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Poésie

Poésies Temporis

L'amour, la mélancolie, l'aspiration au meilleur, l'attraction du néant, la mort, la vie quoi ! Ces souffles multiples ont transformé par petites touches le quotidien d'Iva, peint aux couleurs de vieux rêves persistants, et décidément bien accrochés. La poétesse a développé une sensibilité particulière, à l'écoute d'elle-même, de ses torrents intérieurs comme de ses lacs paisibles. Entre entêtements et étonnements, elle traduit ce qui la traverse dans des textes tout en rondeurs, pleins à croquer, tels des fruits mûrs. Elle les regarde ensuite quitter le nid douillet de ses pensées pour connaître à leur tour d'autres vies, d'autres intimités, entraînant qui le souhaite dans leur sillage...

03/2014

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12 ans et +

Mis à nu. Un été à Berlin

Un été chaud entre Berlin et la campagne tchèque. Deux jeunes filles hors normes, trois garçons un peu perdus. Cinq expériences de vie où tous aspirent à une existence "nue", sans faux-semblant, sans limites imposées par la société.

02/2020

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Livres 3 ans et +

Chèvre et Hérisson

Il était une fois une chèvre à belles cornes mais à moitié pelée. Elle courait les bois et se cachait dans les terriers… Un conte traditionnel slovaque rapporté et illustré de linogravures par Iva Tesorio.

01/2000

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Littérature arménienne

Le bunker de Tbilissi

LE LIVRE Tbilissi, Géorgie, 9 avril, jour de commémoration nationale. C'est l'anniversaire de mariage entre Guéna, d'origine arménienne, et l'Azérie Mila, qui, follement amoureux, se sont mariés il y a vingt ans. C'est aussi l'anniversaire de Mila, même si tous semblent l'avoir oublié tant ils sont obnubilés par leurs soucis. Guéna essaie de surmonter une nouvelle journée dans sa vie ratée. Mila, qui ne lui fait plus confiance, tente de planifier un avenir sans lui. Zéma, leur fille, qui travaille pour la police, a décidé que la vengeance était le seul but qu'elle se fixait dans la vie. Le fils, Lazaré, déteste les riches et se sent des idéaux socialistes. Il rêve de devenir un rappeur célèbre tout en étant livreur. Tous doivent survivre à cette journée, qui convoque les conflits, les drames et les espoirs ainsi que les démons et les fantômes du passé, dans Tbilissi où ils ont cru pouvoir bâtir une vie meilleure mais où ils se heurtent à l'histoire soviétique, gangrénée par la corruption, la violence et les magouilles politiques, et où ils sont déçus par l'Occident dont ils ont tant rêvé. D'une rare actualité, Le Bunker de Tbilissi d'Iva Pezuashvili est un roman explosif, au ton rageur, cynique et déjanté, sur la période post-soviétique où les liens intrinsèques avec la Russie sont, comme en Ukraine, extrêmement complexes et privent la Géorgie d'un avenir serein alors qu'elle se trouve aux portes de l'Europe. . L'AUTEUR Iva Pezuashvili, né en 1990 en Géorgie, cinéaste et auteur engagé, a gagné le prix de littérature de l'Union européenne 2022 pour Le Bunker de Tbilissi et vient d'être nommé président du Pen Géorgie.

09/2023

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Autres éditeurs (F à J)

Même les souris vont au paradis

Après un malencontreux accident, Whizzy, une jeune souris au caractère bien trempé et Whitebelly, un renardeau plutôt renfermé, se retrouvent au paradis des animaux. Dans ce monde nouveau, ils doivent se débarrasser de leurs instincts naturels et suivre tout un parcours vers une vie nouvelle. A travers cette aventure, ils deviennent les meilleurs amis du monde et surmontent ainsi ce qui devrait être impossible.

10/2021

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12 ans et +

Le temps des oranges

Iva Prochâzkovâ est née en 1953 en République tchèque. En 1986, elle s'installe en Allemagne. Elle a écrit de nombreux livres pour enfants et reçu de nombreuses récompenses. Pour son roman Wir treffen uns, wenn aile weg Sind (" Rendez-vous quand tout le monde sera parti "), elle a reçu le Prix Friedrich-Gerstâcker et le Prix du livre protestant 2008.

02/2017

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Aventure

BIBLE BD / L'Evangile en bandes dessinées

L'Evangile raconte l'histoire de Jésus de Nazareth. L'adaptation ici sous forme de bande dessinée reprend fidèlement ces récits et transmet avec force le message de Jésus-Christ. L'Evangile de Marc termine le volume. Cet album est extrait de la Bible en bandes dessinées, traduite en plus de 140 langues.

04/2022

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Guides étrangers

La Slovaquie

Iva Tésorio nous fait découvrir le pays de son enfance au travers de ce documentaire riche en informations : climat, géographie, population, économie, grandes villes...

10/2008

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Littérature française

Les danseurs de l'aube

Europe centrale, années 1930. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le continent sombre dans la guerre, ils sont séparés, et Maria disparaît. Pour la venger, Sylvin prend l'identité de sa soeur pour danser travesti en femme et s'engage dans la Résistance. Hambourg, 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin se produisait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite aussi la violence et l'intolérance. Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... Les deux récits se répondent en écho à un siècle d'intervalle et donnent un souffle exceptionnel à ce roman envoûtant et fascinant. Page des libraires.

01/2023

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Critique littéraire

Le Lexique des émotions

Les émotions et les affects sont plus que jamais dans l'air du temps : elles sont au cur des débats en neurosciences, en philosophie, en psychologie cognitive et en traitement automatique du langage avec l'analyse des sentiments et opinions. Dans cet ouvrage, c'est exclusivement sous l'angle linguistique et à travers de nombreuses langues que la question des affects est abordée. Ce sont ici les mots des émotions (comme par exemple joie, amour, bonheur, colère, peur, angoisse), si souvent récalcitrants aux classifications rigides, qui sont caractérisés à travers leur environnement lexical et syntaxique. Les seize contributions de ce volume jettent un éclairage nouveau sur le lexique des émotions, abordé dans des langues variées (français, espagnol, russe, polonais, grec) et à travers plusieurs approches linguistiques, d'inspiration structurale ou cognitive, mais qui toutes accordent une place essentielle à la combinatoire linguistique. Si les études proposées dans cet ouvrage abordent des enjeux théoriques essentiels comme la construction du sens à travers les associations des lexies exprimant des affects ou la structuration du champ sémantique des émotions, elles débouchent aussi sur des applications utiles pour la linguistique, comme l'enseignement structuré de la phraséologie en Français langue étrangère (FLE), la classification automatique des unités lexicales en Traitement automatique du langage (TAL) ou un traitement plus systématique en lexicographie.

03/2019

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Littérature française

Les danseurs de l'aube

EUROPE CENTRALE - ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu'à se glisser dans la peau d'une femme. Et c'est ainsi travesti qu'il s'engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG - 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l'intolérance. Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... A près d'un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d'artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu'au bout pour défendre qui ils sont.

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Littérature française

Brel-Gauguin. Rencontre aux Marquises et autres nouvelles

Paul Gauguin : 1848-1903 Jacques Brel : 1929-1978 La rencontre fictive, intitulée " Les deux larrons " et relatée dans la première partie de ce livre, ne pouvait avoir lieu qu'aux îles Marquises où les deux artistes reposent non loin l'un de l'autre et où les " tupapa'u " (esprits des morts) hantent parfois les vallées. De leur enfance à la fin de leur parcours, ils se racontent et, au fil de leurs vies parallèles, découvrent quelques similitudes troublantes. La deuxième partie, " Escale aux Marquises ", est composée de trois nouvelles inspirées par des anecdotes vécues par les deux hommes. Enfin, " Fatu Iva - la carte postale " est un court récit d'un séjour de l'auteur sur cette île isolée des Marquises, où Brel et Gauguin auraient pu s'installer.

09/2017

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Histoire ancienne

Les Phéniciens, les Puniques et les autres. Echanges et identités en Méditerranée ancienne

Les recherches sur les Phéniciens et les Puniques se sont longtemps concentrées sur les images en creux laissées par d'autres peuples, suivant des points de vue helléno- ou égypto-centriques, proche-orientaux. Ce volume, fruit d'une rencontre internationale à Paris en 2016, délaissant les témoignages laissés par les cultures voisines sur les Phéniciens et les Puniques, propose au contraire une enquête sur les formes d'échanges et d'interaction, sur l'élaboration culturelle - matérielle ou non - engagées entre ces derniers et les communautés qu'ils rencontrent en Méditerranée. Pour saisir la complexité de ces reformulations culturelles réciproques qui se jouent dans cet espace méditerranéen, l'étude fait la part belle au dialogue interdisciplinaire afin de présenter de nouveaux outils, de valoriser des découvertes récentes et discuter les questions actuelles qui animent notre discipline.

11/2019

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Introduction historique au dro

Introduction critique au droit naturel

Javier Hervada - Introduction critique au droit naturel Il s'agit de la traduction française de l'oeuvre très connue du professeur Javier Hervada, déjà amplement diffusée en Espagne. Les voix qui vont à contre-courant, surtout lorsqu'elles ne sont pas le fruit d'un désir de se distinguer, mais reflètent une honnête cohérence intellectuelle, attirent toujours l'attention et valent la peine d'être écoutées. C'est le cas une fois encore du nouvel ouvrage, Introduction critique au droit naturel, dont l'auteur, le professeur Javier Hervada, est directeur de la revue sur les fondements des institutions juridiques et des droits de l'homme "Persona y Derecho". Bien que les deux volumes du Compendium de droit naturel, dont le professeur Hervada est également l'auteur avec le professeur Sancho Izquierdo (voir la recension dans "lus Canonicum" XXI (1981) 487-492), nous pensons qu'avec cette Introduction critique, une première partie du traitement scientifique du droit naturel peut être considérée comme achevée : la partie générale. A partir de perspectives qui, pour ceux qui ne connaissent pas son abondante bibliographie antérieure, sembleront originales et inédites, bien qu'enracinées dans les voix les plus dissociées du passé, le professeur Hervada propose un examen critique de la problématique du droit naturel. Mais son objectif n'est pas d'aboutir à une autre théorie sur le sujet. En effet, il est possible de construire des théories sur le droit naturel - qui ne sont d'ailleurs guère originales -, il est possible de solliciter son intelligence pour trouver une formulation complète qui réponde à la question de son essence (le quid ius de la distinction terminologique kantienne), une voie ouverte et louable, mais en dehors des intentions de l'auteur. Le professeur Hervada fait une science du droit naturel, il étudie le quid iuris, "ou, pour le dire plus génériquement, les divers éléments naturels du droit en vigueur, et, par conséquent, les principes naturels de l'ordre juridique par rapport à sa réalisation pratique" (p. 183). S'il s'agit là d'une limitation - si je puis dire - "par le haut" , du contenu de l'ouvrage, qui n'est pas une philosophie du droit, "par le bas" , la science du droit naturel "se distingue - et cela est fait dans l'ouvrage - des différentes branches de la science juridique. En se limitant à la seule justice naturelle, la science du droit naturel se restreint en raison de son objet, marginalisant tout ce qui appartient à la science du droit positif" . Le droit naturel est une spécialisation au coeur de la science du droit - et non une branche dont les autres pourraient plus ou moins se désintéresser, puisque "toutes les branches doivent connaître, synthétiser et harmoniser le droit naturel et le droit positif" - qui contribue à perfectionner la science du droit dans son ensemble et ses différentes branches, en partageant avec elles sa finalité et, par conséquent, sa caractérisation formelle (voir p. 148). Cet effort de concordance dans les contenus, avec cette "localisation" systématique de la science du droit naturel, justifie l'adjectif "critique" dans le titre du livre. Mais il y a plus : nous avons dit que le livre évite la théorie, et le fait est que tout au long des 187 pages, il ne parle pas, n'élabore pas, mais décrit une réalité : "quand nous parlons de droit naturel, ce dont nous parlons, c'est de l'homme qui est la réalité centrale de la société ; l'homme ne se présente pas aux autres comme un être que l'on peut traiter par caprice, mais comme un être digne et exigeant, détenteur de droits inhérents à son être propre. En outre, la dignité de l'homme est le fondement de tous les droits, de sorte qu'en dehors du respect de ce que l'homme est et représente, il n'y a pas de droit, mais seulement de l'arrogance et de l'injustice, même si les instruments de l'injustice prennent la forme de la loi" (p. 11). L'homme est le détenteur de l'essentiel du droit, de ce qui est juste, et à qui il faut donner ce qui lui appartient - ou exiger, pour qu'il le donne, ce qu'il possède injustement. "Ce qui est sien" , qui l'est par le fait d'être homme ou parce que les hommes le lui accordent : dans le premier cas, il s'agit du droit naturel. Par conséquent faire du Droit naturel une science consistera à décrire l'ensemble ce qui est juste par nature (Partie Spéciale). Mais cette partie générale doit être précédée d'une étude de la notion, de la méthode et du développement historique de la discipline ; ces dernières ayant été traitées dans les deux volumes précités, le plan de l'ouvrage que nous présentons, précédé d'une Introduction, commence par une analyse de ce qui est juste et de la justice (p. 115). Le point de départ de cette analyse est, tout simplement, le fait que les choses sont partagées : "Tout n'appartient pas à tout le monde, tout n'appartient pas à la communauté humaine (...). Les choses, étant attribuées à un sujet, étant réparties, passent sous l'autorité d'un homme ou d'une collectivité : elles sont à lui" (p. 25). C'est un fait établi et vérifiable. La justice n'attribue pas les choses : elles sont déjà distribuées. L'acte de justice est un acte second, qui dépend toujours d'un acte antérieur qui attribue ces choses, qui produit le "sien", le "mien", le "tien" ; qui confère, en somme, le titre à la chose, qui rend la chose "due", qui fait naître le droit. De là, nous pouvons conclure : la justice, donner à chacun son dû, son droit. Ou ne pas le donner : l'injustice. "Donner - à chacun - le sien" : en lisant les pages 31-41, on comprend ce qu'est le Droit naturel, la justice, l'injustice, pourquoi Kelsen s'est trompé, pourquoi le positivisme juridique s'attaque à la partie la plus intime de l'être humain et conduit à la grande tragédie - en niant le Droit naturel - d'être désarmé face à une loi injuste. L'auteur aborde ensuite la notion d'"équité" (pp. 41-49) : là est développée la véritable signification de l'"égalité" en droit, si éloignée, si elle est bien comprise, des démagogies égalitaristes habituelles ; on distingue aussi le "titre" et le "fondement" du droit, - sujet auquel sera consacré le § 6 - si importants pour bien comprendre, par exemple, le droit de propriété, droit fondé sur la nature humaine, et compatible avec l'existence de la propriété injuste - l'injustice provenant du titre - et toutes les approches de redistribution des biens en rapport avec le bien commun. "La relation de justice" est définie au § 4, où certains de ses aspects y sont décrits : l'égalité entre ses sujets et l'intersubjectivité ou altérité. Les pages 52-63 traitent successivement de la justice commutative, de la justice distributive et de la justice légale. Et comme dans les relations humaines, tout n'est pas justice, il faut "combiner et harmoniser la justice avec d'autres vertus" : une tâche en partie assumée par l'équité (pp. 68-71). "L'équité est une justice nuancée" : l'art de l'équité et de la justice est donc un prolongement de l'art du juste, car l'équité opère par rapport à la justice ; ainsi l'art du juriste "peut être défini plus complètement comme l'art du juste et de l'équitable". En revanche, les notions d'injuste et d'injustice apparaissent, aux pages 72-78. "On ne peut en aucun cas dire que la contrainte appartient à l'essence du Droit" (p. 73). En effet, si le Droit est "ce qui est juste", et la justice "donner à chacun ce qui est sien, son propre droit", la contrainte n'y a évidemment pas sa place en tant qu'élément constitutif ; de même, le juge, la procédure, etc. n'y ont pas non plus leur place. D'où l'affirmation de l'auteur selon laquelle la force est également un sous-produit du droit, un substitut de celui-ci (p. 73), "qui peut être utilisé lorsque les moyens légaux échouent". Ainsi, "celui qui s'oppose au paiement de la dette au moment fixé, peut être privé par le créancier des biens appropriés, sans qu'il y ait là aucune injustice, car la dette de justice est une dette au sens strict, et donc le créancier - dans ce cas - prend ce qui lui appartient" (pp. 76-77). Pour bien comprendre cela, il faut peut-être faire un saut dans la lecture du livre : "l'exécution forcée (du droit appliqué) est l'accomplissement d'une loi ou la réalisation d'un droit, mais elle n'est ni la loi ni le droit (...). Le droit est le système rationnel des relations humaines, qui peut être accompagné par la force et d'autres formes de garantie d'efficacité, mais il n'est ni la force ni le système social de garantie du droit" (p. 177). En d'autres termes, la coercition, comme d'autres formes de garantie, n'est pas essentielle au droit, mais elle peut - et c'est souvent le cas - devenir essentielle à son efficacité. C'est peut-être pour cette raison - et il faut remercier le professeur Hervada pour la clarté de la distinction - que l'on affirme que la coercition est essentielle au droit : elle peut en effet être essentielle à son efficacité dans le cas concret, mais non pour sa validité. On pourrait affirmer en ce sens que la coaction, comme d'autres formes de garantie, est comme le mécanisme de la coercibilité du droit. Ce point nous conduit également à une autre réflexion, dans la sphère du droit pénal, domaine dans lequel l'affirmation susmentionnée est généralement faite : dans quelle mesure l'injustice peut-elle, au moins indirectement, donner lieu à un droit : le droit de punir, de donner à ce qui est "injuste" ce qui lui est dû, c'est-à-dire la peine ? La troisième partie traite de la " justice naturelle " : notion, existence, genres, contenus du Droit naturel, et son rapport à l'historicité ; justice positive, et rapports entre celle-ci et le droit naturel (pp. 79-114), qui nous semble constituer le coeur de l'ouvrage, et dont le commentaire ne peut être autre chose qu'une forte recommandation de lecture. Après avoir analysé la justice et ce qui est juste, et expliqué ce qu'est le juste naturel, nous étudions, dans la partie IVa, "le sujet du droit". Sur le plan conceptuel, il faut distinguer la personne au sens juridique et la personne au sens ontologique, mais les deux concepts se réfèrent à la même réalité : l'homme. La relation entre l'un et l'autre est précisée dans la réponse à deux questions fondamentales : être sujet de droit, être une personne au sens juridique, est-il d'origine positive ou naturelle ; et en ce sens, tous les hommes sont-ils des personnes ? Les sujets de droit sont en relation les uns avec les autres (altérité), ce qui donne lieu à la structure première et fondamentale de la réalité juridique : les rapports juridiques ; la question de savoir quel est le principe naturel de ces rapports est la deuxième question de cette partie. Force est de traiter ensuite de la "règle de droit" (partie Va) : la norme n'est pas le droit - bien que par extension on l'appelle ainsi dans le langage courant - mais sa règle : elle sera donc toujours juridique si et seulement, le comportement qu'elle prescrit constitue une dette juste. Ce n'est pas le pouvoir, le pacte, le consentement entre égaux qui la rend obligatoire ; la norme juridique oblige parce qu'elle prescrit un comportement qui constitue un devoir de justice, qu'il soit commutatif, légal ou distributif. Pour cette raison, et parce que le juriste n'est pas un "légaliste", en cas de conflit entre la loi et la justice, le vrai juriste penchera pour la justice et non pour la loi. Comme le juste se divise entre ce qui est juste ou droit naturel et en ce qui est juste ou droit positif, les règles de droit respectives se divisent elles aussi en naturelles et positives. Celles qui se réfèrent au droit naturel font partie de ce que l'on appelle le droit naturel, qui fait l'objet de la partie VIa : présupposés, existence, définition, contenu, caractère contraignant, structure, relation avec les lois humaines, etc. Le droit naturel et la loi naturelle ne peuvent être séparés, mais ils ne peuvent non plus être confondus : le droit naturel n'est pas tout, mais cette partie de la loi naturelle qui se réfère à - et réglemente - les relations de justice légale, distributive et commutative (p. 171). La partie VIIa analyse les rapports entre le droit naturel et le droit positif, en exposant d'une part les principes qui régissent cette relation, et d'autre part leur unité au coeur d'un système unique qu'est le système juridique, en précisant le rôle du droit naturel dans ce système unique. La dernière partie (VIIIa), à laquelle nous avons déjà fait allusion au début, justifie l'ensemble du livre. Le professeur Hervada se présente dans cet ouvrage comme un juriste authentique et véritable : il ne fait pas de la philosophie du droit, mais étudie le fait juridique d'un point de vue scientifique ; il ne descend pas non plus sur le terrain prudentiel, qui appartient à la jurisprudence. Il traite, disions-nous, du quid iuris du droit naturel, considérant le droit naturel non comme une branche de la science juridique, mais comme une spécialisation qui contribue à perfectionner la science juridique dans son ensemble et ses différentes branches" (p. 184). C'est là, à notre avis, le caractère "critique" de cet ouvrage ; la science du droit naturel a son chemin spécifique : l'auteur le suit - le redécouvre - d'un trait précis et clair. Et c'est cette précision rigoureuse qui lui permet de faire allusion à des questions philosophiques ou de descendre au cas concret sans risque de confusion ou de mélange sans discernement, sans corrompre par conséquent le concept et le contenu authentiques du droit naturel. Javier Hervada-Xiberta (1934-2020) a été directeur honoraire, à l'Université de Navarre (Pampelune), du Département de philosophie du droit ainsi que du CERSIP- Division des droits de l'homme et Droit naturel ; il a présidé longtemps aux destinées de la revue internationale Persona y derecho, qu'il a fondée en 1974 et de la revue Ius canonicum. Il a organisé de prestigieux congrès internationaux, avec des participations venues de tous les continents. DU MEME AUTEUR Son oeuvre couvre les domaines juridique, philosophique et de droit naturel. Signalons, en dehors de nombreux articles, parmi ses principaux ouvrages - Histoire de la science du droit naturel - Quatre leçons de droit naturel - Leçons de philosophie du droit - Théorie de la justice et du droit - Ecrits de droit naturel - Dialogues sur l'amour et le mariage En collaboration avec J. M. Zumaquero : Textes internationaux des droits de l'homme ; Textes constitutionnels espagnols.

06/2024