Recherche

Intelligence de l'anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris, 1950-1975

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Intelligence de l'anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris, 1950-1975

Le Congrès pour la liberté de la culture a constitué une pièce centrale de la politique culturelle et idéologique américaine en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Peu connu du grand public, il avait pour vocation de résister à l'attraction que le communisme et le progressisme exerçaient alors sur nombre d'écrivains et d'intellectuels. Créé peu après le lancement du Mouvement des partisans de la paix appuyé par le communisme international, il refusa de n'être qu'une organisation de contre-propagande face au mouvement adverse et choisit, à l'inverse, d'agir par influence sur les élites. Son rayonnement se fondait sur la qualité de ses informations, de ses débats, de ses réalisations artistiques ou littéraires et s'élargissait au fur et à mesure qu'il se renforçait comme réseau transnational réunissant des écrivains, des journalistes, des universitaires et des hommes politiques libéraux, sociaux-démocrates ou conservateurs. La diplomatie culturelle américaine n'a guère été analysée en France jusqu'à présent. Fondé sur des entretiens avec les acteurs et des documents d'archives, ce livre, tout à la fois récit et dossier, constitue la première tentative pour restituer la place du Congrès pour la liberté de la culture à Paris, ville où était installé son secrétariat international. Le récit se déploie sur vingt-cinq années allant de la création de cet organisme à Berlin en 1950 dans la zone d'occupation américaine jusqu'à la parution de L'Archipel du goulag et de ses effets dans la capitale française au milieu de la décennie 1970. Il s'efforce de rendre les principales inflexions du dynamisme de l'organisation dans la période chaude de la guerre froide puis dans la période de détente en circonscrivant sa position contrastée dans les milieux politiques et intellectuels parisiens. Le dossier permet au lecteur d'avoir en main toutes les pièces actuellement disponibles dans le domaine public sur les mécanismes de financement du Congrès pour la liberté de la culture, la participation de la CIA à ce financement, la crise entraînée par les révélations sur cette participation, sa reprise par la fondation Ford et enfin sur les raisons de son déclin. Cet épisode constitue une plaque sensible particulièrement précieuse pour l'étude de la résistance au communisme dans la France de l'après-guerre et sur l'appui américain apporté à cette résistance.

12/1995

ActuaLitté

Histoire internationale

En lutte contre les dicatures. Le congrès pour la liberté de la culture (1950-1978)

Il y a comme une injustice à l'étonnant manque de reconnaissance dont est victime aujourd'hui encore le Congrès pour la liberté de la culture. Pourtant, pendant presque 30 ans, il a bâti et animé dans plus de 35 pays à travers le monde un impressionnant réseau d'actions et d'entraide au service de la liberté de penser, de s'exprimer et du respect de la diversité des opinions. Roselyne Chenu entra au secrétariat international du Congrès en 1964. Collaboratrice de Pierre Emmanuel, elle y travailla sans relâche pour le programme européen : attribution de bourses de voyage et d'étude, organisation de colloques internationaux, suivi des activités des correspondants et comités locaux, envois de livres et de revues, gestion d'un fonds d'aide pour des écrivains et artistes contraints à l'exil. Son parcours est l'occasion d'emmener le lecteur à la rencontre de quelques-uns des plus importants intellectuels de la seconde moitié du XXe siècle qui, en Europe et ailleurs dans le monde, souffraient du besoin de s'informer, d'échanger, de se parler, de se lire, ce qui fut rendu possible par l'action du Congrès. Puisant dans ses souvenirs, ses journaux, ses archives personnelles et celles du Congrès, Roselyne Chenu, seule survivante du secrétariat international, nous livre ici un témoignage sur cette formidable aventure culturelle.

04/2018

ActuaLitté

Histoire de l'art

L'Art de la décolonisation. Paris-Dakar (1950-1970)

Si l'histoire des rapports entre Paris et New York est bien connue, celle des relations entre Paris et Dakar l'est beaucoup moins. Entre la France et le Sénégal, la circulation des objets, des artistes et des idées atteste des rapports de force qui agitèrent la scène artistique dans les années 1950 à 1970, marquées par le processus de décolonisation et la guerre froide. De l'élaboration d'un art moderne national au Sénégal, à la contestation de la politique de coopération mise en place entre les deux pays, des expositions "Picasso" ou "Soulages" organisées à Dakar dans les années 1970, à l'exposition d'art contemporain sénégalais organisée à Paris en 1974, une géopolitique des arts se mettait en place, au coeur de laquelle plasticiens et cinéastes jouèrent un rôle actif. Transnational et transhistorique, cet ouvrage s'inscrit dans le champ d'une histoire de l'art mondialisée, et invite à décentrer les regards pour envisager l'histoire de l'art de ces années à nouveaux frais. Il permet également de repenser l'historiographie communément admise au sujet de la globalisation de l'art contemporain, en démontrant que "tout" ne commence pas dans les années 1990.

01/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Le Congrès des Proscrits. Congrès de la Paix & de la Liberté, Lausanne 1869

Jules Barni, Ferdinand Buisson, Jules Ferry, Edgar Quinet, Jules Simon, Victor Hugo, etc, figurent parmi les orateurs de ce Congrès. Tenu à l'avant-veille de l'insurrection du peuple de Paris, tandis que tout ce qui pensait s'était réfugié loin de France, ou vivait retiré en de lointaines provinces, le Congrès de Lausanne fut une tentative de rassembler tout ce que l'Europe comptait de forces républicaines. Bien des difficultés se présentaient : entre pacifistes chrétiens et socialistes libertaires, entre partisans de la lutte armée et même de certaines guerres, visant à supprimer le despotisme, entre encore quelques apôtres du libéralisme économique et celles et ceux qui n'en voulaient pas. La plus fertile, en tout cas à mes yeux, consistait dans l'évaluation des bienfaits ou méfaits possibles, de la centralisation, tant politique qu'administrative. Si la présence de Victor Hugo, d'Edgar Quinet et de tant d'autres est remarquable - mille pardons d'avoir centré la page de couverture sur les proscrits, les accueillants ayant assurément joué un rôle immense, mais d'une nature par définition différente - le point d'orgue de ce Congrès me paraît être le discours d'un jeune homme, qui devait devenir le maître d'oeuvre de l'école laïque, et l'artisan de la laïcité française : Ferdinand Buisson. Ce jugement pourrait paraître subjectif, si le Congrès n'avait aussitôt décidé de diffuser le texte de ce discours en 100. 000 exemplaires. Félix Pécaut, celui de ses amis qui en fut le plus proche, n'écrivit-il pas un jour de Buisson : "il restait en lui un fond incoercible de penseur libertaire" ? Ce Congrès fut aussi une page considérable de l'histoire de la Libre-Pensée, comme à peu près tous les grands noms qui y figurent en furent des membres éminents. L'éditeur dédie cette réédition - en fait un rêve depuis des années - à ses amis Christian Eyschen, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre-Pensée, et Jomy Cuadrado, peintre, sculpteur, tailleur de pierre, descendant de républicains Espagnols - qui furent, en un autre temps - des proscrits à leur tour. C'est à Jomy qu'il doit l'illustration de couverture, une oeuvre originale qu'il fit, pour parler de la guerre...

11/2016

ActuaLitté

Examens, concours

L’Allemagne, de la capitulation à la souveraineté retrouvée 1945-1955

Traitant d'un des sujets 2024 de l'agrégation interne et du CAPES d'Allemand, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : -Repères : le contexte historique et artistique ; -Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; -Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence.

12/2023

ActuaLitté

Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

ActuaLitté

Sociologie

Presse, la grande imposture

EXTRAIT DE CASIER JOURNALISTIQUE : Nom : Morrot Prénom : Bernard Date de naissance : 28/10/1936 Carte de presse : n° 16931 FORFAITS : 1957-1965 : Journaliste à Paris-Presse. 1965-1967 : Rédacteur puis rédacteur en chef à Paris-Jour. 1967-1977 : Rédacteur aux informations générales puis rédacteur en chef au quotidien L'Aurore, chargé des informations générales. 1977-1978 : Rédacteur en chef adjoint, chef d'édition du quotidien Le Matin de Paris. 1978-1979 : Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire VSD. 1979 : Rédacteur en chef de L'Aurore. 1979-1985 : Directeur de la rédaction du Quotidien de Paris. 1985-1986 : Rédacteur en chef adjoint du Figaro. 1986-1987 : Directeur adjoint de la rédaction du Matin de Paris. 1987 : Co-directeur de la rédaction du Matin de Paris. 1988-1990 : Responsable du projet du quotidien populaire du Groupe Hersant Paris Star et co-responsable de la cellule investigations du Figaro. 1990-1992 : Rédacteur en chef du Figaro, chef du service des informations générales. 1992-1997 : Directeur de la rédaction de France-Soir. DERNIER DELIT : Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. SIGNE PARTICULIER : Adore la polémique et l'humour, déteste la langue de bois et n'épargne pas ses chers confrères, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés. Pour beaucoup d'entre eux, cet homme est dangereux.

04/2001

ActuaLitté

Histoire de France

Pour l'amour de la République. Le Club Jean Moulin 1958-1970

Voyage au pays des élites du début de la Ve République, ce livre fait revivre un monde disparu. En 1958, le retour de De Gaulle, la guerre d'Algérie et les dysfonctionnements de la IVe République projettent dans l'engagement militant des Parisiens très diplômés. Haut fonctionnaire passé à la clandestinité, Jean Moulin est leur modèle et le compagnon de Résistance de certains d'entre eux. Ces bourgeois libéraux accomplissent une série d'actes hors du commun, et leur histoire éclaire la vie politique d'un jour nouveau. Jean Moulin est l'emblème d'une génération de clubs civiques qui s'est épanouie entre 1958 et 1966. Par sa vitalité, ce mouvement met en question l'image tocquevillienne du déficit associatif français. Jean Moulin illustre aussi la résurgence de l'héritage de 1789 et de la Résistance dans la lutte contre la guerre d'Algérie. Socialement dominants, les clubistes subissent la politique algérienne du pouvoir comme une oppression. L'État, qu'un tiers d'entre eux sert, porte atteinte à leur image de la République. Leur riposte participe de l'intervention des intellectuels de gauche. Mais, sans publicité, ils mènent une action plus originale à l'intérieur de l'État, en suivant certaines des lignes de fracture qui le cisaillent. L'image de l'exécutif fort, appliquée à la République gaullienne, s'en trouve ici révisée. Le Club est également porteur d'une utopie démocratique qu'il appelle le " civisme républicain ". L'idéal d'une démocratie pacifiée fonde son style mesuré. Transcendant les clivages partisans, il veut constituer le " parti du mouvement " en rapprochant les socialistes et les démocrates-chrétiens. Il mise sur l'élection du président de la République au suffrage universel, mais se brise finalement dans le choc des cultures civique et partisane. Après 1965, la IVe République étant enterrée, la guerre finie, et le parti de la gauche non communiste en voie de reconstitution, l'espace ouvert à la fin des années 1950 se referme. Le Club disparaît en 1970, mais son entreprise a mis au jour la vivacité latente de la citoyenneté républicaine dans la société civile. Elle a aussi préfiguré l'émergence de la social-démocratie à la française, qui se manifestera à la fin du XXe siècle.

04/2002

ActuaLitté

Thèmes photo

Le Paris de Maurice Bonnel, 1950-1965

Le Paris de Maurice Bonnel nous permet de découvrir un Paris pas si lointain, qui semble pourtant avoir totalement disparu. Sur toutes ses photos, la ville est présente : sous la forme d'un jardin, d'une berge de la Seine, d'un agent de police réglant la circulation, d'un ancien cinéma de quartier... On y croise des vendeuses des quatre-saisons, des livreurs de toutes sortes, des véhicules d'avant ou d'après-guerre, des vespasiennes ; mais aussi des façades noircies par les poussières de charbon, et tous ces petits métiers qui occupaient encore les coins des rues ou les bouches de métro, des concierges qui balayent la neige, des brocantes, des marchés...

03/2022

ActuaLitté

Sociologie

Critique de la pensée sociologique. Cours au Collège de France (1970-1971 et 1971-1972)

Voici rassemblés les deux premiers cours prononcés au Collège de France par Raymond Aron de 1970 à 1972. Ils ne marquent pas seulement l'entrée de l'auteur dans cette prestigieuse institution mais aussi une étape dans sa pensée. Comment et pourquoi passer d'une raison critique de l'histoire à une critique de la pensée sociologique ? Il ne s'agit pas de défendre une discipline académique, mais de définir la nécessité pour le philosophe de prendre acte du fait que la société constitue le caractère principal de notre époque. Il faut donc embrasser l'ensemble de l'existence des individus en tant qu'êtres sociaux, définir une méthode de connaissance de la société, tout en pensant celle-ci dans ses évolutions. Cela implique de porter sur les événements contemporains un jugement critique. Raymond Aron s'inscrit ici dans la suite des grands penseurs avec lesquels il a dialogué toute sa vie : Karl Marx, Max Weber, Auguste Comte, mais aussi les économistes et les sociologues de notre époque. Ce qui était nécessaire en 1970 l'est plus encore aujourd'hui. Le regard de Raymond Aron et la méthode qu'il n'a cessé de mettre à l'épreuve des faits demeurent essentiels si nous voulons analyser les transformations du monde dans lequel nous vivons et plus encore tenter d'influer son évolution.

01/2023

ActuaLitté

Art du XXe siècle

Connaissance des arts. Hors-série N° 1054 : Le Paris de la modernité (1905-1925)

Tout au long du premier quart du XXe siècle, Paris continue plus que jamais d'attirer les artistes venus du monde entier et constitue le foyer d'un formidable rayonnement culturel. Paris est au coeur de l'innovation et de "ce qui se fait" . Ambitieuse, inédite et trépidante, cette exposition aborde cette période, en faisant ressortir les ruptures et les avancées tant artistiques que technologiques. Une large place sera faite aux femmes. A travers la mode, le cinéma, la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin, mais aussi la danse, le design, l'architecture et l'industrie incarnant cette modernité à l'oeuvre, l'exposition donne à vivre et voir la créativité de ces années1905-1925 où Paris brille d'une aura artistique et culturelle.

11/2023

ActuaLitté

Economie

L'Est-Cameroun de 1905 à 1960. De la "mise en valeur" à la marginalisation

La colonisation n'a pas connu le même rythme et la même intensité dans toutes les régions de l'Afrique. La partie orientale du Cameroun, plus isolée et moins densément peuplée, a été particulièrement déstructurée lorsqu'elle a été prise dans l'engrenage du système d'exploitation capitaliste européen. La "mise en valeur" effectuée par les occupants allemands puis français a enclenché un processus d'appauvrissement et de dépeuplement. Livré pendant un demi-siècle à une exploitation brutale et anarchique, l'Est-Cameroun apparaissait, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, comme une région déshéritée, meurtrie par les travaux forcés et dépeuplée par les épidémies. Le mode de production instauré dans la région, notamment l'extraction des produits du sol, a laissé des stigmates jusqu'à nos jours, maintenant les populations dans une économie qui est, soit tournée vers les cultures de rente, soit fondée sur de la "débrouillardise".

12/2013

ActuaLitté

Histoire de la mode

Culture Vintage. La véritable histoire de la mode 1920-1990

Décennie après décennie (des années 1920 aux années 1990 Marjorie Le Noan décrit la mode non pas celles de la haute couture, mais celle des magazines et de la vie de tous les jours A partir de documents d'archives, comme dans sa chaîne YouTube, elle passe en revue les tendances et analyse les moindres détails, tout en défaisant les clichés. Une aventure passionnante de la mode, superbement illustrée dedocuments d'archives pour mettre en avant les vêtements qui ont une histoire.

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Femmes de la Rive gauche. Paris, 1900-1940

"Femmes de la Rive gauche" étudie les contributions à la vie du Paris littéraire entre 1900 et 1940 de grandes Américaines et Anglaises, telles que Djuna Barnes, Natalie Barney, Sylvia Beach, Caresse Crosby, Nancy Cunard, Hilda Doolittle, Janet Flanner, Anaïs Nin, Jean Rhys, Gertrude Stein, Edith Wharton... Ecrivains, éditeurs, libraires, journalistes, tenant salon au coeur du Paris culturel, elles ont nourri de leur énergie créatrice originale le grand mouvement de la modernité. Cet essai, qui considère à la fois l'histoire littéraire et la littérature, écrit la face cachée du tissu culturel, explore la richesse d'une écriture que le modernisme a tenté de nier... . "Au lieu d'intersection de la vie et de l'art, au croisement de la mémoire et de l'histoire, à la confluence du mythe et de la biographie... j'ai retrouvé les traces de celles qui ont nourri de leur force et de leur intelligence le grand mouvement culturel moderniste". S. B.

04/1987

ActuaLitté

Beaux arts

Paris des arts 1930-1950

Durant les deux décennies qui s'étendent des années 1930 à 1950, Paris a été le théâtre d'une vie artistique intense. De Montparnasse à Montmartre, de Pigalle à Saint-Germain-des-Prés, écrivains, artistes et photographes se rencontrent, multiplient les échanges, nouent des amitiés. L'Exposition coloniale de 1931, l'Exposition internationale de 1937, les années d'Occupation, les exils forcés ou la Libération : tous ces événements nourrissent et rythment leurs créations. Dans cet ouvrage, paroles d'artistes, portraits de photographes et regard d'historien se croisent pour offrir au lecteur un panorama unique et particulièrement vivant de la ville lumière, alors phare de la création artistique.

05/2011

ActuaLitté

Histoire de France

La Babel étudiante. La Cité internationale universitaire de Paris (1920-1950)

Conçue au lendemain de la Première Guerre mondiale pour répondre aux besoins de logements étudiants à Paris, et pour satisfaire aux critères de construction hygiénistes du tournant du siècle, la Cité internationale universitaire de Paris accueille entre-deux-guerres jusqu'à 2 400 étudiants par an, d'une trentaine de nationalités. Investie dès l'origine par les pouvoirs publics français d'une double mission, elle a vocation à attirer en France les flux d'étudiants en mobilité que se disputent alors les capitales européennes, et à faire germer, en amont de la récente Société des Nations, les graines du pacifisme genevois et de la coopération au sein de l'élite d'une jeunesse mondiale en formation. Mais l'ensemble de ses acteurs français et étrangers (universitaires et étudiants, parlementaires et diplomates, mécènes et philanthropes, architectes) n'y projette pas les mêmes ambitions ni les mêmes desseins. A travers l'étude croisée des discours et pratiques de ces acteurs multiples, rapportés à leurs itinéraires et à leurs positions sociales, et par la restitution de moments-clés de consensus affichés ou de dissonances, le présent ouvrage, issu d'un colloque international, dresse le bilan des travaux existants et, à partir de nouvelles sources, entend ouvrir des perspectives de recherche. Consacré aux premières décennies d'existence d'une institution aujourd'hui presque centenaire, il invite à considérer cet objet complexe comme un espace social transnational, marqué par les tensions qui courent de sa fondation au début des années 1950, entre logiques impériales et nationales, et logiques internationalistes.

09/2013

ActuaLitté

Beaux arts

La sculpture à Paris. 1905-1914, le moment de tous les possibles

Autour de 1900, Paris rassemble une nouvelle génération de sculpteurs consciente de vivre l'aube d'une nouvelle ère et cherchant un langage pour cet avenir encore indécis. Auguste Rodin est un passage obligé, et contesté, pour tous, Français (Bourdelle, Maillol), Espagnols (Gargallo, Manolo, Picasso), Roumains (Brancusi), Polonais (Nadelman, Allemand (Hoetger, Lehmbruck), Ukrainien (Archipenko). Paris est aussi un milieu intellectuel traversé de nouvelles idées qui stimulent les débats esthétiques et renouvellent nombre de questions : autonomie par rapport à la peinture, détour par le passé, relation à l'espace et au temps. Des penseurs comme Bergson, James, Nietzsche et Simmel, en substituant des notions comme l'intuition et la mouvance à la raison et à la permanence, fécondent la création plastique. Des sculpteurs aux sensibilités en apparence incompatibles apparaissent finalement comme formant un ensemble cohérent dans ce contexte. La création sculptée peut alors être lue comme une expérimentation de tous les moyens pour se débarrasser de ce que le nouvel univers mental conduit à abandonner. Un vrai foisonnement d'inventions et de recherches traverse les catégories et même les personnalités, rassemble des artistes souvent considérés aujourd'hui comme opposés ou les sépare alors qu'ils sont généralement associés.

03/2017

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre de Résistance. (1970-1974)

Un théâtre entre jubilation et contestation Cet ouvrage nous propose le théâtre complet de Kim Shi-ha, avec cinq pièces de résistance, écrites entre 1971 et 1974 par le poète alors trentenaire, et qui lui coûteront tortures et prison à l'époque de la dictature en Corée du Sud. Cet immense auteur, né en 1941, à la fois poète, philosophe et essayiste, intellectuel engagé, acteur culturel de premier plan, aujourd'hui toujours combatif, qui n'est connu en France que de réputation, a compris, dès sa jeunesse, que le théâtre populaire, dont la tradition est si riche en Corée — qu'il s'agisse de danses masquées, de chants pansoris, de rituels chamaniques ou de groupes de percussion —, était une arme pour parler du présent, pour lutter contre le totalitarisme et s'adresser au peuple. La traduction de ces pièces jubilatoires reste fidèle à une langue à la verve intarissable, souvent considérée comme intraduisible à cause de ses jeux sur les mots, ses rythmes, ses sonorités, ses changements de registre, bref sa richesse...

06/2019

ActuaLitté

Photographie

The Map & The Territory (German edition)

Au cours des années 1970 et 1980, Luigi Ghirri a poursuivi son projet extraordinaire, ouvert et mercuriel, empreint d'empathie pour les espaces quotidiens changeants de son époque. Au cours de sa courte carrière, Ghirri produira un vaste corpus de photographies sans parallèle dans l'Europe de son temps et de nombreux écrits qui auront un impact indélébile sur l'histoire de la photographie. Ce livre volumineux, compilé par le célèbre conservateur britannique James Lingwood, accompagne une exposition itinérante dans trois grands musées à travers l'Europe et se concentre sur la première décennie du travail de Ghirri, définie par son exposition de 1979 à Parme. Vera Fotografia a été regroupée en quatorze séquences narratives différentes, chacune étant représentée dans ce volume : Fotografie del periodo iniziale (1970), Kodachrome (1970-78), Colazione sull'erba (1972-74), Catalogo (1970-79) , Km 0, 250 (1973), Diaframma 11, 1/125, luce naturale (1970-79), Atlante, (1973), Italia Ailati (1971-79), Il paese del balocchi (1972-79), Vedute (1970- 79), Infinito (1974), In Scala (1976-79), Still Life (1975-79). Le projet se concentre sur le projet tranquillement contraignant de Ghirri de créer un nouveau type de géographie, situé dans sa fascination pour les représentations du monde, sous la forme de reproductions, d'images, d'affiches, de modèles et de cartes. La médiation de l'expérience à travers des images dans une Italie entre l'ancien et le nouveau a été, pour Ghirri, un terrain inépuisable à explorer - "une grande aventure dans le monde de la pensée et de la recherche, un merveilleux jouet magique qui parvient miraculeusement à combiner notre adulte la conscience et le monde des contes de fées des enfants... un voyage sans fin à travers petits et grands, à travers les variations et le royaume des illusions et des apparences, un lieu spéculaire labyrinthique de multitudes et de simulation. "

05/2018

ActuaLitté

Histoire de France

De Gaulle. L'or, le dollar et la France (1940-1970)

Dès la création de la France libre, en 1940, le général de Gaulle a été confronté à des problèmes financiers et, avec Churchill, il a même songé à s'emparer à Dakar de l'or de la Banque de France. En 1942, en Afrique équatoriale il crée le "Franc libre". En juin 1944, il qualifie de "fausse monnaie" les billets diffusés par les Américains en Normandie puis lance le Grand emprunt de la Libération A son retour au pouvoir, en 1958, il fait adopter le "plan Rueff" pour rétablir les grands équilibres financiers puis met en place un "Nouveau franc" garanti par l'or de la Banque de France dont le Financial Times écrit qu'il est "la devise la plus forte au Monde". De cette incontestable réussite résulte un bras de fer avec le dollar américain dont le général de Gaulle conteste la suprématie. Il fait alors échanger les dollars que possède la France contre des lingots d'or que des croiseurs convoient à travers l'Atlantique. La presse américaine s'en inquiète, le soupçonne de "vouloir faire sauter Fort Knox" et le surnomme "Gaullefinger", allusion au personnage de Goldfinger qui, dans la série James Bond, caressait ce projet ! De Gaulle tente aussi de réformer le FMI, dont il estime le fonctionnement injuste, et de renforcer le rôle de l'étalon-or avant d'être mis en difficulté en 1968 par un printemps "révolutionnaire" inattendu qui, par un curieux paradoxe, sauve la position dominante du dollar...

01/2017

ActuaLitté

Littérature française

Mémoires d'un quartier Intégrale 4 : Evangeline, la suite 1969-1970 ; Bernadette, la suite 1970-1972 ; Adrien, la suite 1972-1973

A l'approche des années 1970, les bancs d'église se vident et les Américains marchent sur la Lune. Chez les Lacaille, Evangéline vit de grands chambardements... Tout ça à cause d'Antoine et Laura ! Ne sachant plus à quel saint se vouer, la vieille dame un peu bourrue irrite les siens avec ses principes bien arrêtés. Un certain monsieur Blanchet, galant et poli, saura-t-il adoucir son coeur ? Comme pour faire écho aux troubles qui agitent le Québec de 1970, Bernadette est tourmentée. Si l'initiative de Laura de transformer l'épicerie semble prometteuse, elle s'inquiète du comportement de Charles, qui s'éclipse dès qu'il en a l'occasion ; de Laura, qui lui rend visite de moins en moins souvent et d'Antoine, qui est parti depuis quelques mois à l'autre bout des Etats-Unis. Sans oublier la santé de Marcel... Avec sa façon bien à elle de nous faire vivre une riche gamme d'émotions, l'auteure poursuit la trajectoire d'une galerie de personnages colorés qu'on a tant aimés. La saga se conclut de main de maitre en 1973 avec des mariages, des naissances, des déménagements, des départs, des peines, mais aussi des projets et des joies immenses, dans la plus pure tradition des séries concoctées par l'auteure.

09/2020

ActuaLitté

Foucault

La question anthropologique. Cours. 1954-1955

Qu'est-ce que l'homme ? Michel Foucault, au mitan des années 1950, consacre une partie de son enseignement, dispensé à l'université de Lille et à l'École normale supérieure, à comprendre comment cette interrogation a traversé et transformé la philosophie. Ces leçons sont rassemblées dans un manuscrit, dont nous proposons ici l'édition complète. Foucault déroule son parcours en une dramaturgie impeccable. Premier acte : montrer pourquoi la philosophie classique (Descartes, Malebranche, Leibniz) demeurait sourde à cette question. Son idée infinie de "nature" empêchait que l'homme puisse nouer un rapport immédiat à sa propre vérité. Deuxième acte : exposer comment, après le renversement kantien, le point de gravitation de la philosophie moderne, de Feuerbach à Dilthey en passant par Hegel et Marx, devient cet homme vrai qui déploie un monde de significations et de pratiques révélant son essence. Troisième acte : décrire l'éclatement du dispositif anthropologique chez Nietzsche - à travers cette pensée dionysiaque qui, avec la mort de Dieu, proclame l'effacement de l'homme et promet des expériences tragiques de vérité. Pour la première et dernière fois, on trouve sous la plume foucaldienne une présentation longue, précise et percutante de la philosophie de Nietzsche. Dans ce cours, Foucault lance en même temps des flèches vers son oeuvre à venir. On y discerne déjà l'entreprise critique qui s'épanouit en 1966 dans Les Mots et les Choses : thèse d'une configuration anthropologique de la modernité, annonce d'une mort de l'homme après son invention toute récente, programme d'une archéologie des sciences humaines. Juste avant son départ pour la Suède, Foucault surgit à la verticale de son propre destin philosophique.

06/2022

ActuaLitté

Chanson française

L'age d'or de la chanson francaise 1940-1970

Des années 40 jusqu'à la fin des années 70, la chanson française a vécu son âge d'or. De grands auteurs et interprètes, en effet, ont forgé l'histoire de la musique française, entre autres, donnant naissance à un genre musical de renommée internationale et influençant avec son énergie novatrice les artistes du monde entier, en particulier en Italie. Les deux auteurs consacrent chaque chapitre à une star de la chanson différente, en reconstituant ses origines, en analysant le style et les raisons de son succès, et offrant pour chacun une discographie détaillée et commentée. Un ouvrage captivant qui se lit comme un roman, destiné aux curieux passionnés de musique comme aux amateurs d'histoire de la musique française.

10/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

LES RELATIONS ECONOMIQUES FRANCO-ALLEMANDES DE 1945 A 1955. De l'occupation à la coopération

Si démembrer et contrôler l'Allemagne constituent officiellement les piliers de la politique allemande de la France, esquissée à Alger en 1943 et poursuivie dès la fin de la seconde guerre mondiale, que de chemin parcouru en l'espace de dix ans ! Après l'échec relatif des projets français concernant le désarmement économique de l'Allemagne, entre 1945 et 1947, tant dans la zone d'occupation que dans les négociations avec les Alliés, certains dirigeants tentent d'imposer une nouvelle politique. Or, au même moment, grâce à l'aide américaine et à la réforme monétaire dans les trois zones occidentales de l'Allemagne, des rapports économiques normaux peuvent à nouveau s'établir entre les deux pays encourageant ainsi la reprise des contacts entre industriels et commerçants. En mai 1950, un nouvel élan est donné par le plan Schuman : les premiers pas vers la coopération franco-allemande sont faits et les échanges commerciaux connaissent un essor remarquable. Il faut toutefois attendre la fin de l'année 1955 et le règlement de "l'épineuse" question sarroise pour que les relations économiques bilatérales entre la France et la RFA se concrétisent enfin. Les années 1945-1955, période de reconstruction des économies française et allemande encore marquée par les problèmes de l'approvisionnement en charbon et du développement de la production d'acier, s'inscrivent en fait dans la tendance séculaire qui pousse ces deux économies l'une vers l'autre malgré les aléas de la politique, malgré deux guerres mondiales.

09/1998

ActuaLitté

Beaux arts

L'antisémitisme dans le monde des arts et de la culture (1900-1945)

L'antisémitisme n'est certes pas né en 1900 (l'affaire Dreyfus en porte témoignage), mais il s'est développé parmi une importante fraction de l'opinion publique et chez de nombreux intellectuels dès le début du XXe siècle. L'installation à Paris – à Montmartre, puis à Montparnasse – de jeunes artistes juifs venus des pays de l'Est (Chagall, Soutine, Kisling, Pascin, etc.) ou d'Italie (Modigliani) contribue à créer un courant d'hostilité, car ils révolutionnent la perception des formes et des couleurs contre certaines traditions picturales françaises. Cet ostracisme n'affecte pas que les peintres. Il répond à une idéologie de rejet d'individus supposés être peu travailleurs, âpres au gain, intrigants... Ce que reprennent des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Mais c'est entre 1940 et 1944, sous l'Occupation (partie la plus importante du livre), que se déchaînent les extrémistes à la radio, dans la presse, dans la littérature : notamment Céline, Brasillach, Rebatet, Léon Daudet... Dans ce livre, Jacques Lambert, se référant à des faits précis, traite de la littérature, de l'art, du cinéma, du théâtre, du music-hall, de la chanson, du journalisme,... qui n'échapperont pas, surtout durant la Seconde Guerre mondiale, à ce phénomène de l'antisémitisme qui va diviser les Français : certains, à des degrés divers, collaboreront avec les représentants de l'Allemagne nazie, d'autres entreront en résistance, en particulier plusieurs Juifs courageux tels que les époux Aubrac, Jean-Pierre Aumont ou Jeanne Modigliani, fille du peintre... Ce livre, riche d'informations et d'anecdotes soigneusement contrôlées, passionnera tout lecteur épris de vérité en une époque qui voit refleurir en France (mais pas seulement) des comportements haineux et agressifs envers la communauté juive.

05/2019

ActuaLitté

Théâtre

Journal de travail. Tome 3, 1972-1974 L'Invention de la liberté

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skim, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Tallet scènes d'une révolution allemande de Tankred Dorst, La Dispute de Marivaux, Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach et Jules Barbier, ainsi que la réalisation du court métrage Le Compagnon et l'adaptation cinématographique de La Chair de l'orchidée. Ce volume inclut les écrits relatifs à des projets inaboutis tels qu'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, la reprise de Lulu de Frank Wedekind, Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart ou encore La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito. Il contient les premières traces de l'implication de Patrice Chéreau à la mise en scène de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner. Ce livre est le troisième d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

05/2019

ActuaLitté

Histoire de l'art

Paris Bohèmes 1830-1960. Des romantiques à la Beat Generation, le souffle de la liberté et de l'anticonformisme

DES ROMANTIQUES A LA BEAT GENERATION, LE SOUFFLE DE LA LIBERTE ET DE L'ANTICONFORMISME Moins d'un siècle et demi séparent les chevelus escortant Victor Hugo à la Comédie-Française pour la première d'Hernani des beatniks américains prenant leurs quartiers dans un hôtel minable de la rue Gît-le-Coeur. Entretemps, le style de vie artiste " en dessous de la fortune mais au dessus du destin " se voit incarné par les meilleurs de leurs générations : Baudelaire, Nadar, Vallès, Courbet, Rimbaud, Verlaine... plus tard Picasso et la bande du Bateau-Lavoir, à Montparnasse, Modigliani, Foujita, Kisling... à Saint-Germain-des Prés, Duras, Gréco ou Cazalis. Une commune détestation du conformisme bourgeois est le trait d'union de ces rebelles qui ne reconnaissent de valeur qu'à la poésie, à la littérature, à la peinture, à l'opéra et aux chansons. Et à la fête, à l'ivresse, aux paradis artificiels pour certains, aux amours libres et à l'amitié pour tous. Un mythe prend corps, popularisé par le cinéma, indissociable des bords de Seine qui l'ont vu s'épanouir.

10/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Journal 1940-1955

Lorsque commence cette deuxième partie du Journal, Thomas Mann a soixante-cinq ans. Il s'agit donc ici des quinze dernières années de l'écrivain. Installé aux Etats-Unis, dont il ne tardera pas à devenir citoyen, il se fait construire la grande et belle maison de Pacific Palisades, tout près d'Hollywood. Malgré son dépit face à la fortune réalisée par d'autres émigrés comme Werfel, il vit à son aise et en accord avec la politique de Roosevelt. Ce n'est qu'au plus fort de la guerre froide qu'il exprimera de vives réticences à l'égard de la politique américaine, et ce sera l'un des éléments qui détermineront son retour en Europe, puis son installation en Suisse. Il a depuis longtemps accédé à la gloire mondiale. Son premier souci est de terminer son œuvre dans la dignité, car il a une haute idée de lui-même et de sa mission. Pendant les années de la guerre, qu'il vit avec une passion anti-hitlérienne de tous les instants, il termine la vaste fresque de Joseph et ses frères et rédige Le docteur Faustus. Ensuite viendront L'élu et Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull, qu'il reprend après des années et qui connaîtra un énorme succès dans l'Allemagne d'après-guerre. Le Journal nous montre un homme vieillissant mais encore plein de vitalité, avec ses faiblesses - vanité tirée de sa réception à la Maison-Blanche ou de son audience privée chez le pape, amourette de vieillard avec Franzl, le dernier de ses " jouvenceaux divins " - mais aussi avec ses grandeurs face à la souffrance collective et personnelle - la guerre, bien sûr, le suicide de son fils Klaus et la mort de son frère Heinrich. Un témoignage passionnant sur les dernières années d'un grand écrivain.

10/2000

ActuaLitté

Philosophie

Sartre. 1905-1980

"C'est le monde entier que je veux posséder" , écrivait Sartre en 1940. Difficile entreprise que de raconter la vie d'un penseur aussi boulimique, d'un écrivain aussi polyvalent, d'un polémiste qui défia toutes les autorités et refusa - presque - tous les dogmes. Difficile aussi de rendre compte de son emprise hégémonique sur les itinéraires culturels de notre siècle. D'autant que, malgré sa disparition, sa légende est déjà figée. Cet ouvrage constitue un événement culturel : l'intellectuel le plus représentatif du XX ? siècle revit dans une biographie aussi rigoureuse qu'accessible. Une multitude de documents, de lettres, de témoignages inédits éclairent sous un jour nouveau toutes les facettes de ce "petit homme" qui fut le seul écrivain à refuser le prix Nobel de littérature et que le général de Gaulle qualifia un jour de "Voltaire du XX ? siècle" .

04/2019