Recherche

Le corps et ses fictions

Extraits

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Le corps et ses fictions

Plusieurs discours parlent le corps : érotique, médical, religieux, technique, mercantile... Chacun, selon sa visée, en construit une fiction. A quelle solitude, à quel silence, à quelle "expérience intérieure" faut-il faire retour pour rencontrer la sensation nue du corps, à quelle enfance ? Mais le "vrai" corps n'est-il pas en fait une référence toujours perdue, ou, à son tour, un effet de fiction... Parti des apories qu'entraine la reconnaissance des modèles et des "métaphores" dont a besoin le corps pour accéder au sens, chacun des auteurs de ce volume accorde une importance fondamentale aux représentations et aux simulacres. Est ainsi proposée une contribution à cette anthropologie des formes symboliques, ouverte et diverse, qui pourrait articuler les questions des sciences de l'homme aujourd'hui.

04/1983

ActuaLitté

Critique littéraire

Le fait divers et ses fictions

Un livre peut-il nous faire changer d'avis ? Le fait divers nous donne à le croire. En nous interrogeant sur les rôles respectifs de la littérature, de l'écrivain et du lecteur dans la société contemporaine, il nous montre à quel point nos opinions sont malléables, changeantes mais surtout réversibles. Dans cette rumeur collective que constitue la circulation des opinions, une voix résonne tout particulièrement, celle des faits divers, parce qu'ils sont précisément un moment de prédilection du partage et de la manipulation des opinions. Le pouvoir de conviction du fait divers découle de sa puissance intrinsèquement fictionnelle. Et parce qu'il est un enchaînement, parfois horrible ou sordide mais toujours impressionnant, de péripéties inattendues et spectaculaires, le fait divers est la preuve que le réel est narrativement orchestré et que nous avons bien raison de nous représenter le monde comme une fiction.

04/2019

ActuaLitté

Religion

Les Oeuvres de miséricorde. Fictions et réalité

Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs édictés par l'Église sous le nom d'oeuvres de miséricorde que le Caravage a peint dans un tableau qui porte ce titre, et dont ceux qui, nés en culture chrétienne, qu'il le sachent ou non, sont censés être imprégnés. Cette injonction morale, l'écrivain l'a mise à l'épreuve de son expérience - réelle ou imaginaire.« Je suis resté longtemps prisonnier du sentiment flottant, informulé selon lequel l'Allemagne était infréquentable. Je n'étais pas guidé par une idée, un ressentiment moins encore, mais, de fait, chez moi on n'allait pas en Allemagne.Maintenant, je veux serrer dans mes bras le corps d'un de ces hommes que l'Histoire longuement m'opposa, le corps d'un homme allemand. Je vais donc à Cologne par un beau jour de mai, et je fais cela qui, pour un Français, a son pesant de sens :coucher avec un Allemand.J'ai cherché par là à comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l'appui, après être entré à trois reprises dans la vie française sans demander d'autorisation (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d'héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j'ai également rassemblé divers éléments de fiction individuelle et de réalité collective, pour la plupart « impensables », afin de tenter d'y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s'infligent - individuelles, sociales, sexuelles, historiques, guerrières, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties -, dont l'art et la sexualité sont le reflet et parfois l'expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité puisqu'il est, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche.

08/2012

ActuaLitté

Philosophie

Le corps et ses raisons

A l'heure où nous achevons ces lignes, la pandémie qui ravage le monde nous rappelle, si besoin était, deux puissantes réalités auxquelles les Anciens avaient prêté toute leur attention au point d'en faire des piliers de leur sagesse : pas plus que la maladie n'affecte le corps seul, mais touche à l'être tout entier, aux sentiments, aux relations humaines, aux institutions, à la politique, la médecine ne se limite aux seuls faits du corps : c'est, elle aussi, une discipline du sens et il ne fait aucun doute que la même actualité nous enjoint à comprendre cette formule dans sa double acception. C'est une discipline qui doit considérer le sens et doit y ramener quand tout rend fou. Jean Starobinski pratiqua et étudia la médecine comme une discipline du sens. Le corps a-t-il une histoire ? Madame Bovary avait-elle de la fièvre ? Pourquoi Molière se moque-t-il des médecins ? Les psychiatres soviétiques ont-ils révolutionné l'approche des maladies nerveuses ? Et encore : d'où vient la semence ? Le stress est-il une maladie ? Telles sont quelques-unes des questions étonnantes que Jean Starobinski affronte dans ses enquêtes d'histoire de la médecine. L'historien se penche sur les disciplines qui ont tenté de cerner les " raisons du corps " : il y a le corps des médecins, celui des philosophes, celui des écrivains, celui des peintres. Tous ces régimes de rationalité contribuent à la connaissance du corps qui ne cesse de déborder la raison et de s'y dérober. Le corps a ses raisons. Martin Rueff

11/2020

ActuaLitté

Histoire des mentalités

Sorciers et sorcières en Occident - Fictions et réalités. Fictions et réalités

Cet ouvrage entraîne le lecteur à la découverte d'un univers où se côtoient réalité historique et fiction, mythes et stéréotypes.

10/2022

ActuaLitté

Concours

Fictions et réalités

LA référence pour le Capes d'Anglais Traitant d'un des sujets 2022 et 2023 du Capes d'Anglais, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours "Dossier Anglais", l'ouvrage est structuré en quatre parties : Introduction et conseils méthodologiques ; Repères sur le contexte historique et culturel ; Thèmes qui structurent le sujet ; Outils (bibliographie, chronologie, glossaire).

01/2022

ActuaLitté

Théâtre

Les visages et les corps

Grand invité du Louvre en 2010, Patrice Chéreau a agencé les oeuvres autour de ses thématiques essentielles, corps et visages, lumière, fantômes. Il a publié le beau-livre de cette aventure, Les Visages et les corps, ensemble de documents, impressions, notes, lettres, où il livre son intimité d'artiste, d'homme heurté par les doutes, les désirs incandescents, la quête de la beauté ou le goût des ténèbres. Chemin de traverses, balisé par des spectres aimables ou redoutés, ce spectacle bâtit un labyrinthe de bribes intimes, de fractures et de fractions de vie privée comme publique, où se reflètent à la fois le monde et les êtres aimés.

12/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Fictions transfugés. La transfictionnalité et ses enjeux

Quelle sorte d'enfance Sherlock Holmes a-t-il eue ? Que devient vraiment Blanche Neige après son mariage avec le Prince Charmant ? Que se seraient dit Charles Bovary et M. de Rênal si leurs chemins s'étaient croisés ? Ces questions, il arrive que des écrivains s'essaient à y répondre dans des oeuvres qui donnent un supplément d'existence à des personnages - les leurs ou ceux des autres. C'est à cette pratique, qu'on propose d'appeler transfictionnalité, que cet ouvrage est consacré. S'il s'interroge sur son étendue, s'il en répertorie les formes et les ramifications, c'est, chaque fois, pour examiner les enjeux d'un phénomène qui a quelque chose de proliférant. Un monde fictif est-il borné par le récit qui l'instaure ? Qu'advient-il de l'autorité d'un auteur sur "ses" personnages lorsque des continuateurs s'aventurent dans les interstices de leurs histoires, jettent sur eux un nouvel éclairage ou réinventent leurs destins ? Les récits transfictionnels ne répondent pas à ces questions mais, les faisant surgir, nous enjoignent de reconnaître à quel point l'exercice de la fiction nous confronte à des contradictions inextricables et fertiles.

11/2011

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le Sud et autres fictions

"Une balafre rancunière lui sillonnait le visage : arc gris cendré et presque parfait qui d'un côté lui flétrissait la tempe et de l'autre la pommette. Son vrai nom n'importe guère ; à Tacuarembo on l'appelait l'Anglais de la Colorada. Cardoso, le propriétaire de ces terres, ne voulait pas vendre ; j'ai entendu dire que l'Anglais avait eu recours à un argument imprévisible : il lui avait confié l'histoire secrète de sa cicatrice". Plongeant au coeur de la réalité mouvante, multiple, des êtres et des choses, Borges se joue de son lecteur pour mieux l'envoûter : un éblouissement.

01/2014

ActuaLitté

Littérature Espagnole

Le Sud et autres fictions

"Une balafre rancunière lui sillonnait le visage : arc gris cendré et presque parfait qui d'un côté lui flétrissait la tempe et de l'autre la pommette. Son vrai nom n'importe guère ; à Tacuarembo on l'appelait l'Anglais de la Colorada. Cardoso, le propriétaire de ces terres, ne voulait pas vendre ; j'ai entendu dire que l'Anglais avait eu recours à un argument imprévisible : il lui avait confié l'histoire secrète de sa cicatrice". Plongeant au coeur de la réalité mouvante, multiple, des êtres et des choses, Borges se joue de son lecteur pour mieux l'envoûter : un éblouissement.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les Fictions de Sacha Poulet

Les Fictions de Sacha Poulet racontent plusieurs histoires. Il y a celle de la narratrice qui vampirise le texte et offre à son lecteur un amour qu'il n'a pas demandé. Elle cède progressivement la place à un récit familial où les origines persistent à perturber le cours des événements : un drame mortel assiège ainsi la destinée de chacun des personnages. Les enfants, chacun à leur façon, se défendent contre un désespoir qui menace : Natacha avec sa beauté et ses projets, Thémis avec sa rage et sa solitude et Adam avec son histoire d'amour impossible et ses fromages. Mais tous ces personnages, y compris la narratrice, se trouvent finalement engloutis par les derniers mots de la vieille Sacha Poulet, qui met fin à l'histoire en sortant ses poubelles. Ecrit par l'autrice lorsqu'elle avait 22 ans, ce texte évoque les origines et le féminin qui se construit. Les histoires qui s'y entremêlent représentent avant tout un hymne à l'écriture et à l'art, ces remparts qui résistent à la folie et la déshumanisation du monde.

05/2024

ActuaLitté

Lacan

Lacan et les nœuds. Corps vivant, corps jouissant, corps parlant

En psychanalyse, la topologie des noeuds de Lacan constitue une révolution. C'est par le noeud borroméen que Lacan choisit de représenter la structure du sujet, le R du réel, le S du symbolique et le I de l'imaginaire. Quels en sont les ressorts, et en quoi cette topologie est-elle décisive pour la clinique ? Voilà quelques-uns des axes dépliés dans cet ouvrage Cet ouvrage sillonne le tout dernier enseignement de Lacan, à la lumière de la lecture qu'en propose Jacques-Alain Miller, pour mettre en évidence le tournant décisif qu'il constitue. En effet, Lacan y opère un changement de paradigme fondamental en introduisant les noeuds et leur maniement. Dès lors, l'inconscient n'est plus abordé à l'aune de l'Autre et de ses articulations, du sujet et de ses symptômes à lire. Il devient serrage singulier des éléments constitutifs de l'expérience humaine autour d'un point d'exclusion interne qui constitue le plus intime de chacun. En cela, la topologie lacanienne est une révolution, et les noeuds deviennent essentiels d'un point de vue éthique et clinique. Ce livre propose d'examiner la manière dont advient la jouissance du corps vivant à partir de l'impact du langage sur le corps, et les modalités selon lesquelles ce corps parle, c'est-à-dire dont la subjectivité se déploie, toujours unique. Anne Colombel-Plouzennec est psychanalyste, membre de l'Ecole de la Cause Freudienne et docteure en psychanalyse. Elle signe là son premier ouvrage.

01/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Les arts visuels, le web et la fiction

Deux lieux communs informent massivement l'art contemporain dans son rapport à la fiction. Le premier consiste à qualifier l'oeuvre d'art comme suspendue entre réalité et fiction. Le second justifie cette indétermination comme une conséquence de la spectacularisation du monde, de l'indistinction entre le vécu et sa représentation. Que recouvrent ces lieux communs ? Quelles sont les limites du tout fictionnel ? Pourquoi les fictions artistiques manifestent-elles l'ambition de troubler les frontières entre réalité et fiction ? Les oeuvres sur Internet et le brouillage de plus en plus grand entre auteur et utilisateur, original et duplication. nous demandent de reconsidérer notre approche de la fiction. L'autonomie croissante du web, son auto-référentialité ne permettent pas toujours de distinguer entre domaines factuels et fictionnels. La question des représentations est au coeur des arts visuels et de la fiction. Par sa puissance métaphorique. le mot se prête à de très nombreuses définitions selon les contextes où il est utilisé. Dans leurs situations aux marges des fictions canoniques. Les fictions artistiques et visuelles viennent nous interroger sur le statut de la croyance et l'importance des niveaux de représentations dans la génération de nouveaux univers fictionnels. L'utilisation de plusieurs médias, les interactions entre l'auteur, l'oeuvre, l'utilisateur ou le spectateur. Le désir de traverser les frontières entre réalité et fiction apparaissent comme trois ensembles de questions fondamentales qui se distinguent de celles abordées habituellement pour les fictions littéraires et cinématographiques. Quelles sont les particularités des fictions artistiques ? Les oeuvres réalisées sur Internet modifient-elles notre appréhension de la fiction ? Les rapports entre fictions et représentations permettent-ils d'éclairer ces questions ?

02/2010

ActuaLitté

Saint François d'Assise

Corpus franciscanum. François d'Assise, corps et textes

Dans les années qui suivirent la mort de François d'Assise en 1226, les frères mineurs - ses fils spirituels - prirent soin de rassembler et de copier ses écrits, de rédiger et de diffuser ses biographies : l'enseignement qu'il avait laissé à la fois par ses mots et par son exemple. Tous les groupes qui souhaitent s'institutionnaliser ressentent ce besoin de s'ériger en "communauté textuelle" , fondée sur un corpus qui fasse consensus, "sens commun" . Mais il est rare que la figure du fondateur y occupe un telle place, confinant ici au culte de la personnalité. Le paradoxe est que cette élaboration textuelle s'est développée autour d'un homme qui, en son temps, était considéré comme un illettré, un idiota, puisqu'il ne maîtrisait pas parfaitement le latin. Quelques décennies plus tard, au regard des constitutions de 1239, François aurait eu le plus grand mal à se faire recruter dans sa propre fondation et un abysse culturel le sépare d'un frère lettré comme Bonaventure, théologien à l'université de Paris et ministre général à partir de 1257. Pourtant, toutes les anthologies d'écrits franciscains (écrits de François et sur François), qui existent aujourd'hui dans la plupart des langues modernes, présentent comme un corpus homogène cet agglomérat improbable de niveaux de culture, couvrant la totalité des degrés d'alphabétisation distingués par le grand paléographe italien Armando Petrucci, notamment dans Promenades au pays de l'écriture (Zones sensibles, 2019). La première originalité de Corpus franciscanum est de mettre en évidence cette bigarrure, plutôt que de chercher à l'estomper, et de tenter d'en comprendre les multiples implications. Des paroles dictées par François en ombrien et retranscrites en latin par un scribe plus instruit que lui sont-elles vraiment un écrit de François ? Où commence un texte ? Où s'arrête-t-il ? Une légende insérée dans l'office fait-elle partie du texte de l'office ? Un recueil de miracles posthumes prolongeant la biographie du saint fait-il partie de la légende ? Du moment où l'on accepte ces remises en cause, on se rend compte que la fameuse "question franciscaine" - ce puzzle des écrits franciscains que l'on tente de reconstituer depuis quelque cent vingt ans - a été posée sur des bases tout aussi artificielles, plus idéologiques que codicologiques. Si l'on prend en compte la seule réalité dont nous disposions - la réalité "codicologique" , celle des codices manuscrits -, il apparaît soudain que tous les scénarios élaborés depuis plus d'un siècle, opposant telle légende dissidente à telle autre officielle, n'ont aucune base réelle puisque ces deux textes sont transmis par le même volume manuscrit et ne risquent guère de provenir de factions adverses. Corpus franciscanum comporte deux parties. Dans la première, Jacques Dalarun conte une nouvelle histoire des origines franciscaines au travers du corpus des écrits et des légendes. La seconde partie consiste en 45 double-pages où, dans chacune d'entre elles, est reproduit en très haute définition et à l'échelle 1/1, un manuscrit dont il est question dans la première partie de l'ouvrage. Chaque manuscrit est succinctement présenté et analysé, de sorte que l'on puisse consulter les manuscrits indépendamment du texte de la première partie, ou lire le texte indépendamment des manuscrits.

12/2021

ActuaLitté

Critique

Beckett, les fictions brèves. Voir et dire

Une analyse structurale révèle que les fictions de Samuel Beckett manifestent une dissociation entre la "clarté" d'un sens clos (voir), et l'"obscurité" du dire, en deçà du sens. Cette antithèse sans dialectique sert à pallier un vide innommable, que la création rend visible comme l'"objet pur".

12/2021

ActuaLitté

Ostéopathie

Corpus tissulaire. Une aventure dans les tissus du corps

Comment Yves LAVAL en est-il venu à se consacrer à l'ostéopathie ? Pourquoi la découverte de cette pratique a chamboulé sa vie ? Dans ce récit, l'auteur revient sur son parcours et se livre sur les recherches qu'il a menées sur les mystérieux fascias qui l'ont conduit de proche en proche dans un merveilleux périple aussi bien personnel, spirituel que scientifique.

10/2023

ActuaLitté

Littérature française

Mavovosse. Les Frictions des romanieries

Mavovosse. Le mot sonne comme un souffle du coeur qui disperse les pires cendres éparpillées dans les bouches et les oreilles des explorateurs de la condition humaine. Romanieries. Une étrange bizarrerie poétique, une balise pour le roman des manières urbaines ombré des commérages, une versification fantaisiste et humoristique de la parole quotidienne. Dans ce recueil qui mêle des voix rebelles et subversives, l'artiste-narrateur nous livre, à force d'aphorismes et des bruits du monde, une autre version de Wôzô, son premier opus. En cheminant avec cette oeuvre, l'émotion esthétique fut grande et l'érection intellectuelle, féroce. Une poésie moderne qui trace un sillon nouveau, et épèle en majuscule de quel scintillement la garde poétique traditionnelle gabonaise sera frappée, bousculée.

06/2018

ActuaLitté

Allemand apprentissage

Corpus et didactique de l'allemand. La langue à bras le corps

Cet ouvrage vise à répondre aux objectifs et questionnements de toute personne intéressée par les langues étrangères, qu'elle soit spécialiste, formatrice ou amateur. Les méthodes et outils qui y sont présentés, issus du monde des corpus numériques, sont appliqués à l'allemand mais adaptables à d'autres langues. Leur intégration dans cinq scénarios destinés à des publics variés illustre la façon dont l'usage des corpus permet d'aborder les textes de façon flexible et individuelle. Le voyage à travers les pages de ce livre, comportant des étapes à difficulté variable. mène vers les lieux où les mots ont été prononcés ; au détour d'exemples attestés, les lecteurs et lectrices y côtoient la langue en usage.

06/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Fictions

"Des nombreux problèmes qui exercèrent la téméraire perspicacité de Lönnrot, aucun ne fut aussi étrange - aussi rigoureusement étrange, dirons-nous - que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-Le-Roy, parmi l'interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu'Eric Lönnrot ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu'il l'avait prévu. ". .

11/2018

ActuaLitté

Photographie

Fictions

Sur fond noir et sol noir, des personnages habillés de noir se livrent à des actions collectives dont le sens nous échappe. Saugrenues, poétiques ou inquiétantes comme dans un rêve, les scènes ne semblent pas étonner ceux qui les interprètent : ils gardent, quelle que soit la situation, un sérieux de cérémonie. Les modèles sont de tous âges. Les signes sociaux sont effacés par l'harmonie noire de leurs sobres vêtements. A la différence de ses travaux antérieurs, qui s'inspiraient de codes visuels établis (Rugby, Pornographie, Actualités), Edouard Levé a conçu ces tableaux vivants d'imagination en les dessinant, sans se référer à un univers sémiologique préexistant. Il déjoue les certitudes de la représentation. Le sens fuit à mesure que l'on s'en approche. Aucune solution n'est donnée à ses rébus esthétiques. Quant au texte, il ne faut pas compter sur lui pour nous révéler des secrets. Ni critique d'art explicative ni poésie traquant l'analogie du verbe et de l'image, il s'inspire des photographies pour mieux les brouiller. L'auteur adopte le point de vue de personnages choisis dans certaines photographies, et décrit ce qu'il perçoit de la scène à la première personne. Les remarques de cette collection de fantômes s'enchaînent sans transition.

04/2006

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Les raisons de la fiction. Les philosophes et les mathématiques

Ce livre marque le bilan de plus de deux décennies de recherches effectuées au croisement de divers secteurs des mathématiques, des philosophies anglo-saxonnes modernes et contemporaines, et de la psychanalyse ; il est sous-tendu par une enquête plus générale sur la possibilité de construire aujourd'hui une théorie des fictions en accordant à cette dernière la valeur fondatrice qu'un grand nombre de philosophies paraissent avoir perdue (à commencer par le kantisme et la phénoménologie). Plusieurs fils sont entrelacés. Le premier consiste en une approche résolument " empiriste " des mathématiques ; cette conception, qui vise à secouer le joug d'une attitude a prioriste, pour ne pas dire innéiste, très généralement et spontanément adoptée en la matière, aboutit à accorder un rôle essentiel à la notion de fiction. Cette carte " fictionaliste ", avancée par Aristote et rénovée plus récemment par l'utilitarisme, semble ne jamais avoir été jouée comme il convenait ; en raison des échecs relatifs des diverses philosophies des mathématiques qui se sont disputé le terrain jusqu'à ce jour, il est tenté ici de relever cet héritage, fascinant mais délaissé. Le deuxième fil conducteur de l'ouvrage est celui d'un " psychologisme " délibéré et avoué : il s'agit d'ouvrir sur les aspects affectifs, dynamiques et économiques qui sous-tendent les efforts logiques et démonstratifs des mathématiciens. Ces recherches, quand elles sont esquissées, paraissent encore " échapper " au philosophe, au penseur, au psychologue même, quand ils ne les dénoncent pas par principe. Il est temps d'attirer l'attention sur le travail particulier des schèmes à l'œuvre en toute démonstration. Le troisième fil met l'accent sur un certain type de pensée technique, qui mène son chemin aveuglément et symboliquement ; mais non pas sans pensée. Valéry disait : " Il n'y a de science que des actes. Tout le reste est littérature ". Le présent livre, variation sur la pensée active des mathématiques, n'en néglige pas pour autant " le reste ", puisque la théorie des fictions proposée ne sépare les concepts ni de ce qu'il est convenu d'appeler, fallacieusement d'ailleurs, le " contexte ", ni des schèmes dont l'auteur a cherché à établir qu'ils sont communs aux mathématiques et à la littérature.

09/2004

ActuaLitté

Littérature française

Les Corps

Je t'aime, est-ce que cela te regarde ? pensait jadis Fumée lorsqu'elle quitta Soler pour la plus étrange des raisons. A cause d'elle, sans comprendre, il s'exila à Londres. Mais aujourd'hui, vingt ans plus tard, Soler revient. Voilà que Fumée frissonne et tremble puisque, enfin, Soler revient.

12/1991

ActuaLitté

Critique littéraire

Edith Wharton : L'objet et ses fictions

Quel regard sommes-nous aujourd'hui à même de porter sur la fiction romanesque d'Edith Wharton (1862-1937), trop souvent peut-être rangée sous l'étiquette " esthétique et beaux chapeaux " ? Cette œuvre témoin d'une fin de siècle encore marquée par un certain idéal du Beau, du Bon, du Vrai, et déjà à l'écoute des trépidations du XXe siècle naissant est une pierre angulaire de la littérature américaine. Située aux avant-postes de la modernité, comme à la charnière de deux cultures (américaine et européenne), elle tente de garder intacte l'image d'un monde qui disparaît tout en inscrivant avec lucidité et esprit le fruit d'une méditation sur le sujet humain, ses entreprises et ses productions, notamment la création artistique. Dans trois de ses romans, Chez les heureux du monde (1905), Les Beaux mariages (1913) et Le Temps de l'innocence (1920), Edith Wharton s'interroge sur la place de l'objet dans la nouvelle économie des savoirs et le libéralisme de son Amérique appelés tous deux à se heurter aux apories idéologiques du début du XXe siècle. Son œuvre de facture classique considère la dimension d'affect qui s'installe entre tout sujet et son objet de désir, que ce dernier appartienne à l'univers domestique (objet de consommation, de décoration), à celui de l'art (littérature, arts plastiques et visuels, architecture, musique), ou à la relation amoureuse. Edith Wharton place au cœur de son œuvre nostalgique dont les pastels et autres couleurs légèrement surannées ne sont pas le moindre charme, une dialectique subtile entre l'identité féminine, la relation esthétique et l'objet du désir humain dans une société dominée par les semblants sociaux et culturels. Elle nous invite à repenser l'art non seulement à travers les objets qui s'échangent, se consomment et réjouissent notre regard, mais aussi en fonction du lien social qu'il est appelé à créer, des affects qu'il suscite, de l'éthique qu'il soutient. Enfin, elle nous rappelle l'évidence : l'art est autant ce qui donne à voir que ce qui se donne à voir.

05/2003

ActuaLitté

Histoire ancienne

La Cité et ses esclaves. Fictions, institution, expériences

Ce livre vise tout d'abord à éclairer le lien étroit qui unit l'invention de la démocratie et l'esclavage en Grèce ancienne. En étudiant la façon dont est défini à Athènes l'homme-marchandise qu'est l'esclave, les formes d'organisation de son travail, ou encore le statut de sa parole dans l'espace judiciaire, il propose une analyse inédite du droit athénien de l'esclavage. Mais il entend surtout placer l'esclavage au coeur de nos réflexions sur l'expérience grecque, en éclairant la façon dont la cité des hommes libres est elle-même modelée par l'institution esclavagiste. L'imaginaire politique athénien, auquel nous associons l'expérience de l'autonomie politique, est en effet le produit de l'expérience esclavagiste. A travers l'esclavage, la cité pense et donne une forme à ses frontières, et c'est un certain rapport au corps, à l'écriture, ou à la notion même de représentation qui se trouve alors éclairé. Mais le livre entend aussi interroger les relations souterraines qui nouent l'histoire de l'esclavage antique à notre présent. Si nous prétendons aujourd'hui, à tort et à raison, être les héritiers de l'Antiquité gréco-romaine, en quoi l'esclavage, qui fut la condition même de son développement, a-t-il contribué à écrire une part de notre histoire au point de persister jusque dans notre plus extrême modernité ? Explorant, sous la forme d'essais libres, le droit du travail, la cybernétique, ou les formes modernes de la représentation politique, mais aussi convoquant Hermann Melville ou Aimé Césaire, Paulin Ismard en arrive à la conclusion que la configuration athénienne est d'une certaine façon encore la nôtre. Paulin Ismard est maître de conférences HDR en histoire grecque à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France. Il a notamment publié L'Evénement Socrate (Flammarion, 2013, Prix du livre d'histoire du Sénat) et La Démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne (Seuil, 2015, Prix des Rendez-Vous de l'Histoire de Blois, Prix François Millepierres de l'Académie Française).

10/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Les bords de la fiction

On le sait depuis Aristote : ce qui distingue la fiction de l'expérience ordinaire, ce n'est pas un défaut de réalité mais un surcroît de rationalité. Elle dédaigne en effet l'ordinaire des choses qui arrivent les unes après les autres pour montrer comment l'inattendu advient, le bonheur se transforme en malheur et l'ignorance en savoir. Cette rationalité fictionnelle a subi à l'âge moderne un destin contradictoire. La science sociale a étendu à l'ensemble des rapports humains le modèle d'enchaînement causal qu'elle réservait aux actions d'êtres choisis. La littérature, à l'inverse, l'a remis en cause pour se mettre au rythme du quotidien quelconque et des existences ordinaires et s'installer sur le bord extrême qui sépare ce qu'il y a de ce qui arrive. Dans les fictions avouées de la littérature comme dans les fictions inavouées de la politique, de la science sociale ou du journalisme, il s'agit toujours de construire les formes perceptibles et pensables d'un monde commun. De Stendhal à João Guimarães Rosa ou de Marx à Sebald, en passant par Balzac, Poe, Maupassant, Proust, Rilke, Conrad, Auerbach, Faulkner et quelques autres, ce livre explore ces constructions au bord du rien et du tout. En un temps où la médiocre fiction nommée " information " prétend saturer le champ de l'actuel avec ses feuilletons éculés de petits arrivistes à l'assaut du pouvoir sur fond de récits immémoriaux d'atrocités lointaines, une telle recherche peut contribuer à élargir l'horizon des regards et des pensées sur ce qu'on appelle un monde et sur les manières de l'habiter. Né à Alger en 1940, Jacques Rancière est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'Histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Chroniques des temps consensuels (2005).

09/2017

ActuaLitté

Littérature française

Mariage et autres fictions

" Elle a toujours le fil à la patte. Ou plus exactement, ne peut faire un pas qu'il ne se dévide sous elle, qu'il ne se déroule après elle. Sait-elle seulement où elle va ? Elle en doute le plus souvent. Pourtant jamais ne perd le fil. A dire vrai, c'est lui qui ne la perd pas. Et s'il ne fait que la suivre, s'il ignore autant qu'elle où ces pas vont les conduire, du moins a-t-il, point par point, au sol, dans les herbes, les branches, les feuilles les plus hautes - dans l'air même - laissé sa trace en tous les lieux par où ils ont passé. Elle va, elle vient, s'arrête, hésite, recule ou se lance, tantôt fermant les yeux, tantôt sûre d'elle, presque toujours tête baissée, puis soudain croyant savoir... Lui, docilement, s'allonge, s'étire, partout, sans distinction. Elle voudrait faire oublier ses errances: il en est la mémoire, exposée à tous, et qui paraît penser pour elle, la raconter. Mais tout bruit, tout bouge; sur ces traces d'autres traces, et le vent: voici le fil interrompu, voici qu'il n'est plus que lambeaux. Les choses du jour l'ont ainsi voulu; elle leur en saura gré." (Extrait de " D'une araignée") Au gré de ces fictions, Guy Poitry tisse le fil du désir qui anime ces histoires presque ordinaires, et nous sommes pris et emportés, à notre tour.

12/2010

ActuaLitté

Littérature française

Kraft. Fictions et épisodes

«On me demanda si j'étais accompagné : non ! Si j'avais un animal de compagnie : non ! Et si je souhaitais le petit déjeuner, je dis non, puis prenant conscience du léger silence qui avait suivi ma réponse je me ravisai, je dis que oui, ne voulant pas éveiller leurs soupçons.» Un chauffeur de taxi qui transporte les «âmes» de ses passagers. Un homme qui désire se suicider et qui en est empêché par des sosies de Marilyn. Un couple de danseurs à Ground Zéro. Un musicien de jazz rendu invisible. Poèmes, nouvelles, théâtre, récits... Mamadou Mahmoud N'Dongo explore tous les genres, pour donner forme à un recueil émouvant, drôle et insolite.

04/2015

ActuaLitté

Police

Le commissaire de police. Réalités et fictions

Le métier de commissaire de police est largement méconnu et tout autant fantasmé. Derrière des aspects médiatiques spectaculaires, le quotidien de ce haut fonctionnaire, parfois moins valorisant, ne peut rester dans l'ombre. Cet ouvrage a l'ambition modeste d'apporter quelques informations aux candidats au concours de commissaire afin qu'ils découvrent ce métier avec un autre regard. Mais ce livre veut aussi révéler à ceux qui sont intéressés par la police les méthodes de recrutement, de formation et de gestion de ses chefs que l'on continue d'appeler familièrement les "patrons". L'étude historique de la naissance et du développement du corps, l'analyse des textes législatifs et réglementaires, la présentation de l'actualité sont complétées par un aperçu des modèles étrangers, la présentation du syndicalisme puissant dans cette profession, une présentation des commissaires de fiction et de lettres (auteurs et personnages de fiction), et enfin par l'évocation de commissaires ayant illustré dramatiquement ou héroïquement ce métier de seigneur.

09/2021

ActuaLitté

Icônes

Les images médiévales. La figure et le corps

De l'empreinte bouleversante d'une main humaine datée du paléolithique dans la grotte Cosquer (28000 ans avant notre ère) à la pipe peinte en 1929 par René Magritte prévenant que "Ceci n'est pas une pipe" , les images ne cessent de nous renvoyer aux mêmes questions essentielles : qu'est-ce que représenter ? Imiter et figurer, est-ce la même chose ? Quel est le rapport entre l'objet ou la personne représentés et leurs images ? Ces questions semblent hors du temps, alors que les images, leurs formes et leurs usages se montrent étroitement dépendants des époques et des cultures particulières qui les produisent. Ainsi en va-t-il dans la chrétienté médiévale, entendue comme une formation sociale et culturelle dont on ne préjuge pas des limites chronologiques, pour souligner au contraire son empreinte durable jusque sur nos comportements et nos représentations aujourd'hui. Au "Moyen Age" , la question de l'image se rapporte toujours, de près ou de loin, à l'Incarnation du Fils de Dieu. Contre l'interdit judaïque de la représentation, la "figure" du Christ donne sens à toutes les autres images. Et par ricochet, son "corps" sacramentel donne corps à la matière (bois, métal, textile, parchemin) des peintures et des statues innombrables et désirables de la Vierge et des saints. Ainsi la fifigure et le corps tracent dans les motifs et la matière des images, des chemins qui, en se croisant, invitent le lecteur à un parcours sinueux dans le temps long de l'histoire.

09/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Corps et traduction, corps en traduction

La traduction, dans ses modalités diverses, serait-elle avant tout une histoire de corps ? "Faire corps" avec un auteur, "plaisir musculaire" des mots, d'un "corps du texte" que l'on "étreint" ou à travers lequel on "tâtonne", vocalisations diverses qui participent d'une démarche de re-création d'un texte en langue étrangère : autant de signes de l'omniprésence du corps du traducteur ou de l'interprète dans un processus dont l'issue engage tout autant le corps de l'autre, destinataire qui est lui aussi le lieu d'une sensorialité déployée. Quelles sont les manifestations et les enjeux de cette corporalité multiforme ? Comment se fait, par et pour les diverses instances en jeu, l'incorporation d'un texte, seule manière d'en appréhender le souffle et la substance ? Par la richesse de leurs approches et la variété des langues envisagées, les textes réunis dans ce volume se proposent d'apporter des réponses à ces questions essentielles à la compréhension intime de certains fondements de notre "être-en-langues" et des mises en relation qui en résultent

01/2019