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Israël et la question juive

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Sciences politiques

Les socialistes, les juifs et Israël. De la question juive à la question d'Israël

Les rapports du socialisme avec la question juive ont beaucoup évolué. Au début, au milieu du XIXe siècle, ses précurseurs censés libérer le monde de ses préjugés et de ses injustices, étaient massivement antisémites. Pour eux, les juifs ne pouvaient être que des banquiers, des profiteurs ou des exploiteurs. Ils se sont ainsi montrés incapables de dépasser les caricatures issues du passé. L'Allemand Bebel, dirigeant de la deuxième Internationale socialiste, a fort justement qualifié cette vision du monde de "socialisme des imbéciles". Le vingtième siècle a détourné les socialistes de l'antisémitisme. C'est d'abord le choc de l'affaire Dreyfus qui fait évoluer Jaurès, alors que Jules Guesde reste persuadé que cette affaire ne concerne pas la classe ouvrière. Puis les juifs eux-mêmes se sont saisis de cette question et ont donné naissance au sionisme, privilégiant la terre d'Israël, ou au "bundisme", ce socialisme juif privilégiant la classe sociale plutôt que la terre. Cet essai suit les parcours des grandes voix socialistes françaises, de Jaurès à Blum, en passant par Mollet et Mitterrand, dernières figures du socialisme examinées ici. Il analyse la lente évolution de chacune de ces personnalités et, pour cela, il s'appuie sur une documentation nombreuse. Du sionisme tranquille de Léon Blum à la lune de miel voulue par Guy Mollet, l'ami inespéré, on en arrive à la question palestinienne ouverte par François Mitterrand, vrai ou faux ami d'Israël. Aujourd'hui, le désamour entre l'Etat d'Israël et le socialisme semble s'être installé durablement au profit d'une autre passion qui considère Israël comme un intrus parmi les nations. Avant eux, d'autres avaient jugé que les juifs étaient des intrus parmi les hommes. L'antisionisme a-t-il rejoint l'antisémitisme ?

04/2021

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Littérature française

Figures d'Israël. L'identité juive en question

Comment un peuple dispersé et opprimé a-t-il retrouvé la liberté ? C'est la question posée par ce livre, à l'heure du cinquantenaire de la création de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg montre comment, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, trois hommes issus du milieu "marrane" mettent en place trois voies pour la sortie du ghetto et le retour du peuple juif dans l'Histoire : Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations ; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme , qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, élu mouvement ouvrier de langue yiddish (le Bund) ; Barukh Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif "sans attaches" et héros de la Raison : figure d'actualité au moment où les mythologies nationalistes alliées à l'intégrisme religieux menacent de transformer en cauchemar les rêves de renaissance... L'auteur réfléchit sur les principes et les enjeux de ces trois voies d'émancipation, indispensables à l'intelligence de la question juive, comme à celle du statut de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg est professeur à l'université de Paris VIII et membre du comité de la revue esprit. II a publié : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975) ; Lucien Herr, le socialisme et son destin (avec P. -A. Meyer, Calmann-Lévy, 1977) ; Les Années souterraines - 1937-1947 (La Decouverte, 1990).

12/2014

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Sciences politiques

Ismaël contre Israël. Genèse du conflit israélo-arabe

La Palestine a-t-elle été à la fois promise aux Arabes et aux Juifs pendant la Première Guerre mondiale comme il est d'usage de le penser ? Comment l'intervention des grandes puissances et de la communauté internationale, la Société des Nations puis l'Organisation des Nations unies, a-t-elle en partie scellé le sort de cet Orient complexe ? Et quel rôle tiennent les nationalismes arabes et le sionisme nés à la fin du XIXe siècle au sein du conflit israélo-arabe ? Cette guerre qui a pris des proportions démesurées, idéologiquement et internationalement, semble ne pas avoir d'issue. Au-delà de la simple lutte territoriale, le conflit israélo-arabe ne tiendrait-il pas d'une haine fratricide qui trouverait sa source dans la Genèse, à travers le désir de vengeance ressenti par Ismaël, l'enfant adultérin d'Abraham, à l'égard de son frère légitime Isaac, père d'Israël ? Une brillante synthèse qui met en lumière un siècle d'occasions manquées entre Arabes et Juifs, et propose une réflexion historique et géopolitique subtile. A titre de repère, une chronologie retrace en fin d'ouvrage les moments clés du conflit de l'Antiquité à nos jours, et une série de cartes matérialise ses mutations et son évolution au XXe siècle.

03/2017

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Sciences politiques

Question juive question noire

Un certain sens des rapprochements improbables a présidé à la composition de ce livre. Improbable tout d'abord le parti pris de discuter de la question noire américaine en écho à la question juive dans la Russie tsariste, au cours de la Révolution russe puis à l'époque stalinienne et à la veille de la destruction des Juifs d'Europe. Improbable ensuite d'organiser ce rapprochement autour des réflexions de Léon Trotsky. Mais rapidement, à la lecture des textes que ce dernier consacre à ces deux " questions ", l'improbable se fait stimulant. Les formes d'oppression des deux minorités dans des situations nationales particulières et les questions posées ont beaucoup en commun : pogromes/ lynchages, Bund juif/parti noir, retour vers la Palestine/ Afrique, revendications culturelles, particularisme/ universalisme... Et les moyens de l'émancipation de deux communautés sont tout autant compliqués : comment défendre ses droits individuels et collectifs lorsqu'on est minoritaires et victimes d'un racisme ancestral ? Une substantielle introduction aux textes apporte les repères historiques indispensables et permet de suivre l'itinéraire de la pensée du révolutionnaire et ses nombreux détours qui font sa richesse et sa surprenante actualité pour analyser nos sociétés de domination raciale, économique et culturelle. Elle permet de comprendre les enjeux historiques, mais toujours actuels, de la discussion autour du racisme et des voies que peut emprunter l'émancipation des groupes opprimés. Cet ouvrage se veut une contribution à la nécessaire confrontation de la pensée marxiste aux enjeux de race, d'ethnies et de nationalités.

04/2011

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Philosophie

Réflexions sur la question juive

Si un homme attribue tout ou partie des malheurs du pays et de ses propres malheurs à la présence d'éléments juifs dans la communauté, s'il propose de remédier à cet état de choses en privant les juifs de certains de leurs droits ou en les écartant de certaines fonctions économiques et sociales ou en les expulsant du territoire ou en les exterminant tous, on dit qu'il a des opinions antisémites. Ce mot d'opinion fait rêver...

06/2007

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Sciences politiques

Géopolitique de la question juive

"Si on combat un ennemi bien supérieur à soi, le succès commence si on s'empare de quelque chose auquel tient chèrement l'adversaire ; à partir de ce moment-là, il peut être soumis à votre propre volonté... On peut voler à une armée son esprit et lui dérober son adresse, de même que le courage de son commandant" (Sun Tsu, l'Art de la Guerre, chapitre 7). L'auteur est allé chercher au plus profond de l'inconscient collectif et des vérités historiques ce qui provoque la relation si particulière qui existe entre les Juifs et les Nations. Le résultat est la mise en évidence d'une substitution et inversion d'identité. Ce phénomène engendre une lecture stupéfiante de l'Histoire et de l'actualité. N'en déplaise au politiquement correct, il y a toujours eu une question juive. Elle est, aujourd'hui, géopolitique. Les perspectives sont particulièrement sombres. L'hymne national israélien est l'Hatikva, qui signifie Espoir. Y a-t-il un espoir pour les Nations ? La géopolitique de la question juive affiche la volonté d'y répondre

01/2016

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Religion

Le monde moderne et la question juive

La condition juive dans l'histoire moderne exige d'être traitée dans toute sa complexité, donc sa difficulté. Je me suis attelé à cette tâche, autant pour concevoir les temps modernes dont on ne peut abstraire le ferment juif, que pour concevoir la question juive dont on ne peut abstraire la question des temps modernes. Bien que je veuille avant tout comprendre et faire comprendre, je sais que la compréhension est souvent mal comprise, et je ne peux affronter ce travail sans crainte ni tremblement. La notion de juif était claire quand elle indiquait une identité à la fois de nation, de peuple, de religion. Dès lors que les juifs ont participé à la culture et à la citoyenneté des gentils, la disjonction entre juif et gentil a masqué la jonction accomplie entre ces deux termes devenus complémentaires mais pouvant demeurer antagonistes selon les développements du moderne antisémitisme (racial) qui succède au vieil antijudaïsme (religieux). Au terme de cet essai, il a fallu considérer la tragédie provoquée par le nazisme, d'où est né l'Etat d'Israël, et où la notion de juif prend une nouvelle signification. Par malheur, l'implantation d'Israël en terre islamique a créé une nouvelle tragédie d'ampleur planétaire. E. M.

10/2006

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Histoire des religions

Les catholiques anglais et "la question juive"

Comment les évolutions du catholicisme anglais expliquent-elles la transformation de son regard sur la " Question juive " pendant les 50 ans qui séparent la fin de la Grande Guerre de la mise en oeuvre de la déclaration conciliaire sur les Juifs ? L'idée d'une " Question juive " s'impose en Angleterre à la suite de la Révolution d'Octobre et de la Déclaration Balfour. Parmi les catholiques, elle donne lieu à des approches qui se diffractent entre lectures politiques et lectures spirituelles, jusqu'à ce que l'évidence des persécutions en Allemagne plonge dans l'effroi une élite catholique qui se refuse à légitimer la brutalité nazie. La nécessité de venir en aide aux réfugiés juifs convertis au catholicisme rapproche alors catholiques et Juifs, et débouche sur la création d'une instance de coopération judéo-chrétienne en 1942. Entre catholiques et Juifs anglais, une nouvelle dynamique se met alors en place, qui s'appuie au cours de années 1950 sur le développement de perspectives oecuméniques, et valorise l'approche uniquement spirituelle de la " Question juive ", à l'origine du dialogue judéo-catholique qui s'initie en Angleterre après le second Concile de Vatican.

06/2021

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Judaïsme

La question juive de Maurice Blanchot

La thèse de cet essai est que Blanchot vient à la littérature par la reconnaissance de l'étranger, et que la littérature devient progressivement, pour lui, synonyme de cette altérité fondatrice dont la judaïté constitue le site.

02/2023

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Généralités

La question juive. Une interprétation marxiste

"On ne peut résoudre la question juive indépendamment de la révolution prolétarienne mondiale." -Abram Léon, 1942. Depuis le début du vingt-et- unième siècle, le venin anti-sémite et les attaques violentes contre les Juifs ont commencé a se propager. Il ne s'agit pas d'une aberration historique. Ce qui les alimente, ce sont la crise actuelle du capitalisme et l'éclatement de "l'ordre" impérialiste issu de la seconde guerre mondiale, qu'on appelle "globalisation" depuis quelques décennies. A chaque tournant de l'histoire, depuis l'Antiquité et le féodalisme jusqu'à la montée du capitalisme et, depuis un siècle, l'agonie de l'impérialisme, les Juifs ont été victimes de persécutions. Y compris lors du génocide qu'Hitler appelait froidement la "solution finale". Pourquoi la haine des Juifs continue-t-elle à montrer son visage hideux ? Quelles en sont les racines de classe ? Pourquoi n'y a-t-il "pas de solution à la question juive sous le capitalisme, ni de solution aux autres problèmes auxquels fait face l'humanité", sans luttes révolutionnaires qui nous transforment à mesure que nous luttons pour transformer notre monde ?

04/2021

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Religion

La conception matérialiste de la question juive

Ecrit par un ancien sioniste devenu marxiste, ce livre constitue une contribution majeure de la tradition révolutionnaire au débat sur le sionisme et l'antisémitisme. Léon y compare le sionisme aux nationalismes européens et déconstruit ses mythes fondateurs. Dans cette synthèse historique, un ensemble de notes écrites entre 1940 et 1944, l'auteur établit l'hypothèse que les Juifs forment un peuple-classe, constitué suite à l'interdiction faite aux chrétiens de pratiquer l'usure au Moyen Age. S'appuyant sur un vaste matériau historique et une démarche matérialiste, il développe les arguments de Marx dans La Question juive en y intégrant ses analyses ultérieures, notamment celles du Capital. Démontrant qu'une grande partie des Juifs avait déjà vécu en exil avant la destruction du temple en 70, il affirme que le peuple juif continua à exister non pas malgré sa dispersion, mais à cause de celle-ci. L'édition est augmentée de préfaces d'Ernest Mandel et de Maxime Rodinson, ainsi que d'un nouveau texte d'Enzo Traverso qui place cet ouvrage dans une perspective contemporaine.

01/2018

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Littérature française

L'étrange destin de la question juive

"La question juive" a longtemps été un fonds de commerce traditionnel des auteurs antisémites déclarés. Quelques rares auteurs, réputés ou présumés "non antisémites" , l'ont depuis choisie comme titre de leurs textes. On peut supposer que leur intention était de dénier aux textes antisémites toute légitimité. La réponse du Caïn de la Bible "Suis-je le gardien de mon frère ? " a pu les inspirer lorsqu'ils se sont emparés de la question. Mais, appuyées sur leur compétence d'historiens, sociologues, philosophes et psychanalystes, leurs méthodes les amènent finalement et avec un bel ensemble à imputer aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de cette situation en déplaçant le débat au plan d'une "nouvelle question juive" . A ces méthodes qui laissent le champ libre à toutes les manipulations idéologiques, Herman Levy, professeur de lettres à la retraite, préfère l'explication de texte traditionnelle, qu'il appuie sur un postulat : ce sont les mots qui véhiculent la vérité des textes. Car les mots ont des qualités décisives : têtus car ineffaçables, (scripta manent, disaient les Romains), ils sont incorruptibles et ne souffrent pas qu'on les déguise par des intentions que Voltaire dénonçait "C'est se moquer du monde d'entendre dans un auteur le contraire de ce qu'il dit".

08/2021

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Marx

Un impensé de Marx : la question juive

Le livre de Jean-Louis Bertocchi revient sur la question lancinante de Sur la Question juive du jeune Marx, qui répondait en 1843 à Bruno Bauer. Le pamphlet a fait couler beaucoup d'encre et de larmes sur le supposé antisémitisme de Marx et, par ricochet, de la gauche tout entière. La psychanalyse a parlé de "haine de soi" et les historiens ont invoqué "l'air du temps" pour expliquer une position qu'il faut replacer dans un ensemble de textes de la même époque, dont la cible est principalement la société bourgeoise capitaliste. L'analyse de Jean-Louis Bertocchi donne accès au cabinet de travail de Marx et insiste sur la manière dont il s'approprie certains concepts hérités de la philosophie allemande et les redéfinit de façon à les articuler aux discours antijuifs de l'Allemagne du XIXe siècle, à partir desquels il pense pouvoir tenir une position politique singulière. L'édifice est fragile et si Sur la Question juive dérange et semble vouloir régler des comptes pour lesquels l'auteur manque d'argumentation, le "Juif" de Marx finira par disparaître complètement comme figure et principe de l'égoïsme bourgeois dans les oeuvres à venir. Prenant appui sur ce constat et sur une analyse des notions qui composent le tissu spéculatif de Sur la Question juive, Jean-Louis Bertocchi revient également sur la persistance du 'signifiant' juif, tel qu'il a pu prendre forme dans ce texte de jeunesse, au sein d'une gauche qui y est restée attachée comme l'arapède à son rocher. La simplification, jusqu'au simplisme, du raisonnement du jeune Marx, semble une aubaine pour une partie de la gauche qui ne parvient pas à dépasser ses propres démons. Il est d'ailleurs curieux que la première réédition en France du texte de Marx, en décembre 1968, soit justifiée en préface par une montée de l'antisémitisme due à la récente ... guerre des Six jours, annonçant le glissement de la Question juive vers une question israélienne.

05/2022

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Psychologie, psychanalyse

Le péché originel de la psychanalyse. Lacan et la question juive

Le présent livre donne la raison, jusqu'à présent occultée, du schisme de 1964 qui a irrémédiablement divisé le mouvement psychanalytique. La cause de cette rupture, Lacan la désigna du nom de " péché originel de la psychanalyse ", péché en ceci que. " quelque chose dans Freud n'a jamais été analysé " : son rapport au judaïsme. Or, insiste Lacan, " remonter à cette origine est tout à fait essentiel si nous voulons mettre l'analyse sur ses pieds ". En reprenant tous les textes qu'il consacra à la question juive, mais aussi en révélant des informations inédites sur le très secret commerce de Lacan avec la culture biblique, l'auteur dévoile, avec humour et conviction, l'ampleur de ce " péché originel " qui n'aurait rien de véniel. Il pose aussi cette question : dans sa propre confrontation au judaïsme, Lacan ne se serait-il pas à son tour fourvoyé, entraînant dans l'impasse ses disciples ?

02/2007

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Histoire internationale

L'ébranlement d'Israël. Philosophie de l'histoire juive

Les événements qui, au Proche-Orient, ont suivi la deuxième Intifada marquent à bien des égards un tournant dans l'histoire du conflit israélo-arabe mais aussi pour le monde juif. Pas dans le sens caressé par nombre d'éditorialistes. La diabolisation du sionisme promu par la conférence de Durban d'août septembre 2001 et par les antimondialistes, la délégitimation de principe qui exclut tout ce qui touche à Israël dans le discours politico médiatique ont montré la persistance des stéréotypes archaïques que l'on croyait caducs. Que se trame-t-il dans cette situation, vécue par le monde juif comme l'ébranlement d'un ordre symbolique et politique qu'il croyait acquis ? C'est ce que tente de clarifier ce livre. L'auteur, qui ne cache pas son inquiétude, poursuit un double projet : formuler une description de la réalité telle que la conscience juive la perçoit ; analyser celle-ci en définissant l'enjeu d'une telle exclusion. Pour Shmuel Trigano, cette dernière trouve son origine dans l'" étrangeté " qui a fait du peuple juif, plus que des individus juifs, le paria de la modernité, source de drames sans fin mais porteur d'un message originel qu'Israël est appelé à retrouver.

04/2002

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Religion

La nouvelle question juive. L'avenir d'un espoir

Libérer la judéité d'une modernité mortifère, dans laquelle, pour exister dehors où s'érigeait l'empire exclusif du politique, elle devait renoncer à elle comme force historique dans le politique, et accepter son exil dans un " dedans " d'occultation et de négation : assumer sa mort pour la vie... Telle était, dès l'origine, l'ambition de cet ouvrage dont l'écho fut immédiat. Cette première critique de la modernité juive, finissante et caduque, en une époque où la crise du politique est évidente, veut fonder la Nouvelle Jérusalem, où le juif ne sera plus étranger à lui-même dans l'histoire. Ouverture d'une nouvelle " modernité " juive, d'une ère nouvelle de la judéité dans le monde contemporain. Voici donc la formulation de ce qui apparaîtra peut-être comme la première théorie juive du politique : elle affronte et traverse à visage nu le fait politique contemporain, le dépasse activement au lieu de s'y adapter et de le reproduire. À seule fin de rompre avec l'enfermement dans le monde privé, de sortir les disparus de leurs caveaux, de faire de l'ancien du nouveau, et de la décrépitude nocturne une aurore.

05/2002

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Religion

Zakhor. Histoire juive et mémoire juive

Zakhor, en hébreu, "souviens-toi !". Cette injonction récurrente dans la Bible suffit à justifier la réputation du peuple juif d'être par excellence le peuple du souvenir, élu par un Dieu qui s'est historiquement révélé à lui comme "le Dieu de ses pères". Mais alors, pourquoi l'histoire, récit des événements réellement advenus, ne joua-t-elle pour ainsi aucun rôle dans le judaïsme ? Pourquoi les historiens ne furent-ils jamais les premiers dépositaires de la mémoire collective juive du passé, pourtant essentielle à travers les âges ? Ce grand livre, par la vaste culture comparatiste de son auteur, s'adresse à celles et à ceux Juifs ou non qui s'interrogent sur l'histoire et la mémoire nationale ou collective, sur l'ambiguïté de leurs rapports. Une société de modernité ne réserve pas nécessairement à l'histoire la place essentielle qu'on lui croyait acquise . La mémoire a d'autres canaux. Telle est l'une des conclusions de ce remarquable essai d'intelligence de l'histoire.

02/1991

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Sciences politiques

Israêl et la France

En perspicace observateur du chaos actuel de la France, Michaël Bar-Zvi montre comment la relation de ce pays avec Israël et le sionisme s´avère au fond un rendez-vous manqué. Les origines de ce hiatus remontent aux paradoxes de la Révolution française, qui prétendit «tout refuser aux Juifs comme nation, et tout leur accorder comme individus», selon le député Clermont-Tonnerre en 1789. Il se creuse donc et se révèle avec l'affaire Dreyfus, quand Herzl, après avoir assisté à la dégradation, écrit les textes les plus marquants de son Journal et donne l´élan à un nouvel Etat des Juifs. Si les plus authentiques dreyfusards furent bien le patriote Péguy - «toute la mystique d´Israël est qu´Israël poursuive dans le monde sa retentissante et douloureuse mission» - et son très cher ami le sioniste Bernard Lazare - le malentendu s´est étendu malgré cela avec ce que Simon Epstein a appelé le paradoxe français de l´entre-deux guerres et les errements de l'antisémitisme (de droite et de gauche) jusqu´à nos jours qui ont méjuger l´histoire du peuple juif. Ainsi le théoricien politique catholique et nationaliste Pierre Boutang demeura bien isolé lorsqu´il renversa radicalement sa position à l´égard d´Israël et demandait que la France travaille vraiment à «rendre ce fait énorme et mystérieux du retour des Juifs, compatible avec les autres traditions et les autres droits sacrés par l´histoire». Ainsi la pensée juive française, notamment celle d´Emmanuel Levinas, André Neher et Manitou n'aura finalement guère d'impact en Israël. Pourtant la relation entre la France et le peuple juif fut ancienne et souvent passionnelle : c´est le pays de Rachi, des kabbalistes provençaux, des Juifs du Pape à Avignon et dans le Comtat Venaissin, le point de contact entre ashkénazes et séfarades, mais c´est aussi le pays de Montaigne, Pascal, Racine, Bonald, Joseph de Maistre, et bien sûr de ce «précurseur du sionisme politique» - Napoléon Bonaparte. Mais la dégradation progressive de cette relation à travers la politique coloniale de la France au Proche-Orient après la première guerre mondiale, puis les problèmes et les conséquences de la décolonisation après la seconde ont conduit à la situation chaotique de la France (vue d'Israël) aujourd´hui. Israël montre la nécessité pour une nation moderne de se rattacher à ses rites ancestraux pour exister et se projeter dans l’avenir , la France partage avec le nouvel/vieil Etat la singularité d´une ambition universelle, mais l'élection reste concept problématique.

10/2014

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Romans historiques

La juive et le bolchevick

1935. Jean vient de sortir de l'Ecole Supérieure des Télécommunications de Paris. Dans une France où l'antisémitisme enfle, lui le communiste, le bolchevik comme on dit alors, épouse Germaine, une jeune vendeuse juive. Au miel des premières années succèdent les querelles résultant de la propagande antisémite. Le couple quitte Paris pour la Lorraine. 1940. Les rafles se multiplient. Poussé par ses supérieurs, les ingénieurs Berthélémy et Jambenoire, Jean devient résistant et sabote les lignes longues distances du central souterrain de Laxou dont il a la charge. Les événements se précipitent. Germaine attend un enfant qu'il faut sauver des nazis tandis que sa soeur est arrêtée et internée à Ecrouves en laissant ses trois petites filles. Jean décide de les cacher dans l'hospice de Rosières-aux-Salines dont son père est responsable. Dans le même temps, il envoie Germaine enceinte à Cannes qu'il croit encore en "Zone libre". En Provence où débute la libération du joug allemand, la mère et son fils sont pris dans un déluge de feu. 1946. Germaine remonte vers une Lorraine dévastée où elle reprend un magasin, tandis que Jean entreprend la remise en état du réseau téléphonique lorrain totalement détruit. Ce travail de titan sonne en même temps la destruction de sa famille.

01/2014

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Religion

Moïse et la vocation juive

Le Curé de Pioussay, vie de l'abbé Pierre Granier, décédé le 17 décembre 1899, par F. Le Gallois. (15 mai 1900.) Date de l'édition originale : 1899 Sujet de l'ouvrage : Granier, Pierre Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/1956

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Littérature française

Pour en finir avec la question juive (L'être ou pas). Edition revue et augmentée

"Afin d'être aussi complet que possible, je signale - à ceux que la question continuerait à tarauder après lecture du présent ouvrage - qu'un professeur émérite d'Harvard a répertorié à ce jour 8 612 façons de se dire juif. Ne se reconnaissant dans aucune, il a déclaré à la presse qu'il poursuivait ses recherches. Je m'associe modestement, mais de tout mon coeur, à sa quête", Jean-Claude Grumberg.

09/2017

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Religion

Jésus et Israël

Entrepris, rédigé, terminé à travers les pires épreuves, Jésus et Israël est un livre de passion, dans le sens le plus fort et le plus douloureux du terme. Il est aussi et avant tout un acte de foi, de foi en la puissance de l'Amour qui doit prévaloir sur toutes les forces meurtrières du Mépris et de la Haine. Sur le plan des réalités, il vise à un redressement de l'enseignement chrétien concernant Israël. L'auteur convie ses lecteurs au plus sévère examen de conscience. Quel chrétien digne de ce nom pourrait s'y refuser ?

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Littérature française

Shanghaï-la-juive

Shanghaï, 1938. Plus de vingt mille Juifs européens traqués par les nazis débarquent dans la seule ville au monde où l'on peut entrer sans visa, paradis des fumeurs d'opium, des trafiquants et des aventurières. Parmi eux, Walter Neumann, un jeune journaliste autrichien. Pianiste au Wiener Café, où il tente de fuir la misère extrême des réfugiés et du peuple chinois, il côtoie le luxe insolent de gangsters philippins, de caïds chinois, de nababs russes et bagdadi. Entre Macha, belle russe fortunée avec laquelle il doit se fiancer, et Feng-Si, son amante chinoise qui oeuvre à sa réussite, Walter se trouve bientôt entraîné dans des amours tumultueuses. La vie semble lui sourire à nouveau quand, soudain, les Japonais, maîtres de la ville, décident de regrouper les Juifs dans un ghetto. Pris au piège, il réussit à passer entre les mailles du filet. Mais voici que les communistes avancent... Il lui faut fuir, à nouveau, d'abord à Hong Kong, puis à Macao... à la rencontre de son destin. Avec Shanghai-la-Juive, Michèle Kahn signe un grand roman d'amour et d'aventures qui éclaire d'une lumière vive une page tragique et méconnue de l'Histoire.

03/2015

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Judaïsme

La conscience juive

Les textes de ce recueil proviennent des colloques des Intellectuels juifs de langue française, auxquels Vladimir Jankélévitch participa assidûment à partir de 1957. Ces colloques se proposent de mettre à distance un certain pessimisme d'après-guerre et de (re)donner un sens à un judaïsme rescapé de l'anéantissement au travers de nouvelles réflexions et interrogations. Ainsi prennent place les conférences de Vladimir Jankélévitch tout en témoignant de son attachement à Israël, à la conscience juive et à sa complexité. Remontant le fil de sa propre histoire, il donne à lire dans ces textes sa vision du judaïsme.

02/2023

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Religions orientales

La sentinelle juive

La sentinelle juive... / par A. Créhange,... Date de l'édition originale : 1839-1840 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Romans historiques

Olga la Juive

Alors que la Seconde Guerre mondiale s'achève, le soldat Mann est blessé lors d'une attaque et sombre dans le coma. A son réveil, il découvre qu'il a été recueilli par une famille juive. C'est la belle Olga qui, malgré sa répugnance pour l'ennemi, le soigne. Elle n'oublie cependant jamais de rappeler au jeune Allemand le sang qu'il a sur les mains. Au contact de la jeune femme, Mann devient peu à peu un autre homme, et s'ouvre à des sentiments nouveaux : l'amour, mais aussi les regrets. Dans ce roman historique, Yêm s'empare de la noirceur du terrible conflit mondial pour peindre ses horreurs et ses injustices, mais aussi la beauté de la rédemption et du pardon.

03/2017

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Littérature française

La juive noire

Hiver 42. Madeleine, jeune Juive de Varsovie, est arrêtée puis déportée. L'officier SS Weister, artiste peintre dans le civil, troublé par sa ressemblance avec Anna, modèle qui le subjuguait aux beaux-arts, l'incorpore au bordel du camp et l'oblige à poser pour lui. Des rapports équivoques s'installent entre eux. Au moment de la débâcle, il abat les prostituées du camp et laisse Madeleine pour morte. Dans le Paris de l'après-guerre, elle vit d'expédients et pose pour un déserteur américain. " La Juive Noire ", son portrait, qui unit symboliquement la condition des Juifs à celle des Noirs, est acheté à des fins de propagande par les Soviétiques. Reproduit sur des cartes postales par des Américains contestataires et des pacifistes du monde entier, Madeleine accède à la célébrité. Au cours d'une exposition pour la Paix qu'elle préside avec Pablo Picasso, elle s'éprend d'un peintre argentin en vogue et part le rejoindre dans son pays. Pourquoi, peu à peu, éprouve-t-elle un sentiment de mal-être ? Des détails, des attitudes, des ressemblances troublantes lui rappellent son ancien tortionnaire. Pour tenter de le confondre, son enquête la mènera de Pologne en Israël, de Munich à Vienne puis en Italie, et enfin aux États-Unis.

02/2011

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Histoire de la philosophie

La philosophie juive

De Maimonide, du Zohar ou de la Kabbale à Mendelssohn, Samson-Raphaël Hirsch, Rosenzweig, Buber ou Léo Baeck, voici un ouvrage qui intègre la philosophie rationnelle juive et la mystique. Unique sur le marché. Entièrement mis à jour. Ce livre est un ouvrage générique, couvrant toute la philosophie juive au travers de ses diverses langues : l'hébreu biblique, l'araméen biblique, le judéo-arabe, l'hébreu philosophique médiéval jusqu'à l'allemand, jusqu'au renouveau de la pensée juive en Allemagne tout au long du XIXe siècle. Considérant la philosophie juive comme un tout, Maurice-Ruben Hayoun aborde l'ensemble des tendances qui s'y sont exprimées, de la Bible et du Talmud aux rabbins libéraux et réformés, en passant par les mystiques et les rationalistes. Examinant les sources arabes de la philosophie médiévale juive : al-Farabi, al-Kindi, ibn Sina, ibn Rushd, ibn Tuyal, etc. , il met en avant les continuités, marque les prolongements de Cordoue à Berlin et suit la migration de la pensée juive jusqu'en la modernité. Dans cette édition actualisée, l'auteur propose, en fin de volume, des présentations de grands penseurs ainsi qu'une large bibliographie apte à guider ceux qui veulent aller plus loin.

04/2023

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Histoire de France

La solution finale de la question juive. La technique, le temps et les catégories de la décision

L'histoire - la discipline historique - ne peut rien changer à ce qui est advenu : presque six millions de juifs d'Europe ont été exterminés par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Du moins a-t-elle parfois la vertu de changer la perception que nous avons de notre passé, d'en modifier notre compréhension. C'est à une relecture de ce type que se livre magistralement Florent Brayard dans le présent ouvrage. De 1939 à 1942, la politique antijuive nazie avait connu de profondes mutations, et la " solution finale de la question juive " avait pu recouvrir des projets aussi différents que la transplantation totale des juifs hors d'Europe ou leur meurtre systématique. C'est cette évolution, parfois hésitante et dont Wannsee fut une étape, que l'auteur décrit en l'inscrivant dans le cours de la guerre et mettant au jour les soubassements idéologiques qui justifiaient ces politiques. Mais, une fois passée la phase d'élaboration, le moment de la réalisation venu, il n'y eut plus aucune hésitation. Et le moins stupéfiant n'est pas que, au bout du compte, en juin 1942, Hitler avait décidé que la " solution finale " - devenue à présent synonyme de meurtre - devait être achevée en une année : pour cette grande partie de l'Europe occupée par l'Allemagne, elle le fût.