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Le cinéma français des années 1990. Une génération de transition

Extraits

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Cinéma

Le cinéma français des années 1990. Une génération de transition

La dernière décennie du XXe siècle voit la rencontre de trois générations de cinéastes français. Tandis que les " fondateurs de la Nouvelle Vague " (Jean-Luc Godard, Alain Resnais, Claude Chabrol, Eric Rohmer et Jacques Rivette...) continuent " modestement " leur activité, à l'exception de Chabrol, apparaissent les héritiers et successeurs (André Téchiné, Bertrand Tavernier, Claude Miller, Benoit Jacquot...). Parallèlement, émergent et s'imposent à leurs côtés de jeunes et brillants réalisateurs bien décidés à se faire entendre (Leos Carax, Xavier Beauvois, Claire Denis, Cédric Kahn, Laetitia Masson, Arnaud Desplechin...). Ce livre analyse l'ensemble de la production de ces générations d'auteurs, anciens et modernes, qui concourent à faire du cinéma français, sans doute, l'un des meilleurs du monde. Au fil des études critiques proposées, le lecteur découvrira le riche et complexe continuum de l'histoire de notre cinéma national.

06/2008

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Art du XXe siècle

Années POP, années CHOC. 1960-1970

L'exposition porte sur les mouvements sociaux, politiques et culturels de contestation en France de 1960 à 1975. Les oeuvres d'artistes proches de la figuration narrative tels que Arroyo, Erró, Fromanger, Grau, Messac et Rancillac apportent une réflexion critique sur leur temps, de la guerre du Vietnam aux lendemains de Mai 68. En partenariat avec la fondation Gandur pour l'Art. exposition : 22/6-31/12 Mémorial (Caen)

07/2023

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Histoire internationale

Ingénieurs en Algérie dans les années 1960. Une génération de la coopération

Dès les premiers jours de l'indépendance de l'Algérie, un groupe d'ingénieurs : de jeunes Algériens qui se comptaient sur les doigts d'une main, des Pieds-Noirs qui avaient choisi de rester dans le pays qui les a vus naître, les uns et les autres, sortis meurtris "d'une guerre sans nom", des Français métropolitains indépendantistes ou de jeunes volontaires mobilisés pour la construction du jeune Etat-nation, vont faire démarrer les centrales électriques, gérer et maintenir les aéroports, les routes, les barrages et les quelques entreprises stratégiques. Nécessaires hier au développement du capitalisme colonial, elles devaient désormais fonctionner pour le bien du plus grand nombre. Solidaires et engagés, ils participèrent à l'aventure de la construction de l'économie d'un pays exsangue où tout était à faire. Ils ont donné, mais aussi beaucoup appris, innové et réussi. Parfois découragés, ils ont remis l'ouvrage sur le métier. Les témoignages de leurs expériences livrés ici, sur un moment qui fut une vraie "école de vie et de formation humaine" et marqua le destin de chacun, apparaissent comme autant de leçons d'une autre manière de concevoir les relations entre la France et l'Algérie, de concevoir "la coopération", de penser le "transfert de technologie" et de les refonder aujourd'hui. L'échec ultérieur du "modèle industrialiste algérien", dont rendent compte ici quelques points de vue distanciés, relativise sans doute ces expériences, mais ne peut-on pas penser a contrario que cet échec est né justement de l'absence d'accompagnement et d'approfondissement d'une telle expérience dans un contexte qui s'est considérablement transformé entre-temps. Sans vouloir apporter une réponse à ce questionnement, en mettant au jour une mémoire jusque-là occultée, le présent ouvrage éclaire et remet au centre d'un débat toujours actuel, les conditions qui pourraient prévaloir dans le développement industriel et technologique dont l'Algérie a plus que jamais besoin.

09/2014

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Cinéma

Le Cinéma : l'art d'une civilisation (1920-1960)

Des années folles à la Nouvelle Vague, de l'âge d'or du muet à l'avènement de la télévision, le cinéma devient un véritable phénomène de civilisation. Art populaire et universel qui bouleverse les modes de perception, symbole de la modernité et symptôme d'une accélération sociale sans précédent, vecteur de nouvelles visions du monde, créateur de mythologies collectives, caisse de résonance de l'Histoire, il attire dans les salles obscures, des années 1920 aux années 1960, jusqu'à vingt milliards de spectateurs par an. Il est " usine de rêves ", " symphonie visuelle ", " ballet mécanique " ou " culte de la distraction ", ne cessant, avant que n'apparaisse un discours critique spécialisé, de susciter rejet passionné ou fascination. C'est ce dont témoignent les quelque cent vingt textes rassemblés ici ; un recueil international où dialoguent poètes et philosophes, cinéastes, essayistes et sociologues - de Griffith ou Eisenstein à Rossellini, de Ford à Truffaut, d'Aragon à Miller, de Pirandello à Dos Passos, d'Artaud à McLuhan, de Sartre à Benjamin ou Malraux...

05/2011

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Critique littéraire

Une génération perdue. Les poètes guerriers dans l'Europe des années 1930

Ils étaient les enfants de D'Annunzio, de Barrès, de Marinetti et de T. E. Lawrence. Ils avaient le goût de l'utopie, le culte de la jeunesse et celui de la belle mort. Ils se nommaient René Crevel, Klaus Mann, W. H. Auden, ou Lauro de Bosis. Trop jeunes pour avoir connu l'épreuve des tranchées et hantés par le sentiment d'avoir manqué la grande occasion de leur vie, ils ont espéré rendre leur existence "inimitable". A ces poètes guerriers dans l'âme en mal d'héroïsme, l'ère des totalitarismes montants a offert une chance inespérée de se faire entendre. La guerre d'Espagne a été leur moment. Ils ont succombé à la tentation marxiste ou fasciste, ils sont tombés les armes à la main, aux commandes d'un avion ou d'une balle dans la tempe, ils ont glissé parfois vers l'autodestruction : nulle cohérence idéologique n'unifie leur groupe, mais la rupture avec le monde des pères, la révolte des sens, la tentation de l'absolu. C'est tout l'esprit de cette jeunesse que fait revivre ici Maurizio Serra, et la richesse ses paradoxes.

09/2015

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Histoire internationale

Les mots récurrents de la transition politique au Zaïre (1990-1997)

Rompant avec la tradition qui confine l'étude du vocabulaire et du discours politique dans les sphères des chercheurs spécialisés (sémiologues, linguistes, etc.), le politique Banza Mukalay Nsungu s'intéresse, dans ce livre, aux mots récurrents de la période politique de la Transition (1990-1997), au Zaïre (aujourd'hui RDC). Une période politique - fort riche et forte en termes d'enjeux - qui va du discours historique de la démocratisation, prononcé par le président Mobutu, le 24 avril 1990, à l'avènement du président Laurent-Désiré Kabila, le 17 mai 1997. Acteur politique ayant lui-même participé à la construction des sens de plusieurs mots, Banza Mukalay Nsungu restitue dans leurs contextes les matériaux inventoriés, en apportant un éclairage nouveau sur le réseau des significations véhiculées par le vocabulaire politique et sur les enjeux, les tensions et les contradictions de la transition politique, à un moment crucial de l'histoire du pays. L'ouvrage constitue une contribution notable à l'étude du français d'Afrique subsaharienne, spécialement du français de la République démocratique du Congo.

02/2015

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Théâtre

Le scandale au théâtre des années 1940 aux années 1960

Le scandale, souvent abordé à travers des discours moraux le condamnant ou le célébrant, est en réalité un évènement protéiforme et ambigu. Il trouve sur la scène le lieu par excellence de son déclenchement. Le théâtre et le scandale, communément associés aux notions du spectaculaire et du conflit, ne sauraient s'y réduire pour des auteurs en quête d'une définition de leur identité et de leur relation aux autres. Les années 1940 à 1960 en France constituent une période troublée qui mène des dramaturges pourtant très différents à faire du scandale un moyen de communication privilégié entre la scène et la salle, offrant l'espoir d'un théâtre capable de concilier l'individu et la cité.

02/2017

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'université française entre autonomie et centralisme. Des années 1950 aux années 1970

L'auteur revient sur les modalités d'application de la loi Faure de 1968 dans les universités françaises jusqu'au milieu des années 1970, non sans avoir rappelé au préalable, les caractéristiques de l'enseignement supérieur français avant 1968 Cet ouvrage issu d'une thèse de doctorat soutenu en décembre 2016 sous la direction de Jean-Noël Luc et d'Emmanuelle Picard a pour ambition d'approfondir la réflexion sur l'autonomie des universités en France. A travers le regard de l'historien, l'auteur revient sur les modalités d'application de la loi Faure de 1968 dans trois universités françaises (universités Paris VII, de Picardie et Rennes I) jusqu'au milieu des années 1970, non sans avoir rappelé au préalable, les caractéristiques de l'enseignement supérieur français avant 1968. Aussi, une étude destinée à réévaluer la place de cette loi dans l'évolution du système universitaire paraît utile à une époque où les questions de formation, d'innovation, d'inégalités devant l'éducation sont, plus que jamais, d'actualité

01/2022

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Cinéma

Evasion du Japon. Cinéma japonais des années 1960

La décennie 1960 est une période d'intenses bouleversements dans l'histoire du cinéma japonais. Une nouvelle génération de cinéastes s'impose et se démarque des "grands maîtres" des années 1930 et 1950, tandis que les plateformes de production se diversifient et que les grands studios voient s'effriter leur monopole sur l'industrie des loisirs. L'heure est à la libération sexuelle, à la contestation politique, aux mouvements citoyens contre la pollution industrielle : climat libertaire propice aux irrévérences, dont le monde cinématographique se fait comptable à travers une série de scandales. Pourtant cette nouvelle et turbulente jeunesse du cinéma ne saurait s'envisager comme un simple phénomène démographique, malgré ce que le nouveau genre des "films sur la jeunesse" (seishun eiga) ou certains cinéastes dits "modernistes", tels Nakahira Kô, voudraient faire croire à la fin des années 1950. Pour d'autres, Oshima Nagisa, Yoshida Kijû ou Matsumoto Toshio, le renouvellement passe au contraire par une redéfinition du rôle du cinéaste et de la façon dont il "agit" le monde. Cette transition se constate d'autant mieux qu'on la rapporte au cinéma d'après-guerre, dont Imai, Naruse, Kurosawa développent des options esthétiques spécifiques, pour bâtir un espace-temps entropique, miné par l'angoisse. Mais l'accès du pays à la prospérité au tournant des années 1960, célébrée en grande pompe par les Jeux Olympiques de Tokyo de 1964, semble dissiper cette angoisse, entraînant les cinéastes de la nouvelle génération vers d'autres modèles théoriques et esthétiques, aptes à rendre compte de la nouvelle société de consommation et de communication de masse. C'est cette grande mutation qu'Evasion du Japon propose d'explorer.

10/2015

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Cinéma

Le cinéma en France. Depuis les années 1930

Voici enfin une histoire du cinéma en France, et non du cinéma français. Tout autre chose donc qu'une chronologie commentée de films panthéonisés ou qu'un récit fleuri de la geste cinématographique nationale. Il s'agit d'une analyse globale de l'activité cinématographique en France et de son évolution, de 1929 à nos jours. Films nationaux et étrangers qui ont formé la mémoire cinématographique des Français, institutions diverses qui ont permis et orienté la transmission, intervenants en tout genre, du simple cinéphile à l'exploitant - en passant par les producteurs, les réalisateurs et les comédiens -, instruments de mesure de la qualité cinématographique, rien n'échappe à cette synthèse au sein de laquelle deux temps forts sont privilégiés : la transformation du cinéma en, industrie culturelle au début des années 1930, et son expansion considérable à partir des années 1960 via la domestication du spectacle cinématographique et de sa reproductibilité technique (télévision, VHS, DVD). Un fil rouge court au long de cette histoire, la demande croissante de films de qualité. Et ce jusqu'au plus contemporain, contrairement à ce, que laisse entendre le catastrophisme ambiant. Écrit dans un style alerte, fourmillant d'informations et toujours réfléchi, ce livre offre aux étudiants et aux passionnés un outil de savoir sans équivalent pour connaître et comprendre les faiblesses et les atouts du cinéma national.

01/2005

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Critique littéraire

Lev Jakubinskij, une linguistique de la parole (URSS, années 1920-1930). Edition bilingue français-russe

Lev Petrovic Jakubinskij (1892-1945), élève de Baudouin de Courtenay, est un des fondateurs du formalisme russe au même titre que R. Jakobson, V. Sklovskij et Ju. Tynianov. Bien qu'ayant été formé dans la tradition historico-comparative, il s'est rapidement orienté vers l'analyse des "processus vivants" de l'oral. Attiré par l'interprétation du marxisme dans la "Nouvelle Théorie" de Nikolaj Marr, il a tenté de l'appliquer à l'aspect social de la langue, et s'est ainsi trouvé un des pionniers de la "linguistique sociale" soviétique. Son parcours scientifique présente un double intérêt pour le lecteur moderne. Epistémologique : on y trouvera un exemple de recherche d'un nouvel objet et de nouvelles méthodes en linguistique en pleine crise de l'approche historico-comparative au début du XXe siècle. Historique : les ouvrages de Jakubinskij, rédigés en polémique avec ses contemporains, présentent un tableau passionnant des discussions sur la "linguistique marxiste" dans l'URSS de l'Entre-deux-guerres.

06/2012

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Sports

Les héros du sport. Une histoire des champions soviétiques (années 1930-années 1980)

Athlète d'Etat, dopage omniprésent, tutelle pesante du KGB... La liste des croyances collectives sur le sport soviétique est bien ancrée dans les mémoires. Cet ouvrage, le premier en français sur ce sujet, éclaire à partir de sources inédites le processus de fabrique des champions en URSS et leurs conditions sociales d'existence. Les "héros du sport", incarnations du régime dans les stades au moment de la Guerre froide, ont été pour les Soviétiques des figures qui ont donné corps à la patrie et à ses succès. Ils eurent à démontrer par leurs performances la capacité à "rattraper et dépasser" les Etats capitalistes et à réaliser des "hommes nouveaux". Loin d'une seule machine à broyer les vies, le sport s'est avéré aussi un moyen de faire partie des promus du régime.

03/2019

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français (5. 1970-1979)

Un café parisien embrumé de fumées de cigarettes, une bande de quadragénaires, entre rires et disputes... Dans l'inconscient collectif, les films de Claude Sautet sont ceux qui représentent le mieux le cinéma français des années 70. Mais les images emblématiques ne manquent pas, dessinant une période riche et contrastée. Des oeuvres qui recherchent gaiement le scandale (Le Souffle au coeur, La Grande Bouffe, Les Valseuses...), d'autres qui revisitent gravement les heures sombres du passé (L'Aveu, R. A. S, Lacombe Lucien, Monsieur Klein...) ou dénoncent avec véhémence les dérives du présent (Dupont Lajoie, Le Dossier 51, L'Argent des autres...), le cinéma des années 70 navigue entre l'utopie héritée de l'après-68 et la désillusion née de la crise économique. La décennie voit surtout l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes (Bertrand Blier, Bertrand Tavernier, André Téchiné, Alain Corneau, Jacques Doillon...) d'acteurs et d'actrices (Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Miou-Miou, Isabelle Adjani...), totalement en phase avec leur époque. Et puis, il y a Truffaut, il y a Pialat, il y a Chabrol et tant d'autres qui font définitivement de ces années 70 un nouvel âge d'or du cinéma français, entre cinéma populaire et 7e art exigeant. 180 photos NB et couleur

10/2023

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Histoire internationale

Une élite de transition. Les entrepreneurs marocains des années 60

Nous sommes bien loin aujourd’hui de la pensée économique dominante des années 60, où le terme de «libéralisme» était banni et où les doctrines économiques en vogue présentaient l’expérience soviétique et son système de planification comme le modèle à suivre par les pays nouvellement indépendants. Bien évidemment, dans cet état d’esprit, l’entrepreneur n’était pas bien considéré. Lorsqu’au lendemain de l’indépendance, l’Etat a mis en oeuvre sa politique d’industrialisation par substitution d’importation, en vue de créer un pôle industriel national, avec des mesures incitatives généreuses, c’est ce dernier qui en profite le premier, en créant une série d’entreprises publiques dans plusieurs branches d’activité industrielle, souvent avec une position de monopole, donnant naissance à un véritable capitalisme d’Etat. Mais parallèlement, peu à peu, on voit aussi venir investir dans l’industrie, des entrepreneurs marocains, issus d’activités commerciales traditionnelles. Un comportement nouveau de la part de ces commerçants, dans un environnement chargé de contraintes, marqué par le poids de l’Etat, et par des préoccupations d’ordre technique auxquelles ils n’étaient pas habitués. Ces nouveaux entrepreneurs «postindépendance» ont du mérite. Ils sont les pionniers du capitalisme privé marocain. Le Maroc a bien changé depuis. Après l’apparition de l’élite d’entrepreneurs traditionnels des années 60, on a assisté à l’émergence de nouvelles élites qui se sont succédées, conduisant sans cesse à une recomposition du capitalisme privé marocain. Si aujourd’hui on voit se multiplier les initiatives destinées à stimuler l’esprit d’entreprise, beaucoup d’entrepreneurs aujourd’hui ignorent les défis que leurs aînés ont relevés dans le passé. Ce livre est un témoignage historique de ces vrais guerriers des années 60 portés par des valeurs authentiques : sens du travail, sens du patriotisme et respect des engagements. Il analyse leurs origines, leurs comportements, leurs motivations, leur rôle dans la transformation de la société, les investissements qu’ils ont réalisés, leur mode de financement, leurs forces, leurs faiblesses, et en définitive comment ils ont joué le rôle d’une élite de transition.

10/2014

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Sciences politiques

Une époque de transitions. (1998-2003)

Après les bouleversements des années 1990, le monde se recompose. Mais les transitions, qu'on annonçait faciles, se révèlent laborieuses, malaisées et, dans certains cas, porteuses de menaces plus que de promesses. Présentée comme le triomphe de la démocratie sur le totalitarisme, la victoire du monde occidental n'a été contestée ni dans son effectivité, ni dans sa légitimité. Mais, on le sait, plus une légitimité est forte, et plus elle suscite des attentes qui ne souffrent pas d'être déçues ; or, il semblerait qu'on ait pris le parti d'y répondre dans la seule langue du marché. A l'échelle européenne, sans que l'on puisse parler d'échec, la réunification allemande n'est pas aussi facile à réaliser que certains l'avaient cru, et il n'est pas impossible que l'Union européenne ait, elle aussi, à souffrir d'avoir sous-estimé, en s'élargissant, l'insolubilité de l'histoire dans l'économie - notamment si elle tarde (ou, pire, si elle échoue) à se doter des moyens de son intégration politique. Par ailleurs, à l'échelle mondiale, on sait depuis le 11 septembre 2001 que la globalisation sans frein du marché et l'hégémonisme arrogant de l'Occident engendrent bien plus que des résistances. Tels sont les principaux thèmes abordés par ces écrits politiques, rédigés entre 1998 et 2003. Autant de plaidoyers en faveur d'une politique animée par les principes de justice et de démocratie. On trouvera, en outre, dans ce recueil les textes qui furent à l'origine de la réflexion récente de Jürgen Habermas sur les problèmes de la médecine reproductive face à l'individualisme marchand.

05/2005

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Histoire du cinéma

Les films français des années 1920. Inventaire

Marcel L'Herbier, disent d'aucuns, est le Maurice Ravel du cinéma. Voire. Il en est le Marcel L'Herbier. Cela suffit. Il a donc, par jeu ou par nécessité de confondre ses adversaires, filmé pour la maison Gaumont un drame d'Henri Bernstein. Paradoxe ! Le bon est que, avec ce thème peu visuel et des accessoires tout à fait "vieux cinéma", Marcel L'Herbier ait réalisé un film. C'est remarquablement orchestré. Elégance, précision, un peu d'humour, animent le récit et harmonisent sa courbe. Certaines interprètes n'ont pas beaucoup plus de naturel que de vieux décors, mais Mlle Marcelle Pradot a une souplesse bien rythmée. M. Capellani est puissant et mesuré. M. Jacques Guérin-Catelain, âpre et fin, montre une redingote excessive et un talent photogénique déjà hors de pair. Maintenant, puisque M. Gaumont veut enfin produire de vrais films français, qu'il demande donc à M. Marcel L'Herbier de former des artisans capables d'exécuter tous les Bercail que l'on voudra - et que Marcel L'Herbier fasse du Marcel L'Herbier. Louis Delluc, à propos de Le Bercail (Marcel L'Herbier, 1919).

01/2022

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Criminalité

Affaires classées en Béarn et Pays basque. 1981-2001

1. Le Jour le plus Long (André Blasco. Mazères-Lezons, 1978) /// 2. Meurtre en Stop (Jean-Marc Dallon. Bougarber, 1982)/// 3. Emile et Dominique (Emile Vial-Dominique Redon. Bayonne, 1983) /// 4. Peur sur la Ville (Le drame du Monbar. Bayonne, 1985) /// 5. Tueur Né (Coppola. Pau, 1986) /// 6. Richard, Coeur de Pierre (Richard Boutin. Pau, 1987) /// 7. Des Dollars, comme s'il en pleuvait (Jean Breuil. Biarritz, 1988) /// 8. Dans le Pétrin (Pierre Hiriart. Urcuit, 1991) /// 9. D'une Pierre, Deux Coups (Maurice Dussarat. Castétis, 1990) /// 10. L'Homme qui valait un Milliard (Jacques Milési. Pau, 1990) /// 11. Sacrifice (Patrick Léger. Sendets, 1992) /// 12. Pour un Autoradio (Jacques Brouste. Pau, 1994) /// 13. L'ombre d'un Doute (Christophe LAEK. Bayonne, 1995) /// 14. Le meurtrier court toujours (Les soeurs Nougué-Cazenave. Pau, 1995) /// 15. Gardez-moi de mes amis (Bernard Errandonéa. Sare, 1995) /// 16. Mauvaises Rencontres (Pierre Saunier. Chéraute, 1997) /// 17. Crimes à tiroir (Jean-Etienne Subercaze. Bayonne, 1992-1998) /// 18. Dans un moment de délire... (André BOUR. Lahonce, 1999) /// 19. Secret de Famille (Le bébé Momifié. Biron, 1999) /// 20. L'Assas-saint Valentin (Christophe Dubarry. Hendaye, 2004) /// 21. Pour un mauvais regard (Yannic Mas. Biarritz, 2004) /// 22. La Nuit du Long Couteau (Sébastien Khélifa. Pau, 2005).

11/2022

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BD tout public

Spirou, Tintin et Cie, une littérature catholique ? Années 1930 / Années 1980

On oublie fréquemment que la bande dessinée belge d'expression française, terreau de l'école dite " franco-belge ", s'est épanouie dans un environnement chrétien. Les deux " pères fondateurs ", Hergé et Jijé, ont publié leurs premières séries avec des bulles dans des journaux catholiques. Certes, les deux périodiques spécialisés qui, après 1945, s'imposent sur le marché belge, puis conquièrent le public hexagonal, à savoir Spirou et Tintin, ne sont pas des supports confessionnels. Mais ils sont nés dans des milieux catholiques, et se sont appuyés, au moins à l'origine, sur des réseaux de diffusion chrétiens. La production franco-belge de " l'âge d'or ", c'est-à-dire celle des années 1930-1950, est donc imprégnée, à des degrés divers, de références catholiques. C'est l'époque des grandes biographies " chrétiennes ", comme le Don Bosco de Jijé. Nombre de fictions font par ailleurs intervenir des figures catholiques : pieux chevalier, scout débrouillard, ou encore missionnaire conquérant. Qu'on songe au Chevalier blanc, à la Patrouille des Castors, à Tintin au Congo ! A travers la bande dessinée franco-belge " classique ", perce finalement tout un imaginaire catholique ", imaginaire qui reste pour l'essentiel en phase avec un discours ecclésiastique de reconquête. Les années 1960-1970 sont marquées par un mouvement de " laïcisation " de la bande dessinée franco-belge, avec l'affirmation du journal français Pilote. Mais cette rupture ne doit pas dissimuler certaines permanences. Scouts et pieux chevaliers continuent à s'illustrer dans les pages de Spirou et de Tintin. Les figures chrétiennes de " l'âge d'or " seront d'ailleurs de nouveau convoquées au cours des années 1980, sous le mode parodique, par des dessinateurs comme Chaland...

01/2010

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Rock

Les politiques du rock. Les années 1950 - 1990

De Woody Guthrie et des Protest-singers new-yorkais... Du mouvement hippie aux formes les plus radicales de contestation à travers les Yippies ou les Black (et White) Panthers... Des communautés freaks du sud-ouest londonien jusqu'à la rébellion punk et le rock indé des Dead Kennedys... Sans parler des univers voisins : free-jazz, reggae, kraut-rock, rock de l'Est... Le rock a toujours été très politique, au moins dans les années 1960 et 1970, même s'il l'est devenu beaucoup moins et que d'autres formes musicales (rap ou slam) ont pris le relais, avec plus ou moins de bonheur par la suite. Il ne sera pas question de ces musiques ici, mais modestement de raconter l'histoire du rock en la restituant dans son contexte politique, au long de trois décennies qui ont failli ébranler le monde. Rock et politique, ou Les politiques du rock, vise, sur le mode de l'épopée, à revenir sur ces quelques années où les rockers, avec leurs guitares en baïonnettes, se sont jetés à l'assaut du ciel ou, plus exactement, du monde capitaliste de la marchandise et du spectacle. Ils n'ont pas réussi à déloger le Léviathan, à déboulonner la statue, mais ils auront essayé. Et il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre.

05/2023

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Dictionnaires divers

Expressions des années 1990

Découvrez et décortiquez les phrases cultes des années 1990 ! A travers les séries TV, les films ou l'évolution de la langue, replongez dans cette époque ! S'il y a bien un événement dont on se souvient dans les années 1990, c'est bien la réforme de l'orthographe ! Toutes ces rectifications ont bien marqué les esprits et, parfois même les écrits... Une période idéale pour voir de quelle façon la langue a évolué, ou pas ! Avec la collection "La langue à la loupe" , faites un bond dans le temps pour redécouvrir les meilleures punchlines et expressions qui ont bercés cette époque !

06/2023

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Théâtre

Le théâtre français des années noires (1940-1944)

Cet ensemble se propose de revenir sur le théâtre des années noires, aujourd'hui mal connu, à partir de cas précis : créations et réceptions de pièces alors jugées importantes, débats dans l'institution. La scène française s'est située dans la zone grise, elle n'a ni résisté ni collaboré, mais, paradoxe, commence alors l'âge d or qui va se prolonger jusqu aux années 1960.

11/2015

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Cinéma

Les images de l'eau dans le cinéma français des années 20

Pendant un peu plus de dix ans, de la fin de la Première Guerre mondiale à l'arrivée du film sonore, le cinéma français s'est passionné pour le motif de l'eau, qu'il a saisi et mis en scène sous toutes formes, et dans tous ses états. Des trublions de l'avant-garde aux promoteurs d'un cinéma populaire, de la fiction au documentaire, du court au long métrage, des réalisateurs aux critiques, presque tous ceux qu'intéressait le dernier né des arts ont vu dans les formes infinies de l'eau, dans la diversité de ses manifestations, un puissant vecteur d'imaginaire, apte à susciter des représentations nouvelles, des drames inédits, des réflexions audacieuses sur le dispositif cinématographique lui-même. Cette vision d'un accord presque parfait entre le cinéma et l'élément aquatique, relayée jusqu'à nous par des commentateurs parfois peu soucieux d'en faire véritablement la critique, a transformé ce syntagme, " les images de l'eau dans le cinéma français des années 20 ", en un cliché que généralement on évite de convoquer ou, pire, que l'on reconduit tel quel sans autre forme de procès. L'ambition de ce livre, et l'hypothèse de laquelle il se soutient, est précisément de prendre ce cliché au pied de la lettre, en le mettant à l'épreuve des images - parfois célèbres, parfois complètement oubliées - qui le constituent. Cheminant entre les films et les discours qu'ils suscitent tout au long des années 20, on se proposera ainsi d'éclairer les raisons historiques de cet engouement pour les images de l'eau, d'inventorier les paysages qu'elles génèrent. Et de montrer surtout comment les cinéastes en ont incessamment mobilisé les ressources plastiques afin de démontrer, mais plus encore de penser, pour eux-mêmes, les puissances du cinéma comme art visuel.

02/2010

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Histoire internationale

Les nationalistes hindous. Idéologie, implantation et mobilisation des années 1920 aux années 1990

L'auteur analyse l'idéologie et les stratégies du mouvement nationaliste hindou, de sa naissance en 1920 aux années 1990. L'hindouisme militant s'est construit comme nationalisme sur la base d'un sentiment de vulnérabilité face à l'Occident chrétien et à l'islam. Il s'est ainsi fait l'avocat d'une réforme sociale cherchant à unir des hindous connus pour leur division en castes et sectes. Longtemps endigué par le sécularisme vigilant de Nehru, le mouvement natonaliste hindou s'est développé à partie de 1980 ; en outre, le ralliement d'un réseau de religieux, pendant cette même période, a contribué à son épanouissement.

12/1993

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Divers

Libération. Nos années folles, 1980-1996

Au début des années 80, Libération s'impose comme le quotidien le plus important du paysage culturel français. Tout juste embauchés, Marie Colmant et Gérard Lefort écrivent à un rythme effréné et vont affirmer un style : interviews de stars (Clint Eastwood, Belmondo, Line Renaud), compte-rendus de défilés de mode (Gaultier, Lacroix) et réunions de rédaction parfois houleuses font partie du "quotidien".   Dans ce récit au long cours illustré par le trait vibrionnant de Pochep, Marie et Gérard font le portrait d'un journal drôle et paradoxal, où des personnages hauts en couleur s'invectivent à coups de bons mots. Ces années folles, qui sont aussi celles du Sida et de Tchernobyl, dessinent une comédie humaine attachante, inattendue. . . et so eighties !

09/2022

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 3, 1950-1959

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent - et à l'occasion, impertinent ! - de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 3 : 1950-1959 Le cinéma français des années 50 n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Coincé entre un âge d'or qui s'est prolongé jusqu'à la fin des années 40 et l'avènement de la modernité des années 60, la décennie 50 a vite été taxée de conformisme ; une période de "Qualité française" - formule péjorative des Cahiers du cinéma - qui voit tout de même naître des oeuvres aussi importantes que La Beauté du diable (René Clair), Le Plaisir (Max Ophüls), Casque d'or (Jacques Becker) ou La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara), on se contenterait de moins ! Surtout, avec la démocratisation de la couleur (French Cancan, magnifique hommage de Jean Renoir à son père), l'émergence d'un nouveau polar (Touchez pas au grisbi, Du rififi chez les hommes), l'avènement de nouvelles actrices plus en phase avec leur époque (Martine Carol, Jeanne Moreau, Anouk Aimée et bien sûr Brigitte Bardot), le cinéma français entame déjà sa mue. Et si en 1959 sortent les premiers films de la Nouvelle Vague (Le Beau Serge de Claude Chabrol et Les Quatre Cents Coups de François Truffaut), toute la décennie aura témoigné préalablement d'une aspiration à la modernité : de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants) à Alain Resnais (Nuit et Brouillard, Hiroshima mon amour) en passant par Jean-Pierre Melville (Deux Hommes à Manhattan) et Henri-Georges Clouzot (Le Mystère Picasso). Une histoire du cinéma français vous invite ainsi à plonger dans les années 50, une décennie aussi riche que variée. 190 photos NB et couleur

11/2021

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 2, 1940-1949

Avec les années 40, le cinéma français est mis à l'épreuve des grands événements de l'Histoire. Et pourtant, sans relâche, le 7e art va se battre, se réinventer et exister de plus belle, parfois de manière étonnante : des chef-d'oeuvre du fantastique sous l'Occupation (Les Visiteurs du soir, La Main du diable) à la fabrication d'une légende commune à la Libération (La Bataille du rail, Le Père tranquille) jusqu'à la période d'après-guerre entre pessimisme (Panique de Julien Duvivier) et joie retrouvée (Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker), la France va produire une oeuvre riche, contrastée, originale. Les années 40, ce sont de nouveaux maîtres de cinéma qui signent de grands films, le Clouzot du Corbeau, le Cocteau de La Belle et la Bête, Jean-Pierre Melville, déjà, avec Le Silence de la mer. Les années 40, ce sont de nouvelles stars qui éclosent et vont bientôt devenir des icônes, Simone Signoret, Gérard Philipe, Jean Marais. Les années 40, c'est également Les Enfants du paradis, peut-être le plus grand film du cinéma français. Une période entre ombre et lumière, pour reprendre la célèbre image du Corbeau, une des décennies les plus passionnantes de notre Histoire du cinéma.

04/2021

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Sciences historiques

Organiser les marchés agricoles. Le temps des fondateurs, des années 1930 aux années 1950

Jusqu'à une date récente, l'historiographie française ne s'est guère investie dans l'étude des transformations sociales et politiques des mondes agricoles dans la France du premier XXe siècle. Les mutations des sociétés rurales amorcées au XIXe siècle restaient un terrain d'investigation privilégié tandis que les sociologues et politistes s'emparaient de l'étude des transformations rapides connues après 1950. L'entre-deux-guerres marque pourtant une étape décisive. Grâce à Georges Monnet et au gouvernement de Front populaire, l'État crée un premier outil de politique publique: l'Office national interprofessionnel du blé (ONIB). Cette action répond à une crise des marchés agricoles durant les années trente, qui concerne aussi bien les céréales que le vin, la viande, le lait ou le sucre. Au-delà de la déstabilisation des prix à l'échelle mondiale, en France, on bascule d'une paysannerie composée de polyculteurs éleveurs à des groupes de producteurs érigés en acteurs économiques d'un marché national et international. Cette étape, traversée par les nombreux débats sur le corporatisme, se confronte à la difficile question du ravitaillement durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, le maintien de l'Office montre l'intérêt de l'expérience, qui annonce certains choix lors de l'établissement de la politique agricole commune. C'est ce tournant qu'étudie le présent ouvrage, issu d'un colloque organisé en avril 2012 avec le soutien de FranceAgriMer. Réunissant des historiens français et étrangers, il s'appuie sur un travail d'archives, mais aussi sur l'histoire orale afin de montrer qu'à partir de 1930, les mondes agricoles font un pas décisif vers la modernité.

09/2012

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Essais

Le cinéma français. Une cartographie

Entre la Nouvelle Vague et aujourd'hui, le cinéma français fut d'une richesse et d'une invention incomparables, nourri de références et cherchant des perspectives nouvelles pour parler du monde. Maurice Pialat, Agnès Varda, mais aussi Claire Denis, Jean-François Stévenin, Arnaud Desplechin ou Rabah Ameur-Zaïmeche inventent des formes qui composent discrètement un rapport singulier entre le cinéma et le réel où l'intensité des corps filmés voisine avec l'ironie des images. Derrière les personnalités, se dessine ainsi un mouvement cohérent qu'il faut analyser en remontant aux inspirateurs initiaux, Renoir ou Cocteau, et en dressant un tableau d'oeuvres contemporaines marquantes. Ni encyclopédie, ni tableau d'honneur, ce livre est un exercice d'admiration pour les éclats créatifs d'un cinéma aussi vivant que cohérent sur lequel manquait un regard synthétique.

09/2023

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Littérature française

Tchad Liban Cambodge. Chroniques des années de paix 1950-1970

A la même époque, au milieu du siècle dernier, le Tchad, le Liban et le Cambodge ont été frappés et submergés par de terribles et soudaines vagues de violences qui les ont profondément meurtris et transformés. Le hasard et le déroulement de la carrière de Robert Mazeyrac l'ont conduit dans ces pays pendant leurs dernières années de paix et donc dans des mondes aujourd'hui presque disparus. Il a gardé de ces séjours des impressions fortes et de belles images qui forment la trame de ces chroniques.

04/2013