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Le vivant. La singularité et l’universel

Extraits

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Histoire et Philosophiesophie

Le vivant. La singularité et l’universel

La singularité et l'universalité du vivant procèdent d'un double constat : tout vivant est taillé dans la même étoffe que les autres systèmes matériels ; les systèmes vivants sont des entités matérielles différentes des autres systèmes avec lesquels elles partagent cette communauté matérielle. Voici donc le cadre général du questionnement auquel nous convie le livre de Gilbert Lechermeier. Le vivant, singulier car il exhibe une organisation et des propriétés matériellement inédites, mais universel parce qu'il les déploie dans toutes ses instanciations, semblent se dérober à nos analyses les plus perspicaces tout en étant l'un des sujets de recherche scientifique et philosophique les plus opiniâtrement explorés. Phénomène éminemment multiple, la vie est nécessairement redevable d'approches multi et transdisciplinaires, nécessairement enchevêtrées : la question des (non-)frontières est cruciale. C'est également le lieu épistémique d'une tension entre un réductionnisme analytique et une profusion empirique. Les définitions, pléthoriques et jamais complètes, brouillent l'idée spontanée qu'on se fait généralement de ce qui caractérise le vivant ; toutefois, elles sont des jalons utiles et ce livre nous aide à nous repérer afin d'éviter les risques permanents d'une essentialisation de la vie ou, à l'opposé, d'un nominalisme incontrôlable. Difficile de s'y retrouver tant le chemin de la compréhension du vivant est tortueux. C'est pourquoi ce livre est utile car il présente et organise la cartographie profuse, fût-ce dans ses arcanes les plus subtils ou les plus opaques de ses définitions, des théories, des modélisation, des épistémologies, voire des soubassements ontologiques, qui ont été pensés depuis des centaines d'années au sujet du vivant. Là encore, Gilbert Lechermeier nous permet de mieux comprendre ce que nous sommes : vivants parmi les vivants à s'interroger sur le vivant...

11/2019

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Droit

La République et l'universel

La France a la passion de l'universel. Du Roi-Soleil à sa Révolution vécue comme une aurore, et à la République, drapeau hissé face à quiconque viendrait d'ailleurs suggérer d'autres formes de la démocratie, elle s'est offerte à l'Europe des souverains et des peuples comme le modèle d'une politique marquée du sceau universel de la raison. Mais la France a aussi depuis longtemps déjà le goût de la commémoration, comme une manifestation sans doute de ce qui combat en elle la passion de l'universel : l'amour du sol national corrigé du mot " République ". Il semble, enfin, que la France vive de nos jours une maladie de la déploration. Trois siècles après la Révolution, elle a renoncé à sa farouche certitude d'être le phare universel du monde et elle vit désormais tranquillement au cœur d'une Europe qui cherche à organiser la paix du monde. L'universel a divorcé du particulier, les formes de la République sont devenues étrangères à la nation qui leur donnait un fond. Passion de l'universel, goût de la commémoration, maladie de la déploration : se pourrait-il que ces trois phénomènes aient partie liée ? Cet ouvrage est à l'origine, sous le titre " La démocratie française au risque du monde ", le chapitre d'ouverture du tome premier (Idéologies) de La démocratie en France, sous la direction de Marc Sadoun (Gallimard, 2000).

10/2002

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Ouvrages généraux

Le soi et la singularité de la présence

L'objectif est d'esquisser le caractère de soi-même et son lien avec la singularité de la présence du moi-impersonnel comme mode de présence prédominant dans la vie quotidienne, pour montrer son caractère ontologique d'ouverture comme possibilité, qui lui donne le caractère de pouvoir. La présence ne peut que diminuer parce qu'elle est en jeu pour être dans le monde, dans la manière de comprendre et d'être éliminée. Dans sa structure existentielle, il ne s'agit que d'une appréhension modifiée de la vie quotidienne. La décadence se réfère donc au déclin dans le monde comme un pouvoir-être de présence, comme ek-sister. C'est pourquoi Heidegger nous dit que l'existence elle-même ne plane pas sur la pourriture. Par conséquent, dans son existence, la présence n'est jamais au-dessus, en dessous ou séparée de la pourriture, elle est toujours tombée dans le monde, comme étant lancée, avec ceux et avec les autres présences, dans ce mouvement incessant d'être comme des possibilités d'être, propres ou inappropriées. La décadence, comme l'existentielle qui répond à la mobilité de l'être de présence, détermine à la fois son existentialité et sa facticité. Cela signifie que la décomposition concerne à la fois le mouvement quotidien de la compréhension, la disposition et la parole de présence dans le jeu de la propriété et l'irrégularité, ainsi que son mouvement d'être et d'être-dans-le-monde. Dans cet essai, l'intention est de préciser que la singularité de soi-même n'est pas une subjectivité, un moi fermé et isolé du monde, mais un être de soi tout en étant dans le monde, ouvert aux manières d'être, qui sont déterminées dans le monde, dans le mouvement de sceller et de dévoiler, dans le "je" de la propriété et de l'irrégularité.

04/2021

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Sociologie

La société singulariste

S'il est devenu un lieu commun d'annoncer et souvent de dénoncer une prétendue uniformisation du monde, il conviendrait plutôt, au-delà de la convergence des préoccupations planétaires, de se demander si nos sociétés ne sont pas désormais avant tout gouvernées par un idéal massivement partagé de singularité, et travaillées en leur coeur par les multiples processus de singularisation qui en découlent. L'auteur du présent ouvrage suit à la trace les effets en tous domaines de cette expansion singulariste ; ce qui le mène à prendre acte, comme il est devenu urgent de le faire, d'une radicale déstabilisation de nos approches du social et du politique. Au-delà du bouleversement induit des habitudes les plus enracinées de la pratique sociologique, c'est toute notre conception de l'individualisme et, avec lui, de nos manières de faire société qui est remise en question. Le temps est venu de concevoir et de mettre en oeuvre une nouvelle articulation entre les enjeux collectifs et les épreuves des individus, susceptible de singulariser l'étude des phénomènes sociaux. Il s'agit donc de rien moins que de bâtir une sociologie pour les individus.

05/2010

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Droit

Le maire. La genèse et la singularité du rôle

L'objet de ce premier livre consacré au Maire est de mettre en évidence trois aspects importants du rôle : son histoire, sa singularité et sa modernité. La démarche a consisté, dans un premier temps, à aborder les aspects historiques de la problématique du rôle. Cet examen a permis de montrer les grandes étapes d'évolution du magistrat municipal à travers les siècles parallèlement au mouvement communal qui commence en Europe et plus tard, dans le monde arabe et en Afrique. Observant, d'abord, le rôle de Maire au prisme de la tradition historiographique occidentale, ce livre propose une lecture généalogique du rôle et privilégie une analyse comparative qui s'organise autour de quelques points de repère dans l'évolution du Maire. La deuxième partie du présent livre se veut plus résolument une analytique et surtout une axiomatique des particularités du rôle. Elle met en avant les traits les plus identifiants du rôle, autrement dit, les caractéristiques qui fondent la singularité du rôle quel que soit le contexte.

11/2017

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Critique littéraire

Dandys et excentriques. Les vertiges de la singularité

Au prétexte de s'interroger sur la mystérieuse articulation qui relie le singulier au multiple, Denis Grozdanovitch évoque les figures de quelques réfractaires qui, en réussissant à sauvegarder leur singularité face à la mise en place d'un monde de plus en plus uniformisé, nous montrent peut-être la voie d'une existence moins embrigadée par les slogans du conformisme ambiant. Après un bref aperçu sur les origines du dandysme historique, il brosse donc le portrait de quelques-uns de ces

03/2019

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Essais

L'idiot et le village. Singularités

Qu'est-ce "L'idiot" , parfois trop "simple" et presque fou, joue ici le rôle du singulier, en face du "village" incarnant le nombre et peut-être le confort de la raison. Le langage du nombre domine aujourd'hui (au-delà de la fameuse majorité démocratique) dans la mesure où la culture actuelle brade les mots au privilège du chiffre. Ce livre de Patrick Lacoste utilise le mode de pensée issu d'une pratique psychanalytique et tente de résister aux excès de standardisation et de normalisation. Selon le verdict bien rôdé de la balance "bénéfice/risque" , par exemple, l'idiot ne pèserait pas lourd en regard de l'importance du village, c'est l'évidence raisonnable. Mais si l'on se souvient, entre autres destins des idiomes et des particularités, du premier sens grec de l'idios (particulier, singulier) et d'un mot qui en dérive : l'idiosyncrasie (signifiant le mélange particulier qui définit le propre ou personnel d'une identité physique et psychique) on peut aussi retenir que ce terme bénéficie d'un emploi et d'usages remarquables concernant la manière d'être particulière ou un comportement en réaction. Le mot et la notion spécifiques sont utilisés aussi bien en philosophie, en sociologie, en linguistique, en psychologie, en médecine où l'idiosyncrasie peut désigner à la fois le comportement singulier, particulier, d'un organisme, d'un corps ou d'un esprit, en réaction à un médicament ou bien une maladie. Les sens multiples - parfois même contraires - sont toujours plus créatifs, pour peu qu'on ne les abandonne pas à une interprétation simple, voire fixée par quelque actualité. En passant par l'art, l'histoire, la littérature ou la philosophie, Patrick Lacoste veut ici témoigner de son respect clinicien pour les singularités, tout en assumant les siennes.

03/2022

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Notions

Pour des milieux vivants partagés. Nouvelles réflexions sur l'universel

Maintenir et développer la biodiversité des milieux vivants, assurer la qualité de vie et la durabilité des socio-écosystèmes imposent une réflexion sur l'universel. Mais cela engage une nouvelle conception de l'universel décentrée de l'humain et refondée dans les milieux vivants (qui incluent l'espèce humaine). Il s'agit de définir dans une perspective universaliste, en philosophe, la notion de milieu vivant à partir des notions d'individu/ espèce/ milieu et celle de socio-écosystème - ce dernier impliquant la cohabitation de plusieurs espèces et donc de plusieurs milieux relatifs aux différentes espèces qui y sont présentes, y compris les humains.

06/2021

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Sociologie

De la visibilité. Excellence et singularité en régime médiatique

Depuis l'invention de la photographie, les moyens modernes de reproduction et de diffusion de l'image des personnes creusent une spectaculaire dissymétrie entre celles qui sont reconnues et les autres. Cette dénivellation de la " visibilité ", forme moderne de la célébrité, crée un véritable " capital ", qui peut se mesurer au nombre d'individus capables d'associer le nom et le visage de la personne reconnue. Pour Nathalie Heinich, les êtres dotés d'un tel " capital de visibilité " forment une nouvelle catégorie sociale, depuis le " personnage " qui fait parler de lui dans le village jusqu'à la " star " mondialement connue, élite aussi visible que peu objectivée. Assimilant ce phénomène au paradoxe de la " lettre volée " d'Edgar Poe, elle montre combien il crève les yeux, à force d'être exposé aux regards, tout en demeurant quasiment invisible : situation d'autant plus paradoxale qu'elle s'applique à la capacité de certains d'être plus vus que d'autres. De fait, la célébrité est peu ou mal analysée et reste confinée à une approche étroite (un fan-club, une émission de téléréalité, une enquête sur la presse spécialisée). À l'opposé, l'approche de Nathalie Heinich envisage la visibilité comme un " fait social total " qui engage toutes les dimensions de la vie sociale. Cette innovation entraîne un nouveau rapport entre vie publique et vie privée, une nouvelle échelle des valeurs sociales, de nouvelles formes de hiérarchies, non moins qu'une économie très lucrative : cinéma, magazines, marques. Prolongeant L'Élite artiste, paru en 2005 dans la même collection et déjà sous-titré " Excellence et singularité en régime démocratique ", ce nouveau livre repose la question de la célébrité dans le cadre plus général de la singularité, dont elle montre comment, après s'être constituée en valeur avec l'avènement du régime démocratique, elle prend un exceptionnel essor dans le régime médiatique.

03/2012

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Littérature française

Une singularité

Abel Fleck apprend que la toute première photo d'un trou noir (baptisé M87) a été prise le jour-même où il était victime d'un accident cérébral grave. Quelque chose en lui se fige et se met à vibrer. Entre exaltation, panique et paranoïa, il garde pour lui ses black-out, tait aux médecins ses migraines, acouphènes et pertes de mémoire, et tente d'appréhender ce qui, à l'évidence, le lie directement à M87. Une quête d'identité comme une chute libre. Sur le bruit des autres, le silence des astres et sur la liberté d'aimer, un premier roman vif, cosmique, désespéré et festif.

03/2024

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Notions

La Nation, chemin de l'universel ?

On la disait archaïque, dépassée au temps de la globalisation et du Web. Pourtant, l'histoire récente ne cesse de nous ramener à la nation ! L'idée de nation se porte bien au coeur même de l'Europe : l'Angleterre a recouvré sa pleine indépendance, la rapidité et le succès de la réunification allemande font contraste avec les difficultés persistantes de "l'Union" et les nouveaux entrants des pays de l'Est ne cessent d'opposer leurs spécificités culturelles nationales aux velléités unificatrices des règles européennes. Partout, les parties souverainistes gagnent du terrain. Tout se passe comme si la mondialisation économique avait suscité le réveil de peuples qui ne se résolvent pas à la dissolution de leurs libertés politiques dans le marché global. Il faut donc continuer de penser la nation, sans laquelle bon nombre d'enjeux contemporains migrations, multiculturalisme, souveraineté, démocratie... sont incompréhensibles. Qu'est-ce donc qu'une nation ? Pour répondre à cette question, ce livre mobilise une tradition intellectuelle rarement convoquée sur ce sujet, la philosophie politique chrétienne. On y découvrira une pensée de la nation qui s'organise constamment dans une tension fructueuse entre le particulier et l'universel. Une pensée qui ouvre un chemin sûr, loin du cosmopolitisme naïf comme de l'exaltation idolâtre, pour comprendre en quoi la nation répond aux besoins et aux désirs des hommes. Spécialiste de théorie des organisations, agrégé des universités, Mathieu Detchessahar est professeur à l'Institut d'économie et de management de l'université de Nantes. Il est membre fondateur du Groupe de recherche anthropologie chrétienne et entreprises (GRACE).

03/2022

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Littérature française

Singularites

Valentin marche, mû par sa quête de l'Origine, sur les pistes du monde qui convergent vers l'Afrique occidentale. Il est fatigué et ne trouve aucune réponse aux questions qu'il se pose. Il part à la recherche de ses amis scientifiques qu'il compte rejoindre dans le Sud marocain, mais la guerre l'en empêche. Il renonce et finit par poser son bagage dans un village de Provence où une librairie extraordinaire le fixe. Il y rencontre Maïna et l'Amour. Ils décident ensemble de partir pour Safi où ils retrouvent leurs amis respectifs. Réunis, cinq couples reprennent le projet Désert Vert mais une fois encore ils rencontrent les mêmes obstacles. C'est alors que les émissaires de Facebook leur proposent un tout autre voyage...

06/2022

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Littérature française

Les points de singularité

Tomas vit une vie oisive et ennuyeuse dans sa ville de banlieue. Son monde change, il ne le reconnaît plus, ne le comprend plus. Commence alors son étrange aventure entre ses voyages en voilier et ses séjours en Afrique centrale, durant lesquels il rencontre un amour exotique, une chefferie antique et découvre la grande forêt et ses sortilèges sur l'archipel de Macaronésie. Mais les sortilèges qu'il tentera de supprimer demeureront actifs et laisseront Tomas partagé entre son passé idyllique et son avenir ensorcelé. Se croyant libre, il retournera définitivement dans ce pays d'Afrique centrale, renonçant à ses paradis perdus.

03/2021

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Psychologie, psychanalyse

De la cruauté collective et individuelle. Singularité de l'élaboration freudienne

Après avoir envisagé la sexualité humaine sous un éclairage neuf, Freud a renouvelé l'intelligibilité de la haine et de la peur. Il a montré comment la prématuration des humains les conduit à voir, dans leurs semblables, à la fois leurs prédateurs, leurs proies et leurs objets d'amour, au contraire de la plupart des autres espèces animales, qui les différencient. L'ouvrage élucide en détail les processus psychiques qui créent cette confusion, les palliatifs que l'éducation peut y apporter, enfin leurs conséquences collectives. Pour ce faire, Le moi et le ça et quelques articles ultérieurs de Freud sont relus. Les liens intimes de la haine et du narcissisme sont explicités. On comprend comment les religions monothéistes ont attisé la haine, chez leurs adeptes, en accroissant leur infatuation narcissique. Les textes de quelques témoins de certains grands méfaits de la culture occidentale - conquête de l'Amérique, camps de concentrations nazis et communistes, guerres " de basse intensité " - éclairent les analyses freudiennes et, réciproquement, sont éclairés par elles. L'ouvrage prolonge les études antérieures de l'auteur sur la " psychologie des masses " , que Freud a construite et qui demeure négligée et incomprise.

03/2002

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Philosophie

ENTRE ORIENT ET OCCIDENT. De la singularité à la communauté

Nos perspectives, au seuil du vingt et unième siècle, apparaissent plus critiques et déconstructives que constructives. En exil dans le monde qu'ils se sont fabriqué, les hommes se méfient désormais des propositions positives relatives à un devenir futur, les qualifiant a priori d'utopiques. Mais qui sait si le chemin parcouru jusqu'à présent n'était pas de quelque façon erroné ? Si nous n'avons pas négligé des enseignements utiles pour penser notre identité en plus grande harmonie avec l'univers, et de manière moins scindée entre corps et esprit ou âme. La connaissance des traditions orientales - par la lecture des textes et une pratique appropriée - nous introduit à une façon nouvelle d'être avec soi et avec les autres, une façon nouvelle de vivre l'amour et la sexualité. Sera-t-il concevable alors de créer des ponts entre les traditions aborigènes féminines du monde asiatique et nos sociétés patriarcales ? Y découvrirons-nous des solutions non régressives pour refonder la famille et réarticuler ses rapports avec l'Etat ? Et n'est-ce pas la communauté tout entière qui pourrait ainsi se restructurer à partir de liens entre les citoyens, en une approche respectueuse des différences ?

01/1999

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Droit

Mariage et conjugalité. Essai sur la singularité matrimoniale

Le droit de la conjugalité est en profonde- mutation et la singularité du mariage se voile progressivement. L'essor de la liberté, la promotion de l'égalité ainsi qu'une nouvelle répartition des volontés en droit de la famille ont conduit à l'émergence juridique du concubinage et à la matrimonialisation du Pacs. Les dernières réformes civiles prennent même pour référent le seul couple, indépendamment de sa forme. Or l'idée d'un unique statut commun du couple est illusoire et l'on ne peut pas accepter que le législateur s'en serve implicitement pour offrir les mêmes effets à trois figures juridiques distinctes. Une différenciation reste une exigence légale. En dépit de ces rapprochements, le mariage reste singulier : nature à part, vocation viagère, objet conjugal ambitieux, vraie portée familiale. La notion de mariage civil est aussi sous-tendue par un principe d'unité dont le maintien implique le refus du "mariage homosexuel". L'invocation d'un principe de neutralité ne doit pas permettre au législateur de se retirer du droit de la conjugalité, en le laissant se développer de façon désordonnée. Il est impératif de maintenir une cohérence juridique c'est-à-dire une correspondance entre les types d'engagement et leur portée. Plus encore, la singularité juridique du mariage et ses avantages pour les époux, les enfants et la famille, justifieraient sans doute que ce statut soit encouragé. Cette recherche s'achève par quelques propositions de réformes.

05/2012

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Psychologie, psychanalyse

Cognition, l'individuel et l'universel

Pour sélectionner et traiter l'information fournie par le monde extérieur, tous les hommes peuvent mettre en oeuvre des processus cognitifs qui présentent des caractères communs. Mais chacun de ces processus ne fonctionne pas nécessairement de la même façon chez tous les individus.

11/1992

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Notions

L’ Universel étranger

Pourquoi peut-on étudier la Chine en particulier, mais pas l'étranger en général ? L'hypothèse de ce livre est la suivante : si, à la différence de l'histoire ou de la géographie, l'étude des langues et sociétés du monde ne constitue pas une discipline académique à part entière, c'est parce que la conception que les humains se font de l'universel reste encore beaucoup trop monolingue et autocentrée, qu'elle demeure prisonnière de formes qui empêchent de voir les régularités fonctionnelles qui unissent les humains dans le regard qu'ils portent les uns sur les autres. Selon Michael Lucken, la solution pour tenir compte de la diversité humaine sans abandonner l'horizon de la généralité réside dans le développement d'une meilleure compréhension de la variabilité des langues et des imaginaires, ce qui passe par une expérience à la fois intime et populaire du plurilinguisme. A travers l'analyse des quatre fonctions fondamentales des études étrangères que sont la prédation, la critique, la généralisation et la métamorphose, il dessine les linéaments d'une science partagée des points de vue à l'échelle du monde. Au fil d'une réflexion d'une grande érudition sur les jalons constitutifs de la xénologie, l'auteur formule un programme de recherche original pour les sciences humaines et sociales, en ce qu'il se fonde sur "le postulat historiquement construit d'une irréductible pluralité" - autrement dit, sur une anthropologie non philosophique.

11/2022

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Ethnologie et anthropologie

Partager l’universel ?

L'Europe ne peut plus se prendre pour le centre du monde. L'universel n'est pas, n'est plus une norme européenne, qui s'affirme au nom de "la" civilisation. Le temps n'est-il pas venu de partager l'universel ? Qu'est-ce que cela signifie à l'échelle de la Méditerranée ? A travers le partage des langues, le partage des mémoires et le partage des droits de l'homme, sans oublier le regard singulier des photographes, comme le partage des musiques et des saveurs, il s'agit ici d'explorer les contours d'un style de vie à la méditerranéenne.

11/2021

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Critique

Nina Bouraoui. La tentation de l'universel

Rebelle à toute assignation identitaire dès sa fracassante entrée en littérature en 1991, Nina Bouraoui n'a eu de cesse de revendiquer sa place, pleine et entière, dans la littérature française. Récusant les marqueurs particularistes "ethnoraciaux" ou genrés, elle donne du fil à retordre aux discours médiatiques et parfois universitaires qui classent hâtivement sa production littéraire dans le pôle "francophone" minoré. Sa posture littéraire s'oppose ainsi à la définition étriquée de la littérature française tacitement réservée à une catégorie singulière d'écrivains, un groupe supposément homogène par essence et dépositaire exclusif de l'universalisme : "la blanchité" . Malgré une forte notoriété et des oeuvres conséquentes, le champ littéraire français peine à se départir de ses hésitations sur la manière de classer l'auteure de Mes mauvaises pensées (prix Renaudot de 2005) et, partant, de gommer une fois pour toutes les désignations multiples et parfois contradictoires de sa position dans le champ littéraire français. Nina Bouraoui est-elle une autrice francophone ou française ? Subversive et parfois opportuniste, elle jongle avec les lignes, brave les frontières catégorielles et bouscule l'immobilisme des cadres normatifs. Sa littérature reste un témoin des ambigüités de notre temps et des proclamations universalistes qui restent à satisfaire.

02/2023

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Traduction

Eloge de la traduction. Compliquer l'universel

Dans le sillage du Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles, paradoxalement traduit ou en cours de traduction dans une dizaine de langues, Barbara Cassin propose sur la traduction un point de vue peu banal. Se méfiant de l'Un et de l'universel, elle se sert de l'outil sophistique pour faire l'éloge de ce que le logos appelle "barbarie" , des intraduisibles, de l'homonymie. Pour combattre l'exclusion, cette pathologie de l'universel qui est toujours l'universel de quelqu'un, elle propose un relativisme conséquent - non pas le binaire du vrai/faux, mais le comparatif du "meilleur pour" . La traduction est un savoir-faire avec les différences, politique par excellence, à même de constituer le nouveau paradigme des sciences humaines. Parce qu'elles compliquent l'universel - dont le globish, langue mondiale de communication et d'évaluation, est un triste avatar - les humanités sont aujourd'hui passées de la réaction à la résistance.

05/2022

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Finances publiques

Singularités des finances de la défense et de la sécurité

"Argent, nerf de la guerre...", toujours, comment et encore ? Les finances de la défense ont longtemps été considérées comme en marge des finances publiques. Leur étude offre cependant un point de vue décalé, éclairant et instructif sur l'ensemble du système financier. Cet ouvrage se propose d'analyser, en droit et en pratique, cette singularité financière. Il se veut volontairement interdisciplinaire, faisant intervenir tout autant monde académique que professionnels de la défense et de la sécurité, replaçant dans une perspective historique nombre de sujets juridiques d'actualité. Doit-on parler d'une ou de singularités et quelles en sont les origines ? La célèbre LOLF n'a-t-elle pas fait perdre toute spécificité en la matière ? La défense et la sécurité ne conservent-elles pas des spécificités financières nécessaires aux particularités de leurs missions ? Telles sont les interrogations du présent ouvrage, lequel propose une analyse de l'évolution des budgets parmi les plus essentiels de l'Etat.

03/2021

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Littérature française

Le langage universel de la souris blanche

Ils reprirent leur marche. De là où ils se trouvaient, ils pouvaient encore apercevoir ce que les habitants du quartier appelaient communément "la tour de Marcos" . Aujourd'hui, elle est occupée par des squatteurs, clochards et drogués. - Quartier de malheur ! cracha l'autre en fixant la tour. Jusqu'à quand n'allez-vous pas apprendre à parler la même langue ! ? Ils s'arrêtèrent de nouveau devant une petite maison à étage. Elle semblait avoir été pillée à de nombreuses reprises. Des taches de crasse stagnaient ici et là depuis une période incalculable. L'obscurité des pièces était amoindrie par les volets en bois fracassés qui laissaient entrevoir la lumière. Une odeur d'urine monta jusqu'à leurs narines. - Misère... fit le vieil homme en soupirant. Même la maison du maître n'y a pas échappé.

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Littérature francophone

Le langage universel de la souris blanche

Olano Jardel, un jeune garçon vivant en plein coeur des favelas brésiliennes, a l'âge de dix ans lorsqu'il entend son ami, Alex, le surdoué du village, parler du langage universel. Expatrié en France, il ne cessera jamais d'y songer. Barrière de la langue, deuil, obligation familiale, voyages incessants, ni même son amour pour la belle Lucia Mendes ne l'arrêteront jamais dans sa quête obstinée : celle de trouver le langage universel qui rassemble tous les Hommes.

10/2022

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Sociologie

L'élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique

Une génération après que la Révolution eut supprimé les privilèges aristocratiques, une nouvelle élite apparut dans la société française : les " artistes ", dont le prestige était devenu tel qu'il leur permettait de s'égaler aux plus grands, malgré l'absence de naissance, de fortune, de pouvoir. En même temps s'imposait l'idée qu'ils formaient une seule catégorie mêlant, tous genres confondus, écrivains, peintres, sculpteurs, musiciens. Et l'identité collective (le cette catégorie inédite se définissait, avec la " bohème " , par l'excentricité du hors normes une élite en marge, donc. Cette situation paradoxale s'explique en partie par le statut institutionnel, économique, démographique, juridique, sémantique des activités artistiques, que reconstitue minutieusement Nathalie Heinich. Mais elle tient aussi à des facteurs de plus longue durée : les valeurs de sens commun, que révèle l'exploration des romans, des témoignages, des journaux, des correspondances. Car on ne comprendrait pas que cet étrange phénomène ait pu perdurer, s'imposant aujourd'hui plus que jamais, sans prendre en compte ces valeurs fondamentales que sont l'aspiration à l'égalité et la reconnaissance de l'excellence, la préséance du mérite et le droit au privilège. La singularité artiste offrirait-elle à notre société contemporaine, écartelée entre aristocratisme, égalitarisme et méritocratie, une solution de compromis à un élitisme acceptable par la démocratie ?

11/2005

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Droit international public

L'eau en droit international : entre singularité et pluralité

Essentielle à la vie et à l'activité humaine, l'eau douce devient une préoccupation en droit international. Sa réglementation, d'abord consacrée aux fleuves partagés entre plusieurs Etats, s'est peu à peu infléchie vers d'autres sources d'eau. Aujourd'hui, sa raréfaction, la nécessité d'une répartition durable de ses usages, son utilisation comme arme de guerre, sa vulnérabilité face à la dégradation de l'environnement ou encore la prévention des différends sont autant d'enjeux qui appellent à une mobilisation et à un renforcement du droit international.

06/2023

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Histoire et Philosophiesophie

Le mythe de la singularité. Faut-il craindre l'intelligence artificielle ?

L'intelligence artificielle va-t-elle bientôt dépasser celle des humains ? Ce moment critique, baptisé "Singularité technologique", fait partie des nouveaux buzzwords de la futurologie contemporaine et son imminence est proclamée à grand renfort d'annonces mirobolantes par des technogourous comme Ray Kurzweil (chef de projet chez Google !) ou Nick Bostrom (de la vénérable université d'Oxford). Certains scientifiques et entrepreneurs, non des moindres, tels Stephen Hawking ou Bill Gates, partagent ces perspectives et s'en inquiètent. Menace sur l'humanité et/ou promesse d'une transhumanité, ce nouveau millénarisme est appelé à se développer. Nos machines vont-elles devenir plus intelligentes et plus puissantes que nous ? Notre avenir est-il celui d'une cybersociété où l'humanité serait marginalisée ? Ou accéderons-nous à une forme d'immortalité en téléchargeant nos esprits sur les ordinateurs de demain ? Voici un essai critique et concis sur ce thème à grand retentissement par l'un de nos meilleurs experts des humanités numériques. Jean-Gabriel Ganascia est professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, où il mène des recherches sur l'intelligence artificielle au Laboratoire informatique de Paris 6 (LIP6). Il est président du comité d'éthique du CNRS et a publié divers ouvrages dont le précurseur L'Âme machine, au Seuil en 1990.

02/2017

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Sociologie

L'économie des singularités

Et si notre savoir nous aveuglait sur la réalité marchande ? Lorsque nous cherchons un bon roman, un bon film, vin, restaurant, médecin ou avocat, nous ne doutons pas que ces pratiques familières et répétées ne relèvent d'une connaissance sérieuse. Et, cependant, ces produits culturels, ces services professionnels personnalisés et, plus généralement, tous ces produits ici assimilés à des singularités, caractérisés par la valeur symbolique et par l'incertitude sur la qualité, restent étrangement indéterminés. Leur marché conserve tout son mystère. Telle est l'origine de l'économie des singularités. Comme système d'analyse, elle est organisée autour de deux principes généraux qu'impose le particularisme des marchés des singularités. D'une part, la nécessaire intervention, pour que l'échange puisse se former, des dispositifs de connaissance : les appellations, labels, marques, stars, marketing et promotion, critiques, prix littéraires ou cinématographiques, best-sellers, hit-parades ainsi que les réseaux. D'autre part, la primauté de la concurrence par les qualités sur la concurrence par les prix. La démarche s'oppose si frontalement à l'orthodoxie économique qu'elle appelle l'épreuve du réel. De là, des études concrètes qui portent aussi bien sur les dispositifs de connaissance, comme les guides (Michelin, Hachette, Parker), le Top 50 ou les réseaux, que sur les marchés : ceux des grands vins, par exemple, des films, des disques de variétés, des avocats et des médecins, des cours particuliers, des biens de luxe. L'économie des singularités ouvre ainsi la voie à une connaissance nouvelle. Elle rejoint aussi une des grandes inquiétudes anthropologiques du temps associée aux menaces qui pèseraient sur les singularités. Mais, loin du fantasme, elle dispose des outils d'analyse pour prendre la mesure de la réalité de cette évolution, la rendre intelligible et, par là, la soumettre à l'action humaine.

03/2007

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Histoire des idées politiques

L'insurrection et le suffrage universel à la Martinique, 1870-1871

L'insurrection et le suffrage universel à la Martinique (1870-71.) Date de l'édition originale : 1877 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Histoire de l'Eglise

Le "gallicanisme" : une singularité française ?

Le " problème " autour duquel tourne ce colloque tenu les 13 et 14 janvier 2022 à Paris est celui de la forme que les rapports entre l'Eglise catholique romaine et l'Etat ont prise en France : les " libertés de l'Eglise gallicane ", autrement dit, le " gallicanisme " selon le néologisme forgé au cours de la querelle qui renaît à la suite de l'instauration du Concordat de 1801 signé entre Bonaparte et Pie VII. Ce néologisme accompagne la longue genèse de la séparation des Eglises ou cultes et de l'Etat. Il n'achèvera de perdre sa pertinence polémique qu'après la loi de séparation du 9 décembre 1905. Des spécialistes issus de plusieurs disciplines s'interrogent sur les différentes figures qu'a connu, du Moyen Age au xxe siècle, cette recherche d'une autre voie entre le catholicisme d'Etat, la monarchie confessionnelle espagnole et l'Eglise anglicane d'Etat, pour essayer de comprendre s'il existe ou non une spécificité du modèle d'équilibre français par rapport à d'autres manières nationales de régler les rapports entre l'Eglise catholique romaine et l'Etat.

06/2023