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Je t'aime affreusement. Lettre fictive d'Ariadna Efron à sa mère, Marina Tsvetaeva Suivi de Lettres inédites de Marina Tsvetaeva et Le fil d'Ariane

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Littérature française

Je t'aime affreusement. Lettre fictive d'Ariadna Efron à sa mère, Marina Tsvetaeva Suivi de Lettres inédites de Marina Tsvetaeva et Le fil d'Ariane

Si Marina Tsvetaeva (1892-1941) compte aujourd'hui parmi les grands poètes russes du XXe siècle, on le doit au destin et au tempérament hors du commun de sa fille, Ariadna Efron (1912-1975), seule survivante d'une famille broyée par la Terreur stalinienne. Après seize ans de Goulag, elle consacre les vingt dernières années de son existence à faire publier l'oeuvre de Marina. La " fille prodige " deviendra le premier éditeur de sa mère. Je t'aime affreusement est une lettre fictive qu'Ariadna aurait pu écrire, depuis le premier jour de sa libération, en 1955, jusqu'à sa mort, en 1975. Une lettre d'outre-tombe adressée à celle qui est morte depuis longtemps pour lui dire ce qu'elle n'a jamais su : les sentiments qu'elle, Alia, a éprouvés auprès d'une mère à la personnalité excentrique et exaltée, qui lui a transmis le meilleur et le pire, le goût de la littérature et la condamnation à l'exil. Une lettre où elle laisserait enfin éclater sa colère, face à l'injustice, face au sacrifice d'une vie vouée à ce seul devoir : sauver de l'oubli la poésie de Marina Tsvetaeva. Pour y dire aussi l'impuissance, le pardon, et le mystère d'un père absent. Pour faire entendre la voix de cette fillette aux grands yeux bleus, qui a vécu à l'ombre de sa mère, à l'ombre de l'histoire.

03/2019

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Littérature française

Coeur sauvage. Lettre à Marina Tsvetaeva

Ce livre est un hommage à l'immense poétesse russe Marina Tsvetaeva, qui vécut en France de 1925 à 1939, dans l'obscurité quasi-totale. Ce livre n'est pas une biographie mais un récit épistolaire, qui interroge ce que fut la négation humaine sous le stalinisme, et l'effervescence tragique qui suivit la révolution d'octobre 1917. Marina Tsvetaeva éclaire d'une lumière brute la poésie de notre époque. Lisant l'un de ses livres dans une chambre perdue de Vladivostok face à la mer du Japon, je lui adresse ce récit en forme d'hommage pour ce qu'elle a été en tant que femme, mère et poète, et pour ce que nous offre la lumière de ses livres, de sa vie brûlée interrogeant l'Histoire et l'aventure poétique. Son aventure fut exemplaire. Quatorze années d'existence invisible dans la banlieue parisienne, puis un retour en Russie, vers l'enfer de la Russie de ce temps où l'on détruisait pour des broutilles, une phrase de travers. J'ai cheminé en sa compagnie durant de longs mois de Moscou à Koktebel en Crimée, petit village où elle vint souvent dans le temps de sa jeunesse, sous le toit accueillant des Volochine qui reçurent ainsi Mandelstam, Tolstoï, etc... Tsvetaeva, amoureuse-née, entretint une brûlante correspondance avec Pasternak, Rilke, durant tout l'été 1926. Ces lettres merveilleuses témoignent de sa passion et de sa colère.

03/2015

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Critique littéraire

La mort de Marina Tsvétaïéva

En juin 1939, Marina Tsvétaïéva, exilée à Paris depuis 1925, retourne avec son fils Guéorgui en Union soviétique, où elle rejoint son mari, Sergueï Efron, et leur fille, Ariadna. Deux ans plus tard, elle se suicide à Elabouga, en Tatarie. Ces deux dernières années de la vie de la grande poétesse russe sont racontées et montées scène par scène, comme un drame antique. Une grande maison abandonnée, à trente kilomètres de Moscou, où un petit groupe d'exilés rentrés de France vit en huis clos, surveillés par le NKVD. Le vide qui se fait avec les arrestations. Sergueï Efron fusillé, Ariadna déportée dans un camp où elle passera huit ans. Ne restent plus que Marina et son fils. La guerre éclate, tous deux sont évacués à Elabouga. Le livre dresse un tableau terrifiant du destin qui attendait, en Union soviétique, à la fin des années 1930, les émigrés de "l'Union pour le retour", intellectuels sincères piégés par leurs propres espoirs et manipulés par la police politique du régime stalinien. La lourde responsabilité des services secrets dans le destin tragique de Marina Tsvétaïéva se conjugue à sa poignante inaptitude à survivre.

04/2015

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Critique littéraire

Fileuse de l'invisible, Marina Tsvetaeva

LE FIL EST UNE VOIX CREATRICE D'HERESIES, elle monte au-dessus du métier de la fileuse de l'invisible — Marina Tsve-taeva (1892-1941). Sa nécessité rythmique d'être poète est celle de vivre, d'accomplir sa mission "d'oreille de la voix". Se disant "murée vive", Marina exhorte le monde à la vérité de la perte et au franchissement poétique du Mur qui l'exile à l'intérieur d'elle-même. La poétesse s'appelle tour à tour Ariane, Maroussia, Tatiana, Sonetchka, Anna, Frère féminin, Rilke, Pasternak, Dieu-Diable, Noyé, Musique, Mère-Morte, Meurtrimère... Vide, Äme, Dieu... Poète de l'être à l'âme toute nue, Marina Tsvetaeva se fonde et se refonde dans une exposition poétiquement hérétique et, pourquoi pas, lyriquement croyante. Son exigence particulière pour le sacré fait ériger en vers "la vérité céleste contre la vérité terrestre". Le vide, l'âme, le mystère et le sacrifice en tant qu'il est la "passion de la mort" nous interpellent au coeur des oeuvres lues au cours de cet essai dans leur reflet de l'amour de l'amour en même temps que son refus. Passionnément, le désir d'amour de Marina est désir de mort.

06/2019

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Critique littéraire

Marina Tsvetaeva. L'éternelle insurgée

Aussi torrentueuse et imprévisible dans ses vers que dans sa vie, Marina Tsvetaeva, un des plus grands poètes russes de la fin du XXe siècle, est dévorée dés son plus jeune âge par le besoin d'écrire et la fureur d'aimer. Née en 1892, elle a dix-huit ans à peine quand elle publie son premier recueil de poèmes. L'année suivante, elle épouse, sur un coup de tête, Serge Efron, un étudiant à qui elle restera attachée toute sa vie à travers de multiples infidélités, des plus banales aux plus glorieuses. A ces aventures sentimentales s'ajoutent les épreuves de l'histoire : la guerre de 1914 puis la Révolution russe de 1917 la séparent de Serge, qui rallie les volontaires de l'armée blanche opposés aux bolcheviks. Elle le perd de vue pendant les désordres de la guerre civile, mais le retrouve, par miracle, dans l'émigration - en Allemagne, en Tchécoslovaquie, en France. Parmi les réfugiés, Marina se sent doublement exilée. Refusant de choisir son camp, elle se met à dos ses compatriotes des deux bords, alors que Serge cède aux séductions des agents soviétiques et décide de retourner en U.R.S.S... Aura-t-elle le courage de l'y rejoindre ? Si elle se lance dans cette nouvelle équipée, ne se sentira-t-elle pas une étrangère dans sa propre patrie ? Le suspens demeure entier jusqu'à la fin tragique de cette éternelle insurgée. Emportée par les événements politiques, Marina Tsvetaeva apparaît comme un symbole du merveilleux et dérisoire combat de l'artiste qui s'obstine à chanter les grandes idées, les beautés de la nature et le mystérieux enseignement de la mort, au milieu des vociférations d'un monde en délire.

10/2001

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Littérature française

Marina Tsvétaïéva, mourir à Elabouga

Immense poète russe, fervente amoureuse menant plusieurs liaisons à la fois : Rilke lui préfère Lou Andreas-Salomé, Pasternak en épouse une autre mais la protège jusqu'à sa mort, au bout d'une corde dans un grenier d'où elle avait vue sur le champ qu'elle grattait à mains nues à la recherche des pommes de terre oubliées des paysans. Une vie débordante d'épreuves : la misère pendant la guerre civile, sa fille de trois ans morte de faim dans un orphelinat, son mari qui se bat contre le régime soviétique... Rejetée par les poètes officiels, puis par la riche diaspora russe en France, elle retourne dans son pays pour mettre fin à sa vie d'errance. Enterrée sous une motte de terre anonyme dans le cimetière d'Elabouga, Marina Tsvétaïéva, martyre de l'époque stalinienne.

01/2019

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Critique littéraire

La parole impossible. Regards croisés autour de la traduction de César Vallejo, Marina Tsvetaeva et Paul Celan

Il y a des poètes qui marquent la tradition poétique par la radicalité avec laquelle ils travaillent la langue, des poètes qui écrivent précisément depuis la conviction que la parole véritable, pleine, est impossible. Ce qui anime cette parole n'est pas un idéal, ni un absolu littéraire, mais l'ardent désir de trouver les mots de l'humain. C'est à chaque fois une foncière mise en question de l'art et de la poésie, mais aussi une mise en péril de notre humanité au sein du langage, un langage poussé vers ses limites, dans l'occupation inouïe de toutes ses strates. Comment traduire cette poésie ? Cette poésie, qui nécessairement met à l'épreuve la traduction, est-elle une parole qui fait apparaître, plus qu'une autre, la traduction comme expérience ?

08/2019

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Mystique

Lettre à Mère Teresa Maria - Tome 1

Née le 18 février 1900, Mère Teresa Maria fut accueillie au monastère des Carmélites déchaussées à Rome à l'âge de 18 ans. En 1938 elle fut transférée auprès du monastère de Camaiore (Lucca), où elle fut élue prieure 3 ans plus tard. Mère Teresa a été la grande confidente de Maria Valtorta. La cloîtrée par vocation et la cloîtrée par infirmité ne s'étaient jamais rencontrées, mais elles avaient confié à un intense échange de lettres, durant une douzaine d'années environ, leurs inquiétudes sur les péripéties de l'oeuvre et les élans confidentiels de leurs âmes soeurs. La correspondance de Maria Valtorta retrace jour après jour une histoire humaine bouleversante sous le rayon d'une ascèse héroïque. C'est presque le reflet d'un drame qui fut récisément celui de l'Incarnation : faire accepter le don de Dieu par un monde buté et par une caste sacerdotale. Dans ses lettres à la moniale de clôture carmélite qu'elle avait choisie comme mère spirituelle, Maria Valtorta signe "Soeur Maria de la Croix" . C'est le nom que Jésus lui avait attribué, le 14 septembre 1944, lorsqu'elle en était venue à l'aimer avec la perfection d'une véritable épouse.

02/2022

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Littérature française

Manifeste incertain Volume 7 : Emily Dickinson, Marina Tsvetaieva. L'immense poésie

Nous partons virtuellement pour le Massachusetts et voyageons en Russie — Saint-Pétersbourg, Moscou, Kazan, Samara, Taroussa, Ielabouga. Ce septième volume du Manifeste incertain est consacré à deux poètes majeurs : une Américaine du XIXe siècle et une Russe du XXe siècle. Tandis qu'Emily Dickinson reste toute sa vie recluse chez elle, Marina Tsvetaieva, contemporaine de la révolution d'Octobre, s'exile en 1922 à Berlin, puis en Tchécoslovaquie et en banlieue parisienne, avant de retourner en 1939 en Russie, où elle se suicide deux ans plus tard. Deux destins littéraires qui ont survécu à l'indifférence, à l'hostilité, voire à la censure. L'occasion ici d'évoquer la vérité profonde du langage poétique, et son goût d'éternité.

10/2018

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Poésie

Poèmes de Russie II (1912-1920) - Poésie lyrique

Ce deuxième volume bilingue couvre la poésie lyrique complète de Marina Tsvetaeva de la fin de sa vie moscovite, avant qu'elle quitte la Russie. L'amour y est un thème récurrent et elle en décrit toutes les facettes avec une aisance déconcertante. La tragique épopée de l'Armée blanche ou le quotidien devenu de plus en plus difficile complètent une sorte de journal intime de son âme. L'intégralité de la poésie lyrique de Marina Tsvetaeva a été traduite par Véronique Lossky (1931-2018), qui a consacré sa vie à l'oeuvre de la grande poétesse russe.

08/2023

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Littérature russe

Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue

Comme la grande histoire de la Russie où elle voit le jour en 1892, l'histoire de la vie de Marina Tsvetaeva est en son fond terriblement tragique ; une vie d'exil à travers l'Europe, Berlin, Prague et Paris, avant de retrouver la Russie, ou plutôt l'URSS, en 1939, et de s'y donner la mort, en se pendant, deux ans plus tard. Une vie faite de privations, de pauvreté et d'isolements, mais celle aussi d'une oeuvre écrite hors du commun, qui se compose de cycles poétiques, de récits et d'essais et d'une correspondance avec des écrivains de premier plan, comme Boris Pasternak ou Rainer Maria Rilke. Une oeuvre où se trouve aussi ce bien étrange récit épistolaire, rédigé en 1933, en français, à partir d'une matière première dans laquelle elle puise : neuf lettres réellement adressées à l'éditeur Abraham Vichniak dix années auparavant, auxquelles est ajoutée une lettre de ce dernier. Une matière première qu'elle réécrit, transpose, et à laquelle elle ajoute une postface ainsi que le récit d'une dernière rencontre avec Vichniak au cours d'un réveillon quelques années plus tard. Un récit singulier qui se fait au moins le témoin des passions amoureuses qui ont bouleversé l'existence de Marina Tsvetaeva. Ce récit, au cours des années parisiennes, ne trouvera pas alors preneur auprès de l'édition française. Il ne paraîtra pour la première fois qu'en 1983, en Italie, sous le titre Le Notti fiorentine. Puis il faudra attendre le remarquable travail des éditions Clémence Hiver pour le voir paraître, enfin, en France, en 1985, sous ce titre : Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue.

10/2021

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Poésie

Les grands poèmes. Edition bilingue français-russe

Après les poésies lyriques parues en 2015, voici enfin réunis en un seul volume les grands poèmes de Marina Tsvetaeva. Inédits en français pour la plupart, ils sont désormais accessibles dans leur intégralité grâce aux traductions de Véronique Lossky. Grande spécialiste des lettres russes, elle a dédié sa vie à Tsvetaeva. Les grands poèmes sont la pièce maîtresse de l'oeuvre de la poétesse. Plus complexes et plus abstraits, ils nous invitent à faire une expérience plus profonde : découvrir une autre Tsvetaeva, au-delà d'elle-même, car c'est bien sa voix qui résonne à nouveau comme venue d'un autre temps et d'un autre espace. Les poèmes-contes nous emportent dans l'imaginaire endiablé de la poétesse qui puise à la source du folklore pour réinventer des histoires merveilleuses, peuplées de personnages extravagants. Certains poèmes dédiés à Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke, se lisent en écho à la correspondance à trois de l'été 1926. Le chant amoureux s'y déploie avec une intensité et une ampleur sans égal. D'autres, qui ont pour trame de fond la révolution d'Octobre et la guerre civile, sont le lieu d'une confrontation tragique entre le poète lyrique et l'histoire collective. Ils recèlent un mystère non résolu : celui d'un manuscrit disparu, peut-être détruit ou perdu à jamais, nul ne le sait à ce jour. La poétesse nous lance un défi : il ne s'agit plus seulement d'éprouver et de s'enflammer mais de prendre de la hauteur et de se distancier. Et c'est par le véhicule du grand poème, cette colonne de mots en incandescence, le corps même de la poésie, que nous sommes transportés toujours plus loin vers les contrées inexplorées de la vie et de l'amour.

09/2018

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Poches Littérature internation

Mon frère feminin. Lettre à l'Amazone

"J'ai lu Votre livre. Vous m'êtes proche comme toutes les femmes qui écrivent. Ne Vous offusquez pas de ce "toutes" - toutes n'écrivent pas : écrivent celles entre toutes. Donc, Vous m'êtes proche comme tout être unique et, surtout, comme tout être unique féminin." En réponse aux Pensées d'une amazone (1920) de Natalie Clifford Barney (1876-1972), Marina Tsvetaeva écrit en 1932 une longue lettre où elle s'attache, en particulier, à définir les inquiétudes de deux femmes qui s'aiment et sont privées de la possibilité d'avoir un enfant. Dans une langue éblouissante, l'auteure livre dans ces pages une réflexion profonde et poétique sur la femme, l'homme, l'amour et la vie.

05/2018

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Poésie

Poésie lyrique (1912-1941). Tome 2, Poèmes de maturité, Edition bilingue français-russe

Marina Tsvetaeva, grand poète russe du XXe siècle (1892-1941), a vécu une enfance heureuse dans un milieu intellectuel moscovite. Mais la révolution russe de 1917, les privations et les angoisses de la guerre civile, la mort de sa fille cadette, la déroute de l'Armée blanche l'ont contrainte à faire ses adieux à son pays natal. Elle quitte Moscou pour rejoindre son mari, réfugié à Berlin et va vivre un exil de dix-sept ans en Occident. La vie quotidienne se révèle alors difficile, la solitude plus intense et les thèmes poétiques vont s'approfondir. Une réflexion philosophique enrichit les rythmes, des questions métaphysiques se posent auxquelles il est inhabituel d'apporter une réponse poétique. Mais Tsvetaeva emprunte justement cette voie, car selon ses propres paroles, elle ne sait faire rien d'autre qu'écrire. Elle va continuer à composer des poèmes, fidèle à son devoir de création, jusqu'aux derniers retranchements en URSS où son destin tragique la rattrape. Sa profonde vision humaniste, revêtue de rythmes toujours riches et sonores, exprimée dans les poèmes de 1921 à 1941, est offerte à présent au public dans son intégralité en langue française.

10/2015

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Droit constitutionnel

De la marine à voiles au sous-marin. Cinquante ans de services dans la marine anglaise

De la marine à voiles au sous-marin : cinquante ans de services dans la marine anglaise / Amiral Sir Percy Scott,... Date de l'édition originale : 1921 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Musique, danse

Maria Callas. Lettres d'amour

Les biographes de la Callas ont souvent dépeint une vie privée empreinte de tristesse et de mélancolie. De 1947 à 1959. pourtant. avant de défrayer la chronique avec Aristote Onassis. Maria Callas a connu l'amour véritable pour Giovanni Battista Meneghini, son mari : un amour plus fort que sa carrière, que sa renommée et que son succès. Un amour qui a porté son art jusqu'au sublime. Ce livre conduit le lecteur au coeur de cette période magique ce " temps du bonheur " grâce à un document extraordinaire : les lettres écrites de la main de Maria Callas et révélées en 2007 lors des enchères de Sotheby's à Milan. On y découvre une femme différente de celle que décrit la légende une Callas inconnue d'une certaine façon : quelle soit volontaire ou fragile, combative ou juvénile, elle apparaît toujours émouvante. en parfaite harmonie avec le chant et la musique. Toutes ensemble, ces lettres forment un journal spontané, sincère, immédiat comme peut l'être celui dune jeune femme pleine de vie. En plus des dizaines de lettres d'amour à son mari, écrites dans un italien merveilleusement indiscipliné. Renzo Allegri présente les carnets de Meneghini aux jours de l'infidélité. Car le temps des amours a une fin et, au cours d'une croisière sur son yacht. Callas cède à la cour impitoyable de l'armateur grec...

02/2010

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Poches Littérature internation

Légendes de la rue Potapov

La rue Potapov, à Moscou : c'est l'adresse de l'appartement où Irina, petite fille de neuf ans a pour la première fois vu la silhouette du poète Boris Pasternak, lié à sa mère Olga Ivinskaïa par le grand amour que le monde entier allait découvrir en lisant Le Docteur Jivago. Irina croisera d'autres figures légendaires : l'opiniâtre Ariadna Efron, la fille de Marina Tsvetaeva, survivante de quinze ans de camp après son retour d'émigration ; l'écrivain Varlam Chalamov, dont les Récits de la Kolyma ont gravé à jamais dans la prose russe toute l'horreur glacée de l'enfer sibérien. Autant de légendes qui s'ordonnent autour de celle du grand Boris Pasternak à qui les unit une admiration et une commune ferveur.

06/2020

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Littérature française

Ariadne

Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès. Extrait : Un léger frisson, froid ou crainte, passa sur les trois indépendantes, car elles se rapprochèrent instinctivement et se prirent par la main. La clarté diminuée des grandes lampes suspendues éclairait tristement les énormes promenoirs, le tapis de lisière extrêmement épais éteignait le bruit des pas ; cependant un léger frôlement, comme un grignotement de souris, les fit s'arrêter plus d'une fois pendant qu'elles se dirigeaient vers le grand escalier. Il fallait descendre un étage, parcourir en sens inverse un autre promenoir et entrer dans le réfectoire situé à l'extrémité du vaste bâtiment. Tout cela fut accompli avec une précision et une assurance qui dénotaient une certaine habitude de cette promenade.

01/2023

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Sciences de la terre et de la

Connectivité et protection de la biodiversité marine. Dynamique spatiale des organismes marins

Les modes de déplacement des organismes et de connexion des populations sont déterminants dans la démographie et la survie des espèces. Cependant, chez les organismes marins, les événements de dispersion s'effectuent souvent lorsqu'ils sont dans une phase microscopique, difficile à observer directement. De nombreuses méthodes ont été développées pour les suivre ou les estimer à différentes échelles de temps et d'espace sans perturber l'écosystème. Elles ont été élaborées dans des domaines de recherches divers, allant de l'océanographie physique à la biogéochimie, en passant par la génétique des populations, le radio tracking, etc. Toutefois, aucune méthode ne réunit à elle seule les informations nécessaires à une vision d'ensemble de ces "mouvements du vivant". Il convient donc d'intégrer ces approches pour mieux prendre en compte la connectivité dans la gestion des aires marines protégées ou des ressources exploitées. Destiné aux gestionnaires et aux décideurs, cet ouvrage examine la puissance, les limites et les complémentarités de ces différentes techniques, afin d'optimiser leur mise en oeuvre pour la protection de la biodiversité marine.

08/2019

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Biographies

La Dernière Amitié de Rainer Maria Rilke. Suivi des lettres à Nimet Eloui Bey et de Les derniers mois de Rainer Maria Rilke

Dans les premiers jours de septembre 1926, à l'hôtel Savoy de Lausanne, Rilke fait la connaissance de Nimet Eloui Bey. Son père, Achmed-Khaïri Pacha, a été premier chambellan du sultan d'Egypte Hussein Kamal. Sa haute stature et son élégance naturelle attirent sur elle tous les regards. Mais plus encore, ce qui la rend fascinante, c'est la terrible lucidité et l'inquiétude spirituelle qu'on sent en elle. La présence de Nimet Eloui Bey illuminera les derniers mois de Rilke. "Tout à la fin de septembre, raconte sa dernière secrétaire, une amie, dont il disait qu'elle était la femme la plus belle du monde, était montée de Lausanne le voir dans sa tour. Il avait tenu à cueillir lui-même des roses de son jardin pour en mettre partout dans "sa" maison". Il s'égratigna sur une épine et sa santé se dégrada subitement. Rilke mourut de leucémie trois mois plus tard, le 29 décembre 1926. "Edmond Jaloux, écrivait Yanette Delétang-Tardif en 1952, a pénétré l'oeuvre de Rilke et son envoûtante présence avec une telle divination, l'accueil de cette oeuvre en France a été pour lui une mission si sacrée, leurs noms sont tellement unis dans l'âme de tous les vrais rilkéens, que l'on ne peut rien dire qui ajoutât un seul trait à la ferveur de cette rencontre". Le texte d'Edmond Jaloux, paru en 1949 (l'année même de sa mort), est suivi de la correspondance entre Rilke et Nimet Eloui Bey ainsi que du très précis témoignage de la dernière secrétaire de Rilke, Génia Tchernosvitow, sur les derniers mois de Rilke.

03/2023

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Littérature étrangère

Cet Eté-là. Correspondances 1928-1933

Dans la courte vie du poète Nicolas Gronski, sa rencontre avec Marina Tsvetaeva en 1927 laissera une trace lumineuse. Tous deux habitent Meudon, ils fréquentent les mêmes amis, assistent souvent ensemble à des spectacles ou à des soirées littéraires. En juillet 1928, Tsvetaeva part avec ses deux enfants à Pontaillac, en Charente, haut lieu de villégiature de l'émigration russe. Lamitié littéraire devient alors roman d'amour où se mêlent le quotidien et le sublime. Une correspondance unit pendant trois mois Tsvetaeva et Gronski, resté à Meudon. Jalousie, susceptibilité, drame, admiration, excès et passion ponctuent au fil des jours les lettres, avec pour leitmotiv le besoin d'amour et l'appel à l'aide. L'échange épistolaire, maternel au départ, devient possessif et violent : " Lorsque tu es rentré dans un ordre mien, c'est-à-dire que tu es passé de ton ordre à toi dans le mien, tu es tombé sous ma loi. " La mort prématurée de Gronski, en 1934, d'une chute dans le métro parisien provoque chez Tsvetaeva un chagrin " aigu et pur comme un diamant ". " J'avais été son premier amour et lui - mon dernier ", dira-t-elle. La publication du poème de Gronski, Belledonne, peu de temps après sa disparition, sera réellement pour elle un " cadeau posthume ", reconnaissant en son auteur non seulement son héritier, mais une voie poétique d'une grande originalité. Cet Été-là, écrit Véronique Lossky dans sa préface, est " un monument d'amour, mais aussi une célébration infiniment douloureuse d'un moment particulièrement intense dans la vie et dans l'œuvre de la grande Marina Tsvetaeva ".

03/2005

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Poésie

Après la Russie

La voix de Tsvétaïéva résonnait de quelque chose d'inconnu et d'effrayant pour l'oreille russe : l'inadmissibilité du monde. Ce n'était pas une réaction de révolutionnaire ou de progressiste revendiquant des améliorations, pas plus qu'un conservatisme ou un snobisme d'aristocrate qui se souvient des jours meilleurs. Sur le plan du contenu, il s'agissait de la tragédie de l'existence en général, indépendamment de son contexte temporel. Sur le plan du son, il s'agissait d'une aspiration de la voix à la seule direction qui lui était possible : vers le haut. De la même façon que l'âme aspire à sa source. (Joseph Brodsky)

04/2023

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Critique littéraire

Correspondance. 1922-1936

Boris Pasternak (1890-1960) et Marina Tsvetaeva (18921941) s'étaient rencontrés à Moscou en 1918. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils se sont véritablement découverts au travers de leurs écrits respectifs. Pendant quatorze années, ils ont entretenu une correspondance d'une densité et d'une intensité rares dans laquelle se tissent, étroitement mêlées, passion sentimentale et poésie, sur fond d'époque historique et d'histoire littéraire. Il faut lire les lettres de Tsvetaeva et de Pasternak comme leur poésie, comme une oeuvre à part entière. Loin d'être en marge de leur destin littéraire, les lettres étaient, au coeur même de celui-ci, laboratoire de l'écriture - mais également laboratoire de la vie, car c'est au gré de ces lettres que se façonnent les événements majeurs de leur biographie.

01/2019

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Sculpture

Maria Papa Rostkowska et ses affinités artistiques. Jean Arp, Emile Gilioli, Marino Marini, Edition bilingue français-anglais

Maria Papa Rostkowska (1923-2008) est une figure majeure de la Nouvelle Ecole de Paris. Le travail de cette artiste d'origine polonaise, de nationalité italienne mais résolument française de coeur se situe à mi-chemin entre l'abstraction et la figuration. Son langage plastique est une ode à la nature ; puisant dans les formes végétales, minérales et hybrides, ses sculptures sont une invitation à la contemplation et à une certaine quête de bonheur. Elle développe des thèmes qui lui sont chers : figure féminine, couple, famille, métamorphose, harmonie mais aussi guerre et luttes traversent son art. Travaillant principalement le marbre en taille directe, Maria Papa Rostkowska a fait de sa vie un manifeste pour l'art. Le catalogue met également en avant les correspondances plastiques entre ses sculptures et les dessins, collages et lithographies de Jean Arp (1886-1966), Emile Gilioli (1911-1977) et Marino Marini (1901-1980). Affinités, amitiés, voire " mariages artistiques ", chaque lien qui unit Maria Papa Rostkowska à ces artistes est unique.

04/2022

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Critique littéraire

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

"Ces Lettres à un jeune poète sont l'oeuvre d'un poète exemplaire. Elles ont été écrites par celui dont son ami Rudolf Kassner affirmait qu'il était poète "même quand il ne faisait que se laver les mains". Rilke vivait intégralement, absolument, la condition de poète, au point de ne pouvoir poser le dialogue humain, amical, fraternel, que dans l'espace d'une méditation sur le sens de son art. [... ] Cette correspondance tourne autour d'un motif central qui y revient obstinément : "que vous laissiez, patiemment et en toute confiance, cette grandiose solitude accomplir en vous son travail". De sorte que le nécessaire approfondissement de la confiance en soi l'emporte ici catégoriquement sur toute "éducation" littéraire. Rilke s'attache à fortifier le propre et le possible de son interlocuteur et de son lecteur. C'est à cela, sans doute, que tient pour une grande part le succès de ces lettres. Ce sont d'abord des lettres sur l'existence. Ce petit livre porteur de sagesse formule des encouragements et des règles de conduite. Il refuse le frivole et affirme la gravité de la vie. Il travaille à favoriser la résolution et l'asssurance morale de celui qui le lira. Il renforce son autonomie, son indépendance et son courage. C'est, de fait, un précieux petit traité où il est largement question de ces quatre points cardinaux de l'existence humaine que sont pour Rilke la solitude, la patience, l'amour, et la poésie. . ". Jean-Michel Maulpoix.

10/2006

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Véhicules

Le sous-marin 3D. L'histoire des sous-marins

Découvre tous les secrets technologiques, l'histoire et le fonctionnement des sous-marins ! Pour tout savoir sur les instruments de bord et les systèmes qui permettent d'explorer le fond de la mer, monte à bord et embarque-toi pour une passionnante aventure ! Tu trouveras à l'intérieur un livre plein d'informations, et les pièces nécessaires pour construire une magnifique maquette 3D !

11/2021

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Droit

Dictionnaire universel de marine : à l'usage des marins, des voyageurs et des gens du monde. avec la traduction des termes de la marine française en termes de la marine anglaise

Dictionnaire universel de marine : à l'usage des marins, des voyageurs et des gens du monde, avec la traduction des termes de la marine française en termes de la marine anglaise / par M. Ch. de Bussy Date de l'édition originale : 1862 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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XXe siècle

Tant de neige et si peu de pain

En 1919, Marina Tsvetaeva a vingt-sept ans lorsque, en pleine guerre civile, elle se retrouve seule à Moscou avec ses deux filles. Son mari s'est engagé dans les armées blanches et elle ignore s'il est toujours en vie. Dans une ville sous le joug du froid et de la famine, les difficultés matérielles la contraignent à laisser ses fillettes dans un orphelinat. Alia a sept ans. C'est une enfant d'une intelligence exceptionnelle. Irina a deux ans. Mal aimée et sans doute atteinte de troubles mentaux, elle va mourir de faim. Un drame qui pousse Marina à revenir sur sa vie passée pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée à laisser périr son enfant dans un orphelinat, alors qu'elle en avait sorti l'aînée quelques jours plus tôt. Avec ce roman fervent, Béatrice Wilmos nous fait traverser deux années d'une vie percutée par la Révolution. Dans un dénuement extrême, Marina Tsvetaeva vole de l'encre pour écrire des poèmes, raconte dans ses carnets la douleur comme les joies dérobées aux désastres du temps, se retient de s'effondrer lorsque la tragédie la frappe. Poétesse, mère, femme amoureuse, Marina Tsvetaeva nous bouleverse.

01/2024

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Littérature française

Marina A

A l'approche de Noël 2018, le docteur Paul Gachet emmène sa femme et sa fille à la découverte de Florence. Alors qu'il brûle de leur faire découvrir les Botticelli, les charmes de la vieille ville et du fleuve Arno, leur séjour est perturbé par l'apparition d'une performeuse serbe, Marina Abramovic, à travers les rues de la cité jusqu'aux salles du Palazzo Strozzi. Qui est cette femme soudain omniprésente qui bouleverse tous les repères de Paul Gachet et des siens, malmenant son propre corps pour parler à une humanité sourde et défaillante ? Chirurgien-orthopédiste, Paul Gachet répugne aux mutilations de l'artiste. Mais il est malgré lui envoûté par son univers qui, s'éloignant peu à peu d'une violence gratuite en apparence, exprime une recherche d'harmonie avec l'autre, en particulier avec son compagnon Ulay qu'elle enlace à l'étouffer avant de nouer sa chevelure à la sienne ou d'exposer son coeur à la flèche de son arc. Deux ans après cette apparition florentine, Paul Gachet tombe par hasard sur une photo ancienne de Marina A et d'Ulay intitulée L'impossible rapprochement. Prise en 1983 à Bangkok, elle montre deux êtres qui voudraient se toucher mais en sont mystérieusement empêchés et doivent rester à distance l'un de l'autre. Alors qu'éclate la pandémie planétaire, Paul Gachet comprend que les manifestations de cet art étaient une forme d'alerte dont il saisit enfin toute l'importance. Une incitation à protéger l'autre, à refonder nos sociétés sur ces deux petits mots : "après vous".

01/2021