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Le Parfait Wagnérien et autres écrits sur Wagner

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Compositeurs

Le Parfait Wagnérien et autres écrits sur Wagner

Hormis Pygmalion, dans sa version cinématographique My Fair Lady, l'oeuvre de Bernard Shaw est aujourd'hui presque complètement inconnue du public français. Parmi les mélomanes, rares sont ceux qui ont lu le Parfait wagnérien ou qui en connaissent même l'existence ; plus rares encore ceux qui savent que ce célèbre essai était le fruit d'une familiarité professionnelle avec la musique. C'est en effet comme critique musical, et rapidement l'un des plus talentueux d'Europe, que Shaw est entré dans la carrière journalistique et littéraire. Pendant près d'une vingtaine d'années (de 1876 à 1894), il a tenu avec un brio croissant une chronique musicale régulière dans la presse londonienne ; et même lorsqu'il cessa cette activité, il n'en continua pas moins à publier, de temps à autre, des articles marquants. Wagner et les interprètes wagnériens de son temps constituant le massif central de ses écrits sur la musique, ceux qui en traitent ont été ici rassemblés. Mais cette anthologie ne devrait pas intéresser seulement les wagnériens. Comme, dans les articles de Shaw, Wagner voisine souvent avec d'autres compositeurs précédents ou contemporains ; et que ses principaux interprètes outre-Manche, tant à l'opéra qu'au concert, venaient principalement de l'étranger et s'illustraient aussi dans d'autres répertoires, c'est une large part de la création et de la vie musicales européennes dans la seconde moitié du XIXe siècle qui s'y trouvent évoquée par un critique d'une indépendance de jugement et d'une verve incomparables.

02/2022

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Théâtre

Le souffleur inquiet. Et autres écrits sur le théâtre

Ce volume rassemble les articles critiques et théoriques de Jean-Marie Piemme publiés dès 1984 sous le titre Le Souffleur inquiet dans la revue Alternatives théâtrales. Produire et transmettre le meilleur de la pensée, fournir et faire passer les idées les plus exigeantes et les plus aiguës, dans un langage qui, lui, doit demeurer accessible à tous, tel est le paradoxe du « souffleur inquiet », condamné à se faire pédagogue, c’est-à-dire, tout simplement, à se faire entendre. Dans son devoir d’inventaire et de redéfinition, cet essai de Jean-Marie Piemme anononce à bien des égards L’Exhibition des mots (1992) et Le Théâtre est-il nécessaire ? (1997) de Denis Guénoun, ou encore À quoi sert le théâtre ? (2003) d’Enzo Cormann.

10/2012

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Beaux arts

Le miroir voilé. Et autres écrits sur l'image

Devant un film de Jean Cocteau ou de Pasolini, devant un scénario de Jacques Prévert ; devant les photos de Georges Azenstarck, celles des prêtres-ouvriers par Joël Peyroux, celles des albums de familles en banlieue ; devant les toiles de Patrice Giorda ou d'Ernest Pignon-Ernest mais aussi devant une page des Cantos d'Ezra Pound ou d'un texte d'Antonin Artaud, qui ne s'est posé la question : qu'est-ce qu'on y voit ? Et plus interrogateur encore : qu'est-ce qu'on y lit ? Les sources d'inspiration, d'enthousiasmes ou de fureur de Gérard Mordillat sont nombreuses. Et c'est bien l'oeil qui toujours a nourri sa littérature. Ce recueil prend les ouvres à bras-le-corps, les dissèque, les malmène, pour en livrer toute la profondeur. Homme de lettres et homme d'images, Gérard Mordillat nous livre ici son regard de critique, au sens le plus noble du terme, avec la force et la fougue que l'on trouve dans ses romans. Au regard de textes écrits séparément mais tous gouvernés par cette même question : le mot et l'image seraient-ils frères de sang de l'écriture ? Gérard Mordillat interroge les ouvres picturales, photographiques, littéraires ou cinématographiques qui, depuis toujours, sous-tendent et ses films et ses livres.

01/2014

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Religion

Autres écrits

Ce quatrième et dernier tome de l'oeuvre complète de Marcel Van étonne par l'originalité et la diversité des écrits qui y sont proposés. "Autres Ecrits" ne peut laisser le lecteur indifférent. Ses poésies invitent à la méditation et à la prière. Sa dévotion à saint Alphonse et ses lettres à Jésus montrent l'exemple d'une intimité profonde avec les interlocuteurs célestes. Ses réponses spontanées aux questions posées par son père spirituel, le père Antonio Boucher, guident dans la foi et l'espérance. Le rassemblement de ces écrits épars, jusque là inédits, enrichit et finalise une oeuvre qualifiée de "trésor" par le père qui a accompagné cet "Apôtre caché de l'Amour" au cours de sa vie. "Une étoile s'est levée en Orient qui appartient à une constellation précise du firmament catholique et qui offre aux mages de l'Orient et de l'Occident une lumière qui conduit au Messie des Nations". Cette conclusion du Cardinal Marc Ouellet, à l'issue de la lecture des écrits authentiques de Marcel Van, illustre la profondeur et la pureté de l'héritage que Marcel Van nous a laissé à travers les pages qu'il a confiées à son père spirituel. Voici le quatrième volume des Oeuvres Complètes de Marcel Van (1928-1959) en réponse au voeu du pape Jean-Paul II de recueillir la mémoire des témoins et des martyrs de la foi du XX ème siècle. Il fait suite aux Correspondances (2001, 2006, 2014, 576p). Deux autres volumes, Autobiographie et Colloques, sont parus chez le même éditeur.

02/2014

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Psychologie, psychanalyse

Autres écrits

PAS-A-LIRE. Définition lacanienne de l'écrit. Quelque chose comme "Chien méchant", ou "Défense d'entrer ". Voire : " Lasciate ogni speranza ". Disons que c'est un défi, fait pour tenter le désir. Lacan résumait d'une phrase la leçon des Ecrits : " l'inconscient relève du logique pur, autrement dit du signifiant". Les Autres écrits enseignent de la jouissance qu'elle aussi relève du signifiant, mais à son joint avec le vivant ; qu'elle se produit de "manipulations" non pas génétiques mais langagières, affectant le vivant qui parle, celui que la langue traumatise. Il s'ensuit : que la jouissance, cynique comme telle, ne condescend au désir que par la voie de l'amour ; qu'elle fait obstacle à toute programmation du rapport sexuel ; que, féminine, elle répugne à l'universel et s'accorde à l'infini ; que, phallique, elle est "hors-corps" ; et autres théorèmes jusqu'alors inouïs dans la psychanalyse. On n'en trouvera pas le répondant dans le génome, dont le décryptage pourtant fait promesse, de noces nouvelles du signifiant et du vivant. On pressent l'avènement du self-made-man. Nous l'appellerons : LOM du XXIe siècle. Ce recueil pourrait être son viatique. A le déchiffrer, on saura mieux y faire avec les symptômes inconnus de demain.

04/2001

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Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023

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Théâtre

Essai sur le théâtre wagnérien. Mises en scène et réception de Parsifal

Hanslick, dès 1882, pose la question qui fâche : "On nous dit que l'acte le plus grand de Wagner est d'avoir glorifié le Graal en tant que suprême idéal chrétien et religieux. Mais pour qui donc le Graal est-il un idéal religieux ? Pour qui l'a-t-il jamais été ?" Pratiquement interdit de relecture dramaturgique jusqu'à voici 30 ans, le "mystère" de Parsifal affole depuis l'exégèse qui pense lever le mythe du domaine immuablement préservé. Une quinzaine de mises en scène récentes du testament de Wagner, confrontées aux réalisations pionnières, étudiées dans leur réception critique, permettent de raconter l'oeuvre, le wagnérisme, d'interroger aussi la fonction du théâtre aujourd'hui et hier. Et de mesurer l'actualité de Wagner comme miroir de notre temps. Reflets fidèles ? Changeants ? Menteurs ? Surtout : qui se regarde et qui, à quoi, entend rester fidèle ? Le wagnérisme se présente ici comme système. L'analyse de ses sources et parentés esthétiques, métaphysiques, théologiques, idéologiques, adossée à une lecture minutieuse des livrets et des Oeuvres Complètes, soutenue par une approche musicale balayant les paradigmes traditionnels, aboutit à lever les tabous définitivement.

09/2017

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Religion

Le jeune homme parfait ; La jeune fille parfaite

" Au péage, le jeune homme parfait choisit pour régler son dû, non les appareils automatiques, mais la guérite où quelqu'un ou quelqu'une attend sans attendre un zeste d'attention. " " La jeune fille parfaite fréquente la prétendue vertueuse et la prétendue débauchée en se réjouissant que le blanc ou le noir ne soient pas aussi francs qu'on le lui avait enseigné." Le jeune homme parfait n'existe pas plus que la jeune fille parfaite en ce bas monde. Toutefois, l'expérience de jeunes gens impeccables, épris de bonheur et aimant la vie, peut venir éclairer le plus grand nombre. Faibles mais volontaires, gais mais réfléchis, libres mais intègres, ils possèdent en commun une vraie ligne de conduite, des repères moraux et le goût du bien. Il ne s'agit pas ici de religion et encore moins de prosélytisme, néanmoins ces jeunes gens parfaits suivent à leur manière et sans le claironner les enseignements du Christ. En quelques centaines d'aphorismes sensibles et bien sentis, en reprenant cette forme littéraire qui avait fait le succès de Au diable tiédeur, le Père Zanotti-Sorkine dresse un délicieux portrait littéraire en forme de guide de savoir-vivre.

03/2017

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Critique

Le Vert Paradis. Et autres écrits

Féministe engagée, fondatrice de la revue littéraire la plus importante d'Amérique latine, traductrice de Virginia Woolf, amie de Jorge Luis Borges, Albert Camus et Rabindranath Tagore, qu'elle publia au sein de sa maison d'édition, Victoria Ocampo est une figure incontournable de la vie intellectuelle argentine du XXe siècle. Née dans une famille aristocratique, cette femme vivant pour et par les livres n'a cessé de se raconter à travers la littérature. Admiratrice de Proust, elle témoigne avec une rare finesse dans Le Vert Paradis de la façon dont les lectures de son enfance - Emily Brontë, Dickens, Verne, Racine, la comtesse de Ségur, Poe... - ont marqué sa sensibilité. Dans 338171 T. E. (Lawrence d'Arabie), elle partage sa lecture enflammée de T. E. Lawrence, auteur atypique éperdu d'absolu qui, comme elle, ne put jamais se résoudre à distinguer l'écriture de l'action. Introduits par Silvia Baron Supervielle, elle-même Argentine francophone, vivant à Paris, romancière, poète et traductrice, notamment de Borges et de Cortázar, la plupart des écrits de Victoria Ocampo rédigés directement en français, langue qu'elle maîtrisait à la perfection, sont ici pour la première fois réunis. Victoria Ocampo, écrivaine argentine, a fondé la revue Sur (Sud) en 1931 à Buenos Aires, puis une maison d'édition du même nom, publiant les plus grands auteurs du XXe siècle.

03/2023

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Littérature étrangère

Le Lasso & autres écrits

"Les livres de Jaime de Angulo ont été admirés par un grand nombre d'écrivains au fil des ans, y compris Ezra Pound, William Carlos Williams, Marianne Moore, Robert Duncan, Allen Ginsberg et Gary Snyder. Leur valeur littéraire intrinsèque est, indubitablement, une des raisons de cette admiration. Mais c'est dans ce qu'ils reflètent de l'entrelacement de ses activités nombreuses — d'ethnologue et linguiste, de romancier, conteur, essayiste et poète — que nous discernons la véritable singularité de l'auteur".

09/2018

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Musique, danse

Essai sur Wagner

Né en 1903 à Frankfort, Theodor W. Adorno a fait des études de philosophie, de sociologie et de sciences politiques aux universités de Francfort et de Vienne. En composition musicale, il a été l'élève d'Alban Berg. Obligé de quitter l'Allemagne en 1933, il a vécu successivement à Paris, à Oxford, à New York et à Los Angeles. Il a dirigé le service de recherches radiophoniques de l'Université de Princeton. Il revient en 1950 à Francfort, où il occupe deux chaires de philosophie et de sociologie. Il est également l'un des directeurs de l'Institut de recherches sociales de Francfort. Auteur de nombreux ouvrages, on peut dire qu'il a exercé une grande influence sur les jeunes compositeurs de l'après-guerre, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Dépassant les points de vue de Nietzsche, qui a consacré de nombreuses pages à l'étude comparée des drames wagnériens et des chefs-d'oeuvre classiques, à l'analyse de la composition dans Carmen et Tristan, Theodor W. Adorno entreprend une révision radicale du "cas" Wagner, en utilisant les disciplines les plus variées : la théorie et l'analyse musicales, l'esthétique générale, la philosophie, la sociologie et la psychologie. Ce livre s'adresse donc aussi bien au musicien professionnel qu'au sociologue, au philosophe et à tous les amateurs d'art.

03/2014

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Littérature française

SEMMELWEIS ET AUTRES ECRITS MEDICAUX

" Et c'est vers la fin de ces deux années passées dans la chirurgie qu'il écrivit, avec cette pointe de hargne par laquelle se caractérise déjà sa plume impatiente : " Tout ce qui se fait ici me paraît bien inutile, les décès se succèdent avec simplicité. On continue à opérer, cependant, sans chercher à savoir vraiment pourquoi tel malade succombe plutôt qu'un autre dans des cas identiques. " Et parcourant ces lignes on peut dire que c'est fait ! Que son panthéisme est enterré. Qu'il entre en révolte, qu'il est sur le chemin de la lumière ! Rien désormais ne l'arrêtera plus. Il ne sait pas encore par quel côté il va entreprendre une réforme grandiose de cette chirurgie maudite, mais il est l'homme de cette mission, il le sent, et le plus fort est qu'un peu plus, c'était vrai. Après un brillant concours, il est nommé maître de chirurgie le 26 novembre 1846. "

06/1995

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Musique, danse

Monsieur Croche. Et autres écrits

Indépendant et incisif, parfois sarcastique, toujours provocant, Debussy a exercé le métier de critique avec une grande liberté. En exprimant des jugements sur les compositeurs de son temps et sur ceux du passé, il révèle quelles sont les oeuvres qui ont nourri sa propre sensibilité.

07/1987

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Pédagogie

Souvenirs & autres écrits

Le 12 juin 2011, à l'initiative de certaines des Fédérations départementales de la Libre-Pensée, un rassemblement a été organisé autour de la tombe de Ferdinand Buisson, à Thieulloy-sur-Oise. S'y associèrent des représentants des radicaux de gauche, et bien entendu de Théolib, qui a déjà réédité plusieurs titres de Ferdinand Buisson. Chacun apportant sa pierre à sa façon, Théolib a alors préparé cet ouvrage, en souvenir de Ferdinand Buisson, mais où figurent aussi ses propres "souvenirs" - en hommage à Buisson, mais où l'on trouve également l'hommage que lui-même rendit à celui en qui il voyait le modèle de I"`initiateur moral", celui qui était "à la fois son père et son frère" : Félix Pécaut. A partie égale, les textes de Buisson - dont certains inédits - rencontrent ici des articles contemporains, constituant, outre les hommages, trois grands ensembles : l'école de la République, le combat de la Libre-Pensée, enfin "l'unité d'une vie". Pour ce dernier, nous avons fait appel à Martine Brunet. Dans les archives familiales de Ferdinand Buisson, mais aussi dans celles de l'Institut national de la recherche pédagogique, Martine Brunet redécouvrit de nombreux textes inédits, soulignant l'unité des engagements de Buisson. Elle attesta également l'étonnante proximité, chez lui, entre protestantisme libéral et socialisme libertaire, mais l'amitié à l'égard d'Elie et Elisée Reclus l'attestait bien suffisamment... De par sa diversité, ce livre est sans doute le livre à recommander à quiconque veut découvrir la pensée et l'action de Ferdinand Buisson.

11/2017

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Philosophie

De l'esprit géométrique. Ecrits sur la Grâce et autres textes

"Il ne faut pas guinder l'esprit ; les manières tendues et pénibles le remplissent d'une sotte présomption par une élévation étrangère et par une enflure vaine et ridicule au lieu d'une nourriture solide et vigoureuse. Et l'une des raisons principales qui éloignent autant ceux qui entrent dans ces connaissances du véritable chemin qu'ils doivent suivre est l'imagination qu'on prend d'abord que les bonnes choses sont inaccessibles en leur donnant le nom de grandes, hautes, élevées, sublimes. Cela perd tout. Je voudrais les nommer basses, communes, familières : ces noms-là leur conviennent mieux ; je hais ces mots d'enflure. ". .

10/1999

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Pléiades

Les Mots. Et autres écrits autobiographiques

Chez Sartre, l'écriture "personnelle" est longtemps restée souterraine. Héritage social ou familial ? "J'appartiens à une période où la littérature personnelle était peu estimée, du moins par les lecteurs bourgeois et petits-bourgeois dont étaient mon grand-père et les gens qui m'entouraient". Ou volonté, propre à l'écrivain engagé, d'écrire pour son époque plutôt que pour soi ? Les Mots est le seul livre publié du vivant de Sartre qui relève de l'autobiographie, et encore son appartenance au genre a-t-elle été discutée : les catégories sont toujours trop étroites pour les grands textes. En 1964, lors de sa sortie, on y voit évidemment un récit d'enfance (une enfance à laquelle "Poulou" "n'a rien compris", selon la mère de l'intéressé) et un splendide adieu à la littérature, mais on parle aussi d'un essai, d'un pamphlet, d'un livre de moraliste, d'une analyse critique ou philosophique. Une "espèce de roman", ajoutera Sartre, plus tard. Les Mots, à vrai dire, est sui generis. C'est un chef-d'oeuvre, peut-être le chef-d'oeuvre de l'autobiographie au XX ? siècle, et son auteur ne lui donnera jamais de suite. Ce sont des publications posthumes qui viendront révéler l'importance qu'eut pour lui l'écriture autobiographique et la diversité des formes qu'a prises sous sa plume cette veine longtemps réservée aux proches : des carnets de guerre qui sont comme le laboratoire de l'oeuvre à venir, des lettres en forme d'autoportrait, le journal d'un voyage en Italie, des notes prises dans les années 1950 à la relecture des carnets de guerre, les différentes versions et esquisse qui, composées de 1953 à 1963, aboutirent aux Mots de 1964, les textes brefs demeurés épars et ici publiés pour la première fois, sans oublier ces autoportraits partiels, obliques que sont les lumineux "tombeaux" écrits pour les amis, Merleau-Ponty, Paul Nizan. Oblicité : le mot définirait assez bien l'oeuvre autobiographique de Sartre. C'est évident à la lecture des portraits de Nizan et de Merleau-Ponty. Ce n'est pas moins clair dans Les Mots, où l'ironie autorise un jeu complexe entre l'enfant dont il est question et l'adulte qui parle et observe : "Je tiens mon passé à distance respectueuse". Les écrits autobiographiques dont ce volume met au jour la trajectoire secrète ne sont donc pas des écrits pour soi. Se peindre, très bien, mais pour se séparer de soi.

03/2010

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Pléiades

La condition humaine. Et autres écrits

Ce volume donne à voir toutes les facettes de l'oeuvre de Malraux. Le romancier y côtoie l'essayiste, le penseur de tous les arts - cinéma, peinture, sculpture, littérature - et du Musée imaginaire, l'(anti-)mémorialiste, et l'orateur dont la voix retentit dans "la nuit de décembre à Paris, avec des étoiles glacées au-dessus de la découpure des cheminées de Daumier", pour accompagner Jean Moulin au Panthéon. Cette voix en apparence officielle a parfois couvert celle de l'écrivain. L'une et l'autre sont pourtant au service d'une même réflexion sur la condition de l'homme. Le titre du roman de 1933, La Condition humaine, pourrait être celui de l'oeuvre tout entière. Au tragique de l'Histoire, qui fait la toile de fond des romans et, aussi bien, celle des écrits mémoriels, répondent toujours, chez Malraux, des scènes de fraternité, parmi les plus fortes que l'on ait jamais écrites. A la pensée de la mort succède la grâce fugitive d'un pur étonnement de vivre. Au monde tel qu'il est s'oppose la création artistique, qui ne transcrit pas le réel, mais rivalise avec lui. Partout, cette "avidité d'absolu" que Malraux avait perçue chez Goya. Partout aussi, cette touche de farfelu grâce à laquelle l'écrivain, sa vie durant, a entendu faire contrepoids à l'Histoire et saper l'illusion d'un monde en ordre. "Me croyez-vous mort ?" lui écrivait Picasso, que l'on avait oublié d'inviter à une exposition de ses propres oeuvres. "Me croyez-vous ministre ?" lui répondit Malraux. Malraux, le croyez-vous ministre ? Il l'a été, et non des moindres, dans une fidélité souvent mal comprise à ses engagements de toujours. Mais il fut avant tout un écrivain. Quarante ans après sa mort, où en sommes-nous avec Malraux écrivain ? Ce volume est l'une des réponses possibles à cette question. Il propose une traversée de tout l'univers des formes explorées par Malraux, la (re)découverte d'ouvrages et de textes majeurs, inégalement célèbres, et l'occasion de percevoir la profonde unité d'une oeuvre qui formulait, au siècle dernier, toutes les interrogations qui agitent notre temps et nos vies.

09/2016

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Philosophie

Eloge de la folie et autres écrits

Un rêve que l'on aimerait voir s'incarner : que, sous ces textes variés de l'humaniste hors pair que fut Erasme, précepteur de l'Europe de son temps, et comme surgissant d'eux, le lecteur d'aujourd'hui entende la voix même de l'homme, né Geert, " le Désiré ", fils de Marguerite et de Gérard, vers la fin d'octobre 1467. A la recherche de cette voix, dans ces chapitres placés sous le signe de la défense et de l'illustration des " bonnes lettres ", on a voulu montrer au sein même des discours théoriques les couleurs de l'affectivité. On verra ici Erasme apprécier les vins de Bourgogne et s'interroger sur l'éducation politique des princes, réfléchir sur la prononciation du latin et dénoncer les préjugés moralisateurs de l'enseignement médiéval, dans un dialogue constant avec autrui. Ainsi se précisent les différentes facettes d'un homme qui se révèle à la fois critique et éditeur, prosateur et poète, satiriste et théologien, voyageur et bon compagnon - prince des humanistes.

07/2010

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Beaux arts

Le Jardin d'Alioff et autres écrits

Farhad Ostovani écrit en persan, en anglais, en français (ces 3 langues pouvant être à l'oeuvre au sein d'un même texte), tout dépend de la disposition psychologique du moment, mais aussi du sujet évoqué. C'est que ces textes sont fortement autobiographiques : ils disent sa vie dans ses souvenirs, ses sentiments et ses impressions des moments les plus déterminants. Sont ainsi évoqués les jardins et les maisons de son enfance en Iran, paradis perdu, les magnolias du jardin de ses parents exilés aux Etats-Unis, les premières rencontres avec Yves Bonnefoy et quelques des livres réalisés avec lui, les auditions de diverses interprétations des Variations Goldberg, une sculpture de Bacchus admirée à Nervi, etc. En cela ils parlent de son oeuvre peinte — le choix des sujets de son art n'est jamais anodin mais relève toujours d'un moment de vie essentielle ; c'est bien de là que ces dessins et peintures tirent leur densité. Ne se limitant pas à l'aspect extérieur des choses, l'artiste cherche bien à signifier leur présence.

09/2018

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Nietzsche

La vision dionysiaque du monde et autres écrits sur la tragédie

Avec cette série de textes consacrés à la tragédie grecque, c'est une révolution dans notre compréhension d'ensemble de la Grèce antique qu'opère le jeune Nietzsche, tout juste nommé professeur à l'université de Bâle. C'est ici que, dépassant la vision idéalisée qui réduit l'hellénité à la raison et à la mesure, il découvre le dionysiaque - pulsion surpuissante d'abolition de l'individualité - et sa lutte avec l'apollinien - pulsion transformant le réel en un monde de belles apparences -, les deux forces qui structurent le monde grec. Ces écrits, dont plusieurs sont inédits en français, sont présentés dans une édition qui offre au lecteur une vision complète des étapes de la réflexion du philosophe, qui le conduira à écrire La Naissance de la tragédie (1872). Renouvelant la compréhension de la philosophie, ils permettent aussi de saisir ce qui menace notre époque : la survalorisation du savoir conscient et l'oubli du lien souterrain unissant l'art et la vie.

10/2023

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Beaux arts

Lettre à Henri Matisse. Et autres écRits sur l'art

"Je vous écris assis sur un tas de ruines. Le vent venu de l'Est fait trembler les chênes hauts dans le ciel. Il soulève une poussière d'or et des platanes aux racines meurtries. Le vent et des hommes de plus en plus jeunes à califourchon sur un muret. La mer, là-bas. Blanche, verte, bleue. Une chevelure dérangée par les caprices de la lune. Les bruits de la ville se retirent laissant au vent sa musique sans harmonie. Quelque chose de moderne. Des gifles, des claques, des draps gonflés se déchirent. Tanger tangue. Des têtes retenues par les mains. Le ciel est d'un bleu inquiétant. Ce bleu-là, vous allez l'adopter".

10/2013

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Psychologie de l'enfant

Le génie de l'être et autres écrits

Cet ouvrage retrace l'itinéraire d'une exploration singulière de l'âme humaine. L'auteure a consacré sa vie à l'accompagnement thérapeutique et pressenti que nous sommes habités, même sans le savoir, par le désir de retrouver la jouissance de notre nature consciente. La profondeur de nos blessures d'enfance et la rigidité de nos structures d'adaptation rendent nécessaire un important travail sur soi. Dans ce chemin de réalisation, elle a élaboré des outils de compréhension inédits que confortent les plus récentes découvertes en neurosciences affectives, questionnant par exemple le sens des dynamiques menant à la répétition de situations traumatisantes. L'auteure constate que la croyance du " Mal en l'Homme " est fortement enracinée dans nos mémoires collectives, mais qu'elle n'a pas pénétré l'âme de l'enfant. Elle nous invite à mettre en cause toutes les formes d'abus et de maltraitances, mais aussi les torsions et manipulations infligées aux enfants au nom de l'obéissance et de l'éducation au refoulement. Au-delà des hypothèses posées par les théoriciens de l'attachement, aujourd'hui largement acceptées, ou de la découverte plus récente du rôle des neurones miroirs dans la capacité du tout-petit à éprouver de l'empathie, elle nous propose de reconnaître en l'enfant l'expression d'une sensibilité agissante. Ce corpus d'une rare cohérence intéressera toute personne désireuse de comprendre les ressorts de nos mécanismes dits inconscients et de progresser dans la connaissance des enjeux de nos histoires familiales et personnelles. A fortiori, il éclairera celles et ceux qui ont pour vocation d'accompagner leur patientèle sur un chemin de réalisation. Car tout au fond, nous restons plénitude, conscience, amour et vérité – et c'est sur ces dispositions naturelles que l'auteure du Génie de l'être fondait sa qualité d'écoute.

04/2021

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Ethnologie

L'autre face de la lune. Ecrits sur le Japon

« […] Pour qui aborde l’histoire, non pas, si j’ose dire, par la face visible de la lune, l’histoire de l’ancien monde depuis l’Egypte, la Grèce, et Rome, mais par cette face cachée de la lune qui est celle du japonologue et de l’américaniste, l’importance du Japon deviendrait aussi stratégique que celle de l’autre histoire, celle du monde antique et de l’Europe des temps archaïques. Il faudrait alors envisager que le Japon le plus ancien ait pu jouer le rôle d’une sorte de pont entre l’Europe et l’ensemble du Pacifique, à charge pour lui et pour l’Europe de développer, chacun de son côté, des histoires symétriques, tout à la fois semblables et opposées : un peu à la façon de l’inversion des saisons de part et d’autre de l’équateur, mais dans un autre registre et sur un autre axe. C’est donc […] dans une perspective beaucoup plus vaste que le Japon peut nous sembler détenir certaines des clés maîtresses donnant accès au secteur qui reste encore le plus mystérieux du passé de l’humanité ». Claude Lévi-Strauss.

04/2011

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Récits de voyage

Voyage en Ethiopie. Et autres écrits africains

Voyage en Éthiopie et autres écrits africains est un récit de voyage d’une grande plume de la littérature italienne du XXe siècle. Il s’agit d’un recueil d’articles écrits en 1939 par Curzio Malaparte pour le grand quotidien italien Corriere della sera. L’écrivain entendait rendre compte de « l’italianisation » de l’Éthiopie après sa conquête par le régime fasciste. Le livre emmène le lecteur dans une Éthiopie imaginaire et réelle à la fois ; les paysages y sont abstraits et concrets ; les lieux y sont personnifiés et les hommes réduits parfois à de simples choses. Perdant ses repères, le lecteur n’a pas l’impression de lire un reportage mais de pénétrer dans un monde unique : celui d’un grand auteur. Les faits, pourtant, sont présents et tout à fait réels : combats avec les rebelles éthiopiens, vie des villages, rencontre de certaines autorités de l’administration coloniale… Malaparte nous étonne à chaque page par une accumulation d’images surprenantes, inoubliables. C’est bien plus qu’un récit journalistique, chaque scène devenant unique, épique. L’écriture procède par accumulation de visions ; le voyage devient hallucination. L’Éthiopie nous est livrée comme un immense théâtre aux décors changeants, qui décline ses couleurs au gré du parcours du soleil. À la lecture de certains passages plus idéologiques, impossible de faire la part de ce qui est dû au contexte fasciste, à l’expression d’une véritable pensée ou encore à une simple esbroufe, le doute étant toujours permis avec Malaparte. Il est certain, en tout cas, que ces discours sont prétextes à littérature. Jointe à ce récit, on lira la correspondance entre Malaparte et le Corriere della sera. Non seulement il ne donna de lui aucune nouvelle durant des mois, mais il remit ses articles longtemps après la date convenue. On ne peut qu’admirer l’incroyable liberté et l’audace de l’écrivain.

01/2012

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Beaux arts

Traités et autres écrits d'architecture

Depuis deux millénaires, pour le moins, de nombreux textes : traités, livres, cours, leçons, manuels, manifestes, articles, ont été écrits sur l'architecture. Ils composent aujourd'hui le corpus de la théorie de l'architecture. L'usage scientifique actuel, qui dévalue toute production âgée de plus de cinq ans, condamne à l'obsolescence la majeure partie de ce corpus, promis à terme à ne satisfaire que les besoins de l'instruction ou les attentes de l'érudition. S'opposant à une science qui cultive ainsi l'amnésie, l'ouvrage Traités et autres écrits d'architecture a pour motif principal de rendre présent et actuel le corpus de la théorie de l'architecture, en montrant, par les contributions de divers spécialistes en histoire de l'architecture, ce qu'il contient comme ressources de pensée exploitables aujourd'hui en de nombreux champs de la connaissance et de l'action.

01/2021

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Poésie

Horizon galaxies. Poèmes et autres écrits

Il est grand temps maintenant d'aller plus loin, de sortir de France, d'Europe, de nos visions étroites d'un monde qui se meurt et de songer aux galaxies. Il est temps que ce soit autour de Padmasambhava que s'organise la prochaine élection présidentielle. On a assez vu à l'oeuvre capitalisme, théorie du complot, repli identitaire, recul des démocraties, populismes, tyrannies, Marx et Mao. Rien à tirer de bon de ce côté là. Donc un Padmasambhava président qui nous offrirait l'immensité de l'espace sur une ligne infinie de temps où nos consciences n'arrêteraient pas de progresser. Un beau projet, non ? Redescendons sur terre et souhaitons tout simplement que les poèmes et récits grinçants et drôles tout à la fois qui parsèment cet ouvrage puissent nous ouvrir un peu le coeur. Des avancées dans la direction de cet Inconnu qui nous oblige

07/2022

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Littérature française

Cécile, mon amour. Et autres écrits

Cécile, c'était le phare de la vie de Jean. Cécile passionnée, avec ses "je t'aime d'amour" . Cécile militante, qui en remontrait à plus d'un. Cécile merveilleuse, dont le sourire lumineux réchauffait le coeur de Jean et de leurs enfants. Cécile n'est plus. Mais l'amour qu'elle a toujours porté aux autres demeure, guidant la plume de son cher Jean... Alternant poèmes adressés à sa bien-aimée, souvenirs de belles rencontres et pertinents articles sur la foi, Jean Dupont se livre dans cet ouvrage touchant, partageant avec simplicité l'amour et la bienveillance qu'il a eu la chance de trouver en profusion sur son chemin.

11/2020

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Littérature française

Mémoires et autres écrits 1574-1614

Les Mémoires ont fixé dans l'imaginaire de la postérité l'image d'une femme intelligente et intrépide, qui avait traversé la Saint-Barthélemy et bravé l'autorité royale durant des années. A ce texte sont joints le Mémoire justificatif, le Discours docte et subtil sur la Querelle des femmes et ses poésies.

04/2022

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Littérature étrangère

Ce regard en arrière. Et autres écrits journalistiques

Alors que le public irlandais garde vive la mémoire des chroniques, des articles et des émissions de la grande journaliste que fut aussi Nuala O'Faolain, les lecteurs français ne connaissent " que " ses romans et ses mémoires. Dans la sélection des soixante-dix textes publiée aujourd'hui, englobant plus de vingt années de carrière - de 1986 à 2008 -, se retrouvent tout entiers l'intelligence pointue, la sensibilité, la faculté d'empathie et le talent d'observation de la grande dame irlandaise disparue. Traitant des sujets les plus divers - le statut des femmes dans la société, le processus de paix en Irlande, le boom économique, l'omniprésence de l'Eglise catholique, les effets du 11 Septembre à New York et dans le monde, les concerts de U2, l'importance de Sinatra ou la mort de sa chienne Molly, Nuala O'Faolain ne baisse jamais la garde : elle ne cesse de dénoncer, avec la précision teintée d'ironie qui lui était propre, les mécanismes intimes du pouvoir et de l'impuissance. Ceux qui ont lu ses romans auront l'émouvant sentiment de la retrouver telle qu'en elle-même dans sa lucidité et sa tendresse pour le monde. Ils découvriront l'étendue des centres d'intérêt et la richesse de la palette narrative de celle qui contribua grandement au combat féministe en Irlande et fut une grande conscience de son époque.

02/2011

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Sciences politiques

Contre la présidence et autres écrits pamphlétaires

Les écrits de Félix Pyat témoignent de sa persistance révolutionnaire. Dès 1848, à l'Assemblée nationale, il prend position clairement contre la présidence de la République. Il défendra le même point de vue en 1888 à la Chambre des députés. De manière constante et résolue, avec une verve de pamphlétaire qui jamais ne s'égare, il lutta contre toute expression d'un pouvoir personnel, qu'il fût héréditaire (de droit divin), constitutionnel (type Monarchie de juillet), élu (suffrage universel) ou issu d'un coup d'Etat (dictature bonapartiste). Selon lui, en République, le peuple, qui seul est souverain, ne doit pas déléguer son pouvoir à un président qui ne ferait qu'en abuser. Karl Marx rendit hommage à Pyat pour avoir dénoncé "avec férocité le manque de courage dont fait montre la classe littéraire". C'était en 1858. Cela semble plus que jamais d'actualité !

02/2022