Recherche

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire IXe-XVe siécles). Tome 1

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire IXe-XVe siécles). Tome 1

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Ce premier volume est consacré à l'occupation de la terre, aux travaux des champs et à l'économie "seigneuriale", tels qu'ils se définissent dans la société carolingienne (IXe-Xe siècles), et s'attache ensuite à l'époque qui suit, époque de régression et d'expansion culminant avec l'apogée du XIIIe siècle.

02/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire, IXe-XVe siècles). Tome 2

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Dans ce second volume, Georges Duby se focalise sur la seigneurie et l'économie rurale (XI-XIIIe siècles), analysent la formation de la puissance seigneuriale et l'évolution des rapports des paysans avec cette puissance. Le livre s'achève sur la mutation du XIV siècle, siècle de crise, de famine et d'épidémie, entraînant une détérioration de la condition des paysans qui ne prendra fin qu'au milieu du XVe siècle.

02/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du Maghreb médiéval. XIe-XVe siècle

Pour la première fois de l'histoire, le Maghreb fait l'expérience, au cours des XIe-XVe siècles, d'une union politique sous l'égide des populations locales : les Berbères. S'inspirant des dynasties arabes musulmanes qui les ont précédés, les Almohades étendent leur emprise de l'Atlantique à la Tripolitaine, du Sahara jusqu'au centre de la péninsule Ibérique. Cet épisode marque une étape fondamentale du processus d'arabisation et d'islamisation des sociétés du Maghreb ; on assiste alors à la diffusion du concept d'Etat, territorial et supra-tribal, préalable à l'évolution ultérieure. Pascal Buresi et Mehdi Ghouirgate présentent d'abord en dix "chapitres" le cadre événementiel et politique, puis ils insistent sur dix "points d'histoire" . Enfin, divers auteurs analysent une dizaine de documents iconographiques, emblématiques de cette période fascinante.

01/2021

ActuaLitté

Histoire de France

L'aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle)

La domination visible, légitime et héréditaire dans l'Occident médiéval et au moins jusqu'au XVIIIe siècle, d'une formation sociale que l'on désigne le plus souvent du terme de " noblesse " rend indispensable l'examen du phénomène aristocratique pour la compréhension de cette société. Or cet examen s'est jusqu'alors focalisé sur cette " noblesse ", pour tenter d'en découvrir l'origine, la composition, la puissance, sans qu'un quelconque consensus se fasse jour parmi les médiévistes. Pour tenter d'ordonner les nombreuses observations des historiens et de dépasser les blocages, cet ouvrage modifie radicalement la perspective. D'une part, il se consacre au phénomène social que les querelles de chapelles ont fini par occulter : la domination sociale à long terme d'un groupe restreint d'individus, au prix d'adaptations liées à l'évolution sociale générale, sans que ces adaptations (ni d'ailleurs le renouvellement généalogique) aient jamais remis en cause le mythe de la continuité du groupe. D'autre part, il envisage non pas la seule noblesse, mais l'ensemble de l'aristocratie, tant laïque qu'ecclésiastique, royale et urbaine, dans son articulation interne comme dans ses rapports avec les dominés. Fondée sur les recherches françaises et étrangères les plus récentes, cette relecture du pouvoir aristocratique et de son évolution invite à une nouvelle approche de la société médiévale dans son ensemble.

06/2004

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire rurale de l'Europe. XVIe-XXe siècle

La croissance agricole qu'a connue l'Europe entre le XVIe et XXe siècle est un facteur essentiel de la construction du monde moderne. Mais il reste en comprendre la nature, le rythme et les causes. Trois grandes approches ont stimulé depuis près de 30 ans les débats des historiens dans ce domaine : la diversité des systèmes agraires, les méthodes quantitatives et k rôle des institutions. Ce livre s'appuie sur ces trois thématiques pour proposer une vision synthétique de la recherche européenne sur l'histoire agraire moderne et contemporaine, aux antipodes des traditionnelles monographies régionales. Il témoigne ainsi du renouveau et de la vitalité des études sur un monde rural qui reste essentiel à la compréhension de notre temps.

06/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Empire islamique. VIIe-XIe siècles

L'histoire des cinq premiers siècles de l'Islam, de la mort du Prophète (632) à l'émergence des sultanats turcs (XIe siècle), en passant par les conquêtes arabes, la mise en place du califat, l'éclosion et la chute des dynasties abbasside, omeyyade ou almohade, tel est le propos de Gabriel Martinez-Gros. Mais pour sortir d'une histoire de l'Islam vue d'Occident, et sans tomber dans l'illusion d'une histoire mondiale qui aboutit inévitablement à la réaffirmation du triomphe de l'exception occidentale, l'auteur convoque les quelques rares voix qui nous parviennent encore du fond de l'histoire islamique. Ces voix, ce sont celles des historiens arabes médiévaux, dont Ibn Khaldun et Ibn al-Athir. Ainsi se dessine une toute autre perception tant de l'Islam que de l'Empire, où les dynasties se consolident dans la première génération de leur existence, atteignent leur floraison dans la deuxième, vieillissent et agonisent dans la dernière. C'est donc à une triple réflexion que nous invite l'auteur : d'abord sur l'histoire de l'Islam, ensuite sur la dynamique impériale, enfin sur l'écriture de l'histoire. Un chef-d'oeuvre.

09/2019

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Les institutions de la France médiévale. XIe-XVe siècle, 3e édition

Cet ouvrage propose une analyse méthodique des institutions de la France médiévale, depuis le xie siècle jusqu'au terme traditionnellement assigné au Moyen Age. Celui-ci, contre toute légende, s'avère en effet particulièrement fécond en innovations institutionnelles dont beaucoup sont encore vivaces aujourd'hui. On s'attachera d'abord à montrer la logique de l'ordre seigneurial qui marque si profondément la culture politique et les rapports sociaux dans le cadre féodal. Une deuxième partie examine l'Etat royal dont elle décrit un par un les principaux rouages : gouvernement, administration, devoirs de justice, moyens financiers et outils militaires. Puis sont étudiées les villes, qui affirment leurs libertés et aspirent à se gouverner elles-mêmes, donnent naissance à leurs propres structures politiques, commune ou consulat. La dernière partie, enfin, est consacrée à l'Eglise, qui soumet peu à peu le monde des clercs et celui des fidèles à des cadres de plus en plus ordonnés.

03/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

La vie rurale en France. XVIe-XVIIIe siècle

La France des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles est un royaume paysan. Son économie repose essentiellement sur le travail de la terre, qui occupe près de quatre Français sur cinq. Les structures et les valeurs de la société sont fondées dans une large mesure sur la propriété foncière. Cette assise terrienne a modelé une civilisation rurale qui a perduré bien au-delà de la Révolution. Ce livre présente les caractéristiques écologiques, humaines, économiques, sociales et culturelles de l'ancienne civilisation rurale. Il s'attache aussi à saisir, sous l'apparente immobilité, les changements qui, entre le XVIe et le XVIIIe, siècles, ont préparé l'entrée des campagnes dans la modernité. Il propose un choix de documents commentés, des notices techniques, une chronologie, un glossaire, une bibliographie, qui permettent au lecteur contemporain de se repérer dans un monde rural qui a cessé de lui être familier.

11/1999

ActuaLitté

Histoire de France

Les origines de l'économie occidentale (IVe-XIe siècle)

"Consacré à l'économie du IVe au XIe siècle, l'ouvrage de Robert Latouche, Doyen honoraire de la Faculté des Lettres de Grenoble, ouvre des horizons très vastes, car l'économie, durant cette longue période, a revêtu une importance toute particulière à cause de sa longue et difficile évolution : on assiste, en fait, à la naissance de l'Europe, de la civilisation occidentale par la mise en place de ses bases économiques. Les transformations les plus essentielles se sont faites au cours de ces sept ou huit siècles considérés, souvent encore, comme les plus obscurs, les plus "inutiles" . Sort semblable à celui de la petite enfance "oubliée" dans le développement ultérieur de l'individu. On sera frappé de l'agréable lecture qu'offre cet ouvrage, alerte et vivant, toujours proche du concret. Pourtant, sans cesse, l'auteur montre les écueils, les lacunes, les difficultés de son sujet. En effet, rien n'est simple, la réalité est toujours plus complexe que les théories et les hypothèses, plus riche aussi que ne nous le laissent entrevoir les documents eux-mêmes. Mais le talent du véritable historien, en insufflant la vie dans son oeuvre, permet d'intégrer les problèmes, en en montrant l'évolution qui rythme la civilisation". Paul Chalus, préface.

01/1971

ActuaLitté

Histoire internationale

L'empire islamique. VIIe-XIe siècle

L'histoire de l'Empire islamique, de la mort du Prophète en 632 à l'éviction des Arabes des structures de pouvoir et à l'émergence des sultanats turcs au XIe siècle, en passant par les conquêtes, la mise en place du califat, l'éclosion et la chute des dynasties abbasside, omeyyade ou fatimide, tel est le propos de Gabriel Martinez-Gros. Mais, pour éviter le biais d'une histoire de l'Islam vue d'Occident, l'auteur convoque les sources des historiens arabes médiévaux, dont Ibn Khaldûn. Ainsi émerge une tout autre perception de l'Empire islamique, où les dynasties se consolident dans la première génération de leur existence, atteignent leur floraison dans la deuxième, vieillissent et agonisent dans la dernière. C'est donc à une triple réflexion que nous invite ce livre admirable et singulier : d'abord sur l'histoire de l'Islam médiéval, ensuite sur la dynamique impériale, enfin sur l'écriture de l'histoire.

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Guerre et paix dans le Proche-Orient médiéval (Xe-XVe siècle)

Dans cet ouvrage résolument pluridisciplinaire, qui associe des historiens et des archéologues européens, américains et arabes, la guerre et la paix sont envisagées comme un couple indissociable, en interactivité permanente. Les travaux ici réunis montrent que cette interactivité est particulièrement prégnante dans le Proche-Orient arabe et musulman des xe - xvie siècles, où une classe de guerriers non arabes crée de nouveaux régimes politiques marqués par une forte militarisation du pouvoir. Ces guerriers font de la guerre et de la paix des outils de gestion des hommes et des territoires, qu’ils utilisent selon leur bon gré, toujours afin de promouvoir et pérenniser leur pouvoir. Pourtant, l’activité de ces guerriers ne se limite pas au champ militaire. Les contributions réunies dans ce livre permettent de réfuter l’idée, encore trop souvent mise en avant par les spécialistes du Proche-Orient arabe et musulman, selon laquelle ils forment une caste complètement déconnectée des autres groupes sociaux. Certes, ils constituent bien un groupe social singulier, qui prend en charge la lutte contre les Croisés et les Mongols, dont les attaques semblent, un temps, menacer l’existence même du D?r al-isl?m. Mais les guerriers ne sont pas isolés des autres groupes sociaux, avec lesquels ils partagent bien des valeurs et des pratiques culturelles. Leur activité est multiforme. Elle ne se limite pas au champ politique et militaire : ils investissent aussi les champs religieux, économique et culturel. Progressivement, avec le soutien des élites civiles et religieuses sur lesquelles ils s’appuient pour gouverner et auxquelles ils se mêlent, ils modèlent en profondeur les sociétés qu’ils dominent, dont il apparaît, à la lecture de ce livre, qu’elles ne sont pas socialement segmentées ni cloisonnées.

10/2019

ActuaLitté

Islam

Annales islamologiques N° 55 : Villes et espaces en guerre dans le monde islamique médiéval (IVe-Xe/Xe-XVIe siècle)

Les Annales islamologiques est une revue annuelle qui présente l'actualité de la recherche sur le monde arabe. Ce volume est consacré aux Villes et espaces en guerre dans le monde islamique médiéval (IVe-Xe/Xe-XVIe siècle). Du Xe au XVIe siècle, la militarisation du pouvoir et des sociétés alla croissant dans le monde islamique. Ce dossier, qui s'inscrit dans le cadre des travaux menés à l'Ifao autour d'une guerre envisagée comme un phénomène social et culturel, vise à participer à une meilleure compréhension des modalités de cette militarisation. Les études qui y sont présentées s'intéressent à la dimension spatiale de la guerre, qui a été largement délaissée par chercheurs. Elles éclairent non seulement la façon dont les populations percevaient et vivaient la guerre, mais aussi comment elle pouvait configurer ou reconfigurer les espaces, en particulier les espaces urbains, dans la péninsule Ibérique, au Maghreb, en Egypte et dans l'ensemble du Proche-Orient.

11/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

La jeunesse rurale dans la France du XIXe siècle

Cet ouvrage sort de l'ombre une jeunesse oubliée, majoritaire jusque dans les années 1930 : la jeunesse rurale. La socialisation présente une forte originalité dans le monde rural, qu'il s'agisse de l'apprentissage du travail, de celui des rôles sexuels, ou de la place des jeunes ruraux dans le village et la société nationale. La règle est la mise au travail précoce, dans une dépendance complète à l'égard des parents ou des maîtres de la ferme. Dans un domaine décisif - la reproduction des familles, de leurs patrimoines et de leurs statuts - les contraintes sociales sont importantes : on doit se marier avec une personne de " son rang " et, pour les filles, éviter d'avoir un enfant avant le mariage. Mais, dans l'ensemble, l'autorité des parents se fait petit à petit moins impérative et compose avec l'aspiration des jeunes à plus de liberté dans les fréquentations amoureuses, et, si la chasteté des filles est une norme générale, on admet plus facilement, à la fin du siècle, les acomptes pris sur la nuit de noces. Le mariage d'inclination tend à devenir la règle, pourvu qu'il évite les mésalliances. La dernière partie développe l'image de la jeunesse rurale dans ses rapports avec le village et la société nationale, étudiant la fonction cérémonielle, voire magique, de la jeunesse rurale traditionnelle.

04/2004

ActuaLitté

Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

ActuaLitté

Histoire de France

La France en terre d'islam. Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles

Durant plus d'un siècle et demi, l'empire colonial français fut un espace de contacts entre les religions du Bassin méditerranéen. Comment instaurer leur coexistence ? Comment réguler les relations entre islam, confréries musulmanes, chrétiens et juifs ? Cet ouvrage retrace l'histoire des pratiques mises en oeuvre au coeur de l'empire colonial français. Il raconte la découverte de l'islam au début du XIXe siècle, les aléas de la protection des chrétiens d'Orient, la relation au judaïsme, les missions et la politique du "royaume arabe". Pierre Vermeren analyse la manière dont la République laïque a piloté les religions et les réactions suscitées en Afrique du Nord, notamment la montée du salafisme. Il montre combien cet héritage pèse aujourd'hui et nous permet d'appréhender les problèmes auxquels notre société laïque est très durement confrontée.

02/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire du Maghreb médiéval (VIIe-XIe siècle)

Entre l'Antiquité romaine et l'époque moderne, les siècles qui virent se développer l'islamisation, le califat fatimide et les empires berbères sont mal connus. Cette synthèse inédite offre un outil complet et pédagogique pour découvrir le Maghreb médiéval : des présentations événementielles, des textes et des documents iconographiques traitent tous les aspects, politiques, économiques, sociétaux et culturels de ces régions. Une chronologie, une liste des principaux auteurs médiévaux et une bibliographie complètent l'ensemble.

10/2012

ActuaLitté

Généralités

Hérésies chrétiennes dans l'Orient médiéval (IVe-XVe siècle). Approche comparatiste des discours polémiques et des contextes politiques

Puisant ses racines dans les sources médiévales elles-mêmes, une longue tradition fait de l'Orient une terre peuplée d'hérétiques : gangrenées par l'erreur doctrinale, les contrées orientales seraient aussi le berceau de l'hérésie occidentale. Ce livre remet en cause cette construction séculaire. Cheminant d'Asie Mineure vers l'Arménie, d'Ethiopie vers l'Extrême-Orient, quatre études enquêtent sur des affaires d'hérésie entre les IVe et le XVe siècles. En mobilisant des sources nombreuses et variées, écrites et iconographiques, elles démontrent la fragilité des accusations et éclairent les enjeux politiques ou sociaux de ces dénonciations. Ces affaires d'hérésie géographiquement et chronologiquement éloignées fournissent en outre la matière pour une approche comparatiste inédite : les analogies des discours, riches en poncifs polémiques, révèlent la part de construction des accusations ; la similarité des contextes politiques et sociaux prouve la relativité du concept d'hérésie et son instrumentalisation au sein des conflits de pouvoir.

03/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Eglise et la société dans l'Occident médiéval

Retracer l'histoire de l'Église au Moyen Âge, c'est aussi faire l'histoire de la société européenne : de 700 à 1500 environ, huit siècles de changements virent s'ébaucher institutions et habitudes de pensée. L'Église du Moyen Âge fut l'État dans la plénitude de ses pouvoirs tel que, parmi ses prophètes modernes, Hegel lui-même l'avait à peine entrevu. L'Église et la société étaient, en effet, si intimement liées que l'une ne pouvait changer sans que l'autre ne subît une transformation similaire. L'auteur de ce livre analyse les mécanismes sociaux de l'évolution religieuse en examinant notamment la papauté, les relations entre Rome et Byzance, le statut des évêques, ainsi que les différents ordres religieux, des bénédictins aux dominicains et aux franciscains. On trouvera ici l'histoire de la naissance et du déclin de l'un des grands idéaux de l'Occident : l'idée d'une société humaine universelle - la societas perfecta - partie intégrante d'un univers ordonné par Dieu dans le temps comme dans l'éternité, dans la politique concrète comme dans le monde des essences spirituelles.

08/2008

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Sanctuaires chrétiens d'Occident. IVe-XVIe siècle

Le christianisme naît en Occident, les sanctuaires sont sa demeure. Voici pour la première fois la présentation, par un grand médiéviste, de Rocamadour, d'Assise, du Mont Saint-Michel, et de tous les autres lieux saints d'Europe de l'ouest. Une sélection inestimable, dotée d'une riche iconographie. A côté des églises, cadres du culte et de la vie sacramentelle, il existe dans le christianisme des lieux considérés comme sacrés parce qu'ils abritent les reliques d'un saint ou qu'on y garde le souvenir de l'apparition d'un ange ou de la Vierge Marie. Ce livre étudie les étapes de la formation de ces lieux saints et l'évolution de leur popularité au sein de la chrétienté occidentale entre le ive et le xvie siècle. Les plus célèbres furent Jérusalem, Rome, Saint-Martin de Tours, les monts Saint-Michel de Pouille et de Normandie, Rocamadour, Assise et Notre-Dame de Lorette. Avec bien d'autres encore, plus modestes, ces sanctuaires, fréquentés par de nombreux pèlerins en quête de guérison du corps et de l'âme, finirent par constituer un réseau très dense, qui remplit l'espace de nouvelles formes de sacralité. C'est ce processus dont rend compte André Vauchez dans une vaste synthèse, enrichie d'une iconographie abondante et originale. Un maître ouvrage pour comprendre la mise en place d'un espace chrétien en Europe entre l'Antiquité tardive et les Temps Modernes.

10/2021

ActuaLitté

Musique, danse

La musique entre France et Espagne. XVIe-XXe siècles

Mieux connaître certains des chemins musicaux entre Espagne et France, telle est l'ambition de ce livre. L'auteur analyse aussi bien la vie musicale de la Cour et la pratique musicale des cathédrales que les réalités concrètes transmises par les récits des voyageurs français sur le sol étranger et qui embrassent des aspects quotidiennement vécus. Remarquablement documenté à partir des archives musicales et documentaires des deux pays, cet ouvrage témoigne des convergences et des différences entre leurs traditions respectives.

11/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Genèses des études théâtrales en France. XIXe-XXe siècles

La réflexion sur les disciplines et leur histoire s'est développée dans les vingt dernières années. Les enjeux sont cognitifs, épistémologiques et politiques. Les études théâtrales, officiellement reconnues en France à la fin des années 1950, à l'université et au CNRS, ont mis du temps à revenir sur la façon dont elles s'étaient définies, intellectuellement et institutionnellement. Comme l'indique le pluriel Genèses, le processus a été long, pluri- et interdisciplinaire, sinueux et discontinu, souvent romanesque, engageant de très nombreux acteurs de la vie sociale : universitaires et chercheurs, praticiens du théâtre, étudiants de toutes sortes, responsables administratifs.

06/2019

ActuaLitté

Sciences historiques

Femmes catholiques, femmes engagées. France, Belgique, Angleterre, XXe siècle

L'engagement des femmes catholiques dans l'institution ecclésiale a conduit, au XXe siècle, à bouleverser les représentations admises des rôles féminins dans l'Eglise. Puisant dans leur foi chrétienne la source de leur action, ces femmes ont dû répondre aux questions suscitées par leurs contacts avec les mouvements féministes, suffragistes ou syndicalistes de leur époque. Consacrées à des situations variées, révélatrices de la pluralité des engagements, les différentes contributions rassemblées ici entendent participer au mouvement de croisement, déjà engagé dans les sciences sociales, entre l'histoire des religions et les études de genre. Il permet d'éclairer les situations, notamment conflictuelles, engendrées par l'engagement féminin dans une institution caractérisée par ses structures hiérarchiques masculines et une longue histoire de pouvoir masculin. Contributeurs : Alphonse Borras, Denise Cacheux, Magali Della Sudda, Geneviève Dermenjian, Raymond Dewerdt, Bruno Dumons, Bruno Duriez, Dominique Loiseau, Françoise Maillard, Chantal Baisant, Andreea Rota, Olivier Rota, Tine Van Osselaer, Catherine Vialle, Nathalie Willemetz.

09/2019

ActuaLitté

Que-sais-je ?

Histoire intellectuelle de la France (XIXe-XXe siècles)

Si, en France, le XIXe fut le siècle des questionnements, notamment sur le rôle de la religion dans les sociétés modernes, le XXe aura été celui de l'organisation de la vie scientifique et de la politisation massive des débats intellectuels, notamment au travers des religions séculières que furent le communisme et le fascisme. Mais, en dépit des changements, des oppositions philosophiques et morales intenses, un facteur de continuité joue un rôle central d'unification des moeurs et des sensibilités de la société et de la vie intellectuelle française : la littérature. Celle-ci a en effet incarné une forme de synthèse de toutes les particularités idéologiques et morales propres à la société française. La France ? Le pays qui aime autant l'esprit que les lettres !

02/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Archives de l'Occident. Tome 1, Le Moyen Age (Ve-XVe siècle)

"Il en va de l'histoire comme des autres sciences. Le laboratoire, ce sont ici les archives, les musées, les bibliothèques. Le matériau, c'est le document, écrit ou non écrit, qu'une analyse transmue en témoignage et qu'une critique confronte à d'autres témoignages. Il y a le document qui parle de lui-même parce qu'il a été conçu pour raconter - ce qui ne signifie pas qu'il soit sincère. Le récit, la chronique, le journal sont précieux, tout comme le tableau figuré, souvent parce qu'ils fourmillent de détails empruntés à l'observation, toujours parce qu'ils proposent une explication, un éclairage, une version. L'historien sait ne pas négliger de tels témoignages. Il en sait la fragilité. S'imposent le recoupement, la attique, l'assemblage. Le témoin unique ne témoigne de rien que de sa propre version : le peintre des travaux champêtres n'a jamais tenu un mancheron et l'acteur d'une bataille n'en a vu que son entourage. Il y a aussi le document né de l'action, dont l'auteur n'aurait jamais pensé qu'il serait un jour matière première de l'analyse historique. C'est la lettre, la décision, le compte, mais c'est aussi le plan de la ville ou l'ordonnance des champs, l'appareil de la construction ou la forme du soc. Mais ce document, comme la cornue du chimiste ou le microscope du biologiste, ne répond bien souvent à l'interrogation qu'en désavouant l'idée préconçue de l'historien et en le contraignant à de nouveaux points de vue, à de nouvelles questions. La recherche est ici comme ailleurs un interminable dialogue. Autant qu'au maître, à l'étudiant, à l'élève tentés de prendre leur part à l'expérience de l'historien, la collection qui s'ouvre avec ce livre s'adresse à tous ceux qui souhaitent passer derrière le décor planté par l'écriture des historiens quand ceux-ci parviennent à des résultats, qui veulent poser eux-mêmes les questions que suggère l'intelligente de notre temps à la diversité du témoignage des temps passés. Ce que nous proposons ici, c'est évidemment un choix. Les textes inconnus ou peu connus côtoient les pièces illustres qu'on se serait étonné de ne pas trouver sous le prétexte qu'elles sont ailleurs. Des actes solennels alternent avec ceux de la pratique quotidienne. Des récits en forme ont place à côté de l'information diffuse qu'il faut extraire d'une phrase ou d'un vestige archéologique." Jean Favier, de l'Institut.

11/1992

ActuaLitté

Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

ActuaLitté

Sciences historiques

L'arbre et le fruit. La naissance dans l'Occident moderne (XVIe-XIXe siècle)

Il n'est pas si loin le temps où les enfants " naissaient dans les choux " et héritaient du prénom de leurs grands-parents. Aujourd'hui encore, à la sortie de l'église, on jette des grains de riz sur les jeunes mariés, nul n'oserait s'opposer aux " envies " d'une femme enceinte et la marraine offre des dragées lors d'un baptême. Mais qui connaît l'origine de ces traditions ? Pièce à pièce, c'est tout l'univers de la naissance dans l'ancienne France que reconstitue ici Jacques Gélis. L'homme vivait alors au rythme de la terre, et le mythe de la Terre-Mère, l'attachement au sol ainsi que la référence aux ancêtres imprégnaient fortement les mentalités. Vie et mort se succédaient merveilleusement et impitoyablement en un cycle ininterrompu. Concevoir, porter la graine à maturité, s'en libérer, c'était pour la femme perpétuer l'espèce. Comme le fruit de l'arbre, l'enfant était le symbole de la continuité. Les rites de fécondité, les dévotions de la femme " grosse d'enfant ", la préparation des couches, l'accouchement, l'accueil du nouveau-né, autant de comportements qui s'inscrivaient dans une société dont tout le système de référence était fondé sur la pensée analogique. De plus en plus menacées par les progrès de l'Eglise, de l'Etat et de la médecine, ces croyances et pratiques survécurent en s'adaptant : l'Eglise de la Réforme catholique christianisa les rituels, la ville " novatrice " l'emporta sur les campagnes routinières, la sage-femme et l'accoucheur évincèrent la matrone. Autres temps, autres lieux, autres façons de naître... Jacques Gélis est agrégé d'histoire et maître-assistant à l'université de Paris VIII. Il a collaboré à Entrer dans la Vie _ coll. Archives.

12/1984

ActuaLitté

Histoire internationale

De l'utilité des empires. Colonisation et prospérité de l'Europe (XVIe-XXe siècle)

A quoi servent les immenses empires édifiés par l'Europe colonisatrice en Amérique, en Asie, en Afrique et en Océanie entre le XVIe et le XXe siècle? Les avantages et les gains qu'ils génèrent sont-ils suffisamment importants et durables pour entraîner et soutenir la réussite économique de l'Europe? Ces empires ne seraient-ils pas plutôt de simples béquilles, commodes en temps de crise, mais inutiles lors des embellies de la croissance des métropoles? Se pourrait-il encore qu'ils soient des freins et des obstacles au développement de l'Europe expansionniste, pervertissant son corps social et fossilisant ses structures économiques? Chacune de ces thèses pourrait avoir son "heure de vérité" ou son "pays de vérité", pour autant que nous renoncions à considérer l'Europe comme le lieu d'un unique projet colonial et le monde colonial comme un ensemble homogène. C'est à cette condition qu'il devient possible de déterminer dans quelle mesure les empires soutiennent la montée en puissance de l'Europe et de comprendre pourquoi ils apparaissent tantôt comme des sources de richesse et de puissance, tantôt comme des fardeaux et un signe de déclin.

04/2005

ActuaLitté

Histoire de France

Ecrit, pouvoirs et société en Occident aux XIIe-XIVe siècles (Angleterre, France, Italie, péninsule ibérique)

Entre le Domesday Book (1086) et l'intense activité administrative des papes d'Avignon au XIVe siècle, les trois siècles médiévaux qui se sont écoulés ont vu une forte augmentation, si ce n'est une véritable explosion, de l'écrit. Objet d'une expansion considérable aussi bien par la quantité conservée que par la diversité documentaire, l'écrit concerne tant les actes normatifs - chartes, bulles, ordonnances -, que les textes de la pratique issus d'une intense activité comptable, gestionnaire et judiciaire, et les centaines de livres manuscrits accueillant des textes scientifiques ou narratifs - chroniques, chansons de geste, hagiographie, poésie, etc. Ce phénomène touche l'ensemble du monde médiéval occidental dans toutes les couches de la société urbaine mais aussi rurale, et s'accompagne logiquement d'une diversification sociologique des métiers de l'écriture. Les modalités et enjeux de cette montée en puissance de l'écrit sont ici définis dans un espace géographique comprenant les royaumes de France et d'Angleterre, mais aussi la mosaïque italienne et les royaumes ibériques en recomposition. Offrant un paysage complet des nouvelles pratiques d'écriture qui animent les XIIe-XIVe siècles européens, cet ouvrage propose une précieuse synthèse de la recherche historique la plus récente consacrée aux scripturalités et pose finalement la question fondamentale : pourquoi, comment et pour qui écrit-on au Moyen Age ?

07/2019

ActuaLitté

Economie

La naissance de l'économie moderne. XVIII-XXe siècles

Ce livre est le fruit de vingt-cinq années d'enseignement et de recherche en histoire économique et en économie de développement à l'Université de Fribourg. Il s'adresse à toute personne s'intéressant aux origines de notre économie moderne. Il fournit une synthèse des connaissances acquises sur la révolution industrielle dans les grands pays du Nord et ses prolongements au cours du XXe siècle. Il est rédigé dans la perspective de l'histoire du développement, entendu comme la constitution des capacités économiques, sociales et institutionnelles qui ont accompagné l'augmentation du niveau de vie et le progrès technique au cours de la période 1750 1980. Le choix de cette période est dicté par l'intervalle entre deux ruptures. Rupture avec la société traditionnelle de la Renaissance qui caractérise le XVIIe siècle; rupture avec la prédominance des nations européennes et des Etats-Unis qui marque la fin du XXe siécle. La naissance d'un nouveau capitalisme aujourd'hui est caractérisée par trois phénomènes: le basculement du coeur de l'économie mondiale vers l'Asie du Sud et de l'Est, l'aggravation des problèmes écologiques et l'avènement des technologies numériques. Pour mieux comprendre la rupture actuelle, il est nécessaire de prendre en compte les bouleversements engendrés par la révolution industrielle des XVIIIe et XIXe siècles. Celle-ci va conduire à des taux de croissance de la productivité du travail dix à vingt fois plus élevés que dans les sociétés traditionnelles. L'accroissement de la population mondiale est tout aussi spectaculaire. Elle avoisinait les 800 millions de personnes en 1750 et dépasse de beaucoup les 6 milliards à la fin du XXe siècle.

09/2014