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Pour une théorie poétique de la narration

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Critique Roman

Pour une théorie poétique de la narration

Ces six essais concernent le problème de la narration. Ils en interrogent les fondements linguistiques et la place que pourrait prendre une théorie plus adéquate de la fiction dans une description générale du langage. La plupart ont été publiés dans les années 1970 et doivent être replacés dans la conjoncture intellectuelle qui leur est propre. Ils sont néanmoins d'autant plus importants pour la recherche actuelle qu'ils sont longtemps restés ignorés en France. Résumé et synthèse de l'oeuvre de Kuroda, ce recueil présente les idées et les principes qu'il partage avec les autres membres de sa communauté de recherche : l'autonomie et le primat de la syntaxe, le recours aux jugements des locuteurs, l'opposition entre la compétence et la performance, le mentalisme, mais aussi un certain nombre de traits qui contribuent puissamment à l'originalité de sa pensée : le primat du japonais, l'intérêt constant pour la sémantique, l'inflexion philosophique donnée à la linguistique par la philosophie du langage européenne.

06/2022

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Droit

Théorie contre arbitraire. Éléments pour une théorie des théories juridiques

L'histoire à épisodes des théories juridiques, une galerie de portraits, des schémas montrent que l'espoir est permis.

04/1987

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Poésie

La poétique de mon être. Pour une poétique disruptive

Il ne s'agit pas d'une poésie classique, ni d'une poésie moderne, mais d'une poésie autre, naviguant sur des sentiers non battus. Elle est tout cela sans l'être. Elle n'a de limite et affronte les conformismes, les certitudes, et les vérités toutes faites. Elle croise la politique comme elle croise l'amour. Elle croise la philosophie comme elle croise les réalités du monde et du temps. Elle ne se soumet pas mais cherche une liberté non conventionnelle. Elle est d'essence disruptive...

12/2020

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Philosophie

Théorie du voyage. Poétique de la géographie

Partir, emboîter le pas des bergers, c'est expérimenter un genre de panthéisme extrêmement païen et retrouver la trace des dieux anciens [...]. L'élection de la planète tout entière pour son périple vaut condamnation de ce qui ferme et asservit : le Travail, la Famille et la Patrie, du moins pour les entraves les plus visibles (...). Asocial, insociable, irrécupérable, le nomade ignore l'horloge et fonctionne au soleil ou aux étoiles, il s'instruit des constellations et de la course de l'astre dans le ciel, il n'a pas de montre, mais un œil d'animal exercé à distinguer les aubes, les aurores, les orages, les éclaircies, les crépuscules, les éclipses, les comètes, les scintillements stellaires, il sait lire la matière des nuages et déchiffrer leurs promesses, il interprète les vents et connaît leurs habitudes. Le caprice gouverne ses projets. M. O.

10/2007

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Critique littéraire

Narration

En 1934, Gertrude Stein retourne aux Etats-Unis son pays natal, après plus de trente ans d'exil, pour y donner une série de conférences. L'écrivain a alors soixante ans. Etablie à Paris, elle y est connue pour sa collection d'art, son amitié avec Picasso, sa poésie réputée difficile. Elle est aussi nouvellement célébrée pour L'Autobiographie d'Alice Toklas, publiée en 1933, qui lui apporte une attention dont elle était jusque-là relativement frustrée. La tournée américaine durera huit mois et connaîtra un important succès ; Stein y expose ses idées sur la littérature en général et sur la sienne en particulier. A l'invitation de Thornton Wilder, universitaire et romancier, elle intervient à l'Université de Chicago pour quatre conférences qui sont publiées aux Etats-Unis dès 1935 sous le titre Narration, et sont traduites pour la première fois en français dans ce volume. Stein tente d'y définir ce qui constitue la spécificité de la littérature américaine, la ligne de séparation entre poésie et prose, les conditions de possibilité du récit. Elle ne propose cependant pas une théorie des genres ; la langue des conférences contourne l'explication académique, provoque plutôt la pensée par sa poésie propre.

01/2017

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Poésie

Une estrade pour contempler la lune. Poétique d'un jardin japonais

Lorsque la science et l'érudition rencontrent la poésie, le jardin de Katsura à Kyoto revêt un nouvel air de fête et de mélancolie. Mêlant botanique, architecture et légendes, Philippe Bonnin écrit en poète et en photographe, mêlant rigueur et malice, la magie de Katsura, lieu idéal conçu pour contempler le reflet de la lune d'automne. Lorsque la science et l'érudition rencontrent la poésie, le jardin de Katsura à Kyoto revêt un nouvel air de fête et de mélancolie. Après différents ouvrages sur le Japon, tous salués par la critique, publiés au CNRS, après le remarquable Katsura et ses jardins qui retraçait l'histoire de ce lieu mythique, ses malentendus et ses influences sur l'architecture moderne, Philippe Bonnin, architecte et anthropologue, écrit sous une forme audacieuse sa passion de toujours. Mêlant botanique, architecture et légendes, il écrit en poète et en photographe, mêlant rigueur et malice, la magie de Katsura, lieu idéal conçu pour contempler le reflet de la lune d'automne.

05/2022

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Littérature comparée

La francophonie translingue. Eléments pour une poétique

Qu'implique le choix d'écrire en français lorsque le français est une langue seconde, apprise dans une démarche individuelle à un âge relativement avancé ? S'agit-il d'une simple "conversion" à un centre politique et littéraire prestigieux et à sa tradition littéraire, ou bien d'une pratique littéraire hybride qui perturbe les liens supposés nécessaires entre langue, littérature et nation ? Cet ouvrage est une étude synthétique de la francophonie translingue, de l'ensemble des oeuvres d'écrivains pour lesquels le français est une langue seconde apprise tardivement et par une démarche individuelle, en l'absence d'une communauté linguistique d'origine partiellement ou totalement francophone. Ces oeuvres sont envisagées à l'intérieur de la problématique des littératures francophones entendues comme des littératures de l'entre-deux et issues du contact linguistique ou culturel. Sont étudiées vingt-cinq auteurs ayant publié en français entre la fin des années quatre-vingt et aujourd'hui, parmi lesquels Vassilis Alexakis, Ying Chen, Nancy Huston, Agota Kristof, Milan Kundera.

03/2024

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Musicologie

Interpréter, pour une théorie de la reproduction musicale

Parmi les manuscrits restés inachevés à la mort de Theodor W. Adorno, il y a ce traité consacré à l'interprétation de la musique, à la fois monumental dans sa visée et fragmentaire dans sa réalisation. En dialogue avec le violoniste Rudolf Kolisch, il travaille dès les années 1920 à ce qu'il appelle une "théorie de la reproduction musicale", qu'il ne cessera d'étoffer. Comment redonner vie aux oeuvres figées dans des notes de papier ? Que font les interprètes lorsqu'ils insufflent l'élément gestuel qui échappe à la notation ? Et que devient l'oeuvre, continuellement transformée ? A l'écoute des difficultés que rencontre le musicien face aux silences de la partition, Adorno ébauche des réflexions sur ce que signifie phraser, ponctuer, faire parler la musique.

03/2024

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Histoire du droit

Narrations de la norme

L'ouvrage Narrations de la Norme propose d'investir, par un pas de côté, une autre rencontre qui se joue dans le mouvement Droit et Littérature. L'être social fut naguère un être de Droit. Le voici aujourd'hui cerné de toutes parts - étouffé même - par les normes mises en récit qui déferlent sur lui en flux continus, issus de mille sources et transportés de mille manières. Pareille avalanche entraîne de nouvelles modalités narratives qui se bousculent les unes les autres, dans un tourbillon où se dissout le Droit tel qu'il nous a longtemps été familier. L'ouvrage multiplie les regards susceptibles d'éclairer le changement de paradigme en cours et prépare ainsi une future théorie narrative du droit.

03/2022

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Photographie

Pour une poétique de la mémoire. Photographie, littérature & arts

Par un travail d'interprétation des traces matérielles et immatérielles, mais aussi à travers le prisme de l'imaginaire, certains artistes tentent de construire leurs travaux depuis les blancs et lacunes de la mémoire. Pour la photographie, cette recréation serait-elle une voie d'accès à de nouvelles significations ? Les images rêvent-elles et comment les faire rêver ? Après cette première étape d'interprétation, s'accomplit un travail de montage. Il s'agit alors d'un assemblage qui permet d'établir des correspondances inédites et d'offrir des récits singuliers face à l'histoire. Cet ouvrage propose une réflexion sur la poétique de la mémoire dans certaines pratiques artistiques contemporaines.

11/2019

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Littérature française

Narrations

Narrations est une suite de petits textes improvisés, tantôt cocasses, tantôt sérieux, qui apportent chacun leur touche à une histoire d'ensemble. Il s'agit d'une libération. L'auteur peu à peu sent qu'il pourra effectuer pour de bon le départ qu'il escomptait depuis toujours.

03/2014

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Littérature française

Pour une vision poétique du monde

L'idéologie occidentale qui tend à recoloniser le monde ("mondialisation" s'autoproclame-t-elle) a la vue basse. De completion technico-financière fondée sur le court-terme, elle appauvrit la planète où tout ne serait que ressources (énergétiques, minières, alimentaires... et humaines). C'est un soi-disant modèle qui met en cause les grands équilibres naturels et qui vise à standardiser (normaliser) les sociétés humaines, à y creuser les inégalités (revendiquées comme un des ressorts du système), exacerber les égoïsmes, les corporatismes, les peurs et la violence, avec pour seul idéal, pour seule promesse une consommation infinie de produits jetables sans cesse perfectionnés. Ce système tout puissant déborde le champ économique, prétendant qu'il est également exemplaire pour l'éducation, la culture, la santé, les institutions sociales qui toutes doivent se faire entrepreneuriales, efficaces et "rentables" . En vérité il est inapte à fournir aux dix milliards d'êtres humains à venir, un toit, de l'eau potable, un minimum d'énergie, une éducation correcte, une santé et une protection sociale de qualité. Face à cette barbarie douce (qui se fait dure lorsqu'on lui résiste), le temps est venu de changer radicalement notre manière de voir le monde, particulièrement de la part des "élites" . Il s'agit rien moins que de refonder une vision nouvelle, une sensibilité originale aux objets, au temps, à la terre, aux sciences, à la création artistique, aux autres et à soi-même : une véritable vision poétique. Le présent ouvrage en fait une présentation à grands traits avec le soutien précieux et involontaire de poètes qui sont et furent, chacun selon leur style et en leur temps mes "alliés substantiels" . Ecoutons simplement ici Paul Valéry parlant de l'émotion poétique : "cette tendance à percevoir un monde, un système complet de rapports dans lequel les êtres, les choses, les événements et les actes sont aussi dans une relation indéfinissable mais merveilleusement juste avec les modes et les lois de notre sensibilité générale".

11/2015

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Histoire littéraire

Pour une autre poétique. Horace renaissant

La théorie de la littérature a valorisé une généalogie et un modèle conceptuel unique, celui de la Poétique d'Aristote. L'objet de ce bref ouvrage est de suggérer que d'autres modèles théoriques ont compté, notamment à la Renaissance. Centré non plus sur la construction d'une intrigue, d'une histoire, mais sur le personnage, l'art poétique d'Horace place la voix, le discours, la "fiction de personne" au coeur de la création et de l'invention poétiques. Mais Horace est aussi un poète qui offre à la fois la théorie et la pratique d'une langue spécifiquement poétique. Enfin cette oeuvre, entièrement à la première personne, permet de repenser la relation du poétique à l'éthique, de penser la littérature, et singulièrement la poésie, comme expérience.

04/2021

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 3, Une parole écriture

Le projet de cette étude est de montrer que, si l'écriture est une tension vers l'unité du livre et du vivre, le discours sur l'écriture, lui, pour rendre compte de ce qui se passe en elle, doit lui être homogène, tirer de l'écriture ses critères et ses concepts, tourner le dos à la pensée dualiste qui règne encore dans l'enseignement de la littérature. Ainsi cette recherche ne peut pas ne pas être polémique. Ce projet, qui n'est pas seulement d'hygiène mais de construction, implique une linguistique qui ne disjoint pas le signifiant du signifié, ni l'oral de l'écrit. Une théorie de la littérature, formée par la linguistique, remet à son tour la linguistique en question, si celle-ci, qui réussit devant les énoncés courants, échoue devant tout ce qui est texte ne pouvant y voir enfin que de la langue plus du "style". Les écrivains, laboratoires de la modernité, en même temps qu'ils ont miné la pensée de la littérature par genres ou par formes ("prose" ou "poésie") ont effacé pour eux-mêmes la distinction entre texte et discours sur le texte. Ce sont les données de départ pour définir les conditions d'un langage critique. Intégrer la linguistique à l'écriture est une des nécessités alors impliquées. Poser les questions : qu'est-ce qu'un mot poétique, qu'est-ce qu'un texte, qu'est-ce qu'une oeuvre, qu'est-ce que la valeur ? mène à renvoyer dos à dos scientisme et subjectivisme, formalisme et thématique, tous également inopérants, pour instaurer des concepts qui découvrent l'unité de fonctionnement et de sens dans un texte (et non dans des structures abstraites ou dans une rhétorique) d'une forme et d'une histoire. C'est cette recherche d'un langage textuel qui n'est pas seulement pris comme un tissu complexe, mais présence et action de l'inconscient autant que de l'histoire (texte quand il nous fonde dans le fabuleux) qu'on appelle ici la poétique.

02/1973

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Philosophie

Pour un savoir soutenable. Une théorie de l'interdisciplinarité

Dans une écriture simple et pédagogique, Robert Frodeman présente ici une analyse méthodique des fondements théoriques et pratiques de la "disciplinarité", de "l'interdisciplinarité" et de ce qu'il nomme la "dédisciplinarité". Fondée sur la recherche d'une connaissance infinie, la disciplinarité, avec des savoirs surabondants, prend le risque de l'inefficacité sociale et de l'obsolescence. Si l'interdisciplinarité et la transdiciplinarité manifestent une prise de conscience de la finitude des connaissances, l'auteur en remet en se la valeur heuristique et la portée sociale. Selon lui, une dédisciplinarité sera nécessaire à la mise en oeuvre d'une théorie pratique de l'interdisciplinarité, en phase avec les problèmes critiques entre le naturel et le social que connaît la société américaine. En épilogue, pour soutenir cette théorie de l'interdisciplinarité, l'auteur nous livre un récit autobiographique et épistémologique de son itinéraire personnel marqué par l'indiscipline. Cet ouvrage est une réflexion sur le sens de l'interdisciplinarité pour un meilleur rapport entre sciences et questions de société. L'auteur y fait un diagnostic des maux dont souffre toute la production universitaire à l'heure où sonne le tocsin de la disciplinarité : une crise de surproduction des travaux de recherche, un manque d'intérêt général de la part du public, combiné à un défaut évident d'applicabilité sociale et une dégradation du statut social qui frappe tous les chercheurs, en sont les principaux symptômes. L'auteur souhaite convaincre le lecteur de la nécessité de se "dédisciplinariser" pour construire des connaissances sur les problèmes complexes et encore irrésolus, dans le domaine de la santé comme dans celui des multi-crises, dont celle du changement climatique. L'ouvrage a déjà été publié en langue anglaise aux éditions Palgrave en 2014. Il constitue un point de vue anglophone que les scientifiques francophones et leurs étudiants trouveront avantage à connaitre.

10/2019

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Beaux arts

THEORIE DU NUAGE. Pour une histoire de la peinture

Du Moyen Age jusqu'à la fin du XIXe siècle, le nuage hante le ciel de la peinture occidentale. Moins qu'un motif descriptif, le nuage constitue un élément de la sémiotique picturale, un graphe dont les fonctions varient avec l'époque. A l'origine utilisé à l'imitation des machines de théâtre, pour faire apparaître le sacré dans le réel (ascension du Christ, visions mystiques), il joue un rôle plus ambigu à la Renaissance, au moment où le modèle perspectif assure la régulation : le nuage vient alors masquer l'irrepresentable infini, en même temps qu'il le désigne, assurant ainsi l'équilibre paradoxal d'une institution picturale intimement liée aux conditions de la science. Ce qui est finalement tenté ici, c'est, à travers un inventaire des fonctionnements successifs du signifiant "nuage", une redistribution critique des domaines et des rôles assignés à l'art, à la science et à l'idéologie dans une structure de représentation: élément pour restituer à l'histoire de Part sa dimension systématique et matérialiste.

04/1972

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Philosophie

La guerre civile. Pour une théorie politique de la Stasis

Deux séminaires sur la guerre civils tenus à l'université de Princeton en 2011. Les thèses proposées identifient le seuil de politisation fondamental de l'Occident et dans l'adémie, l'élément constitutif de l'Etat moderne.

04/2015

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Critique littéraire

Dante. Une poétique de la conversion

Les études sur Dante ont été grandement renouvelées par les chercheurs qui, en Amérique et dans le sillage de Charles Singleton, ont interprété La Divine Comédie. C'est à cette tradition qu'appartient John Freccero, dont le présent livre, rassemblant ses essais parus de 1959 à 1984, est vite devenu un classique. Disposées dans l'ordre du poème, du prologue de l'Enfer à la vision finale du Paradis, ces études sont centrées sur la notion de conversion. La transformation du pèlerin en poète ouvre sur une double perspective, humaine et divine, qui permet à Freccero d'éclaircir de nombreuses énigmes : pourquoi l'un des deux pieds du pèlerin est-il "plus ferme" que l'autre ? Qui sont les "anges neutres" ? Pourquoi Dante a-t-il peur de Méduse en enfer ? Comment donner à voir un paradis immatériel ? La réponse à ces questions nécessite de reconstruire l'univers intellectuel du poète, de Platon et Aristote à saint Thomas d'Aquin, en passant par saint Augustin ou saint Bonaventure. Freccero nous invite à un voyage dans les cosmologies allégoriques de l'Antiquité et du Moyen Age, éclairant ainsi certains enjeux de la relecture du paganisme par le christianisme. Dans ce bouillonnement d'images et de métamorphoses, la poésie atteint un sommet. Traduction de Laurent Cantagrel / Préface d'Efraín Kristal John Freccero est un éminent spécialiste de Dante, Pétrarque et Machiavel. Professeur émérite à l'université de New York, il a enseigné à Yale, Stanford, Cornell et Johns Hopkins. Maintes fois distingué par la ville de Florence et la République italienne, il a également publié de nombreux articles sur le cinéma, la philosophie et la littérature.

04/2019

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Communication - Médias

Jeu de construction pour une théorie des médias. Suivi de Usages d'une théorie marxiste des médias

Essai de référence qui n'a cessé d'inspirer les études médiatiques, le "Jeu de construction pour une théorie des médias" (1970) de l'écrivain et intellectuel Hans Magnus Enzensberger plaide, dans le sillage de Brecht et de Benjamin, pour un contre-usage des médias de masse. Inédit en français, cet essai est accompagné dans ce volume de la réponse que lui apporta Baudrillard, d'un texte postérieur d'Enzensberger sur "L'évangile digital" , ainsi que d'un dossier qui en explore les résonances théoriques toujours fécondes dans les champs intellectuels français, allemand, italien, britannique et américain. L'ensemble de ces textes, où se mêlent approches philosophiques, médiatiques et littéraires révèle l'absolue actualité d'un essai qui, dès 1970, dépassa le partage trop simple - et pourtant toujours vivace à l'ère numérique - entre médias-pessimistes et médias-optimistes, pour lui préférer un singulier jeu de construction théorique qui fait de la manipulation des médias, le socle même d'une véritable pensée critique.

09/2021

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 1

Le projet de cette étude est de montrer que, si l'écriture est une tension vers l'unité du livre et du vivre, le discours sur l'écriture, lui, pour rendre compte de ce qui se passe en elle, doit lui être homogène, tirer de l'écriture ses critères et ses concepts, tourner le dos à la pensé dualiste qui règne encore dans l'enseignement de la littérature. Ainsi cette recherche ne peut pas ne pas être polémique. Ce projet, qui n'est pas seulement d'hygiène mais de construction, implique une linguistique qui ne disjoint pas le signifiant du signifié, ni l'oral de l'écrit. Une théorie de la littérature, formée par la linguistique, remEt à son tour la linguistique en question, si celle-ci, qui réussit devant les énoncés courants, échoue devant tout ce qui est texte ne pouvant y voir enfin que de la langue plus du " style ". Les écrivains, laboratoires de la modernité, en même temps qu'ils ont miné la pensée de la littérature par genres ou par formes (" proses " ou " poésie ") ont effacé pour eux-mêmes la distinction entre texte et discours sur le texte. Ce sont les données de départ pour définir les conditions d'un langage critique. Intégrer la linguistique à l'écriture est une des nécessités alors impliquées. Poser les questions : qu'est-ce qu'un mot poétique, qu'est-ce qu'un texte, qu'est-ce qu'une œuvre, qu'est-ce que la valeur ? mène à renvoyer dos à dos scientisme et subjectivisme, formalisme et thématique, tous également inopérants, pour instaurer des concepts qui découvrent l'unité de fonctionnement et de sens dans un texte (et non dans des structures abstraites ou dans une rhétorique) d'une forme et d'une histoire. C'est cette recherche d'un langage textuel qui n'est pas seulement pris comme un tissu complexe, mais présence et action de l'inconscient autant que l'histoire (texte quand il nous fonde dans le fabuleux) qu'on appelle ici la poétique.

04/1970

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 2, Epistémologie de l'écriture, poétique de la traduction

Pour la poétique II continue Pour la poétique. Le premier livre, paru en 1970, situait les concepts fondamentaux de la poétique, avec leur nécessité polémique, sans développer les difficultés de ces concepts, ni l'expérimentation de lecture et d'écriture qui était postulée. Le travail de Pour la poétique II ne " dépasse " pas celui du premier livre : il le suppose, le prolonge, le précise. L'épistémologie de l'écriture, la poétique du sacré, la poétique de la traduction sont ici les moments théoriques importants. La poétique est analysée par rapport à la linguistique et à la sémiotique, pour construire une théorie du sujet qui constitue une dialectique du je et du langage dans l'histoire. D'où l'examen des pratiques actuelles de lecture et d'écriture, ainsi que de l' " application " du marxisme à la littérature et à la linguistique. La poétique du sacré dans la Bible, en situant la poétique dans l'anthropologie, tente une étude linguistique et matérialiste de la notion de " langue sacrée ". Enfin la poétique de la traduction, allant de propositions théoriques à une mise en pratique, vise à donner à la traduction sa place, qui est capitale, comme expérimentation de la théorie.

02/1973

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Fleurs sauvages

Les plantes sauvages. (Pour une ethnobotanique poétique)

Les plantes sauvages nous entourent et nous les considérons souvent comme indésirables parce que nous les connaissons mal. Pourtant, elles sont ancrées dans notre histoire et nos légendes, nos souvenirs d'enfance et par-delà leurs différents intérêts médicinaux, elles peuvent être appréciées en bien des domaines de la vie quotidienne. Saviez-vous par exemple que certaines forment d'excellents couvre-sols, que d'autres sont même comestibles ? La vie des hommes est intimement liée à toutes ces sauvageonnes.

05/2022

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Littérature française

Pour une théorie non dualiste de la poésie (1960-1989)

Cet essai présente l'un des parcours possibles d'analyse comparée sur la création poétique de la seconde moitié du XXe siècle, en tâchant, sous l'égide de la notion de non-dualisme, de parvenir à la formulation de concepts et de notions qui puissent contribuer à redéfinir le fonctionnement de la poésie des années 1960-80 mais aussi, en perspective, de l'extrême contemporain. Cet ouvrage offre donc une proposition alternative de théorie de la poésie moderne et il est, par conséquent, en dialogue critique avec d'autres approches de ce genre, notamment celles de Jean-Marie Gleize, de Michael Hamburger et de Henri Meschonnic. Pour une théorie non-dualiste de la poésie est autant un essai de poétique que de théorie politique et d'ontologie, ces trois niveaux étant indissolubles dans l'approche de la poésie qu'il propose.

03/2021

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Critique littéraire

Simone de Beauvoir, la narration en question

Si les écrits de Simone de Beauvoir ont fait l'objet de nombreuses études biographiques ou féministes, les qualités intrinsèques de son écriture sont restées largement méconnues. Par une approche narratologique, Yasue Ikazaki propose une relecture de l'ensemble des récits de cet auteur (fictions et autobiographie), comprenant les publications posthumes (Lettres à Sartre, Lettres à Nelson Algren, Journal de guerre) et les inédits (Malentendu à Moscou, les chapitres initiaux de L'Invitée). Son introduction claire et panoramique fait ressortir la richesse inattendue, la profondeur et la modernité de la voix de cet écrivain de talent.

05/2011

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Cinéma

La musique de film. Fiction et narration

Au cinéma, la question la plus intéressante que pose la musique est celle de son origine : à quoi ou à qui convient-il de l'attribuer ? Cette interrogation d'apparence simple est au point de départ de cette étude dense et originale. Elle conduit Jerrold Levinson à examiner la fonction de la musique dans les films de fiction, son rôle au regard du récit et ce qu'elle induit, de façon parfois décisive, au cœur de l'œuvre cinématographique et de l'expérience du spectateur. Welles, Hitchcock, Bresson, Fellini, Kubrick, etc., apportent ici leur contribution à une analyse qui révèle la part de la musique dans la complexité de leur art.

12/1999

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Critique littéraire

La forme des jours. Pour une poétique du journal personnel

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

01/2006

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Géographie

Cinq propositions pour une théorie du paysage

Notre époque voit se multiplier, dans la confusion des repères et du vocabulaire, des conflits qui témoignent que le paysage devient un enjeu social d'une importance déterminante. Il importait de mettre en relief quelques idées fortes, combinant unitairement diverses échelles d'espace et de temps pour saisir, de manière cohérente, pourquoi la notion de paysage n'existe ni partout ni toujours, pourquoi la société française de cette fin de millénaire est si avide de paysage, pourquoi, suivant les cas, le passage d'une autoroute peut massacrer ou au contraire aviver l'identité d'un lieu... Pourquoi, en somme, le paysage, en dépit de son apparente évidence, est une invention toujours nouvelle de la réalité. D'où ces cinq propositions pour y voir plus clair dans notre paysage - notre façon de voir le monde, laquelle a subi au XXe siècle une mutation d'ampleur équivalente à celle qui, au début des Temps Modernes, vit apparaître consécutivement la notion de paysage et le point de vue scientifique. Cinq propositions qui articulent cette mutation cosmologique - ce bouleversement de l'ordre que nous voyons dans le monde - aux problèmes d'aménagement concrets qui se posent à une société en quête d'identité à travers le sens de son environnement.

05/1994

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Critique

La Saga Harry Potter. La magie de la narration

Plus de vingt-cinq ans après la publication du premier tome, l'aura de la saga Harry Potter demeure vivace. La création de J. K. Rowling continue de vivre sous de nouvelles formes : jeux vidéo, série télévisée, etc. Par quelle magie a-t-elle pu toucher autant de monde ? Quels sont les secrets de son alchimie ? En analysant principalement les romans originels, tout en mentionnant les adaptations cinématographiques et la pièce de théâtre, La Saga Harry Potter. La magie de la narration revient aux sources de cette oeuvre si inspirante. Avec précision, les auteurs en décortiquent les rouages, les thèmes et les symboles, et rendent hommage à la fantaisie de cet univers singulier à travers une structure et des choix de mise en page récréatifs.

10/2023

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Poésie

Collimos. Une poétique vitaliste de la relation

"Promu à une considération et à une pratique toutes deux noétiques, l'art se trouve être un fabuleux outil à défricher et à entretenir les sentiers, vers une plus large conscience de soi et du monde. Il s'agit donc, ici, d'exposer une considération au sein de laquelle l'art peut extirper et maintenir l'imaginaire collectif, en dehors du marasme dans lequel toute pensée de système tend inéluctablement. De ce point de vue, l'art se voit, non servi en décorum pour embellir, pour divertir ou pour amuser, et aussi, non réduit en un savoir-faire technique". Ces trois phrases posent les jalons de la pensée que Yohan Boclé tente de partager par ce livre. Dans une première partie aux accents quelque peu théoriques, il essaie de mettre en lumière ce qui constitue pour lui, la caractéristique essentielle de la poésie et de l'art de manière générale. Le développement de cette idée débouche sur une sous-partie intitulée : une teneur de lieu, un paragraphe dans lequel l'auteur nous donne un exemple de ce qui peut naître d'un telle considération de l'activité poétique. Dans la suite de l'ouvrage, vous pourrez découvrir quelques-uns de ses poèmes. Ceux-là même qui sont à la source de la réflexion, premièrement exposée.

04/2021

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Critique littéraire

Albert Cohen. Une poétique de la table

Quels liens subtils rapprochent le personnel du cycle romanesque de Solal, la voix lyrique des monologues intérieurs, les instances narratives des essais et le discours épidictique dédié à Winston Churchill ? Question complexe a priori. Foisonnante, parfois débordante dans sa polyphonie, l’oeuvre de Cohen s’organise pourtant autour d’une ligne de force demeurée discrète jusqu’à présent, celle de la table. Constituant un réseau de signes qui affleurent dans les textes, le champ de la nourriture constitue un langage qui exprime des obsessions récurrentes. Poids des origines, héritage des traditions, comédie de l’amour sentimental, questionnements métaphysiques, tous les domaines s’évaluent à l’aune du comestible. Manger, c’est donner un sens à son existence. Mordre dans un chocolat, c’est goûter le présent et ses gourmandises, mais aussi renouer avec un passé inquiétant. De cet univers ambigu émerge cependant Mangeclous, le «vainqueur éternel». Conviant les Valeureux à partager maints festins plus ou moins transgressifs, le personnage excède les contours de la figure burlesque pour sublimer le prosaïque. C’est par son regard que surgit la vision d’un monde dont la quête est celle d’une sagesse à hauteur d’homme. Refusant les codes d’une bourgeoisie vaudevillesque, Mangeclous élève l’appétit au rang de vertu, prône avec ironie les mérites du mensonge et érige le plaisir de manger en règle de vie. Nouvel avatar des géants rabelaisiens, ce prophète comique ne s’épanouit que dans le paradoxe et l’amour des nourritures.

09/2015