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Juan-Carlos Onetti

Extraits

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Critique littéraire

Voyage vers la fiction. Le monde de Juan Carlos Onetti

On le sait : le romancier péruvien Mario Vargas Llosa est aussi un remarquable critique et essayiste. Après nous avoir donné un Flaubert, un Arguedas et un Victor Hugo inoubliables, il nous propose ici sa lecture la plus personnelle de l'oeuvre de Juan Carlos Onetti (1909-1994), dont on célèbre en 2009 le centenaire de la naissance. Ce romancier uruguayen est l'auteur d'une oeuvre extrêmement originale qui tient, pour l'essentiel, à l'édification d'un monde fictif à l'intérieur de la fiction, avec pour objectif l'évasion de la réalité par le rêve et l'affabulation. C'est ce que Vargas Llosa appelle "voyage vers la fiction" . Au terme d'une analyse aussi fine que savoureuse, retenons sa conclusion : "Ce qu'il y a dans le monde d'Onetti d'amertume et de pessimisme, de frustration et de souffrance, change de signe quand, séduits par la subtilité et l'astuce de sa prose, nous entrons dans son monde, le vivons en jouissant de ce qui s'y passe tout en souffrant en même temps et en nous déchirant au spectacle des misères humaines qu'il exhibe. C'est le mystère de l'oeuvre littéraire et artistique réussie : délecter par la souffrance, séduire et enchanter tout en nous immergeant dans le mal et l'horreur. Mais cette métamorphose paradoxale est le privilège des authentiques créateurs dont les oeuvres réussissent à transcender le temps et les circonstances de leur naissance. Onetti était l'un d'eux".

04/2009

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Histoire internationale

Juan Carlos

Lorsqu’il fut proclamé roi, le 22 novembre 1975, quarante-huit heures après la mort de Franco, bien rares étaient alors les augures qui accordaient au successeur désigné du Caudillo plus de six mois d’existence politique. Cinq ans plus tard, le socialiste Felipe González, futur chef du gouvernement, avouera : « C’est vrai, nous nous étions tous trompés sur Juan Carlos ». Après plus de 35 ans de règne, il n’est pas d’homme plus populaire dans son propre pays que ce roi d’Espagne qui, après avoir si fermement et si intelligemment conduit la transition politique de la dictature à la démocratie, avant d’affronter seul le ressac franquiste, s’est retranché volontairement dans son rôle de monarque constitutionnel et de père de famille heureux. C’est cette aventure exemplaire que Philippe Nourry nous raconte au fil de ce récit qui lors de sa parution en 1986 avait constitué le premier ouvrage réellement biographique consacré au roi d’Espagne.

05/2011

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Histoire internationale

Juan Carlos d'Espagne

La biographie de référence dans une édition revue et considérablement augmentée. Né à Rome, Juan Carlos est envoyé en Espagne à l'âge de 10 ans. Sous la pesante férule de Franco, il subit une interminable attente d'un statut officiel, bénéficiant du seul soutien de sa jeune épouse Sofía de Grèce. Tiraillé entre son père Don Juan, figure de la légitimité bafouée en exil, et le Caudillo, qui hésite à en faire son successeur, il est longtemps perçu comme un play-boy sans caractère. Mais à la mort du dictateur, en 1975, il impose, à la surprise de tous, l'ouverture démocratique et légitime sa jeune Couronne en faisant face, seul, à un coup d'Etat. Avec lui, le pays va pour un temps panser ses blessures et rejoindre l'Europe moderne. Qui est ce jeune homme effacé soudain devenu chef d'Etat charismatique ? Fin stratège, diplomate, séducteur, ce souverain sympathique et secret - dont ce livre révèle aussi les parts d'ombre - a su trahir les siens pour mieux servir son pays. Les dernières années du règne sont gâtées par les scandales et les crises. Afin de sauvegarder la dynastie, "el Rey" abdique en faveur de son fils le 18 juin 2014. Un acte sacrificiel qui témoigne à nouveau de son sens politique.

03/2019

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Poches Littérature internation

Terre de personne

" C'est curieux que ce soit si insupportable de déshabiller l'âme, et que des gens soient capables de le faire pour de vrai ", dit l'un des personnages de Terre de personne, qui ajoute : " Et après il reste le tout, la vie. Une femme qui a été avec des hommes et qui vient ici montrer à cet animal jusqu'aux zones les plus immondes de l'âme... Qu'est-ce qu'elle devient après ? " Pour Onetti lui-même, " en fait, dans Terre de personne, c'est un type qui exploite des femmes et rien d'autre. C'est banal, conventionnel, peut-être méprisable et décadent. Mais un jour, comme ça, j'ai pensé qu'il pourrait avoir un idéal : le bordel parfait. Il se met à recruter des femmes pour réaliser son rêve ".

03/1995

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Poches Littérature internation

A une tombe anonyme

Qui est cette vieille femme qui vient de mourir dans le bidonville de Santa Maria ? Pourquoi le jeune Jorge Malabia paye-t-il son enterrement ? Et d'où sort ce bouc qu'il traîne derrière lui dans le cimetière ? Au cœur d'une ville fantomatique d'Amérique du Sud, Juan Carlos Onetti nous entraîne dans sa quête troublante et désespérée.

05/2008

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Poches Littérature internation

Le chantier

Dans un chantier naval en ruine, en proie à la rouille et à la décrépitude, l'ancien patron, son bras droit, Larsen, et deux ouvriers, viennent tous les jours faire semblant de travailler, pour rien, ou plutôt pour tenter de se persuader eux-mêmes qu'ils existent, qu'ils sont utiles, que l'on peut espérer de l'existence des satisfactions tangibles, alors qu'il n'y a rien d'autre à attendre que la lente et irréversible dégradation qui précède le néant... " Larsen, le héros du Chantier, surprendra-t-il le lecteur européen ? On peut imaginer, au contraire que celui-ci découvrira dans ce personnage "un air de famille".

06/2011

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Littérature étrangère

La fiancée volée

Une jeune fille qui devient folle à la mort de son fiancé passera le reste de sa vie à l'attendre, se promenant en robe de mariée, la ville entière encourageant son délire. Un prêtre raté laisse mourir sa femme d'une grossesse qu'elle ne peut supporter, au nom des principes de la morale religieuse. Un homme qui vit en proie au remords parce que, sans le vouloir, il en a conduit un autre au suicide est interrogé par la police au sujet d'un crime auquel il est étranger, comme si son sentiment de culpabilité avait dépassé les limites de sa propre conscience... Douze nouvelles composent ce recueil, comme autant d'îles de cet archipel romanesque unique dans la littérature du Rio de la Plata qui est celui de Juan Carlos Onetti. Et si tous leurs personnages, également ballottés entre la déveine et la misère, restent prisonniers de leur obscure condition de damnés, voués à la résignation, au renoncement, à la trahison, au désespoir, ils n'en rêvent pas moins de pureté, et comme d'un bonheur d'avant la vie. Orphelins d'une spiritualité qu'ils ignorent, mais dont ils ont la nostalgie, une lumière oblique les touche néanmoins, qui leur vient de l'écriture hallucinée d'Onetti. Car l'écrivain dénude, certes, la condition de ses créatures avec un cruel sourire, mais non sans pitié et pour mieux saisir le tremblement du divin au fin fond du gouffre.

11/1987

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Littérature étrangère

C'est alors que

C'est alors que raconte l'histoire de Magda, une très belle prostituée de Buenos Aires, arrachée au bordel d'une certaine madame Safo et luxueusement entretenue par un important chef militaire. Lequel, marié à une femme immensément fortunée, est incapable de sortir de la situation pour épouser la jeune femme. Sans doute par dépit amoureux, Magda a-t-elle continué à exercer le plus vieux métier du monde. Jusqu'au jour où un client l'a trouvée baignant dans le sang, la tête éclatée par un coup de revolver. En même temps, un avion s'écrasait, à bord duquel voyageait l'homme qu'elle aimait. Dans ce récit concis et précis, mais émietté, on réentend la voix du grand romancier de La vie brève, Le chantier, Ramasse-vioques, du conteur incomparable des Bas-fonds du rêve. Et l'on retrouve sa vision du monde qui, farouchement pessimiste, ne nous laisse cependant pas oublier que seul le pessimiste sait se révolter contre le mal quand l'optimiste, lui, ne fait que s'en étonner. Ainsi Onetti transforme-t-il son désespoir en un cri éperdu pour réclamer un peu de solidarité, et un peu plus de tendresse.

03/1989

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Littérature étrangère

La Vie brève

"Le narrateur, Brausen, un créateur d'affiches publicitaires, pense, pour s'enrichir, écrire un scénario dont la protagoniste, Elena Sala, vivra une aventure semblable à celle de sa femme Gertrudis, qui vient de subir l'ablation d'un sein. Auteur en quête de personnages aussi complexes que lui-même et ses amis, il éprouve le besoin d'imaginer un médecin de province, Díaz Grey, laconique et désespéré comme celui qu'il a connu autrefois à Santa María, une petite ville située entre un fleuve et une colonie suisse. Dans l'appartement voisin vit la Queca, une prostituée aux moeurs étranges dont il écoute à travers la cloison les rapports avec ses visiteurs. Troublé et intrigué, il la rencontre sous le faux nom d'Arce, devient son amant et sera indirectement mêlé à son assassinat par un de ses clients jaloux, Ernesto. En la faisant intervenir dans son récit, Brausen complique un peu plus l'imbroglio qu'il n'arrive pas à construire vraiment, mais auquel Juan Carlos Onetti, maître d'oeuvre, donne une dimension hallucinante. Car, en même temps que les rapports de Brausen avec Gertrudis et sa soeur Raquel, la Queca, Ernesto, Stein son collègue et sa maîtresse Mami, se développent et rebondissent ceux qui unissent Elena avec Díaz Grey, Lagos son mari et Oscar Owen son ami anglais. "La vie est brève, /Un peu d'amour, /Un peu de rêve, /Et puis bonjour", disait une chanson française de la Belle Epoque, qu'aime chanter Mami, en sa nostalgie de Paris. Montrer par un roman qui est un chef-d'oeuvre que la vie peut n'être qu'un mauvais roman semble être l'intention profonde de Juan Carlos Onetti." Claude Couffon.

06/2009

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Littérature étrangère

Les adieux

" Pourquoi écrivez-vous ? " " Je suis un homme à ce point abandonné de la main de Dieu que je n'ai pas le moindre démon, pas le plus minuscule fantôme qui m'obligent ou me supplient de les exorciser. J'écris parce que c'est pour moi un acte amoureux qui me procure du plaisir. Je serais bien téméraire et je risquerais de me condamner à la stérilité si je décidais de découvrir et de révéler le mobile qui me force, par moments, à manipuler, parfois en plein jour, parfois dans l'insomnie du petit matin, un stylo et un morceau de papier pour dessiner une phrase, remplacer un adjectif inadéquat qui s'est échappé le jour précédent, ou écrire deux ou trois pages. Aussi ma réponse à votre question est-elle aussi simple qu'inutile : je ne sais pas pourquoi j'écris. Je peux certifier que je n'anticipe pas le destin de mes livres et qu'ils sont libres de tout engagement. Y compris à l'égard d'hypothétiques lecteurs. "

10/1998

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Poches Littérature internation

Une nuit de chien

Une nuit de chien est une descente aux enfers, un roman urbain et nocturne sans cesse menaçant. Il raconte une nuit d'horreur et de désespoir, de luttes entre factions et partisans de causes politiques opposées dans la vie d'une ville du Rio de la Plata. Le cadre de cette ville sans nom, géographiquement imprécise, est flou mais convient parfaitement à cette nuit de visions et d'espoirs manqués. Alors que l'Europe et l'Amérique latine vivent ou préparent la venue du fascisme ordinaire, des hommes sondent leur âme pour y trouver la force d'exister. Le tout sur fond de trahison, de double jeu, de folie et de mort, comme un prodigieux huis-clos à la frontière du réel et du rêve. Le lecteur y est pris dans une ambiguïté poétique permanente et soumis à une tension telle qu'il n'en ressort pas indemne. Un récit doublé par un autre roman (en italiques), qui est peut-être la trace clandestine d'un texte surréaliste auquel Onetti travaillait auparavant.

01/2012

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Poches Littérature internation

Les bas-fonds du rêve

Coups d’éclat et coups de gueule, joutes pour rire qui débouchent sur la mort, feux de la rampe braqués l’espace d’un soir sur un champion déchu, une courtisane défraîchie : les personnages de Juan Carlos Onetti sont ceux des tangos populaires que l’on fredonne en Uruguay, en Argentine. Minables héros d’une aventure frelatée avant d’être vécue, ils ont pour rendez-vous Santa Maria. Santa Maria : c’est dans cette ville imaginaire, quintessence de la vie provinciale, que se déroulent la plupart des romans et des nouvelles qu’Onetti à écrits tout au long de sa vie. Santa Maria : labyrinthe parcouru de fantômes voraces, hanté de rêves sordides, paradis des affaires véreuses, carrefour des tripots, terre promise de la supercherie, glorieuse de désirs inassouvis qui tuent ses habitants aussi sûrement que l’alcool qui y coule à flots. Santa Maria, c’est Montevideo ou Buenos Aires, où échouent les errants du monde entier en quête de fortune, d’identité, d’oubli. Ecoutez cette voix poignante qui raconte avec une pitié pudique et une pointe d’humour noir l’angoisse quotidienne, le spleen et les médiocres joies du petit peuple : elle colle à la mémoire comme un air de bandonéon. Traduit de l’espagnol par Laure Guille-Bataillon, Abel Gerschenfeld et Claude Couffon.

05/2012

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Littérature étrangère

Ramasse-vioques

Santa María : un bourg hypothétique du rio de la Plata avec, au centre, la gare et son lot continu de colons, nomades et personnes déplacées ; avec ses lieux stratégiques : le journal local, le café, l'église, la Colonie et, en haut de la côte, une mystérieuse maisonnette aux volets bleus. Un jeune homme de seize ans, dont les yeux et la voix commandent le récit, voit débarquer du train un homme mûr aux traits conquérants et trois femmes extravagantes. Ce sont Ramasse et ses vioques, venus scandaliser - ou fasciner ? - la petite agglomération coloniale. Mais Jorge Malabia vit intensément les tourments de l'adolescence à la faveur de cette arrivée démoniaque et dans l'atmosphère morbide où se complaît la belle et troublante veuve de son frère. Entre la chambre de Julita et la maisonnette de la côte, Jorge vivra tous les émois, tous les élans, dans le mensonge et les blessures qui le mèneront à l'âge adulte. Roman d'apprentissage ? Certes, mais aussi étonnante méditation, ironique et saccadée, sur ces rivages sombres, dépeuplés du rio de la Plata, dans cette Santa María ville mythique que l'Uruguayen Juan Carlos Onetti bâtit d'un livre à l'autre, où l'ennui le dispute au tourment, où le péché fleurit comme sur l'arbre le plus rabougri du jardin d'Eden.

10/1986

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Poches Littérature internation

Quand plus rien n'aura d'importance

Ce dernier roman d'Onetti est conçu comme un journal, celui de Carr, le narrateur. Mais un journal discontinu dans les faits et dans les dates, sur une quinzaine d'années, car les feuilles en ont été éparpillées. Une manière de nous inciter à comprendre, dans les ellipses, les carences, les oublis, ce qui est essentiel dans son histoire. Son monde est unique, fermé. Mais à l'intérieur, rien n'est étanche. Une fois encore il se déroule à Santamaria, ce lieu mythique d'Amérique latine, un patelin perdu, introuvable sur une carte, où les hommes vivent parce qu'ils sont condamnés à vivre, sans illusion. Les créatures qu'il croise et convoque sont autant de revenants auquel il a imposé un destin commun et absurde au fil de son œuvre : le sinistre docteur Diaz Grey ; Petrus, l'infâme propriétaire du chantier, sa fille Angélica Inés, et leur domestique Josefina ; le typographe Lanza, vieux républicain espagnol qui discute avec le curé Bergner ; Barthé l'apothicaire flaubertien.... L'intrigue n'a pas vraiment d'importance : un homme répond à une petite annonce et se retrouve perdu dans ce patelin, au milieu d'un trafic de contrebande d'on ne sait quoi. Alors il éprouve des sensations. Celles de son corps qui vieillit, une certaine nostalgie parfois, de l'Europe, de Paris, des visions de jeunesse, de femmes jeunes, qui réveillent le désir oublié, à côté des autres femmes qui ne sont là que pour satisfaire des nécessités physiologiques. Malgré son dénuement, l'univers est résolument urbain, comme s'il s'était produit un immense cataclysme qui avait laissé l'homme seul sur terre, entouré de loups, ses semblables. L'antécédent littéraire est Céline, et le Bardamu du Voyage auquel Carr se compare. La ville est pourrie par le temps et par l'ennui, la misère, l'indifférence et les rancœurs. Mais toutes ces petites choses font une histoire et un autre personnage, un autre homme, le gardien de celle-ci, le docteur Diaz Grey, qui conserve les secrets des habitants de Santamaria, surtout ceux des femmes qui viennent le consulter. Une double mémoire donc : celle du docteur, ordonnée, chronologique, et celle du narrateur, éparpillée. " (Jacobo Machover, Le Magazine littéraire) Dans son dernier roman, dont le retentissement a été immense dans le monde hispanique au moment de sa parution, Juan Carlos Onetti convoque les personnages de ses œuvres antérieures. Mais dans ce journal tenu par un frère jumeau du héros du Puits (1939), toute tentative de retrouver le temps perdu se solde par un échec. A l'image de l'Amérique latine de cette fin de siècle, exsangue, laminée par les dictatures, la corruption et l'impérialisme. Ces bribes d'histoires, ces images fugitives, ces confidences inachevées s'embrouillent et balbutient. Un univers qui part en lambeaux et que quitte une admirable voix, tour à tour, grave, drôle ou discordante, avant de s'éteindre dans le silence des adieux et de la mort.

01/2012

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Littérature française

Mon roi déchu. Juan Carlos d'Espagne

"Il était une fois un prince. Qui fut charmant puis maudit. Il s'appelait Juan Carlos, ou Juanito pour les intimes. Il n'était pas exactement prince, il était petit-fils de roi. Mais d'un roi sans royaume, acculé à vivre en exil. Son vrai pays, celui sur lequel ses ancêtres Bourbons ont régné depuis trois siècles, est l'Espagne. Après 40 ans de pouvoir dictatorial, Franco désigne, en 1969, Juan Carlos, ce play-boy docile de trente ans, ce militaire appliqué, comme successeur. Contre toute attente, notre prince falot devient un animal politique, transforme le visage de l'Espagne, la sauve d'un putsch en 1981, lui garantit une stabilité démocratique. A coup de trahisons et de complicités, de larmes et de satisfactions. Car derrière cet exploit politique et son charisme se cachent des drames personnels. Livré enfant à Franco l'ennemi, ballotté entre deux figures paternelles impitoyables, indirectement responsable de la mort accidentelle de son frère cadet, usurpateur de son père... Un prix lourd à payer, soigneusement dissimulé. Shakespeare n'aurait pas pu faire mieux. Le bannissement final en est même son apothéose". Que peut réunir une "fille de révolutionnaires" et un roi ? Pourtant, après avoir passé son adolescence en Espagne, Laurence Debray s'est intéressée à Juan Carlos Ier en historienne, écrivant sa biographie, puis l'a interviewé à la veille de son abdication, en 2014, pour un documentaire télévisé. Depuis, elle n'a cessé de dialoguer avec lui et de suivre les revirements de son destin. Jusqu'à lui rendre visite, en 2021, à Abou Dhabi où il s'est retranché, devenu, suite à des affaires, une figure réprouvée parmi les Espagnols, et un père trop encombrant pour le roi Felipe VI. Le récit de cette relation insolite qu'écrit Laurence Debray fascine par sa virtuosité, par son intelligence des situations, par sa lucidité lorsque se confrontent passé et présent. Voici le roman vrai de Juan Carlos, roi d'Espagne.

10/2021

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Littérature française

Carlos

Carlos, c’est l’histoire d’un jeune hippopotame coincé dans une réserve naturelle sous la dictature d’un tyran congénère nommé Xar, en pleine Afrique centrale. Grâce à ses contacts réguliers avec l’un des gardes de la réserve, un homme nommé Serge, Carlos affectionne le hip-hop depuis sa plus tendre enfance. Serge prend soin de Carlos et éduque son oreille musicale. Face à la répression quotidienne menée par Xar envers sa colonie, Carlos va se rebeller, gonflé à bloc par les textes de rap qu’il écoute en boucle grâce à un baladeur CD que Serge lui a accroché autour du cou quand il était petit. Pour offrir aux siens un monde meilleur, il va tenter de renverser des montagnes.

08/2019

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Romans policiers

Carlos

Personne mieux que Carlos ne connaît Pau, ses quartiers. Chauffeur de tacot, taxi de nuit, le vieux portugais a son petit moment de détente hebdomadaire à lui. Celui où il balade Clem, alias #pausexyfriday, la starlette locale du cul sur les réseaux sociaux. Entre plans foireux interlopes, clients crapuleux, vicieux, il fallait bien qu'un malheur leur arrive. Et vu que les emmerdes volent en escadrille, là, c'est un tombereau qui s'est abattu

02/2022

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Poches Littérature internation

Dom Carlos

Vers la fin de la Renaissance, on convient que l'infant Dom Carlos, fils du roi d'Espagne Philippe II, épousera Élisabeth, fille du roi de France Henri II, et les deux jeunes gens s'en réjouissent. Mais, bientôt devenu veuf, Philippe demande pour lui-même la princesse accordée à son fils. Élisabeth tremble. Dom Carlos est désespéré. Un regard, lors de leur première rencontre, suffit à révéler à chacun la douleur de l'autre, tandis que la cour, observant l'écart entre la jeunesse de la nouvelle reine et la sévérité de Philippe II, présage que leur union ne sera pas heureuse. Sombre prémonition. Lorsqu'elle paraît en 1672, Dom Carlos est la première œuvre à s'intituler " nouvelle historique ". L'auteur met bien en scène des personnages réels, mais il prend d'étonnantes libertés avec la vérité de leur histoire, car il veut surtout " pénétrer le secret des cœurs ", dévoiler le jeu des passions et le piège des illusions. Et c'est finalement un tableau de la misère de l'homme que cette nouvelle tragique met sous nos yeux : dans une langue classique admirable et parcimonieuse, Saint-Réal nous raconte un drame primitif.

09/2004

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Sports de balle

Carlos Alcaraz

Quels sont les secrets de Carlos Alcaraz, plus jeune numéro 1 du tennis mondial ? - Participer à des tournois dès le plus jeune âge. - Suivre un apprentissage poussé. - Garder un mental d'acier. - Se construire de victoires... et de déceptions. - Développer des capacités physiques hors norme. Enquête, témoignages, statistiques, décryptage, analyses... Tout pour comprendre comment est née cette force précoce. Ce livre s'adresse à tous les fans de la balle jaune.

06/2023

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BD tout public

Carlos Gardel

Près de quatre années auront été nécessaires à Munoz et Sampayo pour boucler leur biographie de Carlos Gardel, l'homme qui a donné ses lettres de noblesse au tango. Renouant avec leurs racines argentines, les maîtres du noir et blanc nous offrent une biographie en bande dessinée dans le plus pur style de leur chef-d'oeuvre, Billie Holliday, publiée ici dans sa version intégrale.

05/2010

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Musique, danse

Antonio Carlos Jobim

Pianiste, guitariste, flûtiste, chanteur, arrangeur et surtout compositeur, Antonio Carlos Jobim, ou Tom Jobim, comme on le connaît plus familièrement, est, dans l'esprit du grand public, indéfectiblement lié à la bossa nova, à "The Girl from Ipanema" en particulier, deuxième morceau de musique populaire le plus joué et enregistré au monde. Il est l'auteur de centaines de chansons dont plusieurs sont devenues des standards de jazz et ont été interprétées par Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Oscar Peterson, ou encore Frank Sinatra... la liste est infinie. Les compositions de Jobim ont apporté un nouveau raffinement à la musique populaire brésilienne et ouvert en grand les portes de celle-ci au jazz. Il est, incontestablement, l'un des plus illustres compositeurs de musique populaire du xxe siècle, comparable à Gershwin en ce qu'il sut, comme lui, composer avec un égal bonheur à la fois dans le domaine classique et dans le domaine populaire et réaliser le mariage des deux. Il est aujourd'hui, au Brésil, considéré comme une figure de légende et il est sans conteste le compositeur de musique populaire le plus célèbre de ce pays.

11/2020

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Divers

Versions. Adaptations de littérature sud-américaine

Un Gaucho attend patiemment son adversaire pour régler au couteau un différend qui les oppose depuis des années et dont dépend leur honneur. Une poule égorgée dont le sang fascine des enfants malades va générer un drame familial. Un ébéniste crée la plus belle cage à oiseaux de la région et peut la vendre au riche propriétaire terrien de son village en Colombie... Versions est la compilation de six nouvelles de grands auteurs latino-américains, scénarisées par Juan Sasturain et Carlos Trillo et mises en images par Alberto Breccia. Ainsi, dans ce recueil, on retrouve des nouvelles de Jorge Luis Borges, Juan Rulfo, Alejo Carpentier, Juan Carlos Onetti, Gabriel Garcia Marquez et Horacio Quiroga. Versions est une oeuvre fondamentale dans la carrière d'Alberto Breccia, car elle lui permet d'adapter son style graphique et narratif à chacun des récits choisis. Les choix narratifs et graphiques d'Alberto Breccia et Juan Sasturain viennent ainsi rendre toute la saveur des atmosphères des nouvelles de ces grands auteurs.

03/2023

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Sciences politiques

Le monde selon Carlos

Révélations inédites de Carlos... Carlos fut, dans les années 70 et 80, le terroriste le plus redouté avant Oussama Ben Laden. Aujourd'hui, il n'est qu'un révolutionnaire professionnel à la retraite anticipée, derrière les barreaux de la Maison centrale à Poissy, oublié de tous. Sa vie a inspiré plus d'une cinquantaine de livres, et de nombreux films documentaires ou fictions qui ont tenté de cerner, décrire ou juger ce personnage aux mille facettes. Il est tantôt un héros romantique, tantôt un tueur sanguinaire aux multiples identités. A son propre compte, au moins 83 personnes ont été exécutées de ses propres mains. Il est inébranlable dans ses convictions. Après plus de 20 ans d'enfermement, Carlos ne connait toujours pas le remord et refuse la repentance. Il ne recherche aucun pardon. A l'heure du terrorisme islamiste et Daech, comment l'ennemi public n°1, affidé au marxisme panarabe à son époque, voit les nouvelles vagues de terreur s'abattre sur le monde ? Laszlo Liszkaï a écrit sur Carlos en 1992 sans l'avoir rencontré et cette fois a voulu reconstruire le parcours du terroriste en se basant sur ses récits lors de centaine d'heures de discussions au parloir dans la Maison centrale à Poissy.

06/2017

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Littérature française

Prix Pascal Bonetti à Giovanni Dotoli

"Pour rendre hommage à GD quoi de mieux que de céder la parole à notre ami commun, feu Alain Rey, cet autre poète, fou des mots : - "GD est à la fois l'homme du MOT, ce vocale français paradoxal né d'une négation ("ne dire mot") et celui de PAROLA, venue d'une trajectoire ouverte et céleste, la parabole, retombée parmi les humains : parole, parola, palabra. Il l'est comme tout vrai poète, et il l'est explicitement, par ses activités de critique, de poéticien, d'auteur, de commentateur de cet objet-livre un peu fou, recueil de mots et dictions, le dictionnaire" (Un poète, messager du langage, Giovanni Dotoli, p. 19) ; - "Son inspiration est enracinée dans une terre d'oliviers, d'expérience "paysanne" , de rudesse travailleuse, de force vitale familiale, terre ensoleillée, lumineuse, dans le rythme nocturne des lunes croissantes et décroissantes, terre de bruits d'hommes et d'insectes, terre proche de la "mère méditerranée" , terre de parole joyeuse et colorée ; terre de parole patoise (Giovanni dit en français "mon patois" , non pas comme les savants "dialecte"), parole intime, première marche pour l'enfant vers le Langage, en passant par les grandes Langues fières de leurs chefs-d'uvre. Tout converge chez Dotoli vers les lumières, celle, durable, infinie, de la Genèse, celle vive et brève, du feu céleste, qu'on nomme en français éclair, en italien lampo (Un lampo l'Infinito). Ces deux pôles éblouis de l'inspiration poétique conduisent vers la Bible […]" (Ibidem, p. 22) Quant à moi, je dirai tout simplement : pour accéder aux lumières des mots de Dotoli, il faut les prendre dans leur littéralité" (Salah Mejri, professeur à Sorbonne Paris Nord).

07/2023

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Histoire internationale

Don Juan Carlos Ier. Les Bourbons d'Espagne d'Alphonse XIII à Philippe VI

L'abdication du roi d'Espagne Juan Carlos Ier en 2014 offre l'occasion à l'auteur de dresser un bilan du règne de ce monarque qui, choisi par Franco pour lui succéder à titre de roi, monta sur le trône en 1975. Ce règne, que tous les observateurs pensaient éphémère, dura trente-neuf ans et permit l'instauration d'une véritable démocratie parlementaire. Mais la IIIe restauration des Bourbons en Espagne ne peut se comprendre qu'en rappelant ce que fut l'histoire tourmentée de ce pays depuis le règne d'Alphonse XIII. Après l'échec de la monarchie constitutionnelle, les épisodes chaotiques de la République et une guerre civile cruelle, Franco, sincèrement monarchiste, décida de faire de l'Espagne un royaume. Deux référendums, en 1947 et en 1966, confirmèrent ce choix. Le pari était risqué parce que la Phalange, parti unique à l'époque, était fasciste et antimonarchiste. Franco enfuma les phalangistes en leur assurant que la monarchie serait l'héritière des principes du Mouvement de 1936. En réalité, dans le secret de son cabinet, il répétait au prince Juan Carlos que l'Espagne sur laquelle il régnerait serait une nouvelle Espagne et qu'il devrait s'adapter...

11/2016

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Littérature étrangère

La mort de Carlos Gardel

" Je vis tous les jours avec mes personnages pendant un an et demi, dix heures par jour. Quand vous arrivez à la page 300, cela vous attriste un peu de les quitter. Je comprends très bien Faulkner qui faisait passer ses personnages d'un livre à l'autre. L'autre jour, je me trouvais dans un quartier périphérique de Lisbonne où vit l'un des personnages de La mort de Carlos Gardel. J'étais arrêté à un feu rouge et je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre, me demandant dans quel café il irait. C'est un personnage absolument secondaire et pourtant, je me suis mis à y penser comme s'il était réel. Un soir que Balzac discutait politique avec des amis il leur a dit : " Parlons de choses réelles, parlons d Eugénie Grandet." Le roman ça demande un effort soutenu. Un jour, j'ai vu un ouvrier travailler très lentement et je lui ai demandé pourquoi il n'allait pas plus vite. Il m'a répondu que c'était inutile puisque le travail ne finit jamais. Il avait tout à fait raison. Pendant toute ma vie, écrire a été la chose la plus importante, j'y ai tout sacrifié et je commence à éprouver le besoin de faire autre chose. Vous savez, après un certain âge, les écrivains se répètent, s'imitent. Enfin j'ai beaucoup réfléchi, j'ai maintenant l'intention d'écrire un dernier cycle et puis c'est terminé. Treize romans, ce n'est déjà pas si mal. J'ai un coussin où je pourrai poser ma tête quand je serai mort. " France David/Jean Hubert Gailliot Les Inrockuptibles (1995).

09/1999

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Littérature Espagnole

La maîtresse de Carlos Gardel

Micaela n'a rien oublié de ces quelques jours avec lui. Elle se revoit jeune fille, élève infirmière silencieuse et appliquée. Elle se revoit aux côtés de sa chère grand-mère, la plus grande guérisseuse de l'île. Elle se revoit en héritière du secret du coeur-de-vent, ce remède aux vertus exceptionnelles. Elle se revoit dans ses bras à lui. Lui, c'est Carlos Gardel, l'icône du tango au sommet de sa gloire qui, le temps d'une tournée - ou d'une chanson -, a donné à Micaela le goût de saisir la vie à bras-le-corps. Ces quelques jours grisants comme une fugue enchantée forgent un destin de femme. Des bas quartiers aux hôtels de luxe, où les plantes font vivre ou mourir, où le tango prend corps et voix, où le désir est partout.

06/2023

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Littérature étrangère

La maîtresse de Carlos Gardel

Micaela n'a rien oublié de ces quelques jours avec lui. Elle se revoit jeune fille, élève infirmière silencieuse et appliquée, nourrissant patiemment son rêve d'entrer à l'Ecole de médecine tropicale. Elle se revoit aux côtés de sa chère Mano Santa, sa grand-mère meilleure qu'une mère, la plus illustre guérisseuse de l'île. Elle se revoit, passionnée de botanique, en héritière du secret du coeur-de-vent, ce remède aux vertus exceptionnelles. Elle se revoit dans ses bras à lui. Lui, c'est Carlos Gardel, l'icône du tango au sommet de sa gloire, qui, le temps d'une tournée - ou d'une chanson - a donné à Micaela le goût de saisir la vie à bras-le-corps. De ces quelques jours grisants comme une fugue enchantée, Mayra Santos-Febres a fait le roman superbe, ensorcelant, d'un grand destin de femme. Où l'on passe des bas quartiers aux hôtels de luxe, où les plantes font vivre ou mourir, où le tango prend corps et voix, où le désir est partout.

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Théâtre

Le but de Roberto Carlos

Je refais et refais le but de Roherto Carlos. Le ballon boulet qui file à l'extérieur du but et brusquement revient revient revient pénétrer le but dans une courbe de sorcier. Le but que moi je sais refaire et refaire. Et les hommes qui sont venus m'ont donné l'adresse et de l'argent. Ils nous attendent. Le club attend. Deux ans qu'il attend. Depuis notre départ. Depuis le premier camion. Depuis 11 600 kilomètres d'allers et détours et retours de routes de déserts de villes de cellules de camps de vols de travail clandestin de trous dans des barbelés de charité de complicités de morts de faim de femmes qui accouchent de nouveaux ne déjà morts de refoulements de rabatteurs de camionneurs de policiers de gendarmes de bakchich.

01/2013

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Romans d'espionnage

SAS 116 La traque Carlos

L'homme s'arrêta près du banc où se trouvait Malko. il désigna quelque chose à sa compagne avec sa canne. Soudain, il pivota et la braqua sur Malko. Le soleil couchant accrocha le reflet de métal d'une pointe d'acier. Qui allait le transpercer. Otto Lehr est un ancien membre de la Stasi qui travaille maintenant en free lance pour les services secrets allemands et les services secrets américains. Il leur propose de leur remettre Nabil Tafik, un membre important des services secrets syriens en poste en Allemagne, qui a longtemps été l'agent traitant du terroriste Carlos. Le but est de négocier avec Tafik sa trahison afin qu'il communique des documents secrets prouvant l'implication de la Syrie dans des attentats commis dans les années 1980 par Carlos

04/2022