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Philippe II

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Histoire internationale

Philippe II

Philippe II incarne l'Espagne au faîte de sa puissance. Son père Charles Quint lui a légué les royaumes de Castille et d'Aragon, une grande partie de l'Italie, la Franche-Comté, les Pays-Bas et, au-delà des océans, l'Amérique, source inépuisable de richesses. Pendant cinquante ans, il maintient et accroît cet héritage. Roi Catholique, champion de la Contre-Réforme, il lance à l'assaut du monde ses armées et ses flottes, ne craignant pas de s'attaquer au pape, à la France, à l'Angleterre . Son frère don Juan est victorieux du Turc à Lépante. Le duc d'Albe s'empare du Portugal et Alexandre Farnèse restaure son pouvoir aux Pays-Bas. A ses sujets il impose une loi de fer. L'Inquisition allume ses bûchers. Les morisques sont déportés. Un tribunal de sang est instauré dans les Flandres. La répression s'abat sur l'Aragon. Mais l'heure des revers a sonné. Les éléments déchaînés dispersent l'Invincible Armada, Henri IV chasse à jamais les Espagnols de France. Homme de cabinet, penché nuit et jour sur ses dossiers, Philippe II assume pleinement la responsabilité de sa politique. Jugeant de tout, il n'hésite pas devant des mesures extrêmes, comme l'incarcération de son fils dément, don Carlos. La légende noire s'empare alors de son personnage. Et pourtant la personnalité du roi a bien d'autres facettes. Sa vie privée révèle des aspects attachants. Son humanité s'exprime dans le goût de la nature et l'amour des arts. Son règne qu'illustrent de grands peintres, Titien, Greco, célébré par un Lope de Vega et un Cervantes, inaugure le Siècle d'Or de la civilisation espagnole. Le palais-monastère de l'Escurial, huitième merveille du monde, en est le reflet prestigieux.

12/1996

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Histoire ancienne

Philippe II de Macédoine

Philippe II (v. 382-v. 336), créateur de la phalange macédonienne, vainquit les Grecs à Chéronée (338) et soumit pour deux siècles la Grèce à, la tutelle macédonienne, malgré les efforts de Démosthène. Il se préparait à marcher contre Darius III lorsqu'il fut assassiné. Son fils Alexandre réalisa cette ambition en conquérant l'Empire perse... Derrière cette définition de dictionnaire se cache un destin hors norme. En un quart de siècle, Philippe II, qui s'était imposé dans une Macédoine en pleine dissolution, fit de son royaume un Etat puissant. Il en doubla la superficie, le dota d'un grand pouvoir militaire, diplomatique, économique. Il parvint, ce qui paraissait presque impossible, à réaliser l'union de la Grèce. La Macédoine joua alors un rôle majeur, au carrefour entre le monde grec traditionnel, le Sud-Balkan et le monde asiatique. C'est Philippe II qui créa les conditions permettant le fulgurant destin d'Alexandre et ouvrant la voie à la conquête romaine, forgeant pour des millénaires l'avenir de l'Europe. Derrière son œuvre, il faut également percevoir l'homme. Le roi poursuivit-il ses buts sans relâche, pendant un quart de siècle ? Sut-il mettre une vie privée, quelque peu agitée, au service de son idéal ? Par une synthèse particulièrement complexe, sachant à la fois utiliser ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses, il parvint en tout cas à être l'homme d'un grand dessein, même prématurément interrompu.

05/2002

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Grèce classique

Philippe II et Alexandre

En métamorphosant un royaume affaibli du nord de la Grèce en empire planétaire, Philippe et Alexandre de Macédoine (- 359/ - 323) ont bouleversé le cours de l'Histoire. A la fin de sa brève existence, à 32 ans, Alexandre le Grand avait éclipsé la grande puissance perse, traversé l'Hindou Kouch et pénétré dans ce qui est aujourd'hui le Pakistan : son empire s'étendait de la mer Adriatique au sous-continent indien. Mais son succès n'était pas seulement le produit de son génie personnel et d'une énergie inépuisable. Il résultait aussi de plusieurs décennies d'efforts réalisés par son père. L'Histoire nous a présenté Philippe II de Macédoine comme un vieil homme dont l'assassinat, fort commode, a permis l'arrivée au pouvoir de son fils génial. Erreur et mensonge. Des dizaines d'années de combats acharnés et d'indéniables talents de diplomate l'ont conduit à unifier le pays et conquérir la Grèce tout en bâtissant une armée invincible. Tout cela, il l'a transmis en héritage à son fils, au bon moment et à l'âge idéal pour pouvoir s'auréoler d'une gloire encore plus grande et bâtir le premier grand empire de l'Antiquité. Philippe et Alexandre ont tous deux joué un rôle essentiel dans la très large diffusion de la langue et de la culture hellènes, aux répercussions nombreuses et profondes, comme l'écriture du Nouveau Testament en grec et un empire " romain " hellénophone qui survécut pendant mille ans à l'est de la Méditerranée après la disparition du dernier empereur régnant en Italie. L'oeuvre d'un maître de l'histoire au sommet de son art. " Un ouvrage palpitant, à la hauteur de ses ambitions, comme Philippe durant son règne, et aussi fondamental que les conquêtes d'Alexandre. " Tom Holland " En un seul volume, Adrian Goldsworthy nous donne à lire le récit des exploits d'un duo de conquérants - père et fils - le plus brillant de tous les temps. L'auteur met en lumière à la fois leur caractère dramatique et violent et leurs répercussions au cours des siècles. Le résultat est un travail d'expert, fluide et vivant. " Barry S. Strauss

03/2023

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Théâtre

Théâtre. Le Cloître, Philippe II

Le tournant du siècle déploie toute la palette du talent et des contradictions de Verhaeren. Les grandes monographies consacrées à Rembrandt et à Ensor le voient célébrer l'idéale lumière et la couleur ; les recueils des Forces tumultueuses et de La Multiple Splendeur (tome 10 de la Poésie complète) magnifient la vie de façon quasi païenne et témoignent d'une profonde espérance en l'avenir humain. Verhaeren travaille en revanche le continent sombre qui le hante depuis toujours à travers le théâtre. Coup sur coup, il compose Le Cloître (1900) et Philippe II (1901), pièces très différentes des Aubes (1898). Immense succès sur les scènes européennes, Le Cloître donne à voir et à entendre la tardive confession publique du parricide commis par Dom Balthazar. Son aveu menace presque de dissolution la communauté monastique qu'il a choisie. Philippe II plonge au coeur de la légende noire qui alimenta en Belgique la conscience nationale et prolonge l'intérêt du Romantisme européen pour la figure de l'infant. La pièce se concentre en effet sur le conflit qui oppose le fils de Charles Quint à son propre fils, Don Carlos. Deux pièces marquées par le meurtre et le parricide, donc. Deux pièces mêlant vers et prose. Deux pièces centrées sur le choc des ambitions individuelles et des raisons collectives, qu'il s'impose de redécouvrir.

11/2017

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Histoire internationale

L'Espagne de Philippe II

La personnalité de Philippe II (1527-1598) ne laisse pas indifférent ; il n'a, à vrai dire, pas bonne presse et la "légende noire" forgée de son vivant par ses adversaires français, anglais et hollandais lui colle à la peau. Le présent ouvrage n'entend pas réhabiliter sa mémoire en offrant une nouvelle biographie, mais plutôt montrer comment quarante ans de gouvernement ont durablement engagé le destin de l'Espagne et de ses possessions. C'est en effet sous l'égide de Philippe II qu'ont pris forme les grandes orientations politiques, économiques et idéologiques qui ont eu des effets profonds dans la péninsule et en Amérique. Ce qui caractérise l'Espagne d'alors n'est pas, contrairement aux idées reçues, la défense acharnée du catholicisme, mais une volonté obstinée de puissance, l'obsession chez le roi de garder sa réputation d'homme le plus puissant de la chrétienté aux dépens des intérêts bien compris de l'Espagne. Mettant en oeuvre une ample documentation et faisant la synthèse de nombreuses recherches inédites en France, Joseph Pérez propose une appréciation radicalement nouvelle de l'Espagne de Philippe II.

09/2013

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Histoire de France

Philippe III le Hardi

Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés. Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie. Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du " siècle de Saint Louis " que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.

03/2003

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Histoire de France

Louis VIII. Fils de Philippe II, 1223-1226

Louis VIII n'a guère inspiré les historiens. Son court règne s'est en effet déroulé entre ceux de deux géants de la dynastie capétienne, son père, Philippe II Auguste, et son fils, saint Louis. Ce fut pourtant du vivant de son père qu'il accomplit ses premières actions d'éclat : sa victoire sur le roi Jean sans Terre, par laquelle il délivra l'Anjou et le Poitou de l'occupation anglaise, sa conquête de l'Angleterre pour ceindre la couronne que lui offraient les barons de ce royaume. Une fois devenu roi de France, il obtint en quelques mois la soumission des villes du Midi que n'avait pu réduire la longue guerre des Albigeois. À sa mort précoce, il laissa le pouvoir à son épouse, femme d'une personnalité exceptionnelle, Blanche de Castille.

09/2009

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Histoire ancienne

Philippe II et Alexandre le Grand. Rois de Macédoine

En 359 avant J-C, Philippe II, Roi de Macédoine, n'a que 20 ans et est déjà un stratège d'exception, diplomate avisé et créateur d'Empire. Il met sur pied le premier État-nation européen, crée la plus puissante armée d'Europe, bâtit une économie puissante fondée sur une monnaie or, introduit la culture et la civilisation grecques. Après la bataille de Chéronée (été -336), alors qu'il s'apprête à envahir l'Asie, il est assassiné. Son fils Alexandre a 20 ans lorsqu'il est proclamé, par ovation de l'armée, Roi des terres de Philippe. Il hérite d'un Empire comprenant la République de Macédoine, la région macédonienne attribuée à la Grèce après la seconde guerre balkanique en 1913, un bon morceau de l'Albanie, la plus grande partie de la Bulgarie et toute la Turquie d'Europe. Alexandre Le Grand écrit sa propre légende en lettres d'or et devient le plus grand conquérant de tous les temps. Son Empire est à sa mort (à Babylone le 13 juin -323) à son apogée par sa puissance et son extension, la carte d 'itinéraire guerrier ci-après l'attestant. Ce livre unique a été écrit en 1760 par le Sieur de Bury pour le Roi de Danemark qui souhaitait connaître l'histoire authentique de Macédoine, l'un des plus grands Empires du Monde. Le rêve impérial de Philippe II et d'Alexandre n'a cessé d'inspirer des conquérants. Mais le titre de "Grand" n'a pas été endossé depuis.

11/2011

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Histoire de France

Louis VII. Père de Philippe II Auguste, 1137-1180

Louis VII, père de Philippe II Auguste, déclencha une guerre de trois siècles en laissant son épouse, Aliénor d'Aquitaine, qu'il avait répudiée, épouser le futur roi d'Angleterre et apporter en dot à ce dernier la moitié du territoire français. Doté d'une extrême piété, il eut pour adversaires des hommes dont l'intérêt l'emportait sur l'honnêteté; et la ruse sur la loyauté. Il n'en gouverna pas moins son royaume avec une application croissante. Il acquit lentement la sagesse, qui lui fit trop défaut à son avènement, grâce à sa soumission aux conseils de deux génies: le politique Suger et le théologien Bernard de Clairvaux.

10/2010

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Biographies

Philippe II. L'apogée du Siècle d'or espagnol

Le dernier grand roi d'Espagne. Rarement autant que Philippe II d'Espagne (1527-1598) un souverain de l'époque moderne n'a souffert d'une image si durablement négative. Les réalisations effectives de son règne en ont parfois été négligées, tout comme l'environnement culturel, politique ou religieux dont il était le produit et qui s'imposait à lui. L'héritage que lui lègue son père, Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, est un cadeau empoisonné : s'il ne parvient pas à recueillir la dignité impériale, il se trouve malgré tout placé à la tête d'une gigantesque " monarchie composée ". Celle-ci fait de lui le souverain d'entités politiques disposant chacune de droits particuliers, territoires souvent sans continuité géographique les uns avec les autres. La configuration d'un tel ensemble rend délicats son gouvernement et sa conservation. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un empire dispose d'une dimension véritablement mondiale. Il n'était pas forcément écrit que la présence de l'Espagne en Amérique ou en Asie serait pérenne. Autre évolution géopolitique majeure, l'expansion ottomane qui menace l'Europe chrétienne. Philippe II est également confronté au plus grand schisme de l'Eglise chrétienne d'Occident, la réforme protestante. La seconde moitié du règne est enfin marquée par l'émergence d'une nouvelle puissance maritime agressive, l'Angleterre. Il faut ajouter à cela ce que Geoffrey Parker appelle la " révolution militaire ", qui débute au XVIe siècle. Faire la guerre devient beaucoup plus onéreux, du fait de nombreuses évolutions techniques. Plus que jamais, il est nécessaire pour un souverain de maîtriser des mécanismes financiers complexes s'il veut asseoir sa suprématie. Le présent ouvrage suit Philippe II confronté à ces formidables défis, en tentant de nuancer certains des lieux communs attachés à sa personne. Si on lui prête d'avoir laissé guider sa politique par un fanatisme religieux, les décisions implacables qu'il prend sont davantage inspirées par une " raison d'Etat " à laquelle il se voue sans limites. En dépit d'une foi intense qui a pu lui valoir à juste titre le qualificatif de " roi prêtre ", il instrumentalise bien souvent cette religion pour la mettre au service des intérêts de sa dynastie. La " monarchie catholique " est un empire expansionniste qui ne dit pas son nom. Présenter Philippe II comme un souverain " absolutiste " serait également anachronique. En revanche, il se dégage de cette biographie novatrice la figure d'un personnage animé d'une forme de misanthropie, de mépris pour ses semblables, qui, s'accusant avec les années, est responsable en bonne partie des grands échecs de la dernière décennie du règne, en particulier la défaite de "l'invincible armada".

04/2021

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Histoire de France

Philippe VI. Père de Jean II le Bon, 1328-1350

Philippe VI, roi en 1328, est le père de la nouvelle dynastie française des Valois, qui s'éteignit avec Henri III. En réalité, ce nouveau roi continua la dynastie des Capétiens, puisqu'il était le petit-fils de Philippe III le Hardi. Plus que dynastique, son importance dans l'histoire nationale vint de ce que son règne inaugura la guerre de Cent Ans. Car ce souverain, plus confiant dans la diplomatie que dans les armes, préféra ne pas combattre l'envahisseur anglais et lui laissa la prise de Calais. Ainsi naquit le germe des hostilités qui ensanglantèrent les règnes de ses successeurs. La réussite de sa politique permit cependant la réunion du Dauphiné à la France, sous la forme d'un apanage perpétuel accordé au fils aîné du roi.

11/2011

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Histoire ancienne

Philippe II roi de Macédoine. Stratège, diplomate, créateur d'empire

Alexandre le Grand est sans doute le dirigeant le plus célèbre de l'Antiquité, et ses prodigieuses conquêtes ont souvent été racontées dans des livres ou des films. Mais, qu'en est-il de son père, Philippe II, lui qui unifia la Macédoine, créa en son temps la meilleure armée du monde et conquit puis annexa la Grèce ? Cette biographie - qui fera date - est la première à faire revivre Philippe, en explorant les détails de son existence et de son héritage.

10/2011

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Histoire internationale

L'Espagne des rois catholiques à Philippe II. 1492-1598

Cet ouvrage présente une synthèse historiographique portant sur les cent années de l'histoire de l'Espagne qui ont marqué sa prépondérance en Europe, mais aussi sa spécificité - voire son altérité. La réflexion des auteurs s'est portée sur la construction de l'espace géopolitique hispanique, sur les modes de fonctionnement de la " monarchie catholique ", sur les stratégies d'intégration et d'exclusion sociales développées par le Roi et par ses sujets, enfin, sur l'appauvrissement annoncé d'un pays que ses vaisseaux inondaient pourtant de richesses... L'ouvrage se propose d'aider l'étudiant - hispaniste ou historien - à ordonner son information et à guider son analyse autour d'axes problématiques qui constituent les enjeux de la question. Le recours aux textes vise à l'initier à la lecture des sources, à leur(s) interprétation(s) et à leur critique, ainsi qu'à leur traitement historique selon la méthode du commentaire de documents.

07/1999

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Histoire internationale

Philippe IV. Le siècle de Vélasquez

Qui connaît encore Philippe IV d'Espagne (1605-1665), Habsbourg lié aux Bourbons ? La souveraineté du "Roi Planète" s'étendait pourtant des royaumes de Portugal et d'Espagne aux Flandres, comme des principautés de Naples, Sicile et Sardaigne à la Franche-Comté. Et, par-delà les mers, jusqu'au Pérou, à la Nouvelle-Espagne et au Brésil. Son empire brilla des derniers feux d'un Siècle d'or dont la domination culturelle, politique et militaire s'imposait à l'Europe tout entière depuis le XVIe siècle. Il fut celui de la première mondialisation, à un moment où ses galions revenaient, les cales chargées des richesses des ports asiatiques, des mines d'Amérique et des comptoirs d'Afrique noire. Pour conserver cette hégémonie, Philippe IV dut guerroyer sans relâche, y compris contre la France de son neveu et gendre, Louis XIV. Si son règne de près d'un demi-siècle rencontra bien des échecs, il sut, avec l'aide de son autoritaire Premier ministre, le comte-duc d'Olivares, jeter les bases de cette "monarchie absolue" qui définira le Grand Siècle français. La gloire de ce mécène passionné à la cour fastueuse et aux fêtes baroques s'est vue toutefois éclipsée par celle de son peintre officiel, Diego Vélasquez. Huit des oeuvres les plus connues de cet agent génial de la propagande royale, qui vécut plus de trente ans à ses côtés à l'Alcazar de Madrid, servent de fil rouge à une approche originale et convaincante.

03/2014

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Littérature française (poches)

Philippe Sauveur

Un bruit a longtemps circulé : Ramon Fernandez aurait écrit un roman dont le personnage principal est homosexuel, fait très rare dans la littérature du début du XXe siècle, et surtout de la part d'un auteur (passant pour) hétérosexuel. Ce Philippe Sauveur était devenu mythique. Existait-il bel et bien ? Mais oui. Proust a même eu le manuscrit en main et l'a commenté. Dans Ramon, son fils Dominique Fernandez raconte les curieuses circonstances dans lesquelles ce manuscrit confidentiel, et que l'on croyait perdu, a été retrouvé. C'est lui qu'on lira ici, dans ses trois versions successives.

11/2012

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Histoire internationale

Philippe Guillon

Philippe Guillon Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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BD tout public

Philippe Auguste

Philippe Auguste est l'un des monarques les plus connus et admirés de la France du Moyen Age, en raison non seulement de sa longévité sur le trône, mais aussi des importantes conquêtes territoriales qui lui ont permis d'affermir le pouvoir royal ainsi que de la victoire lors de la célèbre bataille de Bouvines en 1214. Mais s'il laisse cette image prestigieuse forgée par les chroniqueurs capétiens, son règne, débuté à l'ombre des rois anglais, dont Richard Coeur de Lion, fut aussi marqué par des revers et des difficultés.

11/2018

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Critique littéraire

Philippe Sollers

Exception telle est la règle en art et en littérature. Philippe Sollers

10/1992

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Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

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Histoire de France

LOUIS-PHILIPPE

Humilié, comme tous ceux de sa lignée, par les Bourbons, critiqué, puis menacé durant la Révolution, éternel candidat au moindre trône vacant d'Europe, opportuniste ou passant pour tel (il fut quasi jacobin dans sa jeunesse et finit sa vie en monarque autoritaire chassé par une émeute), moqué par ses adversaires politiques des deux bords au cours de son règne, Louis-Philippe a laissé dans la mémoire des Français une image ambiguë et contradictoire. Par surcroît, ce n'est que depuis peu de temps que sont accessibles aux historiens les archives permettant d'éclairer sa figure de façon définitive. Guy Antonetti est le premier d'entre eux. Qui était donc le dernier roi sous lequel les Français ont accepté de vivre ? Faudrait-il, comme on le fait souvent des personnages mal connus, le statufier, le créditer d'avoir fait avancer la démocratie libéra-le et d'avoir donné au pays près de vingt ans de stabilité ? Certes non. Si son règne ne fut pas le désastre que l'on a dit et si nombre de ré-formes positives portent son empreinte propre, il est clair que Louis-Philippe a échoué. La monarchie issue des Trois Glorieuses était à ses yeux d'une perfection indépassable. Il était convaincu que le choix fait alors - le "juste milieu" entre l'absolutisme de l'Ancien Régime et l'anarchie jacobine , garanti par la charte 1814 révisée, était le seul possible. Il se prenait pour un homme de son temps, alors qu'il n'était au fond qu'une figure éminente de cette aristocratie éclairée du xviiie siècle qui se rallia au tiers état en juin 89 en rêvant de transformer la monarchie en une royauté constitutionnelle on connaît la suite. Rejetant la leçon, Louis-Philippe ne sut pas évoluer, en depit d'une in-telligence et d'un courage évidents. La même insurrection qui l'avait mis sur le trône en juillet 1830 le balaya en quelques jours en février 1848. Né en 1773, il prolonge, au siècle de la vapeur, l'époque des Lumières. N'a-t-il pas, enfant, croisé Voltaire, lequel avait vingt ans en 1715 et n'a-t-il pas dîné avec Robespierre et avec Washington, mais son père n'a-t-il pas été l'homme le plus riche du royaume, et n'était-il pas lui-même quatre fois l'arrière-petit-fils de Louis XIV ? Louis-Philippe a voulu être roi, un vrai roi, un grand roi. Il a seulement oublié que la France ne voulait plus de roi du tout, ni petit ni grand. Professeur à l'université de Paris II, Guy Antonetti, agrégé de droit, est historien du droit, spécialiste des questions financières et économiques.

10/1994

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Histoire de France

Philippe Henriot

Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France, et chassait les papillons qu'il collectionnait avec passion... Et pourtant, de Philippe Henriot, l'Histoire retiendra qu'il a été le plus ardent et le plus célèbre propagandiste de Vichy, le "Goebbels français", comme l'avaient baptisé les dignitaires nazis. Mais comment devient-on Philippe Henriot ? Comment le catholicisme français peut-il parfois nourrir de tels dévoiements, qui conduisent à la trahison même de son pays ? L'historien Christian Delporte retrace le parcours de celui qui, au faîte de sa carrière, était devenu bien plus que le chroniqueur incontournable de Radio-Paris, tribun insatiable exhortant chaque jour les Français à la soumission devant l'occupant. Dans un livre soigné, qui vient rompre avec les clichés, Christian Delporte retrace le parcours du troisième homme fort de Vichy en s'appuyant sur des archives inédites. Parmi celles-ci, les rapports des RG nuancent considérablement son influence sur ses compatriotes, en particulier auprès des ouvriers et des paysans. Ministre de la Propagande en 1944, Philippe Henriot mena sans répit la "guerre des ondes" contre Radio-Londres, l'antenne française mise à disposition de la Résistance par la BBC, précipitant sa mort sous les balles d'un "commando" ordonné depuis Londres...

01/2018

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Monographies

Philippe Cognée

Philippe Cognée (né en 1957) est un peintre français. C'est l'un des artistes de sa génération reconnu pour avoir donné une nouvelle impulsion nouvelle à la peinture, médium décrié dans le milieu institutionnel français durant les années 80. Il a développé une technique qui lui est propre et qui a pour objectif de créer un effet de ''floutage et amélioration'' de l'image : elle consiste notamment à recouvrir la peinture d'un film plastique sur lequel un fer à repasser chauffe la cire pour la liquéfier, étalant et déformant les formes. Le film plastique, lorsqu'il est décollé, produit à certains endroits des manques dus à l'arrachage de la couche picturale. L'image semble alors piégée sous une surface glacée. Sa technique lui permet de transcender la banalité quotidienne, qui devient mystérieuse en perdant le sujet dans le flou.

03/2023

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Antiquité - Essai

Saturnales. Tome II : Livres II et III

Ce tome II réunit les livres II et III des Saturnales de Macrobe, banquet littéraire traitant de multiples sujets savants, notamment religieux, historiques et littéraires. Le livre II se distingue par la verve piquante des bons mots des hommes illustres du passé que les convives du banquet rapportent à table ; ce livre relève d'une parole détendue, placée sous le signe de la conuiuialis laetitia et de la docta cauillatio. Beaucoup plus technique, le livre III a été, à juste raison, prioritairement reçu comme une mine inépuisable d'informations sur la religion ancienne (et notamment sur le droit pontifical), sur ses termes et sur ses rites. Mais il présente également un intérêt majeur du point de vue encyclopédique et philologique, dans la mesure où il nous a transmis un grand nombre de sources érudites et de fragments, ainsi qu'une importance réelle pour maintes questions concernant les conditions de vie et les pratiques sociales des hommes d'autrefois.

02/2021

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Critique littéraire

Louis-Philippe Dalembert

Avec huit romans en français et un en créole publiés à ce jour, auxquels s'ajoutent plusieurs recueils de poésie (le premier publié chez L'Harmattan en 1989), Louis-Philippe Dalembert, romancier et poète, venu d'Haiti, a imposé un style propre, mêlant à la poésie et à l'humour une profonde foi dam l'homme. Un volume collectif, rassemblant une douzaine de contributions, lui rend un premier hommage en alliant thématique et chronologie, monographies et perspectives de synthèse. Deux thèmes majeurs, le vagabondage, géographique, mais aussi existentiel et poétique, et les perspectives humanistes orientent les lectures qui privilégient certains romans : L'Autre Face de la mer, Rue du Faubourg Saint-Denis et Avant que les ombres s'effacent. Mais la part, relativement peu connue, de sa production en créole est justement réévaluée. Dans cette optique, Dalembert illustre superbement, à sa manière, ce processus de créolisation généralisée qui a inspiré Edouard Glissant et, plus personnellement, ce qu'il a identifié comme " besoin de poésie ". Si la libre jouissance de l'espace est l'un des traits de son écriture, on ne saurait oublier qu'elle coexiste avec une dynamique d'ordre moral mais aussi poétique, une avancée très personnelle, un itinéraire. Au long de ]'oeuvre de Dalembert, s'impose cette part d'humain, cette foi en l'homme dans ce qui est, en lui, le plus significatif et difficile : la fraternité et l'adhésion à une certaine idée de progrès. Parallèlement, la thématique haitienne évolue : elle se métamorphose, s'universalise et le dernier roman, Avant que les ombres s'effacent, est un bel exemple de cette tendance nouvelle. L'univers romanesque, parti d'une réalité insulaire caraibe, s'ouvre à l'espace " américain ", dialogue avec l'Europe — la France, l'Italie —, retrouve l'Afrique et, dans le temps même où il s'amplifie, écriture de l'histoire et écriture fictionnelle s'épaulent, s'interpellent et s'éclairent mutuellement. En proposant un pari exemplaire sur l'homme, en offrant, par le travail sur la langue, une étonnante maîtrise du monde dans lequel il a été donné à l'homme de vivre, Louis-Philippe Dalembert n'est pas seulement un classique " pour demain ", mais aussi pour aujourd'hui. Ici et maintenant.

11/2018

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BD tout public

Philippe le Bel

Philippe IV de France, dit Philippe le Bel ou le " roi de fer ", fils de Philippe III de France et de sa première épouse Isabelle d'Aragon, fut roi de France de 1285 à 1314. Derrière la légende du procès des Templiers et des rois maudits se cache un roi silencieux, secret et éminemment politique. Et les " affaires " qui émaillent cette époque suscitent les questions : Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Pourquoi ce conflit avec le Pape ? De l'étude de ces presque 30 ans de règne émerge finalement une volonté constante et tendue vers un but unique : la grandeur du royaume de France.

03/2014

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Histoire de France

Philippe le Bel

Philippe le Bel a été une énigme pour ses contemporains et l'est longtemps resté pour les historiens. Car l'homme est caché derrière l'oeuvre du règne, une oeuvre propre à enflammer les imaginations romantiques à la lueur crépusculaire du bûcher des templiers, des sinistres drames familiaux de ses trois fils, de la lutte sans merci contre un pape mégalomane, Boniface VIII. Roi de fer pour les uns, édifiant de façon impitoyable un Etat bureaucratique moderne sur les ruines de la monarchie féodale ; roi de chair pour les autres, dissimulant derrière son masque de sphinx et son impassibilité de statue un esprit faible et indécis, dominé par ses légistes, Flote, Nogaret, Marigny : il reste en apparence indéchiffrable. La réputation de Philippe le Bel a été ternie par la constante comparaison avec la figure idéalisée de son grand-père Saint Louis, dont le règne a fait figure d'âge d'or. C'est que vers 1300 commence un véritable âge de fer : c'est la fin du "beau Moyen Age" et l'entrée dans un siècle de catastrophes, avec les premières famines, les prémices de la guerre de Cent Ans, et bientôt les épidémies. Pour gouverner le royaume de France dans une période aussi difficile en assurant la transition de la monarchie féodale à la monarchie nationale, il fallait plus qu'un saint rêvant de croisade : il fallait une personnalité lucide et réaliste. Georges Minois raconte son histoire et découvre son portrait avec la rigueur et le talent qu'on lui connaît.

02/2014

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Littérature française

Vincent et Philippe

Eté 1968. Vincent a 14 ans, Philippe a passé l'âge de la retraite. C'est au café du village qu'ils vont se rencontrer, et tisser peu à peu une amitié sincère et pleine d'humour. Un jour, Vincent propose à Philippe de l'accompagner pour une traversée de dix jours à travers le pays. Philippe accepte. Quittant leur petit village de montagne pour descendre découvrir la ville, la grande aventure démarre alors pour ces deux nouveaux amis. Traversant montagnes, prairies, forêts et collines, les deux comparses vont faire face à l'adversité du voyage, mais aussi à la beauté des rencontres, de la nature et de l'amitié.

07/2022

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Biographies

Charles-Louis Philippe

" Par suite d'un malentendu, on ne m'a demandé de tenir cette conférence qu'avec beaucoup de retard ; comme je ne suis rien moins qu'un improvisateur, je n'aurais pas pu accepter de la faire s'il ne s'était agi de Charles-Louis Philippe, et si je n'avais pensé que, pour parler de lui devant vous, un grand amour était plus utile qu'une longue et savante préparation. Je ne chercherai point, du reste, à vous apporter ici des idées originales sur la personne et l'oeuvre de Charles-Louis Philippe. N'attendez pas non plus des souvenirs personnels, des anecdotes pittoresques : je ne pense point que Philippe en laisse beaucoup à raconter, pour cette raison que c'était le plus simple des êtres, qu'il ne composait point son personnage et ne prétendait jamais à paraître, parce qu'il se sentait être profondément".

03/2023

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Histoire de France

Philippe le Bel

On ne compte plus les clichés, les légendes, les fausses énigmes dont Philippe le Bel continue à être l'objet ou le prétexte. Les énigmes vraies sont bien suffisantes. Car il en est à chaque détour de la recherche. Le roi en est une à lui seul, et la première de toutes. Froid, calculateur, timide, pauvre homme ballotté ? Son silence est-il habileté, refuge ou abdication ? Sa foi est-elle cause première ou prétexte ? Son amitié est-elle fidélité ou favoritisme ? Le gouvernement est une deuxième énigme. Roi de fer et hommes de paille ? Prince sage et conseillers avisés ? Jeu subtil de la compétence et du pragmatisme. Chacune de ces " affaires " dont est faite l'histoire du règne est en soi une question : Pourquoi les Juifs ? Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Même si l'on met de côté les images traditionnelles, quel drame que cette lutte du roi chrétien et du Souverain Pontife ! Quel drame que cet effondrement d'un ordre naguère respecté d'Orient en Occident ! Quel drame que cette fièvre qui s'empare du marché monétaire et qui fait connaître à la France, pour la première fois, dans le même temps, l'inflation galopante et l'instabilité des valeurs !

03/1998