Le dernier témoin d'Oradour sur Glane
Le témoignage de Robert Hébras, dernier témoin de la tragédie d'Oradour Le 10 juin 1944, lorsqu'une unité de la Waffen SS investit Oradour-sur-Glane, Robert Hébras a l'insouciance d'un jeune homme loin de la guerre, tout à son match de foot du lendemain. L'histoire en décidera autrement. En ce sombre samedi, dans le paisible village de Haute-Vienne, les soldats allemands vont commettre le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts dont plus de 450 femmes et enfants enfermés dans l'église en flammes. Seule une poignée de personnes réchapperont de cet enfer, dont Robert Hébras. Près de quatre-vingts ans après les faits, le drame résonne toujours en lui. Dans les ruines du village, il emmène Agathe, sa petite-fille, dès son plus jeune âge, et lui raconte Oradour. Sa jeunesse, sa mère et ses soeurs perdues dans l'église, et cette journée tragique dans chaque détail mais dont le récit est nécessaire à la sauvegarde de la mémoire. Robert Hébras est un témoin essentiel, marqué à jamais par la folie de la guerre, mais aussi porté par le besoin de transmettre, inlassablement, son histoire aux générations futures. Pour ne jamais oublier. Biographie Après des études de littérature et de journalisme à Paris, Mélissa Boufigi a été journaliste au Parisien près d'une dizaine d'années avant de rejoindre la rédaction d'Ouest-France il y a deux ans. C'est lors d'un reportage à Oradour-sur-Glane, en 2020, qu'elle fait la rencontre de Robert Hébras et de sa petite-fille, Agathe.
06/2022