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Gilles Ortlieb

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Revues

Europe N° 1115, mars 2022 : Georges Séféris, Gilles Ortlieb

Dans la proximité physique comme dans l'exil, Georges Séféris (1900-1971) partagea toute sa vie les nombreuses épreuves qui, au cours du XXe siècle, furent imposées au peuple grec. Chez ce natif de Smyrne, sur la côte orientale de la mer Egée, la gravité de ton et de registre poétique a été déterminée par l'expérience précoce du déracinement, à l'occasion de la "Grande Catastrophe" des années 20, qui fit des milliers de victimes en Asie Mineure et provoqua l'afflux en Grèce de plus d'un million de réfugiés. Poète, diariste, épistolier, romancier, essayiste, traducteur, Séféris a expérimenté ces différentes possibilités d'écriture qui tendent toutes à conférer à l'homme un temps et un espace habitables. "Maître en art et en droiture de vie", il considéra qu'il était de son devoir de dénoncer les abus du pouvoir et notamment la dictature des colonels. Prix Nobel de littérature en 1963, cet admirable poète apparaît comme le héraut d'un style fragmentaire construit sur l'éphémère, mais qui fascine par les profondeurs sur lesquelles il ouvre. Son oeuvre, enracinée dans le passé et le présent de la Grèce et de l'hellénisme, ne s'en adresse pas moins à tous, portée, comme l'écrivait Gaëtan Picon, par "une langue si simple, proche du langage de tous les jours, de l'oraison du matin et du soir, mais toujours consacrée par la solennité poétique". Forte déjà d'une trentaine de livres, l'oeuvre de Gilles Ortlieb est celle d'un écrivain tour à tour flâneur, fantôme, voyageur sans bagages, aventurier de la lenteur, archéologue des friches et des jachères, scribe de l'effacement, géographe de filme du monde, veilleur et éveilleur, dont le langage, soumis au réel, évolue entre le souci d'harmonie et la réceptivité aux surprises. Voir et nommer, pour Gilles Ortlieb, c'est une manière de sauver ce qui reste de paysages à l'abandon d'écrivains et de peintres aux traces effacées parle temps. Le cahier que nous lui consacrons tente de suivre les variations et la basse continue d'une écriture qui emprunte volontiers des chemins de traverse et se sert des mots "moins pour dévoiler leur sens immédiat que pour les contraindre à livrer ce que cache leur silence".

03/2022

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Poésie

Place au cirque

La flamme, sur la neige, du soldat inconnu et le fouillis des guirlandes très lucides raccrochées pour les fêtes, de chaque côté de l'avenue, à n'éclairer qu'elles-mêmes et la nuit démâtée de décembre, rongée par le sel des trottoirs et aussi tranchante que l'espoir. Si la main reste dans l'ombre, un ongle ce soir brille par-dessus le tain des toitures, qui s'égouttent à petit bruit dans l'année finissante : " Grand réveillon au cirque, avec champagne et cotillons ".

03/2002

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Littérature française

Le train des jours

Il est des écrivains qui, dans leur journal, assènent leur sagesse à coups de formules formidablement définitives. Gilles Ortlieb n'est pas de ceux-là. Il préfère nous donner à voir ce que l'homme pressé ne voit plus, ces petits riens du quotidien qui en sont toute la poésie. Dans Le train des jours, chronique d'une année, il s'amuse malicieusement de ces pépites qui condensent les travers de notre époque : Début mai. Sur le livre d'or de la chapelle " toutes confessions " d'Orly Sud, cette annotation, parmi les toutes dernières : " Seigneur, faites que je sois muté à Carcassonne, en juillet... ".

05/2010

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Littérature française (poches)

Soldats et autres récits

Premier livre de prose de Gilles Ortlieb (né en 1953), Soldats et autres récits était paru en 1991 aux éditions Le temps qu'il fait. Trois récits plus récents accompagnent la présente édition, présentée par l'auteur.

11/2014

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Littérature française

Vraquier. Notes et légendes

"Vraquier : navire transportant des marchandises en vrac" Parmi celles-ci, des images, des notes au jour le jour, les petits riens qui forment la trame des existences, assemblés à la façon des touches d'un peintre et jetant leur lumière sur un quotidien transfiguré : "Fin juin, 5 heures du matin : par la fenêtre entrouverte, un tissage savant de cris d'oiseaux. Sur quoi on allume distraitement, par habitude, la radio, et c'est tout un seau d'épluchures de ménage soudain versées par là-dessus."

05/2013

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Littérature française

Tombeau des anges

Devant le spectacle de ce qui pourrait ressembler à l'étalage d'un quotidien désolé, deux attitudes possibles : ou bien on s'empresse d'aller voir ailleurs en faisant comme si nous n'avions pas été là, n'avions rien remarqué et rien retenu ; ou bien on s'emploie à désamorcer le pire en le détaillant dans chacune de ses manifestations, sans détourner les yeux ni désespérer tout à fait d'en voir quelques-unes se convertir en épiphanies. Dans le cas de ces villes en -ange arpentées avec assiduité, il ne s'agit plus depuis longtemps d'organismes en train de s'étioler ou de lentement mourir, mais bien de l'apparence que peuvent prendre ou ont prise les corps défunts. Car ce ne sont plus des blessures à vif que l'on a sous les yeux, comme ce pouvait être le cas il y a un quart de siècle, au moment des licenciements massifs, des fermetures d'usines et des cessations d'activité, mais des plaies plus ou moins adroitement refermées, des paysages cicatrisés de force et donc pacifiés. Quelle que soit l'importance des traces, reliques, vestiges qui s'y laissent encore dénombrer ou deviner. Les convalescences ont de ces lenteurs.

02/2011

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Littérature française

Des orphelins

Mais d'où vient, en quoi consiste au juste cette valeur ajoutée dont on nimbe parfois les œuvres dormantes, négligées, occultées - pour peu, naturellement, qu'elles témoignent de quelques qualités indispensables ? Car il ne s'agit pas d'un plaisir aristocratique pour happy few, ni de jouer au saint-bernard dans des neiges révolues, encore moins au défenseur de l'écrivain en veuvage de lecteur. Non, y voir plutôt une façon de contre-pouvoir, l'expression d'une autre vérité possible, quelquefois un antidote au présent à travers une perception plus juste du temps, parce que rapportée à d'autres repères, d'autres étalonnages. La tentation est grande, pour dire les choses autrement, d'y chercher confirmation que la machinerie du passé ressemble, examinée de près, à s'y méprendre aux rouages qu'on devine ou voit tourner encore, quotidiennement. G.O.

05/2007

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Critique littéraire

Au grand miroir

"Son nouveau gîte bruxellois ne doit pas être beaucoup plus spacieux que sa chambre d'hôtel de Dieppe, mais il offre encore cet avantage précieux d'être autre, ailleurs, différent. Et puis la Grand'Place n'est pas loin avec sa flèche ajourée, ses dorures, ses frontons en escalier, ses cavaliers sur les toitures et son style joujou, et les bruissantes galeries Saint-Hubert à deux pas. La ville, pour ce qu'il en a aperçu au cours de ses premières explorations, tiendrait plutôt de la grosse bourgade que d'une vraie capitale, la Senne puante qui court encore, ces années-là, à ciel ouvert, n'est pas la Seine, on l'a dit et il le répétera, mais il tâchera de s'y faire, comme à l'odeur des draps. Baudelaire n'est d'ailleurs pas venu ici pour flâner, de nombreuses tâches l'attendent et il s'y attelle sans tarder. Quoi faire d'autre, d'ailleurs, sinon s'occuper à occuper se journées, et tâcher de justifier ainsi ce qu'il faut bien appeler sa fuite ? "

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Thèmes photo

De fonte en comble

Piéton urbain, de Paris et d'ailleurs, Gilles Ortlieb utilise lui aussi son téléphone portable comme un outil auxiliaire de sa mémoire visuelle. Il a ainsi - malgré leur banalité apparente - collectionné des plaques d'égout chinoise, mozambicaine, indienne, grecques, anglaises, roumaines... y trouvant motif à s'interroger sur un mystère peut-être imaginaire, ou à s'émouvoir pour l'étrange beauté d'une "carto- graphie en acier moulé" .

04/2023

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Littérature française

La nuit de Moyeuvre

Entré dans les services de traduction de l'Union Européenne en 1986, l'auteur a longtemps vécu à Luxembourg, quitté en 2012 au moment de la retraite. C'est de cet environnement particulier - où une certaine interrogation sociologique s'ajoute aux étonnements de l'espèce d' "exilé" qu'il fut durant cette période - que traite particulièrement cet ouvrage, d'abord paru en 2000, et qui reparaît ici dans une version augmentée.

01/2022

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Critique

Au Grand Miroir

Le titre fait référence à la chambre 39 de l'hôtel du Grand Miroir, dans la rue de la Montagne, à Bruxelles, que Baudelaire occupa à la toute fin de sa vie, de juillet 1864 à juillet 1866. Car ce à quoi Gilles Ortlieb a souhaité se confronter en écrivant cet essai, c'est à l'énigme que pose la vision d'un poète non pas dépossédé tout à fait de ses propres res- sources d'imagination, mais sous l'emprise de deux aspirations contra- dictoires : la fuite (de Paris, du travail, de soi) et la recherche (de soi, d'un livre et, en définitive, de la mort). Après s'être beaucoup docu- menté de façon à pouvoir étayer son texte de détails ininventables, il s'est donc proposé d'accompagner, avec les moyens du bord, les mois passés par Baudelaire en Belgique de reprendre ligne à ligne le livre que l'auteur des Fleurs du mal avait projeté d'écrire pendant et sur son séjour, de localiser les quelques traces de son passage encore visibles ici et là, d'imaginer et de conjecturer, lorsqu'elles avaient disparu, ce qu'avait pu être son existence ; et de reformuler, encore et encore, la question suivante : "Comment expliquer qu'il ait laissé perdurer, jusqu'à une désarticulation mentale complète, une situation qui engen- drait chez lui un tel mal-être, de telles frustrations ? " Il y a là un noeud existentiel qu'Ortlieb décortique avec l'empathie de qui semble avoir lui-même souffert de pareille procrastination. Il parvient, en tout cas, à restituer avec une précision quasi hypnotique, l'état d'esprit d'un Baudelaire confit dans son rejet, alors même qu'il avait d'abord espéré, en venant à Bruxelles, y trouver les ressources nécessaires à un sursaut dans sa vie d'écrivain. Sans doute parce que "peu a changé en somme" et que lui-même a arpenté, inlassablement, cent quarante ans plus tard, les mêmes lieux, éprouvant parfois les mêmes vertiges : "la foule des dimanches matin ondoie au pied de la tour du Midi pour se frayer un chemin entre les vendeurs de tapis de voiture, de tabac de la Semois, de livres à colorier, d'assortiments de tournevis, et d'animaux en peluche fluorescente. De temps à autre, le sol, imperceptiblement, vibre au pas- sage d'un train sur les talus ou d'un convoi souterrain, les odeurs de friture rivalisent avec des effluves de fleur d'oranger et de barbe à papa, et des filets d'urine stagnent dans les tunnels et les recoins pendant que des réfugiés d'Europe centrale au teint clair s'efforcent d'écouler à bas prix des poupées gigognes, des optiques russes, des vêtements mili- taires et autres butins de rapines. Dimanches à Bruxelles, l'ennui et le rien".

03/2024

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Littérature française

Le sel, la dame et l'éponge

"Ah, l'existence humaine ; le bonheur est comme une ombre, d'un coup d'éponge humide, le malheur en efface le dessin". Si Gilles Ortlieb a placé cette pensée d'Eschyle en épigraphe de ce nouveau livre où il poursuit ce "mouvement perpétuel de navetteur de l'âme" qu'il évoquait lui-même dans Et tout le tremblement, c'est qu'elle en donne la clé. De quoi s'agit-il, en effet - ici comme dans chacun de ses livres - sinon de tenter de saisir les quelques traits de craie que les vies humaines déposent dans les lieux où les emportent les hasards de l'existence. La découverte, en 2018, à la pointe de la Camargue, dans un bout du monde aussi délaissé que le Grand Est industriel, de la petite cité de Salin de Giraud qui abrite encore aujourd'hui une importante communauté grecque, ne pouvait qu'émouvoir le traduc- teur de Georges Séféris - que l'on a vu dans Journées toujours à l'affût de ce qui, à l'étranger, pouvait lui rappeler son pays. Partout, dans ce bourg presque abandonné, reste vivace le souvenir de ces migrants qui sont venus s'y installer pour gagner leur pain dans les salines au len- demain de la Première Guerre, après avoir été chassés non seulement d'Asie Mineure par les Turcs (comme l'avait été Séféris), mais de la Crimée par la Révolution russe. De là, il était tout naturel pour l'auteur de poursuivre l'enquête en arpentant l'île de Kalymnos, d'où venaient la plupart de ces anciens pêcheurs d'éponge devenus saulniers. Et plus loin ensuite jusqu'à Tarpon Springs, aux USA, autre lieu d'émigration pour les pêcheurs de Kalymnos, mais où, à la différence de Salin de Giraud, la présence d'éponges leur a permis de ne pas changer de métier. Fidèle à sa méthode d'observation du terrain et des hommes, Gilles Ortlieb s'attache à relever dans ces pages - lorsqu'il y décrit une procession de l'épi- taphios, des soirées dans une chambre d'hôtel, ou lorsqu'il y retranscrit, comme Nerval dans Les Filles du Feu, des chansons populaires - tout ce que, au fond, un voyageur peu attentif voit sans songer à le distinguer. Comme s'il était doté d'un regard particulier pour reconnaître ce qu'à son propos Jacques Réda a nommé "l'inaperçu" , et donc les moindres traces du fragile dessin dont parlait Eschyle. Mais s'il prend aussi soin de nous raconter qu'un marin a pris dans ses filets, en 1994, une statue vieille de deux mille ans, la Dame de Kalymnos, peut-être est-ce parce qu'en collectant les manifestations les plus ténues du réel, et leur tremblement, il aspire de même, bien qu'il s'en défende, à faire remonter à la surface de la langue une réalité sous-marine qui, par éclats éphémères, viendrait manifester un certain or du temps - une poésie intemporelle.

03/2024

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Littérature française

Cabotages

Journal intime où l'auteur dépose sa prose limpide et malicieuse sur un quotidien aussi singulier que surprenant : la rentrée littéraire, une béquille abandonnée dans un escalier du métro, la signalétique des rues parisiennes, un dimanche brumeux, les trajets de vacances et d'autres encore. Ici pas d'intrigue mais une poésie des détails ; en chacun d'eux le regard trace un ? l, une piste, et les mots suivent. Les paysages de la Gironde, de la Grèce ou du Mozambique sont prétextes à une écriture nette et délicieuse.

02/2024

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Littérature française (poches)

Gilles

Je ne puis plus aimer une femme. Je vais partir. Torrents de larmes, sanglots, spasmes, râles, agonie, mort, autre veillée funèbre. Femmes mortes. Dora, au loin, qu'étaient ses jours et ses nuits ? Assez. Femmes mortes. Il était mort aux femmes. Il attendit une heure. Le sanglot de Berthe ne finissait pas. Il se raidissait pour ne rien dire. Pas un mot. Il regardait autour de lui ce charmant décor, mort comme celui de sa chambre avec Pauline.

05/2007

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Littérature française

Gilles & Jeanne

Comment Jeanne d'Arc, si lucide, au bon sens si fort, a-t-elle pu accepter pour compagnon ce Gilles de Rais dont la monstruosité continue à révolter et à fasciner, un demi-millénaire après son supplice ? A cette question - toujours esquivée ou laissée pendante par les historiens -, Michel Tournier tente de répondre : et si Gilles de Rais n'était devenu un monstre que sous l'influence de Jeanne ? Et s'il avait remis son âme entre ses mains pour le meilleur et pour le pire ? Pour le meilleur : libération d'Orléans, victoire de Patay, sacre de Charles VII. Pour le pire : blessure, capture, procès, condamnation par l'Eglise, bûcher. Gilles de Rais a suivi Jeanne jusqu'au bout, jusqu'à la sorcellerie, jusqu'au bûcher sur lequel il est monté neuf ans après elle.

04/1983

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Chanson française

Gilles Servat

Cet ouvrage, illustré de documents d'archives et de photographies d'Yvon Boëlle, est écrit par un critique de musique connu dans le monde musical breton. Parmi les sujets abordés : l' évocation de l'Héritage des Celtes, des artistes côtoyés (Brassens, Ferré...), de l'inspiration de l'Irlande, des marées noires en Bretagne, de la langue bretonne...

10/2022

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Ecrits sur l'art

Gilles Aillaud

"Je peins des choses parce que la force des choses me paraît plus forte que toute idée".

06/2022

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Littérature française

L'élève Gilles

Disparu précocement en 1915, André Lafon " était de ceux que ne quitte jamais le sentiment tragique de la vie ", confia François Mauriac, son frère en littérature. Longtemps introuvable, L'Elève Gilles, qui soutient la comparaison avec Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier ou Les Désarrois de l'élève Törless de Robert Musil, appartient à ces livres dont on se confie l'existence entre amis, comme un secret, et dont on recommande la lecture avec précaution. C'est un mot de passe, le signe de reconnaissance d'une sympathique maçonnerie. Il marque l'appartenance à une communauté sensible, à un petit clan d'amateurs fraternels se saluant comme membres d'une même famille. Roman d'apprentissage, L'Elève Gilles est avant tout un récit secret. Dans une langue intemporelle, André Lafon puise parmi ses propres souvenirs pour évoquer une enfance solitaire et contemplative au bord d'un estuaire. Il dit la consolation et l'enthousiasme qui saisissent l'exilé, dans son lit de dortoir, à contempler, avec une avidité forcenée, la splendeur des constellations.

08/2017

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Littérature française

Saint-Gilles Ixelles

"Parler un peu de la rue du Métal maintenant. Revoir Paula qui se présente devant le numéro 30 bis ce jour de septembre 2007 et recule sur le trottoir pour lever les yeux vers la façade - c'est un moment important. Ce qui se tient là, dans cette rue de Bruxelles au bas du quartier Saint-Gilles, rue quelconque, rue insignifiante, rue reprisée comme un vieux bas de laine, est une maison de conte : cramoisie, vénérable, à la fois fantastique et repliée". (Maylis de Kerangal) Comme le souligne la romancière française d'Un monde à portée de main (2018), vivre une ville, c'est apprendre à la regarder, à écouter ce qu'elle nous "conte" . Les anciens villages de Forest, Saint-Gilles et Ixelles ont préservé un bâti chargé d'histoire. Ils sont, depuis plus d'un siècle, intégrés dans le tissu urbain bruxellois, mais ils conservent un esprit de quartier très apprécié. Les auteurs qui les ont décrits y ont souvent habité, attirés par la modicité des loyers (c'était hier) ou par leur diversité culturelle (aujourd'hui). Espaces de vie, donc, d'enseignement, mais aussi espaces de travail, de sorties, de divertissement : nous parcourons les rues et les places du sud-est de Bruxelles en compagnie d'écrivains belges et étrangers au cours d'une promenade qui va de la barrière de Saint-Gilles à l'abbaye de la Cambre.

11/2023

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BD tout public

Gilles la jungle

Né en 1984 de la plume délirante de Claude Cloutier dans les pages du mensuel Titanic (publication soeur du magazine Croc) et inspiré du roman-photo italien kitsch Kimba, Gilles la jungle est beaucoup plus près de l'humour disjoncté des lundis des Ha ! Ha ! que du héros d'Edgar Rice Burroughs. Flèches empoisonnées au Cheez Whiz, traîtres à temps partiel et génies du crime vêtus de collants mi-polyester, mi-coton (L'uniforme des criminels internationaux), le danger guette l'impérissable roi de la jungle dans chaque recoin de la savanne...

06/2014

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Photographie

Gilles Caron 1968

Célébre pour ses reportages de guerre en Israël, au Vietnam ou au Biafra dans les années 1960, Gilles Caron est aussi considéré comme "le" photographe de Mai 68. Derrière des images légendaires, les archives de la Fondation Gilles Caron permettent désormais de découvrir la partie immergée d'un iceberg : des milliers de vues réalisées tout au long d'une année où il propose un portrait de la jeunesse française, de ses vedettes, de ses hommes politiques et d'une foule d'anonyme décidée à changer d'époque. Sur le terrain, dans les amphis et au cours des manifs, Gilles Caron tient une chronique de 1968 en très grande partie inédite. Son expérience malgré sa jeunesse lui permet de poser un regard à la fois bienveillant et distancié sur des événements au goût de révolution, lui qui sera le témoin engagé de conflits dramatiques en Afrique tout au long de cette année 1968. Disparu prématurément en 1970 à l'âge de 30 ans au Cambodge, Gilles Caron laisse le plus précieux témoignage de la "révolution symbolique" que fut Mai 68.

05/2018

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Littérature étrangère

Filles

Dans l'interminable hiver nord-américain, Jack, flic déchu au rang de vigile pour campus chic, ne pense qu'aux filles : adolescentes heureuses disparues sans laisser de traces, dont les portraits le dévisagent et le cernent ; et puis ce bébé mort accidentellement, à peine une fillette, dont son couple ne finit plus de faire le deuil. Rongé par la perte et le silence, Jack cherche à se racheter en retrouvant ses réflexes d'enquêteur : consoler des parents en découvrant la vérité sur leur fille. Mais l'enquête tourne à l'obsession. Et sa liaison impossible avec une jeune enseignante ravive en lui un désir qui va le sauver ou le détruire. La peinture du microcosme provincial et universitaire dessine un portait saisissant des hantises d'une Amérique à la fois bien-pensante et ravagée par le ressentiment social, la guerre des sexes et les pulsions obscures. Sur un argument aux échos dérangeants, Frederick Busch réussit miraculeusement, par un mélange de pudeur et de franchise, un roman aussi digne que poignant.

02/2000

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Non classé

Sept milliards d'individus et

Les craintes de Malthus étaient-elles justifiées ? Trop d'humains vont-ils être présents sur la Terre ? L'avènement des "pays émergents" nous pousse à le croire, car ils sont déjà surpeuplés et prennent conscience de leur puissance grâce aux progrès de l'information. Jadis les hommes mouraient assez vite, emportés par des guerres ou des épidémies. Ceux d'aujourd'hui vont vivre centenaires et la médecine progresse. Comme ils jalousent leurs contemporains les plus favorisés, ils parviendront, bientôt à égaler leur consommation. Par exemple : tous voudront rouler en voiture. Notre planète, dont les ressources sont forcément limitées, ne résistera pas longtemps à cette marée prédatrice, à moins qu'elle ne s'organise pour la contenir et la discipliner. Or les remèdes permettant de contrôler la population sont très peu efficaces. On ne peut décemment prôner l'infanticide, ni programmer des guerres ou des massacres, ni refuser des soins aux malades. Les préservatifs seront toujours peu ou mal utilisés ; les expériences récentes de gratuité le prouvent et la réticence à les employer renaît régulièrement. L'homme doit donc transformer radicalement ses manières de vivre pour faire face à cette menace. Il y parviendra en poursuivant deux idéaux essentiels : l'Ecologie et l'Equité. et en renonçant à la course internationale à la puissance démographique. Il existe un puissant moyen fiscal pour y parvenir : c'est le remplacement de la T. V. A. , (Taxe à la Valeur Ajoutée,) presque universellement adoptée, par la T. V. R. , (Taxe à la Valeur Retranchée), qui serait l'instrument efficace pour limiter la dégradation de la Terre, tout en maintenant le développement durable de son économie et en assurant l'équité de la répartition de ses charges.

12/2012

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12 ans et +

Des filles, des filles, des filles et un garçon

Quatre filles... et un garçon ! Céleste, la nouvelle, qui débarque en seconde dans ce lycée de Nice et vit seule dans un studio. Elle attire et intrigue. Léno, fougueuse, féministe, dont la mère tombe enceinte à 45 ans. Kim, ivoirienne de naissance, adoptée, c'est la militante écolo du groupe. Et enfin Anis, le gars de la bande, bonne pâte, amoureux de Léno, mais en secret. Nous sommes fin août dans une petite crique méconnue des touristes près de Nice. Anis contemple la fille allongée à côté de lui. Il se motive. Il va l'embrasser. Il se penche, il recule, il se penche de nouveau, il renonce, non il y va. Et à ce moment là, une vague vient leur lécher les pieds. La fille se relève brutalement en hurlant, ils se cognent la tête. En fait, ce n'était pas une vague : un chien vient d'uriner sur le bord de la serviette et les pieds des deux ados. Demain, c'est la rentrée, et ça commence mal...

09/2020

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Autres collections (9 à 12 ans

Des filles, des filles, des filles et deux garçons

"Le spectacle reprend, la magie avec. Une heure et demie ou une seconde plus tard, la vague des chanteurs et musiciens ondule sous eux, face au public. - Merci Anis, murmure Léno. C'était une soirée incroyable, il faudra s'en souvenir toujours. Elle a les yeux à marée haute et Anis la gorge plus sèche que le désert. " Amitié, rire, amour, confiance, tendresse, c'est ce qui lie ces filles, ces filles, ces filles et ces deux garçons à leur retour au lycée après les vacances de Noël ! Tout ça mais pas seulement : l'engagement, le combat et la solidarité.

06/2021

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Musique, danse

Gilles Vigneault de Natashquan

Des arpents de neige de son enfance tout en haut de la Côte Nord du Québec, Gilles Vigneault - considéré dans cette oasis francophone d'Amérique du Nord comme le "chantre du pays" - a fait un univers, et des personnages qu'il y côtoie, "les gens de son pays ". Du village natal, Natashquan, au séminaire de Rimouski, sur l'autre rive du Saint-Laurent, puis à Québec avec son université et les " boîtes à chansons " du début des années 60, le récit de Marc Legras emprunte les pas, la trace du chanteur, le suit au fur et à mesure que se déploie son œuvre et s'élargit sa notoriété. Avec, en filigrane, l'affirmation de l'identité des Québécois... En contrepoint du récit : Natashquan et l'œuvre écrite de Gilles Vigneault par le biais de poèmes, contes et réflexions suggérés par l'époque ou le quotidien - la part souvent ignorée ou méconnue de l'artiste. Natashquan, mot magique pour les familiers des chansons de Gilles Vigneault, reste sa source et son point d'ancrage. Il y fête en 200 ses quatre fois vingt ans, alois que la ville de Québec, elle, célèbre son quatre centième anniversaire.

04/2008

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Photographie

Gilles Caron, Paris 1968

Célèbre pour ses reportages de guerre, Gilles Caron est aussi considéré comme "le" photographe de Mai 68. Les archives de la Fondation Gilles Caron nous permettent aujourd'hui de découvrir une radiographie de la France de cette armée charnière. Disparu prématurément en 1970 à l'âge de 30 ans au Cambodge, Gilles Caron laisse le plus précieux témoignage de la "révolution symbolique" que fut Mai 68. Un entretien intergénérationnel exclusif entre William Bachelot, petit-fils de Gilles Caron, et Daniel Cohn-Bendit, met en lumière les événements et les photographies de Mai 68.

05/2018

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Cinéastes, réalisateurs

Guy Gilles. A contretemps

"En avril 2008, à la faveur d'une chronique que je devais rédiger, on me remet un coffret dvd : nom du cinéaste inconnu, titres de films inconnus. Plongée dans un royaume mystérieux, dont je ne pouvais soupçonner les merveilles à venir, tant sur le plan des films, que sur la personnalité du cinéaste. Très vite séduite par la mélancolie et la beauté du premier film vu, L'Amour à la mer, je découvrais avec hâte Au pan coupé et Le Clair de terre ; même teneur, même profondeur. Commençait alors cette longue recherche et cette exaltante aventure dont ce livre est l'aboutissement." - Temps qui passe. Temps qui s'arrête. Temps qui fuit, qui s'enfuit. Qui revient. A la recherche du temps. C'est ce que Mélanie Forret cherche à chaque page de cet ouvrage. Guy Gilles, qui, n'ayant connu qu'un succès "confidentiel" de son vivant, jouit depuis quelques années, d'un regain d'intérêt. Cinéaste à "contretemps" Guy Gilles ? A contretemps du cinéma de son époque ? A contretemps de son temps ? A contretemps du temps. Du temps qui passe.

11/2022

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Que-sais-je ?

Gilles Deleuze. 2e édition

Comment comprendre la logique d'ensemble de l'oeuvre de Gilles Deleuze, philosophie aux multiples facettes ? Quel est le rapport entre les études d'histoire de la philosophie, les livres systématiques écrits en son nom propre, les ouvrages de philosophie politique élaborés avec Guattari, les travaux consacrés à la littérature et à l'art ? Le problème critique, fil directeur de l'oeuvre deleuzienne, permet d'y répondre. La critique comporte deux tâches : détruire le monde de la représentation et créer de nouvelles possibilités d'exister. L'effort pour accomplir ces deux tâches rend compte de la cohérence de la pensée deleuzienne. Appliquant à Deleuze ses propres outils d'historien de la philosophie, ce livre dégage la "cohérence supérieure" de son oeuvre.

06/2021

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Science-fiction

Gilles chez les Ydèmes

Gilles est ingénieur artificier. Il exerce le métier d'organisateur en événementiel ainsi que celui de conseil en imbroglios et discrédits. Il fait la connaissance de Roseline, dont il s'éprend immédiatement, et décide de partir avec elle à la découverte de nouvelles contrées. C'est avec le Cormoran, un avion d'emprunt, qu'ils vont visiter des pays insolites, dont celui des Ydémites, peuple uniformisé, recours ultime de l'existence humaine ??

04/2021