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Les Juifs de France durant la IIe Guerre mondiale. Volume 1, Deux communautés fort peu miscibles

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Histoire de France

Les Juifs de France durant la IIe Guerre mondiale. Volume 1, Deux communautés fort peu miscibles

Dans ce volume, résolument anticonformiste, on évoque le refus d'assimilation à la Nation française de la majorité des Juifs de France durant l'entre-deux-guerres, qui faisait contraste avec leur intégration massive à la vie politique, médiatique, économique et financière du pays. Durant la Grande Guerre, les Juifs de France avaient démontré un patriotisme tel que diverses canailleries, durant les années Vingt et Trente, n'avaient pu déclencher de réaction antijuive notable. L'immigration massive de Juifs d'Europe de l'Est et du Centre a triplé l'importance numérique de la communauté juive, de 1910 à 1939, introduisant quantité d'Ashkénazes, en grande partie yiddishophones, qui développent, de 1933 à 1939, une germanophobie haineuse et un bellicisme acharné, très dangereux pour la Nation française, démoralisée par un chômage durable de grande ampleur et par le désastre économique et social du Front Populaire, personnalisé, à tort ou à raison, par Léon Blum et son entourage. En septembre 1939, la Nation est précipitée dans une guerre dépourvue d'intérêt national et perdue d'avance, par la disproportion entre la puissance industrielle et militaire du IIIe Reich et celle de la France, dont l'armée, obsolète et peu motivée, doit affronter seule une Wehrmacht très performante. L'Allié polonais s'est effondré en un temps record en septembre 1939, et le britannique ne fait rien ou presque en mai 1940, tandis que l'URSS et le Komintern sont de fidèles collaborateurs du Reich jusqu'au 22 juin 1941. Une fois la débâcle consommée, plus complète, plus humiliante, plus honteuse que celle de 1870, vient le temps de l'apurement des comptes, approuvé par une énorme majorité de Français, qui ne changeront d'avis, mais de façon radicale, que durant l'été de 1942, lors des rafles de femmes et d'enfants juifs et de la déportation d'innocents vers l'Est, où les attend un sort dont on ne sait à l'époque rien de précis. L'une des plus importantes questions alors soulevées est celle de l'homogénéité de la Nation. Doit-on ou non admettre qu'une communauté qui refuse de s'assimiler à la Nation continue d'être très influente dans la vie économique, politique et médiatique du pays ?

04/2018

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Histoire de France

Les Juifs de France durant la IIe guerre mondiale. Volume 2, La solution finale de la question juive en France. Traque, solidarité, puis vengeance : de l'été 41 à nos jours

Les archives du IIIe Reich, celles du ministère des Affaires étrangères comme celles de la police de sécurité (le RSHA, où le Sipo-SD était en charge des questions juives), les propos d'Adolf Hitler regorgent de plaintes à l'encontre du maréchal Pétain, chef de l'Etat français, de Pierre Laval, Président du Conseil des ministres, des chefs des polices françaises, singulièrement René Bousquet et Jean Leguay, pour leur opposition aux mesures antijuives. Le maréchal refusera toujours l'imposition de l'étoile jaune aux Juifs de Zone Libre (Zone Sud, à compter du 11 novembre 1942), comme il refusera la dénaturalisation en bloc des Juifs admis à la citoyenneté française depuis 1927 ou 1936 : seuls seront déchus les fuyards de mai-juin 40 et dénaturalisés ceux et celles, peu nombreux, jugés indignes après enquête des membres de la Commission de révision. Les autorités françaises ont tenté de limiter les dégâts provoqués par l'assassinat de soldats allemands désarmés à partir de l'été de 1941. Le cycle infernal attentats terroristes-fusillade d'otages fut un jeu pervers opposant le PCF clandestin à l'Occupant. En raison du grand nombre de Juifs étrangers parmi les activistes communistes, des Juifs firent partie des otages fusillés. Aucune statistique fiable n'existe permettant d'estimer le nombre des Juifs séjournant sur le sol métropolitain durant l'Occupation, ni sur le nombre des Juifs sortis vivants des camps nazis. Lorsque l'Occupant a commencé à rafler puis déporter des Juifs, les autorités françaises ont systématiquement défendu les Juifs citoyens français, les Juifs étrangers ou apatrides décorés pour faits de guerre dans l'Armée française, ainsi que les épouses juives de prisonniers de guerre français. Grâce à l'action vigoureuse de Français, autorités et citoyens charitables, le pourcentage des Juifs déportés, adultes et enfants, fut l'un des plus faibles des pays occupés. Est-il licite de sacrifier des étrangers et des apatrides pour sauver un maximum de citoyens, membres à part entière de la communauté nationale ? La réponse donnée à cette question en France, de la Libération à nos jours, est trop entachée de haine pour être satisfaisante, car, à l'évidence, un vrai chef d'Etat a pour devoir premier de protéger sa Nation. L'Etat d'Israël, de mai 1948 à nos jours, est la parfaite illustration de cet égoïsme communautaire, considéré comme essentiel à la survie de la Nation.

04/2018

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ouvrages généraux

Souvenirs d’un J2. Un gamin durant la IIe Guerre mondiale

Dès le mois d'août 1940, la France connaît des difficultés de ravitaillement. Le gouvernement va donc mettre en place petit à petit tout un système de contrôle du ravitaillement fondé sur le rationnement. Des catégories ouvrant certains droits sont créées. Cat E pour les enfants de moins de 3 ans - Cat J1 pour le enfants de 3 à 6 ans - Cat J2 pour les enfants de 6 à 13 ans - Cat J3 pour les adolescents de 13 à 21 ans - Cat A pour les adultes de 21 à 70 ans - Cat T . Carte de travailleur de force, apporte un supplément de pain, de viande, de sucre, etc. - Cat C pour les travailleurs agricoles - Cat V pour les vieillards. En évoquant les souvenirs d'une enfance passée en grande partie pendant la iie Guerre mondiale, animé par un souci de justice et de vérité et faisant preuve parfois d'une candeur quasi enfantine, Jean-Guy Moron émet des commentaires dérangeants en bousculant beaucoup d'idées reçues, ce qui ne peut que déplaire aux tenants d'un certain conformisme. L'auteur se rappelle parfaitement de nombre de Français qui parlaient du "Maréchal" Pétain, puis du "Général" De Gaulle, avec la même l'intonation de voix : ils portaient la même admiration à chacun de ces deux hommes, avec la même sincérité ; pour eux, manifestement, il n'y avait pas de contradiction ! Et plus tard, il s'est souvenu des paroles de son oncle quand il lui disait en 1947 que ceux qui, à cette époque, soutenaient le général De Gaulle, étaient les mêmes qui pendant la guerre, avaient soutenu le maréchal Pétain ! Raison de plus pour lire ces Souvenirs d'un J2 sortant de l'ordinaire.

05/2023

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Histoire militaire

Les programmes de chars lourds allemands durant la Seconde Guerre mondiale

Avant de parvenir à déployer les puissants Panzer VI Tiger I et II équipés d'un tube de 8,8cm qui vont terroriser toute une génération de tankistes alliés, les Allemands ont dû étudier des dizaines de projets, aboutissant parfois à des impasses technologiques. Ainsi, avant même que les Tiger n'affrontent les T-34/76 dans les plaines russes ou que le Panzer VIII Maus ne fasse ses premiers tours de chenilles, les ingénieurs germaniques (dont le professeur Porsche) ont mené de nombreuses études, parfois teintées d'un surprenant gigantisme ou en avance sur leur temps, qui encore aujourd'hui recèlent une part de mystère après la destruction d'une partie des archives à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, ce nouveau livre se propose de faire le point sur les programmes de chars lourds allemands, des Versuchskraftfahrzeug 30.01 aux différents modèles de Löwe armés d'un canon de 10,5 ou 15cm en passant par un point sur des travaux sur le croiseur terrestre de 1 000 tonnes baptisé Landkreuzer P.1000 Ratte équipé de pièces de 28cm ou encore un résumé des E-75/100 pour ne citer qu'eux, lancés dès les années 1930 et qui prennent fin dans les ruines du III. Reich en mai 1945. Un recueil richement illustré de photos inédites, de plans, de profils couleurs ou encore de dessins 3D.

04/2024

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Histoire internationale

"Ma très chère Clemmie chérie". Conversations intimes durant les deux guerres mondiales

Fin stratège, orateur hors pair, brillant politicien et homme de lettres prolifique, couronné par le prix Nobel de littérature en 1953, Winston Churchill fut l’une des grandes figures du XXe siècle. En 1908, il épousa Clementine Hozier, avec laquelle il échangea des milliers de lettres, notes et télégrammes. Cet ouvrage présente un choix de correspondance en temps de guerre, offrant un aperçu incomparable, non seulement de la vie personnelle du couple, mais aussi de leurs jugements sur la politique et les personnalités du moment, ainsi que sur le cours de deux conflits mondiaux. On y lit leurs espoirs, leurs ambitions, leurs déceptions. S’y révèle également la grande implication de Clementine, « Clemmie », dans la carrière de son mari, et son rôle de conseillère avisée. Enfin, on y découvre, et c’est le fondement même de ce dialogue épistolaire qui dura cinquante-six ans, le lien d’amour indéfectible qui unissait ces deux êtres.

03/2016

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Histoire de France

Les Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Edition revue et augmentée

Nourri d'archives inédites, ce livre examine la vie quotidienne de la population juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Soumis à l'obligation de recensement, renvoyés des emplois qu'ils occupaient par le passé, dépouillés de leurs biens, les Juifs étaient alors condamnés à la marginalisation sociale et économique. Puis vint le temps de la traque et, pour nombre d'entre eux, celui de la déportation. Comment, dans ces conditions, les Juifs subvenaient-ils à leurs besoins ? Quels furent leurs recours dans la société française et auprès des organisations juives ? Comment vivaient les Juifs internés dans les camps français ? Que savait-on, à cette époque, de la "destination inconnue" vers laquelle partaient les trains de la déportation ? Ces questions permettent à Renée Poznanski de redonner à l'existence des Juifs en France pendant la guerre une dimension humaine. Ecartant les dérives anachroniques, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur cette période tragique de l'histoire. La riche postface à cette nouvelle édition revient par ailleurs sur les débats historiographiques suscités, depuis le début des années 1990, par la multiplication des travaux relatifs à la persécution des Juifs de France sous l'Occupation.

01/2018

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Extraterrestres

L'énigme des foo-fighters. Les ovnis durant la Seconde Guerre mondiale

Le domaine public regorge de documents relatifs à de mystérieuses lueurs qui accompagnèrent les pilotes de guerre des deux camps durant leurs missions, notamment à partir de 1944. Pris séparément, ces phénomènes intrigants ne revêtent pas une grande importance historique. Ils ont certes surpris les états-majors des deux camps qui se sont inquiétés de la possible existence d'une arme nouvelle et secrète développée par l'ennemi, mais, la paix revenue et les craintes apaisées, ils sont vite retombés dans un relatif oubli. En soi, ils ne comportent à première vue aucun enseignement particulier et il a fallu bien du temps pour comprendre qu'ils revêtaient, en fait, une importance capitale s'inscrivant dans un schéma global dont la portée apparaît aujourd'hui cruciale aux yeux des chercheurs et des spécialistes. Rassemblant les morceaux d'un véritable puzzle, Jean-Claude Sidoun nous montre dans ce livre que chaque pièce s'adapte parfaitement aux autres, formant un tout cohérent dont il nous révèle ici la progression et les facettes.

11/2022

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Histoire militaire

L'artillerie antichar allemande durant la Seconde Guerre mondiale

Le 15 septembre 1916, les premiers chars d'assaut britanniques montent à l'assaut des lignes ennemies, la nouveauté de la menace contraint l'Armée allemande à concevoir, dans l'urgence, armes et munitions capables de s'y opposer. Au printemps 1918, commence la distribution du Tank-Gewehr, fusil antichar au calibre de 13 mm, tandis qu'à la veille de l'Armistice, sont mis en service les premiers canons antichars, 3,7cm Tankabwerkanone, mais sans avoir eu le temps d'achever la mise au point des munitions idoines. Dans l'entre-deux-guerres, l'emploi de l'arme blindée s'impose dans tous les états-majors ; en parallèle, l'arsenal antichar s'adapte aux améliorations apportées aux chars, qui, désormais, bénéficient, entre autres, de blindages de meilleure qualité, plus épais et mieux profilés. Le fusil antichar n'est alors plus qu'une arme d'appoint utilisée contre les véhicules faiblement blindés, tandis que l'emploi du canon tracté se généralise, mais son nécessaire usage en première ligne exige une arme discrète et aisément manoeuvrable par ses servants. Le 1er septembre 1939, le canon antichar de 3,7cm en service dans la Heer pèse moins de 450 kg et ses projectiles percent 30 mm de blindage à 500 mètres. Au printemps 1940, cette pièce affiche ses limites face aux chars de l'Armée française. S'enclenche, dès lors, une course, qui, chaque année, voit la mise en service d'un nouveau calibre, 5cm en 1941, 7,5cm en 1942, 8,8cm en 1943, avec, certes, un accroissement constant des performances, mais également une augmentation de poids incessante. En 1944, les dix tonnes du projet d'une pièce de 12,8cm remettent en cause la raison d'être du canon antichar tracté. Qui dit pièces tractées, implique l'existence d'un important parc de véhicules dédiés, surtout quand a été mis sur pied un corps spécialisé, celui des Panzerjäger, censé être motorisé. Or, avant même d'entrer en guerre, le parc automobile de l'Armée allemande est, déjà, largement hétéroclite. Ses premiers succès, à l'Ouest et à l'Est, lui offrent un heureux et large appoint, aussi bien en tracteurs de prise, qu'en pièces antichars capturées, tout en complexifiant d'autant la gestion des approvisionnements en munitions et rechanges.

03/2022

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Histoire internationale

Les mythes de la Seconde Guerre mondiale. Volume 2

"Le formidable intérêt des lecteurs pour le premier volume des Mythes de la Seconde Guerre mondiale nous a conduits à récidiver. Si les thèmes sont différents, l'esprit demeure : débusquer les mythes et idées reçues qui encombrent et déforment la perception du conflit. Car les légendes, largement répandues, ont la vie dure. Comment pourrait-il en être autrement ? Le récit de la Seconde Guerre mondiale est un champ de bataille où se sont affrontés propagandes et lectures partisanes, plaidoyers pro domo et Mémoires en défense. Dans une guerre, la première victime est la vérité ; la Seconde Guerre mondiale confirme cette règle d'airain. " Les historiens ont pourtant toujours poussé leur rocher de Sisyphe, contribuant à éclairer, sans biais partisan, ce terrible conflit. Les vingt contributions qui suivent, le régime de Vichy a protégé les Juifs français en sacrifiant les Juifs étrangers ; le Parti communiste français n'a pas voulu prendre le pouvoir à la Libération ; la Suisse, un pays neutre ; le monde arabe a souhaité la victoire du Reich ; 1000 victoires aériennes et 100 000 tués : les mythes héroïques du printemps 1940... ont été écrites dans cet esprit : partir d'une croyance et la confronter aux recherches historiques. A vous de juger du résultat de ces surprenants face-à-face".

09/2017

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Histoire de France

La France de la Première Guerre mondiale

Cent ans après son déroulement, la Première Guerre mondiale reste un événement repère majeur de l'histoire nationale. En 1914, la France en République développe malgré des clivages et des divisions prégnantes, un horizon d'attentes fondé sur les notions clés d'égalité et de progrès social. La "campagne contre l'Allemagne" qui s'ouvre à l'été 14 précipite l'ensemble de la société française dans la guerre et ouvre une période dramatique pour le pays. Aux premiers combats meurtriers succède une longue guerre de siège de plusieurs années qui impose une mobilisation croissante des hommes et des femmes au front et à l'arrière. Le conflit structure alors en profondeur le quotidien des Français devant s'adapter aux exigences de la guerre qui se prolonge : bouleversement des sociabilités, restructuration économique, poids de l'absence et du deuil. Cet ouvrage propose une synthèse qui s'appuie sur les apports de l'histoire sociale, politique, militaire et culturelle de ces dernières années. Il offre une première approche de l'étude du conflit, replacée dans le contexte de la société française d'avant-guerre. Il la prolonge par une réflexion sur les mises en mémoire de la Grande Guerre, vivifiées aujourd'hui par les commémorations de son Centenaire.

08/2016

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Sciences historiques

Dans la tourmente. Les Alsaciens durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1941)

Les heures sombres de la seconde guerre mondiale, le plus grand chambardement que le monde ait connu au XXe siècle, nous sont racontés étape par étape. Commencé il y a plus de 30 ans, le travail de l’auteur a donné naissance à ce premier volume : les années 1939 à 1941. Le récit est complété par des faits parus dans la presse de l’époque et par des faits souvent tenus secrets jusqu’à la fin de la guerre, parce qu’ils permettent de mieux comprendre le contexte général. Nous pourrons suivre les Alsaciens partout où cette guerre a semé mort et misère : cet ouvrage évoque la population évacuée dans d’autres départements français, la débâcle et l’exode durant la campagne de France, les Alsaciens sous les drapeaux, ceux qui se sont réfugiés en Afrique du Nord ou plus loin encore, ceux qui sont partis de leur propre initiative, parfois pour fuir les persécutions, ceux qui ont été expulsés après un passage en camp de transit ! Sont bien sûr mis à l’honneur ceux qui ont bravé l’occupant, qui ont continué à militer pour leurs idées malgré les menaces, ceux qui ont pris les armes pour se battre contre la barbarie, ceux qui ont été persécutés, déportés, assassinés… Cette chronologie veut aussi leur rend hommage !

06/2016

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Histoire de France

Passeurs et évadés dans les Pyrénées. Franchir la frontière franco-espagnole durant la Seconde Guerre mondiale

La montée des périls dans les années 1930 et surtout le début de la guerre civile espagnole en 1936 transforme la frontière pyrénéenne en ligne de tension puis de fuite, tout d'abord pour les réfugiés républicains. Les flux et les reflux des exilés du franquisme suscitent alors débats et polémiques notamment sur les conditions d'accueil d'une population déracinée et démunie. Dans ce contexte, de part et d'autre des Pyrénées, les autorités concernées cherchent à restreindre la liberté de circulation de certaines catégories de personnes. La défaite française de 1940 a pour effet d'inverser le sens des déplacements mais aussi d'accroître la fermeture de la frontière, en particulier à partir de l'occupation de la zone Sud par les Allemands. Militaires français démobilisés, juifs persécutés originaires de toute l'Europe, pilotes alliés, jeunes Français voulant poursuivre la lutte, résistants traqués ou réfractaires au STO, ils sont nombreux à tenter le franchissement des cols pyrénéens pour survivre, vivre libre et pour beaucoup continuer le combat contre le fascisme. Des réseaux s'organisent alors et des passeurs deviennent des professionnels de ces franchissements extrêmement risqués du fait de la surveillance allemande mais aussi des conditions topographiques et climatiques. Ainsi, François Vignole ou Gérard de Clarens passent des dizaines de fois en Espagne accompagnés notamment de ceux que l'on appelle les "évadés de France". Ils participeront à la victoire finale des Alliés, et ce sont alors d'autres groupes d'individus qui tenteront de fuir par les Pyrénées, collaborateurs et soldats allemands, les "réfugiés de la Libération"…

11/2018

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Histoire de France

Jeanne d'Evreux, Blanche de Navarre. Deux reines de France, deux douairières durant la Guerre de Cent ans

Au Moyen Âge, les reines de France n'ont laissé que peu de traces dans la mémoire collective. Certes, quelques grandes figures émergent comme Blanche de Castille ou Anne de Bretagne mais cela signifie-t-il pour autant que les autres n'ont pas pesé sur la vie politique du royaume ? C'est au travers de l'étude de la vie de deux reines méconnues, Jeanne d'Evreux et sa tante Blanche de Navarre, qui ont traversé le tourmenté XlVème siècle en côtoyant pas moins de huit rois et dix reines de France différents, que nous tenterons de replacer à leur juste valeur ces deux grandes reines oubliées.

12/2010

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Histoire de France

La Première Guerre mondiale en France

Cataclysme inédit dans l'histoire de l'humanité, la Grande Guerre, bien que, hélas ! dépassée en horreur depuis, conserve jusqu'à ce jour une aura toute particulière. Elle fascine et suscite les interrogations des descendants de ces poilus dont l'abnégation demeure une sorte d'énigme. La Marne, Verdun, le Chemin des Dames : au-delà de leurs combats et de leur vie quotidienne, Jean-Noël Grandhomme évoque l'univers mental de ces soldats, fait de courage, de résignation et parfois de doute. Il humanise en quelque sorte l'image d'Epinal. Il s'intéresse également à "l'autre front", celui de l'arrière où s'activent les non-combattants, élément indispensable de la guerre totale, et tout particulièrement les femmes. L'ouvrage s'achève sur la paix manquée de Versailles et sur la nécessité de perpétuer le souvenir des sacrifices de 1914-1918 au sein des jeunes générations. Bouleversement démographique, sociologique, scientifique, enracinement définitif de la République en France, origine des revendications anticolonialistes, mère du totalitarisme rouge ou brun, la Grande Guerre continuera encore longtemps de nous hanter, car en elle réside toute l'explication du XXe siècle. Le livre se referme sur un itinéraire de découverte de l'ancien front. De la mer du Nord à la Suisse, le lecteur retrouvera en de multiples endroits, célèbres ou méconnus, les traces indélébiles des quatre années de souffrance.

05/2018

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 1

"Ce livre est un recueil. C'est un tableau d'honneur", explique l'auteur. Alors que là-bas, tombaient les enfants de la Haute-Loire, il devint essentiel de les faire revivre dans la mémoire de leurs compatriotes, "vue la dette qui leur est due". Dans ce premier volume, l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er septembre 1914 et le 31 octobre 1914. Une des premières victimes fut Augustin Gibelin, le jeune fils du maire de la ville du Puy, engagé volontaire de la classe 1914. Léon Lachèze, capitaine commandant un bataillon du 1er régiment de zouaves fut atteint mortellement par un éclat d'obus, alors que la veille encore il écrivait aux siens de bonnes nouvelles. Sorti de Saint-Cyr dans un excellent rang, il n'était qu'à l'orée d'une brillante carrière. V. Lave consacra un vibrant article à la mort du lieutenant Henri Grellet qui périt héroïquement, les armes à la main, le 8 août 1914, dans les rues de Mercy-le-Bas, en Meurthe-et-Moselle. Alors qu'il partait pour une reconnaissance périlleuse, il demanda à son maréchal des logis que soit gravé sur sa tombe, s'il venait à mourir : "A vous le souvenir, à moi l'immortalité !". Dans une lettre très émouvante, l'abbé Cavard, prêtre-brancardier, raconte les derniers instants de l'abbé Célestin Brusc, premier lévite du diocèse à tomber au champ d'honneur. Il recueillit le récit des circonstances de ses blessures et lui administra les derniers sacrements. Profondément attaché à la Haute-Loire, Noël Malègue, médecin auxiliaire, était fier d'appartenir au 28e bataillon de chasseurs alpins. Le 27 août, il écrivait que "l'on s'habitue très bien au sifflement des balles et au grondement des obus." A 24 ans, le 8 septembre il fut tué glorieusement au col du Bonhomme. Le 23 octobre, un autre médecin, Laurent Canel recevait l'hommage d'une foule émue, alors que dix mois plus tôt, un cortège brillant de parents et d'amis l'escortait dans la joie aux pieds de l'autel avec sa jeune fiancée. Médecin-major de première classe au 800 d'infanterie, il refusa la direction d'un des principaux hôpitaux militaires de Lyon lorsque la guerre devint inéluctable."Victime du devoir et de la charité" au combat de Saint-Christophe, il fut provisoirement inhumé à la frontière, aux côtés du colonel Couturaud.

09/2014

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Histoire de France

La France pendant la seconde guerre mondiale

Voilà une entreprise à la fois pionnière et unique en son genre : donner corps et sens aux chiffres livrés par les archives. En près de 250 cartes et 200 graphiques, cet Atlas constitue un ouvrage de référence sur l'histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Quatre ans de recherches et une quarantaine d'historiens - français comme européens - mettent littéralement sous nos yeux ce qui, depuis 70 ans, passionne un public de plus en plus nombreux. Le nombre de soldats français tués en 1940 et les étapes de la débâcle ; tous les fils - administratif, policier, militaire, économique - de la toile d'araignée tissée par l'occupant allemand ; la cartographie des attentats, des prisonniers, des épurés ou des résistants, des manifestations contre les pénuries et, bien sûr, des batailles, en métropole comme dans l'Empire. Grâce à cette cartographie inédite et à ses précieux commentaires, le lecteur d'aujourd'hui peut percevoir des réalités humaines et matérielles trop souvent négligées. En ce sens, c'est une histoire de la guerre vue d'en bas que cet Atlas restitue.

04/2010

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De la Révolution à nos jours

La France dans la Seconde Guerre mondiale

La France fut-elle grande ou petite durant la Seconde Guerre mondiale ? Victorieuse ou humiliée ? Résistante ou soumise ? Un peu de tout cela en même temps. C'est pourquoi il est périlleux de parler d'une seule voix de ces années. Il est pourtant nécessaire de comprendre cette période, puisque si nous sommes ce que nous sommes, c'est parce qu'elle a façonné les générations de nos grands-parents et arrière-grands-parents. Pour l'établir, nous avons multiplié les points de vue. Nous nous sommes placés aussi bien du côté militaire que civil. Mais nous avons également restitué le point de vue des multiples lieux de pouvoir : Vichy, Londres, Alger, Paris, New York, car c'est là que s'écrivait, au quotidien, la future Histoire de la France et des Français. Longtemps, il fut difficile de parler de ces sujets, car les esprits étaient encore échauffés. Le danger qui menace désormais serait plutôt l'oubli. Ce dernier est impossible. Il s'est produit trop d'atrocités entre 1939 et 1945 pour que, par ignorance, nous prenions le risque de les voir se reproduire. C'est tout l'objet de ce livre que d'entretenir la mémoire.

07/2021

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Histoire de France

La France dans la Première guerre mondiale

En 128 pages, cette collection, conçue en priorité pour les étudiants du premier cycle universitaire, propose des manuels de synthèse des connaissances et une gamme d'ouvrages de référence et de méthodologie. La Première Gerre mondiale revêt un caractère exceptionnel qui tient à son extension à presque toute l'Europe continentale, au recours à toutes les forces militaires, économiques et morales des belligérants et à l'ampleur des pertes humaines et matérielles. Dans ce conflit aux allures de cataclysme, la France subit sur son sol les principaux combats et éprouve les pertes les plus lourdes. Véritable traumatisme psychologique, cette guerre contribue, en retour, à l'évolution des mentalités et des comportements à laquelle participe, entre autres, la mutation accélérée du système de production. En quatre années, la France passe brutalement du XIXe au XXe siècle.

05/1999

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Lycée parascolaire

La France dans la Seconde guerre mondiale

A une époque où s'effacent les derniers acteurs de Vichy, de la Collaboration et de la Résistance, la France se plaît, par des procès retentissants, des polémiques, des excuses publiques et des repentirs officiels, à revenir sur la période 1939-1945. Or, lorsqu'on arrive en Terminale, on ne dispose souvent sur cette époque que de quelques faits isolés, quelques noms, quelques clichés. Le présent ouvrage vous propose donc de faire le point sur les trois facettes de la France - vaincue, soumise, résistante - dans la Seconde Guerre mondiale. Pour être plus pratique, chaque chapitre est présenté de façon à pouvoir servir de plan à une dissertation.

06/1998

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Faits de société

Les Juifs de France

De nouveau, il ne fait pas bon être juif en France. Du massacre d'Ilan Hamili aux attentats islamistes, un nouvel antisémitisme a tissé sa toile. Un livre nécessaire pour comprendre ce mal qui gangrène la France. Ce n'est jamais bon signe quand on recommence à s'en prendre aux juifs. Aujourd'hui, alors qu'ils ne représentent pas 1% de la population française, ils subissent une violence raciste sur deux. L'antisémitisme connaît un fort regain qu'encouragent les réseaux sociaux. Il est entretenu par la folle haine d'Israël. Il se nourrit des complotismes d'extrême droite et d'extrême gauche. Il grandit sous la rivalité des communautarismes. Il explose avec l'essor de l'islamisme. Dans le même temps, paradoxalement, la vie juive en France n'a jamais été aussi dynamique de toute son histoire. Qui sont vraiment nos compatriotes de confession ou de culture juive ? Le journaliste Robert Mauss a demandé à une bonne vingtaine d'entre eux de retracer leur passé, de décrire leur présent, d'envisager leur avenir. Responsables institutionnels, personnalités publiques ou citoyens ordinaires, ils se racontent. Certains expriment l'optimisme vital propre au peuple de la Bible. D'autres, l'inquiétude politique d'une minorité agressée. D'autres encore, le désir radical de l'exil. Quarante ans après Juifs et Français, l'ouvrage phare d'André Harris et Alain de Sédouy, cette enquête de terrain révèle comme jamais une réalité française sans laquelle la France ne serait pas ce qu'elle est. A lire absolument. Pour savoir et pour comprendre. Pour prévoir et pour parer.

10/2021

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Histoire de France

La formation des agents secrets par le SOE. Durant la Seconde Guerre Mondiale

Pour la toute première fois en langue française, la présentation complète de la sélection et de la formation, dans les différentes écoles clandestines, des agents secrets alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Pendant ces années de guerre, les agents secrets de toute l'Europe occupée vont être formés dans le secret le plus total par le Special Operations Executives (SOE). Que l'on se souvienne de la fameuse phrase du Premier ministre britannique en 1940, Winston Churchill, car à peine nommé, il veut : "set Europe ablaze ! " ou "mettre en feu l'Europe ! " Et pour cela il crée un nouvel organisme ultra-secret : le Special Operations Executive (SOE). Des centaines d'agents, hommes et femmes, formés dans les écoles en Angleterre, au Canada, mais aussi au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, seront parachutés dans les pays occupés par les Nazis et les Japonais pour effectuer des missions de renseignement, de sabotages et d'éliminations d'ennemis.

06/2019

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Littérature française

Souvenirs d'une française en Tunisie. Durant la seconde guerre mondiale

II en est des êtres humains comme des plantes, certains sols leur conviennent mieux que d'autres. Ce fut ce qui arriva à Denise Delsaux-Gindre lorsqu'elle fut transplantée de France en Tunisie. La beauté de la nature, la douceur du climat, la gentillesse des autochtones, la sécurité faisaient que, pour elle, vivre en Tunisie était très agréable et lui a laissé un inoubliable souvenir. Puis la guerre, que son père avait voulu fuir, la rattrapa. Combats, bombardements, privations, évacuation. Après les hostilités, trop jeune pour se poser certaines questions, elle fut étonnée quand elle apprit que l'on ne voulait plus des Français dans ce que l'on lui avait désigné être un Protectorat. Dans cet ouvrage elle relate les liens tissés entre elle et ses compatriotes avec des êtres humains différents par la couleur de leur peau, leur langage, leurs moeurs, leur religion et où, oubliés et même pour certains totalement ignorés, les combats qui eurent lieu durant la Seconde Guerre mondiale ont contribué à ramener la paix en Europe. Heureusement persiste un foyer de fraternité en l'Homme qui, même s'il n'obéit pas toujours à son élan, le pousse à transgresser pacifiquement ces frontières.

07/2018

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Poésie

Oeuvres complètes. Volume 1, La Guerre des Dieux ; Les Déguisements de Vénus

Célébrant la sensualité et les plaisirs, le Bourbonnais Evariste de Forges de Parny (1753-1814) est considéré comme le grand poète érotique des Lumières qui, à partir de son histoire personnelle, compose un roman en vers occupant alors le vide créé par l'échec de l'épopée. Une fois privé de son Eléonore, Parny refuse d'exploiter toujours le souvenir de sa muse élégiaque disparue mais ne reste pas sans voix : disciple d'Epicure, fils de Voltaire, précurseur de Lamartine, il est ce poète du divers qui expérimente les formes et les registres comme la satire (La Guerre des Dieux), le conte (Le Voyage de Céline) ou le poème en prose (Chansons madécasses) dont il est le véritable précurseur. L'Esthétique et l'Histoire invitent à ne plus méconnaître ce Janus des Lumières dont l'oeuvre pléthorique et polymorphe est enfin reproduite intégralement, en quatre volumes.

10/2010

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Histoire de France

14-18 la Première Guerre mondiale. Volume 2

LES QUATRE ANNÉES qui ensanglantent le monde entre 1914 et 1918 sont, à bien des égards, l'événement constitutif du XXe siècle. D'abord parce qu'il s'agit de l'aboutissement des contradictions qui sont à l'œuvre depuis des décennies et qui légitiment aux yeux de beaucoup le fait que les peuples doivent se jeter les uns contre les autres les armes à la main. Ensuite parce que les " reclassements " qu'entraîne la guerre dessinent, dans tous les domaines, le monde des décennies suivantes. Événement donc plus que majeur que tente de décrire cet ouvrage, en ne l'envisageant pas seulement sous l'angle des faits militaires et diplomatiques mais aussi, notamment, du point de vue culturel et idéologique. Avec l'idée sous-jacente que les facteurs qui le rendent possible, le traversent et le prolongent, agissent ensuite sous une autre forme et aboutissent au second conflit mondial. Non pas qu'il s'agisse d'une machine infernale séculaire, obéissant à une mécanique inéluctable, mais parce que l'une et l'autre guerre semblent ne constituer qu'un seul et même affrontement. Les nombreux documents commentés qui illustrent ce livre et dont la plupart sont inédits, voudraient montrer la représentation qui a été faite à l'époque de la guerre de 1914-1918, mais aussi l'image qui en est demeurée. Des documents qui n'illustrent pas que les faits d'armes les plus héroïques, mais s'attachent à l'humble et dramatique vie quotidienne des tranchées ainsi qu'aux angoisses et aux contradictions de l'arrière.

11/2004

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Sciences politiques

Les gendarmes face au crime durant l'entre-deux-guerres

Parmi les grandes figures de la littérature policière de l'entre- deux-guerres, on trouve des policiers comme le commissaire Maigret, des détectives comme Hercule Poirot (ancien policier belge) ou des journalistes comme Rouletabille. Mais aucun d'entre eux n'est issu de la gendarmerie. De la même manière, les plus célèbres affaires criminelles de cette époque (Seznec, Stavisky, Papin...) sont associées aux enquêtes des po-liciers des brigades mobiles régionales et non à celles des gendarmes. La police judiciaire constitue pourtant une mission traditionnelle de la gendarmerie qui connaît une vitalité nouvelle entre 1918 et 1939. De remarquables progrès sont, du reste, réalisés dans ce domaine au cours de cette période. S'appuyant sur les avancées policières, les gendarmes s'investissent de manière plus professionnelle dans les affaires criminelles en développant leur rôle d'enquêteur. S'appuyant sur la presse nationale et locale ainsi que sur des archives inédites, Benoît Haberbusch retrace avec force quelques-unes des enquêtes judiciaires menées par ces militaires durant l'entre-deux-guerres.

03/2012

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Histoire de France

La Shoah en France. Volume 4, Le mémorial des enfants juifs déportés de France

Dans cette somme qu'est La Shoah en France, Le Mémorial des enfants juifs déportés de France présente les victimes les plus innocentes : onze mille enfants. Pour chacun d'entre eux, Serge Klarsfeld a établi son état civil : nom, prénom, date et lieu de naissance. Les archives auxquelles il est parvenu à avoir accès lui ont donné la possibilité d'indiquer également une donnée capitale pour la mémoire : l'adresse où l'enfant a été arrêté. Aux listes ainsi dressées s'ajoute plus d'un millier de visages de ces enfants. Serge Klarsfeld aurait voulu rassembler les photos de ces onze mille enfants ; il a déjà pu réunir et publier les visages de trois mille d'entre eux à un âge proche de celui qu'ils avaient quand ils ont été déportés. L'historique du sort de ces enfants permet de constater que l'effort de sauvegarde par leurs familles, par des organisations juives et par l'environnement humain de la population française a épargné des milliers de jeunes vies. De toutes les communautés juives de l'Europe dominée par le Reich, celle de France a connu la proportion la moins forte d'enfants déportés, et ce point doit être souligné. Mais ce mémorial n'est pas celui des enfants cachés et sauvés ; il est celui des enfants perdus qu'il ne faudrait en aucun cas oublier.

10/2001

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Histoire internationale

Le jeu mondial dans les Balkans. Les relations gréco-yougoslaves de la Seconde Guerre mondiale à la Guerre froide (1941-1956)

" A travers les relations bilatérales gréco-yougoslaves, sur une période relativement longue, entre 1941 et 1956, ce sont tous les rapports multilatéraux entre les acteurs dans les Balkans qui sont étudiés pendant la Seconde Guerre mondiale et la première guerre froide. La problématique est extrêmement novatrice, puisque l'accent est mis sur l'analyse des effets d'échelles entre jeux nationaux et enjeux balkaniques d'une part, et, d'autre part, entre jeu mondial des grandes puissances et grands enjeux mondiaux. Des éclairages nouveaux sont ainsi donnés sur les origines et les premiers développements de la confrontation Est-Ouest. Les apports de l'ouvrage sont multiples sur des registres différents. D'une façon générale, l'ouvrage éclaire la place de la Grèce, de la Yougoslavie et des Balkans dans la politique de Staline, de Churchill et de Roosevelt pendant le conflit mondial, de même qu'elle mesure avec précision le rôle de cette région dans les relations entre les Grands après 1945, montrant admirablement que les relations gréco-yougoslaves constituent une des clés essentielles de la compréhension des mécanismes de l'entrée en guerre froide. L'avantage d'un tel travail, fondé sur le croisement de nombreuses archives, est de montrer que les pays balkaniques [...] ne sont pas seulement des enjeux, mais aussi des acteurs à part entière. [...] L'apport central du livre est, d'un côté, l'analyse fine de l'articulation entre intérêts nationaux et ambitions révolutionnaires des pays communistes ; de l'autre, l'étude de la gestion par les Occidentaux des avantages qu'ils peuvent tirer de cette situation balkanique. Le lecteur trouvera bien d'autres trésors dans cet ouvrage qui nous fait mieux comprendre les rapports entre communistes grecs et communistes yougoslaves entre 1946 et 1949, ainsi que les débats sur la Fédération balkanique et l'échec de cette dernière. La rupture entre Tito et Staline en 1948, les rapports entre les Occidentaux et la Yougoslavie avant et après ce " schisme " et les conséquences du rapprochement entre Tito et Khrouchtchev en 1955, voilà d'autres événements présentés sous une lumière nouvelle. Enfin, Phivos Oikonomidis insiste sur l'importante question macédonienne pendant toute la période étudiée, question dont les enjeux durent encore aujourd'hui. voilà pourquoi ce travail important et original fera date : il faut ce regard précis et nuancé sur les pays qui ont bordé la ligne de fracture balkanique de guerre froide pour comprendre le temps présent des Balkans, deux décennies après la chute du communisme et la fin de l'affrontement Est-Ouest ".

05/2011

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Sciences historiques

La mort des juifs

Depuis la fin du XIXe siècle, la mort des juifs occupe une place importante, plus ou moins visible selon les périodes, sur la toile de fond de nos sociétés. Elle fut désirée et brandie dans le slogan " Mort aux juifs! ". Elle a été mise à exécution sous les ordres nazis. Elle est manipulée par le négationnisme, en divers lieux et à divers usages. La mort des juifs est interrogée par les sciences humaines. Des écrivains et des artistes ont affronté à son sujet la question de la disparition. Elle est parlée sur les divans des analystes. On la raconte, on la commémore, on l'enseigne. Des enjeux multiples se crispent autour d'elle, avivant périodiquement inquiétudes, irritations, tollés, instrumentalisations et mutuels anathèmes. Les textes qui composent ce livre ont pour objet cette mort. Celui qui l'ouvre, le plus récent, a été écrit en 2008. Celui par lequel il se termine, le plus ancien, en 1980. Entre les deux, donc, presque une génération d'écriture, individuelle et collective. Autant le comprendre et l'accepter: il faudra le passage d'une génération encore, au moins, pour que la mort des juifs réalisée au XXe siècle cesse peut-être enfin d'exaspérer le présent et de menacer l'avenir.

10/2008

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Sciences historiques

Livre d'or de la Haute-Loire durant la Grande Guerre. Volume 2

Dans ce deuxième volume du "Livre d'or de la Haute-Loire", l'abbé Rougier a recueilli tous les articles de journaux, tous les documents relatant les actes de bravoure et parfois d'héroïsme de ces soldats morts au combat entre le 1er novembre 1914 et le 28 février 1915. Il a également fait appel aux familles pour qu'elles lui communiquent la biographie de leurs chers disparus. Second d'une famille de huit enfants, François-Marius Véron garda les troupeaux dès l'âge de huit ans pour aider ses parents. Le 5 août 1914, il partit contre l'envahisseur avec ses camarades et pays, Jacques Savoie et Alphonse Rivet, jusqu'à Sarrebourg. Le premier succomba à ses blessures le 21 août. Le second, harassé de fatigue au cours de la retraite, risquait d'être pris par les Allemands. François Véron, refusant de le laisser, le chargea sur ses épaules et le mit à l'abri des balles. Lorsqu'un shrapnell lui fractura le crâne, il fut d'abord laissé pour mort, puis, revenu à lui, il rejoignit une ambulance. Il subit trois trépanations, mais, malgré sa forte constitution, il perdit la vue et l'ouïe, et souffrit le martyre avant de décéder. Ses parents avaient pourtant cru à sa guérison quand ils vinrent lui rendre visite sur son lit d'hôpital. Ceux d'Emile Viala, sans nouvelles pendant plus d'un mois, vivaient dans l'angoisse lorsqu'ils apprirent la disparition de leur fils. Le brigadier Frédéric Vigouroux, parti au combat "plein de courage et de confiance", puis blessé à la tête par l'explosion d'un obus alors qu'il était au galop, mourut 42 heures plus tard dans les bras de son oncle, maréchal des logis. Les qualités du sous-lieutenant Reynaud le prédisposaient à un brillant avenir. Sorti de l'école de Saint-Maixent le 1er août 1914, il fut appelé au début de la guerre au 54e bataillon de chasseurs de réserve et partit courageusement à la frontière allemande. Il se distingua dans les Vosges par la prise d'une section de mitrailleuses ennemies et la reprise d'un village mais il paya de sa vie son dernier acte d'héroïsme qui lui valut une citation à l'ordre de l'armée. L'occupation immédiate du village d'Hénin-sur-Cojeul, qu'il avait défendu sans répit durant trois jours, ne permit pas de recueillir son corps. Il fut enseveli par les mains de l'ennemi sur le solde l'Artois, théâtre des exploits de ce valeureux officier dont les nombreuses lettres dénotent un amour très ardent pour son métier et pour sa patrie.

09/2014

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Histoire de France

La semaine des quatre jeudis. Souvenirs du 13e arrondissement de Paris durant la Seconde Guerre mondiale

Ce livre est un témoignage de ce que fut Paris dans les années 1940 : la mémoire vivante d'un quartier du 13e arrondissement, vue par un gamin d'une dizaine d'années. Peut-on imaginer ce qu'était Paris pendant la guerre ? Les privations, les difficultés, les alertes aériennes. Mais pour les enfants qui n'avaient pas connu la vie d'avant, tout était normal. Pour eux, la rue sans voiture était comme une immense cour de récréation. Ils étaient heureux comme les enfants peuvent l'être.

07/2016