garantie ! Benoît Prot nous ouvre les portes de son incroyable collection, véritable trésor qui reflète quatre siècles d'histoire de la presse française. Durant la seconde guerre mondiale, la presse du front, les journaux kakis, les gazettes de soldats fleurissent. Mais les journaux, à cette époque, c'est aussi des quotidiens, des magazines, des journaux clandestins (faits par les résistants), des journaux parachutés par les aviateurs anglais et américains, des journaux faits par les allemands et des journaux de prisonniers. Tous ces documents rares sont analysés, décryptés et commentés par l'auteur.

10/2023