Recherche

Ferenczi, le "fils" hongrois de Freud. Adaptation libre de la correspondance de Freud / Ferenczi (1908-1933)

Extraits

ActuaLitté

Théâtre

Ferenczi, le "fils" hongrois de Freud. Adaptation libre de la correspondance de Freud / Ferenczi (1908-1933)

C'est avec fougue que le jeune hongrois Sandor Ferenczi, médecin neurologue, rencontre le déjà célèbre professeur Sigmund Freud, à Vienne, en 1908. La psychanalyse est alors une science nouvelle. Ceux qui la pratiquent sont des pionniers. Entre les deux hommes, de formation, de statut, de langue et d'âge différents, la relation d'abord de confiance, nourrie d'un quasi amour filial, tournera à l'affrontement. Au fil des échanges épistolaires, les années passant, on s'inquiète pour Ferenczi. On s'interroge sur sa tendance à trop souvent glisser du champ scientifique à un terrain sentimental, au risque d'affecter son équilibre émotionnel. On se demande s'il supportera longtemps d'exposer sa vie la plus privée, à son "maître adoré" et, en quelque sorte, le laisser en décider. Puis la question se pose de savoir si, lui l'élève et disciple, parviendra, face aux écrits monumentaux de Freud, qui font – de son vivant – autorité, à élaborer ses idées théoriques.

05/2019

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Lacan, Ferenczi et Freud

Parmi les nombreux textes de Wladimir Granoff (1924-2000), nous n'en avons retenu que quelques-uns pour constituer ce recueil qui ne prétend donc pas donner une vue d'ensemble des travaux et des intérêts de l'auteur. Le titre donné à cet ouvrage indique ce qui a motivé le parti que nous avons pris : celui de regrouper les textes choisis autour de trois figures, de trois noms qui ont tout particulièrement marqué le trajet de l'auteur de Filiations. Trois noms. Celui de Lacan d'abord. L'entretien " Propos sur Jacques Lacan " donnera au lecteur une idée de ce que lut la relation, intense, difficile, comme l'est tout amour qui connaît la déception, entre Granoff et Lacan. Ferenczi : Granoff fut le premier à faire connaître en France cet analyste d'exception. Freud enfin, dont Granoff resta tout au long de sa vie un lecteur fervent. Sa lecture n'était pas celle d'un universitaire ou d'un " freudologue ". Ce polyglotte à la croisée des langues, également exercé à la pratique du russe, de l'allemand, de l'anglais, du français, se montra singulièrement attentif à la langue de Freud et en conséquence aux problèmes que pose sa traduction, comme si, pour lui, il n'y avait d'autre voie d'accès à la pensée que ce qui s'inscrit dans les langues et voyage à travers elles. Le méconnaître, ce serait déjà s'apprêter à " quitter Freud ", ce à quoi Granoff ne se résolut jamais. On trouvera en fin de volume les hommages rendus à ses deux vieux compagnons de ce qui, à un moment particulièrement chaud de l'histoire de la psychanalyse, s'appela la " troïka " : François Perrier et Serge Leclaire.

03/2001

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance. Tome 1, 1908-1914

Sigmund Freud et Sándor Ferenczi se sont écrit presque quotidiennement de janvier 1908, jusqu'à la mort de Ferenczi en mai 1933. Les quelque mille deux cents lettres échangées vingt-cinq ans durant et miraculeusement conservées dans leur intégralité constituent un document exceptionnel. Ce premier volume s'achève en juin 1914 lors de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. On y voit la rencontre des deux hommes et la naissance, avec une étonnante rapidité, d'une profonde amitié. En 1908, Ferenczi découvre la psychanalyse. Très vite, il prend la place de l'élève voire du fils héritier. Leurs échanges épistolaires mêlent étroitement leur vie privée et les faits marquants du développement de la psychanalyse : la fondation de l'Association Internationale, l'organisation de leur premier voyage aux Etats-Unis en 1909, le conflit de Freud avec Jung, le précédent dauphin ; mais aussi les interminables hésitations matrimoniales de Ferenczi. Témoignage souvent poignant, cette correspondance révèle la richesse et la complexité des liens qui unissaient Freud et Ferenczi. Lettre après lettre, nous entrons au coeur d'une relation extraordinairement féconde ; nous suivons l'essor de la psychanalyse et l'élaboration de la pensée freudienne.

04/1994

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sigmund Freud Benedictus de Spinoza. Correspondance (1676-1938)

Voici une correspondance peu banale. Début 1670, à trente-huit ans, Spinoza (exclu de sa communauté depuis qu'il a vingt-trois ans) publie, anonymement, son Traité des autorités théologiques et politiques. Ce livre est iconoclaste. Il montre que la Bible est de source humaine, que les miracles sont des manières de parler, que les prophètes sont plus doués de convictions et d'imagination que de raison ; que Moïse lui-même n'est pas l'auteur de la Torah et que, si Dieu lui parle " face à face ", c'est une figure de style, car Dieu n'est pas une personne qui pourrait s'adresser à une autre personne. Tout porte à croire que Freud ne connaissait guère Spinoza. Il en parle très rarement. Lorsqu'on lui demande, en 1932, de contribuer à un ouvrage pour le tricentenaire de la naissance de Spinoza, il décline l'invitation : il n'est pas qualifié. En 1934, Freud écrit ce qui deviendra L'Homme Moïse et la religion monothéiste, livre publié l'année de sa mort, en 1939. Il s'attaque aux fondements de la religion. Romain Rolland l'incite à lire, ce qu'il fait, le Traité des autorités théologiques et politiques. Pourtant, aucune allusion à Spinoza dans L'Homme Moïse, alors que tous deux partagent nombre d'idées essentielles et controversées. D'où l'idée de Michel Juffé d'écrire cette correspondance, de faire se parler et s'expliquer les deux grands hommes sur ce qui les sépare et les réunit. Au début de ces seize lettres, Freud a quatre-vingts ans et deux ans et demi à vivre et voit venir la tempête qui va s'abattre sur l'Europe. Le désir de savoir ce que Spinoza aurait pensé de son Moïse le décide à lui écrire, à deux-cent-soixante ans de distance. Spinoza est enchanté et lui répond. Lui, n'a plus qu'un an à vivre. Ils n'ont plus rien à perdre, plus rien à gagner, d'où leur très grande sincérité. Ils sont curieux jusqu'à la passion, et ils vont s'obliger réciproquement à être clairs et à aller plus loin. Chacun cherche à faire comprendre à l'autre de quoi il retourne et cela donne une lecture vivante, mouvementée, souvent drôle sans rien de complaisant, émouvante à la fin. Un glossaire des auteurs cités termine l'ouvrage.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Ferenczi et moi

Il y a eu cette vision, quand Maxime a sorti son livre de sa poche. Alors, Joseph Ferenczi repense à qui il est, d'où il vient, ce qu'il est devenu. Et ce mot qui lui échappe depuis le début, sur lequel il bute, lui saute aux yeux, il est écrit là, juste devant lui : petit. La Petite Librairie. Il suffisait de lever les yeux. Il en rirait presque. Oui, même lui est un peu petit. Les Hongrois sont petits. Les juifs sont petits. Les petites gens sont "petites". Et puisque nous sommes petits, soyons petits jusqu'au bout, que diable ! La messe était dite. Le livre de poche était né.

10/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance. 1904-1938

Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d'une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s'intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c'est la psychanalyse qui scelle d'une manière singulière la relation entre le père et sa fille : "Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l'âge de la psychanalyse. Vous m'avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j'attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne", lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s'éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L'expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l'exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.

10/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1903-1905

Traduction, notes et introduction de Pierre Speziali Cette Correspondance inédite de 228 lettres éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre d'Einstein dont le dialogue avec Besso s'est étendu aux domaines les plus divers : philosophie, religion, littérature, politique ou économie. Un dialogue fraternel entre grands esprits interrogeant avec lucidité un demi-siècle d'histoire du monde. Une histoire de la physique théorique contemporaine. " Cette correspondance va plus loin que n'importe quelle autre entretenue par Einstein et il parle avec Besso de choses dont il n'a parlé avec personne d'autre. " Gérald Holton

01/1979

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sándor Ferenczi. L'enfant terrible de la psychanalyse

Disciple préféré de Freud, Sándor Ferenczi (1873-1933) est l'une des figures les plus attachantes des débuts de la psychanalyse et l'un de ses théoriciens les plus féconds. Longtemps, il se démène dans une relation père-fils tumultueuse, entre fascination et désir d'émancipation. Mais c'est surtout à travers l'imbroglio sentimental entre Sándor, sa maîtresse Gizella et Elma, la fille de cette dernière, que le drame se noue : Ferenczi prend les deux femmes en analyse puis, après être tombé amoureux d'Elma, il l'envoie poursuivre sa cure chez Freud. Bientôt, les lettres et les confidences circulent en tous sens, dans la plus grande confusion des sentiments et des divans. Ce livre n'est ni un traité savant, ni une biographie classique. C'est l'histoire bouleversante d'une amitié peut-être impossible et d'un amour qui ne le fut pas moins. C'est le portrait d'un perdant magnifique et d'un analyste visionnaire, considéré aujourd'hui comme le précurseur des approches les plus contemporaines sur le soin, les enfants abusés et la résilience.

08/2020

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Correspondance. Tome 3, 1920-1933, Les années douloureuses

Sigmund Freud et Sandor Ferenczi se sont écrit presque quotidiennement à partir de janvier 1908. Leurs quelque mille deux cents lettres constituent un témoignage essentiel sur leur évolution intellectuelle, le cours de leurs relations et l'essor de la psychanalyse. Ce troisième volume commence en 1920 et s'achève avec la mort de Ferenczi, en 1933. Il voit celui-ci affirmer peu à peu son autonomie intellectuelle et s'affranchir de la tutelle du maître - ce qui n'ira pas sans heurts entre les deux hommes, et mettra parfois en péril leur relation. C'est aussi l'époque où la psychanalyse gagne la France, l'Angleterre, les États-Unis, où elle échappe au premier cercle de ses fondateurs de culture autrichienne ou allemande. Freud et Ferenczi sont particulièrement attentifs à ce mouvement et à ses conséquences, - comme la question de l'analyse par les non-médecins. C'est enfin le temps de la montée des périls en Europe : la misère est partout, les dictatures menacent, l'antisémitisme fait tache d'huile. Les deux épistoliers en tiennent une chronique inquiète. Récit d'une amitié, cette correspondance est aussi un document exceptionnel sur un moment capital de l'histoire intellectuelle et politique du XXe siècle.

04/2000

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Lettres de jeunesse. Correspondance 1913-1938

À cinq ans, Françoise Marette, dite "Vava", est déjà une épistolière. Depuis Deauville où elle passe ses vacances, elle reçoit des lettres de sa famille auxquelles elle répond avec vivacité et cocasserie. Jours tranquilles, très vite obscurcis par la guerre qui emporte un de ses correspondants, l'oncle Pierre avec qui elle se croit "fienser" et qui, en mourant, la laisse "veuve de guerre" à huit ans. Plus tard, la mort de Jacqueline, la soeur aînée, plonge la mère dans un deuil impossible qui la rend injuste avec son autre fille. Les lettres se font alors l'écho du combat mené par la jeune fille qui se cherche, s'oppose, se construit, rompant des fiançailles convenues, s'accrochant à des études de médecine "visées depuis l'enfance", entreprenant une analyse, et se retrouvant, comme elle l'écrit à son père, le soutien de toujours, dans une longue lettre qui fait le bilan d'une jeunesse, pas du tout "fofolle", pas du tout "aigrie", pas "putain", pas "intellectuelle", pas laide non plus et pourtant pas mariée, une femme qui te fait honneur tout autant qu'à ma mère, femme à trente ans et prête à donner ma vie comme on donne un cadeau.

10/2003

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Sandor Ferenczi. Entre tendresse et passion

Le 22 mai 1933 meurt, à 60 ans, Sandor Ferenczi, psychanalyste hongrois. De cet homme, son ami et son analysant, Freud lui-même écrira, quatre ans après sa mort, qu'il était devenu de par l'analyse un frère aîné sans reproche, un maître bienveillant promoteur de jeunes talents, ajoutant qu'il était l'ami et le professeur de ses présumés rivaux. Dans l'hommage qu'il lui rendait pour son cinquantième anniversaire, le maître viennois disait que ses articles avaient fait de tous les analystes ses élèves et qu'à lui seul il valait toute une société d'analystes. Dans ses lettres, il se plaisait à l'appeler son paladin, son grand vizir secret. Il est vrai que Ferenczi a beaucoup écrit, enseigné, cherché, trouvé et cherché encore ; il a fondé l'Association internationale de psychanalyse et fut titulaire en Hongrie de la première chaire de psychanalyse. Et pourtant, à sa mort, il est vilipendé, on le dit égaré par la maladie ; Freud lui-même lui fait d'amers reproches et la postérité l'a, pendant un temps, oublié. En France, dans les années 1950, l'on ne disposait pas de traductions de l'oeuvre de Ferenczi et les analystes ne connaissaient de lui que ce que l'on en chuchotait. Il aura fallu attendre quarante ans pour que son oeuvre commence à être traduite en France et encore un peu plus de temps pour que les quelque 1200 lettres échangées entre Sigmund Freud et Sàndor Ferenczi puissent être traduites et publiées. Alors, qui était ce Hongrois, à la fois si proche et si étranger ? Que représentait-il de si dangereux pour les psychanalystes, ses contemporains qui l'ont étouffé et de si précieux pour nous, ses successeurs qui ont enfin la possibilité de le lire ?

11/2012

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Une vie de correspondances 1938-1988

Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les "suivants", jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.

09/2005

ActuaLitté

XIXe siècle

Freud 1918-1939. La détresse d'une époque

Vienne, 19 Berggasse, le 4 décembre 1918. "La guerre est finie. Le pays est détruit et ruiné. Notre vieille monarchie est passée de 54 millions de sujets à 7 millions d'habitants. [...] L'Autriche-Hongrie n'existe plus. Toutefois, je n'aimerais pas vivre ailleurs. Il ne saurait donc être question pour moi d'émigrer. [...] En janvier 1917, j'ai commencé d'écrire sur l'état du monde et ce qu'il suscitait en moi. A l'époque, il me semblait clair que la guerre terminée, je n'aurais plus envie de me réfugier dans ce petit enclos protecteur pour y trouver des raisons de survivre. Je me suis trompé. Durant un an, des fils invisibles se sont tissés à mon insu. Ils continuent désormais d'exister sans moi et m'incitent à poursuivre ma tâche. [...] Je dois bien reconnaître par ailleurs une certaine addiction envers cette singulière pratique, comme lorsque j'étais jadis attaché à la cocaïne. Au temps de ma jeunesse, j'y puisais, il est vrai, une grande sérénité et un indéniable réconfort. Il en va de même à présent avec l'écriture de ce Journal. Je vais donc continuer d'observer la vie qui va et la mort qui vient".

12/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

La liste de Freud

Récompensé par le prix européen pour la Littérature, un roman fascinant qui donne à voir un épisode peu évoqué de la vie de Freud : en 1938, alors que des visas sont attribués pour l'Angleterre, le père de la psychanalyse dresse une liste de ceux qu'il souhaite emmener avec lui, liste excluant ses quatre soeurs qui finiront déportées au camp de Terezin. Dans une Vienne en pleine effervescence, une oeuvre vibrante en forme d'hommage à Adolfina Freud, enfant mal aimée condamnée à la solitude. 1938 : l'Allemagne nazie s'apprête à envahir l'Autriche, les Juifs cherchent à fuir par tous les moyens. Alors qu'on lui délivre des visas pour l'Angleterre, Sigmund Freud est autorisé à soumettre une liste de ceux qu'il souhaite emmener avec lui. Figurent sur cette liste, entre autres, son médecin et ses infirmières, son chien, sa belle-soeur, mais pas ses propres soeurs. Tandis que le père de la psychanalyse finira ses jours à Londres, toutes les quatre sont déportées dans le Camp de Terezin. Adolfina, la soeur préférée de Freud, âme sensible et douée, enfant mal aimée, femme condamnée à la solitude, raconte : l'enfance complice avec son frère adoré, ses aspirations dans cette Vienne de fin de siècle, pleine du bouillonnement artistique et intellectuel, son amour déçu pour un camarade d'université, l'éloignement d'avec son génie de frère, sa rencontre avec Klara Klimt dans un hôpital psychiatrique, son rêve de Venise, sa blessure familiale...

09/2013

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

La statue de Freud

Tout de Freud - sa vie, son eeuvre, son influence - est marqué du signe du paradoxe. Celui qui fut tenu pour un des plus grands penseurs de XXe siècle avait fondé sa doctrine sur une poignée de postulats controuvés, tel le désir sexuel, universel, fatal et inconscient, que les petits garçons éprouveraient envers leur mère. Ce soi-disant découvreur scientifique émettait des théories dépourvues de la moindre scientificité et posa des entraves au développement de la plupart des sciences de l'homme. Ce grand spécialiste des troubles de l'esprit, ce fondateur de la cure psychanalytique finit par se désintéresser presque complètement du traitement des névroses, désormais considérées comme des maladies imaginaires. Cet adversaire résolu de la religion s'entoura d'une secte de dévots, recrutés après épreuve initiatique. L'homme qui propagea le " principe du plaisir ", l'homme dont se réclamèrent tant de " libérateurs " sexuels mena une vie austère et abstinente, prêcha la nécessité civilisatrice du refoulement des instincts et compléta sa doctrine par un " instinct de mort " poussant chacun de nous vers la souffrance et le malheur. A la fin du XXe siècle, il est évident que l'édifice baroque du freudisme n'est fondé que sur le mythe et n'a jamais constitué un système opérationnel, adéquat au réel. Le biologiste, le psychiatre, le neurophysiologiste, l'éthologue, le préhistorien le savent, mais chacun, dans le cadre de sa propre discipline, pouvant croire que Freud a peut-être raison là où lui-même n'est pas compétent... Confronté, par le développement de son expérience sexologique, aux erreurs conceptuelles du freudisme, Gérard Zwang finit par entreprendre une vaste critique des dogmes psychanalytiques, partout où ils ont prétendu offrir l'explication de la vérité humaine. Composé en trois parties, la Statue de Freud s'ouvre sur un résumé objectif de la doctrine freudienne, pour aboutir à une réfutation globale, y compris des mots pièges que le freudisme a insinués dans la conversation courante. Les arguments de cette réfutation sont fournis dans la deuxième partie : elle constitue un exposé didactique et constructif sur les principaux sujets auxquels la psychanalyse prétendait s'appliquer. L'ouvrage s'achève par le discours d'inauguration de la statue de Freud, en 2030. Il récapitule les objections que l'on peut opposer au freudisme et tente d'expliquer comment Freud, poussé par une ambition dévorante, parvint à se faire connaître et à s'imposer, tout en s'appuyant sur une théorie fabuleuse.

02/1985

ActuaLitté

Littérature étrangère

La mégalomanie de Freud

Une mystérieuse petite-fille de Freud confie à un neuroscientifique américain un manuscrit inédit de son grand-père, rédigé à Vienne en janvier 1938 : La Mégalomanie. Dernier pied de nez de l'inventeur de la psychanalyse à la postérité. Freud y remet en question le complexe d'Œdipe et lui substitue une conception cruelle et ironique de l'Autorité, de la Connaissance et du Pouvoir. Entre neurosciences et psychanalyse, ce roman met en scène une maîtresse ignorée, un prix Nobel sadique, des soldats paralysés, un violeur autrichien, la " Machine Marilyn ", le père de la théorie des Jeux, le véritable créateur de la tour Eiffel et un Freud ravageur affirmant que l'auto-tromperie et la mégalomanie sont à la racine de notre psyché et de la civilisation. Dans cette fiction, Israel Rosenfield lance-t-il une attaque virulente contre la psychanalyse ou dénonce-t-il les neurosciences ? Avec un humour caustique, l'auteur se gausse de l'imposture scientifique et renvoie dos à dos ceux qui croient pouvoir maîtriser les mécanismes de l'esprit humain.

10/2000

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE AVEC SIGMUND FREUD 1912-1936 SUIVI DE JOURNAL D'UNE ANNEE 1912-1913

Cette Correspondance commence avec l'arrivée à Vienne, en 1912, de Lou Andreas-Salomé, venue s'initier à la psychanalyse ; elle se poursuit pendant un quart de siècle, jusqu'à sa mort. On trouvera, avec cette correspondance, le Journal qu'a tenu Lou pendant l'année décisive où la rencontre avec Freud fait tourner son destin. Ce document, réfracté par une sensibilité extraordinairement réceptive et marqué de la présence de Rilke, est aussi un précieux témoignage sur un moment capital de l'histoire de la psychanalyse ; pour la première fois, nous pénétrons dans le cercle de Freud. Le Journal - un cahier de cuir rouge - commence par ces mots d'écolière : "Aujourd'hui, ouverture des cours de Freud". Mais cette écolière de cinquante ans, avide de se "consacrer, dans tous les sens du mot, à la cause", et qui a le privilège d'assister aux fameuses réunions du mercredi, se révèle vite, comme le lui dit Freud, non sans humour, une "compreneuse" par excellence. Chaque nouvel apport du maître, chaque contribution des pionniers - Ferenczi, Tausk - et des dissidents, plus tard les malades qu'elle traitera, sont, pour son intelligence inventive et baroque, l'occasion, sans cesse inspirée, de se saisir de tout ce qui lui apporte la découverte de ce nouveau monde qu'elle a pressenti longtemps avant de s'y accomplir.

11/1970

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Le sommeil dogmatique de Freud. Kant, Schopenhauer, Freud

La philosophie n'a pas dégagé le sens du procès que Freud lui a intenté lorsqu'il a soutenu qu'elle était privée de toute affinité avec le réel et qu'elle procédait d'un mode délirant de l'activité de l'esprit. Pour répondre, il importe de partir de la polémique antiphilosophique elle-même afin de rechercher si elle ne permet pas d'accéder à l'essence du freudisme

01/1994

ActuaLitté

Freud

Qui va là ?. Correspondance Freud / Lacan

Ce voeu d'Henri Miller dans " Virage à 80 ", se réalise dans ce Livre que vous tenez entre vos mains, Cher Lecteur...! Daniel Bartoli, en malin génie et en découvreur nous offre ce dialogue étrange, inattendu et inespéré entre deux grands penseurs et psychanalystes nommés Freud & Lacan...Qui dit mieux ? Cette correspondance enfin disponible est un accès aux grands enjeux de la psychanalyse déterminants pour son avenir... La rencontre de ces deux esprits provoquent un débat permanent, des élaborations théoriques fondamentales et les croisements et nouages de leurs pensées. Ces revenants conversent et nous sollicitent par leur dialogue inouï et par l'exposé passionné de leurs inventions à partir de positions théoriques différentes voire antinomiques. Freud et Lacan ne partagent pas le même monde dans la mesure où le traumatisme paroxystique de la Shoah a de façon irréversible bouleversé et transformé l'horizon... Cet ouvrage reprend et approfondit les controverses des 50 ou 60 dernières années entre freudiens et lacaniens et les rend parfaitement lumineuses...

03/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Lectures de Freud

L'oeuvre de Freud déborde largement l'espace limité de la psychanalyse, elle imprime toute la culture du XXe siècle. L'enfant, la sexualité, la destructivité, l'oeuvre d'art, la religion, la psychologie des masses, ou encore la psychopathologie, ne sont plus les mêmes après Freud. La pensée freudienne a révolutionné quelques-uns des fondamentaux sur lesquels repose l'expérience humaine : ce que "moi" veut dire, l'infantilisme de la sexualité, notre rapport à la temporalité et à la mort, la présence d'un inacceptable au coeur de la vie psychique, l'empire de la honte et de la culpabilité par-delà la morale, la violence individuelle et collective. Nos modes de pensée, même les plus communs, ont été touchés. Si Freud ne dispose pas de la Vérité, toute son oeuvre est soumise à l'exigence d'une vérité sans majuscule, celle qui conduit un homme ou une femme vers la psychanalyse, la vérité de soi-même.

05/2019

ActuaLitté

Policiers

Le détective de Freud

Paris, 1911. A l'issue du congrès de l'Association psychanalytique internationale, le jeune docteur du BarraiI est chargé par Sigmund Freud en personne d'enquêter sur la mort mystérieuse d'un de leurs confrères, retrouvé étranglé sur son divan d'analyse. Sur la liste des suspects figurent au premier rang les anciens patients de la victime, parmi lesquels une jeune femme obnubilée par les loups, un amnésique, un fétichiste et une très séduisante Dame en vert... Epaulé par Carl Gustav Jung, le célèbre psychiatre suisse, et Max Engel, un détective marxiste amateur de belles femmes et de bon vin, du Barrail se met en quête de la vérité qui - comme dans toute bonne analyse - se niche sans doute là où l'on s'y attend le moins. En faisant de l'interprétation des rêves et du décryptage des symboles les outils d'investigation d'une intrigue policière originale, Olivier Barde-Cabuçon propose une plongée réjouissante dans le Paris tumultueux de la Belle Epoque et les débuts de l'histoire de la psychanalyse.

08/2017

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

FREUD BIOLOGISTE DE L'ESPRIT. Edition 1998

Freud, biologiste de l'esprit : voilà une affirmation qui ne manquera pas de choquer ceux qui sont convaincus que la psychanalyse doit tout à la philosophie et aux belles-lettres. Cette vérité trop souvent oubliée, il appartenait à Frank J. Sulloway de la mettre en pleine lumière au long d'une enquête devenue classique. Oui, la psychanalyse s'enracine bel et bien dans les sciences de la nature. Elle procède de Darwin, de Fechner et de Fliess, et des neurosciences de la fin du siècle. Qui plus est, l'inconscient, la sexualité infantile, la bisexualité, etc., étaient à cette époque l'objet de recherches et de découvertes chez les biologistes comme chez les psychologues, chez les psychiatres comme chez les philosophes. Mais dans cette remise en question, Sulloway va encore plus loin : il s'attaque directement à la biographie officielle, à la légende freudienne qui reprend à son compte la mythologie du héros. Il rectifie ici tout ce qui a pu s'écrire sur la solitude et l'incompréhension auxquelles Freud dut faire face, sur les causes de sa rupture avec Breuer, sur le sens et la nature de sa relation avec Fliess. Ce livre est avant tout un hommage à la vérité historique. Il ne ternit en rien l'image de Freud, que Sulloway range aux côtés des plus grands - Darwin, Marx et Einstein. Simplement, le savant viennois cesse d'être sacralisé pour retrouver sa vraie place dans la communauté scientifique, dans sa culture et dans son temps.

10/1998

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Portrait de Sigmund Freud. Trésors d'une correspondance

A partir des milliers de pages des correspondances de Freud à une soixantaine de correspondants, André Bolzinger dresse un portrait de Freud inédit et neuf, insolite et méconnu. Freud y apparaît plongé dans un bain insolite de langues, l'allemand moderne, l'anglais des gouvernantes britanniques, le français des salons bourgeois, l'italien pour l'amour de Mozart, l'espagnol de Cervantès, sans oublier le Yiddish des ashkénazes. Freud est juif et athée, philanthrope selon la tradition de la médecine viennoise, misanthrope comme chercheur solitaire aux travaux dénigrés. Opiniâtre, insoumis et résigné, prudent et impulsif. Germanophile et antiprussien. Francophile et francophobe. Lecteur amical de Goethe et de Heine, de Shakespeare, de Zola, de Daudet et d'Anatole France. Bref, Bolzinger met au jour toute la richesse et la profondeur de cette personnalité exceptionnelle qu'était Freud. Les entrées thématiques (Le parler de soi - Sédiments viennois - Le trésor des lumières - Moeurs bourgeoises - Coordonnées géopolitiques - Guerres et après-guerre - La génération suivante - Vie associative - L'oreille magique de la Bergasse) permettent une lecture vivante de cet autoportrait autographe. C'est la première fois qu'une telle approche est entreprise.

09/2012

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Tome 2, 1913-1919

Ce tome II correspond à la fois aux années de guerre et à la rupture de Freud et Jung. Ferenczi est résolument du côté de Freud comme en témoigne son article "Critique de Métamorphoses et symboles de la libido de Jung". Mobilisé comme médecin militaire, il profite des ses permissions pour entreprendre une analyse avec Freud en 1914, qui fut interrompue par la guerre et reprise en 1916. L'instauration d'un gouvernement progressiste à Budapest en 1918 lui permit d'accéder à la première chaire de psychanalyse jamais créée mais qu'il n'eut cependant jamais le temps d'occuper effectivement. On lira dans ce volume l'homoérotisme : nosologie de l'homosexualité masculine". "Un petit homme coq", précieux pendant au "Petit Hans" de Freud et "La technique psychanalytique", résumé de la technique "classique" telle que Ferenczi l'a aménagée.

03/1990

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

FREUD. Le sujet de la loi

L'oeuvre de Sigmund Freud (1856-1939) est traversée par l'étude des interactions qui existent entre les pulsions, le sujet et la loi. Tout commence par ces questions : pourquoi y a-t-il du sujet (Ich), plutôt que seulement des processus pulsionnels (Ca) ? Pourquoi de la pulsion (Ca) devient-elle du sujet (Je) ? Pourquoi du cannibalique, de l'incestueux et du meurtre se transforment-ils en interdits assurant la cohésion sociale ? Pourquoi le sujet de l'inconscient s'auto-constitue-t-il en sujet de la loi ? Héritier spirituel des bâtisseurs d'un droit jadis arraché à la violence, le sujet de la loi est, en effet, cette instance qui réécrit au propre la loi naturelle (individuelle et collective), la loi morale, la loi juridique et la loi politique, auxquelles tout individu est confronté, dès qu'il existe pour lui-même et se fait reconnaître par autrui. Tant que ces lois sont des référents aisément identifiables, la critique freudienne du sujet, du droit et du travail de la loi appuie, et parfois précède la doctrine des droits de l'Homme. Mais, lorsque du fait du développement des sciences et des techniques, la loi de la nature vient à manquer lorsque, après le déferlement du crime contre l'humanité, la faculté de discerner le mal est ébranlée lorsqu'enfin, les débats juridico-politiques et éthiques s'attachent à définir l'existence d'une nouvelle personnalité démocratique, comme c'est le cas aujourd'hui, alors s'engage, pour la psychanalyse, une profonde réflexion sur sa pertinence et sa réactualisation.

11/1999

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

L'introduction de la psychanalyse aux Etats-Unis)

n septembre 1909, Freud est invité à donner une série de conférences aux Etats-Unis d'Amérique, à la Clark University. C'est à cette occasion qu'il aurait fait à Jung et à Ferenczi la confidence devenue célèbre :»Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste.» L'épisode fait partie de la grande saga du Mouvement. Ce qu'on connaît mal, en revanche, c'est le rôle décisif que jouera dans les premiers temps de la pénétration de la psychanalyse aux Etats-Unis un homme que tout eût dû éloigner de la «chose» : son idéalisme moral, ses convictions religieuses, ses références philosophiques - Hegel et Bergson -, sa renommée et son âge - il a soixante-trois ans quand il se «convertit» à la psychanalyse -, son milieu social très «comme il faut» - c'est un «bostonien» - et jusqu'à la spécialité qu'il exerce et professe, la neurologie. Cet homme, c'est James Jackson Putnam dont on trouvera ici recueillie, par les soins du professeur Nathan Hale, la correspondance avec Freud, Jones, Ferenczi, William James et Morton Prince.

03/1978

ActuaLitté

Biographies

Ernest de Gengenbach. Sa vie - 1903-1938

Ernest (de) GENGENBACH, séminariste défroqué pour avoir fait la noce avec une théâtreuse, fut adoubé par André BRETON. Epigone du Surréalisme, figure de la scène intellectuelle parisienne, s'affichant ensoutané, KIKI de Montparnasse sur les genoux, il multiplia les apostasies spectaculaires suivies de retours à Dieu, il séduisit et trahit aussi bien BRETON que SARTRE, MARITAIN que le R. P. RIQUET. Evêque autoproclamé d'une église cathare dont le précepte était "Au début était le sexe" il ne célébra jamais sa Messe d'Or mais prit part à des messes noires. CLOUZOT faillit tourner son scénario, Judas, un biopic sataniste. Vivant de la générosité de maîtresses âgées et de celle de l'Eglise, il écrivit à Paul VI, lors du concile Vatican II, lui proposant de devenir le convertisseur des intellectuels athées. Emissaire du Vatican et du général de GAULLE il crut pouvoir garder l'Algérie à la France. Une vie picaresque, des livres qui sont autant d'hagiographies mais surtout un passionnant témoignage de l'Abbé surréaliste sur les plus éminents intellectuels et hommes d'Eglise de son époque.

06/2022

ActuaLitté

Critique

Gide et Freud. La réception de la psychanalyse dans les lettres francaises (1900-1930)

La NRF joua un rôle important dans la réception tardive du " freudisme " en France. Désarçonné par sa découverte de la psychanalyse en 1921, André Gide reconnut des aspects de sa propre pensée, initia des traductions, incorpora du matériel freudien dans ses oeuvres, tout en demeurant sceptique.

02/2024