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La langue de Léonor de Récondo. "Palper l'ineffable"

Extraits

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Stylistique

La langue de Léonor de Récondo. "Palper l'ineffable"

Cet ouvrage est le fruit d'une journée d'études organisée à l'Ecole Normale Supérieure, réunissant une dizaine de chercheurs, linguistes et stylisticiens, autour de la langue de Léonor de Récondo, écrivaine plusieurs fois primée, et violoniste de talent. On découvre, à travers une prose musicale, d'une sobriété toute classique, le charme d'une écriture incarnée, conjuguant l'esprit à la chair par l'entremise du Verbe et de la Figure, ainsi que la profondeur d'un style qui plonge au coeur des êtres et du temps, comme une échappée belle aux deuils irréparables de la vie. Car au-delà de la figuration, par la manière dont s'efface le travail du texte, le style de Léonor de Récondo sait laisser place à une forme d'évidence, réfléchissant la beauté du monde sensible, qu'elle invite à contempler et à "palper" .

09/2021

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Critique littéraire

K. 626. Une fugue de Léonor de Récondo

Réfugié dans une auberge autrichienne perdue au milieu des pins, Franz Xaver Süßmayr tente de terminer le requiem de son maître et ami Wolfgang Amadeus Mozart, qui vient de mourir. Mais il n'y parvient pas. Dans cette longue et déchirante lettre à Constanze Mozart, le jeune musicien évoque leurs amours secrètes, l'admiration qu'il voue à Mozart et l'incapacité créatrice qu'il ne surmonte pas.

11/2020

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XVIIIe siècle

Le grand feu

Née en 1699 au sein d'une famille de commerçants de tissus à Venise, Ilaria Tagianotte voit le jour dans une cité en déclin sur le plan politique, mais toujours riche culturellement. Les palais somptueux, les théâtres florissants et un carnaval qui s'étend sur une demi-année témoignent de l'effervescence artistique de l'époque, notamment dans le domaine de la musique et plus précisément du violon. À quelques semaines seulement de sa naissance, sa mère la confie à la Pietà, une institution créée en 1345. Ce lieu offre un refuge aux enfants abandonnés, leur évitant ainsi des destins tragiques tels que l'infanticide ou la prostitution.

La Pietà est également un conservatoire de musique de renom. Les concerts qui y sont organisés attirent un public vénitien enthousiaste. Les jeunes musiciennes, dissimulées derrière des grilles élaborées, interprètent des compositions créées spécialement pour elles. C'est dans ce cadre que Ilaria se forme au violon et devient l'assistante du célèbre Antonio Vivaldi. Elle se lie d'amitié avec Prudenza, une autre jeune fille de son âge. Cette relation solide lui offre une fenêtre sur le monde extérieur et renforce son caractère.

Mais c'est à l'approche de ses quinze ans qu'Ilaria est frappée par une passion dévorante, un "Grand Feu" qui démolit les barrières qui l'ont à la fois protégée et isolée. Ce feu intérieur est une fusion intense entre son désir physique et son amour pour la musique, à tel point qu'elle a du mal à les distinguer et s'y perd. Dans ce contexte, la splendeur de Venise sert de toile de fond à la quête personnelle d'Ilaria : expérimenter l'amour tout en s'élevant à travers la musique, comme un Grand Feu qui la consume et l'anime.

Ce récit, loin d'être simplement une histoire d'amour ou un drame musical, est une exploration profonde des complexités de la jeunesse, de l'art et des relations humaines. Il met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes femmes de l'époque, prises entre les attentes sociétales et leur propre quête d'identité. Ilaria Tagianotte, en tant que personnage central, incarne ces tensions et ces aspirations, dans une Venise qui est elle-même un personnage à part entière, avec ses contradictions et sa beauté envoûtante.

08/2023

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Littérature française

Rêves oubliés

Quand il arrive à Irùn où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d'août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie. Aucun d'eux ne sait encore qu'ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c'est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Malgré le danger, la nostalgie et les conditions difficiles - pour nourrir sa famille, Aïta travaille comme ouvrier à l'usine d'armement, lui qui dirigeait une fabrique de céramique. En 1939, quand les oncles sont arrêtés et internés au camp de Gurs, il faut fuir plus loin encore. Tous se retrouvent alors au coeur de la nature, dans une ferme des Landes. La rumeur du monde plane sur leur vie frugale, rythmée par le labeur quotidien : les Allemands, non loin, surveillent la centrale électrique voisine, et les oncles, libérés, poursuivent leurs activités clandestines. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d'exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos.

01/2012

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Littérature française

Amours

AMOURS. "L'amour est là où il ne devrait pas être, au deuxième étage de cette maison cossue, protégé par la pierre de tuffeau et ses ardoises trop bien alignées, protégé par cette pensée bourgeoise qui jusque-là les contraignaient et qui, maintenant, leur offre un écrin." Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d'une maison pour écrire un éblouissant roman sur l'épanouissement du sentiment amoureux le plus pur - et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un riche notaire et que les choses du sexe plongent dans l'effarement, à prendre en mains sa destinée. Surtout pas son trouble face à l'inévitable question de l'enfant qui ne vient pas. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier Boisvaillant tant attendu. Comme elle l'a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s'apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire ne sait comment s'y prendre avec le nourrisson. Personne n'a le droit d'y toucher et Anselme est prié de s'installer sur un lit de camp dans son étude. Le petit Adrien dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont sa mère, qui a bien du mal à s'inventer dans ce rôle, martèle inlassablement les touches. Céleste comprend ce qui se joue là, et décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre du deuxième étage... Léonor de Récondo fait alors exploser les cadres de la conformité bourgeoise pour toucher à l'éclosion du désir, la prise de conscience de son propre corps, la ferveur et la pureté d'un sentiment qui balayera tout. Grand roman d'amour, ce livre est aussi celui de l'émancipation féminine.

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CD K7 Littérature

Revenir à toi. Suivi d'un entretien inédit avec l'autrice, 1 CD audio MP3

Un jour parmi tant d'autres, l'agent de Magdalena l'appelle pour l'avertir qu'elle a retrouvé la trace de sa mère. Cela fait trente ans que Magdalena ne l'a pas vue... Entre temps, elle a tenté de se construire, est devenue comédienne, et son personnage fétiche est Antigone, celle d'Anouilh. Sans réfléchir, elle prend le train, direction Bordeaux à la rencontre de cette mère, désormais une femme au grand âge, atteinte du syndrome de Diogène.

09/2021

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Littérature française

Revenir à toi

Lorsqu'elle reçoit un message lui annonçant qu'on a retrouvé sa mère, disparue trente ans plus tôt, Magdalena n'hésite pas. Elle prend la route pour le Sud-Ouest, vers la maison éclusière dont on lui a donné l'adresse, en bordure de canal. Comédienne réputée, elle a vécu toutes ces années sans rien savoir d'Apollonia. Magdalena a incarné des personnages afin de ne pas sombrer, de survivre à l'absence. Dès lors que les retrouvailles avec sa mère approchent, elle est à nu, dépouillée, ouverte à tous les possibles. Revenir à toi, c'est son voyage vers Apollonia. Un voyage intérieur aussi, vers son enfance, son père, ses grands-parents, ses amours. Un voyage charnel, parenthèse furtive et tendre avec un jeune homme de la région. Lentement se dévoile un secret ancien et douloureux, une omission tacitement transmise. Revenir à toi, c'est aussi un hommage à Antigone et aux grands mythes littéraires qui nous façonnent. Magdalena a donné vie à des personnages, elle est devenue leur porte-voix. Devant Apollonia, si lointaine et si fragile, sa voix intérieure se fait enfin entendre, inquiète mais déterminée à percer l'énigme de son existence. En l'espace de quelques jours, dans cette maison délaissée, Magdalena suit un magnifique chemin de réconciliation avec l'autre et avec elle-même. Vie rêvée et vie vécue ne font désormais qu'une.

08/2021

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Littérature française

Pietra viva

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.

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Littérature française

Manifesto

"Pour mourir libre, il faut vivre libre." La vie et la mort s'entrelacent au coeur de ce "Manifesto" pour un père bientôt disparu. Proche de son dernier souffle, le corps de Félix repose sur son lit d'hôpital. A son chevet, sa fille Léonor se souvient de leur pas de deux artistique - les traits dessinés par Félix, peintre et sculpteur, venaient épouser les notes de la jeune apprentie violoniste, au milieu de l'atelier. L'art, la beauté et la quête de lumière pour conjurer les fantômes d'une enfance tôt interrompue. Pendant cette longue veille, l'esprit de Félix s'est échappé vers l'Espagne de ses toutes premières années, avant la guerre civile, avant l'exil. Il y a rejoint l'ombre d'Ernest Hemingway. Aujourd'hui que la différence d'âge est abolie, les deux vieux se racontent les femmes, la guerre, I'oeuvre accomplie, leurs destinées devenues si parallèles par le malheur enduré et la mort omniprésente. Les deux narrations, celle de Léonor et celle de Félix, transfigurent cette nuit de chagrin en un somptueux éloge de l'amour, de la joie partagée et de la force créatrice comme ultime refuge à la violence du monde.

01/2019

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Littérature française

Point cardinal

Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête. Il s'apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l'atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison. Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu'à ce que surviennent d'insupportables douleurs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n'a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux. A son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu'il a toujours été. Et convaincre son entourage de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée. Avec des phrases limpides, des mots simples et d'une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.

08/2017

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Ecrits sur l'art

La leçon de ténèbres

Quatre siècles séparent Léonor de Récondo de Doménikos Theotokópoulos, dit El Greco. Pourtant, elle est là, à Tolède, en son musée, qui l'attend pour une nuit d'amour. Ce peintre de la couleur qu'elle admire tant. Dans la touffeur de la nuit, entre fièvre et ferveur, échos mystiques, poésie, souvenirs familiaux et fantômes, elle le convoque. Viendra-t-il ? Léonor de Récondo est née en 1976 dans une famille d'artistes. Ecrivaine et violoniste, elle est l'auteur de six romans dont Pietra viva, Amours, Prix des Libraires et Grand Prix RTL-Lire, Point cardinal, Prix du roman des étudiants France-Culture-Télérama et Manifesto.

04/2021

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Littérature française

Pietra Viva

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome pour Carrare après la mort d'Andrea, moine dont la beauté le bouleversait. Il doit y choisir les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé : pendant six mois, l'artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, vivra au rythme de la carrière. Dans sa solitude, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre. Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle. Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation. Monique Petillon, Le Monde des livres.

02/2023

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Littérature française

Amours

1908. Voilà cinq ans que Victoire a été précipitée dans un mariage arrangé avec le notaire Anselme de Boisvaillant. Sa détermination est sans faille lorsque la bonne de la maison, Céleste, abusée par Anselme, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier tant espéré. Mais Victoire n'a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches. Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles... Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d'un sentiment qui balayera tout. Une ode superbe à la féminité et aux ressources que l'on ne soupçonnerait pas en soi. Elle. Ce nouvel opus confirme le talent d'une romancière sensible aux corps, dans ce qu'ils expriment de plus inavoué, de plus essentiel. Télérama. Prix RTL-Lire | Prix des Libraires | Prix de la Closerie des Lilas.

05/2023

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Littérature française

L’ineffable

Dans ce nouveau recueil, l'auteur de L'invisible, entrer dans la lumière, et caché sous le voile, nous invite à la fable. Ce sont quelques 35 nouvelles courtes inspirées de faits réels dans sa vie quotidienne qu'il livre à notre curiosité pour notre plus grand plaisir. Avec maturité et grande originalité, il met en scène un discours intérieur mêlant ici la gent animale, là son univers intérieur. Cette fine sensibilité pénètre avec tant de justesse, tout en discrétion, l'être profond en nous, qu'à chaque page, nous en sortons émerveillés. Assurément voici un livre à lire, à entendre, à toucher, à rêver. Une mesure délicieuse à notre portée comme issue d'une musique céleste avec laquelle nous serions en accord, au-delà des mots et tout proches des étoiles.

08/2019

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Thrillers

L’inconnu de Redondo

Dans la paisible station balnéaire de Redondo Beach en Californie, un cadavre en décomposition est découvert dans le jardin de David Norton, un homme au chômage s'occupant de sa mère atteinte d'Alzheimer. Qui a commis ce meurtre ? Pourquoi cacher la victime chez un individu sans histoire ? L'agent spécial Kesia Palmer mène une enquête sans relâche et ce qu'elle va découvrir ébranlera la tranquillité de la ville...

03/2024

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Critique littéraire

L'origine des langues. Sur les traces de la langue mère

Voici le livre, longtemps demeuré introuvable en France, par qui le scandale est advenu. S'ils s'accordent sur l'existence de plusieurs grandes familles de langues à travers le monde, les linguistes disputent d'une quelconque parenté entre ces dernières. Ainsi, les langues d'Europe, membres de la famille indo-européenne, n'auraient aucun lien avec les autres. Merritt Ruhlen démontre le contraire : les langues actuellement parlées sur terre descendent toutes d'une seule "langue mère", qu'il reconstitue. Son hypothèse, parfaitement compatible avec les arguments fournis par l'archéologie et la génétique des populations en faveur de l'origine unique et africaine de l'homme, pose que l'expansion des langues a suivi l'évolution d'Homo sapiens à travers les âges et la planète. Depuis sa parution, cet ouvrage est au centre des débats entre linguistes, généticiens, archéologues : la similitude de certains mots, tel "mère", dans toutes les langues s'explique-t-elle par des dispositions cognitives communes à l'espèce ou bien par l'existence d'une langue première? Dans un long épilogue à l'édition française, Ruhlen répond à ses critiques et conforte sa démonstration.

04/2007

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Littérature étrangère

Leonora

Dans les brumes du Lancashire où elle est née, le Paris bohème des années 1930 où elle s'élève au contact des surréalistes, ou sous le soleil ardent du Mexique où elle choisit d'ancrer sa vie, Leonora Carrington, artiste peintre, romancière et dramaturge, était jusqu'en mai 2011 le dernier symbole vivant de "l'amour fou". Une vie comme un roman pour la "Fiancée du vent" de Max Ernst, qui place l'art au centre de ce monde et l'aimera jusqu'à la folie : celle qui passe par l'expérience d'un établissement psychiatrique plutôt que l'aliénation goûtée par les surréalistes. L'odyssée de Leonora, tout en fuites, tant géographiques que mentales, porte les rêves et les cauchemars du XXe siècle : l'irruption du nazisme et de la guerre, les exactions de l'Espagne franquiste, mais aussi la résistance et la fraternité, la ferme conviction que l'art peut transformer les consciences. A tourner les pages du livre de sa vie, on côtoie Breton, Eluard, Ernst, Bunuel, Picasso ou Duchamp, Peggy Guggenheim dans sa fameuse galerie de New York... On s'attache surtout à une femme incandescente, viscéralement libre et passionnée, surréaliste par nature.

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Romans, témoignages & Co

Léonore

Ebranlée par un drame déchirant, la famille de Léonore tente de se tourner vers l'avenir et de retrouver une vie normale. Dans son difficile passage du primaire vers le secondaire, la jeune fille peut compter sur sa grand-mère, qui s'efforce de pallier l'absence de ses parents et d'insuffler un peu de joie à la maisonnée. Quand son enseignante demande aux élèves de sa classe de raconter leur année, des blessures sont ravivées. Derrière les façades des uns et des autres se cachent parfois des histoires douloureuses. Que racontera Léonore ?

10/2021

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BD tout public

Leonora

Comme Don Quichotte, que l'abus de romans de chevalerie poussa à courir le monde et à défier les moulins, Leonora comtesse italienne exaltée par les exploits des héros de la Table Ronde, part rechercher le Saint Graal en compagnie de son cheval et de son chat. Cette quête de la coupe mystique ayant recueilli le sang du Christ, est-ce une aventure bien convenable pour une demoiselle du XIVe siècle ? Magie blanche et noire, ermites érotomanes, féroces géants, sorcières sensuelles, démons démontés, spectres désabusés, animaux magiques, paladins à musique jalonnent un périple semé de mille embûches, de mille tentations charnelles et spirituelles auxquelles il serait si doux de céder. L'apprentissage de la condition de femme sur un chemin réservé aux cœurs purs masculins... Epatante épopée ! L'univers profond et subtil de David B. rencontre le dessin plein de grâce de Pauline Martin pour créer un album enchanté, qui allie la fraîcheur des œuvres neuves à la sagesse des livres d'heures, à la croisée de Pasolini et des Contes du Chat Perché.

11/2004

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Littérature Espagnole

Leonora

Des brumes du Lancashire au soleil ardent du Mexique, "Leonora" est un hymne à la liberté, à la passion et à la résistance, un voyage à travers la pensée vagabonde d'une femme incandescente, symbole de l'amour fou des surréalistes : Leonora Carrington, la "Fiancée du vent" de Max Ernst, artiste-peintre et écrivaine.

02/2024

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Philosophie

Damascius et l'ineffable récit de l'impossible discours

Quel est le principe unique et absolu du tout ? Pourquoi et comment en parler ? En quoi résident sa nécessité, son importance et son sens pour la pensée ? La question du principe premier — si simple dans son énoncé et si complexe à résoudre — trouve une réponse radicale dans la tradition néoplatonicienne tardive, notamment chez Damascius, dans son Traité des premiers principes. Ce problème, qui était certes déjà présent sous le calame des héritiers de Platon (à commencer par Plotin), ne sera abordé de front par la tradition qu'en sa phase finale, une phase éminemment critique. Par l'entremise du doute radical, il devient alors possible d'acquérir une certitude ultime de ce principe, et d'identifier sa présence subtile dans la réalité ou dans la pensée elle-même.

11/2019

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Traduction

De langue à langue. L'hospitalité de la traduction

Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique. Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel. Faire l'éloge de la traduction, " la langue des langues ", c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).

03/2022

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Littérature érotique et sentim

Voisins de palier

A trente six ans, Marianne mène une vie paisible avec Damien, contrôleur du fisc. Elle travaille dans l'édition, entre corrections et traductions. Sa passion, la musique, elle la partage avec sa grand-tante et Ludwig, son ami d'enfance. La rencontre avec son voisin de palier, David, va bouleverser ce fragile équilibre. Il est beau, troublant. Il l'attire, pourtant elle aime toujours Damien. Une peur inconnue et incompréhensible la retient. Une petite voix semble vouloir l'avertir d'un danger. Mais lequel ? Damien fait des projets d'avenir, Ludwig l'inquiète par son comportement et David fait resurgir un passé familial qu'elle voudrait oublier. Trouvera-t-elle sa place au milieu de cette tourmente ?

05/2020

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Littérature française

Léonora ou Les dangers de la vertu

Léonora ou Les dangers de la Vertu a d'abord été le sujet d'une nouvelle parue aux Editions de La Passerelle. L'auteur, s'étant aperçu qu'une tragédie était enveloppée dans son récit, l'en dégagea. Ses personnages, livrés à eux-mêmes, se mirent à parler et agir et le dénouement s'en suivit logiquement. Pour Jouhandeau, il n'y eut là que l'occasion d'un exercice de souplesse. La nouvelle étant sans reproche, le tour de passe-passe ne manquait pas d'adresse, mais l'absence de métier donna aux critiques l'occasion de dauber sur l'écrivain, quand sa pièce fut portée à la scène en 1963. Jamais le texte de Léonora n'a pu être lu intégralement. Après les confidences que Jouhandeau a faites sur ses émotions de dramaturge dans son XIIe tome des Journaliers, il sera bon sans doute de réviser le procès de Léonora.

04/1969

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Matières enseignées

Manuel de langue gotique. La langue des Goths

Le gotique est la seule langue des tribus dites "barbares" à nous être connue, grâce à la Bible de Wulfila, texte du IVe siècle. Son ancienneté dans le rameau des langues germaniques lui confère un statut proche de celui qu'occupe mutatis mutandis le latin au sein des langues germaniques. Cet ouvrage est une méthode pratique permettant d'acquérir progressivement la maîtrise de la langue gotique sans prérequis. C'est une première en langue française.

01/2022

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Linguistique

Langues des familles et langues de l'école. 56 Du plurilinguisme sociétal à la langue de scolarisation - 2021 - 56.2

Né en 1966, Le Langage et l'Homme est une revue aujourd'hui consacrée à la didactique du français. Elle entend promouvoir des innovations et des partenariats, et diffuser des recherches et des outils dans le domaine. Située au carrefour de plusieurs disciplines - sciences de l'éducation, psychologie, sciences du texte et du langage, anthropologie, ethnographie et sociologie -, elle tente de mettre un certain nombre de concepts en rapport avec des pratiques de terrain.

11/2022

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Littérature française

La langue de l'ennemi

Accaparé par un travail stressant, Romain utilise en permanence ce que l'on nomme des "éléments de langage", qui ont commencé à opérer un lent glissement dans sa vie personnelle. A son insu, le père, le mari et le communicant se sont confondus en lui : il s'exprime désormais dans la langue de l'ennemi. Emma, sa femme romancière, prend peur : ils ne parlent plus le même langage. Son rapport particulièrement sensible aux mots exacerbe ce sentiment inquiétant, celui de perdre peu à peu l'homme qu'elle aime. Romain passe ses soirées au bureau et ses week-ends sur son smartphone, s'éloignant de plus en plus de sa femme et de leur fille de trois ans, Roxane. Prise dans l'engrenage du quotidien et face à un mari qui prend graduellement le visage d'un adversaire, Emma se débat mais la lutte est inégale. A travers ses personnages, l'autrice dresse le portrait d'une génération aux prises avec un discours normatif sans précédent. L'effondrement insidieux de la langue devient dès lors une question de société. Garance Meillon signe un roman captivant qui prend les allures d'une fable moderne.

03/2023

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Littérature française

La langue de l'hirondelle

Matière sculptée par le souvenir, l'enfance est ce qui nous façonne d'un flot continu et souterrain. Aux abords de la maison de la grand-mère, dans une boucle de la Seine entre forêt et falaise crayeuse, le temps de l'été s'étire. Paule du Bouchet a cinq ans, sept ans, neuf ans. Avec toute une petite bande, emmenée par le cousin David, à peine plus âgé, bien plus casse-cou, elle construit des cabanes, explore des maisons abandonnées, exerce avec furie le pouvoir de nommer les choses. Le père leur lit l'Odyssée et parle la "langue de l'hirondelle" , cette langue de vérité et de sauvagerie par laquelle l'enfant crée où se réfugier hors des conventions. C'est la langue du poète. Et celle de qui renoue intimement avec soi.

02/2024

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Littérature française

Léonore, toujours

En 1994, Christine Angot est encore un auteur inconnu. Elle publie un roman puissant et dérangeant, où la narratrice raconte la naissance de sa fille Léonore, l’été précédent. Ce récit prend la forme d’un journal, daté du lundi 8 mars au mercredi 31 mars. L’auteur parle de l’enfantement, observe son bébé et se projette dans toutes sortes de futurs possibles pour la petite fille. Mais on est loin d’un texte doucereux. Au contraire, Angot dit ce que personne ne dit autour de la maternité et de l’enfant qui est tout à coup là. En fait, elle dit très exactement ce qu’il ne faut pas dire, elle dit ce qui est inadmissible. Le lecteur est un peu comme un baigneur dans une eau tiède qui brusquement sent des courants d’eau froide. Mais la particularité et la force d’Angot est de ne jamais être provocatrice, ce qui serait au fond plus acceptable ou assimilable. Elle dit, simplement, la vérité. Sans se censurer, sans renoncer à ce qui peut choquer, comme quand elle imagine le bébé devenu adolescente dans une scène sexuelle débridée (le contraste est alors saisissant). Ou quand elle évoque les ressemblances : « Elle a mes mains, exactement. Mais tout ce qui est regard c’est Claude et Maman. De la mère de Claude, cette mocheté, rien ». Ce livre a rencontré très peu d'écho à sa sortie. Il a ensuite été repris en poche (J’ai Lu), mais est épuisé depuis longtemps. Inutile de dire que le statut d’auteur de Christine Angot a changé en quinze ans.

03/2010

ActuaLitté

Sociologie

L'identité entre ineffable et effroyable

Si l’identité ne peut être considérée comme un concept scientifique à part entière, son actualité et les passions qui l’entourent ne peuvent laisser indifférentes les sciences sociales et humaines. De fait, si chacun, singulièrement, et tous, collectivement, peuvent se convaincre de l’éprouver, peut-on bien la nommer sans prendre le risque, au mieux de la figer, au pire de la manipuler ? Faut-il donc se taire ou, au contraire, parler et dire encore ? Parler, soit, mais alors de quoi : d’une identité simple ou multiple ? Déterminée ou à construire sans cesse ? Faite d’un bloc ou de multiples agrégats rassemblés de manière plus ou moins choisie et cohérente, dans un méli-mélo où affects et raisons risquent de se retrouver confusément ? Le sens du titre, emprunté à Thomas Mann, donne donc à l’ouvrage son orientation générale mais ouvre aussi sur bien d’autres interrogations.Prendre de la distance en analysant le mot, tel est le projet de ce livre rassemblant les éclairages d’un collectif de chercheurs. Les uns – philosophes, sociologues, historiens, etc. – travaillent la notion elle-même. Les autres – géographes, sociologues, littéraires, etc. – décrivent quelques-uns des processus de sa production, par exemple liés aux mobilités. Quant aux derniers – philosophes, aménageurs, historiens, etc. –, ils s’attachent aux contenus multiples, à travers lesquels, ici et là, l’identité se manifeste : généalogie, religion, histoire, gastronomie, etc.

02/2011