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ISTAÏL

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Littérature française

ISTAÏL

Fresques poétiques enchantant l'Amour, la Vie, la Beauté, l'Univers, les mille chemins de la féerie vivante dans ses préaux, ses tremplins, ses imaginatives perceptions et préhensions, dans l'incarnation fidèle du vivant qui s'avance dans l'Univers pour p

02/2020

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Littérature française

Histoire d'Ismail

En buvant une bière dans un bar, le narrateur sympathise avec un inconnu, un certain Franck qui l'invite à terminer la soirée chez lui : il a besoin de se délivrer de l'histoire vraie, obsédante, que lui a racontée une nuit, en Yougoslavie, le jeune Ismaïl dans son village du Kosovo. Ismaïl est un enfant sans mère. Son père, un ouvrier attaché aux traditions musulmanes, l'envoie chez des parents à Clamart ; il y travaille comme mécanicien. Il va découvrir l'exil et le monde, les femmes, l'amour, l'argent et même l'Amérique. Mais la voix du village ne se taira pas en lui, il sera déchiré par sa double condition. Le narrateur se faisant l'intermédiaire entre Ismaïl, Franck et le lecteur donne à cette histoire une intensité d'émotion qui ne cesse de croître jusqu'à la fin.

10/1987

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Critique littéraire

Lectures d'Ismail kadare

Lorsque, au début des années 1980, avant la chute du rideau de fer, les romans de Kadaré commencèrent d'être traduits et connus en France, puis en Europe et ailleurs, ils fascinaient certes, mais ils ne satisfaisaient vraiment personne sur le plan de l'idéologie. Car il y avait dans ces textes trop de marxisme et trop de nationalisme pour que leur auteur ne soit pas suspecté, à droite, d'être le produit du communisme albanais, en clair, de ne pas être un authentique dissident, et il y avait en même temps en eux trop d'archaïsme, pas assez de réalisme socialiste pour que, à gauche, les nostalgiques de l'utopie albanaise ne se sentent pas trahis par lui. Or, depuis 1990, l'hypothèque n'a pas été levée. Au contraire, c'est un véritable procès qui a été peu à peu instruit : les soupçons étrangers rencontraient les soupçons albanais, et réciproquement. L'auteur était sommé de se justifier d'être toujours vivant et d'avoir pu publier. L'homme et son oeuvre étaient suspectés d'ambiguïté, de défaut de clarté : trop d'ombre. Or, précisément, ce qui caractérise l'écriture de Kadaré, c'est qu'il ne cherche pas le centre, la pleine lumière, mais explore les zones d'ombre et de brouillard. Pour cela, son choix est d'être en permanence à la frontière...

11/2011

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Réalistes, contemporains

Ismaïl et les autres

En mai 2020, dans le nord-est de l'Italie, un jeune pakistanais est retrouvé sur le bord d'une route en rase campagne. Il est dans un sale état, couvert d'hématomes, les mains liées derrière le dos. L'homme déclare aux policiers qui l'ont secouru qu'il est employé – tout comme une trentaine de ses compatriotes – d'une coopérative de services, sous-traitante d'une imprimerie industrielle. Dans l'entreprise, il est soumis à des tours massacrants de douze heures, sept jours sur sept, sans avoir droit ni à des journées de repos ni à des congés payés. Le tout pour un salaire de cinq euros de l'heure. Ayant tenté de s'opposer à ces abus, le jeune homme a été séquestré par les nervis de son employeur, menacé, roué de coups et abandonné à des kilomètres de son domicile. Venus à connaissance de cet épisode, des syndicalistes s'emparent de l'affaire et mettent à nu un réseau de recrutement et d'exploitation illégaux de main-d'oeuvre, qui profite de la connivence de ses respectables bénéficiaires finaux. Dans Ismaël et les autres, Paolo De Marchi et Giuseppe Zambon retracent le combat de ces travailleurs immigrés pour recouvrer leurs droits et leur dignité. Les deux auteurs dissèquent, en même temps, les mécanismes d'une forme d'esclavage moderne qui est désormais intégrée, dans tous les pays d'Europe, à des pans entiers de l'économie et dont les travailleurs migrants, légaux comme illégaux, sont les principales victimes.

04/2024

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Egypte

Ismaïl Pacha. Khédive d'Egypte

Une biographie de haut vol pour le premier des khédives égyptiens. Pour certains, il a été un désastreux dilapidateur, pour d'autres, un grand réformateur. Alors que retenir d'Ismaïl Pacha, ce khédive singulier que l'on surnommait " le Magnifique ", tant pour ses réalisations que pour son goût du faste ? Né en 1830, le petit-fils du grand Méhémet Ali gouverne l'Egypte de 1863 à 1879. Mais alors que son grand-père, un Turc illettré de Macédoine, conquiert le pouvoir par les armes, Ismaïl se voit offrir sur un plateau une Egypte prospère et stratégiquement bien placée sur la route des Indes. La voie est donc toute tracée pour que ce pays se modernise et se rapproche des grandes puissances européennes : Ismaïl Pacha mène à bien la percée du Canal de Suez en 1869, mais il améliore aussi considérablement l'enseignement, le système judiciaire, les voies de communication et l'équipement urbain. Mais s'il dépense beaucoup d'énergie pour réformer son pays, il dépense bien plus encore en trésorerie ! Gaspillant une fortune pour arracher à la Sublime Porte le titre de khédive qui devient alors héréditaire, il conduit l'Egypte à la ruine financière - ce qui le contraint à abdiquer en 1879. D'une plume enlevée, Robert Solé revient sur la vie de cette figure controversée et paradoxale. Ni hagiographique ni diabolisante, cette biographie passionnante fait la lumière sur la véritable personnalité du grand Ismaïl Pacha.

09/2021

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Critique littéraire

Ismaïl Kadaré : une dissidence littéraire

Ismaïl Kadaré parvint à bâtir une oeuvre inespérée dans un pays qui fut l'un des plus totalitaires. Il esquiva les dogmes du réalisme socialiste et, par des stratagèmes littéraires et idéologiques, entra en dissidence. Ces romans, quelle que soit l'époque à laquelle ils se situent, dénoncent les cruautés d'une société stalinienne au travers d'une double lecture de plus en plus subversive à mesure que le régime se fossilise. Il encourut, dans son pays, critiques et menaces du Parti communiste mais fut presque toujours publié. Une telle oeuvre rend perplexe dans pareil régime, et Kadaré s'interroge lui-même sur son étrange statut qui lui valut d'être toléré par le dictateur.

01/2019

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Poches Littérature internation

La vie d'Ismaïl Ferik Pacha

A l'époque où la Grèce commence à se rebeller contre l'occupation ottomane, le Crétois Ismaïl Férik pacha est capturé par les Turcs avec son frère aîné Antonios, tandis que leurs parents sont tués. Séparé de son frère, il est envoyé en Egypte où il sera élevé dans une école militaire, avant de devenir ministre de la Guerre. Converti à l'islam, il adopte extérieurement les coutumes de son nouveau pays, mais garde toujours en son for intérieur la nostalgie de la Grèce et une rancune envers les Turcs qui ont anéanti sa famille. Jusqu'au jour où il est envoyé en Crète pour combattre des groupes indépendantistes financés par son propre frère... Dans son premier roman déjà impressionnant de maîtrise, Rhéa Galanaki retrace le destin d'un homme tiraillé par sa double appartenance, dont la trajectoire est emblématique de l'histoire de la Grèce.

05/2019

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Histoire internationale

Ismaïl Pacha. Un khédive en exil 1879-1895

Ismaïl pacha monte sur le trône d'Egypte en 1863. Il est le petit-fils de Méhémet Ali, fondateur de la dynastie. Poussé à l'abdication en 1879 par les Grandes Puissances en raison des dettes qu'il a contractées pour moderniser son pays, il part en exil à Naples. Un règne flamboyant et baroque s'achève. La postérité veut en faire un moderne Sardanapale, un gaspilleur sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses. Il est vrai que la dette sous Ismaïl pacha a atteint les 2 000 millions de francs. Mais il donne à l'Egypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d'écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d'Alexandrie pour en faire des villes modernes. Les déboires de l'ancien souverain avec son harem et ses créanciers pendant son exil alimentent les colonnes des gazettes. Une série d'incidents tragi-comiques dont la presse se régale émaillent cette période, occultant le fait que de son départ d'Egypte à sa mort en 1895, il développe une activité considérable et demeure en Europe un personnage de premier plan. C'est toute cette période qui est ici décrite, tout en redonnant vie aux chroniques à la fois rosses et enlevées des journalistes, à une époque où la presse écrite était puissante et redoutée.

07/2018

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Histoire internationale

Le développement de Djibouti sous la présidence d'Ismail Omar Guelleh

Depuis, l'arrivé au pouvoir à la magistrature suprême de président Ismail Omar Guelleh, la République de Djibouti a connu de changement important dans tout le domaine : économique, politique, social... Djibouti est en train de passer d'un petit pays très pauvre sur le continent africain à un Etat en voie de développement, grâce à sa situation géostratégique et à ses performances politiques et économiques efficaces, dont, dans une large mesure, le travail du président Guelleh.

06/2020

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Critique littéraire

DE SCANDERBEG A ISMAIL KADARE. Propos d'histoire et de littérature albanaises

Par des voies diverses (y compris des traductions), mais aussi interférentes, ce livre se veut une introduction concrète à l'image littéraire d'un pays profondément et douloureusement marqué par l'Histoire, patrie d'un héros et d'un écrivain mondialement connus, et qui, à eux seuls, disent de façon assez éloquente son irréductible appartenance et contribution à la culture européenne.

09/1997

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Critique littéraire

La disparition des Pachas rouges d'Ismail Kadaré. Enquête sur un crime littéraire

Ce livre est une tentative d'investigation ayant trait à un épisode de la vie d'Ismail Kadaré et à l'une de ses œuvres. Il s'agit d'un événement douloureux, comme toute condamnation brutale d'une création littéraire ou artistique par un État dictatorial. Parmi les témoignages qui l'éclairent ici figurent quatre longs entretiens avec Kadaré. Dans l'ensemble de l'œuvre de Kadaré, l'importance du poème évoqué tient aussi à sa longue disparition : composé et mis en page par un journal littéraire, il en fut retiré in extremis, confisqué sans plus laisser de traces, tout en entraînant la relégation de son auteur. Les documents et archives officiels attestant des méfaits du régime communiste devenant introuvables, ne figure ici que le discours accusateur du président de l'Union des écrivains, texte impressionnant d'absurdité qui donne une idée assez précise des rapports qu'entretenait le parti communiste albanais avec Kadaré et les arts en général. Les circonstances de la naissance de plusieurs romans de Kadaré sont évoquées à l'occasion dans les entretiens qui semblent parfois s'écarter de leur sujet principal - l'affaire des " Pachas rouges " - afin de mieux y ramener le lecteur. Ce document, qui n'est pas sans rappeler ceux qui émaillèrent la rupture de Soljenitsyne avec l'Union des écrivains soviétiques dans les années 1960, est d'autant plus précieux qu'il réfute les insinuations de certains, prompts à imputer à Kadaré une certaine complaisance vis-à-vis d'un régime que toute son œuvre au contraire rejetait, fût-ce parfois de manière métaphorique, toujours limpide pour qui sait lire.

04/2004

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Critique

Ismail Kadaré par lui-même. Les dits et non-dits de l'autobiographie

Le présent essai fait le point sur les conditions et circonstances dans lesquelles s'est déroulée la carrière d'Ismail Kadaré. Il s'arrête notamment sur les deux romans qui ont marqué cette carrière : Le Général de l'armée morte et Le Grand Hiver. Il remet en question l'image d'un écrivain persécuté qui ressort du Poids de la croix et réexamine l'affaire dite des "Pachas rouges" ainsi que les alibis de son exil, sur la foi d'analyses textuelles et de témoignages, certains de source albanaise. Il ne s'agit pas de contester un génie littéraire qui s'est armé sous le régime communiste. Kadaré s'est avéré digne du prix Nobel comme porte-voix d'un pays qu'il a servi de sa plume en exploitant toutes les ressources de sa culture et de son histoire, et on s'interroge sur ce qui a pu lui nuire auprès du jury de Stockholm.

03/2022

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Critique littéraire

Noël. Les plus beaux textes du monde entier

D'Andersen à Tchekhov "La nuit de Noël, l'esprit exact de l'homme se fond avec son imagination et sa poésie. C'est le moment ou le cerveau humain est le plus enclin a absorber et a diffuser de l'imaginaire. Noël est en quelque sorte un poème épique, une histoire racontée au coin du feu, ou l'ae de est remplacé par un vieil- lard a la barbe blanche. Et ce vieillard vient de loin, d'autres horizons. Il est différent, il apporte un message, un espoir que chaque être perçoit différemment". I. K. Quand vient le temps de Noël, les hommes de neige prennent vie et les jouets s'animent, le Ciel apparaît aux orphelins et les mères retrouvent leurs enfants disparus. Le givre fleurit sur les branches et les loups sortent des forêts. En Espagne et en Russie, aux Etats-Unis et dans l'antique Byzance, conteurs et poètes prêtent voix aux légendes et mystères de leur pays. D'Andersen aux frères Grimm, de Lope de Vega a Hoffmann, d'Oscar Wilde a Tchekhov, ce recueil, préfacé par Ismai l Kadare , rassemble quelques-uns des plus beaux textes inspirés par Noël, l'hiver et l'année nouvelle.

11/2019

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Littérature étrangère

Les tambours de la pluie

Des remparts ensanglantés que des dizaines de milliers d'hommes tentent, malgré tout, d'escalader ; un commandant en chef, dont le sort est dramatiquement lié à la prise de ces murs ; une angoisse constante sous un soleil torride. Les événements se déroulent au XVe siècle. La place assiégée est une citadelle médiévale albanaise. Elle évoque parfois Troie, avec ce cheval assoiffé, vivant cette fois, qui tournoie autour d'elle. Et elle rappelle à plus forte raison l'Albanie moderne des années 60, que les pays socialistes soumirent à un blocus implacable. Précise comme un procès verbal, cette chronique impitoyable d'une succession de journées gorgées de chaleur, de cruauté et de mort, vous introduit lentement dans son angoisse étrange, pleine de soleil et d'une aveuglante lumière. Cette réédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1985.

04/2001

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Géographie

Le Caire, une cité mère à sauver. Culture, urbanisme, société

LE CAIRE historique est le centre ancien du Caire actuel, la capitale de l'Egypte et la plus grande ville du Moyen-Orient et de l'Afrique. La conservation de ce centre, classé patrimoine mondial depuis 1979, constitue un défi difficile à relever depuis de nombreuses années sans aucune solution globale. Ce livre s'articule autour de trois axes. Le premier présente une analyse historique, à travers les textes et les sources, qui identifie la base de développement du processus de la conservation de patrimoine en Egypte avec une attention particulière à l'expérience du Comité de conservation des monuments de l'Art arabe. Le deuxième développe une géographie historique et une analyse spatiale afin de comprendre la logique urbaine du Caire historique ainsi que son développement à travers les différentes époques. Les problèmes actuels qui représentent un défi pour la conservation sont identifiés, suivis d'une analyse critique des études et des projets récents de réhabilitation urbaine. Le troisième axe aborde une analyse socio-économique de la population de ce centre historique qui valorise le rôle crucial des habitants comme acteurs dans le processus de réhabilitation. Cette recherche aboutit à une proposition de stratégie globale de conservation-réhabilitation qui s'adapte et évolue à travers le temps, en se substituant à l'approche statique d'un schéma directeur.

10/2010

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Littérature étrangère

Le crépuscule des dieux de la steppe ; Le temps des querelles (diptyque)

Ismail Kadaré est l'un des plus grands écrivains d'aujourd'hui. Son oeuvre, ancrée dans sa propre expérience des drames contemporains, dépasse les frontières de son pays pour atteindre à l'universel à travers une dénonciation corrosive et percutante des systèmes totalitaires. Ce volume regroupe trois grands romans politiques, consacrés aux rapports difficiles qu'entretint la petite Albanie avec l'Union soviétique et la Chine. Trois livres aux tonalités bien différentes - biographique et intimiste pour Le Crépuscule des dieux de la steppe, épique et shakespearienne pour L'Hiver de la grande solitude, plus grotesque, voire cocasse, fantastique, pour Le Concert - mais qui forment une manière de fresque historique qui nous éclaire, de l'intérieur, sur les convulsions traversées par le monde communiste de la fin des années 1950 aux années 1970. Kadaré y évoque les combats idéologiques que se livrèrent les dirigeants des hautes sphères rouges, mais aussi la vie du petit peuple albanais, avec ses espoirs et ses déboires - aux antipodes des canons du réalisme socialiste. La petite histoire côtoie ici la grande, les drames personnels, les émois intimes se jouent à la lumière des schismes et des anathèmes, de part et d'autre d'un fossé qui se creuse et s'élargit entre révisionnistes et staliniens. Ces trois romans ont valu à leur auteur, contraint à l'exil, d'être attaqué avec virulence par le régime d'Enver Hodja en raison notamment de sa peinture pleine de dérision du bloc communiste et de ses méthodes tyranniques. Une peinture d'autant plus redoutable qu'elle est l'oeuvre d'un admirable conteur.

05/2020

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Poches Littérature internation

Le Crépuscule des dieux de la steppe

Le narrateur, étudiant albanais en U.R.S.S., s'ennuie agréablement à Riga, dans une maison de repos pour écrivains, et il pense à Lida dont il est amoureux. LA rentrée universitaire venue, il réintègre l'étouffant foyer pour étrangers de l'Institut Gorki. Comme la poussière qui voile chaque jour un eu plus les faibles lampes du foyer, l'atmosphère, tout doucement, s'alourdit jusqu'au quadruple drame final : une épidémie de variole est déclarée à Moscou, l'affaire Boris Pasternak éclate, les relations diplomatiques entre l'Albanie et Moscou se détériorent jusqu'à la rupture, et la séparation est inévitable entre le narrateur et Lida. Mais il n'ose pas lui dire qu'il ne la reverra jamais, il ne lui avoue pas qu'il est écrivain. Comme Constantin, il a trahi la bessa, la parole donnée de la très belle légende balkanique qui, contrée ici, sans cesse rappelée, confère à tout le roman une résonance universelle.

03/1989

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Littérature étrangère

Le Concert

Ce livre est sans doute le chef-d'oeuvre du romancier et poète albanais Ismaïl Kadaré, lui-même considéré aujourd'hui, après une douzaine d'ouvrages traduits, comme l'un des très grands écrivains de notre temps. D'une certaine manière, il fait pendant à l'autre gros roman de Kadaré publié en France au début des années quatre-vingt sous le titre Le Grand Hiver et qui évoquait sur un mode tragique la rupture des relations albano-soviétiques sous Khrouchtchev. Roman total, Le Concert l'est dans le sens où le théâtre de Shakespeare peut être appelé ainsi, mettant en oeuvre le plus tragique et le plus burlesque, le psychologisme raffiné et la farce, le tellurique et le métaphysique, le poétique et le trivial. A sa manière, ce que nous révèle Kadaré, c'est que Shakespeare, s'il vivait encore, n'irait plus chercher aujourd'hui le canevas de ses pièces dans les royaumes d'Ecosse ou de Danemark, mais à l'Est, où l'Histoire charrie encore son bruit et sa fureur. Et qu'y a-t-il de plus à l'Est du monde _ de plus non occidental et de plus totalitaire _ que la Chine des dernières années de Mao ? Les différents "cercles" du roman embrassent cette époque, qui est aussi celle de la rupture des relations entre Tirana et Pékin. Qu'on y repense une seconde : cet "axe" entre une puissance d'un milliard d'hommes et un canton des Balkans regroupant trois millions de descendants d'Illyriens n'était-il pas déjà une de ces facéties absurdes, grandioses et dérisoires de l'Histoire telles qu'aimait à en faire revivre l'auteur de Macbeth ? ...

12/1989

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Loisirs et jeux

Heureux ou triste, dessine tes émotions

Utilise tes crayons de couleur, tes feutres et toute ton imagination pour explorer les émotions et les sentiments en compagnie de Lila, la chatte, Maurice, le chien et Samy, l'âne ! Un livre d'activités qui encourage les jeunes artistes à libérer leur créativité grâce au dessin et au coloriage tout en jouant avec les différences et les contraires.

02/2018

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Littérature étrangère

Le Successeur

Que s'est-il passé au cours de la nuit du 13 décembre, dans la chambre à coucher du " successeur désigné dont le cadavre a été découvert au petit jour avec une balle en plein cœur ? Le dernier roman d'Ismail Kadaré est inspiré de la plus ténébreuse énigme de l'histoire de l'Albanie contemporaine : la mort mystérieuse du dauphin du dictateur communiste albanais Enver Hodja. Encore aujourd'hui, un quart de siècle après ce trépas, et une douzaine d'années après la chute de la tyrannie rouge, malgré l'ouverture des archives d'État et d'interminables enquêtes, le secret reste entier. En partant d'un événement réel auquel il a su conférer une dimension universelle, Ismail Kadaré, à travers le personnage du " successeur ", a su ajouter un nouveau membre à la famille des grands archétypes de la littérature mondiale aux côtés de Judas, Agamemnon, Brutus, Joseph K., entre autres. Le Successeur constitue le second volet d'un diptyque, lié au premier, la fille d'Agamemnon, par leur commune figure principale.

09/2003

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Poches Littérature internation

La Fille d'Agamemnon

Nous sommes en Albanie, dans les dernières années du régime communiste. Le narrateur, employé de la Radio-Télévision, a pour maîtresse Suzana, fille du futur successeur du tyran. Or ce dernier a convaincu sa fille de mettre fin à cette liaison, qui pouvait nuire à sa carrière. Au même moment, le jeune homme reçoit une invitation pour assister au défilé du Premier Mai dans la tribune officielle, ce qui est un privilège envié. Cependant que se déroule la cérémonie convenue d'autoglorification du régime, l'amant désespéré médite sur sa disgrâce, évoquant tour à tour Iphigénie sacrifiée par son père Agamemnon, et Staline refusant d'échanger des prisonniers allemands contre son fils captif... Et si le sacrifice ne signifiait rien d'autre que la volonté du pouvoir de briser par principe toute humanité chez ceux qui le servent ? Dans ce roman, écrit à Tirana en 1985 et clandestinement envoyé en France, le grand écrivain albanais dénonce avec une vigueur rarement atteinte les mécanismes du régime totalitaire, mais aussi, non moins inquiétants, ceux de la soumission, de la complicité et de la veulerie.

10/2005

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Littérature étrangère

La poupée

Dédié à la mémoire de sa mère, ce court récit est, pour le grand écrivain albanais, prétexte à évoquer à nouveau sa ville natale Gjirokastër. C'est aussi, et surtout, l'occasion de décrire les relations entre une mère aussi frêle et légère qu'une poupée de papier mâché, égarée dans une vaste maison dont elle est censée assumer la gestion sous le regard revêche des femmes de sa belle-famille, et un fils intellectuel, émancipé, entretenant une relation hors mariage, usant de mots qu'elle ne comprend pas, dont elle redoute qu'il en vienne à renier tout ce qu'elle incarne : une des plus anciennes traditions balkaniques.

04/2015

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Littérature étrangère

L'ombre

Alors que la dictature est encore debout dans son pays de l'Est européen, le personnage principal, un cinéaste plus ou moins raté, bénéficie de temps à autre du privilège d'être envoyé en mission à Paris. A chacun de ses retours de la Ville-Lumière, il est tenu de rendre des comptes à ses amis restés, eux, en deçà des cercles de l'enfer. Cette métaphore dantesque n'est pas déplacée, s'agissant du contenu de l'oeuvre, mais aussi et d'abord de son destin : rédigé dans une version semi-codée en 1984-86, le manuscrit fut déposé dans un coffre de banque à Paris, ordre étant donné à l'éditeur de le publier aussitôt en cas d'" accident " survenu à l'écrivain. D'une certaine façon, l'oeuvre avait franchi la frontière de l'enfer en lieu et place de son auteur. Mais le roman ne se limite pas aux variations sur ce premier argument. En Occident, le narrateur découvre de manière graduelle qu'il n'appartient pas vraiment au monde des vivants, qu'il est " gelé " par la mort dont le royaume s'étend à l'Est. La brièveté et les conditions de son séjour, l'angoisse du retour ne lui permettent pas le réchauffement espéré : il lui faut repartir s'enfermer dans son pays, regagner son cercueil, comme les personnages des ballades anciennes (on pense à Konstantin et à sa soeur Doruntine dont le thème devient de plus en plus présent au fil des pages). Ce roman est le roman du franchissement de l'impossible frontière : dépassement de la mort, rêve de réincarnation _ aspirations qui ont obsédé l'humanité depuis les origines. A ceci près qu'elles sont traitées ici dans le décor de la vie moderne : avions, cafés, boîtes de nuit, ambassades, soirées mondaines, rues, chambres d'hôtel, téléphone, etc _, tout en conservant la dimension tragique des schémas narratifs d'autrefois, quand les héros remontaient des enfers entre les serres d'un aigle, et non pas à bord d'un vol Tirana-Paris... Le thème de l'isolement d'un pays, de ses habitants, de l'artiste doublement solitaire, est traité ici dans une dimension quasi cosmique, majestueuse, qui n'est pas sans évoquer, au fur et à mesure que le roman s'élève de la quotidienneté, certains accents bibliques.

12/1994

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Poches Littérature internation

Novembre d'une capitale

Lorsqu'il écrit Novembre d'une capitale en 1974, Ismail Kadaré parvient à éviter les principaux écueils - dont celui de " l'objectivité historique " - en inscrivant cet épisode dans sa propre grille d'analyse du monde et en pratiquant, là aussi, la " mise en fable ". Les périodes s'y bousculent, les souvenirs s'y chevauchent, engendrant un " réalisme magique " caractérisé par des chutes vertigineuses dans le temps, un flottement au gré duquel cohabitent le présent, des notations sur un passé récent (le mariage du roi Zog en 1938, la tentative d'assassinat du roi d'Italie en 1940, etc.), ainsi que des descriptions de lieux, des précisions sur leur configuration, etc. Tous les grands mythes chers à l'écrivain traversent ce récit, de Prométhée à la légende de l'emmuré ou à celle de Doruntine. Le passage de la vie à la mort, ou l'inverse, quand le narrateur remonte le temps, est pratique courante dans ces pages. Qu'est, au fond, Novembre d'une capitale, sinon une parabole sur la parole et l'identité ?

04/2000

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Littérature française

Rien n'est grave

Alpha, personnage anonyme et désincarné, subit la vie parisienne. Seule Léa, son ex fantasmée, arrive à le sortir de sa torpeur. Inspiré du polyptyque Camus-Cioran-Nietzsche-Schopenhauer.

10/2020

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Enseignement primaire

Je suis une fille !

Qui a dit que les filles étaient calmes et discrètes ? Moi, j'aime aller vite et faire du bruit, et pourtant je suis une fille !

06/2019

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Poches Littérature internation

Chronique de la ville de pierre

Une chronique épique et fantasmagorique d'une ville albanaise au milieu du vingtième siècle. Une ville bizarre, terriblement penchée. Si l'on glisse sur le côté d'une rue, on risque de se retrouver sur un toit. Si l'on étend le bras, on peut accrocher son chapeau à la pointe d'un minaret. Sous sa dure carapace de pierre se cache pourtant la chair tendre de la vie. Il n'était pas facile d'être un enfant dans cette ville.

10/1982

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Littérature étrangère

Un climat de folie . Suivi de La Morgue et de Jours de beuverie

La composition de ces trois microromans s'est étalée sur quatre décennies : Jours de beuverie est la toute première prose importante d'Ismail Kadaré et date du début des années 60, tandis qu'Un climat de folie a été rédigé par lui fin 2004. Kadaré était étudiant à Moscou lorsqu'il a commencé à écrire Jours de beuverie, terminé à Tirana et publié par un journal de la jeunesse en 1962, puis frappé d'une mesure d'interdiction après avoir été qualifié d'œuvre " décadente ", étrangère aux réalités socialistes. La Morgue, chronique balzacienne, traite d'un aspect méconnu de la période communiste : les mariages entre membres de classes antagonistes, " ci-devant " et tenants du nouveau régime. Un climat de folie ajoute d'une certaine manière un dernier volet à Chronique de pierre, l'œuvre de Kadaré consacrée à sa ville natale, Gjirokastër. Cet écrit d'inspiration autobiographique reflète de manière fascinante un vécu familial oscillant entre logique et irrationnel, qui joua un rôle déterminant dans la formation du futur écrivain.

08/2005

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Poches Littérature internation

Le Palais des rêves

Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem est embauché dans la plus secrète, la plus puissante, la plus terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les songes de tout un chacun, de les rassembler dans un lieu unique, puis de les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces " maîtres-rêves " dans lesquels le destin de l'Empire et de son tyran pourra être déchiffré. Cercle après cercle, Mark-Alem est promu dans les instances concentriques de ce haut lieu de pouvoir, jusqu'à en devenir le maître tout-puissant. Mais un maître hanté par la crainte d'être à son tour broyé par la bureaucratie infernale qu'il dirige : ne finira-t-il pas par lire un jour, dans le rébus de quelque rêve anonyme, la disgrâce et la condamnation de sa propre famille ?

02/2006

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Littérature étrangère

OEUVRES. Tome 5

Ce cinquième volume des Œuvres complètes d'Ismail Kadaré comprend les romans Chronique de pierre et Novembre d'une capitale, ainsi que trois récits, Trois temps, dont les sujets se situent à la veille de la Seconde guerre mondiale, puis dans la période même du conflit et dans les premières années qui le suivirent, quand, en Albanie, fut instaurée la dictature communiste. De sombres nuées, tantôt analogues à celles du passé, tantôt dissemblables, s'amoncellent à l'horizon de cette ère nouvelle qui promettait d'être celle de la liberté, mais qui se révèle être derechef celle d'une servitude, à cette différence près qu'elle a été édifiée par les Albanais eux-mêmes. Cette époque de profonds bouleversements coïncide avec l'enfance et l'adolescence de l'auteur. Ces textes sont quasiment les seuls de son œuvre qui revêtent un net coloris autobiographique, généralement peu perceptible dans le reste de sa création. A l'exception de la Chronique de pierre, tous les textes de ce volume sont présentés pour la première fois au public français.

09/1997