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Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 7 : La poésie en prose au XXe siècle

Extraits

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 7 : La poésie en prose au XXe siècle

Le présent ouvrage tente d'établir en quoi le poème en prose se rapprocherait davantage du "naturel" et du "non-convenu" - disons : de l'authentique et du primesautier. Bien des questions relatives à la problématique posée y sont abordées et élucidées, à commencer par le dilemme, crucial, entre une approche "essentialiste" et une approche "situationnelle". Ainsi, les défenseurs de la poésie en tant que genre se voient critiqués par les défenseurs qui insistent sur son conditionnement en tant que processus. Il en résulte une ouverture "post-poétique" proposant de délaisser la séparation des genres, pour s'attacher au texte - vers ou prose -, non pas tant comme objet autotélique, mais à travers sa réalisation au moment de la lecture, d'une audition, d'une mise en scène, en se cristallisant autour de la performance qui en résulte. Un autre problème, non négligeable, réside dans le retard "institutionnel" qui persiste à maintenir les classifications anciennes. C'est ce qu'illustrent, entre autre, Judith Abensour avec Philippe Beck, Nathalie Quintane et, surtout, Christophe Tarkos et sa création originale, la "pâte-mot". Si bien des écrivains contemporains ne s'identifient plus clairement ni à la poésie ni à la prose, cette problématique renoue avec la rupture introduite autrefois par Arthur Rimbaud, avec des textes qui déconstruisent le poème isométrique rimé de l'intérieur.

01/2013

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Beaux arts

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 1 : De la mélancolie

Dans la médecine grecque, la mélancolie, la bile noire, est d'abord un liquide organique, au même titre que le flegme, la bile jaune et le sang. De l'équilibre de ces humeurs ou de leur déséquilibre dépend la santé ou la maladie des individus. Elles déterminent surtout le tempérament de ces derniers, l'esprit et le corps étant indissociables. Le tempérament du mélancolique a préoccupé, bien plus que les autres, non seulement les médecins, mais aussi les philosophes et les poètes, les peintres et les musiciens, car, depuis l'Antiquité également, il est le signe distinctif de l'homme d'exception, du génie. C'est ce qu'a mis en évidence pour la première fois dans la longue durée, l'exposition de Jean Clair, Mélancolie. Génie et folie en Occident. Elle avait réuni par centaines des oeuvres plastiques, des observations scientifiques, des documents imprimés, afin d'illustrer l'histoire mouvementée et les multiples facettes de ce sentiment - le seul qui pense - qui ne se confond ni avec la simple tristesse ni avec notre moderne dépression dont elle participe pourtant. Toutes les époques de la civilisation européenne - et d'elle seule, semble-t-il - ont connu cette affection du corps et de l'âme, cette fureur du créateur, ce désespoir de penser. Elle lui ont donné différents noms : taedium vitae, acedia, spleen, mal de siècle, lypémanie, névrose maniaco-dépressive. C'est à la suite de cette exposition, et pour en discuter une nouvelle fois les tenants et les aboutissants, que des médecins et des psychiatres, des historiens de la pensée grecque, des historiens et des critiques d'art, des historiens de la littérature se sont réunis à la Fondation des Treilles. Dans un esprit transdisciplinaire, ils reviennent ici sur les aspects les plus importants de la mélancolie antique, de l'acédie médiévale, des différentes formes de la mélancolie à la Renaissance et à l'âge classique, du mal du siècle romantique, du spleen baudelairien, des névroses contemporaines. Ces entretiens mettent en lumière la profonde unité de la mélancolie, d'Hippocrate à Freud, d'Aristote à Levinas, de Michel-Ange à Giacometti, des pères de l'Eglise aux cliniciens d'aujourd'hui.

06/2007

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Sciences historiques

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 6 : Crime et folie

1810-2010: cela fait exactement deux siècles, depuis le code pénal napoléonien, que le droit prend en compte les crimes commis par les fous, qui auparavant étaient exclus du droit, comme les enfants ou les animaux. Cela fait aussi deux siècles que la phrénologie et la psychiatrie naissante ont décrit des patients qui seraient déterminés au crime par leur constitution cérébrale, même sans être totalement dépourvus des capacités intellectuelles leur permettant de distinguer le bien du mal ; ces cas de " monomanie homicide " ou de " folie morale " devraient être, selon les médecins, soustraits aux rigueurs de la loi et soignés dans des établissements spécialisés. Crime et folie seront explicitement liés dans la théorie de la " dégénérescence ", formalisée au milieu du XIXe siècle par Morel, puis développée et remaniée dans une perspective évolutionniste. Selon cette théorie, les dégénérés sont une " variante morbide de l'espèce humaine ", ils doivent être reconnus et isolés pour les empêcher de nuire et de se reproduire. C'est plus tard, à la fin du siècle, que se développe une approche qui se veut scientifique de la criminologie : le psychiatre turinois Cesare Lombroso fonde une anthropologie qui prétend établir les caractéristiques distinctives de l'homme criminel, qui s'inscriraient dans sa physiologie même, comme des stigmates. Dire cela, c'est focaliser l'intérêt sur le criminel et sur sa dangerosité potentielle pour la société, plutôt que sur le crime effectivement commis. Devant les difficultés à cerner le malade qui mériterait soin et compassion, et le criminel qui mériterait punition, on retrouve le fil de la longue histoire de l'idée du libre arbitre de la volonté, qui a montré l'interaction complexe entre penser et vouloir, vouloir et pouvoir, entre volontés opposées. Mais ce sont peut-être les artistes qui ont su le mieux exprimer la tension entre Mal et maladie, entre humain et satanique. À travers les récits de Sade, Dostoïevski, Stevenson, Kafka et quelques autres, ce sont ainsi des exempla de la folie criminelle qui sont ici évoqués et analysés.

06/2011

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 3 : La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle : 1908-1943

Quand parut en 1909 le " second " premier numéro de La NRF, " revue mensuelle de littérature et de critique ", dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Epoque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce " groupement d'esprits libres " (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie. Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite. Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

10/2009

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 2 : Romantisme et Révolution(s). Volume 1

Ce volume des " Entretiens des Treilles " consacré à Romantisme et Révolution(s) ouvre une série de colloques qui se poursuivront pendant l'année 2008 et l'année 2009 et qui entendent faire un état des lieux romantiques en France de 1789 à 1889. Non par un ressassement de débats cloisonnés à l'intérieur d'une même discipline, mais par un échange entre disciplines, qui permet d'enrichir la compréhension d'une approche à la lumière des éclairages des autres approches. On lit encore souvent dans les manuels que le romantisme français s'écrit entre 1820 - date de publication des Méditations poétiques de Lamartine - et 1843 - année où Les Burgraves échouent. Rigidité chronologique qui ne tient pas compte de ce que disaient les écrivains du siècle eux-mêmes. Ainsi Chateaubriand, au Livre XIII de ses Mémoires d'outre-tombe, constatait-il que " la littérature qui exprime Père nouvelle n'a régné que quarante ou cinquante ans après le temps dont elle était l'idiome ". Et une vingtaine d'années plus tard, Hugo dans William Shakespeare : " La Révolution, toute la Révolution, voilà la source de la littérature du XIXe siècle. " Il nous a donc paru utile d'ouvrir notre réflexion en nous interrogeant sur la perception des tremblements révolutionnaires : révolution politique, esthétique, juridique, médicale, philosophique... Révolution : le mot en ses diverses significations et conceptions traverse tout le siècle et ne cesse de hanter ses " enfants ". Révolutions : de 1789 à 1830 - qui voit les romantiques triompher à la scène après quelques années d'hésitation où les clivages politiques s'opposaient à l'union des novateurs esthétiques, puis 1848 - qui ouvre une nouvelle et très courte période d'illusions et voit le romantisme abandonné par nombre de ceux qui furent ses farouches défenseurs - et enfin 1870 où le romantisme se voit contesté, raillé, et ne sert plus que de référence négative aux nouvelles esthétiques qui se construisent contre lui, la vie du romantisme est scandée par les " émotions " qui traversent le siècle. " Expression de la société ", selon le mot de Mme de Staël, le romantisme, pris dans une extension chronologique large, accompagne ainsi les mouvements du temps, triomphant du classicisme épuisé avant de céder la place à d'autres courants esthétiques.

06/2008

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Gallimard 1911-2011. Lectures d'un catalogue

Des historiens du livre et de l'édition, de la lecture et de la littérature, accompagnés de témoins privilégiés, se sont réunis à la Fondation des Treilles en 2011 pour une semaine de recherches et d'échanges portant sur le catalogue séculaire des Éditions Gallimard. Ces études et témoignages mettent au jour les traits singuliers de sa composition (ouvres littéraires, essais et documents, livres d'art, littérature populaire, correspondances, ouvrages de vulgarisation...) et de son évolution (catalogues de guerres, publications des années 1930, pratiques contemporaines...). Le catalogue de l'éditeur s'y dessine nettement comme une «pluralité ordonnée», associant des créations individuelles sous de communes enseignes et ouvrant aux lecteurs des chemins menant d'oeuvre en oeuvre. Mais l'examen d'un catalogue éditorial ouvre aussi à la perception du caractère organique, vivant, d'une maison d'édition et des pressions extérieures qui s'y exercent d'une époque à l'autre. Il dévoile son rythme et son style propres, sa «culture» et son «esprit», ainsi que les forces qui y sont à l'oeuvre : le travail des éditeurs et des directeurs de collection, les équilibres recherchés de génération en génération par la famille Gallimard, le contexte culturel et social dans lequel ce mouvement s'inscrit. De sorte que la maison d'édition apparaît à son tour comme une «pluralité ordonnée» : c'est le nombre et la diversité de ses «animateurs» qui assurent sa proximité aux foyers de création et de réflexion, qui la met en prise avec les auteurs et les penseurs de son temps et qui la rendent également perméable à l'horizon d'attentes de ses lecteurs. C'est enfin au travers de l'examen attentif d'un catalogue que se révèle cette recherche constante d'équilibre qui inscrit le travail de l'éditeur dans la longue durée - avec cette part d'incertitude liée au temps de l'élaboration et de la reconnaissance des «oeuvres qui comptent» (Gaston Gallimard).

11/2012

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Critique littéraire

Gide, Copeau, Schlumberger. L'art de la mise en scène. Les entretiens de la fondation des treilles

Avec la fondation de La NRF en 1909 et du Théâtre du Vieux-Colombier en 1913, André Gide, Jacques Copeau et Jean Schlumberger, oeuvrant ensemble au renouveau de la littérature et du théâtre, n'ont cessé d'appliquer l'art de la mise en scène dans leur vie comme dans leur oeuvre. "Le théâtre ne m'intéresse pas assez pour que je me donne vraiment de la peine", écrit pourtant Gide qui, bien que grand connaisseur du théâtre classique et admirateur de l'oeuvre puissante de Claudel, demeure réticent à l'expérience de la représentation scénique. Le théâtre reste toutefois pour lui l'un des lieux où peut s'exposer le drame intime, s'adonnant ainsi à l'écriture dramatique avec Le Roi Candaule, Saül et un inachevé Curieux malavisé d'après Cervantès, et conversant avec son ami Jacques Copeau sur les questions de mise en scène et de jeu. Le Théâtre du Vieux-Colombier lui offre également, dans la lignée de La NRF, un lieu de rencontre avec le public. Conférences, lectures et matinées théâtrales voisinent au programme de la salle avec le répertoire classique et contemporain. De là vient le célèbre essai en miroir de Gide sur Dostoïevski, issu de six causeries prononcées au Vieux-Colombier. Quant à Jacques Copeau et à sa troupe, ils bénéficieront de l'attention et de l'appui durables de Jean Schlumberger, dont l'écriture romanesque fut gagnée, de son propre aveu, par la théâtralisation. Les contributions du présent recueil, s'appuyant sur des documents des fonds André Gide et Jean Schlumberger de la Fondation des Treilles, montrent l'implication des trois hommes dans cette entreprise de rénovation active et de réflexion. Elles sont suivies de quelques lettres inédites échangées entre Jacques Copeau et Jean Schlumberger. Textes de Serge Bourjea, Marco Coneolini, Laurent Gayard, Patrick Kéchichian, Robert Kopp, Frank Leetringant, Michel Leymarie, Pierre Masson, Peter Schnyder et David H. Walker, réunie par Robert Kopp et Peter Schnyder. La Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger, a notamment pour vocation d'ouvrir et de nourrir le dialogue entre les sciences et les arts afin de faire progresser la création et la recherche contemporaine. Elle accueille également des chercheurs et des créateurs dans le domaine des Treilles, Var. Ce volume d'Entretiens est le neuvième d'une série consacrée aux échanges interdisciplinaires.

04/2017

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 4 : Romantisme et révolution(s). Volume 2, De l'utopie au désenchantement

Voici le deuxième volet d'une série de trois, dont l'ambition est d'éclairer par quelques coups de projecteurs nouveaux les révolutions philosophiques, politiques, scientifiques, artistiques, littéraires qui se sont produites en France (et en Europe) entre la fin du XVIIIe et la fin du XIXe siècle. La prise de la Bastille symbolise le début d'une époque de bouleversements qui ont affecté tous les aspects de la société. Elle s'achève, non moins symboliquement, par l'adoption du 14 juillet comme tète nationale et la commémoration du premier centenaire par une Exposition universelle dont il nous reste la tour Eiffel. La Révolution française, comme disait François Furet, était alors entrée dans le port. Quel a été le rôle des écrivains, des artistes, des hommes de science dans ces bouleversements? Quels ont été leurs contributions, leurs réactions, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs regards rétrospectifs, leurs jugements ? Dans quelle mesure ont-ils été acteurs, spectateurs ou victimes ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles tentent de répondre philosophes, linguistes, juristes, historiens des lettres, des arts et des sciences. Du croisement de leurs regards jailliront des lumières nouvelles susceptibles d'éclairer plus vivement une période qui ne cesse de nous concerner, parce qu'elle est la matrice de notre modernité.

06/2010

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Art du XXe siècle

Trésors de la Fondation Treilles

Au premier semestre 2022 - et pour la première fois en Suisse - la Fondation de l'Hermitage a le privilège de dévoiler la collection de la Fondation des Treilles. Sous ce nom évoquant des entrelacs de verdure se niche un ensemble exceptionnel d'oeuvres signées Hans Arp, Georges Braque, Victor Brauner, Max Ernst, Alberto Gacometti, Pablo Picasso, ou encore Yassilakis Takis, réunies par une mécène engagée, Anne Gruner Schlumberger (1905- 1993). Réalisée en collaboration avec la Fondation des Treilles, l'exposition imaginée pour l'Hermitage offre notamment une saisissante plongée dans l'univers de Max Ernst, ainsi que dans celui de Victor Brauner, les deux artistes les plus lithographiés par Georges Braque, tout droit échappés de L'Ordre des Oiseaux (1962) du poète Saint-John Perse. L'accrochage montre enfin l'amour de la collectionneuse pour la culture méditerranéenne, en faisant dialoguer une tête de cheval antique avec des reliefs de bois peints de Hans Arp, et des céramiques en pâte blanche de Pablo Picasso avec des sculptures lancées vers le ciel de Yassilakis Takis. Réunissant une centaine de peintures, dessins, gravures et sculptures de cette collection rarement montrée hors des murs de la Fondation des Treilles, l'exposition proposée à Lausanne offrira une occasion unique d'admirer les trésors réunis par Anne Gruner Schlumberger, et de découvrir le goût, la personnalité et les amitiés artistiques d'une des plus grandes collectionneuses du 20e siècle. richement représentés au sein de la collection. Elle ménage également de nombreuses surprises avec, entre autres, un spectaculaire troupeau de quatorze Moutons du sculpteur François-Xavier Lalanne, ou une douzaine d'oiseaux

02/2022

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 5 : Romantisme et révolution(s). Volume 3, Achèvement et dépassement

Juillet 1789: en quelques semaines, un ordre politique et social entièrement fondé sur le christianisme s'effondre. Une ère nouvelle devait commencer ; l'histoire était à réinventer. Un calendrier nouveau symbolisait la rupture totale avec ce qui s'appelait désormais l'Ancien Régime. Il était fondé sur la raison humaine et non plus sur la référence à l'histoire biblique, les décades remplaçaient les semaines et les commémorations révolutionnaires les journées dédiées aux saints et aux martyrs. Une nouvelle religion, celle du progrès, était appelée à remplacer définitivement l'ancienne; c'est du moins ce que pronostiquait le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse dans son article " Progrès ". Les utopies allaient bon train, ainsi que les terreurs. Ces bouleversements ne pouvaient pas rester sans conséquences pour les lettres, les arts et les sciences. À moins que ceux-ci ne soient à compter parmi les origines de la Révolution... Quels sont donc, dans ce siècle compris entre la prise de la Bastille et l'édification de la tour Eiffel, les rapports entre les différentes révolutions philosophiques, scientifiques ou artistiques et le souvenir exalté ou la crainte de 89 ? C'est des regards croisés de spécialistes de différentes disciplines que devraient jaillir quelques lumières nouvelles. Les précédents volumes couvrent la Restauration et la monarchie de Juillet, celui-ci, le dernier de la série, est davantage centré sur le Second Empire et les débuts de la Troisième République.

09/2010

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Poésie

Anthologie de la poésie en Bretagne au XXe siècle

Donner à entendre les inflexions de cette voix qu'on appelle la poésie, tout en explorant les lieux et l'âme de la Bretagne, telle est l'intention de ce recueil. Le genre de l'anthologie, comme celui de la revue de création, consiste à mettre en forme soit des combinaisons hétérogènes, soit des assemblages selon une problématique ou un thème. Mais contrairement à la revue dont la dynamique correspond à un work in progress pour des livres futurs, l'anthologie fait le chemin en sens inverse. L'une sème des graines tandis que l'autre cueille des fleurs. Néanmoins, faire des choix n'est jamais sans risque : alors que le poème était le maillon actif d'une pensée ou d'une vision, le voilà maintenant isolé et contraint de partager un espace où on ne parle pas toujours le même langage que lui. Ne va-t-il pas perdre tune partie de son éloquence au sein de ce florilège artificiellement composé ? Ou bien va-t-il résonner de nouveaux échos dans cet ensemble à plusieurs voix ? ... Le mieux est peut-être d'entrer dans cette anthologie comme dans une " exposition temporaire ", et de suivre le bon conseil de Saint-Pol-Roux : si les " poèmes souffrent sur les pages épinglés comme les papillons d'un collectionneur. Ötons les épingles. Le papillon repartira vers les fleurs de la vie ".

07/2019

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Correspondance

Les entretiens de la Fondation des Treilles : Un monde de lettres. Les auteurs de la première NRF au miroir de leurs correspondances

Avec des lettres inédites

04/2021

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Pléiades

Anthologie de la poésie française. XVIIIe, XIXe et XXe siècles

En France, tout commence par des chansons. Le lyrisme courtois naît vers la fin du XIe siècle, dans le Sud. Bientôt, il se propage au nord de la Loire. En ce temps-là, l'amor (le mot est du féminin) est fine, c'est-à-dire raffinée. Elle exige de ceux qui la chantent qu'ils se forgent des instruments, une langue, des formes, à la hauteur de leur sujet. Ces premiers chercheurs d'une excellence poétique sont, non sans logique, appelés des "trouveurs", trobadors dans le Sud, troveors ("trouvères") dans le Nord. C'est avec eux que s'ouvre cette anthologie. Elle se referme, au second volume, avec des poètes vivants, nos contemporains. Bien sûr, leurs voix ne sont pas éteintes, leurs oeuvres ne sont pas achevées. Mais déjà se dessine un paysage, dont on trouvera ici les contours. Rappelons que le verbe grec anthologein signifie "cueillir des fleurs". Cueillir, sauf à tondre la prairie, c'est choisir. Ces deux volumes, tout en proposant un panorama aussi équilibré que possible de neuf siècles de poésie, n'échappent pas à cette règle. L'important est sans doute que le lecteur demeure le maître du jeu, qu'il se sente libre de fixer le but de sa promenade, de régler le rythme de son pas, d'emprunter tantôt les allées principales, tantôt les chemins de traverse. Autant de lecteurs, autant d'anthologies.

05/2000

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Histoire et Philosophiesophie

La philosophie des sciences au XXe siècle

Sommaire : 1. Le fondement empirique2. Le problème de l'induction3. La connaissance incertaine4. Les lois de la nature5. Explication et causalité6. La mise à l'épreuve du monde7. La dynamique de la science8. Pour une approche cognitive des sciences9. Unité ou diversité des sciences10. Le corps et l'espritNotions : - Concepts, classification - Conventionnalisme - Croyance, connaissance, justification - Démarcation - Espèces naturelles - Fait, proposition, vérité - Holisme - Instrumentalisme- Mathématiques - Mesure - Modèle - Paradigme - Réalisme scientifique - ThéorieActeurs et controverses : - Cercle de Vienne - Pierre Duhem - Epistémologie française - Alexandre Koyré - Henri Poincaré- Karl Popper - Hilary Putnam - W. V. O. Quine - Relativistes, relativisme - Science war - Sociologie des sciences - Bas Van Fraassen.

03/2011

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Petits classiques parascolaire

La poésie française au XIXe siècle. Anthologie

De Lamartine à Mallarmé en passant par Hugo, Musset, Baudelaire, Verlaine et Rimbaud, le XIXe siècle marque un tournant dans l'histoire de la poésie française.Romantiques, symboliques ou tout simplement inclassables, ces poètes nous font rentrer dans des univers différents, empreints de modernité.Le dossier- les repères historiques, culturels et littéraires- l'étude du genre- des groupements de textes- une préparation au baccalauréat

10/2011

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Critique littéraire

André Gide et les peintres - Lettres inédites. Les inédits de la Fondation des Treilles

Si l'intérêt de Gide pour les peintres se maintint tout au long de sa vie, il prit des formes variées dont le présent volume, dans le prolongement des publications documentant ses liens avec Maurice Denis, les Van Rysselberghe ou les Bussy, permet de saisir la diversité, à défaut d'en embrasser la totalité. Il permet surtout d'apprécier l'évolution du rapport de Gide avec les peintres, à mesure que son oeuvre se développait et que sa figure de "contemporain capital" s'affirmait. La valeur expressive de la peinture figurative n'a jamais cessé d'émouvoir et d'intéresser André Gide, qui y voyait l'une des voies privilégiées pour mettre au jour des vérités seulement pressenties par l'âme et les sens dans leur confrontation au réel. Ce corpus inédit, qui éclaire l'amitié qui liait André Gide à des artistes comme Odilon Redon ou le fresquiste René Piot, donne aussi l'occasion de mettre en lumière le soutien de l'écrivain, familier des galeries et des salons, à ses contemporains, notamment par l'achat de leurs oeuvres. Ce volume réunit des échanges épistolaires entre André Gide et Mariano Andreu, Eduard Bargheer, Jacques-Emile Blanche, André Bourdil, Albert Brabo, Maurice Brianchon, Raoul Dufy, André Dunoyer de Segonzac, René Iché, Louis Jou, Marie Laurencin, Imre Pérely, René Piot, Odilon Redon, William Rothenstein, Walter Sickert, Paul Signac, Emmanuel Viérin.

11/2019

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Poésie anthologies

La poésie du Portugal des origines au XXe siècle. Edition bilingue français-portugais

Représentant l'une des plus fécondes traditions lyriques et épiques d'Europe, la poésie du Portugal n'avait plus fait l'objet en France, depuis cinquante ans, d'un panorama d'ensemble, même modeste. Cette lacune semble d'autant moins justifiée que dans le même intervalle des collections prestigieuses donnaient à lire deux autres trésors poétiques de langue romane, ceux d'Espagne et d'Italie. C'est pourquoi La Poésie du Portugal, première anthologie lusitanienne bilingue générale, propose avec ses quelque 1100 poèmes et plus de 280 auteurs une somme où le lecteur verra s'animer les grands archétypes mythiques, légendaires, historiques et littéraires qui forment l'âme d'un peuple : odyssée secrète d'Ulysse fondant Lisbonne, capitale de la saudade ; mers ténébreuses ; jardins des délices d'îles errantes ; solitude du Minotaure dans son labyrinthe ; ombre portée du sublime Camões ; Cinquième Empire prophétique d'un pays sur lequel planent le spectre d'une reine morte et l'attente messianique d'un roi vierge disparu ; innombrable vertige de Fernando Pessoa, ouvrant les portes de la modernité et d'un âge d'or... Autant de mystères célébrés par une nation qui, dès les débuts de sa littérature, trouva dans la poésie son expression la plus pure, la plus haute, et en fit le fleuron. - édition bilingue -

10/2021

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Histoire internationale

Les îles britanniques au XIXe & XXe siècles

Le monde : une histoire est une collection d'initiation pour tous ceux, étudiants ou non, qui veulent essayer de comprendre l'histoire du monde. Parallèlement aux ouvrages traitant des grandes périodes, la collection s'ouvre sur une série consacrée aux thèmes fondamentaux de l'histoire, de l'Antiquité à nos jours. L'histoire contemporaine des îles Britanniques présente pour un observateur français des traits et des évolutions qui, sans être dépaysants, demeurent bien distincts de ce que connut et donne à voir la " Grande Nation " continentale. L'auteur offre ici, à travers un panorama de 1793 à nos jours, les clés de compréhension de " l'exception britannique ". Il met l'accent sur trois points forts qui font l'originalité des îles Britanniques depuis le début du XIX° siècle : pluralité ethno-culturelle, précocité et ampleur des métamorphoses sociales, tension entre libéralisme et démocratie.

01/2011

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Romans de terroir

Les Perdrieau. Des Vendéens au XXe siècle

A la demande de ses petits-enfants, Laurence Perdrieau raconte sa vie de paysanne vendéenne. Elle égrène ses souvenirs : son mariage en 1933, son bonheur troublé par l'approche de la guerre, sa solitude et son travail exténuant pendant les six années du conflit, la joie des retrouvailles avec son mari en 1945. Elle se rappelle l'arrivée de leurs quatre enfants, souvent inattendus, les efforts qu'ils ont dû accomplir pour suivre les changements de l'agriculture, leurs inquiétudes au cours de la guerre d'Algérie... Et, enfin, leurs belles années de retraite tranquille à la veille de l'an 2000.

08/2016

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Critique littéraire

Le vampire dans la poésie française. XIXe-XXe siècles - Anthologie

Le grand mérite de cette anthologie est d'explorer les modulations du thème du vampire dans la poésie française aux XIXe et XXe siècles. Le vampire appartient à l'imaginaire populaire. Il exprime encore nos mentalités. Il s'est parfaitement intégré dans l'histoire et dans les temps que nous vivons. Il représente l'autre de notre "moi", nos angoisses et nos rêves. De mangeur d'âmes, il est devenu une ombre de la modernité.

10/2019

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Poésie

Anthologie de la poésie française du XXe siècle. Tome 1

Le premier tome de l'Anthologie de la poésie française du XXe siècle s'était donné pour repères Paul Claudel et René Char, c'est-à-dire les auteurs nés avant 1906. Michel Décaudin, maître d'oeuvre de ce volume, en propose aujourd'hui une version plus ample (une dizaine de poètes y trouvant place désormais). Le second tome, composé par Jean-Baptiste Para, prend tout naturellement le relais et s'ouvre sur les fortes présences d'André Frénaud et Guillevic, nés en 1907. A l'autre extrémité de l'arc temporel se trouvent les poètes nés en 1945, année charnière, choisie pour des raisons historiques, mais aussi, avouons-le, parce que le nombre de pages d'un tel ouvrage ne pouvait être illimité. Néanmoins, trois poètes prématurément disparus (Belamri, Le Sidaner, Guez-Ricord) viennent clore cette anthologie. Plus qu'un nécessaire état des lieux, c'est une invitation au voyage, à la rencontre de voix singulières. Chaque lecteur pourra y nommer ses propres affinités électives, tant il est vrai, comme le disait Paul Eluard, que "le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi".

03/2000

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Poésie

Anthologie de la poésie française du XXe siècle. Tome 2

Le premier tome de l'Anthologie de la poésie française du XX ? siècle s'était donné pour repères Paul Claudel et René Char, c'est-à-dire les auteurs nés avant 1906. Michel Décaudin, maître d'oeuvre de ce volume, en propose aujourd'hui une version plus ample (une dizaine de poètes y trouvant place désormais). Le second tome, composé par Jean-Baptiste Para, prend tout naturellement le relais et s'ouvre sur les fortes présences d'André Frénaud et Guillevic, nés en 1907. A l'autre extrémité de l'arc temporel se trouvent les poètes nés en 1945, année charnière, choisie pour des raisons historiques, mais aussi, avouons-le, parce que le nombre de pages d'un tel ouvrage ne pouvait être illimité. Néanmoins, trois poètes prématurément disparus (Belamri, Le Sidaner, Guez-Ricord) viennent clore cette anthologie. Plus qu'un nécessaire état des lieux, c'est une invitation au voyage, à la rencontre de voix singulières. Chaque lecteur pourra y nommer ses propres affinités électives, tant il est vrai, comme le disait Paul Eluard, que "le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi".

03/2000

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Poésie

Poètes français des XIXe et XXe siècles

Nouvelle approche, c'est : Un nouvel art de lire... ou de relire. Un nouvel art d'aborder les textes, même les plus intimidants. Romantiques, symbolistes, puis surréalistes, modernes, écrivant en alexandrins ou en vers libres : tous poètes. Qu'ont-ils donc en commun ? " Un poème doit être une fête de l'intellect ", dit Valéry. " Un poème doit être une débâcle de l'intellect ", dit Eluard. A vous de juger...

06/2007

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Sciences historiques

Histoire des animaux domestiques. XIXe-XXe siècle

On a peine à l'imaginer aujourd'hui : au XIXe siècle, en ville, les animaux sont partout. Chiens et chevaux d'attelage, veaux, vaches, cochons, peuplent les rues. Dans les campagnes, ils n'ont jamais été aussi nombreux. Une nouvelle familiarité se noue entre hommes et animaux dans les fermes et les appartements. L'intimité des sentiments qu'ils font naître s'exprime de plus en plus ouvertement dans la vie quotidienne, la littérature et la peinture. La sensibilité à leur souffrance se renforce et les mauvais traitements qu'ils peuvent subir commencent à être réprimés. La loi désormais les protège. Cette attention nouvelle n'empêche pas la recherche d'une maîtrise croissante et d'une amélioration de l'utilisation des animaux par le dressage et par la médecine vétérinaire, qui prend alors son essor. Dans le même temps, la saleté, l'errance des animaux, la vue de leur sang sont de moins en moins tolérés. Fourrières et abattoirs font leur apparition. Un partage se dessine entre les élus du cercle familier, choyés et protégés, et les autres. C'est tout un pan oublié de l'histoire culturelle et sociale dont nous sommes les héritiers que ce livre révèle.

01/2014

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Critique Poésie

A la recherche du poétique perdu. Croisement des poésies chinoise et française (XIXe - XXe siècle)

Ce volume vise à explorer les transferts et les dialogues autour du poe?- tique entre la Chine et la France du XIXe sie?cle a? nos jours, pour rechercher ce qui est perdu, ce qui nous e?chappe, ce qui s'e?vapore, ce qui reste oublie? en filigrane, en dépassant la distance entre la poe?sie chinoise et la poe?sie française. Le but de la publication n'est pas seulement de retracer les faits historiques qui nouent les poe?sies de deux pays, mais plus encore de rechercher : ce qui est proprement attache? a? la poe?sie chinoise ou a? la poe?sie française, ce qui permet leur jonction ou même leur compre?hension, ce qui est ignoré ou repensé dans leurs transferts, ce qui se reproduit comme poe?sie de la poe?sie suite a? leurs dialogues, etc. De plus, nous disons a? la recherche " du poétique ", parce que si la poe?sie peut prendre diverses représentations dans différents contextes culturels, il y a cependant des critères universels et permanents qui constituent " le poétique ".

12/2022

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Poésie

Poésie perdue. Les poèmes en prose des Cahiers

Lorsqu'en 1894 Valéry ouvre les Cahiers qu'il ne cessera de tenir jusqu'à sa mort, son ambition n'est pas d'en faire un lieu de poésie, mais l'espace au contraire d'une réflexion abstraite qui se développera inlassablement, chaque jour, sur près de trente mille pages. L'un des étonnements du lecteur est bien alors de découvrir très tôt, parmi les analyses abstraites, des poèmes en prose que rien ne préméditait et qui constituent le second versant méconnu de l'oeuvre poétique. Un partage capital s'opère en effet : le travail du vers s'accomplit hors des Cahiers et il est ouvertement destiné au lecteur ; le poème en prose, au contraire, reste tourné vers son auteur et dans un espace d'écriture privée. Il fallut attendre l'approche de la Seconde Guerre mondiale pour que Tel Quel, Mélange et Mauvaises Pensées, recueils comme on sait composites, fassent une place - mineure - à certains de ces textes. Et dans Tel Quel, le titre de "Poésie perdue" sous lequel il les réunit semble porter négligemment au jour des feuillets égarés, ou arrachés à un lointain passé, mais qui valent cependant d'être lus, malgré tout. Titre admirable, cependant, et qu'il a semblé légitime de reprendre en tête de cette édition qui rassemble pour la première fois la totalité des poèmes en prose des Cahiers - longtemps perdus précisément dans leurs pages innombrables, mais ici retrouvés.

10/2000

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Critique littéraire

La poésie du XXe siècle. Tome 1, Tradition et évolution

Le sixième tome de l'histoire générale de la poésie française, La Poésie du XXe siècle, est composé de trois volumes : 1. Tradition et Evolution. 2. Révolutions et Conquêtes. 3. Poésie actuelle, Francophonie. "Une invitation à la lecture" c'est ainsi que Robert Sabatier définissait son ouvrage dans la préface du tome I, La Poésie du Moyen Age. "Je n'ai point, écrivait-il, sacrifié le rhétoriqueur au lyrique, l'artisan à l'inspiré. J'ai retenu toute manifestation créatrice... Le plus souvent possible, j'ai fait état du poétique de la prose ellemême". Et il ajoutait : "Ne m'interdisant ni la curiosité ni le pittoresque devenus tabous, j'ai invité les originaux, les oubliés, les dédaignés, les maudits sociaux comme les maudits de tout avenir". Pourtant si proche de nous, le XXe siècle des poètes gardait encore des secrets que cette étude nous révèle. Parallèlement à ses romans, dont la série des Allumettes suédoises, Robert Sabatier, poète lui-même, des Fêtes solaires à L'Oiseau de demain, a toujours chéri la poésie. Il livre ici le fruit de nombreuses années de travail, de lectures passionnantes et exaltantes. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

02/1982

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Religion

Le temps des cornettes. Histoire des Filles de la Charité. XIXe-XXe siècle

Qui ne connaît, au moins par leur riche iconographie, les célèbres cornettes des Filles de la Charité ? Fondée par saint Vincent de Paul et Louise de Marillac au xviie siècle, la petite communauté parisienne a rapidement gagné la France des villes et des villages pour devenir la principale congrégation de soeurs actives à la fin de l'Ancien Régime. " La rue pour cloître " : telle était la règle de vie originale de ces femmes, ni cloîtrées ni mariées mais célibataires vouées au service des pauvres. Après un premier tome consacré à la période moderne, Matthieu Brejon de Lavergnée aborde ici les deux siècles suivants, entre Révolution française et Deuxième Guerre mondiale. " Le temps des cornettes " : c'est celui d'un nouveau contrat social entre Etats et Eglises pour répondre aux pauvretés de l'âge industriel comme à la forte demande d'éducation, de santé et de loisirs des sociétés urbanisées. Sensibles à la conjoncture politique, les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul connaissent aussi exil et martyre en France, au Mexique ou en Chine. L'échelle des cornettes est désormais globale, de l'Europe à ses espaces coloniaux comme aux nouveaux mondes américains. Missionnaires, elles exportent un culte marial si français depuis les apparitions de Catherine Labouré en 1830. Mais encore institutrices, infirmières, éducatrices ou syndicalistes, elles accompagnent les nouveaux fronts de la professionnalisation féminine au xxe siècle. Elles contribuent ainsi à redessiner les rapports de genre au sein de sociétés dures aux femmes. Féministes, les bonnes soeurs ? La question mérite d'être posée. C'est tout l'intérêt de cet ouvrage, appuyé sur de riches archives, que d'évoquer avec rigueur le rôle capital joué par des générations de femmes qui ont lié horizon spirituel et travail social. Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire, maître de conférences habilité à la Sorbonne. Il est spécialiste d'histoire sociale et religieuse, et s'attache en particulier à une histoire de la charité, de la philanthropie et de l'assistance.

05/2018

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Linguistique

La réception des troubadours au XIXe siècle

Au XIXe siècle, la philologie restitua les cansos, les vidas et les razos. Les romantiques purent alors s'y référer tout en perpétuant encore une imagerie troubadour de fantaisie. Dans la seconde partie du siècle, le Félibrige reprit ces références en les replaçant dans une histoire nationale.

05/2023