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L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 40, Décembre 2004 : Jacques Audiberti. Par le feu et par le rire

Audiberti prend pied quelque part du côté de la commedia dell'arte, du burlesque, du mystère de la Passion, de la tragédie shakespearienne, de la clownerie, de la comédie-ballet, de la pantomime dialoguée, voire du Grand-Guignol et de la parapsyrchocomédie. Alain Absire. Dans L'Abhumanisme, traité philosophique qui en vaut bien d'autres, Audiberti rappelle au sens de la mesure le pédant homoncule " livré à la guerre, aux courses de taureaux, à la cuisine, à la femme, à l'instabilité numérale des morts et des naissances, fuyant de toute part dans la bouillabaisse de l'univers ". Et de clore ce chapitre par une sentence sans appel : " L'homme est à gifler quand il prétend avoir des droits. " Pierre Joannon. La terre est vide et le ciel creux jadis peuplés de tant de fêtes. Un temps où nous étions heureux Quand les dieux dansaient sur nos têtes. Fernando Arrabal. Ah oui, Le Cavalier seul d'Audiberti, c'est grandiose. Avec Les Paravents de Jean Genet, de façon un peu différente, c'est l'une des rares pièces occidentales qui parlent de cette fracture, de cette convulsion entre l'Islam, enfin l'Orient en général, puisqu'une grande partie se passe à Byzance et à Jérusalem, et l'Occident. Marcel Maréchal. Nourri du passé, et cependant tout à fait neuf, d'autant plus que les livres de Fabrice Lardreau ne se ressemblent pas, Contretemps est surprenant, amusant, grand et petit, inclassable. Pascale Privey. Il suffit d'entrer dans une discothèque à Paris, Londres ou Tokyo, pour constater que plus personne ne danse encore la valse, le menuet, la gigue ou je ne sais quelle danse vénérable d'Asie. On y dame le sol et se déhanche, en frappant dans les mains, comme dans les villages bantous de mes grands-parents. La mondialisation sécrète ses anti-corps. Henri Lopes. Sous son langage technique et policé, respectueux de grands principes moraux, notre société adopte les normes d'une psychologie d'affaires, obscurantiste et médiatique à la fois, pressée d'attaquer, de réprimander, de facturer. La phraséologie du " travail de deuil " est l'un des masques de ce recul intellectuel et de cette avancée économique qui contribue à faire de la mort un marché comme les autres. Benoit Duteurtre.

12/2004

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Poches Littérature internation

Par le fer et par le feu

En 1648. le cosaque Bogdan Khmelnisty parvient à lever au fin fond ales steppes de l'Ukraine une année d'un demi-million d'hommes qu'il lance contre la Pologne. Il s'en faudra d'un cheveu que l'Europe orientale ne tombe sous la botte des Cosaques zaporogues et de leurs alliés, de l'heure. les Tatars de Crimée, issus de la lointaine Mongolie. Fourberies, supplices, enlèvements, assassinats et duels à mort : tels sont les moyens d'une politique dont la folie semble avoir été le moteur. Ce qui n'empêche nullement des traits d'héroïsme. de générosité et de grandeur qui sont eux aussi à la mesure de cette époque épique vouée à tous les excès. Par le fer et par le feu, chef-d'oeuvre absolu du roman historique. fait partie des classiques littéraires fondateurs de l'identité nationale polonaise.

06/2014

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 36 Décembre 2003 : De la romanophobie

" Peut-on enfin imaginer une " histoire du roman français " en continuant d'ignorer que le roman est une affaire européenne, un combat européen auquel participent dans des conditions différentes, des époques différentes et des pays différents, Mme de La Fayette et Gogol, Cervantès et Balzac ? " François Taillandier.

11/2003

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 45, Mars 2006 : L'Europe du rire

L'homme qui porte un regard trop lucide sur toutes les perspectives d'une situation limite n'a sans doute d'autre issue que le désespoir. Seul celui qui, avec un oeil émoussé, prend cette situation uniquement comme l'un des aspects de la vie quotidienne, est en mesure de lutter contre elle. Kenzaburô Ôé. La pensée scientifique n'est ni tragique ni comique. D'où son arrogance à faire croire qu'elle peut faire basculer toute limite, même celle de la mort. A l'opposé, jamais on ne pourrait concevoir l'aventure romanesque sans la morale tragi-comique. Takis Théodoropoulos. Gustave Flaubert et Ion Luca Caragiale, qu'une génération sépare, ont eu, face à la révolution, une attitude plutôt ironique qu'enthousiaste. Montés, malgré eux, dans la locomotive du progrès qui roulait sur les rails du XIXe siècle, ils ne se sont pas laissés enivrer par la vitesse. Au contraire, ils ont alerté les esprits quant à la direction adoptée. Adrian Mihalache. J'arrive à distinguer dans l'abstrait l'humour de l'ironie, du comique, de l'esprit, et du burlesque. Mais au bout du sixième jour Dieu créa le portable et se reposa. Fernando Arrabal. Plus encore qu'une cause ou qu'une stratégie, l'humour est un sens - une réalité diffuse, aptitude et intuition, connaissance et existence mêlées, façon tout à la fois de comprendre le monde et de l'exprimer. Dominique Noguez. Juan Carlos Onetti, lui, superbement indifférent aux diktats théoriques, n'a jamais proclamé son obsession de " modernité ". [¿] Il nous parle au plus près, à hauteur de ce que nous sommes, bien malgré nous, devenus : des êtres post-Hiroshima, post-Auschwitz et post-lendemains qui chantent. Jean-Pierre Cescosse. Pour les grands marchands de la planète qui contrôlent nos existences, le clivage n'existe pas : la racaille et la non-racaille se retrouveront toujours dans les grandes surfaces à pousser des caddies. Christian Cogné. L'homme dépourvu d'humour, et nous en connaissons tous quelques-uns, surtout ceux d'entre nous qui travaillent pour l'université, représente la mort. Keith Botsford.

03/2006

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 38 Juin 2004 : Ateliers québécois

Les revues littéraires sont désormais remplacées par les revues de music-hall, ces soirées mondaines où l'on invite en musique les poètes à la mode et les romanciers de l'année, devant des salles plus attirées par la notoriété des auteurs que par le plaisir du texte (Jacques Godbout). Que les médias soient les témoins paresseux et brouillons de la vie littéraire, mettons que cela se comprenne. Mais j'attends des rédacteurs d'une revue qu'ils prennent des risques, qu'ils soient à la fois les explorateurs et les acteurs de la littérature qui se fait (André Major). Les revues, et c'est là leur premier mérite, favorisent l'apparition de la communauté au sein même de la solitude de l'écrivain (Yvon Rivard). Y a-t-il encore un ordre commun du langage (qu'il soit imposé ou spontanément adopté) entre un immigré malien de Montreuil-sous-Bois, un spécialiste du marketing des assurances, un marin-pêcheur breton catholique à la retraite et l'habitant moyen des " lofts ", " fermes " et autres " académies " des nouveaux divertissements télévisuels ? (François Taillandier). Il fait doux à Athènes et la flamme olympique reste toujours allumée. J'espère que je pourrai continuer à vivre dans cette ville après le déluge de cet été (Takis Théodoropoulos).

06/2004

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 44, décembre 2005 : Fanatisme, terrorisme et autres matières romanesques

Les mythes eux-mêmes sont usés et l'image d'Œdipe qui court tout au long de Comme un bruit d'abeilles vaut moins comme contrepoint que comme antiphrase. Il n'y a plus de tragédie ni de farce, car il n'y a plus d'humanité, que des clones ou des déchets, tandis qu'au-dessus des décombres, se fait entendre le bruit des abeilles au travail - autant dire des damnés. Jean Levi. L'absurde beckettien [...] n'est rien auprès de l'insignifiance majeure dans laquelle sont tombés les héros de Mohammed Dib, où ils ne peuvent que ressasser à l'infini la vanité de toute action, de toute pensée, de tout sentiment. Gilles Marcotte. On est femme, noir, homosexuel ou musulman avant d'être X, Y ou Z - comme, il y a quelques décennies, on était fasciste ou communiste. Cette perte d'identité, elle peut aller encore plus loin à la faveur des manipulations génétiques, comme un récit de Dib (" Néa ") le montre d'une manière si concrète. André Major. Greene porte avec lui l'odeur d'une ambiguïté morale difficile à imaginer dans notre pieuse époque moralisante, et nous sommes attirés vers lui en tant que modèle sans pouvoir supporter toute sa réalité. Julian Evans. Les machines parlent et les téléviseurs colorent l'ambiance, cependant que nos poches sont envahies d'iPod, de Palmpilot et de téléphones cellulaires. Comment expliquer cette obstination de la techno-marchandise à vouloir nous coller au corps, s'immiscer dans tous nos instants ? François Taillandier. Le futur nous tombe sur la tête comme la boucle rétroactive d'un code obscur, pianoté quelque temps auparavant par un peuple de techniciens. Vincent Eggericx. Ainsi découvre-t-on, chevauchant côte à côte, souterrainement unis derrière les simulacres de leurs désaccords, les prédicateurs de l'exhibition totale brûlant d'abolir l'ombre et le secret, et ces nouveaux séides religieux dont la volonté extrême d'éradiquer le Mal s'accompagne du rêve haineux d'une destruction définitive du monde et de l'homme. Philippe Renonfay.

01/2006

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12 ans et +

Par le feu

Avant, elle vivait derrière la clôture. Elle n'avait pas le droit de quitter la Base. Ni de parler à qui que ce soit. Parce que Père John contrôlait tout et qu'il établissait des règles. Lui désobéir pouvait avoir des conséquences terribles. Puis il y a eu les mensonges de Père John. Puis il y a eu le feu...

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Suspense

Par le feu

Avant, elle vivait derrière la clôture. Elle n'avait pas le droit de quitter la Base. Ni de parler à qui que ce soit. Parce que Père John contrôlait tout et qu'il établissait des règles. Lui désobéir pouvait avoir des conséquences terribles. Puis il y a eu les mensonges de Père John. Puis il y a eu le feu...

05/2023

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Policiers

Par le feu

Le Crémateur. C'est ainsi que les média surnomment le tueur en série qui terrorise Londres. Sa particularité ? Rouer de coups des femmes avant de les brûler vives aux abords des parcs de la ville. Il compte déjà quatre victimes à son actif. Alors que la police croit avoir mis la main sur le coupable, un cinquième cadavre est découvert. Le meurtrier court-il toujours ? Pour le lieutenant Maeve Kerrigan, jeune recrue de la police londonienne chargée d'enquêter sur Rebecca Haworth, la dernière victime, la tâche s'annonce des plus ardues : pas de témoin, des indices partis en fumée, une équipe misogyne qui ne la soutient pas… Tandis qu'une véritable psychose s'empare de la ville, Maeve décide de fouiller dans le passé de la défunte dans l'espoir de trouver des pistes susceptibles de la mener jusqu'au coupable. Rapidement, elle comprend que Rebecca n'était pas du tout la femme que l'on croyait… En jouant sur l'alternance des points de vue et les faux-semblants, Jane Casey s'amuse à duper le lecteur qu'elle parvient à tenir en haleine jusqu'à la dernière page.

09/2014

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Littérature française (poches)

Par le feu

Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’immolait par le feu. Ce geste radical fut le signal déclencheur de la Révolution de Jasmin en Tunisie. Tahar Ben Jelloun, dans une fiction brève, réaliste et poétique, reconstitue les jours qui ont précédé ce sacrifice. Un superbe hommage aux révolutions arabes et ces millions d’hommes et de femmes anonymes descendus dans les rues pour réclamer liberté et dignité dans leur pays.

05/2011

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Généralités

Par le fer et par le feu. Combattre dans l'Atlantique (XVIe -XVIIe siècles)

Dans ce livre profondément original, Alexandre Jubelin retrace pour la première fois l'évolution symbiotique entre le progrès technique des navires et de l'artillerie et l'évolution des pratiques toujours tres tournées vers l'abordage, dans le cadre d'un récit qui cherche à rendre compte au plus près des objets et des hommes, "au ras du pont" en quelque sorte, de la réalité du combat en Atlantique entre le début du XVIe et le milieu du XVIIe siècle. Et de reconstituer autant que possible cette époque de transition, où le combat naval s'accomplit encore aussi bien "par le fer" des armes blanches que "par le feu" d'une artillerie en perfectionnement. Il s'agit aussi d'une histoire de l'abordage, moment de l'affrontement face à face, au sens propre, où il est possible de voir et de toucher l'ennemi, où la mort revêt un visage, que la destruction à distance par l'artillerie ne saurait présenter. On ne peut toutefois comprendre l'un sans l'autre, et pour saisir l'abordage et comprendre pourquoi les acteurs s'y trouvent réduits, il faut comprendre la réalité de la guerre sur mer en Atlantique et ses évolutions.

10/2022

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BD tout public

Cross Fire Tome 8 : Jugement par le feu

"Celui qui sauve une vie, sauve l'humanité tout entière." Talmud — proverbe juif. "Celui qui sauve un seul innocent, c'est comme s'il avait sauvé l'humanité tout entière." Coran verset 32. "Les religions sont comme les vers luisants : pour briller, il leur faut de l'obscurité." Arthur Schopenhauer.

01/2021

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Policiers

La vengeance par le feu

Une écurie abritant trente-trois chevaux, un jardin d'enfants, puis une institution pour jeunes en difficulté sont successivement la cible d'incendies criminels. Visiblement, l'incendiaire a un compte à régler avec son passé, mais pas seulement. L'enquête policière piétine. Toutefois, l'existence d'un lien entre tous ces drames apparaît peu à peu. Dans le même temps, Karsten - un lycéen fort en maths et amoureux de Jasmeen, une Pakistanaise de sa classe -, se laisse enrôler dans un groupe d'extrémistes bien décidés à chasser la vermine de leur pays. L'homme clé de ce groupe est un professeur d'histoire vacataire dans le lycée de Karsten. Doué d'un grand charisme et d'une intelligence redoutable, il a été formé à l'art de la guerre en Afghanistan. Quel but poursuit-il réellement ? Quelques années plus tard, après la mort - classée suicide - de Karsten, sa sœur enquête de son côté, et ce qu'elle découvre ne correspond en rien à la version officielle.

11/2014

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Littérature Espagnole

Consumés par le feu

Deux rencontres bouleversent durablement la vie d'Ismaël : Leo, son amour de jeunesse, qu'il retrouve quelque 15 ans plus tard dans une mercerie et le concierge du collège où il a enseigné la littérature qui l'embarque dans un road trip déjanté qui le voit soigné dans un hôpital fantôme par le Dr Jivago, séduit par Marlene Dietrich et analysé par Emma Bovary. Rien de moins ... Un ton facétieux, un tourbillon d'extravagances, des personnages faits de clairs-obscurs inquiétants dans ce nouveau roman de J. Cabré qui prend un malin plaisir à nous surprendre.

10/2023

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Policiers

Châtié par le feu

Hermosillo, Mexique. Alonso Maria Carillo, dit aussi Cuchillo, «le Couteau», jouit d'une réputation de parrain cruel et très efficace. On ne lui connaît qu'un seul vice : une passion pour les livres rares. Il en possède des milliers, qu'il collectionne compulsivement et conserve avec amour. Aussi, lorsque Carillo est visé par un contrat, les deux hommes chargés de l'assassiner, Evans et Díaz, pensent que ce sera un jeu d'enfant. Un bel autodafé devrait remettre Cuchillo dans le droit chemin. C'était oublier qu'un parrain se laisse rarement déposséder de son bien.

06/2015

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 72, Décembre 2012 : Ivo Andric. Pour ne pas oublier les Balkans

Sont encore frais dans notre mémoire les conflits ethniques qui ont mené, il y a douze ans, au démantèlement de la Yougoslavie. Les grandes puissances occidentales s'en sont mêlées et ont réussi à imposer leur solution. La guerre terminée, tout le monde semble maintenant préoccupé par l'avenir. Mais que sait-on vraiment de l'histoire des peuples balkaniques, de leur culture et de leurs déchirements ? Pas grand chose ; des poncifs. Si on essayait alors, tant que la mémoire est encore fraîche, d'y voir un peu plus clair ? D'où ce numéro sur Ivo Andric (1892-1975), prix Nobel 1961. Diplomate, il a séjourné entre les deux guerres dans la plupart des capitales européennes. Écrivain protéiforme, il a connu l'âme balkanique comme nul autre. Articles, entre autres, de Jacques Jouet, Massimo Rizzante, Raymond Fuzellier, Mirjana Robin-Cerovic et Lakis Proguidis. Le même numéro contient des entretiens (Stanko Cerovic, Gudbergur Bergsson), des critiques, des chroniques, des nouvelles, des réflexions sur les arbres (Denis Grozdanovitch) ou sur la beauté (Juan Goytisolo) et des récits de voyage en compagnie de Don Quichotte (Pascal Dethurens). Le tout rehaussé par l'humour de Sempé.

12/2012

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Pédagogie

Animer un atelier d'accompagnement scolaire par le jeu

L'échec scolaire rencontré par certains élèves préoccupe : l'enfant concerné lui-même : ce n'est pas drôle d'être toujours le dernier, celui qui a des "mauvaises" notes, celui qui ne comprend pas ; les parents de ces enfants eux aussi souffrent de ne pas savoir quoi faire pour les aider, se sentant responsables ; les enseignants eux, ne réussissent pas toujours à faire face à ce qu'ils considèrent parfois comme un échec personnel ; les accompagnateurs scolaires, souvent désarmés, essayent de trouver des moyens les plus efficaces pour que leur action ne soit pas vaine. Ce livre propose une expérience d'accompagnement par le jeu qui a été menée pendant une vingtaine d'années sous plusieurs formes et plus particulièrement sous celle de la création d'un atelier. Il décrit avec précision comment monter, animer et faire le bilan d'un atelier d'accompagnement scolaire. Il propose 30 fiches d'activités. Cette formule a l'avantage de réconcilier les enfants avec l'apprentissage. Elle réconcilie aussi les parents avec l'école sans "marcher sur les plates-bandes" ni des enseignants ni des parents.

01/2014

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Littérature française

Comme l’or par le feu

Autour des avatars sur plusieurs générations d'une famille séfarade de Sarajevo depuis l'époque de l'Autriche-Hongrie et de l'Empire ottoman, l'auteur, lui-même né en Yougoslavie dans une famille d'officiers blancs émigrée à la suite de la Révolution russe, interroge en poète le destin de son héros yougo-balkanique collectif, incarné ici par des personnages serbes, juifs ou russes. Au fil des tribulations du narrateur et de ses personnages, nous visitons Istanbul, Sarajevo, Paris, Belgrade, l'Inde, les Etats-Unis... Nous voyons se mondialiser, avant la lettre, les gens des Balkans tandis que le monde va se balkanisant... Une plongée sans pareille, par la voie romanesque et poétique, avec d'émouvantes histoires d'amour, dans ce qu'a été l'univers yougoslave multiculturel, comme on dit désormais...

10/2018

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Essais

Audiberti et le cinéma

Depuis sa ville natale d'Antibes, Audiberti est un amoureux du "mur du fond" tendu en plein air. Il y associe le rire, la poésie, l'épopée, et entre en contact avec Victor Francen qui incarne Napoléon à l'écran. Ses nombreux écrits font référence au cinéma, à ses salles comme aux films qui l'ont marqué. Dramaturge reconnu et romancier au style baroque, Audiberti, journaliste de profession, a beaucoup écrit sur le 7e art, depuis Comoedia jusqu'à La Parisienne, en passant par les Cahiers du cinéma ; des commentaires outrepassant le simple compte-rendu. François Truffaut est tenté de mettre en scène ses romans, sans succès. Jean-Luc Godard s'en inspire. Audiberti trouve enfin avec Jacques Baratier un réalisateur capable de se mesurer avec son flot stylistique ; il réalisera La Poupée, étrange cas d'un roman devenu film puis pièce de théâtre.

10/2023

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BD tout public

L'or des fous Tome 2 : Par le feu et par le sang

1531. L'or. Fabuleux métal, convoité depuis l'aube des temps. Rêve des Conquistador et de tous les hommes. L'or. Obsession de Francisco Pizarro, fils du navigateur Gonzalo Pizarro Rodriguez de Aguilar. L'or. Mirage scintillant. Amassé dans les entrailles du temple de Cajamarca. L'or. Butin mythique traqué par Pizarro, ses cent quatre-vingts hommes, leurs trente-sept chevaux et leurs trois caravelles, en route pour le Pérou. Alors que la jungle étouffante se referme sur l'explorateur et ses conquistadors, une guerre civile éclate, divisant la nation inca...

03/2014

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Policiers

Du feu par les naseaux

«Dehors, la nuit était vibrante et chaude, tout comme la blonde que j'avais laissée à la maison. Ca faisait un moment que je l'avais quittée et elle devait commencer à se sentir comme moi, moite et écoeurée. Car la morgue, à minuit, ce n'est pas précisément un lieu de rigolade.»

05/1987

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Poches Littérature internation

A pas aveugles de par le monde

Ce chef-d'oeuvre de la littérature yiddish s'ouvre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, parmi les cendres, les corps disloqués, dans la froideur d'une terre sans Dieu. Le héros vogue de lieu en lieu. Chaque ville fait naître des romans dans le roman, où se croisent des dizaines de personnages, ceux qui ont connu "les Plaines", comme l'auteur nomme les lieux d'extermination, et les autres, les épargnés. Les premiers tentent de vivre, mais demeurent à tout jamais des êtres de souvenir ; les seconds souhaitent juste oublier. Puis les bourreaux, à leur tour, resurgissent. Entre ces hommes, entre les morts et les vivants, se tissent des liens : des drames anciens ou nouveaux éclatent, les sentences tombent. À pas aveugles de par le monde est un texte unique, mêlant avec une finesse et une puissance inégalées les registres de langue et de genre pour tenter de transmettre l'indicible, malgré tout.

11/2013

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Littérature étrangère

Catalogue de tableaux, pastels et dessins par feu Félix Régamey, des tableaux et dessins. par feu Guillaume Régamey et de tableaux, études peintes de l'atelier de feu Félix Régamey

Catalogue des tableaux, pastels et dessins par feu Félix Régamey, des tableaux et dessins par feu Guillaume Régamey et de tableaux, études peintes... garnissant l'atelier de feu Félix Régamey... Date de l'édition originale : 1907 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Revues

L'atelier du roman N° 115, décembre 2023 : Léo Perutz. Sous le signe du merveilleux

Contemporain et collègue de Kafka, admiré par Musil, Greene, Hitchcock, Borges, Caillois et Calvino, le romancier tchèque Leo Perutz (1882–1957) est l'un des représentants typiques de la grande famille des romanciers centre-européens. Mobilisé à la Première Guerre mondiale, il est gravement blessé. Durant sa convalescence, il écrit son premier roman, La Troisième Balle (1915). L'histoire se déroule au Mexique au temps des conquistadors européens. Le succès fut immédiat. Et il a été répété à la sortie de tous ses autres romans (tous traduits en français). Chaque roman de Perutz est différent. Tant en ce qui concerne la composition et l'époque que le genre. Mais tous sont le fruit du même génie romanesque. Personne mieux que Perutz n'a su marier l'humour avec le scepticisme le plus profond. Issu d'une famille juive, il décide, en 1938, l'année de l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne, de s'exiler en Palestine. Il ne revient à Vienne qu'en 1953 ; une ville où aucune des valeurs qui avait nourri son art n'avait survécu au désastre. Dans le reste de la matière, à part nos chroniques venues du Québec, de l'Italie et de la France, à part aussi nos articles critiques des romans d'aujourd'hui et d'hier, nous revenons sur Mikhaïl Boulgakov, le grand romancier du Maître et Marguerite à qui L'Atelier du roman a consacré son 52e numéro en décembre 2007.

12/2023

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Policiers

Par le meilleur et pour le pire

Dans le contexte d'une situation sociale et politique violente, un avocat, Pierre, ambitieux et sûr de lui, ressent pourtant la médiocrité de sa culture et la vanité de ses engagements. Il se persuadera d'avoir trouvé dans son amour pour Florence, intellectuelle militante, le vecteur idéal pour s'élever à la hauteur de ses aspirations. Florence voit dans cet amour une échappatoire à une pénible situation conjugale qu'elle peine à briser. Elle culpabilise, hésite. Pierre, impatient se lancera pour emporter sa décision dans une démarche de quêtes culturelles fantasques et souvent incohérentes. Impliqués tous les deux dans les débordements d'une époque tourmentée que deviendra leur idylle alors que les mots d'amour deviennent inaudibles dans le bruissement des discussions récurrentes et stériles ? Que deviendra cet amour manipulé par la violence des évènements et dénaturé par l'individualisme contemporain, égotisme destructeur du lien social ? Que peut devenir un amour qui perd son essence d'absolu ? Dominique Manière est un universitaire retraité, auteur du roman Notre père qui êtes aux cieux, restez-y, (2018, Atramenta)

07/2020

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Beaux arts

Catalogue de tableaux et pastels par feu J.-A. Marioton et garnissant son atelier

Catalogue de tableaux et pastels par feu J. -A. Marioton et garnissant son atelier... / [expert] Georges Petit Date de l'édition originale : 1903 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Littérature française

53 jours. Roman, texte établi par Harry Mathews et Jacques Roubau

53 jours est le roman auquel Georges Perec travaillait au moment de sa mort, survenue le 3 mars 1982. Le livre est publié ici intégralement, dans une édition établie par Harry Mathews et Jacques Roubaud. Il comprend, d'une part, ce que Georges Perec avait déjà rédigé et qui recouvre onze des vingt-huit chapitres prévus ; d'autre part, un abondant dossier de notes et de brouilIons laissés par l'auteur, permettant le déchiffrement du reste du livre. Il a par ailleurs été prélevé dans les notes concernant les dix-sept derniers chapitres, celles qui étaient susceptibles de permettre aux lecteurs passionnés par la narration de reconstituer sans difficulté l'ensemble de l'histoire.

12/1989

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Cinéma

ROMAN PAR POLANSKI

Grand cinéaste ou playboy international, victime ou viveur ? Qui est Roman Polanski ?De Cracovie à Hollywood, en passant par Paris, Londres et Rome, c'est tout le roman de sa vie que Polanski nous raconte tel qu'il l'a vécu : son enfance dans une Pologne occupée par les nazis, ses débuts d'enfant comédien, ses études à l'école de cinéma de Lodz – l'une des plus exigeantes du monde –, la première grande manifestation de son talent avec la réalisation du Couteau dans l'eau, puis l'Ouest, la vache enragée à Paris, les laborieux débuts londoniens, la brillante réussite américaine que viendra interrompre la tragédie de l'assassinat de Sharon Tate par les illuminés de la bande Manson, son arrestation pour détournement de mineure en 1977 à Los Angeles, dont, trente ans plus tard, les répercussions se faisaient encore sentir, le renouveau de sa carrière. Polanski nous parle de ses films, de ceux qu'il n'a pu réaliser, des figures de légende qu'il a côtoyées, du réveil de la Pologne avec Solidarité, des combats qu'il a menés pour imposer sa personnalité.Roman est cependant beaucoup plus que le récit d'une existence exceptionnellement riche en événements et en rebondissements. Dans cette autobiographie culte, qu'il a revue et complétée, Polanski aborde tous les sujets. Il expose aussi bien la manière dont il transgresse les conventions que les complots et les intrigues que doivent affronter tous ceux qui, comme lui, vivent dans un monde dont le pouvoir de fascination est immense.

04/2016

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 37 Mars 2004 : Dix ans d'atelier. Jean Giono

" L'œuvre d'Andrié nous ramène à la vérité, à nous-mêmes. Cette vérité est moins glorieuse que celle que nous servent les mégalomanes nationaux patentés avec leurs histoires sur la noblesse, la splendeur et la gloire de la cour serbe médiévale où, disait-on, on mangeaient avec des cuillères et des fourchettes en or. " Miroslav Karaulac " Ce sont les romanciers qui ont le mieux compris Giono. Je ne parle pas de quelques égarés qui imaginent imiter le maître en plantant des paysans dans la montagne de Lure, en cachant un cadavre et en distribuant larga manu les prénoms sacrés d'Angelo et de Pauline. " Paule Constant " Depuis 1958, j'ai lu ou relu tout Giono avec en arrière-plan, l'envie non de bâtir une théorie, mais de mettre en balance le positif et le négatif des êtres devant l'ennui, de comprendre aussi pourquoi les bouteilles, pour certains, seront toujours à moitié vides quoi qu'ils tentent ! " Christiane Baroche " Aussitôt, un par un, parfois à deux ou trois et se querellant entre eux et même avec lui, les personnages de sa vie imaginaire passent à travers les murs, traversent son bureau et se fondent dans la masse des livres qui composent la bibliothèque de Giono. " Michel Déon " Le panthéisme, si souvent reproché à Giono, j'affirme sans rougir qu'il m'a alors profondément remué. " Jean-Max Tixier " C'est notre cécité, cécité existentielle, qui rend le monde autour de nous si mystérieux. À sa façon discrète, Petr Kral écarte le voile. " Milan Kundera " Grégoire Samsa est un voyageur de commerce. Il n'est rien d'autre. Il ne vit dans aucun autre domaine en dehors du commerce. Kafka décrit l'univers de ce que les sociologues appellent depuis trois siècles " la société économique ". Stanko Cerovic " Le critique ne saurait trop se taire - affirme Alexandre Vialatte. Je suis comblé. " Michel Host

03/2004