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Les fronts intérieurs européens. L'arrière en guerre (1914-1920)

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Histoire de France

Les fronts intérieurs européens. L'arrière en guerre (1914-1920)

Globalement, la question de l'arrière a été relativement peu mobilisée de manière transversale et transnationale par une historiographie de la Grande Guerre longtemps assez indifférente à cet "autre front". Si les mobilisations militaires ont été largement étudiées, celles propres aux sociétés civiles européennes traversées par la guerre constituent en revanche encore un champ à la fois très vaste et partiellement défriché : comment, loin du front, dans une Europe déchirée par la guerre, les populations ont-elles réussi à s'adapter à un quotidien complètement bouleversé ? Quelles ont été les formes et les degrés de leurs mobilisations ou de leurs résistances ? C'est à ces questions que le présent ouvrage entend répondre en articulant quatre thématiques principales jusqu'à présent assez peu abordées dans un cadre européen, emboîtant les échelles nationales régionales, départementales voire villageoises. Les aspects économiques sont ainsi essentiels à la compréhension d'un conflit qui s'appuie comme jamais auparavant sur des productions de masse reconfigurant le cadre productif. L'encadrement des individus par les initiatives privées ou étatiques contribue de manière décisive à la mobilisation dans la durée des populations civiles. Par ailleurs, le croisement des expériences rurales et citadines, dans des espaces encore mal connus, met en lumière des acteurs locaux pris entre les pratiques ordinaires et l'extraordinaire du temps de guerre. Enfin, l'étude de la construction et de l'hybridation des identités et des représentations à l'arrière permet une relecture neuve des expériences vécues du conflit.

10/2018

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Histoire de France

Guerre à Mende. Journal de l'arrière-front (1914-1918)

Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, Albert Jurquet est chef de division à la préfecture de Mende, en Lozère. Dès le 26 juillet 1914, il tient un journal, auquel il mettra un point final quatre ans et demi plus tard, le 31 décembre 1918. Ce journal de l'arrière, tenu secret, ne sera redécouvert que dans les années 2080. Il s'agit d'une sorte de défouloir, un témoignage inédit sur la guerre et une vraie réflexion, dans lequel, à l'abri de la censure militaire très stricte à l'époque, Albert Jurquet nous fait partager ses opinions politiques, religieuses et morales en fonction des événements locaux, nationaux et internationaux.

02/2014

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Histoire de France

Strasbourg en guerre (1914-1918). Une ville allemande à l'arrière du front

Ville de l'arrière, mais côté allemand, en 1914, Strasbourg s'est transformée profondément pour jouer son rôle dans le dispositif de guerre de l'empire. Par ce livre, rédigé par de nombreux spécialistes, cette ville stratégique fortifiée, qui abritait réserves et hôpitaux, reprend vie. D'une part une vie officielle, menée par l'administration municipale et la presse, au rythme des manifestations publiques de soutien à l'armée, mais aussi des affiches de propagande. Mais aussi, d'autre part, une vie intime, celle de la population civile, des réfugiés et de leurs inquiétudes. L'ouvrage fait une belle place au commerce et à l'économie en temps de guerre, nous rend des paroles de Strasbourgeois et présente des objets du quotidien parvenus jusqu'à nous.

10/2014

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Histoire de France

Vivre à l'arrière du front. Vosges 1914-1918

Jusqu'à présent encore fortement absents l'historiographie vosgienne, les civils retrouvent enfin dans cette imposante étude d'Anne Peroz la place centrale correspondant à leur rôle fondament tout au long de la guerre 1914-1918. Dans ce monde en guerre, à l'intérêt général repensé pour elle, les Vosgiens sont pris en tenaille entre un patriotisme assumé et des contraintes innobrables, absolues, justifiées par un péril national porté sur son sol même,

12/2015

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Première guerre mondiale

L'autre guerre. Les visages de l'arrière-front. Les visages de l'arrière-front

En 1915, à Amiens, Raoul Berthelé, photographe engagé dans la Grande Guerre, arpente quotidiennement les rues de la ville et en capture aussi bien les scènes de vie habituelles que les traces singulières du contexte dans lequel il s'inscrit. Plus d'un siècle plus tard, ces centaines de clichés, d'une qualité exceptionnelle sortent enfin de l'oubli et des cartons d'archives, grâce au travail d'enquête de Louis Teyssedou. En reproduisant une sélection de ces documents, assortis d'un texte qui permet de les contextualiser, ce livre offre un panorama saisissant du quotidien de l'arrière-front amiénois. A travers plusieurs thématiques (Une ville en guerre ; l'aviation ; le monde ouvrier ; le temps des amours ; les loisirs ; l'hôpital militaire ; l'ennemi ; le train ; visages de militaires), cet ouvrage nous offre une immersion inédite dans l'histoire populaire et le quotidien d'une ville en 1915, sur le mode de Marseille port d'attache ou Douce banlieue publiés aux Editions de l'Atelier. La sortie de ce livre sera couplée à la tenue d'une exposition de photographies du même fonds dans les rues d'Amiens

02/2022

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Régionalisme

1914-1918 entre Alpes et Rhône. A l'arrière comme au front

"Ma pauvre Séraphie, tu es bien à la guerre aussi..." La formule, dans une lettre adressée en 1916 à sa femme par un soldat agriculteur originaire d'Allevard (Isère), illustre, dans sa simplicité touchante la réalité de la guerre "à l'arrière". Des montagnes alpines et ardéchoises où l'on doit faire fonctionner fermes et alpages sans les hommes partis au front, aux usines des villes et vallées orientées vers la production d'armes et de matériel militaire, la guerre a bien été présente dans le quotidien des Rhônalpins.

04/2014

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Correspondance

Lettres à Delphine

En août 1914, lorsqu'il est mobilisé, Louis Pergaud est un auteur reconnu. Il a déjà publié au Mercure de France De Goupil à Margot (prix Goncourt 1910), La Guerre des boutons (1912) et Le roman de Miraut (1913). Il entretient aussi depuis longtemps une abondante correspondance. Désormais, il envoie ses lettres du front, des tranchées ou des postes de repos à l'arrière. Pergaud écrit à quelques amis et membres de sa famille mais surtout à Delphine, son épouse depuis 1910. D'août 1914 au 7 avril 1915 (la date officielle de sa disparition sur le front est le 8 avril 1915), il tente de la rassurer en permanence sur son état et sur les dangers qu'il court sans occulter la réalité de cette guerre. Mais ces lettres restent empreintes d'une grande sensualité : le désir et le manque s'y lisent à chaque ligne. De cette correspondance émerge la figure lumineuse, belle et vaillante de Delphine.

11/2023

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Romans historiques

Guerres & révolutions 1914-1924. 8 volumes

Un grand récit en huit "épisodes" présenté par Marc Blondel, Gérard Chaliand, Philippe Dagen, Alain Krivine, François Maspero, Rémy Porte, Jean-Michel Ribes et Yves Ternon.

10/2013

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Littérature française

Les nouvelles du front (1914-1918)

Un recueil de huit nouvelles, au travers desquelles Thierry Bonneyrat aborde avec beaucoup d'humanité de nombreuses thématiques de la Première Guerre Mondiale : la peur et l'horreur des tranchées, bien entendu, ou les rapports entre combattants, mais également des aspects plus méconnus tels que la participation des troupes coloniales, l'emploi des travailleurs chinois, les missions des sapeurs, l'utilisation des aérostats, ou les relations épistolaires avec "l'arrière". Une véritable réflexion sur la nature de l'Homme en temps de guerre, qui se veut aussi un hommage rendu aux combattants et victimes, et qui nous touche d'autant plus que toutes ces nouvelles sont basées sur des faits parfaitement authentiques.

06/2013

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Régionalisme

Chroniques de guerres en Roannais 1814-1914-1944

Jean-Paul NOMADE, proviseur honoraire, historien régionaliste et écrivain public agréé par l'académie des écrivains publics de France [@epf], renoue, dans cet ouvrage, avec la grande tradition des chroniques historiques. Auteur de deux ouvrages consacrés à la Grande Guerre et à Napoléon Ier dans le Roannais, il vous propose de découvrir ou redécouvrir les grands événements qui se sont déroulés dans notre région en 1814, 1914 et 1944. Le bicentenaire de h résistance du Roannais face à l'invasion autrichienne en 1814, le centenaire du début de la Grande Guerre en 1914, le 70e anniversaire de la libération de Roanne sont autant de faits majeurs de notre histoire régionale qui éclairent notre histoire nationale. Durant l'année 2014, Jean-Paul NOMADE a livré quelques-unes de ces chroniques dans les colonnes de notre journal hebdomadaire Le Pays Roannais. Cet ouvrage Chroniques de guerres en Roannais relate, pour les années en 4 et par dates l'actualité du temps qui passe avec son cortège d'héroïsme et de drames : la défense de Roanne, le passage de l'Empereur Napoléon 1er, la visite de la fille de Louis XVI pour 1814... ; ma mobilisation, la mort du premier officier roannais, la disparition héroïque de Joseph Déchelette, les martyrs d'Ambierle-Vingré pour 1914...; les combats du Gué de la Chaux, de Neaux, les représailles allemandes à Renaison, la libération de Roanne pour 1944. L'auteur dresse le portait des cinq Compagnons de la Libération du Roannais et nous livre deux récits de vie : les commentaires de la correspondance du poilu pradinois Marius Passos en 1914 et le parcours du Savoyard et Costellois Jean Gilbert, engagé dans la Ire Division Française Libre en 1944. Jean-Paul NOMADE termine en dressant la liste exhaustive des rues et lieux de mémoire à Roanne concernant ces trois années historiques. Les chroniques courtes et synthétiques, écrites dans un style journalistique, peuvent se lire de façon chronologique ou par centre d'intérêt en fonction de la période considérée. Une riche iconographie, dont Certains documents inédits, illustre les articles.

12/2014

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Histoire de France

Un département de l’arrière. Les Alpes-Maritimes durant la Grande Guerre 1914-1918

Durant la Grande Guerre, les Alpes-Maritimes, éloignées du front, furent épargnées par les combats. Mais, si les sanglantes batailles demeurèrent une réalité lointaine, d'autres épreuves se révélèrent terriblement présentes. Le contexte guerrier était attesté à chaque instant par la présence des blessés et des réfugiés civils repliés dans les grands hôtels, par l'effondrement du tourisme, principale ressource de la région, par les incessantes pénuries, les spectaculaires hausses de prix, donc l'aggravation de la pauvreté. La guerre souligna la vulnérabilité économique des Alpes-Maritimes. En effet, ce département, situé aux marges du pays, dépendant des importations pour l'énergie, le ravitaillement et beaucoup de produits manufacturés, souffrit durement de la fréquente interruption des transports. La population, marquée par l'angoisse qu'engendraient la longueur et l'incertitude des combats, mécontente des difficultés de la vie quotidienne, fit souvent preuve de nervosité, parfois de colère. Le littoral urbanisé des Alpes-Maritimes pâtit davantage des pénuries alimentaires et énergétiques que le haut pays rural, plus adaptable à une vie autarcique. Le littoral fut davantage atteint par les désordres sociaux, délinquance juvénile en forte augmentation, prostitution, mendicité. Mais les villes et les campagnes furent rapprochées par un facteur puissant : les inquiétudes sur le sort des hommes partis au front ou prisonniers, l'appréhension de recevoir une funeste nouvelle. L'anxiété et parfois l'expérience de la mort jouèrent un rôle unificateur considérable dans la société. Tout au long du conflit, l'opinion publique se manifesta avec force, aussi bien dans l'expression de l'anti-germanisme que dans la critique à l'égard des commerçants, des élus locaux, des responsables politiques les plus éminents comme le montra, entre autres, l'affaire du XVe corps. Mais, en dépit des épreuves et de l'ébranlement de nombreuses certitudes, l'adhésion au régime et à ses valeurs fondamentales, de même que l'appartenance d'un jeune département à la nation française ne furent jamais remis en cause.

09/2018

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Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

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Histoire de France

La guerre vue du ciel. 1914-1918, le front en Belgique

Il y a cent ans, en août 1914, éclatait la Première Guerre mondiale. Ce qui devait être une guerre de mouvement brève et rapide s'est rapidement transformée, sur le front occidental, en une guerre de tranchées qui s'est éternisée durant de longues années. La photographie aérienne - une technologie nouvelle et périlleuse - fut rapidement considérée comme un instrument indispensable pour les services de renseignements militaires. Les clichés étaient destinés à en savoir davantage sur les positions tenues par l'ennemi et sur ses intentions. Aujourd'hui, elles nous offrent un regard unique sur la guerre et le développement du système des tranchées, les batteries d'artillerie et les abris bétonnés, mais aussi les lignes de chemin de fer, les terrains d'aviation ou les itinéraires d'évacuation sanitaire. Elles montrent aussi le déroulement des hostilités, kilomètre après kilomètre, l'action dévastatrice du conflit et la destruction totale du paysage sur la ligne de front. Certains de ces documents uniques sont étudiés pour la première fois. Le Fonds Mercator, le musée In Flanders Fields d'Ypres, les Imperial War Museums du Royaume-Uni et le Musée royal de l'Armée et d'Histoire utilitaire de Bruxelles ont uni leurs forces pour présenter 129 études de cas qui constituent cet ouvrage exceptionnel. Avec une précision inédite, Birger Stichelbaut et Piet Chielens montrent à l'aide de photos aériennes, de cartes et de documents historiques la portée de la Première Guerre mondiale et ses conséquences dramatiques sur le paysage du Westhoek et d'autres régions de Flandre. Des calques permettent une meilleure lecture des photographies: où passent les lignes ? comment les défenses sont-elles organisées ? dans quelle mesure le paysage influence-t-il les combats ? Cet ouvrage constitue une contribution tout à fait novatrice et essentielle pour l'histoire de la Première Guerre mondiale.

01/2014

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Histoire de France

Infirmières de guerre en service commandé. (Front de 1914 à 1918)

En 1936, Jane de Launoy, infirmière, écrit un remarquable ouvrage intitulé «Infirmières de Guerre en service commandé» sur la base du journal qu'elle a tenu minutieusement, jour par jour, durant les quatre années de conflit de 1914 à 1918. Son oeuvre n'a jamais été rééditée en français et a sombré dans un oubli regrettable. Jane de Launoy est pourtant la seule infirmière belge ayant porté un témoignage aussi complet dans le domaine des soins durant la Première Guerre mondiale. Le centenaire de cette «Grande Guerre» - une expression que Jane de Launoy ne cautionnerait sans doute pas - nous offre l'occasion de remettre en lumière cet ouvrage unique. Unique par le style très personnel de l'auteure... Unique aussi par la qualité des détails de la vie quotidienne des patients et des soignants de l'hôpital L'Océan. Cette «Ambulance», selon le terme consacré de l'époque, constitue un projet avant-gardiste. Il s'agit en effet d'un hôpital qui, sur l'initiative et la conduite du Docteur Depage, se rapproche, par sa conception et son fonctionnement, d'un hôpital universitaire moderne où soins et recherche sont intimement combinés pour la première fois dans l'histoire de la médecine en Belgique... Unique également par sa vision spécifiquement infirmière des soins, dans laquelle le lecteur se sentira revêtu de l'uniforme de Jane de Launoy et sera immergé dans sa vie de soignante. Il partagera son enthousiasme, ses doutes, son horreur et sa joie... Unique enfin parce qu'il témoigne des premiers pas, encore hésitants, d'une profession née dans l'immédiat avant-guerre et qui progresse à grandes enjambées pendant ces quatre années terribles.

05/2015

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BD tout public

Putain de guerre ! Tome 1 : 1914-1915-1916

Du fond de nos tombes, on a compris qu'on était là pour un long moment. Les Alboches n'étaient pas décidés à rentrer chez eux et on était encore assez loin de Berlin. Pour Noël, la trêve a tourné en fraternisation, surtout entre les Anglais et les Allemands. Ca partait d'un bon sentiment. Quelques heures à s'échanger des clopes et des bonbons, avant de retourner chacun dans son trou pour recommencer à s'entretuer. Moi, tout ce que je comprenais, c'est qu'on s'installait dans la guerre.

11/2008

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Première guerre mondiale

Les U-Boote en guerre. 1914-1918

Une histoire illustrée des U-Boote pendant la Grande Guerre, avec plus de 500 photographies, des cartes, des profils en couleur. Une somme encore jamais vue sur un sujet primordial : les sous-marins allemands de 1914-1918 ont coulé plus de navires que les célèbres U-Boote de la Seconde Guerre mondiale. Ce livre présente non seulement les U-Boote et leur développement, mais aussi les contre-mesures des flottes alliées, notamment de la Royal Navy, avec ses Q-Ships, puis la mise en place de convois. Les grands as de l'arme sous-marine allemande font l'objet d'un chapitre spécial. Le livre couvre les combats dans l'Atlantique, mais aussi dans la Manche, en mer du Nord, en mer Baltique et en Méditerranée.

02/2024

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Histoire internationale

Souvenirs et mémoires (1917-1925)

Le nom du général Alexeï Broussilov (1853-1926) reste attaché à la grande offensive russe de l'été 1916, ultime victoire de l'Armée impériale avant les secousses révolutionnaires qui ont emporté le régime. Rallié à la révolution de février 1917, il soutient le gouvernement provisoire puis l'abdication de Nicolas II. Généralissime des Armées russes, il est l'un des témoins privilégiés de la construction de l'Armée rouge, qu'il intègre en 1919. En 1929 paraissent en français, dans la traduction du général Albert Niessel, des Mémoires couvrant la période 1914-1917. Consacrés à la guerre et aux débuts de la révolution, ils apportent un éclairage radicalement nouveau sur son parcours personnel au milieu du tumulte révolutionnaire. Cependant cette publication est fragmentaire, la veuve de Broussilov ayant exigé que la partie du manuscrit évoquant les années 1917 à 1925 reste secrète, au moins jusqu'en 1950. La traduction de Niessel fut léguée au Service historique de la Défense à Paris en 1955 et retrouvée en 2007 par Alexandre Jevakhoff, historien et préfacier du présent volume. C'est la version complète, enrichie par un important appareil critique établi par Loïc Damilaville, qui est proposée au lecteur. ? A travers le témoignage exceptionnel de l'un des principaux acteurs russes de la Première Guerre mondiale, c'est toute une époque qui revit, des dernières décennies du régime tsariste jusqu'aux débuts douloureux de l'ère soviétique. Le général Alexeï Alexeïevitch Broussilov (1853-1926) est né à Tiflis. Il connaît une ascension fulgurante et en 1916 il devient commandant en chef des armées du front sud-ouest. Nommé généralissime des Armées russes, il est ensuite conseiller militaire du gouvernement. Malgré son ralliement aux bolcheviks, Broussilov est arrêté en août 1918, puis libéré deux mois plus tard. Après la guerre, il est chargé de diverses missions et meurt en 1926.

11/2020

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Histoire de France

"Si je reviens comme je l'espère". Lettres du front et de l'arrière, 1914-1918

Ils étaient quatre frères envoyés au front, et découvrant " non pas une guerre, mais une extermination d'hommes ". Saisis par l'horreur puis la routine, les Papillon ont fait partager leur guerre à leur soeur : dans ces échanges, on saisit les combats de Verdun au plus près, mais aussi la maraude, l'ennui, la pêche et le bricolage, la confrérie des lignards. Leurs points de vue, à la fois croisés et convergents, tissent un récit au plus près de la Grande Guerre vécue par des Français ordinaires. Les lettres des Papillon ont été recueillies par Madeleine et Antoine Bosshard.

10/2005

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Régionalisme

1914-1918 Lyon sur tous les fronts ! . Une ville dans la grande guerre

En avril 1915, le maire de Lyon Edouard Herriot demande à la bibliothèque municipale de constituer un "fonds de la guerre" destiné à documenter, à l'intention des générations futures, le conflit en cours depuis août 1914. Il illustre ainsi la conscience qu'avaient les contemporains de l'événement de vivre une "Grande Guerre". Les quelques 17 000 documents rassemblés démontrent, par leur richesse et la diversité de leur provenance, la dimension véritablement internationale du conflit. De l'échelle mondiale à l'échelle locale, ils constituent une source essentielle à l'étude de l'histoire de la guerre de 1914-1918. Ils disent aussi la singularité de l'histoire de Lyon et de sa région à l'époque. La ville est en effet en même temps une usine de guerre, un hôpital, une place forte économique et commerciale et un lieu d'accueil et de transit pour les réfugiés et rapatriés des régions envahies et pour les soldats et travailleurs du monde entier. La guerre contribue également à transformer le paysage urbain. Cent ans après le début du conflit, la bibliothèque municipale de Lyon a souhaité organiser, du 7 octobre 2014 au 10 janvier 2015, l'exposition 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts ! qui témoigne conjointement de la richesse du "fonds de la guerre", de l'histoire de Lyon en 1914-1918 et de sa place dans le monde en guerre. Cet ouvrage est tout à la fois un catalogue de cette exposition, un ouvrage de référence mais surtout une invitation à poursuivre les recherches sur cette guerre qui bouleversa la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

10/2014

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Sciences historiques

1914-1918. Loin du front, en Anjou

1914, la déclaration de guerre surprend les Angevins. Sans doute patriotes, ils n'étaient, dans leur ensemble, ni nationalistes, ni bellicistes. Quant aux pacifistes, impuissants à freiner un conflit qui les dépasse et les entraîne, ils se rallient vite et durablement à l'Union sacrée. On croit à une guerre rapidement victorieuse. Après les désillusions de l'été 1914, Angers s'installe peu à peu dans la perspective d'une guerre longue. Le sentiment du devoir patriotique, l'espoir sans cesse renouvelé d'une victoire militaire, la certitude de défendre le droit et la liberté font accepter les sacrifices humains et matériels : la liste des victimes s'allonge, le pain et le charbon se font rares et leur prix augmente. Mais si l'on excepte la courte dépression de l'été 1917, née de la conjonction des mauvaises nouvelles du front (échec sanglant de l'offensive Nivelle) et des problèmes de ravitaillement, le moral angevin se maintient, soutenu par une administration omniprésente et habile. Il fallut aussi, nécessaire solidarité en général bien admise, accueillir à Angers des milliers de réfugiés, internés et soldats ; à cette occasion, les Angevins ont souvent fait, étonnés ou agacés, la découverte de la différence. Finalement, Angers offre pendant le conflit l'image d'une société stable, bien intégrée dans l'ensemble national, où la République a soigné et renforcé son image. Publié pour la première fois en 1988, cet ouvrage, depuis longtemps épuisé, reste une des références sur la période 1914-1918 en Anjou. A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, le voilà réédité, et complété d'illustrations et de mises à jour bibliographiques.

04/2015

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Histoire de France

Fernand Loriot. Le fondateur oublié du Parti communiste

Fernand Loriot (1870-1932) est le principal fondateur du Parti communiste. Il était le premier signataire de la motion fondatrice du PC, qui remporta une large majorité au Congrès socialiste de Tours en décembre 1920. Instituteur, militant socialiste, syndicaliste révolutionnaire, il fut l'un des principaux organisateurs du mouvement pacifiste en France pendant la guerre de 1914-1918. La presse le décrivait comme le "leader des révolutionnaires" pendant la grève générale de mai 1920. Il est pourtant aujourd'hui tombé dans l'oubli. Cela est en partie dû à son attitude d'opposant interne en 1924-1926, puis à sa rupture avec le PC en 1926, et à sa dénonciation précoce de la dictature stalinienne. De la lutte contre la Première Guerre mondiale à la lutte contre le stalinisme, on retrouve toujours Fernand Loriot au premier plan. Quatre-vingts ans après sa mort, un ouvrage lui est pour la première fois consacré. C'est aussi un éclairage inédit sur les luttes sociales et l'histoire politique des décennies 1910-1920, et une contribution à l'histoire du syndicalisme, du socialisme, du pacifisme et du communisme.

12/2012

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Droit

Le droit à la lumière de Bergson : mémoire et évolution

"Henri Bergson est élu au Collège de France le 17 mai 1900 et y enseigne jusqu’en 1914. Il fait deux cours : le samedi, où il explique un texte, et le vendredi où il traite de sujets comme "l’idée de cause" (1900-1901), "l’idée de temps" (1901-1902), "l’histoire des théories de la mémoire" (1903-1904), etc. Il ne fait pas cours tous les ans. À trois reprises, il se fait remplacer : en mars 1906 par Couturat (Bergson reprend ses cours à l’automne 1906) ; en 1909-1910 par R. Worms ; entre 1914 et 1921 par Édouard Le Roy. Les événements de sa vie, postérieurs à la publication de L’Évolution créatrice, comportent, notamment, ses missions pendant la Première Guerre mondiale, en Espagne et surtout aux États-Unis, et la participation à la création de l’Institut international de coopération intellectuelle au sein de la Société des Nations. En 1928, il reçoit le prix Nobel de littérature".

07/2013

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Romans historiques

Anabase (Retour vers l'intérieur). 1914-1918

Eté 1914, dans un petit village de Champagne, Victor rencontre Lucie quelques jours avant de partir au front pour la Grande Guerre. C'est le coup de foudre mais la guerre va bouleverser leurs projets. Séparés par les événements, emportés par les aléas de l'Histoire, ils vont vivre cette période tourmentée chacun de son côté en espérant se retrouver à la fin du conflit. Basé sur les notes prises au combat d'un poilu, ce roman fait revivre, sous forme de chronique rurale, l'irruption d'une société mondiale dans les petits villages du début du XXe siècle.

03/2017

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Critique littéraire

Guerre et poésie, 1914-1918

On réserve une grande attention au roman et au cinéma de la guerre 1914-1918. La poésie, à l'exception d'Apollinaire, pour la révolution de son écriture, n'est pas à la une. Ce livre rend hommage aux poètes de la Grande Guerre. Un siècle après, ils méritent cette justice, pour la valeur de leur écriture et pour leur douloureux témoignage. En 1914, les poètes se mobilisent. On a calculé un nombre impressionnant de poètes combattants : 2120 ! Où sont-ils ? Les quelques anthologies n'en retiennent qu'un cinquième, au maximum, souvent beaucoup moins. Tous ces poètes sont nos frères jumeaux. Ils sont les témoins d'un horrible massacre, qu'ils présentent dans le feu de leur parole poétique. Aimons-les. Lisons-les.

10/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1902-1924

"Les lettres de ce recueil (1902-1924) constituent le deuxième volume de la Correspondance complète de Kafka. Adressées principalement à des amis et à des proches, aux éditeurs aussi chez qui Kafka a publié ses rares oeuvres non posthumes, ces lettres embrassent une période plus étendue que le Journal et les Carnets, dont elles sont en un sens une version plus libre, plus passionnée, encore que non moins énigmatique, tandis que sur bien des points elles en complètent le contenu. On n'y trouvera pas de lettres d'amour, puisque celles-ci forment des recueils séparés, mais un témoignage continu du rôle extraordinaire, à la fois essentiel et douloureux, que jouaient dans cette vie si difficilement déchiffrable les liens de l'amitié. A lire ces missives tantôt hâtives, tantôt interminables (certaines n'ont réellement pas de fin et n'ont jamais été envoyées), on devine les questions que soulevaient la vie de Kafka, sa discipline impitoyable et apparemment immotivée, ses refus et ses décisions, pour ceux-là mêmes que la proximité et l'affection rendaient le plus aptes à le comprendre", Marthe Robert.

10/1965

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Décoration

Mobilier 1910-1930

Prévue en 1911, l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes n'aura lieu a Paris qu'en 1925 en raison de la situation politique tendue et de la Grande Guerre. Pensée comme une exposition d'avant-garde, elle sera finalement une manifestation bilan de l'évolution des arts décoratifs au cours du premier quart du XXe siècle. Aux tendances internationales de l'Art nouveau, les années 1910-1920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s'inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l'art nègre, du cubisme et du suprématisme. L'Exposition de 1925 se fera le reflet des nombreuses tendances de l'époque : celle des contemporains qui se nourrissent de la tradition du bel ouvrage d'ébénisterie destiné à une élite - Ruhlmann, Groult, Süe et Mare -, celle des modernes qui transposent leur environnement quotidien - Chareau, Dunand -, et enfin celle des novateurs qui réfléchissent sur leur rôle social et utilisent les nouvelles possibilités techniques, annonçant ainsi la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929. Les ouvrages de la collection " Le mobilier français ", placée sous la direction de Claude-Paule Wiegandt, ont été confiés à des auteurs dont la formation et les fonctions au sein des musées les ont amenés à se spécialiser dans ce domaine. Chaque ouvrage replace les meubles dans leur époque, évoque le cadre pour lequel ils avaient été conçus, étudie leur mode de fabrication ainsi que les influences venues d'ailleurs.

10/2010

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Poésie

Lettres. 1924-1950

Ces lettres intéressent un quart de siècle, années pendant lesquelles, y compris à travers la régression fasciste, se prépare dans la douleur l'Italie nouvelle. La dictature a ses prisons, ses déportés. Elle ne parvient pas à réduire les exigences de la pensée. La correspondance de Pavese en est l'un des témoignages les plus purs. On chercherait en vain dans ces lettres l'"homme de lettres" qui se regarde écrire.
Etre vrai, n'être que soi, fût-ce au prix du dénuement, sans écran culturel, dans la spontanéité, voire la brutalité du moment, telle est la seule discipline à laquelle se soumette rigoureusement cette correspondance, où Pavese ne craint jamais d'écrire au plus près de la langue parlée, et dans son rythme. D'où le surcroît de présence vivante, dans ces pages, du poète mal apprivoisé qu'il fut, ombrageux Piémontais qui ne peut tolérer davantage la pose dans les échanges intellectuels que l'hypocrisie dans les rapports humains.
Ce provincial amoureux de sa ville de Turin, cet homme tranquille, ce travailleur acharné qui déteste l'aventure, a vécu aussi tragiquement, on le sait, le conflit entre l'art et la vie. Ayant conquis la solitude "virile" où il voyait la condition de la poésie, Pavese n'en a pas moins cherché de toutes ses forces à y échapper par l'amour. Cette lutte se lit d'un bout à l'autre de ce recueil de lettres qui, en cela aussi, peuvent être vues comme une affirmation quotidienne de "pavésisme".

12/1971