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Le poncif d'Adorno. Le poème après Auschwitz

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Philosophie

Le poncif d'Adorno. Le poème après Auschwitz

" Ecrire un poème après Auschwitz est barbare. " Ce " verdict " de Theodor Adorno, cité souvent par ouï-dire et répété à tout propos, a été transformé en poncif. Utilisé comme mantra. Sans égard au sens que la proposition, métamorphosée ainsi en " sentence ", pouvait avoir pour Adorno et ce qu'elle impliquait. Il est indispensable donc d'en voir le contexte. Il faut surtout relire d'autres écrits d'Adorno consacrés à cette question fondamentale et paradoxale : l'impossibilité et, en même temps, la nécessité de l'art dons un monde qui a survécu à sa propre ruine. Poète d'un tel monde, Paul Celan a cru, à tort comme on peut le constater, que c'était lui qui avait été visé par " le verdict ". La conception paradoxale de l'art que cela impliquait a métamorphosé sa poésie. Et il attendait d'Adorno - disparu avant de pouvoir le faire - qu'il consacre un livre à ses poèmes. Ce sont des heideggériens qui ont écrit de tels livres, en faisant de Celan " le poète de Heidegger ". Tout à l'opposé donc du supposé " verdict " d'Adorno - utilisé ainsi pour le discréditer avec toute la " théorie critique " en allant jusqu'à transformer Heidegger, à cause même de ses " errances ", et parce qu'il serait seul à l'écoute de " La Poésie du monde ", " le philosophe ayant sauvé "Auschwitz " ". Ce qui exige un retour sur sa philosophie.

10/2018

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Autres philosophes

Le concept de Dieu après Auschwitz

"Pour le juif, qui voit dans l'immanence le lieu de la création, de la justice et de la rédemption divine, Dieu est éminemment le seigneur de l'Histoire, et c'est là qu'Auschwitz met en question, y compris pour le croyant, tout le concept traditionnel de Dieu. A l'expérience juive de l'Histoire, Auschwitz ajoute en effet un inédit, dont ne sauraient venir à bout les vieilles catégories théologiques. Mais quand on ne veut pas se séparer du concept de Dieu - comme le philosophe lui-même en a le droit - on est obligé, pour ne pas l'abandonner, de le repenser à neuf et de chercher une réponse, neuve elle aussi, à la vieille question de Job. Dès lors, on devra certainement donner congé au seigneur de l'Histoire. Donc : quel Dieu a pu laisser faire cela ? " (Hans Jonas)

05/2022

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Histoire de France

La lumière après les ténèbres. Le lac Majeur après Auschwitz-Birkenau

Ce récit de la déportation à Auschwitz d'une jeune fille juive de bonne famille, âgée de moins de vingt ans, s'étend du printemps 1944 au printemps 1945. C'est-à-dire depuis son arrestation à Paris par la police française jusqu'à sa libération dans une Allemagne livrée au chaos et à son rapatriement en France en avril-juin 1945. Dès les premières pages, on est pris par cette écriture à la fois modeste et authentique qui témoigne de manière poignante de l'immense souffrance de la déportation et du génocide. A côté de tant de récits de survivants, celui-ci frappe par sa simplicité, sa sincérité, sa rigueur psychologique et morale. Evitant toute enflure, l'auteur décrit successivement son itinéraire de Paris à Auschwitz, la vie au camp, les circonstances qui lui ont permis de survivre en échappant aux sinistres «sélections», ses compagnes de malheur et l'amitié qui les lie entre elles — un facteur essentiel de leur survie —, puis l'évacuation d'Auschwitz et les terribles marches de la mort vers divers camps de Silésie, de Saxe ou de Brandebourg, enfin l'errance entre troupes russes, débris allemands et prisonniers français libérés dans l'univers hallucinant de l'Allemagne année zéro. Il s'agit donc 1à d'un document d'une qualité rare. On en admirera la précision, érayée par les notes prises au retour de la déportation, ainsi que la justesse de ton, d'autant que dans son récit l'auteur a gardé la fraîcheur de ses dix-neuf ans. Bref, un livre qui, loin de faire double emploi avec les innombrables témoignages déjà publiés, aide à mieux comprendre et à mieux sentir la tragédie du génocide dans les ténèbres du III` Reich.

06/2015

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Histoire de France

Auschwitz, 60 ans après

Auschwitz, qui résume en un lieu et en un nom la criminalité du régime nazi, est aujourd'hui illisible : il est devenu une sorte d'écran où individus et collectivités projettent leurs cauchemars ou leurs espoirs de paix ; le lieu des commémorations officielles, des pèlerinages. Or ceux-ci ont fini par lasser nos contemporains et brouiller la réalité du camp, déconnecté de son histoire pour devenir un simple concept, un symbole. C'est pour rendre le camp d'Auschwitz-Birkenau à sa réalité qu'Annette Wieviorka le rend ici à l'Histoire. En reconstituant pas à pas les circonstances de sa construction, de ses agrandissements colossaux en fonction des populations qu'il a accueillies, de son choix pour la mise en œuvre de la Solution finale dans l'Europe occupée, elle éclaire sa spécificité et s'attarde sur des éléments fondamentaux de l'entreprise de destruction des juifs. Mais cette étude précise et passionnante n'est pas strictement historique : elle permet aussi de comprendre les enjeux des polémiques qui naissent autour de la mémoire d'Auschwitz et donne sens au camp-musée qu'il est devenu, afin que celui-ci ne reste pas un lieu muet.

01/2005

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Histoire de France

Une brève halte après Auschwitz

Chaque chemin qui part d'Auschwitz est un miracle individuel, à la différence du chemin vers Auschwitz, qui est un enfer collectif identique pour tous. L'itinéraire au départ du camp emprunte les trajectoires les plus variées, bifurque vers les destinations les plus imprévisibles et traverse les lieux les plus inattendus. Et de même que chacun de ces chemins au départ d'Auschwitz est une exception, chacun des êtres qui ont emprunté l'un d'entre eux constitue, lui aussi, une exception. Dans ce livre personnel et intense, Göran Rosenberg suit les traces de son père, survivant du ghetto de Lodz et du camp de concentration d'Auschwitz, jusqu'à la petite ville industrielle suédoise de Södertalje. L'auteur interroge ce lieu, où le jeune David Rosenberg descend du train un soir d'août 1947 pour tenter de reconstruire sa vie. Ce lieu où lui-même, le fils, ouvrira les yeux et qu'il fera sien. Ce lieu, une impasse pour son père, enfermé dans le silence et rattrapé par les ombres du passé qui obscurcissent à jamais les espoirs de l'après-guerre. Parcours individuel et destin collectif, témoignages intimes et documents d'archives s'imbriquent ici en un récit subtil et bouleversant.

02/2014

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Romans historiques (poches)

Le tatoueur d'Auschwitz

L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au coeur de l'enfer. Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l'entrée du camp d'Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu'il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d'une noirceur infinie. Ils savent d'emblée qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Dans cette prison où l'on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

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Littérature étrangère

Le violon d'Auschwitz

Auschwitz. 1944. Les privations et les coups. Les humiliations s'enchaînent, les hommes, traités comme des chiens, n'existent aux yeux de leurs persécuteurs que comme de la main-d'oeuvre peu chère. Un prisonnier juif, Daniel, y lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, Daniel révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux. Il va alors être mis à l'épreuve et devoir construire un violon imitant le son d'un Stradivarius, comprenant vite que de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques - lettres, rapports - viennent interrompre le récit à la manière de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d'un Primo Levi, l'auteur mène une danse effroyable entre l'horreur de la barbarie et le sublime de la musique. Ou l'art comme possibilité de faire vivre la mémoire.

06/2009

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XXe siècle

Le magicien d'Auschwitz

"J'ai lu des centaines de livres sur ce sujet, mais celui-ci est dfifférent. J. R. dos Santos apporte des éléments nouveaux et encore inconnus sur la vie dans les camps d'extermination". Márcio Pitliuk, directeur de l'association pour Yad Vashem au Brésil Prague, 1939. Les Allemands envahissent la Tchécoslovaquie où se sont réfugiés Herbert Levin, sa femme et son fils pour fuir le régime nazi. Le magicien, qui se fait déjà appeler le " Grand Nivelli " est très vite remarqué par les dirigeants SS fascinés par le mysticisme et les sciences occultes. Léningrad, 1943. Le jeune soldat Francisco Latino combat pour Hitler au sein de la Division bleue espagnole. Ce légionnaire réputé pour sa brutalité se fait remarquer durant le siège russe. Les SS décident de l'envoyer en Pologne où les enjeux sont devenus prioritaires. Ni Herbert Levin, ni Francisco Latino ne savent encore que leurs destins vont se croiser à Auschwitz. Un destin qui va dépasser leur propre histoire. Avec son exigence constante de vérité, J. R. dos Santos aborde ici l'un des sujets les plus douloureux de l'histoire contemporaine. C'est grâce aux très précieux, et encore méconnus, manuscrits retrouvés enterrés près des fours crématoires, qu'il arrive à nous amener au plus près de l'histoire et au coeur de l'enfer.

04/2021

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Littérature française

Le nageur d'Auschwitz

Voici l'histoire d'un héros français oublié. Alfred Nakache, juif natif de Constantine, gloire de la natation française de 1936 à 1942, admis à titre posthume en 2019 dans le saint des saints de la natation mondiale, le Swimming Hall of Fame, en Floride. Mais qui sait qu'il fut déporté à Auschwitz avec sa femme et sa fille, et redevint champion du monde ? L'histoire vraie de l'homme qui nagea en enfer C'est l'histoire d'un héros français oublié. Alfred Nakache (1915-1983), juif natif de Constantine, gloire de la natation française et du water-polo de 1936 à 1942, survivant d'Auschwitz et de Buchenwald, a été admis à titre posthume en 2019 dans le saint des saints de la natation mondiale, le Swimming Hall of Fame, en Floride, pour les valeurs de courage, d'humilité, de force vitale et de résilience qu'il incarna. Interdit de bassin lors des championnats de France en 1942, dénoncé en novembre 1943, il est arrêté, détenu à Drancy, puis déporté par le convoi n° 66 du 20 janvier 1944. A Auschwitz, Alfred Nakache bravera les nazis en allant nager, à ses risques et périls, dans des réserves d'eau à l'autre bout du camp. En 1945, alors qu'on le croit mort, lui qui, petit, avait peur de l'eau, revient nager dans son club des Dauphins, à Toulouse. Avec l'espoir de retrouver sur le quai de la gare, où il se rend tous les soirs, sa femme Paule et sa fille Annie, déportées avec lui. Il retrouve son corps d'athlète et décroche un incroyable record du monde (3 x 100 mètres 3 nages)... avant d'apprendre que les deux amours de sa vie furent gazées quelques heures après leur arrivée à Auschwitz. Après les Jeux Olympiques de Londres, en 1948, Alfred Nakache se retire des bassins, ne parlant presque jamais de cette vie à contre-courant, mais nageant tous les jours dans la baie de Cerbère, près de la frontière espagnole. Jusqu'à ce jour, en 1983, où, victime d'une crise cardiaque, il meurt en pleine mer...

05/2022

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Histoire internationale

La peur. L'antisémitisme en Pologne après Auschwitz

La Pologne de 1945 est sans doute la seule nation d'Europe où l'on dissimule le fait d'avoir sauvé des Juifs durant la guerre. Le pays a alors perdu 90 % des 3,5 millions de Juifs qui y vivaient. Malgré cela, les rares survivants sont accueillis avec animosité à leur retour des camps de concentration ou de leur exil en URSS. L'antisémitisme est très virulent : davantage de Juifs y sont tués après 1945 qu'avant 1939. Et le plus meurtrier des pogroms en temps de paix se déroule dans la ville de Kielce le 4 juillet 1946. Jan T. Gross tente de comprendre comment cela fut possible. Il reconstitue minutieusement le pogrom de Kielce, en s'appuyant sur des documents d'archives et des témoignages, et étudie les réactions des Polonais témoins du meurtre de leurs concitoyens juifs. Il dissèque les réactions, en particulier au sein de l'intelligentsia, que suscitèrent ces meurtres, ces lapidations publiques. Partant du postulat que l'antisémitisme persistant n'est pas la simple continuation des comportements d'avant-guerre, Gross analyse les positions de la résistance polonaise, de l'Eglise catholique et des forces liées au régime instauré en Pologne après le conflit. Il s'attaque notamment au mythe du " judéo-communisme " polonais, qui voudrait que les Juifs aient participé à l'instauration du nouveau régime. Ce dernier a au contraire achevé de vider la Pologne de ses derniers Juifs. Depuis plus d'un demi-siècle, la culpabilité et la honte ont entouré le sort des derniers survivants de la Shoah en Pologne. Avec passion mais lucidité, Jan T. Cross fait enfin la lumière sur ces événements.

09/2010

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Littérature étrangère

Les naufragés et les rescapés. Quarante ans après Auschwitz

" C'est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c'est le noyau de ce que nous avons à dire. " Primo Levi (1919 - 1987) n'examine pas son expérience des camps nazis comme un accident de l'Histoire, mais comme un événement exemplaire qui permet de comprendre jusqu'où peut aller l'homme dans le rôle du bourreau ou dans celui de la victime. Quelles sont les structures d'un système autoritaire et quelles sont les techniques pour anéantir la personnalité d'un individu ? Quel rapport sera créé entre les oppresseurs et les opprimés ? Comment se crée et se construit un monstre ? Est-il possible de comprendre de l'intérieur la logique de la machine de l'extermination ? Est-il possible de se révolter contre elle ? Primo Levi ne se borne pas à décrire les aspects des camps qui restaient obscurs jusqu'à aujourd'hui, mais dresse un bilan pour lutter contre l'accoutumance à la dégradation de l'humain.

03/1989

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Histoire de l'art

Une histoire de l’art d’après Auschwitz. Volume 1

En quoi Auschwitz a-t-il rompu les modalités traditionnelles de représentation de la figure humaine ?? Dans quelle mesure cette rupture s'est-elle logée dans la modernité au point d'y passer en partie inaperçue ?? L'art contemporain est-il simplement un art après Auschwitz ou bien, de manière plus complexe, un art d'après l'événement ?? Telles sont quelques-unes des questions qui donnent leur orientation à cette Histoire de l'art d'après Auschwitz. Le premier volume, qui paraît présentement, s'intitule Figures disparates. Il sera suivi par deux autres ? : Figures disparues et Configurations. A bien des égards, cette vaste étude se veut aussi une contre-histoire de l'art, une relecture critique des fondements de la modernité artistique et une généalogie de l'art contemporain. Ce premier volume, Figures disparates remonte aux sources de ce paradigme forgé à la Renaissance qu'on définit comme celui d'une esthétique du discernement, lequel implique tout un système de représentation théorico-pratique. Le premier chapitre retrace en ce sens la fondation des "? Figures discernables ? " à partir du retour des ombres portées dans la Florence du début du XVe siècle avec Masaccio. Alberti, son contemporain, formalise ce système dans son De Pictura à la même période en y promouvant l'idée selon laquelle un tableau représente l'historia. Tout le discours sur l'art postérieur à Alberti entérine cette idée et la renforce philosophiquement en considérant que l'oeuvre obéit à une idea qu'elle révèle. Cette façon d'investir l'oeuvre d'une fonction de discernement de l'histoire et de l'idée en implique une autre, plus tacite mais déterminante, tant sur le plan artistique que politique ? : celle de discerner la peur. A contre-courant de cette tendance majoritaire, un certain nombre de figures apparaissent néanmoins comme disparates, comme le suggère le deuxième chapitre. Elles tentent de rendre compte de trois grandes peurs - celles de la décréation, du désordre et du désastre - auxquelles correspondent trois phénomènes archétypiques - le déluge, la peste et la guerre. Dans chaque cas, on assiste à un antagonisme entre ces événements et leur réintégration dans l'orbe de l'esthétique du discernement. C'est cette tension qui produit historiquement des figures disparates, dont Francisco Goya serait le grand pourvoyeur. Il est aussi celui qui prépare le terrain à des figures d'un autre type, qui ressortissent quant à elles à l'époque moderniste proprement dite, du milieu du XIXe siècle au milieu du siècle dernier. Ces figures sont qualifiées de critiques dans le troisième chapitre. En elles se manifeste effectivement une tendance autoréflexive qui fait qu'elles se transforment en apparence sous l'effet de l'art pour l'art. Toutefois, à y regarder de plus près là encore, nombre d'entre elles évoquent plus ou moins explicitement la guerre, ou à tout le moins le contexte historique de plus en plus belliqueux dans lequel elles s'inscrivent (Guerre civile états-unienne, Première Guerre mondiale, ou Guerre d'Espagne).

04/2024

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Histoire de France

La tranchée des poncifs

Les Français ne pensaient qu'à la revanche ; les poilus sont partis la fleur au fusil ; les offensives n'ont servi à rien ; les gaz de combat ont été la plus meurtrière des armes ; les poilus ont été envoyés ivres à l'abattoir ; les civils ont été épargnés ; la Marine n'a rien fait ; les tirailleurs sénégalais ont été sacrifiés pour sauver les Français ; les généraux étaient des planqués ; les Américains ont gagné la guerre ; les chars de combat ont permis la victoire ; l'humiliation de l'Allemagne a provoqué la Seconde Guerre mondiale... Autant d'idées reçues à propos de la Première Guerre mondiale qui ont la vie dure ! Dans cet essai stimulant, le général Elrick Irastorza descend dans cette "tranchée des poncifs" pour combattre ces mythes, ces contre-vérités et ces "fake news" de la Grande Guerre.

10/2019

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Histoire internationale

J'avais 15 ans. Le récit inspirant d'une vie après Auschwitz

Août 1944. Après une enfance heureuse en Pologne, Elie Buzyn subit l'indicible : la déportation, l'assassinat des siens, Auschwitz puis la marche de la mort jusqu'à Buchenwald. Il a 15 ans. Le camp est libéré le 11 avril 1945. Comment, alors, retourner à la vie ? Porté par les voix du passé, il reconstruit ailleurs ce qui a été détruit. Etrange périple de Buchenwald à la France, en passant par la Palestine et l'Algérie, étrange voyage de la mort à la vie. Un jour, il comprend qu'il est temps de témoigner.

05/2019

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Philosophie

Adorno. Une biographie

Une biographie d'Adorno s'expose à l'objection qu'il n'appréciait guère lui-même ce genre et émettait au contraire les plus expresses réserves sur le fait d'exploiter des œuvres littéraires ou philosophiques pour parler de leurs auteurs. Assurément, Adorno a lu et utilisé des biographies, à commencer par celle de Richard Wagner, mais, s'agissant de sa propre personne, il exprimait l'espoir qu'on ferait passer ses écrits avant les accidents de son existence. Il n'eut de cesse de refuser, face à des compositions musicales ou à des textes littéraires, qu'on y cherche du vécu, des intentions subjectives, ou des affects de l'auteur. Or, ses propres textes contiennent, à de nombreux endroits, des propos autobiographiques, invitation à penser l'interdépendance entre la teneur objective de l'œuvre et son lieu historique-ce qu'il appelait le champ de forces entre la situation historique du sujet-auteur, sa vie et son œuvre. Cette maxime a guidé l'enquête présente : reconstruire le contexte de vie d'Adorno dans son interaction avec d'autres - notamment Kracauer, Benjamin, Mann, Horkheimer, Habermas...-, voilà ce qu'entreprend Stefan Müller-Doohm. Grâce à un corpus de sources comprenant les écrits d'Adorno, ses lettres publiées ou conservées en archives, diverses notes et transcriptions de ses cours et conférences, ainsi que ses entretiens avec des témoins contemporains.

04/2004

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 3, Mesure de nos jours

Et toi, comment as-tu fait ? pourrait être le titre de ce troisième volume de Auschwitz et après. Comment as-tu fait en revenant ? Comment ont-ils fait, les rescapés des camps, pour se remettre à vivre, pour reprendre la vie dans ses plis ? C'est la question qu'on se pose, qu'on n'ose pas leur poser. Avec beaucoup d'autres questions. Car si l'on peut comprendre comment tant de déportés sont morts là-bas, on ne comprend pas, ni comment quelques-uns ont survécu, ni surtout comment ces survivants ont pu redevenir des vivants. Dans Mesure de nos jours Charlotte Delbo essaie de répondre, pour elle-même et pour d'autres, hommes et femmes, à qui elle prête sa voix.

10/2011

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Histoire de France

Les Auschwitz

Trois anciens déportés de Buchenwald, Auschwitz et Ravensbrück, évoquent leurs souvenirs concentrationnaires et portent un regard sur notre société actuelle. Jacqueline Fleury, Georges Snyders et Walter Spitzer se racontent et font le récit de ces petites choses qui leur permirent de survivre : le chant, le dessin, les amis.

04/2012

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Théâtre - Pièces

Le moine, poème lyrique en deux parties d'après le roman de Lewis

Le moine : poème lyrique en deux parties (d'après le roman de Lewis) / par M. Hippolyte Lucas ; musique de Henry Cohen... Date de l'édition originale : 1851 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 2, Une connaissance inutile

Alors vous saurez qu'il ne faut pas parler avec la mort c'est une connaissance inutile Une connaissance inutile est le troisième ouvrage de Charlotte Delbo sur les camps de concentration. Après deux livres aussi différents par leur forme et leur écriture que Aucun de nous ne reviendra et Le Convoi du 24 janvier, c'est dans un autre ton qu'on lira ici Auschwitz et Ravensbrück. On y lira plus encore une sensibilité qui se dévoile à travers les déchirements. Si les deux précédents pouvaient apparaître presque impersonnels par leur dépouillement, dans celui-ci elle parle d'elle. L'amour et le désespoir de l'amour - l'amour et la mort ; l'amitié et le désespoir de l'amitié - l'amitié et la mort ; les souffrances, la chaleur de la fraternité dans le froid mortel d'un univers qui se dépeuple jour à jour, les mouvements de l'espoir qui s'éteint et renaît, s'éteint encore et s'acharne... Auschwitz et après, aux Editions de Minuit : I. Aucun de nous ne reviendra (1970), II. Une connaissance inutile (1970), III. Mesure de nos jours (1971).

01/2016

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Histoire de France

Signora Auschwitz. Le don de la parole

Un livre d'une rare densité qui s'inscrit dans la liste des ouvrages indispensables de la littérature de la Shoah. "Signora Auschwitz" est le nom qu'une lycéenne donne à Edith Bruck lors d'un de ses témoignages. Edith Bruck fait ici le récit de sa vie de rescapée et de témoin du génocide des Juifs. Elle raconte la douleur autant morale que physique née de deux aspirations apparemment contradictoires qui la tiraillent. D'un côté, témoigner pour se libérer en rendant justice aux victimes de la Shoah. De l'autre, ne plus parler d'Auschwitz pour tenter de revenir à une normalité pourtant définitivement perdue au camp. Tous les thèmes centraux liés au mal-vivre du survivant sont abordés : la perte irréparable des proches et du monde de l'enfance, l'incrédulité des auditeurs, l'impossibilité de transmettre la réalité d'Auschwitz et l'éloignement irrémédiable de cette expérience, le rôle et la place du témoin et la fatigue qu'Edith Bruck ressent face aux "jeunes", fatigue que son ami Primo Levi avait déjà exprimée. Signora Auschwitz bouscule l'image trop souvent naïve d'une mission juste et sage de témoigner.

10/2015

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Histoire de France

Avant et après Auschwitz suivi de Le Kremlin et l'Holocauste 1933-2001

L'armée rouge reçut-elle jamais l'ordre de libérer Auschwitz ? C'est pour répondre à cette question que Vassili Petrenko, l'un des quatre généraux à la tête des troupes qui libérèrent le camp - et le dernier en vie -, s'est penché sur son passé. Né dans l'Ukraine profonde et antisémite, bénéficiant de la mobilité sociale créée par la révolution, il fait une carrière militaire. Il voit les armées des Blancs et celles des Rouges ; il constate les ravages de la collectivisation ; il assiste aux purges staliniennes. Devenu commandant, il participe à l'opération Vistule-Oder et pénètre dans le camp d'Auschwitz. Général à l'âge de trente-trois ans, il est témoin et acteur de l'histoire de l'après-guerre : la répression berlinoise en 1953, les tensions dans les républiques soviétiques d'Asie... Au début des années 80, une question l'ébranle : " avez-vous libéré Auschwitz sur ordre ou en passant ? Vos troupes n'ont-elles pas tardé ? " L'exploration des archives lui révèle que la libération du camp ne figurait pas parmi les objectifs fixés par les dirigeants soviétiques. Devenu depuis militant du souvenir, il est, en Russie, l'une des rares personnalités non juives qui s'emploient à faire connaître la vérité sur le génocide.

03/2002

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Ethnologie

Mann, Adorno, Schönberg, pactiser avec le diable

Lorsque Thomas Mann écrit son Docteur Faustus, un dégoût profond pour l'Allemagne l'a conduit à quitter son pays et à trouver refuge à Los Angeles. "L'Allemagne m'est devenue totalement étrangère." disait-il. Le roman se déploie sur un double registre : d'un côté, la montée de la barbarie en Allemagne, de l'autre, l'ascension d'un musicien génial qui a contracté un pacte avec le diable et qui, à son zénith, bascule dans la folie ; sont intrinsèquement liés musique et démonisme germanique. Mais ces démons sont aussi à l'oeuvre sur un autre mode à Los Angeles dans les liens tissés entre écrivains et musiciens : Mann, Adorno, Schönberg. En scrutant cette situation sociale et de création, l'anthropologue laisse entrevoir les enjeux actuels de la dissonance en musique comme en politique.

01/2019

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Histoire de France

Auschwitz et après. Tome 1, Aucun de nous ne reviendra

Charlotte Delbo était une des 230 femmes qui, dans Le Convoi du 24 janvier, partirent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz. Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu. " Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'œuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. " François Bott (L'Express).

01/2017

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Histoire de France

Les narrateurs d'Auschwitz

Prendre l'Histoire à rebrousse-poil pour faire entendre les voix de ses victimes ; exposer la barbarie que cachent la culture et le progrès technique ; montrer que la mémoire n'est pas l'affaire du passé, mais du présent et que l'écriture peut et doit faire justice. Telle est l'entreprise d'Esther Cohen, qui s'inscrit entre autres dans le sillage de Walter Benjamin et Jacques Derrida. Son livre se veut, comme les oeuvres qui le nourrissent, un acte de résistance contre le silence et l'indifférence qui ont été les complices de la Shoah comme des nombreux massacres qui ont continué de dévaster le monde contemporain. Primo Levi, Jean Améry, Jorge Semprun, Imre Kertész, mais encore Hannah Arendt, Albert Camus ou même Franz Kafka : les auteurs rassemblés dans cet ouvrage ont vécu les camps, en ont été les témoins historiques, ou en ont eu le sombre pressentiment. En les réunissant, Esther Cohen fait entrer en résonance quelques-unes des oeuvres capitales du xxe siècle.

12/2010

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Romans graphiques

La bibliothécaire d'Auschwitz

A quatorze ans, Dita Adlerova vit dans le ghetto de Terezín, à Prague. Déportée avec sa famille dans le camp de concentration le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale : Auschwitz, elle rencontre Fredy Hirsch, éducateur juif qui lui propose de devenir la "Bibliothécaire d'Auschwitz" . Risquant sa vie pour que petits et grands puissent s'évader, Dita accepte de cacher et protéger les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp. Mais elle doit faire preuve d'une extrême prudence car le docteur Mengele, célèbre pour ses atrocités, la surveille de très près.

08/2022

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XXe siècle

Les soeurs d'Auschwitz

"Je veux que vous me promettiez et que vous promettiez chacune à vos deux soeurs de toujours veiller les unes sur les autres. Que vous ne laisserez rien vous séparer. Compris ? " Slovaquie, 1942. Les années ont passé depuis que Livia, Cibi et Magda Meller ont fait ce serment à leur père. Car dans une Europe désormais à feu et à sang, chaque jour est un sursis pour les trois adolescentes juives. Pourtant, quand Livia est arrêtée par les nazis, Cibi tient sa promesse et suit sa soeur dans l'enfer d'Auschwitz, où elles seront bientôt rejointes par Magda. Confrontées à l'horreur et à la cruauté du camp, les trois soeurs vont formuler un nouveau voeu. Celui de survivre. Ensemble. Après son best-seller Le tatoueur d'Auschwitz, Heather Morris nous livre un nouveau roman bouleversant tiré de témoignages exceptionnels.

01/2023

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XXe siècle

La violoniste d'Auschwitz

Basé sur une histoire vraie, celle d'Alma Rosé, violoniste de renom internée à Auschwitz en 1943. A Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l'encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d'autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu'elle aime. Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d'avant pour Alma. Star de l'Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique. Nièce de Gustav Mahler, fille d'un violoniste célèbre, elle a même fondé en 1932 un orchestre de femmes. Mais quand les Nazis ont envahi l'Europe, personne n'a pu la sauver... Dans son malheur, sa chance va être d'être reconnue par l'une des chefs nazis du camp, qui va lui imposer de monter et diriger un orchestre de femmes pour le bon plaisir des SS. Au début, Alma refuse, mais elle réalise rapidement le pouvoir offert par sa position : elle peut sauver des jeunes filles d'une mort certaine. C'est ainsi qu'Alma va rencontrer Miklos, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir, ils vont connaître la joie des répétitions, des notes, et des concerts qu'ils donnent côte à côte - tout en priant que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...

11/2021

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Déportation

Les médecins d'Auschwitz

Voyage au bout de l'enfer. Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libèrent le camp d'Auschwitz Birkenau, le plus important camp de concentration, de travail et d'extermination du régime hitlérien. Ce jour-là, 2 819 détenus sont délivrés. Mais comment ont-ils fait pour survivre à cinq ans d'enfer ? Certains ont été utilisés comme cobayes dans les expériences médicales du docteur Josef Mengele. Comme lui, de nombreux médecins SS ont profité de leur affectation à Auschwitz pour réaliser des expérimentations sur les déportés, et participer activement à chacune des étapes du processus d'extermination des Juifs, depuis la sortie des wagons jusqu'à l'entrée dans les chambres à gaz. De l'autre côté du miroir, on trouve les médecins déportés qui, eux, ont fait preuve d'obstination et d'acharnement pour soigner coûte que coûte les malades qui les entouraient. Comment des membres du corps médical - qui avaient embrassé la carrière médicale pour soulager leur prochain - ont-ils pu commettre de telles atrocités ? A l'inverse, comment les soignants déportés ont-ils réussi à venir en aide aux autres détenus avec le peu de moyens dont ils disposaient ? Et, surtout, comment ont-ils pu rester intègres tout en collaborant avec des médecins SS ? Dans cet ouvrage qui s'appuie sur de nombreux témoignages, le docteur Bruno Halioua répond à toutes ces questions et retrace avec maestria l'histoire méconnue des médecins d'Auschwitz qui est avant tout l'histoire d'une confrontation entre deux conceptions antinomiques de la médecine. Ouvrage préfacé et introduit par Claude Quétel.

04/2022

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XXe siècle

La bibliothécaire d'Auschwitz

A quatorze ans, Dita est l'une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, malgré l'horreur, elle tente de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz. A partir du témoignage de Dita Kraus, la véritable bibliothécaire d'Auschwitz, Antonio G. Iturbe a construit un roman fascinant qui a bouleversé des milliers de lecteurs à travers le monde.

08/2021

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XXe siècle

La conteuse d'Auschwitz

Lorsque les portes du wagon s'ouvrent, Claudette réalise qu'elle est arrivée en enfer. Auschwitz est un monde d'une infinie noirceur où le quotidien est rythmé par la peur, la violence, la faim et la mort. Autrefois romancière à succès à Paris, Claudette décide d'utiliser son talent de conteuse pour combattre l'horreur du quotidien et ne pas dépérir. Chaque soir, avec les autres déportées, elle invente des histoires, des récits qui font voyager et rêver, loin, très loin de l'horreur de leur quotidien. Claudette se fait aussi une promesse. Elle doit absolument survivre pour, un jour, après la guerre, pouvoir raconter les histoires des hommes et des femmes qu'elle a rencontrés dans cet enfer. Elle sera la voix de toutes ces vies étouffées, car une personne dont on raconte l'histoire continue de vivre à jamais...

10/2023