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Le vêtement monastique en Égypte (IVe-VIIIe siècle)

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Egypte

Le vêtement monastique en Egypte (IVe-VIIIe siècle)

S'inscrivant dans le courant des études sur les sociétés antiques vues à travers leurs langues, leur culture matérielle, leur vie quotidienne ainsi que leurs pratiques religieuses, cet ouvrage porte sur les coutumes vestimentaires en milieu monastique égyptien dans l'Antiquité tardive et au début de l'époque arabe. S'inscrivant dans le courant des études sur les sociétés antiques vues à travers leurs langues, leur culture matérielle, leur vie quotidienne ainsi que leurs pratiques religieuses, cet ouvrage porte sur les coutumes vestimentaires en milieu monastique égyptien dans l'Antiquité tardive et au début de l'époque arabe. Les recherches ici présentées se veulent une contribution à une discussion générale sur les vêtements portés en Egypte : leur forme, leur vocabulaire, leur production et leur distribution. Elles ont également pour ambition d'inciter à une réflexion sur le rôle de marqueur social dont était à cette époque investie la tenue vestimentaire. Pour replacer les habits monastiques dans le contexte de la mode antique et éclairer les changements technologiques qui ont affecté leur production, des analyses de leurs appellations et de leurs formes sont conduites dans le cadre général d'une étude lexicographique ainsi que d'une enquête sur les vêtements préservés ou figurés dans l'iconographie, provenant de contextes monastiques en comparaison avec ceux attestés dans des autres contextes. Il semble que la notion d' "habit monastique" entre en usage dans la société égyptienne au milieu du IVe siècle. Certains éléments sont communs au costume officiel et à la tenue quotidienne revêtue pour travailler et dormir, mais les vêtements constituant l'habit monastique proprement dit sont portés exclusivement pour des occasions spéciales.

06/2023

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Religion

La vie monastique selon Saint-Benoît. Le monachisme bénédictin - Actualités monastiques - XVe centenaire de la naissance de saint Benoît

1980 marque le XVe centenaire de la naissance de saint Benoît. Cet anniversaire est l'occasion pour les moines de réfléchir sur leur vocation et ses exigences et peut permettre aux chrétiens de mieux prendre conscience du rôle des moines dans l'Eglise actuelle. Tous les moines et toutes les moniales du monde, vivant sous la Règle de saint Benoît, auront à répondre à ces deux questions : 1. Parmi les valeurs de la Règle, quelles sont celles qui ont été les plus importantes dans votre propre vie personnelle ? 2. Quelles sont celles qui ont le plus contribué au rayonnement de votre monastère ? - dans l'Eglise locale, - et dans la société dans laquelle celui-ci se trouve. Tous les chrétiens pourront aussi être interpellés : que peut-on attendre des moines pour notre temps, de quelles valeurs sont-ils porteurs, quel est leur message ? Mais aussi, qu'est-ce que les chrétiens, vivant dans le monde, peuvent apporter aux moines dans un dialogue affranchi des admirations béates comme des critiques incompréhensives ? Le R. P. Miquel, Abbé de Ligugé, voudrait aider à répondre à ces questions. Dans une première partie, après avoir essayé de dégager la physionomie spirituelle et le caractère de saint Benoît, il étudie brièvement les deux fondements du monachisme bénédictin : la Règle et l'Abbé. Puis sont passés en revue les thèmes majeurs de la Règle et ses expressions typiques dont la fréquence révèle, comme à son insu, la pensée de l'auteur. Dans une deuxième partie, l'effort d'aggiornamento réalisé dans les monastères depuis le Concile Vatican II est décrit dans ses principes et ses réalisations. Enfin, quelques anniversaires récents permettent de mieux dégager les caractères du monachisme selon saint Benoît.

01/1979

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Histoire de la mode

Des étoffes pour le vêtement et la décoration. Vivre en indiennes - France (XVIIIe-XIXe siècle)

Retracer une histoire du goût en étudiant l'usage des indiennes dans la mode et la décoration intérieure aux 18e et 19e siècles, tel est l'objectif de ce livre. Il montre comment les manufacturiers ont participé à l'essor d'une société consumériste où la question des modes et des couleurs est indissociable du développement d'une industrie textile. En appréhendant des pratiques vestimentaires et décoratives sur deux siècles, les phénomènes de recyclages, de renouvellement ainsi que de permanence de certains décors sont analysés à la lumière de la fascination que le 18e siècle exerça sur la société du 19e siècle. Dans la parure vestimentaire, l'usage des indiennes raconte la diffusion dans la société de pratiques longtemps réservées aux élites et la capacité des industriels à se renouveler pour accompagner l'essor de la consommation des étoffes, depuis les marchandes de mode jusqu'aux Grands Magasins. La question de la place des cotonnades dans la décoration intérieure offre un point de vue renouvelé sur le rôle des étoffes dans l'embellissement du cadre de vie qui perdure et se développe au 19e siècle en participant au concept des styles historiques.

10/2023

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Histoire internationale

Le déclin de l'esclavage en Egypte du XVIIIe au XXe siècle

A la suite de la publication de plusieurs ouvrages sur la vie quotidienne en Egypte au cours des 19e et 20e siècles, l'auteur s'est penché ici sur une tare de la société orientale : l'esclavage, en particulier sur les rives du Nil. C'est, en réalité, une coutume de l'Antiquité dont a hérité le monde moderne. Les religions issues du Livre l'ont intégré comme étant une dimension sociale indispensable au bon fonctionnement de la collectivité. Juifs et chrétiens l'ont abandonné au cours des âges, l'islam l'a conservé. Il y eut des esclaves blancs et des noirs. Les premiers venaient de l'Europe orientale, du Caucase et de plus loin encore ; les autres de l'Afrique centrale et orientale, tous arrachés à leurs foyers. Quels étaient les principaux marchés des captifs ? Comment étaient-ils traités ? Autant de questions qui sont abordées dans ce recueil. L'évolution de la société occidentale au 19e siècle a montré que celle-ci n'avait nul besoin de la servitude pour progresser : la machine était là, bien plus efficace et bien plus rapide que l'homme. Alors pourquoi l'Orient ne l'a-t-il pas adoptée ? Répondre à cette question est justement un des buts de ce livre.

01/2014

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Histoire internationale

L'invention d'une capitale : Tlemcen (VIIe-XIIIe/IXe-XVe siècle)

Depuis les travaux menés à l'époque coloniale, Tlemcen (Algérie) n'a plus été prise comme objet d'étude à part entière, l'historiographie ayant privilégié l'histoire politique et événementielle à l'échelle d'un royaume. Cet ouvrage replace la ville au cur de la réflexion pour interroger les modalités de son affirmation en tant que capitale de la dynastie abdelwadide à partir VIIe/XIIIe siècle, en l'envisageant d'abord comme une construction sociale. L'affirmation de ce statut est ainsi le résultat de stratégies discursives déployées par le pouvoir abdelwadide mais aussi mérinide, puis partagées, diffusées et réappropriées au-delà du Maghreb. Ce sont ainsi de nouvelles catégories qui émergent et participent de la recomposition des représentations spatiales à l'époque post-almohade. Mais ce sont aussi les pratiques de l'espace mises en uvre par divers acteurs, pouvoirs sultaniens, saints et savants, qui contribuent à faire de Tlemcen une capitale et qui favorisent son affirmation à l'échelle régionale, ainsi que son insertion dans les réseaux méditerranéens et transsahariens. A travers l'étude de la construction matérielle et symbolique de Tlemcen comme capitale de la dynastie abdelwadide, cet ouvrage revisite l'histoire du Maghreb central et d'un pouvoir abdelwadide trop souvent considéré comme instable et soumis à ses concurrents mérinide et hafside, pour donner à voir les dynamiques qui l'animent et les interactions dont il se nourrit.

01/2020

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Sciences historiques

La culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVIIe-XVIIIe siècle)

Comment les Français et les Françaises s'habillaient-ils aux XVIIe et XVIIIe siècles, à Paris et en province, en ville et à la campagne ? Comment choisissaient-ils les tissus et les couleurs de leurs vêtements, leurs modèles et leurs formes ? Beaucoup plus qu'aujourd'hui, les manières de se vêtir sous l'Ancien Régime traduisent l'influence des codes sociaux, des impératifs moraux et religieux dans la vie quotidienne. Les conventions vestimentaires soulignent la hiérarchie des apparences : chacun doit paraître ce qu'il est. Mais chacun peut aussi paraître ce qu'il veut, et dès le XVIIe siècle, le jeu des modes, la montée de la civilisation urbaine entraînent l'effritement des signes vestimentaires. Signe distinctif, le vêtement est objet de nécessité. De la production des tissus à la confection des vêtements et à leur entretien, toute une économie se met en place, à la fois cause et conséquence des transformations de l'habillement. L'étude des techniques de fabrication et des circuits de diffusion _ achat, vol, imitation _ montre l'ingéniosité des libertés humaines et l'effet du changement dans une société stable, voire bloquée. Paris devient le centre d'un vaste commerce des habits de luxe. Le vêtement est encore objet de désir. Le tissu est un langage et ses agencements, le jeu des dévoilements et de dissimulation d'une robe, les ampleurs et les resserrements d'un costume illustrent l'évolution des moeurs, de la pudeur, de l'hygiène, de l'imaginaire. Le vêtement, comme le livre, diffuse et multiplie des informations sans cesse croissantes et tous, peu à peu, apprennent à le maîtriser. Ainsi se joue avant la Révolution une transformation capitale pour les sociétés occidentales. L'histoire des apparences enregistre tous les conflits politiques, religieux, sociaux de l'ancien monde, permettant de comprendre les logiques de l'avenir, celles des sociétés de consommation. Daniel Roche est professeur à l'Université de Paris I et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Lumières et sur l'histoire de la société, notamment Le Peuple de Paris et Les Républicains des Lettres.

09/1989

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Moyen Age - Critique littérair

Les semblances du vêtement dans le roman français des XIIe et XIIIe siècles

L'analyse des fonctions du vêtement dans la société de la fin du Moyen Age a fait l'objet de nombreuses études historiques et sociologiques décrivant la réalité institutionnelle du costume. Or, force est de constater que la critique littéraire ne s'est pas beaucoup intéressée au vêtement tel qu'il apparaît dans les textes narratifs des XIIe et XIIIe siècles. A partir de l'analyse des romans de cette époque, cette étude interroge la fonction du vêtement et ce qu'il révèle du personnage de fiction. Dans un contexte où les récits laissent une place de plus en plus importante à la courtoisie, l'étude permet de cerner les contours d'une esthétique du vêtement fictionnel. Hérité des anciens, nourri par la merveille bretonne, le matériau-vêtement acquiert, dès lors, une dimension littéraire pleinement originale, porte ouverte sur la conception médiévale de l'écrivain et du roman en devenir.

07/2021

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Religion

Saint Benoît et la vie monastique

Histoire du général Boulanger : le soldat citoyen / par Michel Morphy Date de l'édition originale : 1889 Sujet de l'ouvrage : Boulanger, Georges (1837-1891)France (1870-1940, 3e République) Collection : Bibliothèque du dimanche Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/1959

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Histoire ancienne

Christianisme et paganisme du IVe au VIIIe siècle

Comment le monde-romain est-il passé du paganisme au christianisme ? Et cette mutation a-t-elle été aussi complète et profonde que l'a prétendu le christianisme victorieux ? Pour répondre à ces deux questions, dont la seconde a reçu pendant des siècles une réponse hâtivement affirmative, Ramsay MacMullen se livre d'abord à un examen critique de nos sources et montre ce qu'elles révèlent d'oppositions rencontrées malgré leur discours triomphaliste. Aussi, à partir de Constantin (mort en 337), les chrétiens utiliseront-ils la persécution pour venir à bout du paganisme, aussi bien par les lois impériales que par la terreur que faisaient régner les moines dans les campagnes. La période du règne de Dioclétien conduit à une transformation sociodémographique des classes dirigeantes: la connaissance scientifique et rationnelle y est progressivement remplacée par la superstition et les dogmes chrétiens au sein même d'une élite entièrement renouvelée, choisie parmi des paysans ou d'anciens soldats sans formation intellectuelle. Ramsay MacMullen examine enfin comment le christianisme, malgré son monothéisme de principe, est conduit à accepter le culte des saints et des martyrs, afin de se faire plus aisément accepter par des populations attachées à la vénération de dieux mineurs.

09/1998

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les abbayes médiévales

Au IVe siècle, fuyant les vanités du monde, des ermites se retirent dans les déserts d'Egypte afin de mieux approcher Dieu. Leur ferveur, sans faille, attire des adeptes qui, autour d'eux, forment des communautés de moines. Au-delà de la foi, des problèmes matériels apparaissent... Comment harmoniser la vie d'un grand nombre de personnes réunies dans un espace défini et clos ? La solution ? Une règle, celle que saint Benoît écrira au VIe siècle pour organiser la vie spirituelle et matérielle de ses moines du Mont-Cassin, et un plan, dit "de Saint-Gall", qui au IXe siècle déterminera un habitat monastique idéal. Ainsi au Moyen Age apparaît un modèle de cohérence entre une éthique de vie et une esthétique de l'architecture, à la convergence de la foi, de l'économie, du progrès des techniques et du développement durable. C'est sur ce schéma que clunisiens et cisterciens, fontevristes et grandmontains... couvriront l'Europe médiévale d'un important réseau de monastères... . Les origines du monachisme occidental . Les principaux ordres monastiques au Moyen Age . La communauté monastique . Le monastère médiéval, cité idéale . La France des abbayes médiévales (Noirlac, Fontenay, Sénanque, Fontevraud, Conques, Mont-Saint-Michel, Cluny, Vézelay, Le Thoronet... et beaucoup d'autres)

03/2023

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Histoire de France

Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle

Du VIIe au XIIIe siècle, le monde méditerranéen est le théâtre des affrontements militaires, politiques et religieux des civilisations chrétiennes occidentale et byzantine, musulmane et juive. Mais ce monde profite de leur complémentarité, et sa culture et son économie s'enrichissent à ces contacts. Les traits événementiels sont toujours à rappeler. Il convient également de réfléchir sur les textes, laissés par les Catalans, les Italiens, les Musulmans, les Croisés et les frères pourchasseurs d'hérésies, tous témoins de ces mondes.

06/2000

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Histoire internationale

Les Médicis. XIVe-XVIIIe siècle

Banquiers, maîtres de Florence, papes, humanistes et mécènes, les Médicis incarnent la Renaissance italienne. Du XIVe au XVIIIe siècle, ils sont des acteurs majeurs de l'échiquier politique européen. De Cosme l'Ancien à Laurent le Magnifique et Cosme ler, premier grand-duc de Toscane, l'ascension des Médicis est exceptionnelle : ils marient leurs filles à des rois, prêtent de l'argent aux monarques, deviennent papes et sont au coeur des grands courants sociaux, culturels et politiques de leur temps. Rois sans couronne, ils sont les maîtres de la République de Florence. La Renaissance toscane rayonne grâce à eux du plus magnifique éclat. De la Florence de Dante à la veille de la Révolution française, Marcel Brion fait revivre les destins de cette captivante lignée.

01/2021

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Histoire internationale

Charlemagne et Mahomet. En Espagne (VIIIe-IXe siècles)

Après avoir soumis la plus grande partie de la péninsule Ibérique, ceux que les sources latines, peu curieuses de savoir qui sont Arabes et musulmans, désignent sous le nom de Sarrasins, se lancent dans la conquête de la Gaule méridionale. Ils y demeurent jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Alors débute une histoire marquée par des combats, mais aussi par des accords, des trêves et des ambassades, sans oublier le négoce et la piraterie. Derrière des épisodes guerriers aussi célèbres que la bataille de Poitiers ou la défaite de Roncevaux, se révèle un autre récit, celui des relations diplomatiques entretenues par les souverains francs avec les musulmans d'al-Andalus, qu'il s'agisse des rebelles de la vallée de l'Ebre ou des émirs de Cordoue. Cette histoire qui se déroule aux confins occidentaux du monde méditerranéen ne peut s'écrire sans qu'y soient mêlés les intérêts des califes de Bagdad, les ambitions de Byzance et les politiques des petites principautés musulmanes de l'Afrique du Nord. S'élabore ainsi toute une série d'échanges qui traduit l'intérêt désormais porté par les souverains carolingiens à cette Espagne devenue al-Andalus. Mais, sous l'effet de difficultés croissantes au sein de l'Empire caroligien, le rêve d'une reconquête se dissipe. Un statu quo précaire éloigne alors les descendants de Charles Martel de la péninsule Ibérique qui disparaît peu à peu des chroniques. Avant que, déformé et embelli, le souvenir des combats ne resurgisse une fois passé l'an mil pour le plus grand profit des chevaliers francs lancés dans les Croisades d'une part, la reconquête de l'autre...

01/2015

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Ordres et vie monastique

Le silence Monastique

Au fond des cloîtres, là où règne un silence séculaire, des hommes ont choisi de se laisser gagner par la paix profonde. Et celle-ci déborde parfois. C'est le cas avec ce livre, qui constitue sans doute l'un des plus grands ouvrages jamais écrit sur le silence. Il n'est pas besoin d'être moine pour se laisser rejoindre par les mots de Dom Marie Bruno. Le silence est l'écrin des actions justes, la caution des paroles vraies. Rien de ce qui est fait et dit ne peut l'être efficacement sans un profond silence. Oui, rechercher le silence et s'y plaire est une addiction salutaire qui conduit à l'amour et à la joie véritables. Alors partageons ce trésor !

03/2021

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Sciences historiques

Le péché et la peur. La culpabilisation en Occident (XIIIe-XVIIIe siècles)

Jamais une civilisation n'avait accordé autant de poids - et de prix - à la culpabilité et à la honte que ne l'a fait l'Occident des XIIIe - XVIIIe siècles. Nous sommes là devant un fait majeur que l'un ne saurait trop éclairer. Tenter, dans un espace et une tranche chronologique donnés, l'histoire du péché, c'est se placer au coeur d'un univers humain. C'est dégager du même coup un ensemble de relations et d'attitudes constitutives d'une mentalité collective. C'est retrouver la méditation d'une société sur la liberté humaine, la vie et la mort, l'échec et le mal. C'est découvrir sa conception des rapports de l'homme avec Dieu et la représentation qu'elle se faisait de celui-ci. C'est donc, à l'intérieur de certaines limites, entreprendre conjointement une histoire de Dieu et une histoire de l'homme. Dieu est-il plutôt bon ou plutôt juste ? Une civilisation entière s'est interrogée inlassablement pendant plusieurs siècles sur cette question. A l'étage collectif naquit au XVIe siècle une "maladie du scrupule" qui s'amplifia par la suite. Comme si l'agressivité qui se déchainait contre les ennemis du nom chrétien ne s'était pas épuisée en ces luttes pourtant diverses et sans cesse renaissantes. Une angoisse globale, qui se fragmentait en des peurs "nommées", découvrit un nouvel ennemi en chacun des habitants de la cité assiégée ; et une nouvelle peur : la peur de soi.

11/1994

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Histoire de France

Eglise et société en Occident (XIIIe-XVe siècle)

Entre le XIIIe et le XVe siècle, la société occidentale puise dans le christianisme ses représentations de l'homme et du monde. Histoire de la vie religieuse, de ses réalités institutionnelles et sociales (structures familiales, éducatives et caritatives) comme de la spiritualité et des pratiques de dévotion, l'ouvrage présente l'évolution de l'Eglise et de son insertion dans la société, à la lumière des recherches qui, depuis plus de trente ans, en ont renouvelé la connaissance. La période voit naître un appareil de gouvernement centralisé d'une ampleur sans précédent qui culmine sous la papauté d'Avignon, avant de devoir composer avec l'émergence des Eglises nationales. Revers de ce mouvement unitaire, l'exclusion des dissidents, juifs et musulmans s'accentue. Loin d'être figées, les formes de la vie religieuse se transforment au gré de l'appropriation du message chrétien par les fidèles, clercs et laïcs : vitalité des pratiques et des cultes ; diversité des mouvements réguliers ; aspirations aux expériences spirituelles et mystiques, notamment chez les femmes. Travaillée par un profond mouvement de réforme qui se manifeste, au XVe siècle, dans l'administration des diocèses ou le renouveau des ordres religieux, l'Eglise qu'ébranle la Réforme protestante n'est en rien décadente.

09/2016

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Généralités

Le XVIIIe siècle

Le XVIIIe siècle, trop souvent réduit à l'expression de " siècle des Lumières " , est finalement mal connu. Ce livre souhaite avant tout éclairer cette période et en montrer toutes les caractéristiques, dans une vision globale. En effet, s'il s'inscrit essentiellement dans un espace européen, l'ouvrage s'ouvre sur les autres mondes : Chine des Qing, Inde des Moghols, Afrique ou terres d'Islam. Cette période, riche en circulations et en échanges de toute sorte, marquée par de nombreux conflits à l'échelle internationale s'inscrit en effet pleinement dans le courant de l'" histoire connectée " . Commençant dès 1700, l'ouvrage resitue la période dans le prolongement d'un XVIIe siècle finissant, marqué par les guerres de Louis XIV, les révolutions scientifiques et intellectuelles ou la seconde Révolution d'Angleterre. Il se ferme sur la date symbolique de 1789, qui ouvre un autre, et majeur, pan de l'histoire. Par son approche politique et géo-politique, économique autant que culturelle, ce volume donne à voir et à comprendre ce que fut véritablement ce siècle charnière dans l'histoire de l'Europe et du monde.

09/2021

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Sciences historiques

La vie rurale en France. XVIe-XVIIIe siècle

La France des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles est un royaume paysan. Son économie repose essentiellement sur le travail de la terre, qui occupe près de quatre Français sur cinq. Les structures et les valeurs de la société sont fondées dans une large mesure sur la propriété foncière. Cette assise terrienne a modelé une civilisation rurale qui a perduré bien au-delà de la Révolution. Ce livre présente les caractéristiques écologiques, humaines, économiques, sociales et culturelles de l'ancienne civilisation rurale. Il s'attache aussi à saisir, sous l'apparente immobilité, les changements qui, entre le XVIe et le XVIIIe, siècles, ont préparé l'entrée des campagnes dans la modernité. Il propose un choix de documents commentés, des notices techniques, une chronologie, un glossaire, une bibliographie, qui permettent au lecteur contemporain de se repérer dans un monde rural qui a cessé de lui être familier.

11/1999

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Religion

L'aveu et le pardon. Les difficultés de la confession (XIIIe-XVIIIe siècle)

Faire avouer le pécheur pour qu'il reçoive du prêtre le pardon divin et s'en aille rassuré : telle a été l'ambition de l'Eglise catholique, surtout à partir du XIIIe siècle, lorsqu'elle a rendu la confession privée obligatoire chaque année et qu'elle contraint à l'aveu détaillé de tous les péchés mortels. En prenant ces décisions l'Eglise romaine ne mesurait sans doute pas quelle avalanche de problèmes elle allait déclencher. A l'Age classique, la pratique pénitentielle suscita des débats qui passionnèrent Pascal, Boileau et Bossuet. Confidence volontaire des péchés ou aveu autoritairement décrété? Morale de la compréhension ou rigidité élitiste ? Les débats furent vifs. Ils subsistent toujours. Quel fut le comportement réel des confesseurs ? Comment les chrétiens vécurent-ils cette obligation de la confession ? Les conseils d'écouté bienveillante donnés aux confesseurs renvoient indiscutablement à la difficulté psychologique de l'aveu, en particulier celui des péchés sexuels. La confession a voulu rassurer, mais c'était après avoir inquiété le pécheur. Elle a affiné la conscience, fait progresser le sens des responsabilités, mais elle a aussi suscité les maladies du scrupule et fait peser un joug très lourd sur des millions de fidèles. La confession des péchés, qui n'a d'équivalent dans aucune autre religion, bouleversa le vécu religieux. Aujourd'hui encore nous restons marqués par cette formidable contribution à la connaissance de soi.

03/1990

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Histoire ancienne

Hommes et femmes d'Egypte (IVe siècle av. n.è. IVe siècle de n.è.). Droit, histoire et anthropologie

Comment se sont construites les relations entre les hommes et les femmes de l'Egypte de l'époque ptolémaïque et romaine, de la conquête d'Alexandre le Grand à l'effondrement du monde païen d'Egypte ? Quels furent les rapports entre les sexes et les transferts de droit et de cultures ? Autant de questions auxquelles répond ici l'auteur, ordonnant son étude autour de la notion de cycle vital et révélant ainsi, par le biais de la papyrologie juridique, des inscriptions, de la littérature et de l'anthropologie historique, le destin de ces hommes et ces femmes, de la conception et de la naissance à la mort et à la sépulture. En s'appuyant sur des sources nombreuses, à la fois grecques et égyptiennes, l'ouvrage propose une vision inédite des relations entres les âges et entre les sexes en nous invitant à plonger au coeur des pratiques juridiques de ce pays multiculturel. Car ce sont bien ces règles de droit - grec, démotique et romain - qui ont permis de définir des principes moraux permettant de fixer l'identité juridique, sociale et culturelle de l'homme et de la femme dans l'Egypte grecque et romaine.

09/2010

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Religion

La Voie monastique

Collection : Vie monastique 18 La voie monastique est une voie étroite : des " dura et aspera " du début au " dilatato corde " de la fin, la route est longue : s'unifier, ne pas rêver, apprendre à mûrir et à mourir ; ne pas mépriser le monde et les autres formes de vie chrétienne ; vivre la fraternité dans la joie, et l'amitié comme un don de Dieu ; ne pas négliger la culture intellectuelle mais la subordonner à la culture spirituelle ; avoir des modèles pour s'en inspirer sans s'y asservir : tels sont les problèmes que le moine doit affronter successivement ou simultanément. Par ailleurs la vie monastique n'est pas exclusivement masculine : quand elle est vécue par des femmes, elle doit s'adapter à elles. Enfin la vie monastique a trouvé en saint Benoît un législateur pour l'Occident latin : sa " Règle " demeure un idéal qui a forgé l'Europe chrétienne.

04/1986

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

L'Empire mérovingien. Ve-VIIIe siècle

Des temps mérovingiens, ne surnagent aujourd'hui que quelques images d'Epinal : le vase de Soissons, la culotte du bon roi Dagobert... La modeste notoriété de ces anecdotes n'est même pas méritée. Le coup de hache de Clovis n'est connu que par un seul texte, plutôt tardif, et le brave Dagobert ne fut accusé d'étourderie qu'à partir du XVIIIe siècle. Avant le temps de la mémoire oublieuse, il y eut pourtant une famille qui occupa le trône des Francs entre les environs des années 450 et 751. Trois siècles, c'est plus que toutes les autres dynasties, à l'exception des Capétiens. En outre, les contemporains avaient une haute idée de leurs rois. Ecoutons par exemple un évêque italien, Aurélien qui, dans les années 540, s'adresse à son maître le roi Théodebert Ier (533-548), petit-fils de Clovis : " Passant outre l'éclat céleste de ta famille, je ne dirai pas que si ton sceptre est unique, tes sujets sont nombreux, si ton peuple est divers, ta domination est unifiée, si ton royaume est solide, ton empire est étendu". Le royaume de Théodebert ne constitue pourtant qu'une fraction du monde franc : il coexiste avec d'autres Etats appartenant à d'autres descendants de Clovis, des rois qui s'opposent tout autant qu'ils collaborent. Tel est le monde de Théodebert et de sa famille, celui dont Aurélien est lui-même un sujet : l'empire des Mérovingiens.

09/2023

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Proche-Orient

Constructions identitaires en Asie Mineure (VIIIe siècle avant J.-C.-IIIe siècle après J.-C.)

L'objectif de ce colloque interdisciplinaire, organisé par l'ISTA (UBFC) en octobre 2019, est d'étudier les stratégies et les mécanismes mis en oeuvre dans les processus de construction des identités anciennes, individuelles et collectives, en Asie mineure. Les seize contributions s'échelonnent du viiie siècle avant J. -C. au iiie siècle après J. -C. Des philologues, des historiens, des historiens de l'art et des archéologues éclairent de leur réflexion les multiples facettes de la notion d'identité (définitions, représentations et appropriation, expression et matérialité, identités civiques).

04/2021

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Religion

Sophrone de Jérusalem. Vie monastique et confession dogmatique

Sophrone de Jérusalem : un moine, au siècle de Mahomet, ermite, poète, orateur, voyageur, lutteur, enfin patriarche de Jérusalem. Un jeune théologien, dominicain autrichien, Christoph von Schönborn, nous introduit en un milieu coloré, violent, perturbé, profondément vivant et en dégage des leçons très actuelles. Sophrone écrit dans un style prenant et souvent lyrique, avec une grandiose vision des choses, où la contemplation des mystères divins reste inséparable de la vie intérieure et de l'engagement dans la cité des hommes. Souvent il commente la liturgie du jour. En faisant la synthèse théologique latente sans les écrits et les actes de Sophrone, l'auteur présente les lumières d'un homme quotidiennement aux prises avec la politique de Byzance, l'invasion musulmane, les querelles de personnes et les rivalités d'Eglises. D'autre part il n'es pas jusqu'aux problèmes de la vie monastique qui n'en puissent tirer de profondes leçons. L'analyse de la coopération de Dieu et de l'homme dans la croissance et l'épanouissement du chrétien, la "divinisation" dans la "synergie" , conçues par saint Sophrone selon la tradition méditative et pratique du monachisme oriental, est décrite avec tact et soin. Cette étude intéresse le renouveau de la vie religieuse, l'animation vraie de la liturgie, le dialogue oecuménique, les grands problèmes théologiques et humains. Elle réjouira les fervents de l'admirable pensée dogmatique et mystique des Pères orientaux.

01/1972

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Beaux arts

Peinture murale gothique en Poitou. XIIIe-XVe siècle

L'ouvrage de Claudine Landry-Delcroix, illustré par les très belles photos de Jean-François Amelot, invite à la découverte d'un patrimoine très méconnu : la peinture murale gothique du Poitou. Au XIIIe siècle, la peinture murale investit les édifices anciens qui avaient parfois déjà reçu un premier décor roman, mais aussi les quelques édifices nouvellement construits, tels la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers. La commande émane principalement dos institutions religieuses, chapitres cathédral ou collégiaux et des paroisses. S'ils ont existé, rares sont les décors retrouvés dans des chapelles castrales ou des édifices civils. A partir de la seconde moitié du XVe siècle, période de reconstruction et de renouveau après la guerre de Cent Ans, la peinture murale demeure une composante essentielle du décor et les édifices qui en portent le témoignage aujourd'hui demeurent essentiellement des édifices religieux, églises paroissiales et, ce qui diffère de la période précédente, chapelles de châteaux. Les décors sont étudiés sous deux angles, celui des ensembles peints car, pour certains d'entre eux particulièrement bien conservés, la notion de programme peut être évoquée, et celui des images, avec leur richesse et leur variété. Au XIIIe siècle, dans les collégiales, l'élaboration du projet décoratif semble avoir été dictée par la réflexion d'un milieu savant sur la fonction ou le culte de son église tandis que les églises paroissiales mettent en oeuvre des programmes où se côtoient vie du Christ et tableaux hagiographiques. Ainsi se tissait d'un décor à l'autre un réseau de correspondances, instrument d'une pastorale efficace. Le XVe siècle, loin d'exclure cette dimension du décor de ses églises, apparaît également, avec ses nombreux décors de chapelles castrales et la présence massive de donateurs devant des images de saints, comme le siècle d'une dévotion privée. Les thèmes de la peinture murale concernent toujours principalement le Christ, la Vierge et les saints mais de nouvelles images voient le jour en accord avec la sensibilité religieuse de l'époque marquée par la dévotion au Christ de la Passion et par un sentiment prégnant de la mort et de la précarité de la vie. La plupart des artistes, dans cette terre de riche tradition picturale, sont probablement locaux, mais ils sont sensibles à l'air du temps. Au début du XIIIe siècle, le style 1200 laisse son empreinte au Vieux-Pouzauges. A partir du milieu de ce siècle, les influences viennent de la capitale ; l'art qui s'élabore à ce moment-là marque durablement la peinture murale du Poitou. Au tournant du XVe siècle, le gothique international lui apportera de nouvelles inflexions, avant que n'apparaisse, au cours de la seconde moitié du siècle, une floraison d'influences diverses. A côté de peintures dont le style suit l'esthétique du temps, il en existe d'autres dont le langage formel, plus vernaculaire pourrait-on dire, ne permet pas de les rattacher à un courant précis, surtout à partir du XVe siècle. Un catalogue dans lequel ont été pris en compte les décors restaurés au XIXe siècle et ceux qui, disparus aujourd'hui, sont connus par des sources écrites ou iconographiques, accompagne cette histoire de la peinture murale gothique du Poitou.

01/2012

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Histoire internationale

Les pays d'Islam. VIIe-XVe siècle, 2e édition

Plan de l'ouvrage : 1. Aux origines de l'Islam : la prédication de Muhammad. 2. La construction d'un Empire khalifal (VIIe siècle-milieu du VIIIe siècle). 3. Khalifat abbasside, opposition shî'ite et pouvoirs régionaux (milieu du VIIIe siècle-milieu du Xe siècle). 4. Transformations économiques et sociales (elle-xe siècle). 5. La culture arabe et sa transmission à l'Occident. 6. Les pays d'Islam du Xe au XIIIe siècle. 7. Une ouverture sur le monde (XIIe-XIIIe siècle). 8. L'Islam turc, un nouvel apogée ? Cartes, schémas et glossaire-index.

08/2016

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Généralités

Le monde atlantique. Un espace en mouvement XVe-XVIIIe siècle

Alors qu'il constituait jusque-là la limite de l'horizon, l'espace atlantique commença à être décloisonné au cours du XVe siècle par le développement de relations qui, progressivement, relièrent l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Il devint un monde ouvert d'interactions, pacifiques ou violentes, et de circulations, volontaires ou contraintes, d'hommes et de femmes mais aussi d'échanges de marchandises, d'idées, de capitaux, de savoirs, de pratiques et de représentations. L'histoire du monde atlantique du XVe au XVIIe siècle est avant tout celle de millions d'Européens, d'Africains et d'Amérindiens. Pour le meilleur ou pour le pire, leurs existences, leurs activités et leurs perceptions furent marquées par des phénomènes d'une ampleur inédite tels que le colonialisme, les migrations, l'esclavage, la racialisation, l'exploitation économique et la créolité. Leur vigueur fait de l'histoire atlantique une histoire entrelacée de trois continents sur fond d'interconnexions et d'influences réciproques. C'est ce monde polycentrique, espace de production, de domination, d'échanges croisés et de formation d'identités nouvelles, qui est ici révélé dans toute sa fluidité et sa complexité.

05/2021

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Décoration

Paris. Figures de mode : XIVe-XXIe siècle, ce que disent nos vêtements

Un vêtement nouveau, révolutionnant les garde-robes, vient rarement de nulle part. Le pourpoint du gentilhomme de cour est emprunté au chevalier en armure, le talon est masculin avant de devenir un symbole de féminité, le pantalon des hommes de 1789 déclasse la culotte aristocratique, la redingote n'est autre que le riding coat d'Outre-Manche adapté à la vie urbaine, la marinière conquiert la terre ferme... Ainsi vont les vestiaires : un vêtement s'impose en même temps qu'il passe d'un sexe à un autre, d'un pays à son voisin, d'une classe ou d'une profession à toute la société. En se détachant de sa fonction première, il se charge de codes et devient éloquent. Dans ce jeu des adoptions et des transferts, Paris, capitale de la mode et plaque sensible de l'histoire, occupe une place toute particulière. Des uniformes militaires aux vêtements de travail, Soline Anthore Baptiste raconte l'histoire de ces étonnants détournements à travers soixante-dix pièces iconiques de la mode.

09/2019

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Histoire internationale

Le sabbat des sorciers en Europe. (XVe - XVIIIe siècles)

Si les dernières décennies ont connu, de la part d'historiens et d'ethnologues, un renouveau des études du phénomène complexe de la sorcellerie en Europe et de sa répression, une approche du phénomène qui tente de prendre en compte l'ensemble de ses composantes faisait encore défaut. C'est pour combler ce manque qu'a été organisé un colloque pluridisciplinaire et international qui a réuni à l'E.N.S. des spécialistes de dix-sept pays différents sur le thème du Sabbat des sorciers en Europe (XV-XVIIIe siècles). Les interrogations se situent dans des champs aussi différents que ceux de l'histoire — y compris celle des mentalités —, de la sociologie, de l'ethnologie, du droit, de l'analyse des textes et des discours, de l'iconographie, de l'histoire de la psychiatrie, etc. La volonté des intervenants était autant de constituer un véritable centre de documentation, d'écrits aussi bien que d'images, que de livrer au public une série d'études abordant de manière plus spécifique, et aussi exhaustive que possible, certaines questions essentielles à la compréhension du phénomène "sorcellerie". Ainsi espèrent-ils faire reconnaître la place, longtemps occultée par les théoriciens du savoir et de l'histoire, qu'occupe la sorcellerie dans la mise en place des différents systèmes de pouvoirs, politiques et intellectuels, dans la constitution de notre imaginaire, comme dans celle de la représentation de notre passé.

11/1993