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Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 1, De l'opulence à la tragédie (1873-1938)

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 1, De l'opulence à la tragédie (1873-1938)

Au début des années 30, pour quelques observateurs avisés de la communauté juive d'Allemagne, leurs frères de race étaient "trop" pour leur "petit nombre", jouant dangereusement avec le feu depuis 1918 en s'investissant massivement dans l'agitation bolchevique, en sapant les valeurs morales, intellectuelles et artistiques honorées Outre-Rhin depuis deux siècles, et en dominant de façon trop voyante divers secteurs de la vie politique, économique, sociale et à prétentions culturelles du Reich de Weimar. La propagande antijuive (très improprement dénommée "antisémite") avait beau jeu de dénoncer l'influence disproportionnée des Juifs - une influence en quelque sorte antidémocratique puisque la démocratie est la loi du nombre - et son côté pernicieux. L'été de 1932, le NSDAP d'Adolf Hitler devenait le premier parti du Reich, totalisant à lui seul plus de voix que les deux partis suivants, le socialiste et le communiste. Il était évident pour tout observateur impartial que les nazis parviendraient très rapidement au Pouvoir et de façon tout à fait démocratique. Tout le monde savait, en Allemagne et à l'étranger, que le NSDAP était le mouvement des adorateurs du Volk germanique (Volk signifiant à la fois nation et race), intimement persuadés que le XXe siècle serait celui du triomphe de ce Volk. Pour le Führer, ce triomphe s'inscrivait dans le cadre d'une planification par la "divine providence". Deux peuples ont donc coexisté dans les frontières du Reich, à compter du 30 janvier 1933, se prétendant "élus de dieu" pour dominer, sinon le monde, du moins l'Europe pour les nazis. Dans l'imaginaire collectif, créé puis entretenu par une vaste littérature holocaustique, le sort des Juifs dans le IIIe Reich fut d'emblée une histoire de persécutions sanglantes, de pillages et d'enfermement, dans le cadre d'une politique d'extermination programmée. Les choses se sont passées de façon quelque peu différente, du moins de 1933 à 1941, pour les Juifs d'Allemagne, puis des territoires progressivement inclus dans le Grossdeutsches Reich. Par la suite, effectivement, le sort des Juifs devint réellement tragique et digne de pitié. Si, très vivement encouragés par les autorités du IIIe Reich, environ 250 000 Juifs quittèrent le Reich, du printemps de 1933 à l'été de 1939, ce chiffre ne correspondait qu'à un peu plus du quart des Juifs du pays dans ses frontières de 1933. En outre, 35 000 des 129 000 émigrés du Reich de 1933 à 1937, y sont revenus de 1935 à l'été de 1938, et il est utile de déterminer les raisons de ce retour, très rarement indiqué par les auteurs conventionnels.

12/2015

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Histoire internationale

Les Juifs dans le Reich hitlérien. Tome 2, Du nouvel avant-guerre au culte de la Shoah (1938-...)

A la fin de 1937, l'échec de l'émigration volontaire des Juifs est patent : moins d'un quart des Juifs du Reich sont partis et plus de trente mille émigrants, se trouvant plus mal ailleurs, sont même revenus en Allemagne. La solidarité des Juifs de la planète est parfaite dans le lamento et les imprécations, beaucoup moins performante dans l'accueil des congénères. Un crime sexuel maquillé en crime politique provoque une considérable aggravation des conditions de vie des Juifs du Reich, en plus du pogrom le plus célèbre du XXe siècle : la "Nuit de cristal". L'émigration en est à peine stimulée. Les associations juives des USA poussent à la guerre contre le Reich, de même que les affairistes britanniques et quelques agités en France. Leur germanophobie haineuse ne s'embarrasse guère d'une pensée pour les Juifs restés dans le Reich : on ose donc supposer que l'Holocauste n'était pas aussi prévisible que certains l'ont prétendu ensuite. Durant cette guerre, les Alliés se refusent à toute mesure d'échange entre les Juifs d'Europe occidentale et des prisonniers de guerre allemands ou même de simples marchandises. Ils se contentent de menacer de châtiments les décideurs et acteurs de l'extermination des Juifs, dont ils ont connaissance l'été de 1942. Les estimations chiffrées de cette extermination partielle tiennent trop souvent du sondage d'opinions, voire dans certains cas, du poker-menteur. On a collationné les études les moins surréalistes, après avoir présenté les étapes de la prise de décision par Adolf Hitler et passé en revue les méthodes utilisées, sources de tant d'études contradictoires. Le livre se termine par l'historique des légitimes restitutions et indemnisations des véritables victimes, et par l'évocation du culte de la Shoah, pilier de l'Etat d'Israël, mais aussi fondement des "réparations", devenues une source inépuisable de revenus pour des particuliers et des associations jamais repus. Depuis 1953, bien plus de 3 millions de Juifs ont adressé aux gouvernements allemands successifs des demandes pécuniaires. Puis vinrent le tour d'autres pays, telles la France et la Suisse, sans oublier les très nombreuses sociétés publiques et privées soumises à de très fortes pressions. 70 ans après la fin de la guerre, les rentiers de la Shoah sont plus actifs que jamais.

10/2015

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Histoire internationale

Fuir le Reich. Les réfugiés juifs de 1933 à 1946

« Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme », notait Stefan Zweig dans ses Souvenirs d’un Européen quelques mois avant son suicide au Brésil.   Ils étaient sans passeport, droit de vivre de l’ère moderne, ces naufragés des années 30 ; hors la loi, c’est-à-dire hors des protections de la loi. Arrêtés aux frontières, interdits de sortie ici, d’entrée là. Fuir l’Allemagne dès 1933, l’Autriche à partir du printemps 1938, puis l’Europe entière en 1941 aura été l’unique préoccupation de centaines de milliers d’errants, juifs pour la plupart. Ainsi Anne Frank, réfugiée juive allemande aux Pays-Bas dès 1933, décrétée apatride par Berlin qui déchoit de leur nationalité tous les Juifs vivant hors des frontières du Reich, n’obtint jamais la nationalité néerlandaise. C’est leur parcours que décrivent minutieusement Debórah Dwork et Robert Jan Van Pelt. Les historiens détaillent le calvaire de ces existences fantômes, hommes, femmes et enfants dont la vie est suspendue à l’obtention d’un visa, d’un affidavit, au passage en fraude d’une frontière, à l’exil vers l’étranger (en Europe, mais aussi à Shanghai, à Sosúa en République dominicaine, en Palestine…). On y apprend comment ces hommes et femmes pour la plupart déjà actifs durent, avant même leur départ, se résoudre à d’indispensables reconversions professionnelles. Ils devinrent, loin de chez eux, des adultes déracinés, sans repères et sans codes.   Dans ce livre, Debórah Dwork et Robert Jan Van Pelt imbriquent brillamment le domaine public et le domaine privé, la mémoire individuelle et l’histoire officielle, la politique des gouvernements et leur répercussion sur la vie de dizaines de milliers d’individus, l’action internationale et les initiatives privées. Ils font revivre avec talent ces individus écrasés, dont l’existence même fut du jour au lendemain jugée coupable. Ils narrent étape après étape l’abandon d’un peuple condamné à mort.

01/2012

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Histoire internationale

Le Troisième Reich. Volume 2, 1933-1939

Chaque année, des centaines de livres paraissent qui traitent de tel aspect peu connu, de tel pan ignoré du Troisième Reich, livres qui viennent grossir la bibliographie considérable - près de 40 000 titres - qui existe sur le sujet. Comment le non-spécialiste peut-il se repérer dans cette masse? C'est précisément au lecteur curieux des travaux les plus récents sur le nazisme, mais craignant de s'y noyer, que s'adresse le livre de Richard Evans. Renouant avec la tradition de l'histoire événementielle, tout en faisant la somme des derniers apports de la recherche, l'historien britannique a conçu, au dire de lan Kershaw, " l'ouvrage le plus complet qui ait jamais été écrit sur cette époque désastreuse " : une histoire générale, totale, du Troisième Reich, qui en embrasse tous les aspects, politiques, idéologiques, culturels, économiques ou sociaux. Ce deuxième tome décrit la façon dont Hitler a transformé l'Allemagne en profondeur pendant les six premières années d'existence du régime. Analysant le fonctionnement du pouvoir et son évolution, et brossant un tableau de la vie quotidienne dans l'Allemagne nazie, Richard Evans montre comment l'intervention de l'État se fait de plus en plus omniprésente, bientôt mise au service d'un seul objectif : préparer le pays à la guerre.

03/2009

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Poésie

L'Opulence de la nuit

«Quand j'ai faim tout me nourrit racontait cette chanteuse dont le nom m'est inconnu un visage la pluie l'aboiement d'un chien moi aussi quand j'ai grande faim musardant par les rues populeuses dérivant au gré de mon humeur je m'emplis de tout ce qui s'offre des visages des regards un arbre un nuage la lumière du jour le sourire d'un enfant tout est absorbé tout me nourrit»

11/2006

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Histoire internationale

L'état hitlérien. L'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich

Voici enfin en poche le livre de référence sur le IIIe Reich de l'historien allemand Martin Broszat, publié en 1969 et qui a bouleversé la vision du nazisme. Contrairement aux historiens qui, jusqu'alors, favorisaient une lecture du régime à partir des grands dignitaires, tels Hitler, Himmler ou Goering, et de leurs intentions, Broszat a été le premier à penser la structure des institutions : L'État hitlérien souligne combien la chaîne de commandement est soumise à des aléas, et il met en évidence une forte concurrence au sein du monde nazi, qu'il finit par qualifier de " polycratie ". Avec un rare brio, Broszat choisit d'écarter le jugement moral si lourd sur cette époque pour replacer chaque décision dans son contexte. Ce " fonctionnalisme " permet donc de reconstituer précisément les actions politiques et militaires, la fabrication de la société allemande et jusqu'au processus d'extermination.

11/2012

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Sciences historiques

Les Hautes-Pyrénées dans la guerre. 1938-1948

Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore largement rurales malgré l'implantation de forts noyaux industriels, leur vie, tout en étant rythmée par les grands débats nationaux, traduit aussi les spécificités locales avec, en particulier, l'impact, fort, de la guerre d'Espagne. Lorsque, en 1940, la défaite survient, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés parviennent dans les Hautes-Pyrénées. Ces dernières, bien que non occupées, n'en subissent pas moins de dures conséquences. Pendant que Vichy tente d'implanter la "Révolution nationale", que les communistes sont pourchassés, que Pétain est acclamé lors de son voyage à Lourdes et Tarbes, les privations affectent en particulier urbains et ouvriers. Si certains Haut-pyrénéens savent opposer un refus précoce à Vichy, d'autres prennent des engagements qui aujourd'hui peuvent paraître ambigus, pour peu que l'on fasse fi de la chronologie et de la complexité du moment. Mais quand vient l'heure de la Libération, la Résistance, malgré ses tensions internes, sait entraver le repli des troupes allemandes. Cette période tissée de difficultés mais aussi d'espoirs s'achèvera en 1948 par des nouvelles ruptures qui, ici encore, sont imprégnées de leurs caractéristiques locales.

06/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Histoire internationale

Les années de persécution. L'Allemagne nazie et les juifs 1933-1939

Ce premier volume de L'Allemagne nazie et les Juifs décrit l'arrière-plan de l'extermination des Juifs. Tout en réaffirmant l'obsession de l'"antisémitisme rédempteur" chez Hitler et l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Saul Friedländer retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'État, le comportement des élites économiques, intellectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle. Fondé sur une très riche documentation, cet ouvrage montre que, sous une apparente confusion, la politique nazie envers les Juifs du Reich, puis des autres pays, se radicalise sans relâche.

01/2012

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Sciences historiques

Les Carlistes espagnols dans l'Ouest de la France (1833-1883)

Le carlisme a déstabilisé l'Espagne sur près d'un siècle, de 1833 à 1939. Il incarne une réaction violente au libéralisme " étranger " et aux idées issues de la Révolution. Il est soutenu en France par des tenants du " vrai royalisme " ou légitimisme, les mêmes qui défendent l'autre " vendée ibérique " des miguélistes du Portugal, commandée par un ancien chouan. L'échec des principales guerres carlistes sur le sol espagnol (1839-1840 et 1876) a entraîné l'exil de ses protagonistes de l'autre côté des Pyrénées. La France se trouve alors confrontée à une immigration politique la plus importante de son siècle. Sous la monarchie de Juillet, les autorités voient ainsi arriver de nombreux ennemis de leurs institutions. La crainte de dangereuses collusions entre les carlistas et les vendéens ou les chouans entraîne une interdiction de l'Ouest aux Espagnols, mesure unique dans l'Histoire des migrations en France. Lors du dernier grand exil du siècle, en 1875-1876, d'autres difficultés attendent ces réfugiés. Quels sont les liens tissés entre ces " purs royalistes " des deux pays ? L'Ouest et le carlisme constituent-ils un danger pour la France libérale ? Qui sont ces " chouans d'Espagne " qui ont tant effrayé les autorités du bocage armoricain, de la Bretagne à ses derniers contreforts de la Vendée militaire ? Cette plongée dans le monde de la contre-révolution en Europe nous entraîne des premiers alzamientos carlistas de 1833 à la naissance des " Blancs d'Espagne " parmi les royalistes de France, à la suite de la mort du comte de Chambord en 1883. L'étude de cette lutte séculaire des deux Espagnes sur plus d'un demi-siècle, permet de mieux comprendre la genèse de la Guerre civile de 1936-1939. Elle contribue, en dépit des différences observées, à cerner davantage les enjeux qui continuent à diviser la France du XIXe siècle.

07/2010

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Les Juifs français et le nazisme (1933-1939). L'histoire renversée

Les Juifs français vécurent l'avènement du nazisme comme une nouvelle affaire Dreyfus. Leur conception de l'Europe et de leur propre condition en fut bouleversée, même si, dans les années 1930, la France passait encore pour un puissant rempart. Une image tenace les présente comme incrédules et passifs face à Hitler, parce qu'ils auraient refusé de voir et d'agir, du moins comme l'aurait exigé l'histoire qui s'écrivait sous leurs yeux. Mais que pouvaient-ils en réalité comprendre ? Pouvaient-ils prévoir l'inédit ? Quels moyens d'action s'offraient à eux pour contrer les funestes promesses et réalisations de celui qui tenait désormais l'Allemagne sous sa coupe ? Cet ouvrage se propose de saisir ces questions, sans partir de la fin mais en replongeant au contraire dans l'univers de Juifs français dont les certitudes et le monde paraissaient suspendus à un avenir inquiétant. Il leur fallait vivre malgré l'histoire dont ils espéraient qu'elle finirait par se renverser.

03/2024

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Histoire de France

L'artiste dans la cité (1871-1918)

Rêver la société pour la changer en cité idéale et participer ainsi à l'avènement d'un monde nouveau. Ce fut le désir de nombreux artistes, qui ne furent pas tous des figures d'avant-garde. Si cette ambition a parcouru tout le XIXe siècle et fut ravivée par chaque révolution, elle occupa une place singulière et méconnue sous la Troisième République, entre le souvenir de la Commune de Paris et l'Union sacrée de la Grande Guerre. Construit en portrait collectif d'une génération de peintres et sculpteurs du Paris fin-de-siècle, ce livre examine le rôle et la fonction d'artistes tels Rodin, Luce, Pissarro, Gallé, Gérôme, Toulouse-Lautrec, Signac, Adler, Prouvé ou Guitry. Convaincus de la performativité de leurs oeuvres, ils s'érigèrent en bâtisseurs d'art et réinventeurs de l'histoire, en fondateurs d'un art social, en défenseurs de causes ou combattants de la vérité, dont les armes étaient leurs oeuvres conçues comme des proclamations, des contestations ou des revendications, données à voir en République.

02/2019

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Histoire internationale

Aspects ignorés des Juifs sous le IIIe Reich

Le Saint-Louis avant l'Exodus : chassés par les nazis et refoulés par les américains. Un luxueux paquebot servant du caviar au menu dont les passagers juifs prennent le soleil sur le pont-promenade, ayant appareillé de Hambourg à destination de la mer des Caraïbes et battant pavillon à croix gammée ! Mais la "croisière de rêve" va tourner au cauchemar. C'est l'odyssée incroyable, mais vraie du Saint-Louis, à l'époque où le IIIe Reich cherchait à faire émigrer ses Juifs, mais où la plupart des pays refusaient de les accueillir. Un hôpital juif chez les nazis : une oasis au milieu de l'enfer. La survie d'un hôpital juif dans le Berlin du IIIe Reich. Lequel a toujours porté fièrement gravé à son fronton l'inscription "Hôpital de la Communauté juive"... Et ceci en toute connaissance de cause de la part de la redoutable Gestapo et de l'énigmatique Adolf Eichmann. Les Juifs du Führer : une fidélité exemplaire au régime. Preuves à l'appui, l'auteur démontre que nombre de Juifs ou de Mischlinge ont occupé des postes élevés dans la Wehrmacht. Plus surprenant encore par rapport aux idées reçues, on découvre que non seulement Hitler n'a pas fermé les yeux sur cette situation, mais qu'il était personnellement impliqué dans ce qui constitue une véritable politique, et que c'est lui-même qui a permis à des individus classés à l'origine "non-aryens" de servir dans les plus hauts grades des forces armées dont il était le chef. Ceux-ci ont témoigné d'une fidélité exemplaire au régime ou du moins à l'Etat, contrairement à de nombreux aristocrates de vieille souche germanique appartenant à la caste militaire prussienne.

06/2019

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Littérature étrangère

Journal : 1918-1921, 1933-1939

C'est toujours un rare privilège de pénétrer dans la vie quotidienne d'un grand écrivain. Avec le Journal de Thomas Mann, le privilège est multiple : nous participons à ses petites joies et à ses petites misères de tous les jours, mais aussi à l'élaboration de son ouvre au fur et à mesure qu'il y travaille, qu'il forme des projets pour l'avenir, qu'il livre ses textes à la publication. Mais l'intérêt essentiel de ce Journal, ce sont sans doute les réactions à chaud de l'auteur face à la situation politique, d'abord dans les années 1918 à 1921, période où il vit intensément la fin de la Première Guerre mondiale, les troubles de la République des Conseils de Munich et les débuts de la République de Weimar. Il faut ensuite attendre 1933 pour que le Journal reprenne son fil. Nous ne saurons donc jamais comment Thomas Mann a ressenti la première tentative de faire fonctionner en Allemagne un Etat démocratique. Surpris par la prise de pouvoir de Hitler alors qu'il effectuait un séjour en Suisse, il comprend aussitôt la gravité de ce qui se passe et décide de ne pas rentrer en Allemagne. Dès lors, son Journal nous fait vivre sa répulsion vis-à-vis du national-socialisme, les problèmes que lui pose l'abandon en Allemagne de sa maison et de l'essentiel de sa fortune, mais aussi les espoirs et les joies que lui procure l'accueil que lui réserve l'étranger. Les séjours en France et en Amérique jalonnent cette période, et l'attitude antinazie de l'écrivain ne se dément jamais.

05/1985

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Philosophie

Oeuvres philosophiques complètes. Tome 3, Fragments posthumes (1876-1878) [1878-1879 Humain, trop humain Tome 1

Cette nouvelle édition revue par Marc B. de Launay remplace l'édition en deux volumes de 1968

02/1988

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Littérature française (poches)

Journal (1873-1877)

Se dévoiler entièrement, sans contrainte, sans censure. A l'aube de ses vingt-cinq ans, Marie Bashkirtseff sait qu'elle va mourir, que son combat contre la maladie est perdu. Depuis ses douze ans, Marie couche sa vie dans son journal intime. Elle y dépose son âme, ses convictions et ses tourments. Née en Ukraine en 1858, Marie possède une soif de savoir insatiable. Polyglotte, artiste peintre, journaliste féministe, rien ne décourage cette jeune femme que tout passionne. "A vingt-deux ans, se dit-elle, je serai célèbre ou morte." A travers un poignant récit, qui consigne ici les pensées de Marie de 1873 à 1877, découvrez la vie d'une légende de son temps. "D'abord j'ai écrit très longtemps sans songer à être lue, et ensuite c'est justement parce que j'espère être lue que je suis absolument sincère. Si ce livre n'est pas l'exacte, l'absolue, la stricte vérité, il n'a pas raison d'être."

09/2019

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Religion

Les missionnaires juifs de la France. 1860-1939

Ce livre raconte une histoire absolument singulière : celle de ces jeunes juifs nourris aux idéaux de la France républicaine et de l'école gratuite et obligatoire qui décidèrent, en 1860, de créer l'Alliance israélite universelle pour éduquer leurs frères et sœurs des pays du pourtour méditerranéen. Partout, ils créèrent des écoles, dispensèrent la bonne parole et promurent des générations de juifs défavorisés. Cette histoire, Elizabeth Antébi a choisi de la retracer à partir des lettres écrites par ces instituteurs et institutrices. Elles racontent leur vie quotidienne, la difficulté de leur tâche, l'arriération des populations, leurs démêlés avec les autorités locales, mais aussi leurs succès, leurs fiertés. A l'heure où il est de bon ton de brocarder les idéaux de la République au nom des valeurs communautaires, ce livre rappelle que l'on peut conjuguer les deux et qu'ainsi s'est écrite l'une des plus belles pages de l'histoire du peuple juif.

09/1999

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Histoire internationale

Les comités de défense de la CNT à Barcelone (1933-1938)

La mise en déroute de l'armée fasciste par le peuple de Barcelone, le 19 juillet 1936, est un des mythes les plus enracinés de l'histoire de la Révolution sociale espagnole. La "spontanéité" de la réponse ouvrière et populaire au soulèvement militaire fut catalysée et coordonnée par les Comités de Défense de la CNT. Ces Comités furent les noyaux de l'armée des milices, qui délimitèrent le front d'Aragon dans les jours suivants. Ils posèrent également les bases des nombreux Comités Révolutionnaires de Quartier, qui allaient contrôler Barcelone jusqu'à la ré-instauration du pouvoir bourgeois de la Généralité, avec l'appui indispensable des Comités supérieurs de la CNT et de la FAI. L'insurrection "spontanée" de mai 1937 contre la contre-révolution, dirigée par le stalinisme, ne peut pas non plus s'expliquer sans les Comités de Défense des quartiers de Barcelone. Ce livre rend manifeste l'existence de différentes manières de comprendre la CNT, et l'essence même de la Révolution libertaire, au sein du mouvement anarcho-syndicaliste de l'époque. Ces différences, au cours de la période républicaine, et durant la Guerre Civile, produisirent de nombreux chocs entre les défenseurs intransigeants de la révolution sociale depuis les Comités de base et ceux qui voyaient la CNT comme un parti de plus du camp antifasciste, toujours avec l'excuse de la gravité du moment. Finalement, les uns comme les autres furent vaincus politiquement au cours de la guerre. On peut entrevoir la forme qu'aurait pu adopter la société libertaire, dans une Barcelone dont la cohésion et la structuration s'effectuaient au travers des Comités de Quartier, protégés par les Comités de Défense.

05/2018

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

Le 19 juillet 1870, le premier secrétaire d'ambassade de France à Berlin remet au ministère des Affaires étrangères de Prusse, la déclaration de guerre de son pays. Le 1er septembre, l'armée impériale est vaincue à Sedan. Napoléon III est prisonnier. Le 4 septembre, la République est proclamée à Paris. Elle poursuit la guerre, mais n'a quasiment plus d'armée. Par deux fois, elle mobilise les hommes qui ont échappé à la conscription. Cette nouvelle armée se nomme la Garde nationale mobilisée. Paris est assiégée. Le gouvernement envisage une manoeuvre par l'est pour dégager Paris. Rien ne va se passer comme prévu. Les Prussiens contrôlent l'est et assiègent Belfort. La guerre se déplace en Bourgogne à la fin de l'année 1870. L'hiver est froid, la variole et le typhus sévissent, les hommes souffrent. L'armée des Vosges de Garibaldi qui y est rassemblée, doit épauler celle de Bourbaki qui traverse la région pour marcher vers l'est. Dans le canton de Bourbon-Lancy, les nouveaux conscrits peu formés et mal équipés, sont envoyés au feu. Ils doivent renforcer les Garibaldiens et soutenir la manoeuvre de Bourbaki. L'armée des Vosges reste sur la défensive. Elle est bloquée dans Dijon par l'ennemi. Du 21 au 23 janvier elle livre une bataille farouche, avec l'aide des Mobilisés de Saône et Loire. Les Prussiens n'arrivent pas à prendre la ville. Les Garibaldiens s'attribuent la victoire. Les Mobilisés sont spoliés de leur conduite héroïque, une trentaine d'hommes sont morts ou disparus. Leurs chefs survivants feront érigés à Bourbon-Lancy, un monument aux morts pour leur rendre hommage. L'ouvrage retrace les grandes phases de la guerre de 1870-1871, qui a fait irruption en Bourgogne. Le canton de Bourbon-Lancy est replacé dans la marche de ces événements. Les hommes qui sont morts durant le conflit, sont tirés de l'oubli. Justice est rendue aux Mobilisés de Saône et Loire et à leur chef, Eugène Alexandre Fornel.

02/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Le grand magasin Tome 2 : L'opulence

Montréal, 1927. Si le magasin Eaton étale son élégance dans ses rayons gorgés d'articles luxueux et ses vitrines à couper le souffle, ceux qui veillent sur cet empire doivent maintenir tant bien que mal leur façade impeccable... A la suite de la réapparition de son époux dans la métropole, la douce Caitlyn accepte de lui laisser une seconde chance. Dévasté, Olek respecte malgré tout cette décision et prend ses distances. En plus d'être tourmenté par cette cruelle séparation, le jeune immigrant craint désormais pour la sécurité de sa bien-aimée. Laurianne fait quant à elle son deuil de Finn, parti s'établir dans l'Ouest canadien, en s'investissant dans son travail avec une ardeur redoublée. Echaudée par le mariage d'Edward, Victorine a elle aussi décidé d'éviter les histoires sentimentales. Son nouveau poste au comptoir des vêtements pour hommes ne lui facilitera pas la tâche, mais elle est déterminée à ne pas s'en laisser imposer par le premier venu. A travers les épreuves, les collègues du grand magasin s'épaulent et se rapprochent. Cette amitié parviendra-t-elle à consoler ces coeurs désertés et à leur rendre leur opulence d'antan ?

03/2021

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Histoire internationale

L'incorporation de force dans les territoires annexés par le IIIe Reich (1939-1945)

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a annexé sans accords internationaux plusieurs territoires limitrophes, avant d'y imposer son service militaire obligatoire. Au moins 500 000 étrangers (Polonais, Belges, Luxembourgeois, Français, Yougoslaves), considérés comme volksdeutsche, ont ainsi dû porter les armes au service du IIIe Reich. Mais quelle a été la réalité sociale de ce groupe durant le conflit et l'après-guerre ? Quel a été leur opinion et leur comportement face à la Wehrpflicht ? Comment ont-ils été perçus et traités par l'Allemagne, leur Etat et leur société respective et par les Alliés ? Quelle mémoire des évènements ont-ils construit une fois rentrés chez eux ? Toutes ces questions, largement taboues à l'Est du "rideau de fer" et esquivées par un discours victimaire et patriotique à l'Ouest, font l'objet depuis les années 1990 de nouvelles études scientifiques. Cet ouvrage, associant des chercheurs internationaux, s'inscrit dans ce renouveau historiographique en proposant une première comparaison à l'échelle européenne de ces "incorporés de force". Les discours globalisants forgés après-guerre, victimaires ou accusateurs, sont ici déconstruits pour laisser place à une histoire dépassionnée et nuancée. Derrière l'unité juridique de ce groupe, tous incorporés en dépit du droit international, apparaît une variété de parcours et d'opinions, selon les régions, mais aussi selon les individus, en fonction notamment des préhistoires locales ou familiales et des intérêts ou des contraintes de chacun.

01/2017

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Critique littéraire

CHRONIQUES. Tome 1, 1918-1932

Aragon polygraphe... L'expression n'est pas injustifiée tant celui-ci a écrit, en marge de ses ouvrages poétiques et romanesques, articles de revues ou de journaux, préfaces ou entretiens. Ces textes forment les " mémoires " d'une œuvre qu'ils contribuent à éclairer et à situer dans son contexte historique, politique et littéraire. Devenus inaccessibles en raison, notamment, de leur dispersion, ils sont pour la première fois ici rassemblés. Ainsi ces Chroniques se présentent-elles comme une biographie en actes, le portrait, si l'on veut, d'Aragon en " homme-siècle ". Ce premier volume couvre les années 1918-1932, de la traversée par Aragon du surréalisme et des lendemains de la Grande Guerre jusqu'à l'éclatante rupture avec André Breton et à l'entrée en politique. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Bernard Leuilliot.

11/1998

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Romans historiques

Les héritiers du fleuve Tome 2 : 1918-1929 ; 1931-1939

D'une rive à l'autre du Saint-Laurent, des familles inoubliables aux destins entrecroisés voguent entre amitiés et rivalités, drames déchirants et bonheurs intenses. 1918. La guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se termine enfin... D'une berge à l'autre du fleuve, la vie suit son cours, inexorablement, à travers les changements à la fois exaltants et inquiétants que la modernité impose. Paul, Célestin, Béatrice, Lionel et leurs familles connaissent autant de moments tendres que d'épisodes bouleversants. Mais quand la Crise de 1929 frappe le pays, c'est tout le quotidien qu'il faut réinventer. Alors que les années passent, les héros de cette fresque inoubliable traversent les épreuves, entre joies, travail acharné, drames et souffrances. Les destins se croisent ou se séparent jusqu'à l'issue de cette saga inimitable.

05/2019

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ouvrages généraux

La Finlande dans la Seconde Guerre mondiale (1938-1948)

Entre Staline et Hitler : une histoire injustement méconnue et hautement instructive. Le présent ouvrage traite de l'histoire de la Finlande durant la Seconde Guerre mondiale, des premières crises de 1938 jusqu'à la signature en 1948 d'un traité bilatéral avec Moscou. Pour le pays, l'hiver 1939-1940 commence mal : agressé fin novembre par l'URSS, il semble sur le point de s'écrouler sous les coups de son puissant voisin, mais la résistance inattendue de l'armée finlandaise déséquilibre le géant soviétique et provoque une vague d'enthousiasme en Europe pour ce pays périphérique et peu connu. Cette guerre de trois mois, à laquelle Staline met fin pour ne pas la voir enflammer tout le nord de l'Europe, constitue une des étapes essentielles des premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Immédiatement oubliée par les médias européens dès la signature de la paix en mars 1940, la Finlande, quoique toujours indépendante, ne s'en retrouve pas moins affaiblie face à Moscou. Ce qui explique que, dès 1941, les Finlandais combattent aux côtés des Allemands contre l'Union soviétique. Après s'être extirpé de cette dangereuse alliance à l'automne 1944, le pays stabilise après-guerre sa position internationale, jouant à la fois de l'habileté de ses dirigeants et de la marge de manoeuvre laissée par sa position périphérique. Cet épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, qui a des allures de David contre Goliath, est magistralement raconté par un auteur au plus près des sources finnoises.

05/2023

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Histoire de France

LA FRANCE DE 1870 A 1918. L'Ancrage de la République

Un ensemble interactif : renvois multiples, complémentarité des développements. Une instrumentation pratique : un index hiérarchisé, des clés et repères permettant une maîtrise immédiate des notions, des documents illustrant les enjeux. Une problématique soutenue : l'ouvrage entend montrer que c'est durant cette période que la tradition démocratique veut trouver son expression la plus complète, en faisant de la Nation le cadre privilégié de l'accomplissement de la République, issue des principes politiques de 1789. Un outil didactique et préparatoire : un cours structuré regroupant l'essentiel des savoirs. Des mises au point synthétiques sur des questions clés ou des sujets controversés. Une liste sélective des sujets proposés ou susceptibles de l'être : annales choisies, propositions de thèmes nouveaux. Des plans détaillés : problématiques, organisation des acquis. Les références bibliographiques essentielles : renvois à la bibliographie fondamentale, citation des ouvrages récents.

05/1999

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Sciences historiques

Sturmartillerie de la Waffen-SS. Tome 1, Leibstandarte. Das Reich

Les canons d'assaut ont été les premiers véhicules blindés de rupture des divisions de la Waffen-SS au début de leur histoire militaire. Ce premier volume nous présente, pour la Leibstandarte SS Adolf Hitler, l'Abteilung "Schönberger" , en ligne dès 1941, qui deviendra SS-Stug_ Abteilung "LSSAH" , au sein de laquelle commencera à s'illustrer un jeune chef d'engin nommé Michael Wittmann. Nous suivons ensuite l'unité dans tous ses combats. Toujours en 1941, la SS-Stug-Batterie "Reich" , engagée dès l'opération Barbarossa, sera l'embryon du groupe du canon d'assaut de la 2-SS-Panzer-Division "Das Reich" , que nous voyons aussi en opération. Nous suivons le développement et l'engagement des groupes d'artillerie d'assaut des deux premières divisions de la Waffen-SS, par leurs historiques, des témoignages et de très nombreuses photos en grande partie inédites, dont de superbes photos des engins comme toujours dans les ouvrage de Pierre Tiquet. D'autres volumes suivront pour présenter les unités de canon d'assaut des autres divisions de la Waffen-SS.

08/2019