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Les Iraniens en France. Sociohistoire d'une diaspora depuis le XIXe siècle

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Sociologie

Les Iraniens en France. Sociohistoire d'une diaspora depuis le XIXe siècle

Près de quatre siècles après la célèbre question de Montesquieu "Comment être persan ? ", l'interrogation est-elle toujours d'actualité ? Comment peut-on expliquer l'attrait pour la France de l'intelligentsia iranienne des années 1830 après deux traités humiliants imposés par la Russie ? Quels sont les déterminants historiques qui ont poussé les Iraniens à s'exiler en France ? Notre hypothèse est que la diaspora iranienne francophone, née au 19' siècle, se nourrirait essentiellement d'une proximité culturelle et littéraire, de besoins en formation professionnelle et en connaissances, de recherche d'un asile politique ; dans les années 1980, elle se serait étendue à un large éventail d'individus de parcours légal ou clandestin, au regroupement familial, au séjour estudiantin et au projet politique, représentatifs des différentes couches de la société iranienne concernées par cette pratique sociale.

11/2019

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Histoire de l'Eglise

Une histoire de la Petite Eglise en France. XIXe-XXIe siècle

Elles ont refusé la constitution civile du clergé et le concordat. Elles ont formé " la Petite Eglise ". Elles ? Des communautés catholiques, prêtres et paroissiens, qui se sont mises en marge de l'Eglise pour assumer leur foi sans compromis. Voici leur histoire. Par opposition à la " Grande " (entendons celle de Rome), le mouvement dit de " la Petite Eglise ", dont il reste encore aujourd'hui quelques isolats, en Poitou, en Lyonnais et dans le Centre-Est, est un phénomène multiforme qui a surtout touché la France entre la Révolution et le Second Empire. Quelles que soient ses origines, la " Petite Eglise " se trouve d'emblée associée à une culture d'opposition aux pouvoirs civil (le refus du Concordat de 1801) et religieux (Rome) ; culture qui lui octroie une réelle unité mais dont, parallèlement, les manifestations concrètes sont très diversifiées. Chaque communauté possède une autonomie revendiquée qui se nourrit autant du contexte régional (notamment les événements de la Révolution) que de la culture religieuse antérieure. D'où la nécessité de rechercher les causes profondes de l'implantation géographique totalement discontinue sur le territoire de la République. Ce livre a donc pour objectif de rendre compte de l'originalité, de la multiplicité des facettes mais aussi de la dimension paradoxale qui composent le phénomène " Petite Eglise " jusqu'à nos jours ; d'observer autant le fonctionnement actuel des communautés qui demeurent (environ 3 000 personnes) que les relations que ses adeptes entretiennent avec les autres catholiques.

11/2023

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Histoire de France

Les maires en France (XIXe-XXe siècle). Histoire et sociologie d'une fonction

Le maire, doté par les lois de décentralisation de 1982 de pouvoirs étendus, est somme toute d'institution récente à l'aune de l'histoire. Encore son statut et ses compétences ont-ils longtemps hésité entre ceux d'un agent de l'Etat (n'a-t-il pas été nommé par l'exécutif jusqu'au début de la IIIe République et à nouveau sous Vichy ? ) et celui d'un élu investi par le suffrage universel. Près de deux siècles de l'histoire politique et sociale de la France s'expliquent et s'éclairent par la lente mais irrésistible ascension des maires au cours des XIXe et XXe siècles : c'est à travers eux et par eux que la démocratie, mal assurée au sommet, s'est enracinée et fortifiée dans un pays alors majoritairement rural. Illustrant d'exemples vivants et d'anecdotes exemplaires une évolution savamment décrite, l'essai d'André Chandernagor, riche aussi d'une expérience acquise sur le terrain, passionnera les élus eux-mêmes aussi bien que leurs administrés pour lesquels le maire représente l'autorité la plus proche et de loin la plus appréciée.

02/1994

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Sciences historiques

Les villes portuaires maritimes en France. XIXe-XXe siècle

Une synthèse sur l'histoire des villes portuaires des XIXe et XXe siècles, s'appuyant sur les aspects économiques, industriels, urbanistiques, culturels et sociaux.

09/2015

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Critique Théâtre

Shakespeare et la musique en france (xixe-xxie siecles)

Les adaptations musicales de William Shakespeare en France, du XIXe siècle à nos jours, constituent un patrimoine considérable et peu étudié. Dans une perspective diachronique et pluridisciplinaire, ce volume rassemble des contributions de musicologues, littéraires, historiens des idées et artistes pour éclairer tous les aspects de la postérité musicale de Shakespeare en France, en prêtant une attention spécifique aux modalités sous-jacentes au transfert sélectif des textes shakespeariens dans la culture musicale française. Ces contributions s'intéressent en particulier aux logiques - genre, histoire, texte - qui président à l'adaptation des oeuvres, caractérisée par la variété des genres musicaux : opéra, tragédie lyrique, marche funèbre, symphonie, forme sonate...Une variété qui soulève un cortège d'interrogations génériques et souligne la complexité des modes d'appropriation musicaux de Shakespeare en France.

01/2022

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Sciences historiques

Electriciens et gaziers en France. Une histoire sociale, XIXe-XXIe siècles

En 1946, après un demi-siècle de mobilisations, naissent EDF-GDF et le statut national des électriciens-gaziers. Ils conquièrent ainsi des conditions d'existence qui les placent à l'avant-garde du progrès social. Depuis, les "porteurs d'énergie" ne cessent de se mobiliser pour le service public et leur condition salariale, menacés par le procès en privilège intenté par une partie des médias et du champ politique, puis par la libéralisation du secteur énergétique. C'est donc plus de cent ans de luttes syndicales qui sont relatés ici, en commençant par les principales étapes du processus menant à la nationalisation et au statut unique. Un combat d'autant plus d'actualité que les directives européennes ont mis à mal les réalisations de l'après-guerre. Ce sont ensuite les conditions de travail et les conquêtes sociales des électriciens-gaziers qui sont auscultées. L'accent est mis sur leurs dimensions pionnières, à l'instar de l'organisation des vacances et des activités sociales. Comme le montre l'ultime partie du livre, tout cela n'aurait pas été possible sans des figures militantes, tels le syndicaliste révolutionnaire Emile Pataud et Marcel Paul, "père de la nationalisation". Ni sans des pratiques de grève efficaces, scandées par la participation à des mobilisations historiques comme le Front populaire ou le premier grand conflit des salariés de l'Etat, en 1953. En somme, cet ouvrage est aussi l'occasion de revisiter des grands enjeux de notre histoire contemporaine, depuis la place accordée à la puissance publique jusqu'aux effets de la construction européenne.

10/2018

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Histoire de France

Histoire de l'enseignement en France. XIXe-XXIe siècle

Au début du XIXe siècle, une minorité d'enfants, surtout masculine, fréquente une école élémentaire, tandis que l'enseignement secondaire accueille environ 2 % d'une génération. Deux siècles plus tard, l'instruction est obligatoire, pour les deux sexes, de 3 à 16 ans, et la plupart des bacheliers (80 % de leur génération) suivent des études supérieures. Cette aventure collective est l'oeuvre d'acteurs multiples, publics et privés, nationaux et locaux. Analyser ses objectifs, ses modalités et ses résultats offre un observatoire privilégié sur les politiques éducatives, ainsi que sur la société, ses valeurs, ses dynamiques et ses blocages. Cet ouvrage s'appuie sur des travaux récents en histoire de l'éducation. Il propose une approche chronologique et thématique des filières et degrés d'enseignement, qui souligne les ruptures et les continuités. Il évoque la vie quotidienne des établissements, les aléas de l'innovation pédagogique, la question du genre, l'épreuve des guerres mondiales et les spécificités de la situation coloniale. Il expose les débats, souvent vifs, autour de l'Ecole de masse, dont les insuffisances ne sauraient masquer les réalisations.

08/2020

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Economie

Salariat et plus-value en France depuis la fin du XIXe siècle

Lorsque Marx écrivait Le Capital, on pouvait se contenter de raisonner sur la fraction de la population active productrice de plus-value. Depuis lors, les sociétés industrielles développées sont devenues plus complexes. A la population active productrice de plus-value se sont ajoutées, de façon numériquement significative, d'autres fractions de population salariée. Il ne suffit plus d'étudier le capital variable et le taux de la plus-value pour rendre compte de l'évolution du rapport salarial capitaliste et de son incidence sur la rentabilité. L'auteur propose de mesurer le taux d'exploitation, puis le taux de partage entre salaires et profits pour comprendre le rendement d'ensembles salariaux de plus en plus vastes. Les trois taux qu'il retient sont obtenus en associant aux productifs de plus-value (premier ensemble fondamental) les productifs de profit puis, à ces deux réunis, les productifs de services domestiques et administratifs. Prenant appui sur une recherche statistique de longue période, Jean-Claude Delaunay élargit la théorie et montre que, s'il existe une tendance longue à la croissance du taux de la plus-value, en revanche, taux d'exploitation et taux de partage tendent à baisser. A une époque où le marxisme paraît tombé en désuétude, cette contribution renouvelée à l'étude de la crise économique en France et dans les sociétés capitalistes développées ne manquera pas de surprendre et, sans doute, de stimuler d'intéressants débats.

01/1984

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Sciences politiques

La France républicaine. Histoire politique XIXe-XXIe siècle

Cet ouvrage apporte un éclairage plus que jamais nécessaire sur les fondements de notre histoire nationale. Michel Winock y démontre comment la culture et la pratique politiques des Français procèdent de ce qu'il appelle un " héritage de divisions ". Cette guerre civile latente, et parfois explosive, a pris sa source et son élan sous la monarchie et n'a cessé de croître depuis la Révolution, l'Etat centralisé se heurtant à des antagonismes et à une contestation de son pouvoir au sein de la société civile. Michel Winock décrit et décrypte les phases successives ou permanentes de cet affrontement intérieur : entre tradition monarchique et peuple souverain ; république modérée et république radicale ; cléricalisme et laïcité ; socialisme démocratique et communisme léniniste ; Vichy et France combattante ; libéralisme et étatisme ; Europe et souverainisme... Autant d'éléments de discorde qui ont mis constamment à l'épreuve notre édifice national et contribué à le fragiliser. Cet ensemble magistral, d'ordre à la fois pédagogique et analytique, traverse près de deux cents ans d'histoire politique et intellectuelle. Il permet de mieux comprendre toute la complexité de notre pays, dont l'histoire n'a cessé d'être instable et tumultueuse. Il constitue par là même un document d'actualité des plus éclairants.

03/2017

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Critique littéraire

Genèses des études théâtrales en France. XIXe-XXe siècles

La réflexion sur les disciplines et leur histoire s'est développée dans les vingt dernières années. Les enjeux sont cognitifs, épistémologiques et politiques. Les études théâtrales, officiellement reconnues en France à la fin des années 1950, à l'université et au CNRS, ont mis du temps à revenir sur la façon dont elles s'étaient définies, intellectuellement et institutionnellement. Comme l'indique le pluriel Genèses, le processus a été long, pluri- et interdisciplinaire, sinueux et discontinu, souvent romanesque, engageant de très nombreux acteurs de la vie sociale : universitaires et chercheurs, praticiens du théâtre, étudiants de toutes sortes, responsables administratifs.

06/2019

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Sciences historiques

La révolution matérielle. Une histoire de la consommation (France XIXe-XXIe siècle)

Ecrire l'histoire de la consommation en France, c'est raconter l'histoire de tous les Français : celle de nos grands ancêtres, de nos parents, de chacun d'entre nous. C'est aussi raconter l'histoire de la révolution matérielle qui s'est opérée sous l'influence des innovations techniques et commerciales, des avancées sociales, de nouvelles moeurs, etc. Ce sont toutes ces transformations depuis le milieu du XIXe siècle que ce livre retrace en articulant production et consommation, conditionnements sociaux et libre-arbitre du consommateur, culture matérielle et représentations symboliques. L'historien Jean-Claude Daumas décrit les usages de la société française – dites-moi quel canapé vous avez choisi et je vous dirai qui vous êtes –, montre comment les consommateurs s'approprient les objets – de la lessiveuse au smartphone en passant par la bicyclette, le presse-purée et le blue jean –, dans une savante dialectique où le hasard n'a pas de place. Cette histoire de la consommation se lit aussi comme celle de la conquête progressive du bien-être, avec ses victoires – le triomphe de la consommation de masse pendant les Trente Glorieuses – et ses défaites – la hausse des niveaux de vie n'a jamais aboli les inégalités sociales –, sans oublier ses nouveaux mandarins, qui prônent la rupture et la décroissance au nom de la protection de la planète...

10/2018

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Que-sais-je ?

Histoire intellectuelle de la France (XIXe-XXe siècles)

Si, en France, le XIXe fut le siècle des questionnements, notamment sur le rôle de la religion dans les sociétés modernes, le XXe aura été celui de l'organisation de la vie scientifique et de la politisation massive des débats intellectuels, notamment au travers des religions séculières que furent le communisme et le fascisme. Mais, en dépit des changements, des oppositions philosophiques et morales intenses, un facteur de continuité joue un rôle central d'unification des moeurs et des sensibilités de la société et de la vie intellectuelle française : la littérature. Celle-ci a en effet incarné une forme de synthèse de toutes les particularités idéologiques et morales propres à la société française. La France ? Le pays qui aime autant l'esprit que les lettres !

02/2021

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Histoire de l'Eglise

Catholiques malgré Rome. Des croyants infidèles en France XIXe-XXIe siècle

En 1870, Rome proclame le concile de Vatican I. Des catholiques refusent le dogme de l'infaillibilité pontificale et la juridiction universelle du pape. Ils créent leur Eglise qui existe encore aujourd'hui. C'est le destin de ces réfractaires et d'autres encore qu'éclaire et raconte ce document historique sans précédent. Il ne paraît pas concevable qu'il puisse exister des catholiques sans Rome. Le but de cette étude est de partir à la recherche de ces insatisfaits dans l'histoire religieuse de la France depuis la Révolution. Qui ont été, et qui sont encore, ces croyants qui se disent catholiques mais rechignent à suivre les consignes de la papauté dans une période où celle-ci renforce son pouvoir central ? Leurs parcours peuvent se résumer à trois options : les plus conservateurs regrettent que l'Eglise romaine s'engage dans des concessions faites à la modernité, les plus réformateurs lui font le reproche inverse de ne pas assez répondre aux nouvelles attentes des croyants, enfin, d'autres vont trouver des réponses à leurs inquiétudes dans le recours direct à Dieu. Est-ce qu'une minorité peut revendiquer une orthodoxie et reprocher au pape d'être dans l'erreur ? Voilà l'une des questions qu'avec bien d'autres ce livre affronte. Cette histoire des marges révèle non seulement la distance prise par quelques groupes finalement peu importants, mais encore celle prise par un plus grand nombre de croyants moins visibles qui, forts des mêmes griefs, s'éloignent tout autant, mais sans bruit.

06/2022

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Musique, danse

Les compositrices en France au XIXe siècle

Des compositrices en France au XIXe siècle ? Peu de noms viennent à l'esprit des mélomanes, encore moins de musiques. L'ouvrage de Florence Launay révèle à quel point l'histoire de la musique ment par omission. S'appuyant sur quelques travaux pionniers, mais explorant surtout une multitude de sources qui n'avaient pas encore été examinées sous cet angle, l'auteur dévoile une création musicale féminine d'une grande richesse. De plus du millier de femmes qui ont alors désiré s'exprimer par la création musicale, malgré les difficultés d'accès aux études de composition et les préjugés ambiants sur les capacités intellectuelles féminines, émergent une vingtaine de compositrices de haut niveau, des femmes qui ont écrit dans tous les genres musicaux, de la romance à l'opéra en passant par la musique de chambre et le répertoire symphonique, et qui ont connu le succès public et la reconnaissance de leurs confrères musiciens. A travers les biographies et les productions de Julie Candeille, Sophie Gail, Hélène de Montgeroult, Pauline Duchambge, Louise de La Hye, Louise Bertin, Loïsa Puget, Louise Farrenc, Clémence de Grandval, Augusta Holmès, Pauline Viardot, Pauline Thys, Marie Jaëll, Mel Bonis, Cécile Chaminade, Louise Héritte-Viardot, Henriette Renié, Armande de Polignac, Nadia et Lili Boulanger, évoquées en détail, se découvrent autant de parcours et d'œuvres insoupçonnés dont la connaissance enrichit l'histoire de la musique.

02/2006

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Sciences historiques

Les courants historiques en France. XIXe-XXe siècle, Edition revue et augmentée

L'histoire, depuis quelques décennies, fait retour sur elle-même. Elle s'interroge sur les notions en usage, ce qui implique que l'auteur comme le lecteur d'histoire comprennent plus exactement ce que faire de l'histoire veut dire. Restituer les courants historiques au cours des deux derniers siècles, c'est révéler les trois dimensions théorique, professionnelle et institutionnelle de la discipline. Celle-ci est d'abord le produit du lien social inédit qui, avec la Révolution française, s'est légitimé en distinguant l'Ancien Régime du Nouveau, et en mobilisant le récit historique. Elle est ensuite un savoir qui médiatise auprès du public ses travaux et résultats par une technique, des règles de recherche et des procédures d'enquête et d'analyse qui lui sont propres. Elle est, enfin, écriture, mise en récit, ce qui implique qu'attention soit prêtée aux règles d'énonciation, à l'usage discursif des sources comme aux effets de langage, autant qu'aux pressions du pouvoir ou des groupes sociaux qui toujours chercheront à l'enrégimenter.

09/2007

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Religion

LES JUIFS D'EUROPE DEPUIS 1945. Une diaspora en voie de disparition

Depuis 1945, l'histoire des Juifs d'Europe a cessé de suivre un cours particulier ; elle converge désormais avec celle des non-juifs, dont elle partage, pour le meilleur et pour le pire, le destin. Or, les sociétés occidentales sont marquées, au premier chef, par une extraordinaire accélération du processus de sortie de la religion : transformations techniques, avancées de la science, amélioration du niveau de vie, bouleversements des mœurs et de la sexualité, tout concourt en Occident à défaire les liens religieux traditionnels. Un Occident largement déchristianisé est maintenant le terrain d'accueil d'une population juive en phase avec tous les aspects de la modernité. Comment les diverses communautés juives européennes sont-elles travaillées par ces ferments de sécularisation ? Quelles réponses un judaïsme confronté en même temps au " miracle " de l'existence d'un Etat juif peut-il apporter à des questions devenues pressantes ? En examinant tour à tour chacune des communautés européennes, y compris russe, depuis la guerre, Bernard Wasserstein affronte la plus redoutable question que les juifs puissent se poser : Quel avenir pour la Diaspora ?

01/2000

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Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

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Beaux arts

Grandes heures des manuscrits irakiens. Une collection dominicaine inconnue de manuscrits orientaux (XIIe-XXe siècles)

2015 est l'occasion de commémorer aux Archives nationales le vur centenaire de l'ordre des Prêcheurs (Toulouse, 1215) qui a eu tant d'influence sur la vie intellectuelle et religieuse en Occident. Mais pour changer l'optique traditionnelle d'une histoire dominicaine centrée sur la conversion des Albigeois et la prédication au sein même du monde chrétien, il est proposé au public de découvrir une autre voie de l'essor des Prêcheurs : celle des missions et de l'implantation en Orient, dès le XIIIe siècle. Car, après la reconnaissance de l'Ordre par le pape Innocent III en 1216 et la mort de saint Dominique (1221), les frères élargissent le champ de leur apostolat hors d'Europe, assurant tout à la fois missions diplomatiques et campagnes d'évangélisation. Dans le prolongement des voyages du Fr. André de Longjumeau, dépêché chez les Mongols par le pape Innocent IV et le roi de France Louis IX, les dominicains gagnent la Mésopotamie, séjournent à Bagdad et Mossoul, réactivant des liens fructueux entre les foyers chrétiens de ces régions et les royaumes occidentaux. Demeurées épisodiques, malgré la création d'évêchés latins à Ispahan et Babylone, ces relations reprennent un nouveau souffle lorsque Benoît XIV confie aux dominicains une mission en Mésopotamie en 1 750. Le projet se concrétise par une installation durable au Kurdistan. Une étape décisive est franchie lorsqu'un couvent dominicain est construit à Mossoul entre 1862 et 1866, point de départ de missions vers les populations kurdes et arméniennes, mais aussi centre de culture et d'instruction qui introduit la première imprimerie en Irak (1862). C'est cette histoire de la présence chrétienne en Irak et des collections de la bibliothèque du couvent de Mossoul que l'exposition retrace. Reflet d'un immense effort de préservation et de découverte du patrimoine écrit régional par les dominicains, cet ensemble de 800 manuscrits remonte au me siècle et embrasse une vaste période, jusqu'au seuil du XXe siècle. Constituée de manuscrits arabes, syriaques, chaldéens et soureth, parfois enluminés, la bibliothèque de Mossoul réunissait des textes liturgiques, littéraires, musicaux, hagiographiques, linguistiques, etc. Transférés de Mossoul à Qaraqosh puis à Erbil, ces manuscrits ont bénéficié d'un travail considérable de restauration et de numérisation (Centre numérique des manuscrits orientaux) dont l'exposition détaille les techniques et les enjeux scientifiques. Quelques fac-similés de ces manuscrits irakiens aujourd'hui inaccessibles matérialisent ce savoir sauvé de la destruction : une grammaire arabe du XIIIe siècle, un lectionnaire enluminé du XVIIe siècle, un évangéliaire chaldéen du XVIIIe siècle, par exemple. Pour caractériser la place et le rôle de ces manuscrits dans l'histoire intellectuelle et religieuse de l'Orient, l'exposition se propose de mettre quelques-uns des manuscrits des collections française et romaine en relation avec la collection des dominicains de Mossoul. La Bibliothèque nationale de France, par le biais de la bibliothèque du couvent des Jacobins de Paris et des acquisitions du P Vansleb qui était au service de Colbert, la Bibliothèque apostolique vaticane (manuscrits orientaux rapportés à Benoît XIV vers 1750) et la bibliothèque du Saulchoir sont les principaux centres de conservation de manuscrits orientaux en rapport direct avec la collection de Mossoul.

05/2015

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Histoire de France

Le prix du travail. France et espaces coloniaux, XIXe-XXIe siècle

Le prix du travail ? Cet ouvrage ouvre une question majeure à l'heure où le travail est souvent tenu d'abord comme un coût à réduire et, qu'à cette fin, nombre de droits collectifs et de garanties acquises par les salariés sont remis en question. L'étude traite de l'évolution des formes concrètes, mesures, références, modalités de légitimation, normes et considérations qui ont présidé et déterminent encore aujourd'hui la rémunération du travail. Consacrée à la France et à ses colonies, elle couvre une longue période qui, allant du XIXe siècle à nos jours, fut aussi à la fois celle de la seconde industrialisation, de l'affirmation de la société salariale et de la construction d'un Etat social. La perspective historienne de la recherche collective dont elle est issue, s'est enrichie au croisement d'autres approches disciplinaires - droit, économie, gestion, sociologie - portées par certaines de leurs meilleurs spécialistes. A ce titre, elle éclaire sous des angles multiples les enjeux de maints débats et conflits actuels. Les dix chapitres de l'ouvrage, attentifs à saisir les acteurs, les dynamiques et les temps forts de cette histoire, cernent les conceptions et les politiques à l'oeuvre avant d'en examiner les modalités d'application dans plusieurs cadres conjoncturels, territoriaux et professionnels. Le moindre des apports du livre n'est pas, enfin, son glossaire, dont les cinquante-cinq entrées donnent accès à la définition de plus de quatre-vingts termes et expressions. Les auteursAi-Thu Dang, Claude Didry, Michel Dreyfus, Claire Edey-Gamassou, Bernard Friot, Jérôme Gautié, Pascale Goetschel, Jean-Pierre Le Crom, Laure Machu, Michel Margairaz, Manuela Martini, Michel Pigenet, Maud Simonet, Pierre-Yves Verkindt, Yves Verneuil et Alain Viguier.

06/2019

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Sciences historiques

Histoire de la presse en France. XXe-XXIe siècles

Cet ouvrage présente une histoire de la presse écrite française de la fin des années 1890 (l'avènement de la presse de masse) à nos jours. A travers les thématiques telles que la politique, l'économique, etc. , les auteurs choisissent d'ancrer l'évolution de la presse à travers l'histoire culturelle, ce domaine ayant été le plus renouvelé en matière historiographique avec les représentations, les questions du genre, etc. et de l'histoire des médias, ce qui conduit à situer les mutations de la presse par rapport à l'ensemble des médias et non l'inverse, point de vue plus communément adopté. Ce manuel met à la disposition du lecteur un ouvrage aux problématiques renouvelées qui, tout à la fois, s'intéressera aux supports, aux entreprises, aux milieux de l'information, aux pratiques culturelles, aux publics, au rapport de la presse à son environnement politique, social, économique et culturel (la presse comme objet replacée dans les grands enjeux d'une société en constante évolution).

07/2016

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Italie

Le temps des Italies. XIIe-XIXe siècle

A première vue, il n'est pas d'histoire de l'Italie qui ne débouche sur la création au XIXe siècle d'un Etat unitaire. Qu'en est-il, cependant, lorsqu'on coupe le film avant l'Unité ? Que devient l'histoire de l'Italie lorsque, s'arrêtant dès 1815, on fait abstraction d'une suite qui nous est désormais connue, mais ne l'était pas des contemporains ? Le récit national, alors, n'a plus lieu d'être, et le postulat d'une Italie perd de sa légitimité. Du XIIe au début du XIXe siècle, c'est tout autant d'Italies, à la fois proches et diverses, dont on peut parler. Au fil de trente-quatre chapitres thématiques, ce livre explore ces Italies d'avant l'Italie. Ecartant tout récit qu'aimanterait une fin nécessaire, il invite le lecteur à une promenade entre des histoires distinctes, mais souvent enchevêtrées, survenant dans des espaces tantôt centrés sur la Péninsule, tantôt resserrés dans les limites d'un simple village ou dans les murs d'une orgueilleuse cité, tantôt dilatés à la mesure des mers, des empires ou de l'universelle romanité.

04/2023

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Histoire de France

La France politique. XIXe-XXe siècle, Edition revue et augmentée

La République française a longtemps fait figure de régime politique original dans le concert des Etats européens. Elle le demeure encore largement malgré de récentes évolutions. Cet ouvrage analyse l'élaboration du régime républicain, enraciné dans l'héritage des Lumières et de la Révolution, tel qu'il s'est constitué à la fin du XIXe siècle. Il passe en revue les résistances auxquelles il s'est heurté, ainsi que les forces et les idéologies qui ont voulu le " dépasser ". Enfin, il dégage les conditions et suit les métamorphoses qui ont entraîné l'avènement d'une nouvelle République. La plupart des chapitres de ce livre sont tirés d'articles déjà publiés, principalement dans L'Histoire.

03/2003

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Généralités médicales

Histoire de l'eugénisme en France. Les médecins et la procréation (XIXe-XXe siècle)

Portés par la mission de régénérer l'humanité, et par le désir de progrès et de soins de la société tout entière, les médecins quittent au XIXe siècle les chemins balisés de l'hygiénisme pour s'aventurer dans ceux d'un eugénisme en construction. Angoisse de la dégénérescence ou de la dépopulation, combat contre la mortalité infantile ou les maladies sociales, tout est prétexte à un projet de surveillance des unions, de tri des procréateurs, de dépistage des tares, où le médecin affirmera son utilité sociale et rendra effective la plus achevée des prophylaxies. Ce projet, vers lequel convergent des médecins venus de tous les horizons et de toutes les disciplines, se bâtit sur des savoirs fragiles, traversés de mythes et d'idéologies ; surtout, il se heurte à une pratique libérale, effrayée par les audaces interventionnistes et autoritaires des plus ardents eugénistes. C'est la raison pour laquelle, au-delà de positions parfois extrêmes, l'eugénisme médical ne trouve à s'exprimer que dans l'instauration de l'examen prénuptial en 1942. Pendant plus d'un siècle, il aura pourtant constitué le centre d'un discours touffu, révélateur des ambitions sociales et des valeurs contradictoires d'un monde médical en pleine ascension.

09/1995

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Histoire des idées politiques

Le radicalisme en Europe. XIXe-XXIe siècles

Le radicalisme est l'une des principales forces politiques de l'histoire contemporaine de la France et de la Suisse. Il a également joué un rôle important au Royaume-Uni et, de manière plus discontinue, dans d'autres pays ? : Danemark, Espagne, Italie notamment. Souvent assimilé au cas français, généralement saisi -? y compris par la littérature - à son apogée durant la première moitié du XXe ? siècle, il est souvent réduit dans les représentations collectives à quelques images parfois caricaturales comme celle du radical "? bouffeur de curés ? " ou penchant du côté de "? l'assiette au beurre ? ". En fait, son histoire est autrement plus riche et complexe, aussi bien par ses évolutions chronologiques que par sa diversité géographique. C'est pourquoi les auteurs réunis dans ce livre présentent le radicalisme dans sa triple ampleur temporelle, spatiale et culturelle. Ils en proposent la première étude synthétique à l'échelle européenne, sur l'ensemble de la période contemporaine, dans une démarche attentive aux acteurs, aux idéaux et aux pratiques.

03/2022

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Sociologie

Existences précaires. Etudes de cas : XIXe, XXe, XXIe siècles

La notion de précarité apparaît de plus en plus fréquemment dans notre vocabulaire de tous les jours et dans toutes sortes de discours (politiques, culturels, sociaux, etc.). Cette fréquence — pour ne pas dire "mode" — du mot devenu par le fait même polysémique, révèle incontestablement un problème fondamental et universel — existentiel, social, politique, culturel, humain — auquel se heurtent nos sociétés d'aujourd'hui. Il devient alors impératif d'examiner d'une part les usages du concept de précarité dans un contexte proprement scientifique, celui notamment des diverses disciplines en SHS, d'autre part la diversité des réalités auxquelles il veut renvoyer. Au grand nombre de réflexions et de discussions déjà entamées autour de la précarité, le présent ouvrage propose d'ajouter quelques nouvelles approches interdisciplinaires constituant une plateforme au dialogue entre disciplines des SHS ainsi qu'avec les travaux de terrain.

04/2019

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Philosophie

La philosophie en france au XIXe siècle

Maine de Biran, Renan, Bergson, Comte, Proudhon... La philosophie en France au XIXe siècle rassemble des débats fondamentaux qui se sont poursuivis pendant tout le siècle entre spiritualisme et positivisme sur l'origine des idées, le sens de l'histoire ou la réforme sociale. Le débat philosophique en France pendant ce siècle n'est pas séparable d'une interprétation de la grande Révolution et donc des secousses successives de 1830, 1848, 1871, qui ont rythmé la vie politique d'événements sanglants. A chaque fois, c'est le sens de la rupture révolutionnaire avec l'Ancien Régime et celui de la continuité avec la pensée du XVIIIe siècle, dont la question est à nouveau posée depuis les cours de Victor Cousin sous Charles X jusqu'aux Origines de la France contemporaine de Taine après la Commune. A la fin du siècle, le débat traditionnel des vérités de raison et des vérités de foi est devenu celui de la Science (avec une majuscule) et de la Religion (en France, le catholicisme). Le positivisme semble s'imposer sous des formes diverses ; il s'étend à la psychologie (T Ribot, P Janet) et à la sociologie (E Durkheim) devenues sciences autonomes, mais il ne doit à Auguste Comte guère plus que son nom. La réflexion sur l'histoire des concepts scientifiques et, d'autre part, sur la vie de la conscience va restituer bientôt les grandes interrogations métaphysiques et les léguer au XXe siècle commençant.

05/2011

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Afrique occidentale

Les bandits de la Sénégambie. XIXe-XXIe siècle

Ce livre restitue la biographie du bandit sénégambien, notamment celui ayant évolué dans la période XIXe-début XXIe s. L'accent est mis sur ses affiliations, les inflexions de son cursus social, son mode opératoire, ses motivations, ses exploits et insuccès. Les contextes de son entrée sur la scène de crime sont pointés, ce qui permet de mieux questionner ses faits, gestes et discours et de lui faire revêtir les habits d'un désorganisateur de l'économie, d'un prédateur de richesses ou, parfois, d'un redresseur de torts. Ce texte impute la désorganisation de l'économie (post) coloniale au narcotrafiquant, au fraudeur ou encore au faux-monnayeur. Il désigne ensuite les élites politiques, les officiers français et les infortunés comme étant les auteurs des phénomènes de rapine, cambriolage, coupure de route et les initiateurs de la sexualité abîmée. Enfin, les responsables de la vengeance sociale sont dessinés sous les traits du bandit d'honneur populaire et de l'anonyme des villes, transformant le passant étranger en victime émissaire et son corps fracassé, en miroir et lieu de résonance des frustrations et des peurs collectives. En somme, ce livre montre que les sagas des bandits sénégambiens réfèrent à une situation de tension permanente, qui est elle-même révélatrice d'involutions comme l'érotisation de l'entreprise coloniale, la disqualification sociale et la désinsertion qui s'ensuit, d'ambiguïtés portées, par exemple, parla cupidité et le rapport changeant à l'humain.

03/2021

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Histoire internationale

Berlin et les Juifs. XIXe-XXIe siècles

Berlin naît au XIIIe siècle, en même temps que s'y installent les premiers Juifs. Sept siècles de présence au cours desquels la communauté juive s'inscrit dans le paysage de la ville au point de faire corps avec elle, jusqu'à l'avènement du nazisme. Pourtant, dès l'après-guerre, c'est à Berlin (Est et Ouest) que reviennent quelques Juifs allemands, et c'est à Berlin qu'émigre une grande partie des Juifs de Russie après 1989. C'est encore à Berlin que séjournent nombre de jeunes israéliens qui font le choix d'un nouvel exode. Comment expliquer cet attachement à la ville ? Que dire de cette "relation d'amour et de désespoir" qui lie les Juifs à Berlin ? Comment comprendre l'aura dont jouit cette ville, par-delà les générations, par-delà l'histoire, par-delà les ineffaçables souffrances ? Les études de ce volume tentent d'y répondre en interrogeant l'architecture et l'urbanisme, la littérature et la musique, la pensée et l'histoire.

02/2014

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Histoire internationale

Les îles britanniques au XIXe & XXe siècles

Le monde : une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire du monde. Parallèlement aux ouvrages traitant des grandes périodes, la collection s'ouvre sur une série consacrée aux thèmes fondamentaux de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. L'histoire contemporaine des îles Britanniques présente pour un observateur français des traits et des évolutions qui, sans être dépaysants, demeurent bien distincts de ce que connut et donne à voir la " Grande Nation " continentale. L'auteur offre ici, à travers un panorama de 1793 à nos jours, les clés de compréhension de " l'exception britannique ". Il met l'accent sur trois points forts qui font l'originalité des îles Britanniques depuis le début du XIX° siècle : pluralité ethno-culturelle, précocité et ampleur des métamorphoses sociales, tension entre libéralisme et démocratie.

01/2011