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La Commune et les Communards

Extraits

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Histoire de France

La Commune et les Communards

Le 18 mars 1871, Paris, écrasé d'humiliation par la défaite devant les Prussiens, exténué par un siège de quatre mois, se révolte contre une Assemblée nationale monarchiste. La capitale va vivre pendant dix semaines une étrange, une impossible aventure, celle d'une république indépendante, la Commune. Adossée à la mémoire de la Grande Révolution, elle ne durera que soixante-douze jours. La dernière insurrection sociale du XIX ? siècle sera sauvagement écrasée au cours d'une longue et sanglante semaine. Jacques Rougerie narre cette aventure héroïque et utopique dans la première partie de ce livre, "Paris insurgé" . Puis, dans la deuxième partie, "Le procès des Communards" , il fait entendre les héros, grands ou anonymes, de ces semaines dont nous gardons le souvenir tragique. Devant le conseil de guerre, ils sont là, Louise Michel, Courbet, Rossel, Ferré et tant d'autres, parmi les 36 000 détenus dont aucun historien de la Commune n'avait jamais entendu la voix jusqu'à l'ouverture des 15 000 dossiers inédits de la justice militaire. Ce qui permet à Jacques Rougerie d'instruire ici publiquement, pour la première fois, le nouveau procès des Communards, loin des mythes d'une sanglante bacchanale ou d'une révolution prolétarienne.

03/2018

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Histoire des idées politiques

Commun-Commune. Penser la Commune de Paris (1871)

Cet ouvrage renvoie tout d'abord les "légendes" de la Commune à leurs insuffisances et à leur rapport biaisé aux faits. Puis il examine, sans préférence affirmée, la pensée des actrices et des acteurs, en s'efforçant d'en restituer aussi fidèlement que possible la pluralité. Trois principales conceptions de la Commune se combinèrent souvent au sein du mouvement pour définir celle-ci : soit comme un simple conseil républicain garant des franchises municipales de Paris, soit comme un gouvernement révolutionnaire central de la France, soit comme le complément politique des organisations de travailleurs dans la restructuration socialiste de la société. Pour ne pas réduire la Commune à un appendice meurtrier du passage de l'Empire à la République d'ordre, il faut réhabiliter la révolution théorique inachevée et la quête d'une alternative à la République bourgeoise qui mirent une population en mouvement autour de ces trois axes politiques. Dans cet esprit, la modeste mais ferme ambition de cet ouvrage est de contribuer à l'exploration de la philosophie politique et des pratiques politiques qui circulèrent dans le Paris libre du printemps 1871 et qui, aujourd'hui encore, portent des enseignements pour les révolutions contemporaines du Commun.

02/2021

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Notions

Du minime et commun. Les vertus minimes et communes

Quelles sont les vertus "ordinaires" de nos vies, celles qui passent souvent inaperçues à notre manière d'être sensibles surtout à des gestes marquants ? Carlo Ossola nous les rappelle, vertus pour soi et pour les autres, vertus minimes et communes qui fondent et mesurent l'homme et la société. Douze de ces qualités quotidiennes, Les vertus communes, ont paru aux Belles Lettres en 2019. Dans les détresses publiques de ces dernières années, poursuivant sa réflexion, il lui a paru nécessaire de mieux distinguer les exercices qui servent à nous former et les conduites à adopter avec les autres ; entre le corps de la société et notre corps subsistent des lacis qui peuvent nous fortifier ou nous étouffer : la vie simple est la manière directe de dégager le "propre" de notre agir.

04/2023

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Troisième République

La Commune au Creusot. Ses origines, son procès

Une analyse sobre et rigoureuse remontant aux origines de la Commune du Creusot, des grèves de 1869/1870 jusqu'au procès des communards fin 1871. André Jeannet retrace ce "moment communard" creusotin, bien plus important dans ce qui l'a précédé et de par ce qu'il contribuera à développer dans la région, que dans cette spectaculaire et éphémère proclamation de la Commune au Creusot le 26 mars 1871. Et si l'échec de la Commune était aussi celui des Communes de province comme au Creusot, ville ou des milliers d'ouvriers armés auraient pu ouvrir un deuxième front salutaire pour Paris ?

09/2021

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Troisième République

Les derniers communards et autres individus impliqués

Il y a cent cinquante ans, l'expérience communaliste se développait à travers la capitale avec son lot d'espoirs et de désillusions. Mais qui étaient ces anonymes plongés au coeur de ce vaste laboratoire de l'innovation démocratique et sociale ? A travers le prisme peu commun des ultimes survivants, Frédéric Mathieu tente d'y apporter quelques éléments de réponse en remontant la trace laissée par deux cent trente-huit personnalités méconnues (soixante-dix communards, dix témoins civils, mais également cent cinquante-huit versaillais). Fruit d'un travail d'archives minutieux, l'auteur propose pour chacun de ces hommes et femmes à la longévité peu commune, une notice biographique détaillée. Il y joint vingt-quatre témoignages et présente une centaine de documents inédits, dont soixante-seize portraits photographiques. Au-delà du travail de mémoire rigoureux et nécessaire qu'il constitue, cet ouvrage rend un hommage appuyé à toute une génération dont les aspirations avant-gardistes composent encore aujourd'hui le coeur du pacte social français.

05/2021

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Troisième République

La Commune de 1871 : un voyage dans Paris. Douze promenades dans Paris communard

Certains lieux emblématiques de Paris, où accourent aujourd'hui des milliers de touristes du monde entier, furent les malheureux témoins, parfois aussi les victimes, des événements dramatiques de la Commune de 1871 : le Sacré-Coeur ? Un dépôt d'artillerie. Le début de la rue de Rivoli, côté place de la Concorde ? Un bunker redoutable, hérissé de canons. Le jardin du Luxembourg ? Un abattoir à la chaîne. Le square de la Tour Saint Jacques ? Un immense charnier. Les douze promenades proposées dans ce livre permettent de visiter ces lieux en suivant le fil rouge de l'histoire de la Commune. On retrouvera les endroits où les barricades furent dressées, où les institutions de la Commune se réunissaient, où les combattants communards furent massacrés et inhumés à la hâte. Les promenades sont replacées dans leur contexte historique et sont illustrées par des plans au format numérique ainsi que par des photos qui comparent l'état des lieux au printemps 1871 et d'aujourd'hui.

06/2021

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Sociologie

Cause commune. L'information entre bien commun et propriété

L'information et ses technologies refaçonnent notre univers technique, social et éthique, mais ces bouleversements se font dans deux directions opposées selon que l'on choisit d'en encourager l'appropriation privée ou d'en faire des biens communs. D'un côté, l'extension des domaines couverts par les brevets (molécules pharmaceutiques, variétés végétales, séquences génétiques, logiciels) restreint, pour le profit de quelques multinationales, l'accès à des ressources essentielles telles que les médicaments, les semences et l'information. La concentration des médias - notamment audiovisuels - menace la démocratie là où elle existe. De l'autre côté, la production et le partage de l'information et des créations sont plus libres qu'avant, et la multiplication des échanges esquisse une société mondiale, diverse et solidaire. Les médias coopératifs, les logiciels libres, les publications scientifiques ouvertes et les autres biens communs réinventent la démocratie. Comment les acteurs de ces nouveaux domaines peuvent-ils faire cause commune par-delà ce qui sépare les logiciels des ressources biologiques, ou l'art des sciences ? Comment l'information peut-elle servir les biens publics sociaux de la santé, de l'éducation ou de la solidarité au lieu de contribuer à les détruire ? Quelles alliances peut-on envisager entre les sociétés et les Etats, gardiens irremplaçables des biens communs épuisables que sont l'eau ou l'air ? Dans cet ouvrage, Philippe Aigrain analyse les causes et les origines d'une situation paradoxale et les tensions qu'elle suscite. Il propose une politique qui remette les êtres humains aux commandes de ces transformations.

02/2005

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Régionalisme

Les communards à Lyon. Les insurgés, la répression, la surveillance

La répression de l'insurrection de la Guillotière, le 30 avril 1871, enterre définitivement les espoirs de révolution sociale des communards lyonnais qui, depuis la chute du Second Empire et la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, essaient de soulever la ville. Pourtant, l'anarchiste et révolutionnaire russe Michel Bakounine lui-même pensait que l'esprit historique de révolte de Lyon en faisait une des villes les plus propices pour lancer le mouvement qui affranchirait tous les peuples. Et si celui-ci a marqué de sa présence les mouvements communalistes lyonnais, il ne fut pas isolé dans son combat et ne représente pas à lui seul un mouvement riche et complexe. Bien loin d'être une simple copie de la Commune de Paris, la Commune de Lyon a une histoire et un retentissement propre, sa répression aussi. Les communards étaient bien souvent considérés par ceux qui les combattaient comme un ramassis d'exaltés, de voleurs, d'ivrognes, de criminels " excitant à la guerre civile ", et, contre eux, on mobilise toutes les instances répressives de l'Etat. Une vision, une réaction dictées par la peur et le mépris pour des hommes et des femmes dont les parcours forment une nébuleuse de vies multiples.

10/2015

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Sciences historiques

Les vies d'André Léo. Romancière, féministe et communarde

André Léo, de son vrai nom Léodile Béra, longtemps ignorée ou méconnue, est en passe de devenir une icône. Femme rebelle du XIXe siècle, née à Lusignan, elle vécut à Champagné-Saint-Hilaire, dans le département de la Vienne et décède à Paris en 1900. Elle se marie avec Pierre Grégoire Champseix, disciple de Pierre Leroux, dont elle a deux enfants, André et Léo, qui lui donnent son nom de plume. Elle est tour à tour romancière, journaliste, essayiste, auteur dramatique. Son oeuvre, dont le présent ouvrage offre l'inventaire le plus complet, compte plus de trente romans, contes et essais, des dizaines d'articles et des textes politiques. Aujourd'hui un certain nombre d'entre eux sont disponibles, soit parce qu'ils ont été réédités - en particulier Le mariage scandaleux, Marianne, Aline-Ali, Coupons le câble !, Monarchie ou liberté, La Guerre sociale - soit parce qu'ils figurent dans la bibliothèque électronique de la Bibliothèque nationale de France. Mais André Léo n'est pas seulement une femme de lettres, elle est aussi une femme d'action, à la fois républicaine et militante féministe. Elle polémique avec Proudhon, participe à la création de la Ligue pour le droit des femmes, s'engage du côté des Communards, est membre de la commission de l'enseignement pour les filles, et a un rôle aussi important que celui de Louise Michel. Le présent ouvrage, fruit d'une collaboration de longue durée entre l'Association André Léo, l'université de Poitiers et des spécialistes d'André Léo comme Cecilia Beach, Fernanda Gastaldello, Alice Primi ou Caroline Granier est le premier livre d'ensemble sur André Léo dont il s'agit de présenter et de restituer les vies multiples dans leur complexité. Elle traverse des drames personnels épouvantables, connaît l'exil, et devient, du moins pour un temps, exploitante agricole. Ses combats, toujours d'actualité, ont pour visée de faire de la politique autrement, d'oeuvrer au bonheur de l'être humain, de promouvoir les droits des femmes, de condamner la violence, de favoriser l'éducation gratuite, démocratique et intégrale pour tous et toutes, de participer enfin, malgré les désillusions, à la construction d'un monde plus généreux et plus "humanitaire".

01/2015

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Histoire de France

Marie Bonnevial. Communarde et syndicaliste

Institutrice très active lors des évènements de la Commune en 1871, Marie Bonnevial est révoquée de l'Instruction publique pour refus d'enseigner les matières religieuses. On lui doit la création du tout premier syndicat de l'Enseignement. Elle s'exile en Turquie pendant le gouvernement de l'Ordre moral et, dès son retour, s'installe à Paris. Condamnée en correctionnelle pour avoir participé avec Jules Guesde à l'organisation d'un Congrès ouvrier international, elle milite aux côtés de Jean Jaurès et contribue à la formation de plusieurs syndicats féminins. Elle est la première femme élue à la Bourse du Travail. Publiciste au journal La Fronde, elle s'implique dans l'organisation du mouvement socialiste, mutualiste et coopératif, participe à la fondation du Conseil national des femmes françaises où elle préside la Section du Suffrage et dirige la Ligue pour le droit des femmes à la suite de Maria Pognon. Initiée en 1894 et assumant de hautes responsabilités, elle deviendra le second Grand Maître de l'Ordre après Marie Georges Martin.

05/2018

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Théâtre

Le communard, la pétroleuse et le Versaillais

Mars 1871. Les Parisiens, indignés par la capitulation honteuse de la France face à la Prusse, prennent le pouvoir et instaurent "LA COMMUNE DE PARIS". Dans un atelier de cordonnerie, les protagonistes de cette période sanglante s'affrontent : le père, vieux révolutionnaire blessé sur les barricades de 1948, la mère, toute dévouée à sa famille, la fille, qui soigne les blessés, le fils, membre de la Garde Nationale... Et les Versaillais à la solde d'Adolphe Thiers.

10/2009

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Ouvrages généraux et thématiqu

Léo Frankel. Communard sans frontières

Voici la première biographie en français de Léo Frankel (1844-1896), seul élu étranger de la Commune de Paris (1871). Militant de la Première Internationale, dont il intègre la direction lors de son exil à Londres, il est un proche de Karl Marx. Il est emprisonné sous le Second Empire. Pendant la Commune, il est élu à 27 ans responsable de la commission du Travail, puis condamné à mort par contumace par les versaillais. Ouvrier d'orfèvrerie, puis correcteur, enfin journaliste, il travaille et milite dans de nombreux pays d'Europe (Hongrie, Autriche, Allemagne, France, Grande- Bretagne). Véritable internationaliste, son parcours militant et ses articles montrent l'aspiration à un socialisme révolutionnaire qui réaliserait l'autoémancipation ouvrière. Ce livre s'appuie sur l'étude de nombreuses archives, de correspondances, de journaux révolutionnaires de plusieurs pays. L'ouvrage comprend des articles, discours et lettres (la correspondance avec Marx) de Léo Frankel traduits pour la première fois en français, notamment sur la Commune de Paris.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Jaurès sur la Commune

La Commune, un anniversaire, une fête et une célébration. Une invitation à la réflexion et à l'action. Un lieu de mémoire ou de contre-mémoire sans doute, une espérance, un mythe toujours renouvelé ? En tout cas et d'abord "une marque de confiance dans l'avenir républicain" écrivait la grande historienne Madeleine Rebérioux. Jaurès n'a pas été communard. Il a représenté un autre "moment de la conscience humaine". Mais il a vécu, lutté, réfléchi sur et avec les Communards. Voici ce que, tout au long de sa vie publique, il a dit et écrit sur la Commune.

03/2021

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Troisième République

Les écrivains contre la Commune. Suivi de Des artistes pour la Commune

Publié en 1970 aux Editions Maspero, cet ouvrage s'est imposé comme un classique dans l'historiographie de la Commune. Il décrit la condamnation quasi unanime de ce soulèvement populaire par les écrivains et hommes de lettres français contemporains de l'événement et s'efforce d'en comprendre les raisons : à l'exception de quelques-uns - parmi lesquels Vallès, Rimbaud et Verlaine -, tous prennent position ouvertement contre la Commune et certains avec une virulence qui surprend encore aujourd'hui. Théophile Gautier, Maxime Du Camp, Edmond de Goncourt, Leconte de Lisle, Ernest Feydeau se retrouvent aux côtés de Gustave Flaubert, George Sand et Emile Zola pour dénoncer dans la Commune un " gouvernement du crime et de la démence " (Anatole France), responsable d'avoir plongé Paris dans un état pathologique, exploité par un groupe d'ambitieux, de fous et d'exaltés. A ce chapitre sombre de l'histoire littéraire s'ajoute, dans cette nouvelle édition, son pendant tout aussi méconnu dans l'histoire de l'art : le soutien ou l'engagement de nombreux artistes en faveur de la Commune. Paul Lidsky s'attache ici à sortir certains d'entre eux de l'oubli, en même temps qu'il tente d'expliquer la profonde divergence des réactions entre écrivains et artistes.

03/2021

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Histoire de France

Elie May : communard et franc-maçon

Après "L'Unique et l'Initié. Franc-Maçonnerie et anarchisme", publié par les éditions Théolib en janvier 2014 dans la collection Galaad, puis "Les Voyages oniriques de Corto Maltese — Voyage, onirisme, symbolisme et ésotérisme dans l'oeuvre d'Hugo Pratt", paru en 2015 dans cette même collection, Christophe Bitaud nous propose à présent la redécouverte d'une figure singulière de la Commune et de la Maçonnerie. Ce dernier vécut la Commune de Paris, l'exil, la révolte du prolétariat américain, il rencontra Varlin, Guesde, Jaurès, Camélinat, il fut révolutionnaire puis réformiste, syndicaliste et libre penseur, joaillier avant d'être journaliste à L'Humanité. Il fut un témoin et un acteur du mouvement ouvrier français et international. Pendant deux générations (dont dix années de vénéralat), il a donné à sa loge maçonnique une indéniable coloration sociale, avec une sincérité et une pugnacité qui inspirent le respect. Un tel personnage mérite d'être mieux connu.

01/2018

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Histoire de France

La Commune

Mars 1871 : les soldats de la garde nationale s'emparent de l'artillerie de Montmartre. Des élections sont organisées, la Commune de Paris est proclamée. "La proclamation de la Commune fut splendide ; ce n'était pas la fête du pouvoir mais la pompe du sacrifice : on sentait les élus prêts pour la mort. (...) Un océan humain sous les armes, les baïonnettes pressées comme les épis d'un champ, les cuivres déchirant l'air, les tambours battant sourdement et entre tous l'inimitable frappement des deux grands tambours de Montmartre. (...) Le grondement lourd des canons, à intervalles réguliers, saluait la révolution. Témoin direct des événements, combattant sur les barricades, puis condamnée par la répression qui suivit la défaite, Louise Michel livre de l'Année terrible un récit puissant et chargé d'émotion, dans une écriture à la fois vibrante et énergique. Cette édition est annotée, accompagnée d'une chronologie et d'un portfolio illustré de 30 pages.

05/2019

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Troisième République

La Commune

Louise Michel a été parmi les personnages clés de la Commune de Paris, soixante-dix jours de révolution réprimés dans le sang. Elle raconte elle-même dans ce livre les événements auxquels elle a assisté et participé, le fusil à la main. Combattante politique infatigable, elle n'a jamais abandonné le flambeau des luttes émancipatrices de son temps. On connaît son courage sur les barricades, jusqu'à braver la peine de mort ; on connaît son charisme qui fit d'elle "la vierge rouge". On sait moins qu'elle a beaucoup écrit : des poèmes, des romans, des récits. C'est dans cette troisième catégorie que vient se loger ce texte de 1898. Lorsqu'il paraît, Louise Michel est déjà âgée, célèbre, conférencière et journaliste, surveillée de près par les autorités françaises pour son anarchisme militant. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis la révolution parisienne. Pour elle, il est temps d'écrire le récit de la Commune qui lui parait "au point pour l'histoire". Pourtant sa Commune est plus une "mémoire vive", pour reprendre l'expression de Jacques Rougerie, qu'une histoire sur le temps long. Au jour le jour, avec une grande précision, elle porte un vibrant plaidoyer pour la Commune et ses ambitions. On retrouve ici la plume d'une écrivaine sensible et émouvante, portée par son expérience d'oratrice. La Commune est l'un des textes politiques importants du XIXe siècle.

02/2023

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BD tout public

Communardes ! : L'aristocrate fantôme

1871. Élisabeth Dmitrieff, une belle jeune femme russe de tout juste vingt ans arrivée à Paris depuis une semaine à peine, devient la présidente du premier mouvement officiellement féministe d'Europe : l'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés. Véritable passionaria socialiste et va-t-en-guerre, elle est envoyée par Karl Marx lui-même ! Sa beauté et sa verve, qui la distinguent des autres insurgées, d'origines plus populaires, suscitent l'intérêt des « hommes » jusqu'ici peu sensibles aux revendications des communardes. Ainsi, paradoxalement, l'une des premières grandes figures du combat pour le droit des femmes en France était... une aristocrate russe.

09/2015

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XIXe siècle

Les cendres de la commune

Eté 1893, Jean, fils mal aimé de parents vivant sur la ferme d'un village perdu de Picardie, prend la décision de fuir une existence malheureuse pour rejoindre Paris où il compte y retrouver un oncle proscrit de la famille. Il fonde tous ses espoirs sur cet oncle mystérieux pour l'aider à se construire une nouvelle vie, bien loin des tourments de sa jeunesse et d'un avenir sans lendemain. Au risque de perdre l'amour qu'il aura trouvé, il poursuivra sa quête qui se révélera particulièrement périlleuse. Il verra sa liberté et sa propre vie mises en danger par la découverte de secrets à l'origine de son histoire familiale. Il lui faudra chercher des réponses dans la douloureuse mémoire des ultimes combats de la Commune de Paris et apprendra la vérité en fouillant dans les cendres du passé, dans les cendres de la Commune...

09/2023

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Romans historiques

Les Cerisiers de la Commune

Très librement inspiré de faits réels, Les Cerisiers de la commune est un roman historique portant sur la période suivant la Commune de Paris et sur la campagne pour l'amnistie des communards (1870/1880). Jeune journaliste bohème et idéaliste, ami des poètes et des artistes, Julien Tellan rencontre une jeune femme extravagante et excentrique, Juliette. Leur amour, d'une étonnante liberté, choque autour d'eux. A commencer par le père de Julien, Ange, sénateur influent dont la carrière risque d'être compromise par le mode de vie de son fils et de Juliette. Il fera tout pour les séparer, à commencer par travailler activement à l'amnistie des communards afin de permettre le retour de l'ancien amant de Juliette, déporté en Nouvelle-Calédonie.

07/2014

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Littérature française

La commune sous les manguiers

Sayo, fils de cultivateur malien sans grand charisme, est entré dans l'âge adulte convaincu que l'école est inutile et que l'argent peut tout. Manipulable et ambitieux, il est à l'heure de la décentralisation le jouet d'intrigues de pouvoir. La générosité portée par ce projet politique se voit ainsi détournée de ses objectifs, produisant des résultats inattendus dans la région de Koulikoro, où la création burlesque de la commune du Méguétan détonne. Un homme tel que Sayo peut-il réellement se voir catapulté maire d'une commune, dont la création est une absurdité au regard des atouts de ses rivales ? La mise en scène des motivations triviales des acteurs locaux et des mécanismes d'accession au pouvoir provoque tantôt le rire, tantôt le grincement de dents...

05/2010

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Histoire des idées politiques

L'exil des communards. Lettres inédites (1872-1879)

"Je vous félicite de vos efforts pour combattre vigoureusement l'infâme superstition. Vous lui portez de rudes coups... " (André-Saturnin Morin à Maurice Lachâtre, 17 avril 1874) Les communards proscrits qui écrivent à Maurice Lachâtre, éditeur libre-penseur et anticlérical, ne sont pas résignés et n'ont rien perdu de leurs convictions. Intellectuels, écrivains, journalistes, qu'ils s'appellent Charles Longuet, Félix Pyat, Arthur Arnould ou Henri Rochefort, ils sont avides d'informations et tentent malgré les circonstances de créer des journaux, de publier, supputant leurs chances de réussite. Privés de ressources, certains offrent leurs services à l'éditeur qui gère tant bien que mal à distance quantité de projets, notamment la traduction française du Capital de Karl Marx. Cette trentaine de lettres inédites, replacées dans leur contexte, font saisir l'esprit des hommes qui ont fait la Commune, leurs idées, leur ténacité, leur foi dans le pouvoir de l'écrit.

01/2022

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Que-sais-je ?

Les communs

Le substantif "communs" (de l'anglais commons) est d'usage relativement récent en français. Mais la réalité qu'il désigne est de tous les temps : les communs, ce sont les ressources gérées collectivement par une communauté. La notion a refait surface aujourd'hui, et sous cette forme, face à la menace de leur disparition. Pour mieux les gérer, l'heure n'est-elle pas venue d'inventer de nouvelles formes d'organisation et de coopération ? Encore faudrait-il réévaluer les rapports sociaux et la répartition des richesses en posant les bases d'autres manières de préserver ce qui compte réellement. Remise sur le devant de la scène grâce, notamment, aux travaux d'Elinor Ostrom (prix Nobel d'économie en 2009), la dynamique des communs est plurielle et prend de l'ampleur. Elle porte une capacité d'action inédite, orientée vers la prise en charge collective de multiples biens ou services. A ce titre, elle est incontestablement politique : porteuse d'une vision et d'une attente, elle touche à la volonté de réappropriation de la chose publique et induit de nouvelles formes d'engagement.

12/2021

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Droit

La propriété commune

La propriété privée est souvent assimilée à la seule propriété individuelle. Pourtant, le droit positif connaît de nombreuses institutions permettant d'assurer une appropriation en commun, qu'il y ait ou non personne morale (indivision, communauté entre époux, sociétés, copropriétés spéciales, cotitularité, etc.). L'objet de la thèse est de faire apparaître la propriété commune en tant que catégorie autonome, comprenant toutes les institutions juridiques organisant une concurrence de droits analogues sur une même chose. La situation de concurrence entre propriétaires engendre nécessairement ses propres problématiques. Il faut par exemple définir un statut pour les biens communs ou répartir les prérogatives juridiques et économiques dévolues à chacun. Par exemple, que deviennent les fruits des biens communs ? Qui peut disposer de ces biens ? Ces problèmes apparaissent dans toutes les formes : ils créent un "besoin de droit" que le régime de chaque institution essaye de combler. C'est donc ce fonds commun de problèmes qui fait l'unité de la catégorie. L'identité des problèmes n'entraîne pas l'identité des solutions. On n'organise pas de la même manière des biens communs entre époux, la cour d'un immeuble ou les ressources d'une entreprise. Les profondes différences de régime entre les institutions ne sont cependant pas arbitraires. Elles peuvent s'expliquer notamment par le nombre de propriétaires, la nature sociologique de leurs relations et le but qu'ils poursuivent. Cette rationalité sous-jacente aux règles révèle la propriété commune comme un "pluralisme ordonné" , permettant de proposer des analogies ou des régimes communs.

01/2021

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Littérature française (poches)

La vie commune

Suzanne, la narratrice, est depuis plus de trente ans l'employée exemplaire de monsieur Meyer et ne souhaite rien d'autre que cette servitude bien réglée. Mais désormais elle va devoir partager son territoire avec une nouvelle secrétaire, une femme vulgaire, mamelue, péremptoire et dont les idéaux petits-bourgeois choquent sa morale pudibonde et sa conception de la vertu. Au cœur de ce huis clos somme toute banal, les sournoiseries quotidiennes, les punitions, les petites batailles acharnées, dérisoires, prennent les dimensions d'une guerre civile. La gêne, l'antipathie, le dégoût deviennent obsession, haine, désespoir. Le délire puis la folie s'installent. Lydie Salvavre, à travers cette fable ironique et cruelle, fait de la vie de bureau le révélateur du cadre où se déroulent toutes nos guerres, petites ou grandes : la vie commune.

05/2007

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Littérature française (poches)

LA FOSSE COMMUNE

Mais comment Albert Pincelet, prêt à se suicider, a-t-il pu devenir cet être " volontaire avec un soupçon d'orgueil et un imperceptible nuage de mysticisme " ? Une chaîne qui déraille, un pneu qui crève, des freins qui lâchent. Ce vélo - un tandem- serait-il hanté ? Madame Poucide pourra-t-elle rejoindre son amant, " un gaillard au cou sanguin et aux mâchoires voraces " ? " La Fosse commune " est un recueil d'histoires sombres et cocasses. Le lecteur s'y promène dans un univers peuplé de personnages pittoresques, aussi familiers qu'absurdes. Une drôle de promenade.

04/1976

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Romans historiques

Vive la Commune !

1871 - 2021, il y a 150 ans la Commune ! Il n'était pas possible aux Editions du Caïman, de passer à côté de la Commune dans la collection Noires Nouvelles dont la ligne éditoriale est de commémorer des événements ou des périodes historiques revisitées dans la plus pure tradition du polar : celle de la critique sociale, de la face cachée de l'Histoire, du questionnement politique. Vive la Commune ! Vive cette période insurrectionnelle à Paris, Marseille, Toulouse, Saint-Etienne..., vive cet instant politique fulgurant qui marque à tout jamais l'histoire de France et demeure une référence pour tous les révolutionnaires, humanistes de la planète ! Cette belle et tragique Commune, dont l'esprit souffle depuis 1871, se rappelle aujourd'hui à nous, au moment où le Peuple a plus que jamais intérêt à faire front dans les luttes sociales. Vive la Commune ! est le cri de ralliement d'autrices et auteurs, dessinateurs et dessinatrices qui vous offrent ce livre où vous côtoierez des personnalités majeures comme Louise Michel, Elisée Reclus, Gustave Courbet, Maxime Lisbonne, Gaston Crémieux, des héros, des versaillais et des personnages atypiques comme le caricaturiste Pilotell ou le photographe Bruno Braquehais... mais aussi - et surtout ! - des communardes. Et puis des réflexions sur la Commune aujourd'hui, son souvenir, son rôle, son avenir... A travers plus de cinquante textes et dessins voici un livre salutaire pour clamer haut et fort que, non, décidément, la Commune n'est pas morte !

04/2021

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Histoire de France

Louises. Les femmes de la commune

Alphonsine, Rosine, Louise, Rosalie, Séraphin, Eulalie, Paule... couturière, ouvrière mécanicienne, institutrice, lavandière, giletière, écrivain... et ambulancière, cantinière, pointeuse d'artillerie, combattante... fusillée, emprisonnée, déportée... et salie, humiliée, oubliée... Les femmes de la Commune ont élevé le coeur de l'idéal des hommes de la Commune. Dès le 18 mars, premier jour de la révolution parisienne, au son du tocsin, les femmes et les enfants de Montmartre s'opposent vivement à l'enlèvement des canons de la butte par la troupe, obtiennent des soldats ("Vous ne tirerez pas sur le peuple ! ") la fraternisation avec la foule, entourent les soldats, arrêtent les chevaux, coupent les harnais... Privées du droit de vote et de représentation, elles ne participeront pas aux délibérations de la Commune. Organisées dans les comités d'arrondissement, les clubs, l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, elles vont bousculer le paternalisme gouailleur de leurs compagnons révolutionnaires en réclamant la fin de l'exploitation, la part égale à travail égal, l'affranchissement de tous... Ce livre, chronique poétique en images, rend hommage aux Louises, citoyennes de la Commune qui ont voulu "considérer les douleurs générales de l'humanité comme rentrant dans la cause commune des déshérités" (Louise Michel).

03/2019

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Sociologie

La cité en communs. Des biens communs au municipalisme

Dans un échange intellectuel vivant et animé, les chercheurs et activistes espagnols Joan Subirats et César Rendueles considèrent le rôle de l'activité commune, le commoning, pour mobiliser les populations dans les municipalités, les écoles ou les coopératives. L'expérience du réseau international des "villes sans peur"" et le "municipalisme"" irriguent cet ouvrage et ouvrent des perspectives au moment où, en France, de nombreux acteurs veulent construire des "villes en commun(s)".

11/2019

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Histoire de France

Vive la Commune ! suivi de La Commune est proclamée et de La guerre civile en France (extraits)

Quand, le 18 mars 1871, le peuple parisien s'insurge contre le gouvernement d'Adolphe Thiers et proclame la Commune, les cris de joie des ouvriers sont aussitôt relayés par le journaliste insurgé Jules Vallès. Dès le mois de mai, le soulèvement est écrasé dans un bain de sang et des milliers de communards sont conduits devant les tribunaux. Parmi eux, Louise Michel tient farouchement tête à ses accusateurs. Depuis Londres, Karl Marx soutient l'insurrection parisienne et, dans son adresse à l'Internationale ouvrière, La guerre civile en France, il tire les leçons de son échec. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.

02/2011