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Marcel Jouhandeau, Michel Leiris

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Critique littéraire

Michel Leiris, Marcel Jouhandeau. Correspondance (1923-1977)

Qu'y a t'il de commun entre Michel Leiris et Marcel Jouhandeau ? Entre l'auteur de La Règle du jeu et celui de Chaminadour ? Entre l'écrivain-ethnologue du musée de l'Homme et celui qui fit le voyage des intellectuels collaborateurs à Weimar ? Une nuit de mars 1924, le jeune apprenti poète et l'auteur admiré de Monsieur Godeau intime ont vécu ensemble "quelque chose qui s'est passé dans l'Absolu", comme l'écrira Michel Leiris. Dans les années vingt, les deux hommes ont conclu un pacte secret, rimbaldien, que cette correspondance inédite révèle. Ce volume rassemble une centaine de lettres échangées pendant près de cinquante ans, malgré de graves ruptures avant et pendant la guerre. Des extraits des cahiers et journaux intimes de Leiris et de Jouhandeau, ainsi qu'une chronologie croisée, témoignent également de cette déterminante "amitié sous la cendre".

01/2021

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Critique littéraire

Michel Leiris

Ecrivain, ethnographe, grand collectionneur et amateur d'art, Michel Leiris (1901-1990) restera comme l'une des grandes figures de la vie intellectuelle de ce siècle. Ses amis et interlocuteurs ont pour nom André Masson, Max Jacob, Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Francis Bacon, Raymond Roussel, Robert Desnos, Georges Bataille, Jean-Paul Sartre, Aimé Césaire, Alfred Métraux, Jean Genet, et c'est en belle compagnie que le lecteur de cette biographie traverse le siècle sur ses pas. L'écrivain s'affirme, dans l'atmosphère qui enveloppe l'atelier surréaliste d'André Masson entre les deux guerres, par une œuvre autobiographique singulière dont L'Age d'homme est la pierre angulaire. Mais sa bibliographie comporte plus d'une centaine de titres couvrant des genres fort variés : recueils de poèmes, œuvres ethnographiques, essais de critique littéraire et artistique, textes politiques. L'ethnographe (formé à l'école du grand Marcel Mauss) participe à la fameuse mission Dakar-Djibouti qui a traversé le continent africain de 1931 à 1933. Leiris en a rapporté un extraordinaire journal (L'Afrique fantôme) dont la lecture a éveillé bien des vocations. Mais Michel Leiris est également un homme engagé. Il vit la décolonisation en militant activement à l'extrême gauche (il est un des premiers signataires du manifeste des 121) et ne renoncera jamais à croire qu'un communisme libre est possible.

07/1998

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Critique littéraire

Letres de Marcel Jouhandeau à Max Jacob

En 1979 paraissaient chez Droz les lettres de Max Jacob à Marcel Jouhandeau. Anne Kimball complète désormais cette correspondance en publiant les lettres que Marcel Jouhandeau a adressées à Max Jacob entre 1923 et 1927, à l'époque de la retraite de ce dernier à Saint-Benoît-sur-Loire, et que l'on croyait perdues. En dépit du souhait de Max Jacob que ses lettres soient détruites après sa disparition, cette correspondance a été conservée à la Bibliothèque nationale de France. Elle fournit des indications biographiques sur Jouhandeau et livre de précieux indices sur son œuvre, notamment sur Les Pincengrain et Monsieur Godeau intime. La personnalité de Jacob se dégage plus précisément ; le rôle qu'il a joué dans certains drames de la vie de Jouhandeau apparaît avec évidence. L'intérêt de leur correspondance se majore des références faites à Cocteau, à Morhange, aux surréalistes, comme aux protagonistes de l'Action Française. Elle souligne enfin la place unique que tiennent les deux hommes dans l'histoire de la littérature française ; comme l'a dit Max Jacob : " Nous sommes des gens d'angle ".

11/2001

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Critique littéraire

L'âge d'homme de Michel Leiris

L'âge d'homme fut publié en juin 1939, à la veille de la "drôle de guerre". Il était achevé depuis quatre ans. Une première version avait été rédigée en décembre 1930. La genèse de ce premier essai autobiographique, dont il apparut très vite qu'il avait révolutionné le genre auquel il appartenait, est entièrement placé sous le signe des années trente, de l'inquiétude, du besoin et de l'échec de l'évasion. Dans L'âge d'homme ainsi que dans les romans de Sartre et de Céline, la dénonciation du mode de vie et du système de valeurs bourgeois transcende le seul phénomène d'époque et de classe.

04/1997

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Critique

Michel Leiris dans les revues artistiques et littéraires (1924-1988)

Avant le développement d'Internet, les revues étaient le débouché principal de la production du savoir et le véhicule des nouvelles idées dans la littérature, l'art, la science, la philosophie et les idées politiques. Michel Leiris (1901-1991), poète surréaliste, écrivain, intellectuel engagé, membre des mouvements artistiques, ethnologue anticolonialiste, a été un acteur remarquable du phénomène de la revue au vingtième siècle. Michel Leiris, qui a publié 350 articles dans plus de 150 périodiques, a assisté à la création des revues, à leur adaptation aux crises politiques, à leur disparition. Il a contribué à des titres aussi divers que La Révolution surréaliste, Documents, les Cahiers du Sud, Minotaure, La Critique sociale, la Nouvelle Revue française, La Bête noire, Les Temps modernes, Critique, Gradhiva. La confrontation avec les publications - entreprises par nature collectives - était un défi pour l'individualiste complexe et solitaire qu'était Michel Leiris. Sa position marginale lui permettait de bénéficier d'une distance critique. La biographie de Leiris, racontée sous cet angle, dévoile les faits inconnus de la trajectoire de cet intellectuel et permet de traverser le destin mouvementé de différents types de revues françaises.

04/2024

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Critique littéraire

Leiris unlimited

Le poète, écrivain, ethnologue Michel Leiris (1901-1990) a révolutionné l'art de l'autobiographie avec La Règle du jeu. Il fut aussi l'inventeur d'un genre : le récit de mission ethnographique, dont L'Afrique fantôme témoigne magistralement. En homme de son temps, Leiris a participé aux combats politiques du XXe siècle, en particulier anticolonialistes, et côtoyé les avant-gardes intellectuelles et artistiques. Cet ouvrage constitue une enquête quasiment ethnographique sur cet explorateur rebelle, ses espaces et moments d'écriture, brouillant les frontières entre les disciplines. Aussi est-ce une "philosophie du déménagement" qui nourrit les approches diverses et, en décloisonnant les disciplines, contribue à trouver de nouvelles lignes de force pour comprendre l'oeuvre : entre l'autobiographie et l'étude de la transe, le récit de rêve et le journal de mission, la corrida et l'art d'écrire. Autant de chemins de traverses qui zèbrent les multiples formes de l'écriture et de la pensée de Michel Leiris, grand témoin de son temps.

04/2017

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Beaux arts

Leiris & Co

Art, littérature, ethnographie... Entrecroisant ces trois disciplines, l'ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition "Leiris & Co.", présentée au Centre Pompidou-Metz, retrace la vie et l'oeuvre de Michel Leiris (1901-1990). Ecrivain, poète, ethnologue, ami des grands artistes de son temps : Masson, Picasso, Miro, Giacometti, Lam, Bacon, Michel Leiris se situe à la périphérie des grands courants du siècle et annonce de façon visionnaire les enjeux contemporains issus de la mondialisation et des études postcoloniales. Plus qu'un portrait de l'homme aux multiples facettes, il s'agit ici d'une autre lecture de la modernité qui va de Raymond Roussel à Picasso, en passant par l'Afrique (la mission Dakar-Djibouti en 1931), le jazz, la tauromachie, l'opéra. En marge du surréalisme, il rencontre Max Jacob, puis Georges Bataille, avec lequel il partage non seulement l'aventure de la revue Documents, mais aussi l'intérêt pour le sacré, l'érotisme et la mort. Pendant la guerre il se lie avec Jean-Paul Sartre, puis avec Aimé Césaire, qui lui fait découvrir le syncrétisme des Antilles. Son engagement révolutionnaire va le conduire également en Chine et à Cuba. Son oeuvre littéraire (L'Age d'homme, L'Afrique fantôme, La Règle du jeu) est une vaste quête autobiographique, dans laquelle il souhaite "introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau". Conçu comme un journal, le livre déroule année par année une chronologie de Michel Leiris, dialoguant avec une cinquantaine d'essais de nombreux auteurs. Largement illustré d'oeuvres, de documents, et de manuscrits, il constitue l'ouvrage le plus complet sur le parcours de cet écrivain singulier dont l'oeuvre a une résonance particulière sur l'art de notre temps.

04/2015

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Ethnologie

L'Ethnologie détournée. Carl Einstein, Michel Leiris et la revue Documents

Cet ouvrage analyse les détournements de l'ethnologie dans la contribution de Carl Einstein et de Michel Leiris à la revue Documents (1929-1930). La fonction occupée ici par l' "Autre primitif" rappelant le bon sauvage des Lumières, l'étude de sa résurgence dans la France de l'entre-deux-guerres apparaît nécessaire.

02/2019

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Littérature française

Dernières années et mort de Véronique

Marcel Jouhandeau, dans ce petit volume, poursuit l'immense chronique à laquelle il a consacré une grande part de son oeuvre. La Véronique dont il s'agit ici, c'est Véronique Pincengrain, que les amateurs de Marcel Jouhandeau connaissent bien. Ses rapports avec son beau-frère et avec M. Godeau, sa dureté, son espèce de sainteté, sa mort enfin sont rapportés et analysés avec cette finesse, cette tendresse et aussi cette cruauté dont ne se départit jamais l'auteur de Chaminadour et qui font de chacun de ses livres un grand événement littéraire.

04/1953

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Littérature française

Apprentis et garçons

Dans ce quatrième volume de son Mémorial, Marcel Jouhandeau évoque particulièrement les garçons bouchers et les apprentis qui travaillaient dans la boutique et sous les ordres de son père. C'est un défilé plein de cocasserie et de tendresse que celui que composent les portraits de ces garçons pleins de sang, de dévouement et, parfois, de passion. Charles, le Grand Pompée, Athanase, Gaston, Titi, Antoine, autant de noms - autant d'êtres humains - qui sont entrés dans la littérature.

12/1953

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Psychologie, psychanalyse

Le parricide imaginaire

Longtemps après le meurtre, Juste commença de se parler à lui-même : "Ai-je voulu tuer ? Qui ai-je tué ? Qui ai-je voulu tuer ?" se demandait-il et il se répondait : "Peut-être n'ai-je voulu que disperser un cauchemar, en faisant du bruit ? C'est le visage le plus aimé de moi, le seul visage de ma mère que j'ai cru atteindre. Je ne pouvais plus voir ma mère Agnès, contrefaite ainsi par le mal et par le malheur, sans la tuer ou mourir, et comme je savais que je lui aurais fait plus de mal en me tuant qu'en la tuant, en ne me tuant pas et en la tuant, n'était-ce qu'à elle que je songeais".

09/1991

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Littérature française (poches)

De l'abjection

Ce n'est ni l'illusion de la connaître, ni le droit de l'exiger qui créent l'intimité, ni la durée, ni la familiarité des rapports, pas même le partage ni aucun échange de voluptés ; ni l'amitié ni l'amour ne la supposent nécessairement et rien n'est plus désirable. C'est sur la communauté d'un secret qu'elle se fonde et une complicité l'achève. L'intimité, c'est l'abandon absolu, l'absence de repli.

03/2006

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Littérature française (poches)

Le livre de mon père et de ma mère. Mémorial I

Il demeure dans les replis de notre chair des vestiges de toute notre histoire et de toute l'histoire du monde. Rien ne se perd dans la nature et encore moins dans la nature de l'homme. Sous l'effet de certains traitements appropriés, qui sait si la mémoire d'Adam ou de quelqu'une de nos mères dont il reste en nous nécessairement trace ne s'éveillerait pas ? Au moins, de tout ce que nous avons vécu personnellement depuis notre naissance et même avant, qui représente un passé plus récent, plus immédiat, rien n'est mort tout à fait et si nous nous en donnions la peine. grâce à une lente éducation et à l'aide de pièges, encore à inventer. pourquoi ne serait-il pas permis de ressusciter, une à une, la suite de nos sensations, de nos expériences ?

09/2010

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Littérature française

Chaminadour. Contes, nouvelles, et récits

" Chaminadour, c'est la vie spectrale et irradiée, il y a cent ans, d'une grise petite ville peuplée d'artisans, de fonctionnaires et de ruraux. Chaminadour est un "arbre de visages". Un bouquet d'âmes pures, un roncier d'âmes damnées, un foisonnement de faits et gestes cocasses ou tragiques, éclatants, infâmes, arrachés au secret. "J'ai besoin des passions, des mains jaunes, des cœurs rouges de Chaminadour", disait magnifiquement René Crevel. Nous en avons plus que jamais besoin, nous qui, en une époque morose, déprimée, désenchantée, demandons à la littérature non pas de nous divertir mais de nous délivrer des pesanteurs sociales, de nous rendre la mémoire des siècles, de nous donner la pleine mesure de l'homme sans le discours humaniste, affadi ou psychologisant, et de nous émerveiller dans le pire. " Richard Millet, " Une figure de l'enfer", préface. Tous mes recueils de Contes, même ceux qui n'en portent pas le nom, nous découvrent Chaminadour, en y comprenant Les Térébinthe, Tite-leLong, Le Saladier, jusqu'à L'Arbre de visages. Presque tous, quelques-uns plus particulièrement, composent une suite à La Jeunesse de Théophile. " Marcel Jouhandeau, Essai surmoi-même,1941.

02/2006

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Littérature française (poches)

Monsieur Godeau intime

" Aucune des femmes qui l'avaient tenu dans leurs bras ne lui avait donné plus douce et plus violente, plus entière jouissance de soi-même que celle-ci agenouillée toujours à la même distance, ou assise à deux pas de lui sur sa chaise légère de roseau. M. Godeau qui avait toujours eu peur de perdre son temps auprès de Véronique, parce qu'il ne soupçonnait pas le plaisir qu'elle lui donnerait avant le soir, finissait toujours par reconnaître qu'elle lui avait donné à la fin un plaisir aigu, vif, rare et qu'il n'y avait qu'avec elle que le temps ne fût pas perdu, puisqu'elle en faisait une sorte d'éternité.

01/1997

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Littérature française (poches)

Prudence Hautechaume

Les courts tableaux de Prudence Haute-chaume, où se joue chaque fois un destin, empruntent leurs moyens au mystère comme à l'enluminure. Ce sont autant d'approches amoureuses et patientes d'un être. Pour chacun de ces portraits, l'écrivain trouve, en peintre cruel et raffiné de l'humanité qu'il est, la différence irréductible qui va lui donner nom et visage.

03/1980

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Littérature française

Léonora ou Les dangers de la vertu

Léonora ou Les dangers de la Vertu a d'abord été le sujet d'une nouvelle parue aux Editions de La Passerelle. L'auteur, s'étant aperçu qu'une tragédie était enveloppée dans son récit, l'en dégagea. Ses personnages, livrés à eux-mêmes, se mirent à parler et agir et le dénouement s'en suivit logiquement. Pour Jouhandeau, il n'y eut là que l'occasion d'un exercice de souplesse. La nouvelle étant sans reproche, le tour de passe-passe ne manquait pas d'adresse, mais l'absence de métier donna aux critiques l'occasion de dauber sur l'écrivain, quand sa pièce fut portée à la scène en 1963. Jamais le texte de Léonora n'a pu être lu intégralement. Après les confidences que Jouhandeau a faites sur ses émotions de dramaturge dans son XIIe tome des Journaliers, il sera bon sans doute de réviser le procès de Léonora.

04/1969

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Critique littéraire

Nouveau testament. Journalier XII, Novembre 1962 - mars 1963

Ce volume dont le sous-titre, Nouveau testament, révèle l'obsession majeure du moraliste, se divise en trois grands chapitres : 1. La Naissance de Marc (novembre-décembre 1962) est une occasion supplémentaire pour Jouhandeau d'aimer, d'aider, d'analyser, jour après jour, le flux d'une pensée attentive oscillant continuellement entre les berges de l'esprit et du coeur. 2. Le Roi Lear ou Dramaturge malgré moi (janvier 1963) relate la première expérience théâtrale de Jouhandeau dont on monte la première pièce, Léonora, au théâtre des Mathurins. 3. Enfance de Marc (janvier-février-mars 1963). Pour l'auteur, Céline et l'Enfant Marc sont la réincarnation de la Vierge à l'Enfant Jésus. Subjugué par le comportement de ce frêle et nouveau petit couple à l'orée d'un monde obscur dont le moraliste connaît chaque retraite, Jouhandeau continue à s'approfondir lui-même et cherche, sur son propre chemin, le secret de sa définition.

11/1968

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Littérature française (poches)

Chronique d'une passion

"L'amour n'est qu'une occasion pour un orage d'éclater: ivre et inassouvi, on n'étreint jamais que l'ombre de ce qu'on croit tenir: aussi, peu importe le simulacre, pourvu qu'on lui donne les noms les plus doux tour à tour ou les plus cruels ". "Il suffit de ne pas oublier que chacun est seul avec son Désir, dont l'Objet est inaccessible. Caresse au moins ta Chimère, sans le secours de personne; elle n'est qu'en toi". Ces lignes donnent le ton d'une chronique amoureuse que Jouhandeau avait d'abord publiée dans une édition confidentielle, en 1938. Il fallut attendre 1964 pour qu'il la laisse paraître en édition courante. Plus que jamais, dans ce livre, il se montre un écrivain de la passion. Son écriture a l'élégance de la glace et du feu; impatience, cynisme, tendresse, violence, profondeur, humour: ces divers états d'âme se fondent en un seul, miracle d'une éternelle adolescence du cœur et du corps.

09/1985

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Critique littéraire

Vies de Charlotte Dufrène. A l'ombre de Raymond Roussel et Michel Leiris

Charlotte Dufrène, de son vrai nom Marie Charlotte Fredez (1880-1968), est un vertige. Demi-mondaine parisienne à la Belle Epoque, elle gravite dans une haute société proustienne avant de devenir presque par hasard - auprès de Raymond Roussel auquel elle sert de "paravent" - le témoin médusé d'une vie et d'une oeuvre littéraire uniques. Femme aux abois, elle l'accompagne jusqu'à sa fin tragique, à Palerme en 1933. Du compositeur Reynaldo Hahn à l'écrivain Michel Leiris, du maître d'équipage Bertrand de Valon au poète John Ashbery, Charlotte fait le grand écart entre la société élégante 1900 et une modernité littéraire radicale. Longtemps reléguée à Bruxelles, où elle connaîtra une tardive embellie, sa trajectoire intrigue la féministe Lily Wigny et la chanteuse Paule Daloze. Qui est-elle en effet ? Par-delà les années, son opacité et sa capacité de résistance continuent d'interroger. Ce livre rassemble ce qu'il est possible aujourd'hui de savoir sur Charlotte Dufrène. Il se compose d'un essai biographique en forme de lettre et d'un dossier documentaire.

03/2016

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Littérature française

Marcel & marcel

Les itinéraires secrets de deux héros picaresques, les traces hasardeuses d'aventuriers inconditionnels de tous les excès : grands espaces, grandes courses, grands froids, grands vins, grandes amitiés... Puissent ces aventures inspirer à d'autres l'envie d'emprunter les mêmes chemins de traverse !

01/2017

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Critique littéraire

"Glossaire j'y serre mes gloses" de Michel Leiris et la question du langage

Glossaire j'y serre mes gloses de Michel Leiris a tout d'une œuvre fondatrice : premier ouvrage d'importance d'un jeune auteur qui prend ses marques poétiques définitives, véritable acte d'entrée dans l'aventure surréaliste (le Glossaire paraît d'abord dans la revue du groupe, La Révolution surréaliste, en 1925-1926), projet de fonder non un nouveau langage mais une nouvelle identité des mots. Commencer à écrire en se dotant de son propre dictionnaire, voilà qui, dans la perspective de son auteur, ne vidait pas la question, particulière et générale, du langage, mais ne pouvait guère prendre que la forme d'un départ : l'ambition de Leiris lexicographe franc-tireur eût conduit idéalement l'œuvre à prendre les dimensions du lexique et à fournir ainsi, pour la première fois, un répertoire personnel de la langue française. Mais il y a davantage : le Glossaire est de la nature de ces œuvres qui misent sur leur écho, dont il est attendu quelque initiation d'importance. Il s'agit bien ici de montrer que le travail mécaniste des mots repose sur la postulation, la recherche - et pour ainsi dire la tentation - de valeurs poétiques inouïes. Il présente à ce titre cette extraordinaire particularité, dont toute une modernité récalcitrante à l'œuvre close pourrait se réclamer, d'apparaître non seulement comme le répertoire des trouvailles d'un écrivain mais comme un véritable protocole d'invention poétique. Rien d'étonnant que l'envergure de ce petit ouvrage inaugural ait abondamment retenu la critique (M. Riffaterre, G. Genette, R. Lejeune,...). Ce livre, le premier sur le Glossaire, entend à la fois en rendre compte et éclairer l'abécédaire leirisien de nouvelles lumières.

11/1999

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Critique littéraire

La Queste del Saint Graal, Louise Labé, Cyrano de Bergerac, Beaumarchais, Tocqueville, Michel Leiris

La collection " Bibliothèque des styles " (UFR de Langue française de l'université Paris Sorbonne et Équipe " Sens et Texte ") propose son quatrième volume, consacré aux six œuvres inscrites au programme des agrégations littéraires et classées par ordre chronologique : La Queste del Saint Graal, Debat de Folie et d'Amour, Elégies, Sonnets de Louise Labé, L'Autre Monde ou les États et Empires de la Lune, de Cyrano de Bergerac, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, De la démocratie en Amérique II, de Tocqueville et l'âge d'homme de Michel Leiris. L'angle d'étude choisi peut être une figure de style, une notion, un tour symptomatique, une marque de l'énonciation, un trait esthétique ; chacune des contributions conduit aux interrogations majeures que suscite la découverte d'un style, de ses marques personnelles, de sa relation à un genre, de son inscription dans un contexte historique.

12/2004

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Littérature française (poches)

Nuits sans nuit et quelques jours sans jour

Qu'est donc le rêve ? Si quelques-uns, sans être dupes, puisent dans leurs rêves une mythologie et, sans être des savants, prennent soin de scrupuleusement les noter, c'est que le rêve - mirage qui scintille sur un fond de ténèbres - est essentiellement poésie. Tel est (s'il en faut) le mot clé de cette suite de récits, tantôt d'événements rêvés, tantôt d'événements réels, qui semblent au narrateur avoir projeté par instants sur sa terne silhouette un même éclairage de seconde vie.

03/2002

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Littérature française

Haut mal

Ce volume contient Failles, poèmes de 1924 à 1934, La Néréide de la mer Rouge (1934-1935), Abanico para los toros et La rose du désert (1939-1940).

11/1990

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Ethnologie

Contact de civilisations en Martinique et en Guadeloupe

"L'enquête dont les résultats font l'objet du présent ouvrage a été confiée à M. Leiris en vertu de la résolution 3. 22 du programme de l'Unesco pour 1952. Celle-ci prévoyait "un inventaire critique des méthodes et des techniques employées pour faciliter l'intégration sociale des groupes qui ne participent pas pleinement à la vie de la communauté nationale, du fait de leurs caractéristiques ethniques et culturelles ou de leur arrivée récente dans le pays". Le choix des Antilles françaises comme terrain de recherche répondait à l'orientation que l'Unesco s'est efforcée de donner aux études faites, sous ses auspices, dans le domaine des relations raciales. Les travaux qui ont été poursuivis dans différents pays ont un caractère commun : le désir d'apporter une contribution positive à la solution du problème racial". (Extraits de la préface.)

02/1987

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Littérature française

La Course de taureaux. Suivi de calendrier et de Souvenirs taurins

Destiné, comme on dit d'une musique, à accompagner La Course de taureaux - film à caractère documentaire de Pierre Braunberger -, le commentaire de Michel Leiris date de 1951. Ce film est, pour les amateurs des premiers cercles, les aficionados, un film de référence : non seulement parce qu'il donne à voir les toreros et les épisodes les plus célèbres du siècle, mais parce qu'il les donne à voir avec une intelligence (ce qui ne saurait suffire, on le sait, en matière de tauromachie), avec une sensibilité (ce qui pourrait être désastreux) et une justesse de ton - historique, esthétique - sans précédent et sans suite. Dans un bel effort de rigueur et d'intransigeance, dans un mouvement d'humilité lavé de tout lyrisme, de tout effet poétique, le sens même et la portée de la tauromachie sont ici clairement rendus. F. M.

06/2006

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Littérature française

Journal. 1922-1989

"Un livre qui ne serait ni journal intime ni oeuvre en forme, ni récit autobiographique ni oeuvre d'imagination, ni prose ni poésie, mais tout cela à la fois. Livre conçu de manière à pouvoir constituer un tout autonome à quelque moment qu'il soit interrompu, par la mort s'entend. Livre, donc, délibérément établi comme oeuvre éventuellement posthume et perpétuel work in progress" (Journal, 26 septembre 1966). C'est par ces mots que Michel Leiris évoque son journal, qu'il a tenu presque sans interruption de 1922 à 1989, et qui deviendra la pierre angulaire de ses écrits à ta fois poétiques, autobiographiques et ethnographiques. Prises sur le vif, composées au fil des jours, suivant les événements, au gré des humeurs, des voyages, des rencontres ou des discussions, les notations consignées reflètent le mouvement des pensées et des inventions de leur auteur. Procédant par touches et retouches, il a cherché non seulement à se peindre à la manière des clairs-obscurs flamands, mais à épouser la marche du monde, au risque de n'y suivre que des fantômes ou de n'y percevoir que des braises. Comme une conversation "à bâtons rompus" avec soi-même, ce Journal fait voir "du dedans" les attraits - les déconvenues aussi - que Leiris a eus pour le surréalisme, la psychanalyse, l'existentialisme... ou pour les luttes prolétariennes, les révoltes anticolonialistes et tes prises de position tiers-mondistes qui ont marqué tout le XXe siècle. Presque trente ans après sa première publication, cette nouvelle édition, entièrement revue à l'aune des études et découvertes récentes, place désormais l'auteur au premier rang du monde des arts, des lettres et des idées.

01/2021

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Littérature française

La règle du jeu Tomes 1, 2, 3 et 4 : Biffures ; Fourbis ; Fibrilles ; Frêle bruit. Coffret en 4 volumes

"Je me propose de définir ce qui pour moi st la "règle du jeu", plus pompeusement : mon art poétique et le code de mon savoir-vivre que j'aimerais découvrir fondus en un unique système, ne voyant guère dans l'usage littéraire de la parole qu'un moyen d'affûter la conscience pour être plus - et mieux - vivant". Juin 1948. .

01/2021

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Poésie

Glossaire, j'y serre mes gloses. Suivi de Bagatelles végétales

Ethnologue, prosateur, poète, Michel Leiris fut également avec Langage tangage et A cor et à cri un explorateur de l'univers, souvent mystérieux et cocasse, des mots. De ce qu'ils disent, de ce qu'ils suggèrent ou révèlent, de ce qu'ils cachent, mais aussi de ce qui se joue entre eux. Avec Glossaire j'y serre mes gloses, Leiris propose ce qu'il nomme une "espèce de lexique" et, par ordre alphabétique, aligne des définitions en rafale qui ont vertu de catapultes mentales. Ainsi : académie macadam pour les mites ambigu entre l'ambre et la ciguë caresse qu'elle reste escarpée ! fureur feu rare. Et ainsi de suite, jusqu'à Yseut ses yeux d'Asie et d'adieu... Avec Bagatelles végétales, Leiris amplifie le procédé, il piège les discours, dénoue les tournures toutes faites et les envoie s'entremêler autrement, à la manière des lianes ou de branches, constituant ainsi une jungle langagière pour aller à l'aventure, s'égarer joyeusement et "aimer le mets des mots, méli-mélo de miel et de moelle".

03/2014