Recherche

Manuel Vázquez Montalbán

Extraits

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Le Pianiste

Une boîte de travestis de la Barcelone contemporaine. Dans le public, des paumés, de faux snobs, d'anciens étudiants qui se souviennent, non sans amertume, du temps où ils étaient jeunes et se croyaient révolutionnaires, des têtes connues, un ministre branché, et surtout, centre de toutes les attentions, Luis Doria, musicien internationalement célèbre, artiste extravagant, vieillard superbe et provocant, au milieu de sa cour. Or - est-ce de l'affectation, de l'ironie, ou bien l'effet d'un mystère plus grave ? - celui vers qui convergent tous les regards semble lui-même fasciné par un petit homme absent, mal fagoté, dont les doigts sur le clavier accompagnent les anciens forts des Halles devenus chanteuses de charme : don Alberto Rosell, le pianiste. Quarante ans plus tôt, dans le Paris du Front populaire, deux jeunes musiciens catalans, Luis et Alberto, l'un histrionesque, l'autre timide, chacun une parcelle de génie, sortent de chez Darius Milhaud. La guerre d'Espagne va éclater, leurs destins vont se séparer...

03/2024

ActuaLitté

Romans policiers

Ménage à quatre

Dans tout quatuor qui se respecte, on est cinq, les trois mousquetaires n'étaient-ils pas quatre ? Il y a donc Modolell et sa femme Pepa, Luis et sa femme Carlota, une beauté pré-raphaélite. Des bourgeois blasés, "post-modernes jusqu'au cliché". Et Ventos, le narrateur. Parmi eux, un assassin. Les belles blondes finissent toujours mal chez Montalbán, et Carlota n'échappe pas à cette règle fantasmatique : un jour on la retrouve flottant dans l'étang de la propriété familiale, curieusement déguisée en Ophélie de John Everett Millais. Noyée. Et enceinte, qui plus est, l'autopsie le révèle, à la surprise du mari. Il y aurait donc aussi un amant ? Un problème policier classique, un casse-tête tout de même pour l'inspecteur Davila. C'est que, comme le dit Ventos, "les apparences sont trompeuses, mais elles sont encore ce que nous avons de plus solide. L'apparence, c'est la réalité". Comprenne qui pourra.

03/2024

ActuaLitté

Policiers

Roldàn, ni mort ni vif

Magie de l'imagination... et Manuel Vazquez de Montalban jette son célèbre détective Pepe Carvalho dans le bain de l'énigme la plus inquiétante et la plus mystérieuse de l'Espagne contemporaine : celle de Luis Roldan, ancien directeur de la Garde civile, en fuite, poursuivi par la justice de son pays, apparemment corrompu, peut-être vivant, peut-être mort, peut-être caché là, nul ne le sait. Véritable défi lancé à l'indéfectible perspicacité de Carvalho, cette enquête est menée tambour battant et contée par un Manuel Vazquez Montalban au meilleur de son humour plutôt explosif, aux prises avec un sujet fourni par l'actualité la plus récente. Une fois encore, Carvalho cherche son oxygène en nageant dans les eaux troubles de l'Espagne contemporaine.

03/1997

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ou César ou rien

La légende des Borgia est celle d'un monde guidé par la force, le sexe et le sang. Mais l'histoire de cette famille originaire d'Espagne, qui concentra entre ses mains le pouvoir économique, politique et religieux d'une grande partie de l'Italie de la Renaissance, est aussi celle d'une ambition : bâtir au sud de l'Europe un Etat moderne en combattant l'obscurantisme et l'anarchie féodale et en défendant les valeurs de l'humanisme et la prospérité d'une bourgeoisie naissante. Alexandre VI, Lucrèce, Joan et Jofré Borgia, Julia Farnèse, Savonarole, Machiavel, Léonard de Vinci, le cardinal Della Rovere, les Orsini, les Sforza, Louis XII sont quelques-uns des personnages qui s'allièrent et s'opposèrent à César, prince et cardinal, homme de guerre et de pouvoir, précurseur d'une modernité que l'Italie se refusa longtemps à reconnaître. Loin du roman historique traditionnel, Ou César ou rien est une succession de tableaux comme saisis sur le vif, d'actions fracassantes et de scènes intimistes menées au rythme de dialogues virtuoses. C'est une histoire de terreur et de passion, de courage et de lâcheté où la force et la raison luttent sans merci contre le fatalisme de la Providence. En faisant revivre la splendeur sanglante des Borgia, Manuel Vàzquez Montalbàn signe ici un de ses plus grands romans et plonge son lecteur au cœur de la métaphore éternelle du pouvoir.

08/1999

ActuaLitté

Policiers

L'homme de ma vie

Pepe Carvalho se trouve impliqué dans une intrigue à l'échelle européenne. Il est sollicité par un client de Charo afin d'aider à la mise en place d'un service de renseignements très secrets au sein d'un réseau européen. Mais très vite, l'histoire se complique. D'une part, Pepe, qui a la soixantaine mélancolique, est soudain bouleversé par un amour de jeunesse, Yes, qui resurgit dans sa vie par l'intermédiaire de lettres enflammées reçues par fax... D'autre part, il est confronté à une enquête à tiroirs, mêlant nationalistes catalans, sectes, Opus Dei, et deux clans politico-économiques rivaux... Bref, ces nouvelles aventures du fameux détective catalan ne manquent pas de sel : intrigues, relations sentimentales complexes, et Barcelone la mystérieuse sont au rendezvous.

04/2003

ActuaLitté

Sciences politiques

Et Dieu est entré dans La Havane. Essai

En 1998, alors que l'effondrement des pays de l'Est a signifié pour Cuba la ruine de son économie et pour Rome la disparition de son ennemi principal, Jean-Paul II se rendait à La Havane et scellait avec Fidel Castro une rencontre historique. Pour Manuel Vazquez Montalban, la visite papale a été l'occasion non seulement de donner longuement la parole, sur place, à ceux qui, du côté cubain comme du côté du Vatican, ont œuvré à cet événement, mais aussi de recueillir, en Espagne et à Miami, la vision et l'analyse de ceux qui ont depuis longtemps affirmé leur distance avec la révolution cubaine. C'est donc une Cuba multiple qui s'exprime ici, celle de l'intérieur et de l'exil, de l'enthousiasme et de l'usure, du travail et de la prostitution, de la pénurie et de la dollarisation, une Cuba consciente de ses échecs mais qui coïncide avec la plupart des tendances de l'Église au moins en ceci : la mondialisation du capitalisme se révèle incapable de satisfaire les besoins de l'immense majorité des hommes et conduit à une aggravation dramatique des inégalités et des injustices. Écartant tout manichéisme, refusant de réduire la révolution cubaine au rôle de Fidel Castro et celui de l'Église à une mission dépassée, ce livre redonne tout leur sens à ce que peuvent et doivent être une parole et une pensée critiques.

01/2001

ActuaLitté

Policiers

La solitude du manager

Le manager d'une multinationale est trouvé mort, sans sous-vêtements, une culotte dans la poche. Mise en scène trop caricaturale pour abuser Pepe Carvalho, détective privé engagé par la veuve. Entre la gauche antifranquiste, dont est issu le manager, et les élites mondialisées qui ont fait sa fortune, Carvalho découvre un nouveau visage de l'Espagne et des formes de pouvoir... parfois meurtrières.

09/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Trois histoires d'amour

" Dans ces trois nouvelles que j'ai rassemblées sous la bannière de l'amour, Carvalho se souvient d'une vieille aventure sentimentale dans Les Cendres de Laura, première exhumation du passé passionnel du détective. Carvalho est confronté au cadavre problématique d'une femme qu'il avait aidée à sortir d'une vie monotone et inerte, mais il se demande s'il n'est pas responsable aussi d'un processus qui peut conduire à la liberté ou à la mort. Dans Ce qui aurait pu être et n'a pas été, le récit développe la théorie selon laquelle il y a des amours qui tuent. La mort d'un vieux rocker exhume des amours sordides que la victime elle-même avait ourdies, tel bourreau régnant en despote sur les sentiments d'autrui. Dans La fille qui ne savait pas dire non, on découvre une femme étrange et inhabitée, amoureuse d'elle-même, transformée par une amoralité irresponsable en victime de ses propres désirs. Face à ce genre de personnage féminin, Carvalho est affectivement vaincu et presque séduit. Trois histoires courtes, trois intrigues, trois dénouements au service d'un temps narratif bref qui réduit le rôle des temps morts et du fait divers qu'on trouve dans les romans de Carvalho. Parfois, l'écriture est une façon de prendre des notes visuelles afin que le lecteur puisse rajouter lui-même des muscles aux événements et aux personnages. " M.V.M., 1995 Traduit de l'espagnol par Claude Bleton.

10/1995

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes de Pepe Carvalho Tome 2 : La Solitude du manager ; Les Oiseaux de Bangkok ; La Rose d'Alexandrie

Les trois enquêtes de ce deuxième volume ont été écrites entre 1977 et 1984, c'est-à-dire pendant les années où l’Espagne se grise de société permissive : movida, cartes de crédits, salons de massage, sexe à gogo, drogue et magouilles, alors que les nouveaux maîtres de la société néo-libérale sont déjà en train de prendre le contrôle des affaires. Ce n’est donc pas un hasard si les meurtres concernent des hommes d’affaires appartenant à des multinationales, des femmes disparues au coeur de la jungle et des bordels thailandais, des marins qui se terrent aux Caraïbes, paysages de tous les fantasmes de l’Occident. Carvalho est là, en justicier et analyste lucide, avec ses recettes de cuisine, sa manie de brûler les livres, sa méfiance envers tous les pouvoirs, son amour de Barcelone et son pessimisme désabusé. Redécouvrir Montalban à travers son détective et alter ego Pepe Carvalho force l'admiration pour un écrivain qui a révolutionné le genre policier.

11/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ménage à quatre

Dans tout quatuor qui se respecte, on est cinq, les trois mousquetaires n'étaient-ils pas quatre ? Il y a donc Modolell et sa femme Pepa, Luis et sa femme Carlota, une beauté pré-raphaélite. Des bourgeois blasés, "post-modernes jusqu'au cliché". Et Ventos, le narrateur. Parmi eux, un assassin. Les belles blondes finissent toujours mal chez Montalbán, et Carlota n'échappe pas à cette règle fantasmatique : un jour on la retrouve flottant dans l'étang de la propriété familiale, curieusement déguisée en Ophélie de John Everett Millais. Noyée. Et enceinte, qui plus est, l'autopsie le révèle, à la surprise du mari. Il y aurait donc aussi un amant ? Un problème policier classique, un casse-tête tout de même pour l'inspecteur Davila. C'est que, comme le dit Ventos, "les apparences sont trompeuses, mais elles sont encore ce que nous avons de plus solide. L'apparence, c'est la réalité". Comprenne qui pourra.

ActuaLitté

Littérature étrangère

Erec et Enide

A la veille de Noël, Julio Matasanz, grand médiéviste et professeur émérite, prononce à l'occasion de son départ à la retraite une conférence sur Erec et Enide, le premier roman de Chrétien de Troyes, réflexion sur l'amour et la mort. Matasanz est un homme brillant, égoïste, pour qui seule sa carrière a compté. Parallèlement, Madrona, son épouse, une femme généreuse et attentive aux autres, tente d'organiser un Noël heureux car elle sait sa vie gravement menacée. Elle tente de faire revenir son neveu, Pedro, et sa femme, Myriam, volontaires dans une ONG, qui vivent en Amérique centrale les mêmes aventures qu'Erec et Enide au temps de la cour de Bretagne. Manuel Vazquez Montalban dresse avec émotion le bilan d'une génération passée à côté des choses essentielles de la vie et offre à celle qui suit la possibilité de choisir, s'il en est encore temps, entre le repli sur soi et les relations entre les hommes.

01/2004

ActuaLitté

Littérature étrangère

Barcelones

" Cet ouvrage n'est ni " poétique ", ni " historique " : c'est une chronique à la fois documentée et subjective [... ], la chronique de ma ville et, à travers elle, de toutes les villes possibles : ma thèse préalable et indispensable est que, comme toute œuvre créée, Barcelone n'est pas Barcelone mais Barcelones. La culture s'est déjà chargée de codifier une Barcelone brillante et mésocratique, celle qui apparaît dans les livres. Pour ma part, j'ai voulu détacher du chœur quelques solistes auxquels on n'a pas prêté attention jusqu'à présent, et contribuer à une mémoire différente d'une ville pluridimensionnelle. Inévitable protagoniste de cette fin de millénaire, la Barcelone olympique a été un stimulant, mais moins important qu'un élan intérieur, une volonté intime d'orientation. Tout écrivain écrit pour s'orienter, à plus forte raison si la matière de son écriture est une ville. Puissent mes points cardinaux être aussi ceux de mes lecteurs, présents et futurs. Et si ce ne devait pas être le cas, qu'ils reconnaissent l'honnêteté littéraire de mon entreprise, l'honnêteté en littérature n'étant pas du tout, bien sûr, celle de la vie quotidienne. Tout projet littéraire est fondé sur des fraudes intermédiaires : la mémoire, la culture, le désir, le langage. " Manuel Vasquez Montalban.

05/2002

ActuaLitté

Policiers

Le prix

Pepe Carvalho quitte Madrid pour Barcelone. Il a été engagé par le multimillionnaire Lazaro Conesal pour veiller à sa sécurité lors de la soirée de remise du prix littéraire qui porte son nom, le prix le mieux doté de l'histoire de la littérature. Au cours de la soirée, le milliardaire est assassiné dans sa suite à l'hôtel Venice, en plein centre de la capitale. Naviguant au milieu des auteurs, éditeurs et critiques, des nouveaux riches du système en place et des politiques invités à cette grand-messe médiatico-littéraire, Pepe Carvalho avance à pas mesurés au cœur d'une intrigue où le pouvoir de l'argent et la jalousie se disputent la part belle...

05/2000

ActuaLitté

Policiers

La rose d'Alexandrie

Impossible pour Pepe Carvalho de déjeuner en paix ! Son dernier contrat à peine terminé, sa cousine fait irruption dans son bureau, épouvantée. Leur nièce Encarnita a été retrouvée découpée en morceaux sur un terrain vague de Barcelone : terrible affaire de famille. Voilà Pepe embarqué sur la piste d'un mystérieux marin exilé, des bas-fonds d'Albacete jusqu'aux Caraïbes.

06/2016

ActuaLitté

Policiers

Tatouage

Le noyé est sans visage : les poissons le lui ont dévoré. Seul signe distinctif, ce tatouage : "Né pour révolutionner l'enfer." La phrase sonne comme un avertissement. Le détective Pepe Carvalho aurait dû y prendre garde. A la recherche de l'identité du cadavre anonyme, son enquête le mène des rues de Barcelone au quartier rouge d'Amsterdam... où il va peu à peu comprendre le sens du message.

09/2012

ActuaLitté

Policiers

Assassinat à Prado del Rey. Et autres histoires sordides

Le mot sordide vient du latin sordidus, qui veut dire sale, infime, méprisable, ignoble, cet adjectif dérive lui-même de sordes, qui ne signifie pas seulement saleté ou immondice, mais aussi bassesse, mesquinerie et avarice infâme. Je me demande si ces adjectifs ou ces substantifs rendent entièrement compte des histoires que je présente. Le " sordide " n'est plus ce qu'il était. Il y a beaucoup de choses qui sont évidemment sordides, sans être pour autant méprisables, ignobles ou mesquines. Il y a un sordide qui réside précisément dans l'impuissance de ses protagonistes à se comporter autrement, et cette constatation interdit le jugement terrible et sans appel implicite dans le mot sordide. M.V. Montalbân

04/1994

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes de Pepe Carvalho Tome 3 : Les Thermes - Hors jeu - Le Labyrinthe grec

À la fin des années quatre-vingts et au début des années quatre-vingt-dix, Pepe Carvalho, vieilli et fatigué contemple la disparition progressive de la vieille Europe et l'émergence d'un neo-libéralisme incarné dans la transformation de Barcelone en ville olympique. On peut affirmer sans crainte que les trois romans de ce volume sont visionnaires et annoncent le paysage du XXIème siècle tel qu’il se dessine aujourd’hui. Dans l’espace clos des Thermes, métaphore d’une unification européenne vouée à l’échec et où s'agite le monde cosmopolite et individualiste des bourgeoisies en voie de mondialisation, on s’entretue, on meurt beaucoup et on mange peu. En écrivant Hors jeu, Montalbán n’imaginait sans doute pas jusqu’où irait la corruption du monde du football, l’enrichissement de ses clubs ni le drame qu’a entrainé pour l’Espagne une spéculation immobilière encore balbutiante à la veille des Jeux Olympiques de 1992. Et dans Le Labyrinthe grec, Carvalho n’est qu’un simple spectateur de la mort, impuissant à découvrir l’assassin qui n’est plus un individu mais bien le système lui-même. Pourtant, dans ces deux derniers romans, Pepe semble prendre sa revanche sur l’aventure des Thermes et cuisine plus que jamais, les fourneaux étant sans doute la meilleure des consolations lorsque le vieux monde se dérobe.

03/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Pasionaria et les septs [i.e. sept nains. Essai

"Ino pasaràn ! " C'est avec ce cri, prononcé le 19 Juillet 1936 à Madrid, au lendemain du soulèvement des militaires fascistes dans le nord de l'Afrique, que la Pasionaria entre dans la légende. Dolorès Ibàrruri, élue député des Asturies, est depuis longtemps déjà une militante rompue au combat politique et révolutionnaire. La Tragédie espagnole l'entraînera à jouer un rôle décisif à la direction du Parti communiste espagnol et de Moscou, elle sera l'une des principales actrices de l'histoire du communisme international. Le livre de Manuel Vàsquez Montalbàn ne prétend pas être une biographie traditionnelle, ni à proprement parler une histoire du PCE. Il s'intéresse aux rapports entre les hommes de la politique et de la culture et une femme qui, parce qu'elle était différente, s'est convertie en une référence mythique devant laquelle la société masculine a adopté des conduites qui ne sont pas sans rappeler celles des septs nains face à Blanche-Neige.

05/1998

ActuaLitté

Romans policiers

L'étrangleur

Albert DeSalvo, l'étrangleur de Boston, a-t-il réellement commis trente-sept crimes ainsi qu'il l'écrit dans ses Mémoires ? A-t-il précipité ses enfants du haut des falaises d'East Coker, si chères à T. S. Eliot ? A-t-il suicidé ses parents au gaz selon une méthode rapportée par W. Dieterle ? Empalé son professeur, congelé une contorsionniste, égorgé une prostituée, assassiné son psychiatre ? Ou n'a-t-il, comme Albert Cerrato, commis que des meurtres imaginaires, inventés dans le sépulcre autistique d'une infirmerie pénitentiaire ? Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003) fut journaliste, critique gastronomique, poète, essayiste et romancier. Fervent opposant au franquisme, il a découvert l'écriture en prison. En 1995, il obtient le Prix national des Lettres espagnoles pour l'ensemble de son oeuvre. Il est le créateur du détective catalan Pepe Carvalho, héros de ses romans policiers. Il a écrit sur les thèmes les plus divers avec une vision toujours critique de la réalité et un grand sens de l'humour. Traduit de l'espagnol par Bernard Cohen

10/2023

ActuaLitté

Policiers

Les enquêtes de Pepe Carvalho Tome 1 : Tatouage ; Les Mers du Sud ; Meurtre au Comité central

À travers son détective Pepe Carvalho, Montalbán se livre à une analyse de la société espagnole au sortir du franquisme. Dès la première enquête, Tatouage, les personnages évoluent dans l’univers de leur auteur : la Barcelone de la fin des années soixante-dix, avec ses bars louches, ses maquereaux, ses prostituées, les séquelles de la police franquiste, les milieux anarchistes et les partis de gauche ( Meurtre au Comité central ), le monde des affaires ( Les Mers du sud ). L’une après l’autre, les enquêtes de Pepe Carvalho reflètent les conflits personnels et sociaux de l’Espagne vus par les yeux d’un alter ego de l’auteur, sceptique et désabusé, hédoniste et jouisseur : Pepe Carvalho, fin gourmet, a pour maîtresse Charo, une prostituée libérée et libérale du Barrio chino et pour secrétaire-cuisinier Biscuter, un ancien détenu de droit commun des geôles franquistes. Mythique, la série constitue une œuvre incontestablement originale qui redonne vie avec une remarquable intensité à une Barcelone aujourd’hui disparue agitée par les soubresauts d’un monde passant d’un siècle à l’autre.

06/2012

ActuaLitté

Espagnol apprentissage

Le polar dans la transition démocratique espagnole. Le cas de Tatuaje (1974) de Manuel Vazquez Montalban et de Protesis (1980) de Andreu Martin

Alors que le régime de Franco vit ses derniers instants et que, en 1978, l'Espagne devient officiellement une démocratie, des écrivains espagnols tentent de donner un nouveau souffle à une littérature romanesque qui s'était repliée sur elle-même pendant la dictature. Genre populaire par excellence, le polar séduit immédiatement romanciers, éditeurs et lecteurs. Mais est-il possible d'allier divertissement et critique ? C'est la question que se sont posée Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003) et Andreu Martín (1949) en infiltrant le genre policier. Sous leurs allures de romans de grande consommation, Tatuaje (1974) et Prótesis (1980) vont bien au-delà de la seule dénonciation d'une littérature en crise et d'une Transition démocratique bancale. Et si les deux auteurs catalans invitent leur lecteur à suivre la piste de l'assassin, comme dans tout bon roman policier, le coupable ne sera finalement pas celui que l'on croit...

03/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

Montauban

Ville d'Histoire et de patrimoine, Montauban jouit d'une situation privilégiée, au carrefour des routes menant de Bordeaux à Marseille et de Paris à Toulouse. A mi-chemin du Périgord, de l'Albigeois, de la région toulousaine, de l'Agenais, du Rouergue ou du Quercy, elle offre à son visiteur un véritable voyage dans le temps, qui le mène du moyen-âge au premier Empire et des guerres de Religion à l'époque contemporaine. Surtout, "la ville rouge ou ciel bleu" chantée par le peintre François Desnoyer marque par son caractère accueillant, fruit d'un patrimoine riche et surprenant, autant que d'un art de vivre soigneusement cultivé. Le photographe Claude Dorotte ne pouvait manquer d'être séduit par les multiples facettes de cette ville. Au travers de ses clichés, il nous en livre une vision très personnelle et souvent étonnante, que complètent les textes du fin connaisseur et grand amoureux de Montauban qu'est Christian Stierlé, auxquels s'ajoutent les citations d'écrivains, de voyageurs ou d'historiens qui, au fil des époques, ont eux aussi aimé et raconté Montauban. Ainsi, par le texte et l'image, ce superbe album propose une évocation tout en subtilité et en subjectivité. Une véritable invitation au voyage !

10/2018

ActuaLitté

Policiers

Terres brûlées

Romancier à la palette variée, Battisti annonce la couleur : du noir, avec des auteurs venus d'horizons divers, de Daeninckx à Vàzquez Montalban en passant par la plus française des anglaises, Stéphanie Benson, sans oublier Jerome Charyn et le russe Viktor Pelevine.

06/2003

ActuaLitté

Récits de voyage

Le goût de Barcelone

Bien avant les années 1980 et sans le savoir, les Barcelonais avaient inventé la movida, cette agitation créatrice. Ville joyeuse, tourbillonnante, profondément vivante, Barcelone ne pouvait qu'entraîner dans son mouvement perpétuel les écrivains les plus débridés, les plus échevelés même. Théophile Gautier, Eduardo Mendoza, Manuel Vásquez Montalbán, Francisco Gonzáles Ledesma, Andreu Martín, Paul Morand, Pedro Zarraluki et bien d'autres vous invitent ici à découvrir quelques-unes des multiples facettes d'une ville toujours changeante, à travers sa gastronomie, ses habitants et ses lieux les plus symboliques. Pour ceux qui souhaitent déguster sur place le goût de Barcelone, un petit guide pratique en fin de volume renferme les principales informations utiles à la réussite de leur voyage.

05/2018

ActuaLitté

Genres et mouvements

Polarville. Images de la ville dans le roman policier

Dans la ville du roman noir règne la mort. Qui donc y a assassiné l'urbanité ? Voilà la question à la fois tragique et lyrique qui hante tout le "polar". De Dashiell Hammett à Manuel Vazquez Montalban en passant par William Irish et Léo Malet, chaque école mène l'enquête à sa manière. Chaque fois, c'est tout un imaginaire social qui se révèle, dans son effort pour maîtriser symboliquement la réalité désordonnée de la grande ville industrielle. Ainsi naissent les mythes urbains du polar. Etudier une telle matière revient à tenter de faire parler le roman noir : le citer abondamment, et obtenir ses aveux sur sa conception de la ville. Encore faut-il que l'investigation sociologique respecte les spécificités littéraires du polar. C'est ce que réussit magistralement à faire Jean-Noël Blanc dans cette réédition augmentée d'une postface inédite.

04/2023

ActuaLitté

Thrillers

Un mois avec Montalbano

1 mois, 30 jours, 30 nouvelles. Dans lesquelles on retrouve Montalbano, ce commissaire pas comme les autres, un mélange entre bonhomie et ironie mordante, humaniste avant tout. Retour à Vigàta, en Sicile. Creusant le passé et le présent de son pays, Montalbano devient le point commun entre des crimes passionnels, mafieux, parfois accidentels, qui disent l'essentiel de la nature humaine. Sous le regard amusé du commissaire, c'est toute une société qui s'anime, c'est un pays qui prend vie.

01/2013

ActuaLitté

Thrillers

La peur de Montalbano

Alors que Montalbano se rend à la pharmacie, des coups de feu éclatent et c'est un vagabond de passage qui lui sauve la vie. Un mystère à éclaircir... Plus tard, on lui révèle le nom de l'auteur d'un meurtre commis vingt ans plus tôt, une affaire que tout le monde lui conseille d'oublier... A Vigàta, petite bourgade sicilienne, le commissaire le plus paisible, le plus érudit et le plus gourmand de la péninsule n'a pas une minute à lui. Dans ces six intrigues policières, entre humour noir et cocasserie méditerranéenne, le légendaire Montalbano, au flegme et au sang-froid sans égal, va encore devoir se frotter aux sombres abîmes de l'âme humaine.

02/2008

ActuaLitté

Policiers

Pour l'amour de Luki Vasquez

Sonny Bly James, tisserand reclus, contrôle chaque couleur et forme présentes dans ses tapisseries, mais il ne peut contrôler la schématique de sa vie : cela lui saute aux yeux lors de sa rencontre fortuite avec Luki Vasquez, ancien membre de la brigade anti-terroriste et gros dur à cuire en général. Leur attirance est mutuelle et immédiate, mais Sonny s'est éloigné de la vie en société et Luki porte ses cicatrices, visibles comme invisibles, telles des plaques d'armures. Ni l'un ni l'autre ne sait mettre son âme à nue sans heurts. Bien qu'ils fuient tous deux leurs désirs, ils ne peuvent néanmoins se cacher des forces maléfiques qui les pourchassent. Quand il s'avère qu'un psychopathe violent a pris Sonny pour cible, les instincts protecteurs de Luki refusent de le laisser s'éloigner de lui, surtout lorsque la famille James est elle aussi touchée. Qu'ils soient ou non capables de pardonner et d'oublier, ils vont devoir cesser les hostilités et se serrer les coudes pour sauver le neveu de Sonny et combattre un ennemi qui est bien décidé à ce que la dernière erreur du tisserand soit d'avoir aimé Luki Vasquez.

11/2020

ActuaLitté

Romans policiers

La première enquête de Montalbano

La Sicile doit sa notoriété à la splendeur d'un volcan, à la majesté de ses temples et au caractère impitoyable de certains de ses habitants. A ces attraits, il faut ajouter aujourd'hui un personnage hors du commun : le commissaire Montalbano. Pour la nonchalance, la gourmandise, l'érudition et le flegme, le " dottore " Montalbano n'a pas d'égal. Lui qui déteste les crimes de sang trop faciles à résoudre, le voici, pour sa première enquête, devant l'énigme la plus saugrenue, un condensé d'humour noir et de surréalisme : un lundi, on trouve un poisson abattu à coups de 7.65. Le lundi suivant, pareillement assassiné, un poulet. Ensuite un chien. A quand l'âne ou le bœuf, et quelques villageois ? L'affaire est sérieuse et Montalbano à pied d'œuvre.

02/2007

ActuaLitté

BD tout public

Pepe Carvalho. Tatouage

Le corps nu d'un homme apparaît un jour sur la plage de Vilassar de Mar, dans les environs de Barcelone. L'homme est inidentifiable, les poissons ont dévoré son visage, et l'unique indice est un tatouage : "Né pour révolutionner l'enfer". La phrase sonne comme un avertissement, et Carvalho est chargé de découvrir l'identité de l'homme, dont le corps n'est réclamé par personne. Une enquête qui embarque le lecteur des rues de Barcelone au quartier rouge d'Amsterdam où le sens du message se dévoilera peu à peu. Pepe Carvalho est le personnage le plus emblématique et universel de Manuel Vázquez Montalbán, un des écrivains espagnols les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle, et un grand classique du roman noir. A travers ses enquêtes, c'est une exploration des bas-fonds de Barcelone, de ses quartiers populaires et de ses laissés pour compte qui nous est proposée. Magistrale, l'adaptation en bande dessinée par Hernán Migoya et Bartolomé Segui est clairement à la hauteur du mythe. Unique et magnifiquement mélancolique.

03/2018