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L'aventurier dans quelques oeuvres romanesques. d'Henry de Montherlant, d'Andre Malraux et de Pierre Mac Orlan

Extraits

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Littérature française

L'aventurier dans quelques oeuvres romanesques. d'Henry de Montherlant, d'Andre Malraux et de Pierre Mac Orlan

Cette recherche qui porte sur le personnage de l'aventurier l'aborde à la lumière des oeuvres de trois écrivains qui ont fortement marqué l'histoire littéraire du XXème siècle : Henry de Montherlant, André Malraux et Pierre Mac Orlan. Par le terme "aventurier" , nous voulons montrer qu'il est cet homme ou cette femme particulièrement animé (e) par la curiosité et le goût du risque qui le (la) poussent vers l'ailleurs à la quête du bonheur, d'un paradis perdu. Il s'agit d'un personnage qui regrette le temps passé, qui a une conception utopique d'une société idéale et magnifique, qui refuse le quotidien banal, qui veut assouvir une curiosité à la fois futile et féconde. Pour rendre effectif ce travail, nous mettons en parallèle six romans en nous s'inspirant de la méthode sémiologique du personnage de Philippe Hamon qui consiste à lire le personnage du point de vue des signes pour dégager son idéologie. Compte tenu cependant de la diversité des oeuvres soumises à notre étude, la sémiologie va s'opérer dans le champ comparatiste de Pierre Brunel et alii pour ressortir les rapports de parenté ou non entre ces textes afin de les apprécier et d'en dégager les spécificités.

04/2022

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Critique littéraire

Le décor dans l'oeuvre romanesque de Henry de Montherlant

L'intérêt de la critique s'est porté principalement sur le théâtre et sur la portée philosophique de l'oeuvre de Henry de Montherlant. Cette étude envisage le motif du décor dans l'oeuvre romanesque de l'écrivain tout en tenant compte de ses autres écrits. Il en résulte une double approche ressortissant d'une part à la technique romanesque et d'autre part aux valeurs symboliques. Il s'agit ici non de juxtaposer les analyses de chaque roman sous l'angle du décor mais de dépasser ce niveau de signification interne et restreint en proposant une interprétation du décor romanesque selon les valeurs propres à l'ensemble de l'oeuvre de Montherlant. Que ce soit dans ses romans ou dans ses autres ouvrages, Montherlant exprime par des métaphores spatiales nombre de sentiments, d'états de sensibilité ou de pensée. Cette spatialisation touche également les êtres. Une telle extension révèle le caractère essentiel d'un élément habituellement jugé accessoire, en particulier chez un auteur qu'on a défini principalement comme un moraliste, un essayiste et un dramaturge.

01/1979

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Histoire de France

L'indicible guerre. Pierre Mac Orlan

23 août 1914, Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan, reçoit son ordre de mobilisation. Sa jeune carrière littéraire est brutalement interrompue. Il rejoint le 269e régiment d'infanterie. Le front. Les combats se succèdent, en Lorraine, en Artois, à Verdun et enfin dans la Somme où il est blessé. Réformé en décembre 1917, il termine la guerre, comme correspondant aux armées. Mais la réalité de ces années d'horreurs, de souffrances et d'éloignement le marque de manière indélébile. En témoigne la correspondance simple et émouvante entretenue avec sa jeune épouse Marguerite. Elle constitue le premier fil rouge de ce récit et restitue la guerre vécue par Mac Orlan, son histoire intime, son sentiment intérieur qui fonda son style littéraire, qualifié de " fantastique social" . Après guerre, Mac Orlan regroupe dans un album une centaine de photographies. Agencées, collées, parfois légendées, elles disent la valeur affective que l'écrivain leur accordait, son expérience personnelle et touchante de la Grande Guerre. Avec d'autres documents pour beaucoup inédits et tous conservés au musée départemental de la Seine-et-Marne, à Saint -Cyr-sur-Morin, cet album, nouvellement restauré, donne sa forme à cet ouvrage biographique et lyrique : L'indicible guerre.

08/2014

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Critique littéraire

L'espoir d'André Malraux

UN ESSAI : Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre: approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. UN DOSSIER : Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire. L' espoir d'André Malraux. Essai et Dossier réalisés par Carole Auroy.

02/2009

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Critique littéraire

Mac Orlan

Poète, romancier, essayiste, grand reporter, scénariste, auteur de chansons, Mac Orlan est surtout connu aujourd'hui pour Le Quai des brumeset La Bandera, portés à l'écran avec succès ; on lui doit encore des romans d'aventure, des témoignages sur la Première Guerre mondiale, des textes humoristiques, une approche renouvelée du fantastique, des visions prémonitoires des catastrophes à venir, la reprise de certains mythes littéraires, la perception des mystères de son époque, tandis que sa réflexion sur les fonctions et parfois les dangers de la littérature ne laisse pas non plus indifférent. La défiance de Mac Orlan face au comportement des hommes, son scepticisme ironique sur la marche du monde et sa vie relativement retirée dans un village de Seine-et-Marne contribuèrent à rendre singulier cet écrivain notoire de l'entre-deux-guerres. Il a laissé une oeuvre multiple, inégale, mais dont les meilleures réussites - des textes courts à connotation autobiographique - sont de véritables chefs-d'oeuvre. Largement disponible en librairie, constamment rééditée, tant par Gallimard que par de petites maisons d'édition, éveillant l'intérêt des auteurs de bandes dessinées, l'oeuvre de Mac Orlan a fait l'objet de thèses et suscité des colloques. Elle est encore étudiée, aujourd'hui, par de jeunes chercheurs et donne lieu, régulièrement, à des manifestations (expositions, projections de films, visites guidées, tables rondes, conférences, etc).

05/2015

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Critique littéraire

André Gide, André Malraux. L'amitié à l'oeuvre (1922-1951)

André Gide et André Malraux ont fait connaissance en mai 1922, à la suite de la publication par ce dernier d'un article consacré à l'oeuvre de son aîné et à son impact sur la génération nouvelle. L'auteur de Paludes et des Caves du Vatican est impressionné par cet admirateur talentueux, aux vues originales et pénétrantes. Il s'avère de plus qu'il a le sens de l'aventure et que c'est un homme de goût, en art comme en littérature. Aussi se réjouit-il de le voir figurer bientôt parmi les écrivains proches de La NRF ; et il l'autorise à publier une version illustrée du Roi Candaule à l'enseigne des Aldes, sa maison d'édition. Entré chez Gallimard comme directeur artistique et membre du comité de lecture en 1928, André Malraux devient l'éditeur des oeuvres complètes d'André Gide et de très belles rééditions illustrées de ses premières oeuvres. Cette amitié littéraire et éditoriale se double au début des années 1930, d'un engagement commun contre le fascisme, dans le sillage du communisme soviétique. Sans adhérer au Parti, André Gide et André Malraux, prix Goncourt 1933, président ensemble les grands congrès antifascistes de 1933 à 1936. L'un et l'autre font le voyage à Moscou ; André Gide prononce l'oraison funèbre pour Maxime Gorki en 1936 sur la Place Rouge, aux côtés de Staline. Mais on connaît la désillusion lucide et sans appel du Retour d'URSS, qui marque chez André Gide la fin de ce compagnonnage ambigu. André Malraux, pour sa part, s'engageant corps et âme dans le combat auprès des Républicains espagnols. Les deux hommes restent proches au début de l'Occupation ; ils se côtoient sur la Côte d'Azur, avant que Gide ne s'embarque pour l'Afrique du Nord et que Malraux ne s'engage en 1944 dans le combat armé contre l'occupant. Plus espacées jusqu'à la mort d'André Gide en 1951, leurs rencontres - la plupart du temps au Vaneau - restent placées sous le signe d'une chaleureuse amitié, qui n'exclut pas un jugement croisé, et sans complaisance, sur l'évolution et la signification générale de leur oeuvre. Littérature, art, morale, politique et histoire : voilà une amitié à l'oeuvre. Cet album, abondamment illustré, réunit de nombreux documents inédits ainsi que la correspondance échangée entre les deux écrivains.

04/2018

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Beaux arts

André Malraux et la tentation de l'Inde

On se prend encore à rêver du grand roman indien qu'aurait pu écrire André Malraux, du temps où il écrivait des romans. Ou de l'essai artistique, spirituel et prophétique qu'il eût pu consacrer ensuite à l'Inde, lorsqu'il eut cessé d'écrire des romans pour se livrer à ses réflexions sur l'art, l'histoire ou la littérature... Mais ces ouvrages n'existent pas, alors que l'Inde est le pays lointain où Malraux s'est rendu le plus souvent, en voyages privés ou en missions officielles, de 1930 à 1974, année de son ultime voyage. Et que l'Inde est sans doute le pays qui l'a le plus fasciné, l'accompagnant durant toute sa vie et irriguant sa pensée et son œuvre. Agnostique aimanté par un pays si profondément mystique, esthète séduit par un art millénaire, il a été aussi un homme politique fasciné par une immense nation secouant - sans violence - le joug colonial anglais, gagnant son indépendance, puis sa place parmi les grands pays du tiers-monde émergent. Malraux, dans ses dernières années, insistait sur le rôle majeur que l'Inde serait appelée à jouer sur la scène mondiale. Ce début du troisième millénaire est en train de lui donner raison. Nous avons voulu, humblement, combler ce manque en imaginant un livre fondé sur le dialogue entre deux civilisations, représentées par des intellectuels, des diplomates, des journalistes, des analystes ou témoins privilégiés de la longue aventure indienne de Malraux. Un livre-puzzle qui s'appuie sur tout ce que Malraux a écrit ou dit sur l'Inde, œuvres, préfaces, discours ou interviews, dont nombre d'inédits ; et qui rassemble des études d'universitaires indiens ou français, mettant en lumière tel ou tel aspect de cette relation unique entre un écrivain planétaire et un pays hors-normes. Le livre s'ouvre sur une chronologie détaillée et illustrée, de 1930 à 1974. Viennent ensuite trois grandes parties. La première, consacrée aux écrits " indiens " de Malraux, d'Écrit pour une idole à trompe aux Antimémoires. La deuxième, centrée autour de ses recherches sur l'art. La troisième enfin, retraçant ses voyages en Inde, privés ou officiels, ses rencontres, ses prises de position politiques et son engagement retentissant lors du conflit du Bangladesh.

10/2004

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Critique littéraire

André Malraux et la Reine de Saba

Une légende vivante part à la découverte d'un mythe englouti. Un aventurier du XXe siècle se met en quête d'une souveraine qui régna trois mille ans plus tôt. Un lauréat du Prix Goncourt accomplit son rêve d'enfance en recherchant dans les sables le fantôme d'une femme couronnée et les vestiges oubliés de sa cité fabuleuse. Il fallait l'écrivain et voyageur qu'est lui-même Jean-Claude Perrier pour ressusciter l'expédition que mena André Malraux, en 1934, au Yémen, pour retrouver la Reine de Saba. Rejoindre l'Orient littéraire, replonger dans la Bible et le Coran, relire Flaubert et Lawrence d'Arabie, compulser encore une fois des cartes muettes, emprunter à nouveau les ailes de Mermoz et de Saint-Exupéry, tutoyer l'aviateur Corniglion-Molinier par-delà la mort, arpenter inlassablement le désert et rêver les ruines : le cadet refait ici le voyage de l'aîné. Et en dénoue le secret intérieur : avec son reportage publié dans L'Intransigeant, Malraux signa l'adieu à sa jeunesse. De la montée des totalitarismes dans l'Europe d'hier à l'incendie qui ravage aujourd'hui le berceau de l'écriture, entre la Méditerranée et la mer Rouge, cet essai, à la croisée de la chronique et de l'histoire, de la biographie et de la critique, mené à grand train et avec style, nous interroge sur l'abyssal rétrécissement du monde et de notre imaginaire.

08/2016

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Histoire de France

Andre Malraux et le Gaullisme

André Malraux a-t-il oublié les articles rageurs parus en 1925 dans L'Indochine enchaînée, les fougueuses harangues lancées en 1935 au nom des intellectuels antifascistes et les blessures reçues en 1936 par le commandant de l'escadrille Espana ? Bref, en devenant ministre du général de Gaulle, a-t-il renié l'idéal de sa jeunesse ? Une lecture attentive de l'oeuvre littéraire et politique de l'écrivain permet de conclure à la fidélité : cet ultime engagement, dont les raisons nous sont ici contées, ne marque pas une rupture dans l'itinéraire intellectuel d'André Malraux.

03/1982

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Critique littéraire

André Malraux. Un combattant sans frontières

Oscillant entre mythe et réalité, la figure d'André Malraux traverse le XXe siècle. Des fastes des années 1920 à la révolution de mai 1968, l'existence de l'écrivain est marquée par la multiplicité : esprit brillant, il n'en est pas moins une âme tourmentée sans cesse en quête de gloire. Derrière l'homme agité de tics et assoiffé de reconnaissance se dresse un artiste et un ministre engagés, que ce soit aux côtés de la Résistance ou pour une culture plus accessible : un combattant toujours, à la fois sur le terrain militaire, politique ou artistique. Tout au long de cette biographie, Marie Geffray nous dévoile la figure d'un homme torturé, profondément humain, qui prend son destin en main.

10/2011

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Littérature française

André Malraux. Histoire d'un regard

Qu'apportait Malraux aux enfants de Vichy, de la guerre d'Indochine et de la guerre d'Algérie ? La lumière dans la nuit, la poésie dans la prose. Il nous arrachait au souvenir de la défaite, au moment où le général de Gaulle reconstruisait une histoire égale à nos rêves et se proposait, à l'instar de Chateaubriand, de mener les hommes par les songes. Et pourtant, ses romans racontent tous une défaite. Le paradoxe n'est qu'apparent : il s'agit de retrouver la grandeur malgré la défaite, la vie malgré la mort, la gloire malgré l'oubli. "L'artiste n'a pas été trop vaincu". Quant à l'histoire de l'art, voici que quelqu'un apparaissait, qui nous disait que l'Histoire pouvait se raconter à rebours, à partir de l'art moderne vers le passé, tous les passés. Raconter n'était pas le mot, cette nouvelle histoire était faite d'apparitions, comme celle de Mme Arnoux dans L'Education sentimentale. C'était aussi une nouvelle géographie : surgissaient l'Afrique, l'Asie aux mille ateliers, l'Amérique de l'art précolombien, les îles d'Océanie. Mais tout sauf le médiocre, qui n'explique que la prose du monde. L'histoire volait en éclats sous le choc des éclairs.

11/2020

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Critique littéraire

Portrait de l'aventurier. Lawrence, Malraux, Von Salomon

" J'appelle aventurier celui qui s'engage au service d'une cause sans y adhérer ; qui engage sa vie plus pour son propre salut que pour la victoire. L'aventurier : le contraire du militant ; étranger par essence au fanatisme et même au manichéisme. L'aventurier : un irréductible solitaire. "

10/2004

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Critique littéraire

André Malraux. Une vie

Lorsqu'à la fin des années 1920, André Malraux fit irruption sur la scène littéraire, il imposa d'emblée un ton, un style, un personnage. En lui, l'action et la littérature, la politique et la morale semblaient se réconcilier. Doué du génie de la séduction et de l'autopromotion, l'auteur des Conquérants puis de La Condition humaine voulait marquer ce inonde de " cicatrices ". Restent aujourd'hui ses livres, que l'on petit apprécier en oubliant l'homme, mais on se prive alors de leur personnage principal. " Ma vie ne m'intéresse pas ", disait-il. De fait, seule sa vie l'intéressait. Il la conçut comme une oeuvre, et peut-être a-t-elle été soit meilleur roman. Et c'est ainsi qu'Olivier Todd la retrace et l'analyse, sans complaisance et sans agressivité. S'attaquer à la biographie d'un écrivain ne signifie pas, en effet, attaquer sa vie et son oeuvre. Mais aucune des questions que soulèvent celles de Malraux n'est éludée. Son enfance, qu'il disait détester, fut-elle malheureuse ? A-t-il été révolutionnaire ? En quoi ? Résistant et gaulliste aussi tôt qu'on le dit ? Avec passion ou par calcul ? Ministre efficace ou rêveur ? S'appuyant sur des témoignages et des documents souvent inédits, le dépouillement d'archives publiques et privées inexploitées. Olivier Todd démêle réalités vécues et imaginées, dévoilant un homme qui n'a passionnément agi que pour écrire, un écrivain qui doutait de lui-même, un personnage sans méchanceté ni mesquinerie, dont les métamorphoses et la mythomanie ont nourri une légende.

04/2001

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Critique littéraire

André Malraux. Une vie

Lorsque à la fin des années 1920, André Malraux fit irruption sur la scène littéraire, il imposa d'emblée un ton, un style, un personnage. En lui, l'action et la littérature, la politique et la morale semblaient se réconcilier. Doué du génie de la séduction et de l'autopromotion, l'auteur des Conquérants puis de La Condition humaine voulait marquer ce monde de " cicatrices ". Restent aujourd'hui ses livres, que l'on peut apprécier en oubliant l'homme, mais on se prive alors de leur personnage principal. " Ma vie ne m'intéresse pas ", disait-il. De fait, seule sa vie l'intéressait. Il la conçut comme une œuvre, et peut-être a-t-elle été son meilleur roman. S'appuyant sur des témoignages et des documents souvent inédits, des archives publiques et privées inexploitées, Olivier Todd démêle réalités vécues et imaginées, dévoilant un homme qui n'a passionnément agi que pour écrire, un écrivain qui doutait de lui-même, un personnage sans méchanceté ni mesquinerie, dont les métamorphoses et la mythomanie ont nourri une légende.

09/2002

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Critique littéraire

L'amitié André Malraux. Souvenirs et témoignages

" L'amitié, écrit Malraux à la deuxième page des Anti-mémoires, a joué un grand rôle dans ma vie. " On s'en rend peu compte, du fait de son refus de toute évocation intime, et aussi à cause de cette image de personnage officiel qui est encore la sienne dans beaucoup d'esprits. Mais Malraux n'avait pas toujours été ministre. Parmi bien d'autres aspects de cette vie bien remplie, il avait été, en tout cas de sa vingtième à sa quarante-cinquième année, un homme d'amitiés. Le kaléidoscope de souvenirs et de témoignages réunis ici en témoigne. Amitiés faites essentiellement d'échanges d'idées, mais aussi d'entraide et d'humour ; amitiés lucides, sans concessions, mais durables : la plupart survivent à la mutation d'après-guerre. A celles qui sont évoquées ici, d'autres, qui n'ont pas laissé de traces écrites, pourraient encore être ajoutées. A elles toutes, elles composent ce que Jean Grosjean appelle, dans le texte qu'il a écrit pour ce recueil, " une dimension d'A.M. ".

04/2001

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Pléiades

Oeuvres romanesques

Voici le sommaire de ce volume : - Préface, chronologie, note sur la présente édition. - La Nausée. Le Mur. Les Chemins de la liberté : I. L'Âge de raison ; II. Le Sursis ; III. La Mort dans l'âme ; IV. Drôle d'amitié. - Appendices : Dépaysement ; La Mort dans l'âme (fragments de journal) ; La Dernière Chance (fragments). - Notices, notes et variantes. Bibliographie générale. La part de l'inédit dans ce volume est importante. Elle est constituée d'abord par l'intégralité des passages de La Nausée supprimés par Sartre. Puis par la nouvelle Dépaysement retirée in extremis du recueil Le Mur. Par le journal de guerre intitulé La Mort dans l'âme. Enfin par des fragments de ce qui devait être le tome IV des Chemins de la liberté. Inédits aussi certains documents publiés avec les notes, comme la correspondance entre Sartre et son éditeur à propos de La Nausée et une précieuse série de lettres à Simone de Beauvoir concernant la rédaction de L'Âge de raison.

11/2000

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Littérature française

Oeuvres romanesques

Une tête de Chien Au bon beurre Doucin Pluche Le printemps de la vie Mascareigne Moralités

10/1979

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Pléiades

Oeuvres romanesques

Ce volume contient l'ensemble de l'oeuvre romanesque de Marguerite Yourcenar, plus une chronologie. Dans un avant-propos, l'auteur explique la composition de l'ouvrage : "On trouvera dans ce volume ceux de mes ouvrages qui rentrent plus ou moins dans la catégorie du roman, de la nouvelle ou du conte, catégorie devenue si vaste de nos jours qu'elle échappe de plus en plus aux définitions. C'est ce qui a permis de placer ici Feux, considéré comme une série de récits entremêlés de pensées, encore que l'appellation de poèmes en prose eût également convenu. L'ordre dans lequel les textes sont ici présentés n'est qu'à demi chronologique. Dans le présent volume, on a choisi de placer en tête trois ouvrages d'avant 1939, représentatifs, avec des nuances variées, des deux premières manières de l'écrivain, d'une part Alexis et Le Coup de grâce, très proche de la sobriété du récit classique, et de l'autre Denier du rêve, marqué par un intense expressionnisme, que le remaniement subi par ce dernier roman vers 1957 n'a pas diminué. Viennent ensuite les ouvres dont la composition m'aura occupée, de façon d'ailleurs intermittente, durant une bonne partie de ma vie, Mémoires d'Hadrien, L'Oeuvre au noir et les trois nouvelles de Comme l'eau qui coule. Les deux recueils, Feux - bien que ses récits, tous des années 1935-1937, soient d'une inspiration très proche de celle de Denier de rêve - et Nouvelles orientales, fait d'une série de contes de dates très diverses, ont été placés à la fin du livre".

11/1982

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XIXe siècle

Oeuvres romanesques

Dans les années 1820, des romans atypiques envahissent les étals des libraires et rencontrent un succès fulgurant. Histoires sentimentales et tragiques, amours contrariées, injustices sociales... Qui donc est cet auteur qui ne veut pas dire son nom ? Une femme, la duchesse de Duras (1777-1828), célèbre amie de Chateaubriand, est à l'origine de ces bestsellers, bientôt traduits et imités dans toute l'Europe. Imprégnée des idéaux révolutionnaires, persuadée de l'égalité des êtres humains, favorable à la liberté d'expression et à l'abolition de l'esclavage, Claire de Duras est, à contrecourant de son temps, une femme de tolérance et de progrès. Elle met en scène des êtres animés par la passion et arrêtés dans leur élan : des exilés, des étrangers, des parias. Elle montre que les différences de classes, de genre et de couleur de peau ne peuvent être des freins à l'épanouissement de l'individu et de la société. En avance sur son époque, au sommet de sa gloire il y a deux cents ans, il est temps de redécouvrir cette romancière injustement effacée de l'Histoire.

03/2023

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Critique littéraire

Résistance du roman. Genèse de "Non" d'André Malraux

" C'est une épopée qui sera à la Résistance française ce que L'Espoir fut à la guerre d'Espagne ": c'est en ces termes qu'André Malraux décrivait en 1972, dans un entretien avec Chagall, son grand roman sur la Résistance, longtemps attendu, jamais achevé. Simple fanfaronnade d'un écrivain qui avait abandonné le genre romanesque après la publication des Noyers de l'Altenburg en 1943 ? Ce fameux roman, Malraux en a pourtant bien entrepris la rédaction. Restent aujourd'hui quelques scènes, fragments composites et esquisses de personnages, intitulés : " Non ". Une édition vient d'en être faite dans les " Cahiers de la NRF " (Gallimard, 2013). En s'appuyant sur un travail historique important, et sur une analyse détaillée des fragments ou des documents de travail de Malraux, jusqu'alors inédits, Jean-Louis Jeannelle, dans un style élégant et limpide, reconstitue la genèse de ce roman inachevé, puis s'interroge sur les différentes raisons de son inaboutissement. L'image traditionnelle d'un écrivain écartelé entre sa fonction de chantre des grands-messes gaulliennes et sa réputation de mythomane s'en trouve entièrement modifiée." Non ", qui aurait pu être la dernière oeuvre romanesque de Malraux, est le chaînon manquant permettant de comprendre comment l'auteur de L'Espoir ou des Noyers de l'Altenburg est devenu celui du Miroir des limbes.

04/2013

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Critique littéraire

Les plus belles fulgurances d'André Malraux

Malraux avait le sens de la beauté, de l'aventure, de la politique, du romanesque... et de la formule ! "J'ai appris aussi qu'une vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut une vie...", écrit-il dans Les Conquérants ; ou bien "L'audio-visuel oriente ce qu'il prétend rapporter" (L'Homme précaire et la littérature) ; mais aussi, dans L'Espoir, "Quand on contraint une foule à vivre bas, ça ne la porte pas à penser haut" ; sans compter "J'écris pour posséder mes songes" dans Royaume farfelu. Ca claque, ça tonne, ça donne à penser : ce parcours dans toute l'oeuvre malrucienne rassemble des pépites qu'on s'étonne à peine de trouver toujours d'actualité.

04/2016

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Critique

Poétique de l'espace dans l'oeuvre d'André Gide

Nourrie de sa propre vie nomade et de la vogue des voyages à la fin du XIXe siècle, l'oeuvre d'André Gide, en faisant voyager ses personnages, organise un espace qui, à chaque fiction nouvelle, se complète et se complexifie. En étudiant cet espace, ce sont les obsessions de l'auteur qui se révèlent.

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Critique

Poétique de l'espace dans l'oeuvre d'André Gide

Nourrie de sa propre vie nomade et de la vogue des voyages à la fin du XIXe siècle, l'oeuvre d'André Gide, en faisant voyager ses personnages, organise un espace qui, à chaque fiction nouvelle, se complète et se complexifie. En étudiant cet espace, ce sont les obsessions de l'auteur qui se révèlent.

10/2023

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Critique littéraire

Temps et récit dans l'oeuvre romanesque de Georges Bernanos

Pour le centenaire de sa naissance, Georges Bernanos reste victime d'un prjug : son uvre romanesque demeure marque comme catholique , et beaucoup de lecteurs hsitent pntrer dans un sanctuaire qu'ils croient peu accessible au profane. ce prjug correspond une lacune critique : s'ils ont donn lieu d'abord des exgses d'inspiration chrtienne, puis des tudes d'ensemble runissant la vie et l'uvre sous un mme clairage, enfin, plus rcemment, des analyses thmatiques ou stylistiques, les romans bernanosiens n'ont pas encore inspir de recherche narratologique d'ampleur notable. Le mrite de ce livre est de remdier la fois ce prjug et cette lacune. travers le prisme de la temporalit narrative, il claire la singularit d'une uvre situe au carrefour de la tradition du roman raliste du XIXe sicle et des entreprises les plus novatrices du XXe. Par la rigueur d'une mthode qui n'hsite pas user de tableaux et de mesures quantitatives, il contribue aussi montrer que la formalisation peut rendre des services considrables l'analyse textuelle, lui permettant d'accder une meilleure comprhension de l'auteur lui-mme, travers l'exploration prcise et systmatique du monde fictif qu'il a cr.

04/1988

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Histoire de la photographie

NEUF : Coffret en 9 volumes. Avec 1 étui, Edition bilingue français-anglais

1950. Robert Delpire a 24 ans. Dans le Saint-Germain d'après-guerre, il crée NEUF et fait en quelques mois de ce périodique une revue artistique d'avant-garde. Le futur éditeur initie des collaborations et des amitiés qui l'accompagneront durant toute sa carrière : Brassaï, Edouard Boubat, André Breton, Henri Cartier-Bresson, Blaise Cendrars, Jean Cocteau, Robert Doisneau, André François, Robert Frank, Izis, Fernand Léger, Pierre Mac Orlan, Henri Michaux, Henry Miller, Willy Ronis, Jean-Paul Sartre... Ce coffret rassemble les 9 numéros et le hors-série du critique d'art Michel Ragon, Expression et Non-Figuration (1951). Un essai de l'historien de la photographie Michel Frizot dédié à cette aventure fondatrice de l'édition photographique française complète cette réédition. La parution de ces fac-similés, 70 ans après leur première édition, rend enfin accessible aux passionnés comme au grand public l'intégralité de NEUF, aujourd'hui introuvable.

07/2021

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes

« Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise » : Cocteau était lucide sur la manière dont on percevait son ouvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une ouvre, avec ce que ce terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une ouvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son ouvre romanesque sous l'intitulé « poésie de roman ». « Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [.] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet. » Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'ouvre. « Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches. » Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. « Images » : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent « hors texte », ils proposent une relecture de l'ouvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le « noyau ». Aussi ce volume leur fait-il une large place.

05/2006

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Revues

Romanesques N° 13/2021 : Numérique et romanesque

Aurélie ADLER et Christophe REFFAIT, "Avant-propos" - Laurent DEMANZE, "Usages romanesques de l'archive" - Christophe REFFAIT, "Romanesque et explication. Le romanesque psychologique de Zola dans Une page d'amour" - Gaëlle DEBEAUX et Charline PLUVINET, "Introduction" - Sébastien WIT, "Le romanesque de la machine dans la méthode oulipienne" - Oanez HELARY, "L'écriture sur les Forums RPG. Quelle place pour le romanesque ? " - René AUDET et Aude MEUNIER-ROCHON, "Le storytelling des drames humains. Romancer le réel par le BD reportage numérique" - Françoise CAHEN, "Mises en abyme. La virtualité d'Internet et la fiction romanesque" - Laurence PERRON, "Fuites. La rétromédiation et la possibilité du romanesque" - Jade PETRAULT, "Twitter, laboratoire du romanesque malgré lui" - Alexandra SAEMMER, "De l'(im-)possibilité d'écrire un roman sur Facebook" - Nathalie BRILLANT RANNOU, "Mon béguin pour Rachel Charlus. (De quelles émotions romanesques faisons-nous l'expérience en déambulant dans Un Monde Incertain ? )" - Aurélie PALUD, "Entretien avec Thomas Cadène et Joseph Safieddine" - Loïse LELEVE, "Entretien avec Cécile Portier" - Charline PLUVINET, "L'absence du romanesque dans les couloirs du distanciel"

06/2021

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Musique, danse

Pierre Henry

Actualisant un ouvrage paru pour la première fois en 1980, cette nouvelle édition retrace plus de cinquante ans dans la carrière d'un des plus célèbres compositeurs français du siècle. Associé par le fondateur de la musique concrète, Pierre Schaeffer, aux premiers pas du genre, en 1949, Pierre Henry n'a cessé depuis de donner à cette musique un souffle et une ambition qu'on ne lui soupçonnait pas au départ, en construisant un ensemble colossal et varié d'œuvres qui continuent de toucher tous les publics et toutes les générations. Si ses collaborations avec Maurice Béjart (Le Voyage, La Messe pour le temps présent) ont aidé à faire connaître son nom, et s'il fut un des premiers musiciens (dès les années 60) à travailler avec des peintres et des plasticiens, il est aussi un créateur fécond d'œuvres pour le concert et le disque, qui n'hésitent pas à s'attaquer aux grands thèmes - la vie biologique, la mort, le sacré, la place de l'homme sur la terre -, parfois en " collaboration " posthume avec Jean l'Evangéliste ou Victor Hugo, voire avec Beethoven. Il a aussi créé un " son " aussi personnel et reconnaissable que ceux des plus fameux musiciens de jazz, et imposé un univers d'une ampleur cosmique, un véritable monde où l'archaïque et le mythique côtoient le familier, et qui chante les émerveillements, les espoirs et les hantises de notre époque.

11/2003

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Littérature française

Les compagnons de l'aventure

Pierre Mac Orlan, dans le Manuel du parfait aventurier, explique que l'aventure est une illusion, un mirage coloré à la géographie mouvante et protéiforme, hantée par deux types d'individus : l'aventurier actif et l'aventurier passif. " L'aventurier passif n'existe qu'à la condition de vivre en parasite sur les aventuriers de l'aventurier actif ". Le romancier d'aventures est à ses yeux la plus noble incarnation du premier type. Aussi tout au long de son existence s'est-il attaché à ces aventuriers passifs magnifiques que furent entre autres James Fenimore Cooper, Stevenson, Kipling, Melville ou Cendrars. Il leur rend de vivants hommages dans la série de préfaces (composées entre 1929 et 1963) réunies ici.

07/1998