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Paul Celan

Extraits

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Critique Poésie

LIRE PAUL CELAN - Didier Cahen

L'entretien que nous proposons traverse la vie et l'oeuvre du poète, avec pour ambition d'accompagner très simplement la poésie de Celan, d'en montrer la richesse et en même temps la clarté irradiante. On lira, dans le prolongement de ce dialogue, une autre étude, Ecouter le silence (De la situation de la poésie en France à l'heure actuelle). On partira de ce constat : de Paul Celan à Yves Bonnefoy, d'Edmond Jabès à Esther Tellermann et à Antoine Emaz, la vérité de la poésie reste toujours la même ; elle est l'art de bien dire ce qui doit être dit, la manière de rien dire quand rien ne peut se dire. D'où la nécessité de travailler la forme et de toujours réinventer la langue. Cette traversée de l'écriture de nos contemporains montre combien l'oeuvre de Paul Celan imprègne encore notre champ poétique actuel.

05/2023

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Critique littéraire

Choix de poèmes de Paul Celan

UN ESSAI : Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. UN DOSSIER : Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.

02/2009

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Littérature Allemande

Paul Celan et l'ange transtibétain. 2023

Berlin, en temps de pandémie. Patrik, un jeune chercheur en littérature passionné par l'oeuvre de Paul Celan, dont il connaît des recueils poétiques par coeur, a prévu de se rendre à Paris pour un colloque sur le poète. Il ne le fera pas. Jeune homme tourmenté et taciturne, dans la ville alors confinée, il est confronté à deux personnages réels ou imaginaires : une cantatrice américaine, qu'il admire, et un homme étrange, Léo-Eric, qui se prétend employé à l'Institut culturel chinois de Berlin. C'est lui, l'ange transtibétain. A travers les conversations entre Patrik et Léo-Eric, Yoko Tawada tisse, avec son art de l'étrangeté mêlé d'humour et d'ironie, un réseau où l'on passe de Celan et Kafka à la médecine chinoise, de la cabale à la réflexion sur les langues et la traduction et où l'on est entraîné dans une méditation sur la déliaison, l'appartenance et la rencontre avec l'autre.

02/2023

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Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

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Histoire internationale

Paul Biya. Le pouvoir en clan

A l'instar de bien d'autres pays africains, le Cameroun fait face à la longévité au pouvoir d'un seul clan dirigeant. Depuis environ trois décennies maintenant, le pouvoir est exercé de façon absolue par une seule classe politique qui ne montre aucun signe d'alternance. Ce pays que l'on dit démocratique parce qu'il renferme plusieurs partis politiques, présente pourtant les caractéristiques d'un pays avec un parti unique où tous les citoyens se reconnaissent bon gré mal gré. Cet ouvrage relate la vie politique au Cameroun, la volonté et la soif du peuple muselé qui aspire à une démocratie vraie et réelle. Les coups bas, les complots, les dénigrements, les intimidations et les assassinats, y compris même dans le clan dirigeant, ne sont pas omis dans cet ouvrage.

08/2014

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Poésie

De seuil en seuil. Edition bilingue français-allemand

Faisant suite à Pavot et mémoire précédemment paru dans cette même collection, le recueil De seuil en seuil, divisé en trois parties (Sept roses plus tard, D'une clé qui change, Vers les îles), s'en va, avec Celan, vers Celan : vers cette voix, dans cette voix qui a secoué le langage en s'étonnant qu'il vive, qu'il vive encore et puisse être, ferme et tremblé à la fois, l'issue : le mot de passe, revers lumineux de la perdition.

10/1991

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Littérature étrangère

Renverse du souffle. Edition bilingue français-allemand

C'est après la publication de La Rose de personne, Die Niemandsrose, en 1963, que Paul Celan écrit les poèmes de ce volume. Cette période coïncide avec une phase particulièrement difficile de sa vie, après une première hospitalisation dans un établissement psychiatrique. En avril 1967, quelques mois avant la parution de Renverse du souffle, Atemwende, Celan écrit à son fils : "Tu sais, je pense qu'un nouveau recueil de poèmes doit paraître en septembre aux Editions Suhrkamp (mon nouvel éditeur à Francfort), c'est une date importante dans ma vie, car ce livre, à plusieurs égards, dont, avant tout, celui de sa langue, marque un tournant (dont les lecteurs ne pourront pas ne pas se rendre compte)".

01/2003

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Poésie

Poèmes. Edition bilingue français-allemand

La place de Paul Celan en France aujourd'hui n'a rien de commun avec celle qui était la sienne à sa mort en 1970. Pourtant, malgré l'existence de traductions de plus en plus nombreuses, il m'a semblé qu'un peu à la manière de ce qui se passait pour Hölderlin, le nom de Celan, ou si l'on préfère l'aura qui entoure ce nom tendait à prendre la place d'une connaissance plus précise de sa poésie. C'est pourquoi, outre un choix de textes assez large, j'ai voulu cette fois offrir au lecteur une documentation suffisante pour qu'il puisse comprendre le contexte dans lequel cette œuvre a vu le jour. De Czernowitz à Paris en passant par Vienne, de l'amour pour l'allemand transmis par la mère à la réappropriation juive de cette langue, devenue entre-temps la langue de ses bourreaux, les poèmes de Celan retracent le chemin de l'une des œuvres poétiques majeures de l'après-guerre en Europe. John E. Jackson

03/2004

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Poésie

Partie de neige. Edition bilingue français-allemand

On a pu dire de Schneepart que ce sont les " poèmes de 1968 ", en donnant à ce moment sa signification historique liée aux révoltes étudiantes, aux mouvements sociaux et au Printemps de Prague. Au plus près de son époque et de lui-même, Paul Celan y réinvente sa diction. En janvier 1970, dans une lettre à Ilana Shmueli, Celan évoque, avec une fierté lucide, ces poèmes, qui ne seront publiés qu'après sa mort: " [Ce volume] est sans doute ce que j'ai écrit de plus fort et de plus audacieux."

03/2007

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Littérature étrangère

Le Méridien & autres proses. Edition bilingue

" ... simplement il lui était parfois désagréable de ne pouvoir marcher sur la tête. " Celui qui marche sur la tête, Mesdames et Messieurs, - celui qui marche sur la tête, il a le ciel en abîme sous lui. Mesdames et Messieurs, il est aujourd'hui passé dans les usages de reprocher à la poésie son " obscurité ". - Permettez-moi, sans transition - mais quelque chose ne vient-il pas brusquement de s'ouvrir ici ? -, permettez-moi de citer un mot de Pascal que j'ai lu il y a quelque temps chez Léon Chestov : " Ne nous reprochez pas le manque de clarté puisque nous en faisons profession ! " - Sinon congénitale, au moins conjointe-adjointe à la poésie en faveur d'une rencontre à venir depuis un lieu lointain ou étranger - projeté par moi-même peut-être -, telle est cette obscurité. P.C.

01/2002

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Poésie

Choix de poèmes

Poèmes réunis par l'auteur. Choix augmenté d'un dossier inédit de traductions revues par Paul Celan

11/1998

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Littérature étrangère

La Rose de personne

"Un rien nous étions, nous sommes, nous resterons, en fleur : la rose de rien, de personne". Au plus près des bouleversements qui affectent son existence et son époque, Paul Celan signe avec La Rose de personne son livre souvent considéré comme le plus important. Sa dimension politique est affirmée dès la dédicace liminaire en souvenir du poète juif russe Ossip Mandelstam, victime du stalinisme. Dans ces poèmes qui tiennent à la fois de la ballade, de la satire, de la romance, de l'ode et de l'élégie, Celan fait entendre sa voix à la mémoire des voix assassinées à Auschwitz. Né à Czernowitz en Roumanie en 1920, mort à Paris en 1970, Paul Celan est l'auteur de neuf recueils de poèmes, dont Pavot et Mémoire, De seuil en seuil et Grille de parole, qui lui valurent le prix Georg Büchner en 1960. Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue

03/2023

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Philosophie

Paul Celan et Martin Heidegger. Le sens d'un dialogue

La première rencontre entre Paul Celan et Martin Heidegger eut lieu en 1967, à l'occasion d'une lecture publique de Celan en Allemagne. Dès le début des années 1950 pourtant, le poète lit le philosophe et le philosophe lit le poète. Leur correspondance l'atteste, et aussi les notes de lecture que chacun porta sur les écrits de l'autre : ces deux oeuvres se sont fécondées. Ce livre est un travail de restitution et de mise au point. Il est surtout une réflexion, presque quarante ans après, sur une rencontre dont le sens doit aujourd'hui encore nous requérir. Le dialogue de la poésie et de la pensé prend une résonance étrangement actuelle, en notre temps de deuil et de péril.

02/2004

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Critique littéraire

Le juif du sujet. Paul Celan et l'amémoier occidentale

Essai sur le mariage impossible de la judéïté et de la germanité chez un poète traumatisé par la mémoire de parents déportés.

10/2001

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Critique littéraire

Correspondance Coffret 2 volumes : Lettres ; Commentaires et illustrations

Janvier 1952 ; Vois, tu, j'ai l'impression, en venant de toi, de quitter un monde, d'entendre les portes claquer derrière moi, des portes et des portes, car elles sont nombreuses, les portes de ce monde fait de malentendus, de fausses clartés, de bafouages. Peut-être me reste-t-il d'autres portes encore, peut-être n'ai-je pas encore retraversé toute l'étendue sur laquelle s'étale ce réseau de signes qui fourvoient - mais je viens, m'entends-tu, j'approche, le rythme - je le sens - s'accélère, les feux trompeurs s'éteignent l'un après l'autre, les bouches menteuses se referment sur leur bave - plus de mots, plus de bruits, plus rien qui accompagne mon pas. Je serai là, auprès de toi, dans un instant, dans une seconde qui inaugurera le temps. Paul, janvier 1970. Ne quitte pas notre niveau (solitaire) : il te nourrira. Je n'ai aimé aucune femme comme je t'ai aimée, comme je t'aime. C'est l'amour - chose surcontestée - qui me dicte ces lignes. Pault. I, " Lettres ", 719 pages ; t. II, " Commentaires et illustrations ", 793 pages augmenté d'un hors-texte de 96 pages. Les deux volumes sous coffret.

03/2001

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Critique Poésie

Entretien sur Celan

Jean-Claude Schneider (né en 1936) a longtemps eu une dette envers Paul Celan. Jeune traducteur de l'allemand, il a rencontré le poète à Paris au début des années soixante à l'occasion d'un projet de traduction des poèmes de Celan en français aux éditions Gallimard qui, à la suite d'un malentendu, ne verra jamais le jour. C'est Celan qui, le premier, l'encouragea, lors de cette rencontre, à lire Mandelstam en lui offrant le petit livre de traduction du poète russe en allemand qu'il avait lui-même fait paraître en 1959. L'aboutissement du choc reçu alors, ce seront les deux volumes des Ouvres complètes publiées il y a deux ans. Les pages de cet entretien sur Celan, publié une première fois aux éditions Apogée en 2002, sont nées, quarante ans après, de cette rencontre et ce projet qui n'aboutit pas au livre escompté, mais qui marque, néanmoins pour Jean-Claude Schneider - qui a lui-même publié ses premiers poèmes au Mercure de France en 1958 - le début "d'une conversation infinissable avec les seuls poèmes, enfin renouée et sans cesse recreusée". Le livre est donc à la fois le recueil, longtemps différé à cause du malentendu initial, des traductions de poèmes de Celan par Schneider et un commentaire de ces poèmes, une lecture que l'on peut dire "fraternelle" , si l'on connaît l'oeuvre poétique de Schneider et en particulier de son dernier recueil Récitatif en ruine que nous publions parallèlement. Les livres sur la poésie de Celan se sont multipliés depuis qu'il a acquis le statut - paradoxal quand on sait son histoire familiale - de plus grand poète de langue allemande de la seconde moitié du XXe siècle. Mais celui-ci nous semble particulièrement précieux par son approche. A l'opposé de la démarche d'un Jean Bollack, qui pensait qu'il était possible, à force de savoir herméneutique, d'accéder à un sens qui serait le seul recevable, Schneider se place dans la position de l'"interlocuteur", de l'un de ces lecteurs du futur dont parlait Mandelstam. D'où le titre choisi pour ce livre qui fait allusion à l'Entretien sur Dante de Mandelstam aussi bien qu'à l'Entretien dans la montagne de Celan lui-même. Tout en préservant "la part d'ombre que le poème a pour tâche de sauver et dont il doit, pour buissonner, se vêtir", Jean-Claude Schneider nous apprend, dans ces pages, à nager vers les poèmes de Paul Celan, qui sont comme autant "de petites îles pour lesquelles manquent ponts et bacs".

05/2021

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12 ans et +

Clean

" Visage écrasé contre le cuir. Odeur de voiture neuve. Je ne peux pas bouger. J'ai été kidnappée. Je ne peux pas bouger. J'ouvre les yeux. Ca fait mal. Mais j'aperçois mon frère, Nikolai. - Nik ? - Tout va bien, Lexi, je vais te trouver de l'aide. Oh, putain, cette fois, il l'a fait. Il a décidé de me sauver. " Voilà comment je me suis retrouvée coincée au Clarity Centre, un hôtel de luxe pour les accros en tout genre. Pour moi, c'est un peu Alcatraz avec un spa. Chacun son poison. Pour Ruby, c'est la bouffe. Pour Kendall, c'est l'excès inverse. Pour Saif, c'est la drogue (aucune originalité), comme moi. Et Brady... Brady, le beau gosse de service, c'est un grand mystère. Bref, on forme une belle bande de déglingués. Et la nouvelle venue, Sasha, semble encore plus tarée que les autres. La grande question : sommes-nous prêts à être clean ?

06/2018

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Critique littéraire

Le temps du coeur. Correspondance (1948-1967)

Les deux êtres qui se rencontrent dans la Vienne de 1948 encore occupée par les troupes alliées, sont issus de cultures et d’horizons différents, voire opposés : Ingeborg Bachmann est la fille d’un instituteur, protestant, ayant adhéré au parti nazi autrichien avant même l’accession de Hitler à la chancellerie du Reich (1932) ; Paul Celan, né dans une famille juive de langue allemande de Czernowitz, au nord de la Roumanie, a perdu ses deux parents dans un camp allemand et a connu l’internement en camp de travail roumain pendant deux ans. Cette différence, le désir et la volonté de renouer sans cesse le dialogue par delà les malentendus et les conflits déterminent leur relation et la correspondance qu’ils échangent du premier jour, en mai 1948, où Paul Celan fait cadeau d’un poème à Ingeborg Bachmann jusqu’à la dernière lettre adressée en 1967. L’écriture est au centre de la vie de chacun des correspondants, dont les noms apparaissent dans les comptes rendus critiques, dès le début des années 1950, souvent au sein d’une même phrase, comme étant ceux des représentants les plus importants de la poésie lyrique allemande de l’après-guerre. Mais écrire n’est pas chose simple, ni pour l’un ni pour l’autre et écrire des lettres n’est pas moins difficile. L’imperfection du dire, la lutte avec les mots, la révolte contre le mutisme, occupent une place centrale dans cet échange épistolaire. Correspondance augmentée des lettres échangées par Paul Celan et Max Frisch ainsi que par Ingeborg Bachmann et Gisèle Celan-Lestrange. Édition de Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll et Barbara Wiedemann.

10/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1954-1968. Avec des lettres de Gisèle Celan-Lestrange, Jean Delay, Marie-Madeleine Delay et Pierre Deniker, Suivie de la Correspondance René Char - Gisèle Celan-Lestrange (1969-1977)

Cette correspondance rapproche deux hommes, deux écrivains, et aussi deux lecteurs, bien qu'ils ne fussent ni de la même langue ni du même monde ni du même âge. Leur voisinage, leur rencontre n'a en fait rien pour surprendre. L'échange entre René Char et Paul Celan semble aller de soi et apparaît d'emblée sous un jour des plus prometteurs ; il laisse augurer d'une certaine égalité des voix ; d'un dialogue nourri d'expériences comparables : celui du poète du maquis de Provence avec le poète juif d'Europe orientale qui, contrairement à ses parents, ne subira que les camps de travail roumains et échappera à la machine d'extermination nazie. Tous deux connurent, jeunes, la clandestinité, la disparition de proches, le sentiment de l'imminence de la mort, la haine absolue des politiques mortifères. Tous deux ont écrit et pensé dans des situations extrêmes. Les poèmes de Celan nés dans les camps, qui constituent le socle de toute son écriture, sont encore, quand s'ébauchent leurs échanges, quasiment inconnus en France. Char et Celan ont trempé pour toujours leur parole dans ces multiples épreuves. Une parole qui devait assumer sa part obscure, issue des méandres et des gouffres du siècle. L'obscurité de leur dire résulte de la coagulation et de l'élaboration d'expériences limites, d'un passage par l'abîme et non d'un hermétisme délibéré, au sens d'un cryptage volontaire de quelque chose de préalablement clair, destiné à on ne sait quels initiés ! C'est à travers le filtre ou l'optique des événements vécus que les deux poètes mettent à l'épreuve leurs lectures, s'approprient ce qu'il leur faut pour situer leur propre voix tôt fondée en nécessité.

10/2015

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Critique littéraire

Correspondance (1965-1970)

Paul Celan et Ilana Shmueli se sont connus dès l'enfance à Czernowitz, en Roumanie. Mais c'est quarante ans après leur première rencontre, à l'occasion de l'unique voyage de l'écrivain en Israël, en septembre 1969, qu'ils nouent ensemble une relation amoureuse, qui se prolonge en une intense correspondance entre Paris et Tel-Aviv. Israël en est le cœur. Dans ses lettres, Celan exprime son agitation intérieure, sa hantise du mutisme, son impossibilité de continuer à vivre à Paris, mais aussi de partir pour Israël, vers un recommencement. De façon sismographique, il dit la souffrance psychique qui l'amènera à mettre fin à ses jours en avril 1970. Ce livre testamentaire, qui contient l'ultime lettre personnelle connue de Paul Celan et un grand nombre de ses derniers poèmes, est aussi le journal de combat d'une femme qui veut, avec acharnement, redonner le sentiment de la durée à celui qu'elle aime, depuis toujours, pour l'arracher au cours de ce qui l'entraîne.

10/2006

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Littérature sud-américaine

Paul

"Il n'allait plus guère tarder à claquer comme un chien. Tout seul. La petite Chinoise n'était pas revenue lui apporter la soupe cuisinée par son père. Ou peut-être ne l'avait-il pas vue, en proie à ses accès de douleur et de delirium tremens. Il connut la faim, certes, mais sa peinture s'éclaircissait, elle respirait mieux. Une peinture qui respire est la plus grande réussite d'un peintre, car elle porte la vie ; il lui insuffle sa vie, sa respiration, les battements de son coeur, ses palpitations heureuses et ses craintes les plus profondes". Accablé par la maladie, sur une île paradisiaque de la Polynésie française, Paul Gauguin affronte les fantômes de son passé. Fiévreux et délirant, il se souvient de sa vie bourgeoise de financier avant que la peinture, devenue pour lui une passion, le pousse à tout quitter. Ce roman crépusculaire met en scène l'artiste en proie à ses ultimes visions et à ses derniers désirs. Zoé Valdés livre ici "son" Paul, rhapsodie intime où les voix du passé se mêlent, comme des litanies. L'écrivaine fait la part belle aux corps, aux sens, à l'intime, et poursuit sa réflexion autour de l'amour, la mort, l'exil, la création et bien sûr la transgression, autant de thèmes qui nourrissent son oeuvre.

08/2022

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Littérature française

Paul

Dans le jardin japonais de Buenos Aires, en marge d'une réunion du G7, Bruno Le Maire voit revenir le souvenir de son ami Paul, emporté quelques semaines plus tôt par une tumeur au cerveau. Il se rappelle ses conseils, ses convictions, ses espoirs, ses encouragements, son courage face à la maladie. Bruno Le Maire retrace les mois de cette amitié soudaine, avec sa tendresse et ses divergences. Il montre comment la littérature, la musique et les conseils de Paul ont accompagné son engagement politique. Ce récit est aussi un hommage à la dignité humaine et un témoignage bouleversant sur la fin de vie.

01/2019

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Autres éditeurs (P à T)

Paulo des bords de Saône. Une histoire de Paul Bocuse

Fils et petit-fils de cuisiniers, Paul Bocuse naît en 1926 dans l'Auberge du pont de Collonges, près de Lyon. Petit pirate de la rivière, il découvre les secrets de la nature. Entre deux recettes, son père lui apprend à pêcher les goujons et à imiter les cris d'oiseaux. Après la guerre, il part apprendre le métier auprès des meilleurs : la Mère Brasier, Lucas Carton, Fernand Point. Mais il revient vite à Collonges, reprend le restaurant de ses parents et décroche les trois étoiles du guide Michelin. Nommé Cuisinier du siècle, Paul Bocuse a exporté ses recettes dans le monde entier. Voici son histoire... Textes de Marie-Hélène Branciard - illustrations de Morgane Malaperte Préface de Périco Légasse

06/2021

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Critique littéraire

La parole impossible. Regards croisés autour de la traduction de César Vallejo, Marina Tsvetaeva et Paul Celan

Il y a des poètes qui marquent la tradition poétique par la radicalité avec laquelle ils travaillent la langue, des poètes qui écrivent précisément depuis la conviction que la parole véritable, pleine, est impossible. Ce qui anime cette parole n'est pas un idéal, ni un absolu littéraire, mais l'ardent désir de trouver les mots de l'humain. C'est à chaque fois une foncière mise en question de l'art et de la poésie, mais aussi une mise en péril de notre humanité au sein du langage, un langage poussé vers ses limites, dans l'occupation inouïe de toutes ses strates. Comment traduire cette poésie ? Cette poésie, qui nécessairement met à l'épreuve la traduction, est-elle une parole qui fait apparaître, plus qu'une autre, la traduction comme expérience ?

08/2019

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BD tout public

Clan

Saburo, un jeune yakuza ambitieux, déclenche une guerre des gangs pour renverser l'Obayun Kodama, le parrain de Tokyo. Mais le vieux renard entend bien vendre chèrement sa peau et, pour faire assassiner Saburo, il fait libérer Shi de prison. Le vieux sabreur aveugle attend cela depuis 30 ans. 30 ans passés à l'isolement, dans l'ignorance de la trahison qui a scellé son destin. Et dans le monde des clans, le tranchant d'une lame est souvent la seule distance entre la famille et le business…

03/2015

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BD tout public

Paul : Paul à la maison

Paul à la maison est le 9e tome de la série. Cette fois-ci, l'action de déroule en 2012, Paul est auteur de bande dessinée à temps plein et lance un nouvel ouvrage au Salon du livre de Montréal. Entretemps, sa fille part travailler en Angleterre, Lucie n'habite plus avec lui et sa mère ne va pas bien... Paul à la maison traite du deuil, sous de multiples formes. Un album émouvant.

01/2020

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Philosophie

Les Temps Modernes N° 690, août-octobre 2016 : Paul Ceylan de Czernowitz à Paris

Août - octobre 2016.

10/2016

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Livres 3 ans et +

Paul-Absent

Paul est très excité' Super Pépère vient bientôt le chercher. Il se fait garder toute la Journée et toute la nuit "comme un grand", c'est ce qu'il dit. Mais que font les parents quand Paul est absent ? La maison semble bien vide maintenant...

12/2020

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Photographie

Paul Strand

Né à New York en 1890, Paul Strand restera dans l’histoire de l’art photographique comme celui qui a fait basculer la photographie dans l’ère moderne. Il personnifie par excellence la figure de l’artiste d’avant-garde, pleinement engagé dans la vie sociale de son temps, qui impose une vision nouvelle à force de recherches et d’innovations. Formé par Lewis Hine et remarqué dès 1906 par Alfred Stieglitz auquel le liera une longue amitié, Paul Strand est, avec celui-ci, l’artiste qui symbolisera la critique et la fin du célèbre mouvement pictorialiste et de son esthétique picturale qui avait marqué depuis plusieurs décennies l’adolescence de la photographie. Influencé par le cubisme et le fauvisme, attiré par les oeuvres de Picasso, Braque ou Brancusi, Paul Strand s’intéresse à l’abstraction et au formalisme, sans négliger la dimension sociale de la photographie documentaire. Considéré comme un chef-d’oeuvre de la photographie, La barrière blanche, qu’il réalise en 1915, annonce une nouvelle ère de l’image fixe et l’émergence du courant inédit de la Straight Photography (“La photographie pure”) dont il deviendra le chef de file. À la fin de la première guerre mondiale, que Paul Strand effectuera dans un hôpital militaire, la Straight Photography impose internationalement sa révolution de la perception de l’objet et du champ de la photographie. Il n’est alors plus question de tenter d’inscrire la photographie dans l’art pictural par des procédés surannés mais, bien au contraire, de s’appuyer sur la particularité objective du médium et de ses dispositifs pour imposer une esthétique spécifique faite de netteté, de précision du détail, de rigueur du cadrage et de structuration par la seule lumière. La photographie est désormais libre de ses choix. Elle peut appliquer son art propre à une infinité de sujets qui vont de l’objet singulier au mouvement de la vie urbaine, en passant par une forme nouvelle d’abstraction. L’oeuvre de Paul Strand illustre à la perfection la richesse et la diversité de cette “nouvelle objectivité”. Expérimentant également le cinéma d’avant-garde à visée sociale, Paul Strand bénéficie dès la fin de la Seconde Guerre mondiale d’une reconnaissance internationale, et voyage à travers l’Europe en poursuivant ses recherches. Victime du maccarthysme en raison de ses opinions communistes, il choisit de s’installer en France, on se souvient de sa complicité avec l’écrivain Claude Roy, où il continue travaux et voyages et où il meurt en 1976. Si, comme l’affirme l’historien Peter C Brunnell, “la nouveauté de la perception est ce qui caractérise l’avant-garde moderne”, l’oeuvre de Paul Strand, déployée sur presque soixante années, incarne à elle seule la notion d’avant-garde rapportée à la photographie.

12/2011

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BD tout public

Petit Paul

Petit Paul est bien ennuyé... Alors que les autres enfants de son âge jouent à la conserve, pêchent des grenouilles dans l'étang ou aident à la ferme comme de bons fils, rien ne va pour Petit Paul. Le voilà encore fourré dans tout un tas de situations rocambolesques ! Comment va-t-il expliquer ça à ses parents ou sa grande soeur Magalie ?

09/2018