Recherche

Philippe Séguy

Extraits

ActuaLitté

Sciences politiques

Péguy

Charles Péguy, pour qui "tout commence par la mystique et finit en politique" , auteur de plusieurs "Jeanne d'Arc" et infatiguable éditeur des "Cahiers de la Quinzaine", rejoint avec allégresse son affectation de lieutenant d'infanterie aux premiers jours de la Grande Guerre. Un mois plus tard, le samedi 5 septembre 1914, veille de la bataille de la Marne, il meurt à Villeroy, tué d'une balle au front à l'âge de 41 ans. En dressant son portrait, c'est à ce Péguy mort au champ d'honneur, représentant emblématique d'une certaine mystique républicaine et patriotique française, que son ami André Suarès rend ici un vibrant hommage. "C'est vers Péguy que je me tourne. C'est lui que je visite. Entre les saints de la Marne, c'est lui que j'ai le mieux connu et que je vis le dernier. Et en célébrant la plus grande victoire de tous les temps, la plus pure et la plus belle, c'est Péguy que je célèbre". Le texte est suivi des biographies de Charles Péguy et André Suarès.

12/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Péguy

À la fin de sa vie, en pleine désillusion sur l'URSS de Staline, Romain Rolland ressent le besoin de revenir sur Péguy, son vieux compagnon de combat mort trente ans plus tôt, pour nous livrer une biographie qu'il était le seul à pouvoir faire, et qui reste inégalée. C'est une œuvre péguyste sur Péguy : seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire impersonnelle des « historiens » et des « sociologues », que Péguy détestait. Le romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son œuvre gigantesque, tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, durant lesquelles Einstein formule sa première théorie, ou les papes condamnent le relativisme et mettent Bergson à l'index, où Maurras tente de rallier les intellectuels à son combat antisémite et antirépublicain. Mais il ne cache pas non plus l'exaltation nationaliste de Péguy avant la guerre de 1914, sa haine de Jaurès. On est frappé par la profondeur du travail et le style de cette véritable œuvre littéraire : le texte le plus contemporain que nous ait laissé Romain Rolland. En rendant compte de l'ensemble de la vie, mais surtout de l'œuvre de Péguy,  Romain Rolland nous entraine dans ce fleuve qui le (et nous) déborde de toute part.   Le sens des engagements de Péguy – que l'ami Rolland n'a pas toujours partagés, loin s'en faut – fait l'objet d'un décryptage minutieux. Son dreyfusisme « mystique », son socialisme irréductible, sa détestation de la Sorbonne et du « parti intellectuel », son bergsonisme jamais pris en défaut et son appel à la révolution dans l'Église deviennent enfin compréhensibles dans leur surprenante complémentarité. Romain Rolland montre le caractère irrécupérable par l'extrême droite (« Moi seul ai la plume assez dure pour réduire un Maurras », écrivait Péguy à Bergson en 1914) de cette œuvre gigantesque, dont tous ceux qui ne se résignent pas au pouvoir de l'argent n'ont pas fini de découvrir l'importance.      Après une première édition en deux volumes (Albin-Michel, 1944), ce livre était devenu introuvable. Quand il créait la collection Cahiers libres, François Maspero citait Charles Péguy : « Ces cahiers auront contre eux tous les salauds de tous les partis ».

01/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Parking Péguy

"Tout a commencé par une erreur d'aiguillage sur internet. Alors que je cherchais Clio de Charles Péguy, je suis tombé sur une image et sa légende : Parking Péguy, " Stains (93) ". Je savais que celui que je considère comme le plus grand écrivain français du XXe siècle souffrait d'un statut marginal. Mais qu'on associe son nom à un parking, c'était une autre affaire. Après de nouvelles investigations, j'ai découvert des centaines de rues Péguy éparpillées en France, plutôt tristes, principalement à la périphérie de l'espace urbain. Or rien n'importait plus à l'écrivain que ce territoire et le changement qu'il subit. Guidés par la seule toponymie, le photographe Léo Lepage et moi sommes partis sur les routes. Lors du voyage, j'ai écrit un journal, chacun des lieux me ramenant à des extraits de l'oeuvre de Péguy. Léo a pris des photos qui ouvrent des parallèles, suggèrent des contrastes ou des associations avec ces mêmes textes. Surtout, contre une vision commémorative du patrimoine littéraire, nous avons souhaité faire lire Péguy aujourd'hui."

08/2019

ActuaLitté

Religion

Charles Péguy

Peu d'écrivains auront souffert autant que Péguy (1873-1914) des caricatures récupératrices et des idées reçues. Honni par l'Action française pour son dreyfusisme et récusé par les autorités romaines pour son christianisme " au porche de l'Eglise ", socialiste militant mais opposé à tout " esprit de système ", Charles Péguy ne cesse de nous interpeller alors même que nous l'interprétons sans cesse. Il fut tout à la fois écrivain, philosophe du temps et de la mémoire, théologien de la communion des saints. Ce " mécontemporain ", toujours aussi indigné qu'apaisé, s'est engagé, par les Cahiers de la Quinzaine, à dire " toute la vérité, bêtement la vérité bête... ". Mais il savait, avec ses amis Juifs, que " la mystique est la force invincible des faibles ", et il croyait, comme tous les hommes de la Bible, que " l'Espérance, cette petite fille pourtant, traversera les mondes ".

09/1998

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Philippe Sauveur

Un bruit a longtemps circulé : Ramon Fernandez aurait écrit un roman dont le personnage principal est homosexuel, fait très rare dans la littérature du début du XXe siècle, et surtout de la part d'un auteur (passant pour) hétérosexuel. Ce Philippe Sauveur était devenu mythique. Existait-il bel et bien ? Mais oui. Proust a même eu le manuscrit en main et l'a commenté. Dans Ramon, son fils Dominique Fernandez raconte les curieuses circonstances dans lesquelles ce manuscrit confidentiel, et que l'on croyait perdu, a été retrouvé. C'est lui qu'on lira ici, dans ses trois versions successives.

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Philippe Guillon

Philippe Guillon Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

BD tout public

Philippe Auguste

Philippe Auguste est l'un des monarques les plus connus et admirés de la France du Moyen Age, en raison non seulement de sa longévité sur le trône, mais aussi des importantes conquêtes territoriales qui lui ont permis d'affermir le pouvoir royal ainsi que de la victoire lors de la célèbre bataille de Bouvines en 1214. Mais s'il laisse cette image prestigieuse forgée par les chroniqueurs capétiens, son règne, débuté à l'ombre des rois anglais, dont Richard Coeur de Lion, fut aussi marqué par des revers et des difficultés.

11/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Sollers

Exception telle est la règle en art et en littérature. Philippe Sollers

10/1992

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

ActuaLitté

Histoire de France

LOUIS-PHILIPPE

Humilié, comme tous ceux de sa lignée, par les Bourbons, critiqué, puis menacé durant la Révolution, éternel candidat au moindre trône vacant d'Europe, opportuniste ou passant pour tel (il fut quasi jacobin dans sa jeunesse et finit sa vie en monarque autoritaire chassé par une émeute), moqué par ses adversaires politiques des deux bords au cours de son règne, Louis-Philippe a laissé dans la mémoire des Français une image ambiguë et contradictoire. Par surcroît, ce n'est que depuis peu de temps que sont accessibles aux historiens les archives permettant d'éclairer sa figure de façon définitive. Guy Antonetti est le premier d'entre eux. Qui était donc le dernier roi sous lequel les Français ont accepté de vivre ? Faudrait-il, comme on le fait souvent des personnages mal connus, le statufier, le créditer d'avoir fait avancer la démocratie libéra-le et d'avoir donné au pays près de vingt ans de stabilité ? Certes non. Si son règne ne fut pas le désastre que l'on a dit et si nombre de ré-formes positives portent son empreinte propre, il est clair que Louis-Philippe a échoué. La monarchie issue des Trois Glorieuses était à ses yeux d'une perfection indépassable. Il était convaincu que le choix fait alors - le "juste milieu" entre l'absolutisme de l'Ancien Régime et l'anarchie jacobine , garanti par la charte 1814 révisée, était le seul possible. Il se prenait pour un homme de son temps, alors qu'il n'était au fond qu'une figure éminente de cette aristocratie éclairée du xviiie siècle qui se rallia au tiers état en juin 89 en rêvant de transformer la monarchie en une royauté constitutionnelle on connaît la suite. Rejetant la leçon, Louis-Philippe ne sut pas évoluer, en depit d'une in-telligence et d'un courage évidents. La même insurrection qui l'avait mis sur le trône en juillet 1830 le balaya en quelques jours en février 1848. Né en 1773, il prolonge, au siècle de la vapeur, l'époque des Lumières. N'a-t-il pas, enfant, croisé Voltaire, lequel avait vingt ans en 1715 et n'a-t-il pas dîné avec Robespierre et avec Washington, mais son père n'a-t-il pas été l'homme le plus riche du royaume, et n'était-il pas lui-même quatre fois l'arrière-petit-fils de Louis XIV ? Louis-Philippe a voulu être roi, un vrai roi, un grand roi. Il a seulement oublié que la France ne voulait plus de roi du tout, ni petit ni grand. Professeur à l'université de Paris II, Guy Antonetti, agrégé de droit, est historien du droit, spécialiste des questions financières et économiques.

10/1994

ActuaLitté

Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Philippe II

Philippe II incarne l'Espagne au faîte de sa puissance. Son père Charles Quint lui a légué les royaumes de Castille et d'Aragon, une grande partie de l'Italie, la Franche-Comté, les Pays-Bas et, au-delà des océans, l'Amérique, source inépuisable de richesses. Pendant cinquante ans, il maintient et accroît cet héritage. Roi Catholique, champion de la Contre-Réforme, il lance à l'assaut du monde ses armées et ses flottes, ne craignant pas de s'attaquer au pape, à la France, à l'Angleterre . Son frère don Juan est victorieux du Turc à Lépante. Le duc d'Albe s'empare du Portugal et Alexandre Farnèse restaure son pouvoir aux Pays-Bas. A ses sujets il impose une loi de fer. L'Inquisition allume ses bûchers. Les morisques sont déportés. Un tribunal de sang est instauré dans les Flandres. La répression s'abat sur l'Aragon. Mais l'heure des revers a sonné. Les éléments déchaînés dispersent l'Invincible Armada, Henri IV chasse à jamais les Espagnols de France. Homme de cabinet, penché nuit et jour sur ses dossiers, Philippe II assume pleinement la responsabilité de sa politique. Jugeant de tout, il n'hésite pas devant des mesures extrêmes, comme l'incarcération de son fils dément, don Carlos. La légende noire s'empare alors de son personnage. Et pourtant la personnalité du roi a bien d'autres facettes. Sa vie privée révèle des aspects attachants. Son humanité s'exprime dans le goût de la nature et l'amour des arts. Son règne qu'illustrent de grands peintres, Titien, Greco, célébré par un Lope de Vega et un Cervantes, inaugure le Siècle d'Or de la civilisation espagnole. Le palais-monastère de l'Escurial, huitième merveille du monde, en est le reflet prestigieux.

12/1996

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe Henriot

Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France, et chassait les papillons qu'il collectionnait avec passion... Et pourtant, de Philippe Henriot, l'Histoire retiendra qu'il a été le plus ardent et le plus célèbre propagandiste de Vichy, le "Goebbels français", comme l'avaient baptisé les dignitaires nazis. Mais comment devient-on Philippe Henriot ? Comment le catholicisme français peut-il parfois nourrir de tels dévoiements, qui conduisent à la trahison même de son pays ? L'historien Christian Delporte retrace le parcours de celui qui, au faîte de sa carrière, était devenu bien plus que le chroniqueur incontournable de Radio-Paris, tribun insatiable exhortant chaque jour les Français à la soumission devant l'occupant. Dans un livre soigné, qui vient rompre avec les clichés, Christian Delporte retrace le parcours du troisième homme fort de Vichy en s'appuyant sur des archives inédites. Parmi celles-ci, les rapports des RG nuancent considérablement son influence sur ses compatriotes, en particulier auprès des ouvriers et des paysans. Ministre de la Propagande en 1944, Philippe Henriot mena sans répit la "guerre des ondes" contre Radio-Londres, l'antenne française mise à disposition de la Résistance par la BBC, précipitant sa mort sous les balles d'un "commando" ordonné depuis Londres...

01/2018

ActuaLitté

Monographies

Philippe Cognée

Philippe Cognée (né en 1957) est un peintre français. C'est l'un des artistes de sa génération reconnu pour avoir donné une nouvelle impulsion nouvelle à la peinture, médium décrié dans le milieu institutionnel français durant les années 80. Il a développé une technique qui lui est propre et qui a pour objectif de créer un effet de ''floutage et amélioration'' de l'image : elle consiste notamment à recouvrir la peinture d'un film plastique sur lequel un fer à repasser chauffe la cire pour la liquéfier, étalant et déformant les formes. Le film plastique, lorsqu'il est décollé, produit à certains endroits des manques dus à l'arrachage de la couche picturale. L'image semble alors piégée sous une surface glacée. Sa technique lui permet de transcender la banalité quotidienne, qui devient mystérieuse en perdant le sujet dans le flou.

03/2023

ActuaLitté

Romans historiques

Stanislas ou un caprice de Joséphine

Stanislas Reverdin, un garçon de dix-sept ans, est né dans l'Orne à la fin du XVIIIe siècle. Fils d'un marquis et d'une paysanne, il peine à trouver ses marques. Pour la région, c'est un bâtard. Le garçon veut devenir portraitiste et sortir à tout prix de sa condition. Seule solution, partir pour Paris. Là-bas le Révolution fait rage, mais tout s'y décide. Courageux, ambitieux, beau, frotté aux idées nouvelles par sa mère, le garçon découvre la misère et les luttes sociales. Il comprend vite que la politique ne résout pas tout. En 1794, la France a basculé dans la Terreur. Témoin d'une arrestation arbitraire, il tente de s'interposer : il est emprisonné aux Carmes. Il y fait la connaissance d'un voyou, Valentin, et de Joséphine de Beauharnais. Libéré le 9 Thermidor par la chute de Robespierre, il attache sa destinée à celle de la jeune femme. Changement de régime. Nouveau gouvernement : le Directoire. Paul Barras en est le roi. Il recrute Stanislas qui devient informateur à sa solde. Aidé par Valentin, le garçon pénètre un nouveau monde. Bals, et intrigues se succèdent à un rythme d'enfer. Les complots se multiplient. Les royalistes veulent reprendre le pouvoir. Ils seront écrasés par celui qui incarne une nouvelle aurore : Bonaparte. Stanislas va devenir très proche du général. Jusqu'où ira cette intimité ?

02/2013

ActuaLitté

Romans historiques

Et embrasser la liberté sur la bouche

Anne Théroigne, dite Théroigne de Méricourt, née à Marcourt, en Belgique, juste au milieu du XVIIIe siècle, a aimé. A souffert. A fait la Révolution française. Belle. Passionnée. Idéaliste. Son père, fort riche, fait faillite. Placée à Liège chez une tante qui la maltraite, elle s'enfuit. Anne découvre l'amour en Angleterre. La liberté en Italie, avec aussi la trahison et la lâcheté des hommes... Veut devenir cantatrice pour s'affranchir de leur pouvoir. Puis elle revient en France, car c'est en France que l'Histoire se fait. Paris. 1789. Un nouveau monde. Anne choisit son camp : celui du peuple, celui des femmes, celui des amoureux de la Justice. Républicaine ardente, elle rédige des centaines d'articles, fonde un club, multiplie les propositions de lois. Devient l'amie de Marat, de Vergniaud, de Sieyès, de Saint-Just... Célèbre dans toute l'Europe, honnie des aristocrates, adulée des patriotes, Anne Théroigne de Méricourt est emportée par le vent révolutionnaire en même temps que ses amis girondins. Fouettée nue par les femmes de la Halle, elle est enfermée comme folle à la Salpêtrière. Et meurt sans avoir, jamais, recouvré la raison.

02/2011

ActuaLitté

Moyen Age

Et passe le souffle des dieux. Ainsi était l'An Mil

Ainsi était l'An Mil. C'est une histoire de conquête. Une guerre entre deux univers que tout oppose, le chrétien contre le païen. Guillaume de Normandie face à Harold le Saxon. Les druides contre les prêtres. Dans un roman qui s'ouvre trois années avant Hastings, la bataille qui va bouleverser la face du monde. Un siècle revit alors, celui de l'An Mil avec ses croyances et ses rites, son code de l'honneur qui prend souvent la couleur du sang. C'est aussi l'histoire d'un jeune homme, Odon de Rhys, quinze ans, page à la cour de Guillaume le bâtard dit le Conquérant, fil rouge de la saga, témoin des complots, des intrigues, des ambitions... Tête brûlée, âme généreuse, il participe à la conquête de l'Angleterre, espionne pour son Duc, aime, lutte, se défend, attaque, comprend vite les enjeux de l'invasion de l'Angleterre et du changement qui survient en Normandie : tandis que les Chrétiens veulent répandre leur foi, les druides ne renoncent pas à leur idéal et cherchent à survivre, à transmettre leurs coutumes malgré la haine de Guillaume et de ses moines. C'est une histoire d'amour encore, entre Odon et Hermine, entre doute et espérance, passion et sang mêlés, qui ira jusqu'au vol et au meurtre. C'est, enfin, le récit d'une énigme ! Sur les soixante huit mètres de la Tapisserie de Bayeux, il en manque trois. Pourquoi ? La solution, cachée, est réservée aux initiés. Dont le roman révèle le formidable secret.

03/2020

ActuaLitté

Romans historiques

Journal de Josephine B., impératrice

"Je m'appelais Joséphine, impératrice des Français. J'ai séduit un homme au pouvoir absolu, Napoléon. Grâce à lui, ma vie fut exceptionnelle, entre politique et intrigues, secrets et ambitions, conquêtes et gloire. Je suis devenue la Première dame d'Europe. Mais au prix de combien de souffrances, attaques, calomnies, désillusions, trahisons aussi ? J'ai certes protégé mes amis et les arts. J'ai bien sûr inspiré l'amour, me suis éblouie de plaisirs. J'ai recherché la tendresse et le parfum des roses, connu les larmes et le vertige, perdu des fortunes ; le tout sans regret. Mais cela, et le caché, le dissimulé aux yeux du monde, des Bonaparte, des Anglais, comment parvenir à l'exprimer ? Alors, j'ai écrit mon journal. Un texte intime où je dévoile tout, et même l'inconnu, l'inédit. En le lisant, peut-être un jour saura-t-on combien j'ai aidé, influencé, et surtout aimé". Nourrie de désirs et de sensualité, femme de lumière et d'ombres, l'impératrice Joséphine se raconte, sans pudeur. Moderne et libre.

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

Portraits de Claire en bleu marine

Claire aime Philippe. Philippe, lui, n'est pas sûr d'aimer Claire. Il tarde cependant à se libérer de la jeune femme, de sa redingote bleu marine, de sa chienne Caboche, de son hôtel particulier à Neuilly, de son sens inné de l'argent, de son corps parfait, de sa façon de l'appeler "mon chériiii", de son amour irréprochable. Le narrateur pratique avec une cruelle désinvolture l'autopsie de leur amour. Parfois, il tente d'amener la jeune femme sur son propre terrain mais n'est-ce pas pour mieux la piéger ? Lorsqu'il offre à Claire une pain de cuissardes en cuir et qu'elle court l'échanger contre des ballerines bleu ciel, Philippe sent qu'il s'éloigne. Il s'isole, se souvient : lui, enfant croisant ses jambes comme un adulte, le regard d'un insecte, triste mais vigilant ; la taille des buis le jour des Rameaux ; les séances au cinéma du village ; les dictées du grand-père Louis ; la gamine séduite grâce l'histoire du Masque de Fer. Les souvenirs de son enfance savoyarde et la vie avec Claire se rejoignent dans un présent polymorphe. Le petit garçon et l'adulte ne font plus qu'un, ils ne cessent de se construire l'un l'autre. Serait-il possible que la même mélancolie les habite, un désenchantement, et peut-être aussi une certaine incapacité à aimer...

01/2003

ActuaLitté

Littérature française

Les Amours illicites

Léa Debarry est une artiste peintre reconnue. A quelques semaines de la première rétrospective de son oeuvre organisée à New York, elle part se reposer dans sa maison au bord de la mer, en Normandie. C'est dans le train qui doit la conduire dans son havre de paix qu'elle fait la rencontre de Grégoire Ribaud-Duval, jeune homme brillant qui la subjugue immédiatement. Pourtant, Léa a tout pour être heureuse. Son ex-mari est galeriste, l'homme qui l'aime est son agent, son fils - du même âge que Grégoire - fait de brillantes études, et son art est unanimement reconnu. Mais raison et sentiment n'ont rien de commun et Léa succombe sans hésitation. Loin de leurs proches, leur idylle est parfaite... puis vient le retour à la réalité.

05/2019

ActuaLitté

Littérature française

Colère de Péguy

La démarche provocante de Péguy défie la sensibilité moderne. En ce sens, il est un auteur scandaleux. A la fois catholique et anticlérical, d'une vigilance exemplaire pendant l'affaire Dreyfus, Péguy est un paradoxe vivant, lui qui toujours s'oppose aux forces diverses que peut revêtir le progrès. Il se bat contre les institutions : la Caisse d'Epargne, l'Eglise, les historiens positivistes et tous ceux qui font de la science une nouvelle religion. Ses ennemis sont autant les "curés laïcs" que les "curés ecclésiastiques". Sa hantise : la question de la culpabilité. Alors Péguy, un écrivain catholique ? un apôtre du nationalisme ? L'affaire n'est pas classée. Au terme d'une lecture attentive de son oeuvre, Jean-Michel Rey découvre, dans cette Colère de Péguy, une des grandes figures de la mystique chrétienne. Un écrivain célèbre et mal connu.

09/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Péguy point final

1914, commencement de la guerre, mort de Charles Péguy, le 5 septembre, au début de la bataille de la Marne. Mais l'histoire continue, et tente de le reprendre. De Gaulle voulut le "panthéoniser". Péguy reste enterré près de Meaux au côté de ses hommes. Reste à l'arracher à sa légende, à déboutonner l'uniforme pour faire apparaître l'énergie d'une langue et l'acuité d'une pensée. Point final aux contresens qui ont entouré l'homme et l'oeuvre. Point final, mais aussi point de fuite : Péguy échappe à l'histoire. Son oeuvre ne s'y inscrit qu'en la dépassant. La mort héroïque n'est pas évacuée, mais n'est pas non plus une fin en soi. Elle est l'horizon différé de son écriture, l'événement répété dans des proses souvent posthumes, où Péguy pense l'histoire et défait l'héroïsme napoléonien. On découvre comment il voulut se sauver de et dans l'histoire. Pas de fin, donc : ouverture, où tout reprend. Point d'origine, alors : Péguy prit les histoires à rebours pour atteindre le moment où l'éternel soudain s'incarne dans le temporel. Ainsi l'affaire Dreyfus n'est pas ce qu'en ont fait les politiques : remonter à son commencement, c'est entendre la révolution morale dont elle était porteuse. De même pour l'histoire de France, du peuple juif ou du christianisme. Revenir en amont de toutes les fondations, c'est relancer les possibles, ici et maintenant.

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

Cher Michel Deguy

Dans une conversation récente Michel Deguy, lauréat d'un Grand prix de l'Académie française, définit "la poétique [...] comme une embouchure où la philosophie se jette dans la poésie et la poésie dans la philosophie". Dans "Cher Michel Deguy", Jérôme Karsenti s'imagine en fan monomaniaque de l'éminent poète, traducteur et essayiste, et tente de le rejoindre par d'autres embouchures, celles du réseau de plomberie de l'immeuble qu'ils occupent tous deux, à l'en croire, rue Monsieur-le-Prince à Paris. Plongé dans sa baignoire, l'admirateur effréné guette les sons qui lui parviennent de l'étage inférieur où vit le poète. Un peu du génie de son sublime voisin lui parviendra-t-il en glouglous versifiés ou en conversations secrètes ? Le texte prend la forme d'une lettre adressée à l'écrivain, où l'engouement s'embouche à une tendre ironie et où la littérature s'entend comme un chuchotis à travers un plancher mal isolé.

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Notre cher Péguy

"Péguy, c'est ma jeunesse. Je revois, à Sainte-Barbe, une cour aux murs peints en rose, pour nous faire oublier sans doute l'ennui de notre vie cloîtrée. C'est là que Péguy est tombé, un jour, au milieu de notre petit groupe qui préparait l'Ecole normale. Singulier camarade ! Il venait de faire à Orléans son année de service militaire. Cela lui donnait à nos yeux la physionomie de quelqu'un qui déjà n'appartenait plus à notre espèce collégienne. Il y a quelque trente ans, dans ce petit désert où se dresse toujours le même arbre défeuillé dont j'ignore l'espèce et le nom, nous bâtissions ensemble, avec le cher Péguy, la Cité harmonieuse". Il ne faut pas attendre de cette biographie qu'elle se substitue à l'oeuvre de Péguy, qui attend qu'on commence par elle et par elle seule. Les frères Tharaud restent au seuil et la laissent intacte, reconnaissent d'ailleurs qu'ils n'ont pas su toujours la comprendre. Mais il faut volontiers considérer leur livre comme une oeuvre à part. En 1926, le public lisait les Tharaud et l'occasion s'offrait à lui de découvrir Péguy. Combien ne l'ont connu alors que par eux ? Cent ans après la mort de Péguy, quand "chacun hésite (encore) à l'ouvrir" seul, cette réédition de Notre cher Péguy voudrait inviter à l'ouvrir pour de bon, mais pas seulement, à redécouvrir aussi la prose artiste des Tharaud.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Louis-Philippe Dalembert

Avec huit romans en français et un en créole publiés à ce jour, auxquels s'ajoutent plusieurs recueils de poésie (le premier publié chez L'Harmattan en 1989), Louis-Philippe Dalembert, romancier et poète, venu d'Haiti, a imposé un style propre, mêlant à la poésie et à l'humour une profonde foi dam l'homme. Un volume collectif, rassemblant une douzaine de contributions, lui rend un premier hommage en alliant thématique et chronologie, monographies et perspectives de synthèse. Deux thèmes majeurs, le vagabondage, géographique, mais aussi existentiel et poétique, et les perspectives humanistes orientent les lectures qui privilégient certains romans : L'Autre Face de la mer, Rue du Faubourg Saint-Denis et Avant que les ombres s'effacent. Mais la part, relativement peu connue, de sa production en créole est justement réévaluée. Dans cette optique, Dalembert illustre superbement, à sa manière, ce processus de créolisation généralisée qui a inspiré Edouard Glissant et, plus personnellement, ce qu'il a identifié comme " besoin de poésie ". Si la libre jouissance de l'espace est l'un des traits de son écriture, on ne saurait oublier qu'elle coexiste avec une dynamique d'ordre moral mais aussi poétique, une avancée très personnelle, un itinéraire. Au long de ]'oeuvre de Dalembert, s'impose cette part d'humain, cette foi en l'homme dans ce qui est, en lui, le plus significatif et difficile : la fraternité et l'adhésion à une certaine idée de progrès. Parallèlement, la thématique haitienne évolue : elle se métamorphose, s'universalise et le dernier roman, Avant que les ombres s'effacent, est un bel exemple de cette tendance nouvelle. L'univers romanesque, parti d'une réalité insulaire caraibe, s'ouvre à l'espace " américain ", dialogue avec l'Europe — la France, l'Italie —, retrouve l'Afrique et, dans le temps même où il s'amplifie, écriture de l'histoire et écriture fictionnelle s'épaulent, s'interpellent et s'éclairent mutuellement. En proposant un pari exemplaire sur l'homme, en offrant, par le travail sur la langue, une étonnante maîtrise du monde dans lequel il a été donné à l'homme de vivre, Louis-Philippe Dalembert n'est pas seulement un classique " pour demain ", mais aussi pour aujourd'hui. Ici et maintenant.

11/2018

ActuaLitté

BD tout public

Philippe le Bel

Philippe IV de France, dit Philippe le Bel ou le " roi de fer ", fils de Philippe III de France et de sa première épouse Isabelle d'Aragon, fut roi de France de 1285 à 1314. Derrière la légende du procès des Templiers et des rois maudits se cache un roi silencieux, secret et éminemment politique. Et les " affaires " qui émaillent cette époque suscitent les questions : Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Pourquoi ce conflit avec le Pape ? De l'étude de ces presque 30 ans de règne émerge finalement une volonté constante et tendue vers un but unique : la grandeur du royaume de France.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe le Bel

Philippe le Bel a été une énigme pour ses contemporains et l'est longtemps resté pour les historiens. Car l'homme est caché derrière l'oeuvre du règne, une oeuvre propre à enflammer les imaginations romantiques à la lueur crépusculaire du bûcher des templiers, des sinistres drames familiaux de ses trois fils, de la lutte sans merci contre un pape mégalomane, Boniface VIII. Roi de fer pour les uns, édifiant de façon impitoyable un Etat bureaucratique moderne sur les ruines de la monarchie féodale ; roi de chair pour les autres, dissimulant derrière son masque de sphinx et son impassibilité de statue un esprit faible et indécis, dominé par ses légistes, Flote, Nogaret, Marigny : il reste en apparence indéchiffrable. La réputation de Philippe le Bel a été ternie par la constante comparaison avec la figure idéalisée de son grand-père Saint Louis, dont le règne a fait figure d'âge d'or. C'est que vers 1300 commence un véritable âge de fer : c'est la fin du "beau Moyen Age" et l'entrée dans un siècle de catastrophes, avec les premières famines, les prémices de la guerre de Cent Ans, et bientôt les épidémies. Pour gouverner le royaume de France dans une période aussi difficile en assurant la transition de la monarchie féodale à la monarchie nationale, il fallait plus qu'un saint rêvant de croisade : il fallait une personnalité lucide et réaliste. Georges Minois raconte son histoire et découvre son portrait avec la rigueur et le talent qu'on lui connaît.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Vincent et Philippe

Eté 1968. Vincent a 14 ans, Philippe a passé l'âge de la retraite. C'est au café du village qu'ils vont se rencontrer, et tisser peu à peu une amitié sincère et pleine d'humour. Un jour, Vincent propose à Philippe de l'accompagner pour une traversée de dix jours à travers le pays. Philippe accepte. Quittant leur petit village de montagne pour descendre découvrir la ville, la grande aventure démarre alors pour ces deux nouveaux amis. Traversant montagnes, prairies, forêts et collines, les deux comparses vont faire face à l'adversité du voyage, mais aussi à la beauté des rencontres, de la nature et de l'amitié.

07/2022

ActuaLitté

Biographies

Charles-Louis Philippe

" Par suite d'un malentendu, on ne m'a demandé de tenir cette conférence qu'avec beaucoup de retard ; comme je ne suis rien moins qu'un improvisateur, je n'aurais pas pu accepter de la faire s'il ne s'était agi de Charles-Louis Philippe, et si je n'avais pensé que, pour parler de lui devant vous, un grand amour était plus utile qu'une longue et savante préparation. Je ne chercherai point, du reste, à vous apporter ici des idées originales sur la personne et l'oeuvre de Charles-Louis Philippe. N'attendez pas non plus des souvenirs personnels, des anecdotes pittoresques : je ne pense point que Philippe en laisse beaucoup à raconter, pour cette raison que c'était le plus simple des êtres, qu'il ne composait point son personnage et ne prétendait jamais à paraître, parce qu'il se sentait être profondément".

03/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe le Bel

On ne compte plus les clichés, les légendes, les fausses énigmes dont Philippe le Bel continue à être l'objet ou le prétexte. Les énigmes vraies sont bien suffisantes. Car il en est à chaque détour de la recherche. Le roi en est une à lui seul, et la première de toutes. Froid, calculateur, timide, pauvre homme ballotté ? Son silence est-il habileté, refuge ou abdication ? Sa foi est-elle cause première ou prétexte ? Son amitié est-elle fidélité ou favoritisme ? Le gouvernement est une deuxième énigme. Roi de fer et hommes de paille ? Prince sage et conseillers avisés ? Jeu subtil de la compétence et du pragmatisme. Chacune de ces " affaires " dont est faite l'histoire du règne est en soi une question : Pourquoi les Juifs ? Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Même si l'on met de côté les images traditionnelles, quel drame que cette lutte du roi chrétien et du Souverain Pontife ! Quel drame que cet effondrement d'un ordre naguère respecté d'Orient en Occident ! Quel drame que cette fièvre qui s'empare du marché monétaire et qui fait connaître à la France, pour la première fois, dans le même temps, l'inflation galopante et l'instabilité des valeurs !

03/1998