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Jean-Denis Bredin, Pierre Moinot

Extraits

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Critique littéraire

Discours de réception à l'Académie française et réponse de Pierre Moinot

M. Jean-Denis Bredin, ayant été élu à l'Académie française à la place laissée vacante par la mort de Mme Marguerite Yourcenar, y est venu prendre séance le jeudi 17 mai 1990 et a prononcé son discours de réception, auquel a répondu M. Pierre Moinot.

11/1990

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Musique, danse

Jean-Pierre Leguay

Ce livre introduit à la musique de Jean-Pierre Leguay - instruments seuls, musique de chambre, musique vocale. Il est enrichi d'entretiens, de ses principaux articles écrits pour des colloques et revues, des extraits de lettres. L'ouvrage commente aussi d'amples moments vécus dans l'atelier, observe de près l'artisan au travail, converse avec le compositeur, écoute ce qu'il dit de son oreille, de sa quête, de son horizon, du monde environnant. Des compositeurs, des interprètes, d'anciens étudiants s'expriment avec l'auteur, étudient, scrutent, témoignent ; l'acuité de leur regard accompagne l'approche, ouvre et dilate la perception, capte la vie des oeuvres.

10/2019

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Littérature française (poches)

Pierre et Jean

Pierre et Jean : le docteur et l'avocat, le brun et le blond, le nerveux et le placide, le dur et le tendre. Radicalement opposés, ces deux frères, tout en menant une existence paisible au Havre, vivent sous la tension d'" une de ces jalousies dormantes " prêtes à se réveiller " à l'occasion d'un mariage ou d'un bonheur tombant sur l'un ". Or on apprend qu'un ami de leurs parents a légué sa fortune à Jean, seul. Pourquoi Pierre n'hérite-t-il pas ? Cette question lancinante le conduira à exhumer un vieux secret de famille... Psychologie, crise, émotion : Maupassant se renouvelle dans Pierre et jean. Paru en 1888, alors que le naturalisme subissait de violentes attaques, ce récit marque un tournant majeur, du roman de mœurs au roman d'analyse, dans l'œuvre de l'écrivain. Cette édition donne, pour la première fois, les variantes du manuscrit du " Roman ", la célèbre étude dont Maupassant a fait précéder Pierre et jean.

03/2008

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Littérature française

Pierre et jean

Pierre est brun, Jean est blond ; Pierre est l’aîné, Jean le cadet ; Pierre est exalté et colérique, Jean paisible et affable. Une rivalité tacite oppose les frères Roland, fils d’anciens boutiquiers retirés au Havre, où ils mènent une vie paisible rythmée par les parties de pêche. Quand un ancien ami de la famille lègue toute sa fortune au cadet sans rien accorder à l’aîné, Pierre est dévoré de jalousie. En enquêtant sur cet héritage inexplicable, il va mettre en péril l’équilibre de la famille…Dans ce roman de la maturité, Maupassant transpose le thème universel des frères ennemis dans le milieu de la petite bourgeoisie de province et, d’une plume acérée, dissèque les contradictions et les hypocrisies de l’institution familiale.

11/2012

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Littérature française

Pierre et Jean

Deux frères que tout sépare - le physique comme le caractère - et qui se jalousent en secret sans pour autant se détester : Pierre, un médecin de trente ans, et Jean, un avocat de cinq ans son cadet. Une rivalité constante mais relativement paisible, tempérée par leurs parents et une vie familiale bourgeoise et ordonnée, oppose depuis l'enfance Pierre, le violent, le rancunier, à son cadet d'un commerce plus agréable et plus doux Cet édition comprend une autobiographie de l'auteurPuisse cet ouvrage vous satisfaire

04/2020

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BD tout public

Jean-Pierre Léaud

Les films de François Truffaut, remixés par François Ayroles, avec comme acteur vedette Jean-Pierre Léaud. Un talent graphique au service d'un talent cinématographique.

05/2018

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Art du XXe siècle

Jean Pierre Blanche

Cet ouvrage explore l'oeuvre de Jean-Pierre Blanche ; à la manière d'un fil d'Ariane, il nous entraine à la (re) découverte des différents composants du travail de l'artiste. Les sujets et leur consistance, d'abord, bien visibles au travers de la série Portrait, qui percent l'oeuvre par leur présence singulière et que nous retrouvons dans d'autres séries, comme celle des arbres dont la verticalité nous amène à l'horizontalité des oeuvres marines. L'immobilité, qui semble être le temps d'arrêt nécessaire pour nous projeter au-delà du tableau et de ses limites physiques. Viennent aussi la couleur et le dessin, l'ombre et la lumière, la profondeur et la planéité... autant de dimension qui nous permettent d'appréhender la manière dont l'artiste envisage sa façon d'être au monde.

06/2021

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Lycée parascolaire

Pierre et Jean

L'ouvrage fournit toutes les clés pour analyser le roman de Maupassant. - Le résumé et les repères pour la lecture sont suivis de l'étude des problématiques essentielles, parmi lesquelles : - Les frères ennemis : Pierre et Jean - Les autres personnages - La structure du roman - Un roman réaliste ? - Le thème du double - Le thème de la mer. - Ce Profil d'une oeuvre comprend également six lectures analytiques : - un extrait du chapitre I ; - un extrait du chapitre IV ; - un extrait du chapitre V ; - un extrait du chapitre VI ; - un extrait du chapitre VIII ; - un extrait du chapitre IX.

12/2003

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BD tout public

Pauvre Jean-Pierre

Ce volume comprend les albums suivants : "Corps à corps", "Incognito" et "Leçon de choses" : des récits uniques et intimistes qui ont fait la reconnaissance de leur auteur. Grégory Mardon publia pour la première fois des récits de quatre planches dans le Journal Spirou en 1998, récits qui reflétaient déjà la remarquable finesse avec laquelle il est capable de rendre compte des existences humaines. Son entrée sous l'égide du label "Aire Libre", en 2004, avec "Corps à corps", confirma son talent pour peindre avec une authenticité à la fois rare et originale les trajectoires d'êtres qui se croisent et se décroisent constamment. Car ainsi s'écoule la vie et ainsi Mardon la décrit-il, pleine de douceur et d'amertume, d'incertitudes et d'aspirations, ainsi nous imprègne-t-il de cette marée multicolore que compose la foule de ses personnages, se jouant d'eux comme de son lecteur à travers une oeuvre-puzzle riche d'humour et de fantaisie. Cette première intégrale inédite est un juste hommage à cet auteur complet et à la vaste fresque qu'il entreprit de dessiner en l'honneur des petites gens de l'ordinaire, parmi lesquels ce "pauvre" Jean-Pierre. Un ouvrage proche de nous, qui prouve que les voix et les récits contemporains ne sont pas en reste au sein du label "Aire Libre".

09/2017

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Sculpteurs

Denis Monfleur. Peuples de Pierre

Première exposition personnelle d'envergure consacrée en France à Denis Monfleur, "Peuples de pierre" présente une centaine d'oeuvres de l'artiste. Denis Monfleur est l'un des rares sculpteurs de sa génération à perpétuer la tradition ancestrale de la taille directe et à se confronter aux pierres les plus dures. Son travail s'inscrit dans une tradition séculaire de la sculpture, de l'art roman à Giacometti en passant par Michel-Ange, Picasso ou encore Dubuffet. L'exposition "Peuples de pierre" donne à voir l'intérêt de l'artiste pour la figure humaine qui, par son aspect mi-figuratif mi-abstrait - traits du visages absents ou à peine esquissés -, accède à une dimension universelle et intemporelle. Son oeuvre est loin des effets de mode et des catégories esthétiques usuelles avec une dimension spirituelle que l'on retrouve dans plusieurs oeuvres (Christ, Anges, Prophètes, Moines). Autodidacte et actif depuis la fin des années quatre-vingt, Denis Monfleur se partage entre son atelier de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) et celui de son Périgord natal. Après avoir débuté comme praticien de José Subira-Puig et Marcel van Thienen, il développe une approche personnelle. A l'exception d'une oeuvre de jeunesse utilisant encore le bronze et le bois (Kafka, 1983), la plupart des oeuvres exposées s'échelonnent de 2010 à 2023, années marquées par son entrée à la galerie Claude Bernard à Paris. Il s'agit d'une étape charnière dans la carrière de l'artiste qui élargit alors son vocabulaire plastique par l'utilisation de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux comme le granit, le basalte ou encore la diorite. Il explore aussi les riches possibilités de la polychromie, avec un travail poussé sur les patines et développe une technique inédite d'émaillage de lave volcanique. Les titres de ses oeuvres sont volontairement évocateurs et convoquent l'histoire antique, la mythologie, l'humour, l'histoire de l'art, notamment à travers l'hommage à des artistes iconiques, comme Delacroix ou encore Picasso.

06/2023

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Techniques artistiques

Jean et denim

Confectionnez vos jeans et vestes en denim sur-mesure, les basiques intemporels de votre dressing ! Coudre son propre jean, c'est un peu le rêve et la consécration pour une couturière. Notre petit secret : ce n'est pas si compliqué ! Laissez-vous guider pas à pas et en photos par Guénaël et réalisez votre modèle en jean véritablement sur-mesure, en choisissant la coupe et personnalisant les poches et surpiqûres. Grâce à ce livre, créez les intemporels en denim de vos rêves ! Véritable source d'inspiration pour les couturières à la recherche de nouveaux modèles et d'un peu de challenge, ce livre propose : 4 coupes de jean femme, 4 coupes de jean homme, 1 veste femme, 1 veste homme ; 3 feuilles de patrons à taille réelle, en six tailles (du 34 au 44), avec marges de couture incluses ; De nouvelles techniques à découvrir et expérimenter.

09/2019

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BD tout public

Pauvre Jean-Pierre. Intégrale

Ce volume comprend les albums suivants : "Corps à corps", "Incognito" et "Leçon de choses" : des récits uniques et intimistes qui ont fait la reconnaissance de leur auteur.

09/2017

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Ecole des loisirs

Happy end !. Le fabuleux destin de Jean, Pierre et Jean-Pierre

Un livre pour les enfants, en vrai, ça s'fait les doigts dans l'nez ! Parole de Bonhomme grognon. A condition de respecter trois règles, mais pour les connaître... il faudra acheter ce livre, ho ho ho !

09/2023

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Romans de terroir

Minot

Si vous avez usé vos fonds de culotte sur le goudron des cours de récré de Marseille, si votre mémé faisait du cheval plutôt que du vélo, si vous avez joué au pot, à "tanquette", au ballon sur le parking, aux boules sur la placette, si vous avez mâché des chouingues Globo, descendu de la vodka en cachette, fait la révolution chaque printemps et guinché sur "la Chatte à la voisine"... Si surtout vous êtes tombé amoureux de la petite blonde de la pub Coppertone, alors cet ouvrage est pour vous. Sinon ? Eh bien ces confessions d'un minot du siècle (dernier) vous en apprendront de bien belles sur ces enfances marseillaises qui ne seront jamais, quoi qu'on dise, tout à fait les enfances d'ailleurs.

10/2012

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Histoire de France

L'Affaire

" L'affaire ne cesse pas de nous parler. Le sentiment national, le culte des hiérarchies, la peur des étrangers, la soif de sécurité, ce sont des permanences de la mentalité française que le XXème siècle n'a pas effacées. Il n'est pas exagéré de dire que le sentiment national a même gagné sinon en force, du moins en légitimité : deux guerres, la Résistance, la trahison d'une partie de la droite qui sacrifia son idéologie à ses intérêts de classe ont fait que la gauche, la gauche socialiste même la gauche communiste, a pris la relève. La ferveur patriotique, l'exaltation de la défense nationale sont devenues ainsi le fonds commun, réalisant, dans la paix comme dans la guerre, l'union sacrée, constituant l'indivis héritage. Le vieux discours barrésien sur la terre et les morts, sur l'antique cimetière, sur le culte de la France berce l'unanimité nationale, peut-être parce qu'il satisfait la mentalité ancestrale d'un peuple de paysans et de guerriers. Boulanger, Déroulède, Cavaignac, Barrès n'ont pas fini de nous tenir leur fier langage. La défense de la Nation, la grandeur de la France, le salut au drapeau, le respect de la raison d'Etat, les exigences de l'ordre, de la sécurité, et même l'envol de la Marseillaise, le pas fascinant de l'armée au 14 juillet : vieille idéologie rassemblant Jeanne d'Arc et Gambetta, caricaturée par Cavaignac, sublimée par Barrès, mise en œuvre par Clémenceau, renouvelée par de Gaulle, aujourd'hui célébrée par tous les partis et tous les hommes d'Etat ".

12/1995

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Littérature française

L'absence

"... Claude ne viendra pas. S'il venait j'entendrais son pas, de très loin, son pas hésitant, il suspendait le pied gauche au moment de le poser, il retardait son pas comme s'il réfléchissait, il semblait boiter, je reconnaîtrais son souffle, son souffle trop lent, son coeur trop lent, son coeur d'enfant blessé, déjà blessé d'être né. Chaque geste, chaque mot le déchirait, il était trop intelligent, trop sensible, nous n'avons pas su le protéger, nous ne l'avons pas même rencontré. Il voyait mal parce qu'il regardait trop loin, son regard toujours au-delà, je parle, il écoute, il fait semblant d'écouter, il comprend mieux que s'il écoutait, il se lève, il m'embrasse sur la tempe, il balance entre la tendresse et la courtoisie, il s'en va, il se retourne, il me regarde encore, cette manière de vous rassurer, de vous consoler, lui il était inconsolable..." Le premier vendredi de novembre, Claude Hartmann est parti pour Venise, emmenant sa mère mourante. Dix jours ils ont vécu ensemble, dix jours, une vie. Elle est morte. Il a disparu. Ainsi commença, ou finit, son absence...

01/1986

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Littérature française

Un coupable

Fils d'un père breton, d'une mère algérienne, Ali-François Caillou, étudiant en droit, a été arrêté dans une manifestation pacifiste, inculpé de violences à agent, incarcéré à la prison de la Santé. La Justice l'a pris par hasard, elle le garde, elle le juge. Nulle perversion dans le fonctionnement de la machine judiciaire, dont ce livre est la scrupuleuse radiographie. Elle va honnêtement son train, selon ses habitudes, avec ses préjugés. Au bout du chemin elle broie l'innocent.

05/1985

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Histoire de France

Un tribunal au garde-à-vous. Le procès de Pierre Mendès France, 9 mai 1941

Vient l'ultime formalité : la signification de l'arrêt au condamné. Elle a lieu dans la salle d'audience qui a été évacuée. Ni le public ni les juges ne sont plus là. La garde assemblée présente les armes. C'est le greffier qui donne, solennellement, lecture de l'arrêt : " Le lieutenant Mendès France est-il coupable de désertion à l'intérieur en temps de guerre ? " A la majorité de six voix contre une, oui, l'accusé est coupable. " Mendès France l'interrompt : " Le tribunal a menti. " Le greffier, décontenancé, s'est arrêté un moment. Puis il enchaîne : " Sur la seconde question, à la majorité, il existe des circonstances atténuantes. " En conséquence, le tribunal condamne le lieutenant de réserve Mendès France Pierre, Isaac, Isidore à la peine de six ans d'emprisonnement et à la perte du grade... " Le greffier arrive au bout de sa lecture. A peine s'est-il arrêté que le condamné se tourne vers la garde. Les soldats sont blêmes. Mendès France s'avance vers eux. Il leur dit : " On vient de condamner un innocent par haine politique. Ce n'est pas la justice de la France, c'est celle de Hitler. Ne désespérez pas de la France. " J-D B.

09/2002

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Littérature française

Ce rendez-vous avec la gloire

" Hector Boulon était triste. Triste de se voir condamné à un destin médiocre, avec pour seul espoir quelques mentions "assez bien", tout au long d'une vie qui menaçait de durer car il se portait à merveille et la vie humaine ne cessait de se prolonger. Hector Boulon ? Ce nom vous dit-il quelque chose ? Rien. C'est un petit bonhomme dans l'immense foule des tout petits bonshommes que salueront un jour, au bord d'une tombe, quelques regrets, quelques larmes, et pourquoi pas quelques fleurs. Ce destin ordinaire qui le menaçait, il ne le supportait pas. Il se savait en outre trop lâche pour refuser de vivre, pour sauter par la fenêtre ou se noyer très loin dans la mer, au plein soleil des vacances, incapable de tout, même de mourir. La vérité est que seule la gloire eût changé son destin. "

02/2010

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Littérature française

Comédie des apparences

"Ils ne vivent pas, affirma l'un, ils font semblant, ils ressemblent à leur temps. - Vous vous trompez, objecta l'autre, ils poursuivent leurs rêves, ils chérissent leurs illusions. Ils ne sont d'aucun temps". Croire que l'argent et l'amour forment un couple inséparable ; adorer un mari mort que l'on avait détesté vivant ; se proclamer immortel, décider de ne jamais mourir ; devenir les parents modèles d'un enfant aussi doué qu'épanoui ; rêver de mourir sans avoir fait nulle peine à personne, ou d'aimer jusqu'à la mort quelqu'un qu'on ne connaîtra pas... "Semblants de vie, répéta le premier, comédie des apparences. - Vraies vies, assura le second, tristes tragédies de la vie. Qu'est-ce donc que la vie, en vrai, en apparence ? Ils résolurent d'en débattre, peut-être d'en faire un livre". Jean-Denis Bredin

05/2018

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Histoire de France

L'infamie. Le procès de Riom, février-avril 1942

Jean-Denis Bredin, l'auteur de L'Affaire, reconstitue ici de la manière la plus vivante les grandes étapes du procès qui se tint à Riom, au printemps 1942, sur l'ordre du gouvernement de Vichy, pour déshonorer la République.La "France de Vichy", inspirée de la volonté exprimée par Adolf Hitler, voulut faire juger que les hommes du Front populaire et des années qui l'avaient suivi étaient responsablkes de la défaite de la France, de son humiliation, de sa honte.Léon Blum, Edouard Daladier et plusieurs autres accusés devaient donc être déshonnorés et punis. Mais ils se défendront si bien, si courageusement, que le procès tournera mal. En dépit d'une censure de plus en plus rigoureuse, les accusés se font accusateurs de leurs procureurs. Il faut que cette mascarade cesse : Hitler lui-même demandera la suspension du procès qui ne reprendra jamais.Riom éclaire, à sa manière, les tumultueuses relations de la France et de la justice.

05/2012

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Littérature française

Et des amours desquelles nous parlons...

Ainsi placé, face à la mer, adossé à ce demi-palace dont il aime le luxe rassurant, Claude est bien. Il entend au loin le souffle d'un moteur. C'est un pêcheur qui jette ses filets. Vient du village le gémissement d'un bal public porté par une nuit silencieuse. Les pins maintenant hochent la tête. Bientôt ils commenceront à danser. Le fauteuil est bas, le café convenable. Claude écoute. Cette voix grave, monotone, sans artifice, voici qu'elle participe de son bonheur.

04/2004

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Littérature française

Battements de coeur

Tous je les ai rencontrés, dans la vie, ou ailleurs, leurs coeurs battaient trop vite, ou trop fort, ou n'importe comment. Mademoiselle a tant chéri les enfants des autres, accomplissant son devoir de parfaite gouvernante. Si Bernard de Récy regardait, haletant, le corps de ses jeunes camarades, c'est qu'ils étaient beaux, comme doivent l'être les fils de Dieu. Feldman, le bon élève, a pu travailler, donner des leçons, s'acharner à devenir professeur : l'étoile juive, cousue sur sa poitrine, veillait à détruire son rêve. Servante au grand coeur, Dolorès s'en est allée, si mince, si noire, bonne à rien, sauf à aimer. Aimer un peu, beaucoup, à la folie ? Aimer jusqu'à tuer, aimer jusqu'à mourir et au-delà, ils y ont cru, Auguste Velours et sa belle Emma, ils ont imaginé la vie et la mort mêlées comme leurs jambes. Monsieur Fouille avait donné son impartageable tendresse à sa vieille compagne et à sa jeune maîtresse, il aurait voulu qu'elles soient heureuses, mais l'une était de trop. Comme aucune mère Mademoiselle Write adora sa fille, mais elle avait peur pour elle, si peur que vînt l'âge de raison. Lorsque Lulu, notre ami, tomba amoureux d'une lapine, et qu'il voulut l'épouser, devant Dieu, devant les hommes, nous le crûmes un peu fou. Un peu fou ou trop sage, qu'en savons-nous ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun d'eux n'eut le coeur avare. Au bout du rêve, la mort a fait taire ces coeurs trop battants. La fièvre fut leur commune aventure, le froid son même achèvement. J. -D. B.

11/1991

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Littérature française (poches)

Lettre à Dieu le Fils

Parce que le Père l'intimide et que l'Esprit Saint lui paraît trop abstrait, comme un symbole, c'est à Dieu le Fils, plus humain et plus proche, que l'auteur de ces lignes a choisi de s'adresser. Il a beaucoup de questions à lui poser et de suggestions à lui soumettre. Grandi dans la religion catholique, il ne parvient guère à comprendre les mystères et les infortunes que Dieu nous impose : le temps, la souffrance de l'innocent, et cette faute originelle dont nous porterions collectivement le poids... En d'autres pages, il se demande pourquoi l'homme n'aurait pas le droit de mettre un terme à sa propre vie, ou d'où vient la méfiance que de tout temps l'Eglise a réservée au plaisir charnel. Avec éloquence et sincérité, avec ironie parfois, avec respect toujours - car il est homme du doute et non de l'incroyance -, l'avocat et historien propose ici, en forme de bilan, un véritable catéchisme des questions que peuvent se poser ceux que préoccupe la foi chrétienne.

04/2003

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Littérature française

Rien ne va plus...

Ce ne sont que quelques tableaux d'une fin de siècle, accrochés au mur de l'étrangeté humaine, et qui figurent quelques-unes des bizarreries, des obsessions, des folies de notre temps. " Rien ne va plus... " parle de ce sinistre matin où Edouard Duplan, cadre très supérieur, commence, à peine levé, à rater tout ce qu'il entreprend, accumule les mauvais sorts et connaît la honte d'arriver au bureau en retard. Jules Boulon, qui erre " de mémoire en mémoire ", ne vit plus que grâce à la foule de ses post-it partout étalés, qui lui disent ce qu'il a fait, ce qu'il doit faire, ce qu'il veut ce qu'il pense et qui il a aimé. C'est sans doute une " nuit maudite ", celle où le professeur Chevillard, venu dormir dans un palace de Genève, entame un infernal combat contre toutes les sources de lumière, poursuivant son impossible rêve, celui d'une nuit noire, parfaite, qui ressemble à la mort. " L'ascenseur " n'est fait que de quatre personnes qui montent ensemble quatre étages - mais que d'obstacles à affronter ! Où poser son regard ? Quel geste faire, ne pas faire ? Cette dame des temps jadis qui vous reconnaît dans un train et, tout émue, vous parle de ce merveilleux dimanche vécu ensemble, à Londres, il y a quarante ans, faut-il la reconnaître ou faire semblant ?... Et si vraiment " rien ne va plus ", ne resterait-il pas à tenter d'imiter un jour Alice et Charlotte, ces deux amies devenues vieilles, qui mourront enfin comblées, tant amoureuses, l'une de son chien adoré, l'autre de son jardin chéri, follement heureuses, " le temps d'un rêve " ? Peut-être eût-il été plus sage d'assembler ces nouvelles sous le titre à peu près synonyme de " Tout va très bien " ? Car tout ne va-t-il pas très bien, même si, pourtant, " il faut que l'on vous dise "... ?

04/2000

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Littérature française (poches)

Trop bien élevé

Ce que je voudrais ici, c'est décrire les premières années d'un enfant trop éduqué, et, à travers lui, si je le puis, les sentiments, les mentalités, les rites qui dominaient encore une part de la bourgeoisie quand vint la guerre de 1939. Je voudrais tâcher de retrouver ceux que j'ai connus, aimés, et chez eux, toute la peine qu'ils se donnaient pour fabriquer des enfants très solitaires et parfaitement bien élevés. Excusez-moi, oui, excusez-moi si je suis là, car je vous gêne. Si vous m'avez bousculé, c'est que je n'aurais pas dû me trouver sur votre chemin. Si vous êtes de mauvaise humeur, je dois y être pour quelque chose. Comment vivre, marcher, respirer sans déranger ? Frapper avant d'entrer, s'effacer dans les portes, sourire, toujours sourire... Il ne suffira pas d'une vie entière pour se faire pardonner d'exister. J.-D. B.

11/2009

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Histoire de France

"On ne meurt qu'une fois ". Charlotte Corday

Qu'avait été Marat sinon un improvisateur solitaire, " un cerveau brûlé, un fou atrabilaire, ou bien sanguinaire, ou bien un scélérat soudoyé... ", comme ne cessaient de le crier, selon lui, les ennemis de la liberté, c'est-à-dire ses ennemis ? La soif, jamais satisfaite, de châtiment et de sang versé, l'exaltation de la mise à mort qui inspirèrent, dans les mois qui suivirent la mort de Marat, " la grande Terreur ", se passèrent aisément du prophète disparu. Ce que Charlotte Corday n'avait pas vu, n'avait pas su, c'est que, tuant Marat, elle ne faisait, obéissant à son devoir, que massacrer un symbole. Mais il nous faut regarder ce qu'elle a voulu, ce qu'elle a rêvé. Sa mission, son devoir ne pouvaient être de sauver la Révolution, ni même de mettre fin aux crimes qu'exaltait Marat. Ils étaient de punir le " monstre ", de " venger la France " et les Français. Elle l'avait dit fièrement, lors de son procès, répondant aux questions du président Montané : " Le président - Quels sont les motifs qui ont pu vous déterminer à une action aussi horrible ? L'accusée - Tous ses crimes. C'est lui qui entretient le feu de la guerre civile pour se faire nommer dictateur ou autre chose... Je savais qu'il pervertissait la France. J'ai tué un homme pour en sauver cent mille. Le président - Croyez-vous avoir tué tous les Marat ? L'accusée - Celui-ci mort, les autres auront peur... peut-être. " Charlotte Corday savait qu'elle n'avait pas assassiné tous les Marat, et elle ne pouvait être assurée que les " autres Marat " auraient peur. Seulement elle pensait avoir accompli son devoir, comme un héros antique. Elle est Judith, et elle a tranché la tête d'Holopherne. Elle a levé sur César le poignard de Brutus. Devant le Tribunal de Dieu, ou celui de l'histoire, ou celui de sa conscience, elle devait être la " meurtrière de la tyrannie ". Elle ne devait penser ni à ses souffrances ni aux souffrances de ceux qu'elle avait pu aimer. Elle avait " offert sa vie ", sûre d'" avoir bien servi l'humanité ". J.-D.B.

03/2006

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Cinéma

Jean-Pierre Melville, une vie

Le 20 octobre 1917 naissait Jean-Pierre Grumbach, alias Melville, l'un des plus grands cinéastes du xxe siècle. A l'occasion du centenaire de sa naissance, ce portrait en huit poses épouse les différentes faces, parfois contradictoires, souvent ambiguës, de la vie de cet homme insaisissable, à travers des recoupements féconds avec sa filmographie. Peu de livres existent sur Melville, réalisateur pourtant adulé à l'étranger, célébré en France, étudié à l'université. Ce beau livre sur son oeuvre et sa vie, croisant ses archives personnelles et des photographies en grande partie inédites, est un document d'importance pour la transmission cinéphilique et le rayonnement de son travail. Un livre trouble et haletant comme un "film noir", chaque chapitre devenant un nouveau rebondissement de cette existence – de la jeunesse de Jean-Pierre Grumbach, son engagement dans la Résistance, à l'invention d'une figure mythique au stetson, de la construction des Studios Jenner à l'incendie de son temple du cinéma, du précurseur de la Nouvelle Vague au maître du "polar". Un ouvrage pour comprendre celui qui, dans A bout de souffle, incarnant l'écrivain Parvulesco, répondait à la question de Jean Seberg "Quelle est votre plus grande ambition dans la vie ?" par cette formule légendaire : "Devenir immortel. Et puis... Mourir."

10/2017

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Critique littéraire

Modernité de Pierre Jean Jouve

Fondée par Michel Minard en 1954, "La Revue des Lettres modernes" est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

11/2021