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Hannah Arendt, Gershom Scholem

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Arendt

Hannah Arendt

Née en 1906 en Allemagne, juive, contrainte à l'exil aux Etats-Unis par le nazisme, Hannah Arendt n'a pas été seulement témoin des tragédies humaines et des grands bouleversements scientifiques de son siècle. Elle n'a cessé de les penser, en théoricienne politique, jusqu'à sa mort en 1975. Radicale, mais pas dogmatique, Arendt l'inclassable est une visionnaire : elle ne lit pas dans le futur mais dans le présent, et parle du nôtre. De la perspective d'une société de travailleurs sans travail à la question des réfugiés et apatrides, en passant par son analyse du ferment totalitaire dans le colonialisme. Ce livre aborde les grandes questions de la philosophe : la banalité du mal, le totalitarisme, la transmission, le travail, l'autorité. Il donne à lire ses plus grands textes et propose des entretiens avec Rony Brauman, Daniel Cohn-Bendit, Christophe Dejours, Isabelle Delpla, Günter Gaus, Antonia Grunenberg, Susan Neiman, Jacques Taminiaux et Enzo Traverso.

10/2023

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Arendt

Hannah Arendt

Longtemps tenue à l'écart du monde académique, l'oeuvre de Hannah Arendt - désormais largement publiée et traduite - suscite aujourd'hui l'intérêt d'un nombre considérable de travaux, colloques et publications dans le monde entier. En revenant sur les principaux évènements de sa vie, ce Cahier dresse le portrait de cette "théoricienne de la politique" sans pour autant négliger les vives polémiques qui ont marqué sa carrière. Le volume rassemble des contributions qui évoquent notamment son travail majeur sur le totalitarisme, les catégories de sa pensée politique et la centralité de l'action, son insistance sur la responsabilité et le jugement ainsi que son analyse du monde moderne. Il revient sur son expérience historique et personnelle, les moments forts de sa vie et la réflexion qu'ils ont suscités en elle, en particulier sa judéité. Des extraits de correspondance (avec Judah Magnes, David Riesman, Hermann Broch, Hilde Frankel, Kurt et Helen Wolff) dévoilent par ailleurs des facettes moins connues de sa personnalité et de nombreux inédits, extraits de cours ou de conférences issus des archives de la bibliothèque du Congrès à Washington, viennent compléter l'ensemble.

09/2021

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Histoire internationale

Correspondance

Frère et soeur par l’esprit, mais souvent radicalement opposés par leur idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt années durant, d’échanger des lettres chargées de passion intellectuelle entre New York et Jérusalem. Cette correspondance témoigne d'abord avec éclat des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après la Shoah : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur sa judéité ? Doivent-ils au contraire s’assimiler dans les pays de la diaspora ? Scholem soutint la première option, Arendt la seconde. Entre 1939 et 1963, le kabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions, profondément opposées, sur la judéité, le sionisme et l’attitude que doit adopter le peuple juif après la Shoah, échangent, parfois brutalement, leurs points de vue sur l’actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs. Un débat passionné qui s'achèvera sur une rupture violente, Scholem traitant finalement Arendt de "mauvaise juive" pour la façon dont elle avait rendu compte, dans la presse américaine, du procès Eichman (l'édition critique est remarquablement réalisée).

10/2012

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Théâtre

Hannah Arendt, Exil Atlantique

Janvier 1941. L'Europe en guerre sur les bords du Tage. Des réfugiés "illustres" et anonymes arrivent de l'Europe du Nord. Parmi eux : Hannah Arendt. Elle vient de s'enfuir du camp de Gurs, en France. Trois mois d'exil à Lisbonne au Portugal, voie de sortie dans ces "temps sombres", avant de traverser l'Atlantique pour les Etats-Unis avec dans ses bagages le manuscrit de son ami Walter Benjamin disparu un an plus tôt, à la frontière espagnole. Hannah et son mari Henrich Blücher passent la frontière et traversent le Portugal dans l'espoir d'obtenir le sauf-conduit qu les ménera en Amérique.

07/2013

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Philosophie

Hannah Arendt, politique et événement

Refus des philosophies de l'histoire, des " sciences sociales ", de la philosophie politique... c'est à partir d'un événement - " 1933 " - que Hannah Arendt construit, patiemment, rigoureusement, une réflexion sur la politique. Tous ses textes contribuent à cette entreprise cohérente depuis Les origines du totalitarisme. Et cette entreprise même, qui conteste la tradition, s'appuie sur un effort pour la relire à nouveaux frais, depuis les leçons de la démocratie grecque jusqu'à Kant et aux Révolutions américaine et française. Ainsi, s'élabore une pensée de la cité, du mal, du conflit et de la responsabilité.

10/1996

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Arendt

Hannah Arendt et l'antisémitisme

Sur l'antisémitisme, le premier volume des Origines du totalitarisme, la trilogie d'H. Arendt, contient de nombreuses erreurs provenant d'une méconnaissance de l'histoire ainsi que d'une large utilisation d'écrits d'extrême droite, antisémites et nazis. Les analyses sur les juifs de cour, l'émancipation des juifs européens, le rôle des Rothschild, la montée de l'antisémitisme en Europe à partir des années 1880 et l'affaire Dreyfus présentée comme une répétition du génocide, sont indéfendables. L'antisémitisme allemand de la fin du XIXe siècle, la Grande Guerre et ses conséquences, la crise de 1929 et le nazisme sont ignorés. Enfin, les juifs seraient responsables de leur malheur. Pourquoi H. Arendt, juive allemande contrainte de fuir son pays en 1933, éprouve-t-elle une telle haine à l'égard des juifs ? Outre son mépris pour l'histoire, l'influence qu'exerce sur elle la pensée de M. Heidegger, du sioniste K. Blumenfeld et de l'historien S. Baron répond à cette question.

04/2023

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Philosophie

Hannah Arendt. Essai de biographie intellectuelle

Née en 1906, Hannah Arendt a marqué le siècle. Si elle demeure aujourd'hui au cœur des débats, ce n'est pas seulement qu'elle continue d'inspirer la lutte contre les périls qui menacent la démocratie. C'est aussi parce qu'elle fut, dans sa vie, de tous les combats. Rarement en effet penseur aura déchaîné autant de passions, aura exercé une telle séduction. Pourquoi ? On ne peut dissocier l'œuvre d'Hannah Arendt de son itinéraire. C'est celui-ci que retrace pour nous Michelle-Irène Brudny à l'aide de documents inédits. Elle ne craint pas de rouvrir les dossiers les plus rebattus, parfois jusqu'à l'hystérie, de la relation avec Heidegger ou des rapports au judaïsme et à l'Etat d'Israël. Elle propose un éclairage nouveau sur la composition de son grand œuvre, les Origines du totalitarisme. Elle s'attache à la période américaine de la vie d'Arendt. Elle s'interroge enfin sur cet " art de l'alarme " (E. Young-Bruehl) qui reste la marque d'Arendt et la force de sa pensée.

11/2006

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Arendt

Hannah Arendt et la question noire

Dans cet ouvrage, qui a fait l'objet aux Etats-Unis d'une réception importante à sa parution, Kathryn Belle analyse la position problématique, pour ne pas dire choquante, que Hannah Arendt a défendue sur ce qu'elle appelle elle-même la "question noire" , en particulier dans ses "Réflexions sur Little Rock" . Cet article d'Arendt a suscité une vive polémique dès sa parution en 1959, celle-ci s'opposant au fameux arrêt Brown de la Cour suprême qui avait mis fin à la ségrégation dans l'enseignement public. Ce faisant, Arendt manifeste à l'évidence une profonde incompréhension de la lutte des Noirs américains pour leur émancipation. Kathryn Belle montre que le conservatisme d'Arendt s'explique non seulement par ses préjugés à l'endroit des Africains et des Afro-américains, mais aussi par certaines distinctions au coeur de sa théorie politique, notamment celle entre le social, le politique et le privé : tandis que pour Arendt la sphère politique se caractérise en principe par l'égalité entre les citoyens, la sphère sociale, dont relèvent selon elle les établissements scolaires, implique un droit de discriminer, c'est-à-dire de fréquenter et d'exclure les personnes de son choix, qui ne saurait être limité par la loi. Par ailleurs, les thèses d'Arendt sur la violence sont reconsidérées à l'aune de sa tendance à discréditer la violence des opprimés plutôt que celle des oppresseurs, aussi bien dans le contexte de la lutte contre le racisme et la ségrégation que dans celui de la décolonisation.

04/2023

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Philosophie

Dans les pas de Hannah Arendt

Hannah Arendt est l'un des intellectuelles les plus importantes du XXe siècle. Son œuvre irrigue tant la philosophie que la politique et l'éthique. Penseuse des chaos du monde et militante antinazie de la première heure, elle fut à la fois une combattante des droits de l "homme, une théoricienne des périls qui menacent la démocratie, une penseuse de l'antitotalitarisme et une femme engagée dans les principaux combats du siècle. Penseuse de l'événement, philosophe de la fragilité humaine, elle a vécu dans sa chair ce qu'elle a théorisé. C'est sans doute aussi pour cette raison que son œuvre nous bouleverse trente ans après sa mort. J'ai tenté de mettre mes pas dans les siens, de reconstituer son itinéraire, de rencontrer ses amis, et grâce à des correspondances inédites, d'éclairer ses relations amoureuses -en particulier Martin Heidegger, avec qui elle a vécu, selon Jacques Derrida, une nouvelle histoire d'Héloïse et Abélard. Ce livre se veut une enquête qui cherche à comprendre cette femme généreuse, politiquement incorrecte, d'un courage exceptionnel, qui pratiquait le culte de l'amitié comme un éros et la philosophie comme un art du savoir-vivre.

09/2005

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Philosophie

Hannah Arendt. L’expérience de la liberté

Ce livre étudie comment la philosophe Hannah Arendt pense la cité, ou encore le politique, cette dimension essentielle de la vie des hommes. Cheminant dans la tradition, avec des penseurs politiques comme Machiavel, Montesquieu et Tocqueville, Arendt bouleverse les rapports entre philosophie et politique. La pensée politique telle qu'elle la définit, en opposition à la philosophie politique classique, doit recevoir ses normes de l'expérience : le discours est second et puise à l'événement. Née en 1906 en Allemagne où elle s'est formée à la philosophie, juive, exilée en France puis aux États-Unis, Hannah Arendt a été projetée dans l'étude de la pensée politique par la force de l'histoire. Longtemps considérée comme une historienne, une journaliste ou une essayiste, Hannah Arendt est désormais reconnue comme penseur central du XXe siècle. Il s'agit de comprendre à la fois le travail théorique qu'elle a mené et sa revendication d'être, non pas une « philosophe », mais une théoricienne du politique. Sa volonté de pratiquer la philosophie en se situant hors champ n'est pas une simple critique de la tradition : elle inaugure une nouvelle manière de philosopher, où l'expérimentation conceptuelle ouvre de nouveaux champs pour la pensée.

09/2016

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Arendt

Hannah Arendt, Edgar Morin. Point de rencontre

Hannah Arendt et Edgar Morin présente deux penseurs qui ont choisi, l'un et l'autre, d'explorer les grandes questions de leur temps sans tenir compte des frontières disciplinaires qui organisent le savoir mais réduisent la portée politique et opératoire de ce savoir. Ils se sont existentiellement et courageusement engagés, tout au long de leurs vies, dans un combat pour l'amélioration de la condition humaine dans les transformations du monde au cours du XXème siècle.

10/2021

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Philosophie

Le génie féminin . Tome 1, Hannah Arendt

Suspecté de perdre ses " valeurs ", le XXe siècle a cependant ouvert des questions que l'humanité n'a jamais explorées avec autant de gravité, de risques et de promesses : qu'est-ce que la vie ? où est la folie ? que peuvent les mots ? La vie, la folie, les mots : trois femmes s'en sont faites les exploratrices lucides et passionnées en engageant leur existence autant que leur pensée, et en éclairant pour nous les enjeux majeurs de notre temps: Hannah Arendt (1906-1975), Melanie Klein (1882-1960) et Colette (1873-1954). Les trois volumes de cet ouvrage, dont voici le premier, se proposent d'en retracer l'aventure. L'impact de certaines œuvres ne se réduit pas à la somme de leurs éléments. Il dépend de l'incision historique qu'elles opèrent, de leurs répercussions et de leurs suites, de notre réception. Quelqu'un s'est trouvé à cette intersection, en a cristallisé les chances : le génie est ce sujet-là. Trois femmes extraordinaires ont ainsi marqué l'histoire de ce siècle. Mais qu'est-ce qui fait la singularité de chacune ? Hannah Arendt, philosophe et politologue, est tout entière prise dans une méditation sur la vie qui demeure notre bien ultime après la crise des religions et des idéologies. Vie menacée, vie désirable : mais quelle vie ? Face aux camps des deux totalitarismes, c'est sur le miracle de la natalité que se concentre l'œuvre de cette rescapée du nazisme qui, en discussion avec Heidegger, et en rejetant l'automatisation moderne de l'espèce, pose les jalons d'une action politique envisagée en tant que pluralité vivante : comme naissance et comme étrangeté. Une utopie ? A moins que ce ne soit une manière de pardon, et donc une promesse.

04/1999

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Arendt

La conception "du monde" chez Hannah Arendt

Dans ce texte, nous allons exhiber la singularité du monde arendtien en mettant au clair sa dimension humaine, dimension qui souligne l'anthropomorphisme comme pilotis de son avènement, cela d'une part. D'une autre part, la dimension artistique sera sujette à une analyse unique des objets artistiques, objets arborant le fait culturel de l'existence humaine, objets malheureusement qui seront, à cause du dessein de leur production, raison de l'effritement " du monde ".

10/2022

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Religion

La cabale du Livre de l'Image et d'Abraham Aboulafia. Chapitres de l'Histoire de la Cabale en Espagne

"La cabale du Livre de l'image et d'Abraham Aboulafia" est un cours professé par Gershom Scholem en 1964-1965 à l'Université hébraïque de Jérusalem, qui a circulé sous la forme rédigée d'un polycopié en hébreu, mais n'a jamais été publié. Il s'agit donc de la première édition d'un inédit substantiel de l'un des plus importants savants dans le domaine de la pensée mystique juive. Le cours s'intéresse à deux courants de la cabale espagnole au XIIIe siècle, qui eurent un développement quasi parallèle à l'écriture du Zohar, lequel a fini par représenter un canon dans ce qui pouvait être déjà considéré comme les "marges" d'une pensée dominante, représentée par la littérature rabbinique. Consacré aux cycles cosmiques, Le Livre de l'image offre un tableau vertigineux des périodes de révolutions cosmiques de l'univers, dépassant les limites du monde dans lequel nous vivons. S'affranchissant avec audace de la notion même de temporalité, le Sefer haTemunah avance l'idée d'une multiplicité d'actes de Création, tous régis par les lettres de l'alphabet et par les sefirot qui en déterminent la teneur, selon qu'ils relèvent de la Rigueur (Din) ou des Tendresses (Rahamim). Abraham Aboulafia (1240-1292 ? ), quant à lui, développera une cabale dite "prophétique", qui proposait alors une synthèse dialectique entre rationalisme et mystique, que la logique occidentale, et juive à sa suite, jugeait inconciliables. C'est donc aux "marges de la marge" que va s'intéresser Gershom Scholem (1897-1982), parce que c'est là, justement, qu'avait pu s'épanouir une pensée dialectique entre la rationalité juive, incarnée par Maimonide, et une spiritualité fondée sur une théorie du langage et du corps extrêmement complexe, dont Abraham Aboulafia sera la figure la plus extraordinaire.

11/2019

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Religion

Les grands courants de la mystique juive

Kabbalisme, hassidisme, gnose, zohar, merkaba, sephiroth : seul le meilleur spécialiste pouvait rendre avec clarté toute la diversité et la richesse du mysticisme juif. C'est par ce livre de 1941 que Scholem, historien et philosophe, ami de Walter Benjamin, a connu une célébrité mondiale. "Votre livre ne me sort plus de l'esprit", lui écrivit Hannah Arendt.

03/2014

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Religion

Aux origines religieuses du judaïsme laïque. De la mystique aux Lumières

Un judaïsme " laïque ", détaché de la tradition, existe bien, et il ne s'est pas constitué en trahissant cette tradition puisque c'est elle qui l'a généré : telle est la double thèse qu'a toujours défendue Gershom Scholem (1897-1982), la plus haute autorité sur l'histoire de la mystique juive et du judaïsme en général. Les essais réunis dans ce livre, jamais traduits en français ou seulement disponibles en revue, en fournissent l'illustration. On trouvera ici, en premier lieu, des articles sur l'histoire de la Kabbale depuis ses lointains débuts jusqu'à sa constitution au XIIe et XIIIe siècles et son efflorescence dans la Galilée du XVIe siècle, sur le mouvement de Sabbataï Zevi ainsi que sur ses prolongements. C'est en effet l'une des originalités du travail de Scholem que de montrer comment le sabbatianisme a souterrainement colonisé les communautés juives d'Europe au XVIIIe siècle et comment il s'est radicalisé en posant que l'attente messianique ne pourrait être satisfaite qu'à condition de transgresser toujours davantage les dispositions de la vieille Loi. D'autres grands textes donnent ensuite un éclairage inattendu sur la relation entre l'ancienne mystique et la modernité culturelle - qu'il s'agisse d'identifier chez Kafka un avatar sécularisé du " sentiment, kabbalistique " ou de repérer des thèmes communs aux maîtres du hassidisme et aux " inventeurs " de l'inconscient. On découvrira enfin, pour la première fois en France, les poèmes de Scholem, ainsi qu'une nouvelle d'Agnon, L'Histoire de Rabbi Gadiel le Petit, à l'origine de l'un des textes de ce recueil.

04/2000

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Religion

La Kabbale et sa symbolique

La kabbale, ou transmission des choses divines, concerne la mystique juive. Elle permet de saisir la "psychologie historique" du monde juif. C'est là, pour Gershom Scholem, sa grande importance. Dans ce livre majeur, il évalue le rôle des courants mystiques comme ressort de la pérennité du judaïsme et définit une nouvelle approche des rapports entre mysticisme et société. Il met en valeur l'originalité d'une réflexion et la puissance d'une oeuvre, référence obligée pour qui veut comprendre l'efficacité continue du religieux. Historien et philosophe. spécialiste incontesté de la kabbale, ami intime de Walter

10/2020

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Religion

Du frankisme au jacobinisme. La vie de Moses Dobruška, alias Franz Thomas von Schönfeld, alias Junius Frey

Ce livre raconte la vie mouvementée de Moses Dobruska (1751-1791), personnage énigmatique qui naquit dans un ghetto de Moravie, participa à la Révolution française et mourut sur l'échafaud. Elevé comme juif orthodoxe, il devint par la suite l'adepte d'une secte kabbaliste hérétique dans laquelle il joua un rôle actif. Il débuta comme écrivain de langue hébraïque, se convertit au catholicisme, fut anobli par l'empereur d'Autriche et prit le nom de Franz Thomas von Schönfeld. A Vienne il fréquenta les milieux rationalistes éclairés tout en appartenant en secret à la maçonnerie ésotérique. Il quitta la capitale autrichienne en 1792, s'établit à Strasbourg puis à Paris sous le nom de Junius Frey 1 et devint un membre actif du Club des Jacobins. En 1793, il publia une Philosophie sociale, vibrante apologie des idées jacobines. Compromis dans des intrigues financières, accusé - sans preuves - d'être un agent autrichien, il fut guillotiné à l'âge de 40 ans, le 4 avril 1791, en compagnie des chefs de la faction dantoniste.

11/1981

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Philosophie

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Le livre de souvenirs que le grand historien du judaïsme, Gershom Scholem, a consacré à son ami Walter Benjamin est un document de première importance pour l'histoire intellectuelle de ce siècle. De 1915, date de leur première rencontre à Berlin, à 1940, année du suicide de Benjamin à la frontière pyrénéenne, ils ont entretenu un étroit commerce intellectuel, fondé sur une amitié profonde. Pourtant, leurs choix de vie devaient très vite diverger : influencé par le sionisme, dès 1923, Scholem quitte Berlin pour Jérusalem, où il deviendra l'un des plus célèbres érudits hébraïsants et étudiera les grands courants de la mystique juive. Benjamin, lui, voyage sans cesse, avant d'être contraint, après 1933, à l'exil en France. Il tente de concilier l'espérance marxiste et l'influence plus souterraine du messianisme juif, et disperse ses écrits en multiples fragments. Ce livre nous restitue la vivacité des débats et conversations qui animent les deux hommes, et évoque plus d'une fois tel ou tel autre de leurs relations communes : Judah Magnes, Bertold Brecht, Martin Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Theodor Adorno, Max Horkheimer. Au moment où les œuvres de Benjamin et de Scholem suscitent un intérêt croissant, cet ouvrage est une contribution essentielle à leur compréhension.

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Religion

La kabbale

Gershom Scholem donne ici toutes les clés nécessaires à la compréhension de la kabbale, ce courant mystique, né dans l'Antiquité, et qui a trouvé sa forme définitive au XXe siècle. Les concepts sont exposés avec une clarté d'expression étonnante au regard de la complexité des œuvres et des thèmes abordés. La kabbale constitue donc un état des connaissances en matière de mystique juive. De cet ouvrage, en forme d'invitation au voyage, ressort la quête d'un judaïsme de la liberté où le souci de la fidélité à la tradition ne se referme jamais sur lui-même mais ouvre sur un monde où l'utopie est présente.

05/2003

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Religion

Le Zohar. Le livre de la splendeur

Le Zohar, ou Livre de la splendeur, est un classique de la mystique juive, et le livre le plus achevé de la Kabbale. De ce commentaire de la Loi (qui suit le plan des cinq premiers livres de la Bible), notre volume présente des extraits choisis pour leur vivacité colorée dans la description de la vie spirituelle, pour leur acuité dans l'exégèse de l'Ecriture, pour le caractère multiple de la pensée sur l'âme, la vie de la foi, l'amour humain et l'amour divin, la souffrance et la mort, l'exil et la rédemption... Gershom Scholem, dont la compétence en matière de mystique juive reste mondialement reconnue, fait, dans l'introduction, le point de ce que l'on sait aujourd'hui de cette oeuvre majeure et de son auteur.

09/2014

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Ouvrages généraux

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Gershom Scholem et Walter Benjamin, deux Juifs berlinois appartenant à la même génération, refusent d'emblée le mensonge et le confort. Scholem quitte dès 1923 Berlin pour Jérusalem. Il y édifiera une oeuvre magistrale. A ses certitudes s'opposent les hésitations de Benjamin, la dispersion de ses écrits, la précarité de ses entreprises universitaires et littéraires, son balancement entre les séductions du marxisme et un sentiment très vif de son appartenance au judaïsme. Il envisagera même de s'installer en Palestine. Témoin lucide, Scholem évoque les phases et les lieux de cette amitié : le Berlin de la guerre et de l'après-guerre, la Suisse, le Paris de 1927 et de 1938. Lettres à l'appui, il apporte des précisions sur l'attitude de Benjamin envers le sionisme et le communisme, sur ses relations avec d'autres figures des lettres allemandes de son temps : Brecht, Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Adorno, Horkheimer et l'Ecole de Francfort. Il retrace la formation de la pensée de Benjamin, sa conception du rôle du critique littéraire, ses goûts artistiques, sa position ambiguë devant le marxisme. Il constate son double refus ; ni Moscou, ni Jérusalem, puis le caractère tragique de son exil : pour Benjamin, chassé d'Allemagne par le nazisme en 1933, Paris, "capitale du XXe siècle" , siège d'une littérature dont il est le critique et le traducteur (Baudelaire, Proust), sera un lieu de solitude et d'angoisse avant le suicide d'octobre 1940 à la frontière espagnole. Au moment où l'oeuvre de Walter Benjamin est l'objet d'une attention croissante, cet essai de Gershom Scholem est une contribution essentielle à sa compréhension.

10/2022

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Kabbale

Le nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage

Quelle sera la dignité d'un langage dont Dieu se sera retiré ? Gershom Scholem.

04/2024

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Littérature française

Le social et le politique chez hannah arendt

La pensée d'Hannah Arendt constitue, selon P. Ricoeur, "une résistance et une reconstruction". Mais si elle éclaire bien le paysage politique de l'Amérique latine, cette théorie reste "utopique" et pas entièrement pertinente pour notre situation assez complexe ; ce que signale la méfiance chez Arendt, à l'égard des réalités sociales, économiques et religieuses. Ainsi pour H. Arendt, le travail, le commerce, l'industrie, la famille, l'amour et la charité n'ont pas de durabilité et ne font donc pas partie de la communauté politique. Afin d'"éclairer et compléter" cette situation, il nous a semblé nécessaire d'examiner la pensée de Saint-Simon, de Pierre Leroux et de Charles Renouvier. Malgré la grande distance chronologique entre les oeuvres de ces auteurs, on peut établir des rapports de proximité et montrer quel enrichissement théorique ils peuvent fournir à quiconque veut améliorer ses connaissances de la réalité latino-américaine.

06/2015

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Philosophie

Désapprendre. Voies de la pensée chez Hannah Arendt

Marie Luise Knott trace des voies de la connaissance chez Hannah Arendt - Rire, Traduire, Désapprendre le pardon et Dramatiser - permettant d'exorciser les mensonges collectifs et les idées préétablies qui entravent l'acte de penser. Elle dessine les contours de cette pensée atypique du politique et du social, qui échappe aux catégories et systèmes traditionnels de la pensée politique. Plus que jamais actuelle, cette réflexion invitant à l'action, à la compréhension du monde et à l'ouverture du langage, se construit comme une résistance face à la menace du totalitarisme et tout ce qui pourrait constituer une déclaration de guerre à l'espèce humaine. Déjà traduit en plusieurs langues, cet essai s'est établi comme ouvrage de référence.

08/2018

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Philosophie

Le courage des gouvernés. Michel Foucault, Hannah Arendt

En ces temps marqués par la grande désillusion des citoyens face au politique, alors même que l'action collective est plus que jamais nécessaire, n'est-il pas urgent de réactualiser la notion de courage ? Mais comment penser ce courage loin de l'image d'une posture héroïque, apanage exclusif des puissants et des natures exceptionnelles, représentation à laquelle nous l'avons trop souvent cantonné ? En ces temps marqués par la grande désillusion des citoyens face au politique, alors même que l'action collective est plus que jamais nécessaire, n'est-il pas urgent de réactualiser la notion de courage ? Mais comment penser ce courage loin de l'image d'une posture héroïque, apanage exclusif des puissants et des natures exceptionnelles, représentation à laquelle nous l'avons trop souvent cantonné ? Ce courage des citoyens, cette vertu des gouvernés, Thomas Skorucak la met en scène dans des procès emblématiques où s'affrontent l'autorité et la vérité. Procès de Socrate et Galilée où le vrai s'est progressivement imposé comme source unique de l'autorité. Procès des criminels nazis où est patente la difficulté à s'affirmer face au pouvoir de sujétion de la vérité et à la démultiplication des régimes d'obéissance. Comment dès lors élaborer une forme de courage qui serait une élaboration quotidienne et patiente de soi par soi, résistante à l'emprise du pouvoir sur notre conduite ? La question n'a rien de rhétorique. Michel Foucault et Hannah Arendt ouvrent la voie, revenant tous deux à l'Antiquité et à la figure tutélaire de Socrate. Ils permettent de penser un courage sans référence à aucune transcendance, comme fidélité à soi-même, ou comme stylistique de l'existence. Une tentative de désassujettissement, dont l'actualité n'est pas à démontrer.

03/2019

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Philosophie

Amour du monde. Christiannisme et politique chez Hannah Arendt

Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd'hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l'ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu'elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu'elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques, aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu'elle dénonça le silence du pape Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l'antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s'est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle à ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s'appuyant sur l'enseignement de Jésus de Nazareth - qu'elle compare d'ailleurs à Socrate - elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l'éloge de ses " miracles " politiques : le pouvoir de pardonner qu'elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu'elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c'est son concept d"< amour du monde " qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l'ensemble de son oeuvre. Du souci pour la politique, qui s'impose en 1933, à l'amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d'Arendt ne cesse de s'élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme.

04/2010

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Arendt

Hannah Arendt et Martin Heidegger. Histoire d'un amour

En 1924, Hannah Arendt a dix-huit ans. C'est une jeune étudiante avide de savoir, avec des yeux rayonnants et une intelligence vive comme l'éclair. Elle rencontre Martin Heidegger, trente-quatre ans, marié et père de famille, qui enseigne la philosophie à l'université de Marbourg. Introverti, plein de fureur mais aussi d'une surprenante modestie, il attire à son cours les étudiants les plus prometteurs. Comme l'expliquera Arendt, "la rumeur le disait : la pensée est redevenue vivante, les trésors de la culture qu'on croyait morts reprennent sens. Il y a un maître, il est peut-être possible d'apprendre à penser". Entre eux débute alors une liaison durable et turbulente où l'amour et la philosophie vont s'entremêler, et que rien, pas même la guerre, n'entamera.

02/2022

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Philosophie

Hannah Arendt, la révolution et les Droits de l'Homme

Après Condition de l'homme moderne et La crise de la culture, l'essai De la révolution (1963) est le troisième ouvrage d'une série dans laquelle Hannah Arendt expose le nouveau paradigme du politique qu'elle entend développer ainsi qu'un nouveau paradigme de la révolution. Dans un contexte de Guerre froide, elle propose de tirer les leçons de l'histoire en opposant ce qu'elle nomme le "désastre" de la Révolution française aux leçons d'une révolution supposée réussie, incarnée par la "Déclaration des droits" américaine. Les contributions des historiens et philosophes réunies dans ce volume, analysent la manière dont Arendt instrumentalise l'histoire des Révolutions américaine et française et se détermine par rapport à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Elles étudient également la place qu'Arendt attribue au peuple au cours de ces processus et dans quel esprit elle se réfère, dans le dernier chapitre de son essai de 1963, aux "conseils" révolutionnaires. La formule arendtienne du "droit à avoir des droits" amorce-t-elle, comme certains le soutiennent aujourd'hui, un tournant politique dans la considération des droits de l'homme ? Ne représente-t-elle pas plutôt une machine de guerre contre la notion même de droit naturel, qui se trouve au fondement de ces droits ? Dès lors, que reste-t-il de l'idée d'humanité dans la perspective construite par Arendt ?

11/2019

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Philosophie

Le pervertissement totalitaire. La banalité du mal selon Hannah Arendt

Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, nombreuses sont les publications qui réaniment la polémique de 1963. On suppose, par exemple, qu'Arendt, trompée par l'apparence qu'Eichmann a voulu donner de lui, même pour se défendre, aurait dressé le portrait d'un terne bureaucrate se contentant d'obéir aux ordres. Cet ouvrage se propose d'examiner ce genre d'arguments ainsi que les faux débats que ces publications ont réouverts autour de la notion de banalité du mal, constamment banalisée tant par ses détracteurs que par ceux qui pensent la reprendre à leur compte. L'expression oxymorique de "banalité du mal" n'indique pas une banalisation du mal que fut le génocide des Juifs par les nazis, mais sa neutralisation par le banal, cette déréalisation du mal, par ses auteurs, se révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour en saisir l'enjeu et le caractère sans précédent, il est nécessaire d'en contextualiser l'efficacité meurtrière par rapport à ce que nous appelons le pervertissement totalitaire. Fondé sur un dispositif de perversion de la dimension même de la loi au sens politique, juridique et moral du terme, le totalitarisme pervertit l'aspiration éthique elle-même et produit cet autre oxymore qu'est la spontanéité organisée, faisant apparaître des criminels sans culpabilité, dont le dés-intéressement idéologique, qui leur tient lieu d'intimité, s'exprime comme jusqu'au-boutisme meurtrier, ces criminels revendiquant, pour s'en glorifier, leur criminalité extrême comme un sublime devoir. Telle est la force de la réflexion d'Arendt : ne renonçant pas au postulat de la liberté humaine et à l'exigence adressée à chacun de répondre de ses paroles et de ses actes, c'est toujours la question de la nature et des conditions de la responsabilité qu'elle veut élaborer jusque dans les situations où celle-ci semble disparaître.

02/2017