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Histoire des Cathares. Hérésie, Croisade, Inquisition du XIème au XIVème siècle

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Histoire de France

Histoire des Cathares. Hérésie, Croisade, Inquisition du XIème au XIVème siècle

Michel Roquebert a reconstitué avec une minutie inégalée la société cathare, son histoire et celle de sa répression, en se fondant uniquement sur les sources du temps : traités et rituels cathares, chroniques, interrogatoires et sentences de l'Inquisition, correspondances des papes, des rois et des grands, canons conciliaires, actes publics et privés de tout ordre. Cette Histoire des Cathares, couvrant plus de trois siècles, raconte : 1) l'hérésie, sa nature exacte, son essor dans l'Europe entière et les raisons de son développement particulier dans les Etats du comte de Toulouse et des vassaux, correspondant, en gros, aux régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ; 2) la croisade, lancée en 1209 par le pape Innocent III, jusqu'à la chute de Montségur en 1244 ; 3) l'Inquisition, fondée en 1233 à Toulouse, pour éradiquer le christianisme dissident dont elle ne vient à bout que dans le premier quart du XIVe siècle. Une synthèse exhaustive de trois siècles dramatiques et flamboyants. La référence indispensable.

05/2002

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Histoire de France

MENTALITES MEDIEVALES. XIeme-XVeme siècle

Cet ouvrage s'efforce d'abord de cerner la notion de mentalités et d'en montrer la pertinence, à condition de renouveler la problématique. Il examine ensuite trois voies d'approche prometteuses des représentations collectives médiévales : le quantitatif, la linguistique appliquée, la sémiologie de l'image. Trois chapitres sont consacrés à des catégories maîtresses : l'espace, le temps, l'analogie. Sans ignorer les aspects unanimistes de la Chrétienté médiévale, ce livre prend acte des difficultés de l'histoire globale et de l'impossibilité de rebâtir la cathédrale. Des développements substantiels sont consacrés aux mentalités des différentes couches sociales, des chevaliers aux marchands. Ces analyses constituent des jalons sur une voie qui conduit à la définition d'objets de plus en plus restreints. La biographie apporte désormais une contribution précieuse à l'histoire des mentalités, des individus d'exception comme Gerbert et Abélard s'arrachant au poids des modèles. La prise en compte des choix positifs de la société médiévale ne peut dispenser de l'examen de ses refus. Les mentalités se déclinent aussi au négatif, dans la condition subordonnée des femmes, dans l'exclusion imposée aux juifs, dans la haine de l'étranger et dans la méfiance nourrie envers les pauvres et les marginaux.

10/1996

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Histoire internationale

HISTOIRE DES BALKANS. XIVème-XXème siècle

De la conquête des Balkans par les Ottomans aux derniers soubresauts de l'éclatement de la Yougoslavie, ce livre retrace l'histoire de cette région qui fut la poudrière de l'Europe et donne les clés pour comprendre les conflits qui s'y déroulent. Au fil des siècles, une mosaïque de peuples s'y sont mélangés ou opposés - Grecs, Serbes, Bulgares, Albanais, Valaques, Juifs, Turcs. Longtemps englobés dans l'Empire ottoman, les peuples balkaniques gardèrent pour la plupart leur religion et leur culture. Au cours du XIXe siècle, ils affirmèrent leur spécificité linguistique, historique et religieuse. Certains rêvèrent de Grande-Serbie, d'autres de Grande-Bulgarie, de Grande-Grèce, de Grande-Albanie, de Grande-Roumanie. Or chacune de ces constructions, réelles ou virtuelles, réunissait des populations dites minoritaires, qui, au XXe siècle, réclamèrent des droits culturels et politiques. En 1920, les recensements de Yougoslavie indiquaient dix-neuf groupes pour la Yougoslavie, onze pour la Roumanie montrant clairement l'impossibilité de l'Etat-nation... La Seconde Guerre mondiale aboutit à un morcellement extrême avant que Moscou ne reconstitue un empire pendant près d'un demi-siècle, sauf en Grèce. Mais depuis 1989 le mouvement inverse se produit, scandé par des guerres qui réactivent la mémoire des haines accumulées.

11/1999

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Sciences historiques

DES CROYANTS XVEME-XIXEME SIECLE. Tome 2

Le christianisme - et plus précisément le catholicisme - a imprégné de sa marque, pendant des siècles, l'espace, les paysages, les monuments, l'art et la littérature mais aussi le calendrier, le rythme de la vie et de la mort. Il est impossible, aujourd'hui, de comprendre " Les Français d'hier " si l'on ignore ou si l'on reste étranger à ce qui a constitué le substrat culturel de la société et des mentalités. Dans le cadre géographique français, ce livre propose de ressusciter la société croyante qui fut celle de notre pays du XVe au XIXe siècle. Alors, la religion imprégnait tout : l'Etat et ses grands corps, les administrations, les organisations professionnelles. La société, la famille, l'individu, rien ni personne n'y échappait. Dans une approche globale, à la fois synthétique et concrète, tous les aspects sont ici abordés : l'organisation de l'Eglise, son fonctionnement, ses relations avec le pouvoir, le monde des clercs, les pratiques et les mentalités religieuses des fidèles, les sensibilités diverses et les déviations, la Réforme et la Contre-Réforme, le passage enfin de la chrétienté à la laïcité. Cette étude, née du constat que de plus en plus d'étudiants - et de jeunes d'aujourd'hui - ne disposent plus des connaissances indispensables à la compréhension du passé, aborde tous les domaines : droit, histoire, psychologie, sociologie, ethnologie, qui convergent pour mieux faire resurgir une civilisation, à la fois morale et religieuse, d'où nous venons et dont nous nous éloignons.

06/2000

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Histoire internationale

L'INQUISITION A L'EPOQUE MODERNE. XVème-XIXème siècle, Espagne, Portugal, Italie

Un véritable océan d'archives dispersées à travers le monde (et certaines toujours inaccessibles, comme celles de l'Inquisition romaine ?) ; une " légende blanche " fabriquée dès le XVIe siècle par les inquisiteurs eux-mêmes et par les pouvoirs politiques qui se servaient d'eux ; une " légende noire " propagée par les victimes et leurs proches, entretenue par les pays protestants ; des pamphlets et des apologies par douzaines ; des travaux d'historiens par centaines. Une institution, créée au XIIIe siècle, régénérée (si l'on peut dire) à l'aube des temps modernes en Espagne, au Portugal et dans leurs possessions d'outre-mer ainsi que dans de nombreux Etats italiens, et abolie seulement au XVIIIe siècle - voire au XIXe siècle dans certains cas ; l'un des appareils bureaucratiques les plus puissants jamais sécrétés par les sociétés d'Ancien Régime. Un monolithisme théorique, imposé par la papauté aux " tribunaux de la foi ", mais sur le terrain une hydre asservie aux pouvoirs publics et à leurs visées politiques et sociales, contrainte d'épouser leurs conflits et composée d'hommes aux personnalités et aux ambitions contradictoires. L'Inquisition - ou plutôt les Inquisitions - ne se laisse pas aisément saisir dans sa totalité. Sa compléxité défie la synthèse. Ce n'est que sur la longue durée et par une démarche comparatiste que peuvent apparaître les traits fondamentaux de cette police de la foi et des mœurs, et que s'observent les effets de la répression de l'hérésie sur les sociétés dans lesquelles elle s'est enracinée. La nouveauté et l'originalité du présent ouvrage résident dans son souci de comprendre l'Inquisition à travers quatre des aspects qui lui confèrent malgré tout une certaine unité dans le temps et dans l'espace. Les rites et l'étiquette, qui constituent des formes d'affirmation à usage externe et interne, permettent de situer la position des inquisiteurs et de leur entourage face aux pouvoirs civils et ecclésiastiques ; les formes d'organisation révèlent les mécanismes de la prise de décision et de fonctionnement ; les modes d'action sont riches d'enseignements sur les objectifs stratégiques et tactiques des tribunaux de la foi : enfin, les systèmes de représentation (notamment l'emblématique) affichent les programmes mis en œuvre. Par-delà les images rendues familières par la littérature de combat - bûchers, tortures, répression du judaïsme, du protestantisme, de la sorcellerie, surveillance de la pensée par le contrôle des livres -, cet ouvrage dévoile tout un pan mal connu des structures mentales dans les sociétés de l'Europe latine.

06/1995

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Histoire de France

L'OCCIDENT AUX XIVEME ET XVEME SIECLES. Les Etats

En 1971, ce livre devait convaincre du poids du politique dans l'histoire. Cette démonstration n'est plus aujourd'hui nécessaire. Mais l'étude des structures et des mentalités politiques reste un champ encore largement ouvert à la recherche. Les Etats des XIVe et XVe siècles ont certes travaillé à accroître leurs ressources pour renforcer leur administration et leur armée. Leurs moyens étaient pourtant trop faibles encore. Un Etat solide ne pouvait naître que de l'accord d'un prince et d'un peuple. Le peuple cherchait la justice et la paix. Le prince devait le convaincre qu'il était assez fort pour les lui donner, et qu'il tenait à bon droit son pouvoir de Dieu. Autant et plus que la contrainte des institutions, la propagande du prince et les convictions des sujets assuraient la solidité de l'Etat.

05/1998

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Sciences historiques

Une histoire du diable XIIème-XXème siècle

Après le succès de ses analyses de la sorcellerie, Robert Muchembled explore dans cet ouvrage l'image du diable et des figures du Mal dans la civilisation occidentale du deuxième millénaire. Il ne s'agit pas d'une simple histoire de la représentation du diable mais d'une analyse originale et jusqu'à présent inédite des relations entre culture, image du corps, lien social et représentations du Mal. C'est l'ensemble des manifestations culturelles et intellectuelles de la société occidentale (littérature, cinéma, BD, peinture...) qui sont revisitées et réétudiées à travers le prisme de l'image du diable.

03/2002

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Histoire de France

Croisades et pèlerinages. Récits, chroniques et voyages en Terre Sainte, XIIème-XVIème siècle

Au Moyen Age, l'Orient fascine : il est le lieu d'insatiables désirs, il représente l'utopie du raffinement et des richesses, l'espoir du butin, la convoitise d'un luxe inconnu. Sacralisé, il s'offre à la prouesse et à la piété fervente. Dès la fin du XIe siècle, les croisés partent pour arracher aux infidèles les Lieux saints. Les pèlerins s'engagent à leur suite et relatent patiemment le parcours de leur rédemption : la mer Rouge, le Sinaï, Le Caire et Alexandrie, le chemin du Golgotha, sur les traces de la Passion du Christ et des précieuses reliques. A l'horizon se profilent les murs de la Ville sainte, prise puis perdue, qui fait rêver à la Jérusalem céleste. D'autres lieux brillent encore - Constantinople, Antioche, Edesse, Acre, Tripoli -, auxquels sont attachés les grands lignages, Bouillon et Lusignan, Richard Cœur de Lion et le roi Saint Louis. La chevalerie occidentale y arbore ses emblèmes et fait claquer ses oriflammes. Mais l'enthousiasme de la cause sainte ne fait pas oublier les larmes des adieux : les femmes d'Occident s'inquiètent du départ, tandis qu'apparaissent, furtives et inquiétantes, les Sarrasines bientôt converties. Echo des grandes entreprises qui mirent en branle la chrétienté, les chansons de geste de la croisade mêlent l'Histoire au merveilleux, l'imaginaire aux personnages fondateurs des Etats latins. Quant aux voyageurs juifs, ils cherchent la terre de leurs pères, et leurs récits de voyage parlent des retrouvailles attendues et d'une curiosité intense. Portée par les chansons et récits des croisades, par les relations de voyages réels ou fabulés, la mémoire culturelle illustre les réalités et les rêves de l'homme médiéval.

07/1998

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Histoire de France

FRONTIERES DE FRANCE. De l'espace au territoire, XVIème-XIXème siècle

Ce travail tranche par l'ampleur et la variété des approches sur toutes les histoires classiques des frontières de la France. Celles-ci s'attachent en général à un récit continu de leur délimitation, suivant la formation de l'unité nationale et en fonction d'une idée des frontières naturelles. Cette enquête à entrées multiples ne cesse, au contraire, d'interroger la notion même de "frontières" . A travers les anciens dictionnaires, pour voir ce qui la distingue des limites, des bornes, des confins, des marches. A travers des moments privilégiés qui servent d'observatoires, du traité de Münster (1648) aux innombrables conventions du XVIII ? siècle. A travers, en particulier, le fonds des limites, longtemps secret et inaccessible au ministère des Affaires étrangères, qui donne soudain à lire, par le menu, comment se négocient tels villages du Hainaut ou un morceau de Pyrénées. A travers l'examen systématique des processus qui se fixent au XVII ? siècle et l'analyse de leur mutation postérieure. A travers même les cartes linguistiques. Une somme sans équivalent d'où émerge une pluralité de modèles - quatre principaux au XVIII ? siècle - en fonction de la part que chacun a faite aux titres et aux preuves, à la conquête, à la coupure géographique ou à l'héritage historique. Une somme appelée à rester longtemps la référence.

11/1998

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Histoire internationale

Histoire politique de la Finlande. XIXème-XXème siècle

Longtemps vue de puis l'Europe de l'Ouest comme une terre du bout du monde et marginalisée autant que possible par le voisin soviétique durant la guerre froide, la Finlande appartient pourtant à l'Union européenne depuis 1995 et même en a exercé la présidence dans les six derniers mois de 1999. Le présent ouvrage, qui relate les deux siècles écoulés depuis son érection en grand-duché sous l'égide de la Russie (après avoir subi l'hégémonie suédoise), s'appuie sur des recherches récentes rendues possibles par l'ouverture des archives russes. Ses auteurs sont les meilleurs représentants de l'historiographie finlandaise contemporaine. Leur vision du parcours de leur pays s'oppose fréquemment à la représentation traditionnelle. En particulier, ils réévaluent la place qu'occupa le grand-duché dans l'empire russe, et ils portent une appréciation nouvelle sur les événements de 1917-1918 et l'entre-deux-guerres. Ils montrent aussi comment, depuis 1945, la Finlande a pu, en dépit de l'ombre portée de la puissance soviétique, affirmer son statut d'Etat et son régime démocratique, enfin parvenir à la prospérité tout en préservant sa sécurité. C'est une histoire qui mérite d'être connue.

10/1999

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Sciences historiques

La Civilisation du coeur. Histoire du sentiment politique en France du XIIème au XIXème siècle

C'est au Moyen Age que s'enracine la coutume d'inhumer en plusieurs parties (cœur, corps, entrailles) et plusieurs lieux la dépouille des personnes royales et de certains hauts personnages. La séparation des cœurs royaux n'a rien d'anecdotique et apparaît à l'historien de la société et de l'Etat comme un puissant révélateur : c'est l'Etat même qui repose ainsi sur la gloire, produit et ambition du "noble cœur" que celui du roi vient coiffer, contrôler, diriger (le paysan, soumis à des règles communautaires, ne saurait avoir de cœur à lui seul...). Au XVIe siècle, le cœur du roi prend des dimensions solaires, et la "patrie" française se constitue dans son rayonnement. Le cœur populaire politique naît par l'effet d'une culture de l'émotion, au cours de cérémonies prises en main par le pouvoir, sous l'influence aussi des dévotions au corps du Christ et au Sacré-Cœur. Le XVIIe siècle est marqué par une crise des "valeurs cordiales" (la gloire, la cérémonie, le don), et le noble cœur se tourne vers Dieu. Au temps des Lumières, coexistent deux cœurs populaires face à un noble cœur désemparé et à un cœur royal impavide : cœur de saint, cœur de père assuré de faire le bonheur de ses sujets. Pour le premier de ces cœurs populaires, radical, un cœur de roi n'est jamais innocent. Le second, chrétien, révérera sous la Révolution, dans l'aura du Sacré-Cœur, le cœur de son roi martyr.

05/1998

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Religion

LA RELIGION DES PAUVRES. Les sources du christianisme moderne, XVIème-XIXème siècles

Comment s'est constitué le catholicisme moderne ? En étudiant les missions qui ont parcouru les campagnes européennes du XVe au XIXe siècle, Louis Châtellier apporte des éléments de réponse à cette question. Après avoir analysé le phénomène missionnaire qui devait diffuser les principes du Concile de Trente, et souligné son amplitude en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, il montre comment les récits des jésuites et autres Bons Pères révèlent des croyances, des comportements, des traditions de piété et de vieilles hantises qui forment une première approche d'une ethnologie religieuse européenne. Si les missionnaires prirent en compte ce qu'ils observaient sur place pour adapter leur enseignement aux besoins spirituels et à la sensibilité religieuse des populations, celles-ci, de leur côté, ne restèrent pas passives. Elles infléchirent la religion non seulement en ce qui concerne les dévotions, les rapports entre l'homme et Dieu (sacrements) mais aussi parfois dans son contenu théologique (notion de Dieu, problème du salut). Ainsi s'est constituée "la religion des pauvres" dont est issue, en grande partie, le catholicisme contemporain. L'auteur a eu accès à des sources de première main en Allemagne, en Espagne, en Italie, en France, en Irlande et même en Pologne. Il a pu ainsi suivre sur une vaste échelle comment le message de la Contre-Réforme avait affronté les traditions médiévales persistantes, rencontré le Mal omni-présent (sorcellerie, danse, carnaval) et avait dû composer avec les religions populaires. On observera avec intérêt que l'Eglise rencontre le même problème aujourd'hui avec le Tiers-Monde, où se situe désormais la majorité du peuple catholique. C'est dire tout l'intérêt de cette riche étude, passionnante contribution à l'histoire culturelle de l'Europe moderne.

03/1993

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Beaux arts

Le sacre de l'artiste. La création au Moyen-Âge XIVème-XVème siècle

Le jubilé de l'an 1300 sonne pour l'Europe occidental le glas de l'équilibre qu'a connu la société médiévale. Thomas d'Aquin vient de reconnaître, à côté du droit divin, l'existence d'un droit humain et d'affirmer que le pouvoir peut aussi relever du peuple : le destin des nations comme celui de l'individu va dès lors l'emporter sur d'autres considérations. Cet avènement d'une société civile modifie profondément les conditions de la création. De nouveaux commanditaires - aristocrates, souverains et bourgeois - conçoivent des programmes différents, font appel à des artistes novateurs et établissent avec eux des rapports d'égalité. le créateur est à présent un véritable partenaire, apprécié pour ses prouesses techniques, pour son imagination et non plus un exécutant. Il découvre un espace de liberté, se trouve assuré de vivre convenablement, voire de s'enrichir. le même mouvement bouleverse la hiérarchie des arts elle-même. Les souverains, de plus en plus portés sur le " monumental " font ainsi de la commande architecturale un instrument essentiel de leur politique. De leur côté, les riches bourgeois des villes, plus sensibles à l'intimité, assurent au peintre un succès qui ne se démentira plus ; il intervient partout, fournissant maquettes et cartons pour la broderie, l'émail, la gravure, la tapisserie, le vitrail. Alain Erlande-Brandenburg analyse ce tournant capital qui rompt avec les usages précédents (ils sont l'objet du premier volet de sa recherche : De pierre, d'or et de feu, 1999) et explore l'alchimie de la création au couchant de ce qu'il est convenu d'appeler le Moyen Age. L'œuvre d'art n'est plus réductible à une autre, et un créateur eut dès lors s'élever au chef-d'œuvre. le portrait des Arnolfini par Van Eyck en est un témoignage éclatant entre tous : l'artiste assiste au moment où un couple s'engage par serment dans le mariage ; non seulement il signe son œuvre, mais encore il se représente auprès des commanditaires : il est désormais un acteur à part entière de la société.

10/2000

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Critique littéraire

Littérature et politique (XVIème-XXème siècle)

L'ouvrage s'attache à la présence dans la littérature française du XVIe au XXe siècle du discours politique, des idées politiques, mais aussi de l'idéologie et de l'engagement.

01/2001

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Sciences historiques

La République anticléricale XIXème-XXème siècles

Gambetta ayant lancé sa célèbre formule - " Le cléricalisme ? Voilà l'ennemi ! " -, la Troisième République prend un ensemble de mesures législatives et réglementaires qui touchent de nombreux domaines de la vie publique et confèrent à l'Etat, à ses administrations et à ses services une orientation durable. A cet anticléricalisme institutionnel s'ajoutent deux autres formes d'anticléricalisme, dont des journaux comme L'Anti-Clérical, La République anti-cléricale, Les Corbeaux ou La Calotte se font une spécialité ; l'une est dirigée contre les membres du clergé, l'autre - qui confine parfois à l'irréligion - contre la Bible, les dogmes, les croyances et les pratiques de piété. Cet ouvrage aborde ces différents points. On y trouvera successivement des études consacrées à des parcours individuels, à divers thèmes de prédilection de l'anticléricalisme, à la science et à quelques " sciences de combat ", qui apparaissent ou se développent durant le XIXe siècle. Une dernière partie propose un lexique anticlérical et libre penseur, jusque-là inédit, et deux études consacrées à des armes particulièrement efficaces, la chanson et la caricature.

08/2002

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Poésie

Anthologie de la poésie persane, XIème-XXème siècle

L'Iran, vaincu au VIIe siècle par les conquérants arabes, trouve bientôt dans la poésie le moyen d'expression le plus approprié à son génie. Née il y a plus de mille ans, dans le Khorassan, province orientale de l'Iran, la poésie persane s'est développée sans interruption jusqu'à nos jours et, dès le XIe siècle, elle a étendu son influence hors du plateau iranien : aux Indes, jusqu'aux confins de la Chine, d'une part, en Asie Mineure d'autre part. Mariant les souvenirs des littératures préislamiques aux traditions musulmanes, elle constitue l'art le plus achevé de l'Iran islamique. Epique, lyrique, didactique, ample narration ou confidence secrète, légère ou grave, sous toutes ses formes, elle laisse paraître, avec une remarquable constance, une certaine façon de sentir le monde, qui est l'esprit d'un peuple. Associée à tous les moments de la vie, elle est aussi l'organe de la méditation philosophique : c'est dans le langage poétique que les Iraniens ont exprimé leurs idées les plus profondes. Cette poésie, durant des siècles, a enchanté les audiences des princes, comme elle a enflammé les auditoires des mystiques. Tout Iranien, s'il n'est pas poète, sait goûter les vers ; paradoxe significatif : les plus raffinés des poètes persans sont aussi les plus populaires. Beaucoup de morceaux traduits dans le présent volume sont dans toutes les bouches et dans tous les cours. Cette anthologie, dont les textes ont été classés par ordre chronologique, s'étend sur un peu plus d'un millénaire et présente les poètes les plus connus en Iran.

03/2003

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Sciences historiques

HABITER LA VILLE. XVème-XXème siècles

L'origine de la ville et son fonctionnement (XVe-XXe s.) font l'objet d'une réflexion interdisciplinaire et internationale. Les centres urbains se sont développés principalement par l'immigration. Cet ouvrage veut cerner les caractéristiques du quartier, les formes de la vie sociale et les changements socioprofessionnels en ville.

01/1985

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Poches Littérature internation

L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest. Sept contes chinois anciens (XIIème-XIVème siècle)

Voici sept contes chinois, du XIIème au XIVe siècle, que présente et traduit, sous le titre général de L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest, l'excellent sinologue André Lévy, avec la collaboration de M. René Goldman. Au moment où la littérature en langue jusque-là jugée " vulgaire " prend enfin la place qui lui revient dans la littérature chinoise, il nous a semblé indispensable de révéler un ensemble de contes qui, par son ancienneté, est l'un des premiers monuments de cette littérature de siao-chowo. Ce mot désigne aujourd'hui les romans. Alors, il évoquait surtout les contes, d'où, par enchaînement, allait sortir le roman chinois. Comme le dit André Lévy, " le fait surprenant est le charme que ces contes exercent sur nous en dépit de la distance dans le temps comme dans l'espace ". Moins surprenant si l'on se réfère au texte du XIIIe siècle qu'il cite, un manuel du parfait conteur : Quand vous parlez de la bassesse et de la félonie des traîtres au pays, emplissez les bonnes gens de colère, parlez des injustices et avanies subies par les loyaux serviteurs à faire pleurer un cœur de pierre ! Racontez des histoires de fantômes à glacer et faire frémir un prêtre taoïste ! Parlez d'intrigues féminines à faire pâlir et rougir d'inquiétude les dames ! Ne vous attardez pas dans vos explications, ne soyez pas prolixes. Les contes ici rassemblés illustrent ces préceptes et c'est pourquoi ce fut en Chine, depuis leur découverte au début du siècle et leur publication en 1920, un succès de scandale et de librairie. Dans la concession de Shanghai, la censure française se mêla de condamner ces écrits, prétendument pornographiques, mais qui ne sont que juste assez humains pour passionner un lecteur européen du XXe siècle et le préparer à aborder les plus grands romans chinois.

11/1987

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Sciences historiques

Croquants et nu-pieds. Le soulèvement paysan en France du XVIème au XIXème siècle

Drapeaux et fourches, marches et contremarches : du XVIème au XIXème siècle, des révoltes contre la gabelle aux troubes quarante-huitards, le soulèvement épisodique, débonnaire ou sauvage, terrifiant ou dérisoire, constitue la seule expression collective de la France campagnarde. Yves-Marie Bercé présente ici la plus longue durée des insurrections paysannes. Dans le fait divers et la chronique, il retrouve la permanence des gestes et des rites, les cérémonies symboliques de la violence, l'attente utopique des pauvres, l'antagonisme sourd de la ville et du plat pays. Et l'enjeu même de ces révoltes sans espoir : au son du tocsin, pendant trois siècles, elles ont tenté de protéger le monde menacé, bientôt perdu, des solidarités communautaires.

01/1991

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Droit

Essais sur le politique. XIXème-XXème siècles

Dans ces Essais sur le politique, Claude Lefort creuse l'interrogation sur la genèse et l'évolution de la démocratie moderne. Livrée à elle-même, vouée à l'émancipation, cette dernière n'est jamais préservée du risque de briser les ressorts de la liberté. Après une évaluation du rôle de l'État-providence et des métaphores de la citoyenneté, il remonte la pente historique en vue d'appréhender les conséquences de la Révolution française. En témoignent les études consacrées à la Terreur et aux interprétations proposées par les historiens du XIXe et du XXe siècle (Quinet, Michelet, Furet). Comment la vertu démocratique peut-elle éviter d'être corrompue par l'esprit révolutionnaire, se demande Lefort, avant d'évoquer la permanence des liens entre politique et religion et de montrer finalement que la modernité politique est nécessairement paradoxale. " Tocqueville et Quinet ont trouvé les mêmes mots, ou presque, pour formuler un ultime jugement sur la Révolution. L'un disait qu'elle a inauguré "le culte de l'impossible" : il dénonçait ainsi l'évasion dans l'imaginaire ; l'autre qu'elle a fait naître "la foi en l'impossible" : il entendait que la négation du supposé réel est constitutive de l'histoire de la société moderne. Deux idées, décidément, qu'il faut tenir ensemble. "

06/2001

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Critique littéraire

MEMOIRES D'UN SIECLE. Entre XIXème et XXième

Voici l'autobiographie d'un honnête homme, d'un grand professeur et d'un témoin du siècle : "Pour moi, le cataclysme destructeur se produisit quand j'étais dans ma vingt-quatrième année : en 1940. Là se situe la fracture du siècle, à peu près en son centre chronologique. J'écris donc - c'est là ma motivation principale - pour témoigner des prodigieux changements, en tous domaines, qui ont affecté l'humanité entière en ce XXe siècle. Il se trouve que j'ai vécu cette époque pour ainsi dire de bout en bout. Né en 1917, me voici parvenu au seuil du IIIe millénaire. Certes, je n'ai jamais occupé une de ces positions dominantes qui permettent de considérer les choses de haut... J'ai vécu ce siècle immergé dans la masse. Je fus, avec des millions d'autres, entraîné dans la puissante vague de l'Histoire. Mais il me semble qu'une telle situation n'est pas si mauvaise, pour peu qu'on veuille regarder et réfléchir..."

01/1999

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Histoire internationale

NAISSANCE DE L'AMERIQUE MODERNE XVIEME-XIXEME SIECLES. Les Etats-Unis et le Canada

Habitée depuis des millénaires par des peuples venus du continent asiatique, l'Amérique du Nord ne fait irruption dans l'histoire du monde moderne qu'au début du XVIe siècle, lorsque les Européens la découvrent, l'explorent et y installent des colonies. Au milieu du XVIIIe siècle, à l'issue d'une lutte acharnée avec la France pour la domination de ce nouveau monde, l'Angleterre reste maître de la plus grande partie du continent nord-américain. Mais, bientôt, le soulèvement de certaines de ses colonies aboutit à la séparation de l'Amérique du nord en deux pays distincts : les Etats-Unis et le Canada. Ces deux grandes nations se sont longtemps ignorées, voire opposées. Pourtant, leur origine et leur cadre géographique communs, leur évolution, tantôt parallèle, tantôt divergente, jusqu'à la fin du XIXe siècle, en font un champ d'étude privilégié pour qui cherche à comprendre certains problèmes contemporains : les relations interraciales et la formation des sociétés multiculturelles, le développement de la démocratie et du fédéralisme, l'exploitation des richesses naturelles, l'industrialisation et la préservation de l'environnement. En tenant compte des recherches récentes, et en évoquant les étapes essentielles de l'évolution de chaque pays, cet ouvrage offre au lecteur, par son approche plus " continentale " que nationale, une vue d'ensemble claire et synthétique de l'histoire nord-américaine.

07/1997

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Histoire de France

La Médecine médiévale dans le cadre parisien. XIVème-XXème siècle

Au fil d'une lecture attentive et renouvelée des écrits laissés par la Faculté et ses maîtres se dessinent les traits marquants de la médecine parisienne aux deux derniers siècles du Moyen Age. Les limites chronologiques sont fournies par deux oeuvres majeures : la Chirurgie d'Henri de Mondeville, commencée en 1306, qui incite à une réévaluation des rapports entre médecins et chirurgiens, trop souvent interprétés selon des critères inadaptés à la période médiévale ; le commentaire de Jacques Despars au Canon d'Avicenne, terminé en 1453, qui, par son ampleur et son originalité, offre un bilan contrasté de la pensée et de la pratique médicales à l'aube des temps humanistes. Sensibles aux demandes de la société et à la diversité des influences, les universitaires parisiens des XIVe et XVe siècles témoignent à la fois des permanences inhérentes à la démarche médicale et des conditions propres à leur époque. Grâce à ce double regard porté sur leurs écrits, la présente étude se rattache autant à l'histoire de la médecine qu'à celle de la civilisation médiévale.

12/1998

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Sciences historiques

Les ouvriers dans la société française XIXème-XXème siècle

Ce livre met en valeur les caractères originaux du processus de formation de la classe ouvrière au sein de la société française. Ouvriers de l'artisanat urbain et ouvriers-paysans ont pu éviter le déracinement jusqu'à la fin du XIXe siècle, en s'opposant efficacement aux mutations économiques irréversibles. La deuxième vague d'industrialisation a brisé cette logique en assurant le triomphe des grandes usines, des banlieues et des rigidités du rapport salarial. La Première Guerre mondiale, la rationalisation du travail et l'immigration massive ont donné naissance à un nouveau monde ouvrier, sans liens avec le précédent, marginalisé jusqu'au Front populaire, moment de son irruption sur la scène politique et de son intégration dans la société française. Les travailleurs de la grande industrie (le " métallo ") dominent la scène sociale et politique dans les décennies qui suivent la Seconde Guerre mondiale. La crise actuelle se traduit par la marginalisation de ce groupe ouvrier et par l'éclatement du monde du travail.

09/2002

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Cuisine

A table au XIXème siècle

" La table est le seul endroit où l'on ne s'ennuie jamais pendant la première heure. " C'est par cet aphorisme que Brillat-Savarin introduit La Physiologie du goût, en 1826. A la suite de Grimod de La Reynière, il fait ainsi du XIXe siècle le premier siècle véritablement gastronome. Mais le XIXe siècle est aussi le siècle de la révolution culinaire par la conserve, de la démocratisation de certains fruits et légumes, de la modification des horaires des repas, du passage du service à la française, hérité des tables royales, au service à la russe (celui que nous pratiquons, tous les convives mangeant le même plat au même moment). C'est encore le siècle qui impose le restaurant moderne, avec une carte, une addition, une table personnelle et un service sans horaire rixe. C'est encore et surtout le siècle qui fait de la table le cadre privilégié de la comédie humaine.

11/2001

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Religion

La bénédiction de Prométhée. Religion et technologie, XIXème-XXème siècle

Aujourd'hui où le pape bénit l'informatique, on imagine difficilement le débat passionné qui opposa les catholiques partisans du progrès et ceux qui annoncèrent que l'invasion des machines allait déshumaniser l'homme. Claudel se fit le chantre des techniques modernes, qui n'étaient ni plus ni moins à ses yeux que l'instrument de la Providence, tandis que d'autres déplorèrent qu'il n'y eût plus de miracle que technique et scientifique : " C'est en vain que nous nous écartons des plans de la nature... La nature reprend ses droits et nous ramène à ses lois par les désordres qu'entraîne leur infraction. " La confrontation fut souvent virulente, car l'irruption de la technique bouleversait la vie quotidienne mais aussi l'idée même de sacré et le vécu religieux. Tout au long de la révolution industrielle, chaque innovation posa de nouvelles questions : était-il licite, dans les églises, de remplacer la lumière des bougies par l'éclairage au gaz ? Les curés pouvaient-ils se servir de micros ? Pouvait-on prendre le train pour faire un pèlerinage ? Les fidèles s'adaptèrent peu à peu, encouragés par un clergé qui multipliait les bénédictions de locomotives, de hauts fourneaux, de ponts suspendus... Pie XI et surtout Pie XII recoururent à leur tour aux prodiges de la technologie pour diffuser des radiomessages à travers le monde. A l'heure où l'homo technicus est parfois saisi de vertige, cette histoire nous offre une leçon d'optimisme raisonné.

08/1999

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Littérature française

La mise à jour des traductions. le cas de « Madame Bovary » de G. Flaubert

Le rôle de la retraduction est visible, elle offre la possibilité d'une oeuvre d'être toujours actuelle et disponible au public, permet à l'oeuvre littéraire un nouvel accomplissement. La retraduction du roman "Madame Bovary" en roumain compte maintenant une traduction et cinq retraductions publiées. Par exemple, la première traduction dans l'espace moldave, pas roumain, a été faite en cyrillique par A. Gromov. On connaît que l'alphabet cyrillique a été utilisé pour écrire des textes en roumain, du XVIème siècle au XIXème siècle. Aujourd'hui, un lecteur du XXIème siècle, et même le XXème siècle, n'a aucune tangence avec l'alphabet cyrillique. Donc, un roman qui n'est pas lu pendant deux siècles disparaît sans marques, "Madame Bovary" n'est pas une exception.

04/2022

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Sciences de la terre et de la

L'exploration au cours des siècles de l'Océan Glacial Arctique jusqu'au pôle nord

Dès le IVème siècle avant JC. Pytheas, originaire de Massalia (l'antique Marseille), avait mentionné l'existence de ces terres où "le soleil ne se couchait jamais". Il faudra attendre douze siècles et l'épopée des navigateurs Vikings pour aller au-delà de la mythique "TULE ", mais ce n'est qu'à partir de la fin du XVème siècle, cinq ans après la découverte de l'Amérique, que l'on peut parler d'une amorce d'exploration "des Contrées du Grand Nord". Au cours de la seconde moitié du XVIème siècle, on dénombre cinq expéditions successives, tandis que pendant chacun des deux siècles suivants se déroulèrent respectivement trois missions. L'expansionnisme du XIXéme verra l'organisation de vingt et une expéditions, dont certaines s'achevèrent tragiquement. Le XXème siècle verra naitre la revendication de la conquête du Pèle par deux Américains, Peary et Cook qui, de façon contradictoire en avril 1908, prétendirent l'avoir atteint sans preuve incontestable de l'un ni de l'autre. Finalement cet exploit sera avéré en mai 1926, grâce à Roald Amundsen et Umberto Nobile, qui s'y posèrent à bord du dirigeable Norge... étant précisé que le premier homme à avoir, sans conteste, atteint le Pèle Nord à pied avec des traïneaux à chiens fut le britannique Wally Herbert le 6 avril 1969 ! (trois mois avant la première marche sur la lune). La présente rétrospective illustrée retrace l'une des grandes aventures de l'Humanité qui dura vingt-cinq siècles.

03/2019

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Beaux arts

Les bâtisseurs d'avenir. Portraits d'architectes, XIXème-XXème siècle

Par la nature de son activité, l'architecte anticipe sur son temps : à la différence des autres modes d'expression artistique, sa création soumet les générations suivantes à ses desseins. L'importance sociale de l'acte de construire est telle qu'elle suppose un dialogue approfondi entre l'architecte et les institutions d'enseignement, entre le maître d'œuvre et son commanditaire - le plus souvent la puissance publique. Depuis la Révolution française jusqu'à nos jours, les rapports que Fontaine a entretenus avec Napoléon Ier et Louis-Philippe, les polémiques de Viollet-le-Duc au temps de Napoléon III, la commande privée au temps de l'Art nouveau avec Guimard, Hankar et Horta, la modernisation de Lyon sous l'action conjointe de Tony Garnier et d'Edouard Herriot et, pour finir, la recherche - infructueuse - par Le Corbusier d'un mécène d'Etat illustrent ce débat, voire cette contradiction: la formation, la condition professionnelle et les pratiques du métier évoluent, la commande se déplace de l'architecture publique destinée aux institutions vers l'urbanisme dans le sens où on l'entend aujourd'hui : bâtir la ville, telle est l'ambition qu'exprime, pratiquement pour la première fois, la Cité industrielle de Tony Garnier avant la Première Guerre mondiale... Une ambition qui, plus encore que celle de concevoir et de construire de grands projets monumentaux, marque notre siècle tout entier.

09/1998