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Journal de prison d'un communeux

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Histoire de France

Journal de prison d'un communeux

Un témoignage unique sur les conditions de détention des Communards dans les prisons versaillaises Le 20 juillet à 4 heures et demie du matin, on frappe à la porte, je dormais, je me réveille aussitôt, mon père était allé ouvrir, et j'ai entendu parler, je dis à Jules, on vient pour m'arrêter. Deux gendarmes "en bourgeois" se présentent et disent qu'ils viennent me chercher pour un simple renseignement ; je me dis en moi-même ; ça ne prend pas le renseignement, je suis bel et bien arrêté, quoique chez moi ils cherchaient à me persuader que, ce que ces sbires me disaient, était vrai. Je descends donc avec eux, mais dans l'escalier je m'aperçois que j'avais oublié mon mouchoir, je remonte et embrasse mes parents, leur disant, ne sachant pas dire si vrai que je ne reviendrais peut-être pas de si tôt, je partis donc, et je pourrais dire qu'ils ont été très convenables avec moi, ils me laissaient marcher auprès d'eux, on n'aurait pas dit qu'ils venaient de m'arrêter. Nous allâmes d'abord rue Beaubourg, ils avaient un nommé Million à arrêter.

06/2020

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Asie du sud-est

Journal de prison

Il mérite d'être appelé le "Nelson Mandela bengali". Sheikh Mujibur Rahman fut emprisonné pendant dix ans de sa vie pour avoir rêvé d'un Bengale libre où l'identité culturelle bengalie serait plus importante que l'identité religieuse musulmane majoritaire. Il était entré en politique dans les dernières années de la lutte des Indiens pour s'affranchir du joug britannique. Issu d'une famille musulmane de la classe moyenne rurale du Bengale, il fut d'abord enthousiasmé par la création du Pakistan, un Etat séparé qui serait le refuge des musulmans de l'Inde libérée des Anglais. Mais il devait déchanter dés le lendemain de la création du nouvel Etat, le 14 aoùt 1947. L'imposition de l'ourdou comme langue officielle unique du Pakistan, alors que le Pakistan-Oriental d'expression bengalie représentait les deux tiers de la population totale du pays, constitua le premier acte d'une longue série d'agressions contre le peuple bengali. Dès lors, Sheikh Mujibur Rahman, avec son parti, la Ligue Awami, allait vouer sa vie k la cause d'un nationalisme bengali, d'abord linguistique et culturel, puis politique, administratif et économique. Ce long combat fut aussi un combat pour la démocratie, contre la dictature du général Ayub Khan, qui abattit sa répression sur le pays k partir de 1958. Son rôle de dirigeant de ce mouvement légaliste et non-violent devait valoir k Sheikh Mujibur Rahman le titre populaire de "Bangabandhu", l'"Ami du Bengale". Mais l'intransigeance des militaires et de la classe politique de la partie occidentale du pays, face à la victoire des partisans de Sheikh Mujibur Rahman dans les urnes, devait conduire à la sécession de la partie orientale du pays, en 1971, suivie d'une guerre pour la libération du Bengale. La victoire, favorisée par l'intervention militaire indienne en décembre 1971, aboutit à la naissance d'un nouveau pays sur la carte du monde : le Bangladesh. Sheikh Mujibur Rahman en fut le premier dirigeant, avant d'être assassiné lors d'un coup d'Etat, le 15 août 1975.

06/2021

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Littérature française

Journal d'un homme libre en prison

Début 1980, un homme vient d'être incarcéré. Pour démêler les raisons de son incarcération, il doit remonter dans le temps et choisit d'écrire un journal pour se justifier ou se connaitre.

11/2014

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Littérature française (poches)

Journal et lettres de prison

En septembre 1974, Eva Forest, est arrêtée en même temps que d'autres camarades anti-franquistes. Elle est incarcérée à Yeserías, la prison pour femmes de Madrid, où elle passera dix-sept jours au secret. Yeserías, le 10 novembre, "Et tous nos amis sont là, nos camarades dispersés dans tous les coins du monde, dont le coeur bat au même rythme que le nôtre, dont les préoccupations sont les mêmes que les nôtres ! Et chaque matin je me lève pour un jour nouveau, je regarde l'avenir, je fais des projets de travail et je me dis que rien de ce que nous éprouvons n'est inutile, que tout s'inscrit en nous, s'accumule comme puissance créatrice pour se transformer un jour en une énergie nouvelle qui servira aux êtres de demain". E. F.

03/1976

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Poésie

Chemins communaux. Chemins communaux

Jadis les chemins communaux les troupeaux éternels femmes et hommes à qui la terre s'est offerte sacrifiés des poètes déjà morts avant de s'être épanouis parfois une lueur ou un soleil encore clair puis le nuage tout retombe meurt et sur la mer le jour s'écaille les mots sortant d'une bouche évanouie se distendent le pouvoir épouse la violence et divorce du peuple les animaux prennent garde au fouet l'homme le divinise et l'horizon fuit comme un noctambule son ivresse ce qui nous revient est étrange une amertume du passé quelque chose qui s'est échappé et nous a oublié

12/2020

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Littérature russe

Pistolet à la pisse. Journal de prison

Journal de prison écrit par l'artiste russophone Aleksandr Brener suite à sa mise en détention aux Pays-Bas. Il y raconte son histoire, sa formation intellectuelle et y décrit le milieu de l'art contemporain russe des années 1990.

04/2024

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Littérature française

Mémoires de prison d’un anarchiste

Très tôt engagé dans les luttes pour l'émancipation humaine, l'anarchiste russe Alexandre Berkman émigre en 1888 aux Etats-Unis. Il y rencontre celle qui sera sa complice d'une vie : Emma Goldman. Elle en fera l'un des personnages les plus attachants de sa formidable autobiographie Vivre ma vie, publiée à L'échappée en 2018. Le succès de ce livre a permis de (re)découvrir celui qui, un jour de juillet 1892, tenta d'assassiner le magnat de l'acier Henry Clay Frick. Malgré son échec, Berkman purge quatorze années de prison, où il survit grâce à son refus de céder devant l'ennemi et à la solidarité de ses codétenus. C'est eux qui lui dessillent les yeux sur les amours masculines, sujet alors tabou qu'il n'hésitera pourtant pas à aborder. A sa sortie, il entreprend un long processus de reconstruction qu'il appelle sa "résurrection". La rédaction de ses mémoires en constitue un passage obligé : son récit foisonnant mêle horreur du présent, rêveries du passé et espoir d'un avenir révolutionnaire. Cette première traduction intégrale en français constitue une fresque bouleversante où se côtoient lyrisme de la littérature russe et parlers populaires des bas-fonds américains, où se croisent des prolétaires opprimés et des révolutionnaires acharnés, où se combinent colère individuelle et grands desseins collectifs.

10/2020

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Criminologie et sicence pénite

Paroles d'un gardien de prison

Ce livre raconte le parcours d'un gardien de prison au Sénégal. L'auteur a intégré l'école de police en 1977. Ancien surveillant de prison principal de classe exceptionnelle à la retraite, Modou Fall nous fait découvrir les différentes étapes de sa vie dans les prisons sénégalaises. Des moments de bonheur, mais aussi des moments de frayeur. Mais c'est surtout une immersion au cur des MAC du Sénégal pour savoir comment travaillent ou vivent ceux qui sont quotidiennement à l'intérieur : les gardiens ou surveillants de prison.

02/2022

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Ethnologie et anthropologie

Camp Est. Journal d'une ethnologue dans une prison de Kanaky Nouvelle-Calédonie

En 2016, Chantal Deltenre se voit confier une mission d'observation ethnographique par l'administration pénitentiaire française au " Camp Est ", la prison de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Elle y est demeurée un mois. Etrangère à l'univers carcéral tout autant qu'au monde calédonien, elle en rapporte un récit qui plonge le lecteur de plain-pied dans un centre de détention directement hérité de la colonisation — et peuplé à 90 % de détenus kanak. Son témoignage interroge alors avec acuité les impasses d'une justice pénale trop facilement conçue au prisme des " différences culturelles ". Car c'est surtout la prison dans son ensemble, ici ou ailleurs, que questionne cet ouvrage.

09/2022

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BD tout public

Journal d'un journal

Des salles de rédaction à la machine à café, Mathieu Sapin dévoile les coulisses de Libération. Présent pendant le changement de direction, il a circulé en libre accès dans les locaux et a côtoyé l'équipe durant un temps fort de la vie du journal. Carnets en mains, il a croqué les petits et grands moments qui animent le quotidien d'une des plus importantes rédactions de presse écrite en France.

10/2018

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Histoire de France

Récits de la longue patience. Journal de prison, 1956-1962

" Le jour de mon entrée en prison fut l'un des plus beaux jours de ma vie ", écrit Daniel Timsit, juif d'Alger, né en 1928, militant du FLN pour l'indépendance pendant la guerre d'Algérie. Lorsqu'il est jugé en 1956 pour activités séditieuses, l'issue prévisible est la mort. La prison est un miracle. Daniel Timsit passera le reste de la guerre dans les prisons algériennes puis françaises. Tout au long de ces années il tient un journal : l'écriture lui donne la force morale de continuer à vivre, à avancer. Au-delà des brimades quotidiennes, des souffrances physiques et morales, la prison est un prolongement du combat et la découverte d'un monde. Dans un climat de grande fraternité, les militants s'organisent, s'informent, préparent l'avenir de l'Algérie. Daniel découvre les hommes auprès desquels et pour lesquels il s'est battu. A travers leurs récits, il apprend à se connaître et mesure la valeur du temps, le sens de la " patience ". Témoignage unique, mise à distance et expression authentique de la souffrance, ce livre aborde les questions les plus existentielles avec une justesse et une humanité qui en font une véritable leçon de vie.

01/2002

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Littérature française

En prison

Il y a quelques années, on lui proposa d'être professeur en prison. Il accepta sans penser à l'injustice qui nous aveugle devant les hommes qui ont échoué, qui sont coupés du monde. Sans savoir de quelle inquiète façon il aurait à être sur ses gardes de peur de les aimer vraiment. Sortir de la prison, retrouver les autres lui deviendra peu à peu difficile, étrange, une souffrance à laquelle il ne pourra résister et qui, doucement l'amènera à abandonner sa vie du "dehors" . Le mot "compassion" retrouve avec ce texte toute son ampleur dérangeante.

04/1992

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Psychologie, psychanalyse

Non lieu. Un psychiatre en prison

La prison se porte bien, insensible au temps, à la couleur de l'exécutif et aux condamnations éthiques. Forteresse institutionnelle inaltérable, elle demeure le fidèle instrument d'une politique pénale de plus en plus répressive, où l'élimination remplace l'exclusion. En témoigne la création des centres de rétention de sûreté nés du principe de précaution et du populisme pénal. Après quinze années passées au sein de l'institution pénitentiaire de Fresnes, Christiane de Beaurepaire livre ici son témoignage de psychiatre, traçant avec affection et parfois brutalité des portraits de prisonniers et de soignants, contant des histoires de vie poignantes, dénonçant les absurdités du système carcéral. Carrefour opaque de tous les paradoxes, la prison est aussi le dernier "asile" de la folie et de la misère, une régression de plusieurs siècles, le dernier refuge des hommes exclus et de l'humanité sans fard. Qui remplit les prisons ? Comment y arrive-t-on et pourquoi y retourne-t-on ? L'auteur explique comment elle a vu la maladie mentale pénalisée par la justice s'installer légalement en prison et y prospérer. La démission des politiques sanitaire et sociale, l'indifférence des responsables et la destruction du dispositif de santé publique en portent la responsabilité.

01/2009

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Littérature française

Floraison d'un poison

Swann Dainlamier est un jeune artiste peintre qui s'acharne en cherchant à créer l'oeuvre parfaite qui aurait sa place dans l'éternité. Hélène Brommerger est une jeune musicienne d'une beauté exceptionnelle. Ces deux adolescents vont vivre une histoire d'amour magnifique et tragique, teintée d'art, dans le Paris du vingtième siècle.

11/2019

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Thrillers

Une prison de chair

Un jour de printemps, dans la forêt d'Hardelot, une joggeuse tombe sur le corps sans vie d'une jeune femme mutilée. Sans vie ? Non. La victime respire encore, mais les sévices qu'elle a subis sont pires que la mort. Elle n'entend plus, ne voit plus, ne sent plus, n'a plus de mains, peut à peine bouger... Elle est enfermée dans une prison de chair. Quel genre de monstre a pu commettre un acte d'une telle cruauté ? Jodie et Dayne, les enquêtrices chargées de cette affaire, sont perplexes. Premier problème : comment identifier la victime ? Son corps est dans un état tel que rien ne permet de l'identifier. Deuxième problème : pourquoi commettre de telles horreurs si c'est pour laisser la victime en vie ? Troisième problème : les deux jeunes femmes ne voient pas les choses du même oeil... De faux semblants en fausses pistes, suivez ce thriller passionnant au dénouement fracassant.

07/2023

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Science-fiction

Une prison de rêve

Horace, tranquille et monotone personnage habitant une ville aussi absurde qu’insolite, ne rêve plus depuis longtemps... Si longtemps qu’il n’y songe plus. C’est au détour d’une balade nocturne qu’il retrouve le chemin de sa liberté, cadeau offert de la main d’un étrange personnage prénommé Ciel. Le monde d’Horace s’ouvre alors et notre héros plonge au clair de lune dans d’ubuesques discussions philosophiques, tandis qu’au jour levé il est harcelé par d’incompréhensibles lettres envoyées par «l'équipe», dont nul ne sait de qui il s’agit. Son quotidien est chamboulé par ces événements. Horace bascule dans une tourmente aux rencontres tant apaisantes qu’effrayantes, jusqu’à ce que...

12/2014

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Littérature française

Traversières de hasard. Mémoires d'un directeur de prison

A la croisée de tous les échecs sociaux se trouve la prison dont l'auteur nous dévoile des facettes méconnues. Sans aucune prédestination à ce milieu insolite, il est d'abord surveillant en mai 1968, puis dirige plusieurs établissements. Durant plus de quarante ans, il côtoie l'humanité carcérale et les déviances de tous ordres, et témoigne de la fragilité des frontières entre la marginalité et le supposé normal. Son jugement est sans appel : le système pénitentiaire en constante évolution, souvent remis en cause, est le réceptacle exacerbé des dérives sociétales. Une réponse controversée au besoin de justice et de réparation. Jean-Pierre Ricard a dirigé plusieurs établissements pénitentiaires. Une expérience et un regard singulier qu'il nous fait partager dans son ouvrage.

04/2019

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Policiers

Un poison irlandais

« Un poison irlandais » George Lawless est le ministre écossais de l'éducation. Bel homme, athlétique et toujours avenant, il est pour beaucoup d'observateurs le futur Premier ministre du pays. Ou plutôt… « il était ». Car là, avec le canon d'un fusil G3 dans la bouche, et cette balle dans le crâne, il est à craindre que son avenir ne vienne brutalement de s'assombrir… Une affaire banale, même si le « suicidé » était un ministre ; des pistes multiples s'offraient à nous – jalousie politique, prostitution, activisme irlandais – mais j'en avais déjà démêlé de plus complexes. En revanche, ce que j'ignorais, c'était à quel point la mort de Lawless était intimement liée à ma propre histoire, tissant une toile funeste entre Belfast et Edimbourg. Ma vie allait s'en trouver bouleversée. Pour toujours… Inspecteur Archibald Sweeney - Police criminelle d'Edimbourg Dans ce dixième épisode, Sweeney voit resurgir un fantôme de son passé : l'assassinat de ses parents sur la lande écossaise, en 1984. Et quel rôle mystérieux joue sa nouvelle compagne, l'Irlandaise Ilona Daly ?

06/2014

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Théâtre

Diderot en prison

En 1749, suite à la publication de plusieurs ouvrages jugés subversifs par le pouvoir dans la France toute catholique du XVIIIe siècle, Diderot est arrêté et emprisonné au sinistre donjon du château de Vincennes. Dans des scènes croisées et entremêlées, les auteurs nous invitent, avec un ton badin et sur un rythme léger, à réfléchir sur la liberté d'expression et la censure, la sexualité et le libertinage, la relation entre la religion et la science, l'origine du mal et la vie en société.

02/2018

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Spécialités médicales

Santé en Prison

Privées de leur liberté, les personnes détenues sont dépendantes de celles et ceux qui les surveillent, notamment pour leur santé. Or, la population carcérale est particulièrement concernée par les actes auto-dommageables, la violence et les blessures ainsi que par l'addiction, les troubles psychiatriques ou les maladies infectieuses. La sauvegarde de l'intégrité physique et psychique des personnes détenues est une priorité non seulement pour les professionnels de la santé, mais également pour l'ensemble du personnel travaillant en prison. Les soins médicaux doivent être indépendants et correspondre à des principes d'équivalence par rapport à la population générale. Ils relèvent donc de la responsabilité d'un Etat de droit, au même titre que des conditions d'hébergement dignes, une nourriture adaptée aux besoins ou le maintien de contacts avec le monde extérieur. Unique en son domaine, cet ouvrage s'adresse à toutes celles et ceux qui assument une part de cette responsabilité collective dans la protection de personnes vulnérables, bien souvent soumises à des conditions de détention qui aggravent leur état de santé. Il constitue une mise à jour du livre Médecine, santé et prison paru en 2006 aux mêmes éditions. La présentation initiale des aspects juridiques, éthiques et organisationnels de la médecine en milieu carcéral, puis la description détaillée des pratiques de médecine de premier recours et de psychiatrie en milieu pénitentiaire, résultent des contributions de plus de 90 auteurs reconnus dans les domaines de la médecine, de la psychiatrie, de la psychologie, du droit et du monde pénitentiaire, tant au niveau national qu'international.

12/2019

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Littérature Allemande

Prison

"S'il est interdit de monnayer des heures d'amour, il devrait être interdit d'acheter des heures d'amour. Mais l'expérience nous montre que l'être humain ne peut pas vivre sans heures d'amour. Il faudrait donc organiser l'amour autrement. "Amour organisé" c'est affreux à entendre. Et pourtant, on y revient toujours. Le tribunal est une affaire d'hommes et châtier le sexe faible exige moins d'efforts que demander des comptes à des hommes trop jaloux de tenir secrets leurs penchants les plus forts. Je voudrais que les hommes abusés puissent voir le sourire de mépris qui se peint sur le visage de leurs séductrices quand, devisant tout bas dans les couloirs du pénitencier, elles éventent les secrets de leurs accusateurs. Dans la cour de la maison d'arrêt, j'ai vu le sourire souverain sur les visages des femmes et des filles qui font le trottoir ; filles victorieuses qui ont l'élégance de se déclarer vaincues. Cette courtoisie doit être bien dangereuse, pour qu'on les enferme entre des murs épais."

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Réalistes, contemporains

Prison

Comment la France traite-t-elle ses prisonniers ? Face à cette question, il y a ce qui est dit, et ce qui se passe ; il y a la lumière, mais beaucoup de zones d'ombre. Ces zones d'ombre, Fabrice Rinaudo a voulu les explorer. A travers quatre contes cruels, il a choisi de montrer ce qui ne se montre pas. Ses personnages, qu'ils soient braqueurs, dealers, cambrioleurs, ou simples gardiens de prison, doivent affronter une réalité brutale où la violence, la détresse et la corruption cohabitent malgré tout avec la débrouille et la solidarité. Accompagné par Sylvain Dorange et Anne Royant aux dessins, Fabrice Rinaudo nous ouvre les portes d'un milieu clos, sombre, presque secret. Sans concession, il nous dévoile un univers à part entière, ses différents acteurs, ses mécanismes mais aussi ses paradoxes, son absurdité, sa folie. Finalement, un constat : la privation de liberté ne réinsère pas. Elle sanctionne, brime, humilie, déshumanise. La prison, cette Ogresse, ne protège personne.

10/2022

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Littérature Allemande

Prison

"S'il est interdit de monnayer des heures d'amour, il devrait être interdit d'acheter des heures d'amour. Mais l'expérience nous montre que l'être humain ne peut pas vivre sans heures d'amour. Il faudrait donc organiser l'amour autrement. "Amour organisé" c'est affreux à entendre. Et pourtant, on y revient toujours. Le tribunal est une affaire d'hommes et châtier le sexe faible exige moins d'efforts que demander des comptes à des hommes trop jaloux de tenir secrets leurs penchants les plus forts. Je voudrais que les hommes abusés puissent voir le sourire de mépris qui se peint sur le visage de leurs séductrices quand, devisant tout bas dans les couloirs du pénitencier, elles éventent les secrets de leurs accusateurs. Dans la cour de la maison d'arrêt, j'ai vu le sourire souverain sur les visages des femmes et des filles qui font le trottoir ; filles victorieuses qui ont l'élégance de se déclarer vaincues. Cette courtoisie doit être bien dangereuse, pour qu'on les enferme entre des murs épais."

02/2024

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Littérature étrangère

Le journal fictif d'Adolf Hitler. Prison de Landsberg. Novembre 1923-décembre 1924

"Contrairement à ce qu'on croit, la politique n'est pas l'art du possible ; c'est l'art de l'impossible". Dans la soirée du 8 novembre 1923, la tentative de putsch menée par Hitler échoue à la brasserie Bürgerbräukeller de Munich. Il est arrêté puis enfermé à la prison de Landsberg de novembre 1923 à décembre 1924. Ce "document fictionnel" s'intéresse de près à ces quatorze mois décisifs qui expliquent, en partie, son accession au pouvoir moins de dix années plus tard, avec une facilité inimaginable. Commence alors une plongée en apnée dans le quotidien et la psyché du futur Führer qui s'est persuadé que son destin et celui de l'Allemagne ne font qu'un. Page après page, ce Journal fictif, - criant de vraisemblance - nous prouve d'une façon magistrale que la puissance des mots, aussi bénéfique ou maléfique soit-elle, peut encore avoir des répercutions à la fois personnelles et mondiales au sein de nos sociétés modernes. "Aujourd'hui, alors que l'humanité entière est menacée par l'émergence d'une nouvelle forme de barbarie, que le nationalisme connaît un nouvel essor, que le racisme étend son emprise, que la manipulation des masses est recherchée à tout prix et que la construction européenne est menacée, je considère qu'une nouvelle approche d'Hitler est utile et même nécessaire". Haris Vlavianos

06/2020

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Sciences politiques

En prison, paroles de djihadistes

A la suite des attentats parisiens de 2015, une nouvelle catégorie de détenus a fait son apparition en nombre dans les prisons françaises : le djihadiste, soldat de Daesh. A la différence des enquêtes de police et des instructions judiciaires, qui cherchent à rassembler des faits et établir des preuves, ce livre s'intéresse aux idéaux et fantasmes avec lesquels ces combattants justifient leur engagement dans un parcours où se mélangent l'idéalisme le plus utopique et les pires violences. Pour écouter les paroles de ces détenus d'un genre particulier, il est nécessaire de se détacher provisoirement de tout jugement moral. Au fil de ses entretiens, Guillaume Monod, pédopsychiatre, a constaté que le rapport des djihadistes à la religion n'est pas tant théologique ou politique que mythologique, car l'Etat islamique incarne un mythe qui plonge ses racines aussi bien dans la géopolitique contemporaine que dans l'histoire millénaire de l'islam. Deux questions parcourent cet ouvrage : Qu'est-ce qui pousse ces jeunes Français à partir, au péril de leur vie, pour un pays dont ils ignorent tout, à commencer par la langue ? Quelles ressources peut-on mobiliser face aux recruteurs d'une cause qui valorise aussi bien la fraternité et l'altruisme que les exécutions sommaires et les attentats-suicides ?

11/2018

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Littérature française

Le paradis d'une prison

Depuis la mort de sa mère survenue précocement, Sandrine mène une existence paisible avec son père qui met tout en oeuvre pour combler ce vide. Cependant, une fois celui-ci remarié, le bonheur des premiers temps d'une famille recomposée vire très vite au cauchemar. Complètement perdue et sexuellement abusée par le fils de sa belle-mère, sa vie bascule dans les méandres de l'enfer où se mêlent mensonges, vengeance et violence. Elle s'invente alors un bel avenir, mais pourra-t-elle sortir de cet univers démoniaque et retrouver une vie normale et sereine ?

01/2023

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Littérature française

Le véritable horizon d'un rêve. Mémoires de prison en Iran

Cela fait plus d'un siècle que les femmes en Iran se battent pour leurs libertés. Même si elles ont obtenu le droit de vote en 1953, la dictature du chah ne leur a pas permis de mener comme elles l'auraient voulu des activités politiques et sociales. A la révolution de 1979, on va assister à une explosion du militantisme féminin qui va affronter l'instauration du fascisme religieux. Ce livre met en lumière un chapitre méconnu de ce combat brillant qui a fait des femmes l'ennemi numéro un de l'extrémisme islamiste. "Le véritable horizon d'un rêve" raconte la résilience des Iraniennes dans les prisons des mollahs. La jeune Maliheh Moghadam est une survivante, beaucoup de ses amis périront dans les vagues d'exécutions politiques, 120000, notamment lors du massacre des prisons de 1988 en Iran. Devant la dérive intégriste, la jeunesse iranienne avait décidé de résister. Les violences extrêmes, et les méthodes de déshumanisation, n'ont pu briser la force de conviction de milliers de jeunes restés fidèles à l'idéal de liberté, de fraternité et d'un islam démocratique et tolérant. Maliheh Moghadam est une Iranienne qui a choisi de résister. Trois de ses frères ont été tués par le régime obscurantiste mais elle a pu s'échapper avant le terrible "massacre des prisons" de 1988. Avec elle, nous allons à la rencontre de ces héros dont le sacrifice a permis aux Iraniens de découvrir le véritable visage de l'extrémisme islamiste et de le combattre. La tyrannie religieuse affronte aujourd'hui une vague grondante de protestation, femmes en tête, les héritiers de cette génération qui s'était levée pour la liberté.

06/2018

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Histoire internationale

Cahiers de prison

En 2011, l'arrestation du Président Gbagbo et l'emprisonnement de nos dirigeants me conduisirent à la plus grande audace, à la plus grande folie peut-être : c'est au plus haut qu'il me fallait hisser le Front Populaire Ivoirien. Ma témérité et ma combativité consistaient uniquement dans l'intransigeance en faveur de la libération du président Gbagbo. Il me fallait vite passer sur l'émotion pour me concentrer sur ce combat... Pendant la durée de mon mandat à la tête de la Jeunesse du Front Populaire Ivoirien comme après, j'ai employé toute la vigueur de mon caractère et j'ai apporté dans le Front Populaire Ivoirien tout le zèle et toute l'activité du citoyen embrassé de l'amour de son pays. Le but de mon engagement, au lendemain du 11 avril 2011, était davantage pour moi d'obtenir la libération du président Gbagbo et de protéger le Front Populaire Ivoirien des empiètements du régime du Rassemblement Des Républicains que de me couronner de fleurs. Dans cette période difficile de 2011, pour échapper aux armes des rebelles, je me suis condamné à une vie clandestine, relancé de temps à autre par des tournées, obligé de me cacher, errant dans les rues au milieu de la nuit, et ne sachant quelques fois où trouver un dortoir, plaidant au milieu des armes la cause du président Gbagbo, défendant les opprimés, la tête sur le billot, et n'en devenant que plus redoutable encore aux bourreaux et aux fripons publics. J'ai mené cette vie neuf ans durant, sans me plaindre un instant, sans regretter ni repos ni plaisirs, sans tenir compte de la perte de mon statut de fonctionnaire, de ma santé, et sans jamais pâlir à la vue du danger toujours dressé sur mon chemin. Que dis-je ? Je l'ai préféré et souhaité. Si j'avais simplement voulu garder le silence, si j'avais voulu déshonorer le combat de Gbagbo, que de propositions alléchantes ne m'ont-ils pas faites ?

02/2020

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Critique littéraire

Lettres de prison

Arrêté en 1962 par le gouvernement de l'apartheid d'Afrique du Sud, Nelson Mandela a passé vingt-sept ans en prison. Au cours de ces 10 052 jours de détention, il fut un épistolier prolifique, écrivant à ses compagnons de lutte, aux gouvernements officiels, mais aussi à sa femme Winnie, à ses cinq enfants et, plus tard, à ses petits-enfants. Les lettres choisies dans ce livre offrent le portrait le plus intime qu'on ait lu de Nelson Mandela, et un aperçu exceptionnel sur la façon dont il a vécu son isolement. Elles révèlent l'héroïsme d'un homme qui a refusé tout compromis sur ses valeurs, l'humanité de l'une des plus grandes figures du XXe siècle.

09/2019

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Faits de société

LETTRES DE PRISON

Il est délicat de publier les lettres d'une morte. Si je le fais ici, conscient des légitimes hésitations de la famille de Gabrielle Russier et ses amis les plus proches, mais avec leur accord, c'est pour deux raisons. La première : après tout ce qu'on s'est permis d'écrire ici et là sur Gabrielle, sans la connaître ou en l'ayant connue (et je ne réserve pas un traitement de faveur à mon propre texte), il m'a semblé indispensable de la laisser s'exprimer elle-même, de lui donner " la parole ". La deuxième : il m'a paru difficile de ne pas faire sortir de l'ombre des lettres qui constituent, à mon sens, un document humain d'une qualité exceptionnelle. Elles sont de nature à permettre, aux yeux de n'importe qui, ce qu'on pourrait appeler la "réhabilitation" de Gabrielle. Ses épreuves s'y reflètent avec une vérité bouleversante. On y suit pas à pas le progrès de son désespoir, et quelquefois de son espoir. Elles expriment ce qu'elle a vécu mieux que tous les commentaires et rendent un son qui ne trompe pas. Comme je l'ai dit, elles sont authentiquement "le journal d'une angoisse". A l'heure où l'on privilégie volontiers la "littérature de témoignage", elles apparaissent en outre, souvent, comme l'oeuvre d'un véritable écrivain. La plupart d'entre elles ont été écrites de prison - lors du deuxième séjour aux Baumettes, en avril, mai et juin 1969. Un certain nombre, pourtant, sont antérieures et sont données à titre de repères. D'autres enfin, plus rares mais particulièrement importantes, ont été envoyées de "La Recouvrance", la maison de repos des Pyrénées, quelques semaines et parfois quelques jours avant le suicide de Gabrielle. Raymond Jean

03/1970