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Eric Fottorino, Marc Riboud

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Photographes

Marc Riboud. Au long cours

A l'occasion du centenaire de sa naissance, cet ouvrage propose de redécouvrir, à travers une sélection d'images plus confidentielles, un photographe d'exception. Trouver un ordre dans le désordre, marcher pour regarder et garder l'oeil ouvert à toutes les surprises : Marc Riboud arpente pendant soixante ans la planète. De la vieille Europe des années 1950, avec ses banlieues ouvrières et ses bals populaires, aux paysages de la lointaine Asie, en passant par les plaines gelées de l'Alaska ou les déserts de la Chine, le photographe saisit " l'image juste ". Originaire de Lyon, Riboud entame à trente ans son grand voyage à travers le monde. Grande-Bretagne, Turquie, Algérie, Afghanistan, Inde, Chine, Japon, Mexique, Vietnam, Niger, Alaska... comprendre le monde requiert une observation attentive et pour se forger une opinion, le photographe se rend là où les sociétés bougent : grève des dockers en 1954 en Grande- Bretagne, Algérie lors de son Indépendance en 1962, Nord Vietnam en 1975, foules de la révolution islamique en Iran en 1979, sans oublier les métamorphoses de la Chine, du Ghana, du Japon... " La photographie ne peut pas changer le monde, mais le montrer quand il change ", soulignait-il. Ses images sont autant de rencontres avec d'autres peuples, que des invitations à découvrir la beauté de l'ailleurs. Au fil des routes poussiéreuses ou enneigées s'esquissent une science des cadrages, une recherche de l'harmonie. " Je tire mon chapeau au Marc géomètre et sensible ", salue son ami Henri Cartier-Bresson.

03/2023

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Sociologie

Les vérités fragiles

"Sans esprit de sérieux mais sérieux en tout ce qu'il touche, Erik Orsenna se montre tel qu'en lui-même dans ce recueil sur-vitaminé d'images et d'idées." Eric Fottorino.

09/2019

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Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

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Photographie

Histoires possibles

"Je photographie comme le musicien chantonne. Regarder est une respiration et, quand le hasard est avec moi et qu'une bonne photo m'est donnée, le bonheur n'est pas loin." Ce photographe, c'est Marc Riboud, qui nous a emmenés avec lui pendant toute la seconde moitié du XXe siècle, là où l'entraînaient sa curiosité et sa recherche de surprises et de beauté. On le suit d'abord sur la route qui le mène d'Istanbul à Calcutta, puis en Chine, alors terra incognita, en Afrique et en Algérie au moment des indépendances, mais aussi au Vietnam pendant la guerre, au Cambodge..., captant ici et là des images qui se fixent dans notre mémoire comme cette Jeune Fille à la fleur (1967), symbole de l'aspiration à la paix.

09/2020

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Photographie

Paroles d'un taciturne

Vous avez dit taciturne ? Mais alors, dit le lecteur, voilà qui est paradoxal. Ce monsieur Riboud qui se raconte ici, qui parle de son enfance et de sa famille, de ses reportages, de sa visite à Ho Chi Minh, de ses photographies célèbres, de la jeune Américaine qui offre une fleur aux soldats, du peintre de la tour Eiffel, parmi tant d'autres... Tout ce qu'il dit ici, qui m'a passionné, et vous le trouvez avare de paroles ? Mais, monsieur le lecteur, c'est que vous ne savez pas à quel point Marc Riboud est volubile en images, que l'image est sa vie, que ce bonheur de l'oeil dont il parle si bien, cette nécessité qu'il a de fixer ce qu'il voit, la guerre d'Algérie, cette Chine qu'il adore, ces paysages du Huang Shang et du Rajasthan, tous ces pays qu'il a parcourus, l'Iran, l'Inde, l'Afrique, cette oeuvre, c'est lui-même, un des grands imagiers de son temps. La chance que nous avons eue c'est de le faire parler avec Bertrand Eveno, qui connaît aussi bien l'homme que le médium. Leur amitié et leurs souvenirs croisés vous révèlent cet autre aspect d'une si riche nature et d'un talent si rare.

06/2012

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Ouvrages généraux

Monsieur Eric

Quand le parrain de Marine Le Pen, proxénète, régnait sur Pigalle Il s'appelle Henri-Armand Botey, mais, dans le Pigalle d'aprèsguerre, tout le monde le surnomme " Monsieur Eric ". Comment cet orphelin, d'abord apprenti pâtissier, est-il devenu l'empereur des cabarets et des hôtels de passe de la capitale ? Ses premiers pas dans le monde des nuits parisiennes, son amitié avec Jean-Marie Le Pen - qui fera de lui le parrain de la petite Marine -, ses femmes, associée ou béguin... jusqu'aux trois tentatives d'assassinat dont il sortira indemne : Monsieur Eric a connu un destin hors du commun. La chute, cependant, sera rude : l'homme qui a " tenu " Pigalle, à mi-chemin entre homme d'affaires et voyou, terminera sa vie dans la ruine et l'oubli. Entre les lignes de ce parcours unique, et pourtant méconnu, c'est le portrait d'une époque qui renaît, et la fresque d'un quartier où les antigaullistes de l'Algérie française nourrissent les rangs d'une nouvelle extrême droite et flirtent avec les milieux interlopes...

02/2022

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Littérature française

Éric & Elsa

"Eric & Elsa" est le récit très simple, épuré, celui d'une vocation sacerdotale qui prend racine dans la petite enfance d'Eric, lequel suit et ne quitte pas sa "bonne maman" maternelle qui le conduit dans toutes les églises de son quartier - Alors que sa soeur, Elsa, elle, n'est intéréssée que par le fait de pénétrer dans des clubs sportifs, ce qui satisfait le père très détaché de son épouse et de ses enfants. Ce sujet traité avec clarté, simplicité, veux être tout à la fois ; un témoignage vrai, et direct, de ce vouloir intense de ce très jeune enfant qui, depuis toujours : veux prendre le chemin d'un séminaire qui le conduira à la prêtrise. Récit limpide qui veut effacer les fausses situations qui risquent de faire croire aux lecteurs que ce sont les catastrophes d'une vie, et non la volonté simple droite d'un enfant qui très tôt à choisit sa voie. "Eric & Elsa" est le récit très simple, épuré, celui d'une vocation sacerdotale qui prend racine dans la petite enfance d'Eric, lequel suit et ne quitte pas sa "bonne maman" maternelle qui le conduit dans toutes les églises de son quartier - Alors que sa soeur, Elsa, elle, n'est intéréssée que par le fait de pénétrer dans des clubs sportifs, ce qui satisfait le père très détaché de son épouse et de ses enfants. Ce sujet traité avec clarté, simplicité, veux être tout à la fois ; un témoignage vrai, et direct, de ce vouloir intense de ce très jeune enfant qui, depuis toujours : veux prendre le chemin d'un séminaire qui le conduira à la prêtrise. Récit limpide qui veut effacer les fausses situations qui risquent de faire croire aux lecteurs que ce sont les catastrophes d'une vie, et non la volonté simple droite d'un enfant qui très tôt à choisit sa voie.

10/2022

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Cinéma

Eric Rohmer

Que sait-on d'Éric Rohmer, sinon qu'il incarne une manière très française et très raffi née de faire du cinéma ? De lui, on connaît quelques titres : Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, Les Nuits de la pleine lune. On sait aussi combien le cinéaste aimait fi lmer de jeunes et jolies femmes, les "rohmériennes", d'Arielle Dombasle à Rosette, de Pascale Ogier à Marie Rivière. On se souvient encore qu'il lança plusieurs acteurs, qui devaient faire leur chemin sans lui : Jean-Claude Brialy, Fabrice Luchini ou Pascal Greggory. Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses vingt-cinq longs métrages ont attiré en France plus de huit millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, tant il aimait s'inventer des doubles et masquer son visage derrière ses films ? Voici la première biographie d'Éric Rohmer : puritain et esthète, catholique pratiquant et amoureux de la beauté sous toutes ses formes, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et homme de télévision, citoyen désengagé, nostalgique de l'Ancien Régime - qui aura fi ni par voter écologiste. Un homme riche de ses contradictions, et de l'extraordinaire diversité de ses curiosités artistiques. Nourri d'archives inédites, ce livre dessine le portrait d'un grand metteur en scène qui fut également écrivain, dessinateur, compositeur, producteur et parfois même acteur ! Un véritable homme-orchestre, pour qui le cinéma fut la somme de tous les arts.

01/2014

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Photographes

Mary Ellen Mark

Témoin passionnée, Mary Ellen Mark (1940-2015) utilise la photographie et le cinéma pour plonger profondément dans la vie des autres comme un moyen d'embrasser leur humanité et de la partager avec un public plus large, en donnant à ses sujets une voix significative, souvent puissante.

06/2024

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Documentaires jeunesse

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Photographies de Marc Riboud.

11/2011

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Sciences politiques

Les Gilets jaunes, et après ?

Qui sont les Gilets jaunes ? Pourquoi ce mouvement populaire, apparu en novembre 2018 sur fond de colère fiscale, a-t-il autant bousculé le pays ? Les analyses rassemblées dans ce nouveau volume des 1ndispensables montrent que le feu continue de couver sous la braise. Sociologues, politistes, historiens, spécialistes de l'opinion, écrivains et démographes, chacun s'emploie à éclairer un pan de ce phénomène qui en dit long sur les fractures françaises. Fractures territoriales, fractures économiques, fractures de classe dans une époque où ni les partis ni les syndicats ne sont en mesure de proposer un projet commun. "Rien ne sera réglé sans un travail de resocialisation", affirme l'économiste Daniel Cohen. Le mouvement a d'ores et déjà eu des effets politiques profonds sur la conduite des affaires publiques, comme l'indique Brice Teinturier. Quelles surprises nous réserve-t-il encore ? S'il a enclenché un mode de gouvernement plus participatif avec les citoyens, ce ne sera pas la moindre de ses victoires.

11/2019

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Actualité et médias

Doit-on avoir peur ?

Une question sociétale et transversale d'actualité, analysée par des écrivains, politologues et chercheurs La pandémie de Covid-19 a réveillé en France et dans le monde des peurs sanitaires ancestrales que le XXe siècle avait chassées grâce aux avancées décisives de la médecine. Les virus ne semblaient plus appartenir qu'au tiers-monde (Ebola), ou circonscrits à des univers animaux (grippe aviaire).
Mais au-delà de la seule dimension sanitaire, le Covid s'ajoute aux peurs modernes qui n'ont cessé de monter depuis le 11 septembre 2001 avec une accumulation de risques divers : le risque terroriste - exacerbé en France après l'année noire de 2015 -, mais aussi le risque sécuritaire (montée de la délinquance, tensions des banlieues, attaques racistes, féminicides), le risque alimentaire, le risque industriel (l'explosion de l'usine Lubrizol à Rouen), le risque nucléaire aussi.
A travers ces différentes approches, ce volume des 1ndispensables montrera qu'on ne peut se protéger de tout, que le risque fait partie de la vie et que le principe de précaution, paravent souvent invoqué pour freiner l'action, ne peut tenir lieu de panacée. Nous verrons aussi qu'avoir peur - une peur préventive expliquée notamment par le philosophe Jean-Pierre Dupuy - est une manière d'exercer sa vigilance pour que le pire ne se produise pas.
Face à ces risques et à ces peurs, on s'interrogera aussi sur la manière dont les institutions et les autorités sont fragilisées, dans une crise de confiance qui souvent les dépasse.

01/2021

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Littérature française (poches)

Rochelle

C'est l'histoire d'un jeune homme et d'une vieille ville. Enfant naturel, Paul Dupaty cherche les traces de son père absent dans une cité océane qui désarme ses navires. Mais comment trouver l'auteur de ses jours quand il n'est plus qu'une ombre sur les photos de famille ? Et pourquoi Rochelle, la belle Rochelle, a-t-elle mis la mer en fuite ? Sur cette double partition de l'identité, un premier roman où l'on rencontre déjà les personnages de Korsakov : Lina l'éternelle femme-enfant et son fils, à jamais égarés dans le monde des adultes.

04/2005

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Littérature française

Dix-sept ans

"Lina n'était jamais vraiment là. Tout se passait dans son regard. J'en connaissais les nuances, les reflets, les défaites. Une ombre passait dans ses yeux, une ombre dure qui fanait son visage. Elle était là mais elle était loin. Je ne comprenais pas ces sautes d'humeur, ces sautes d'amour". Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l'étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l'adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu'à jamais blessée. Une trentaine d'années après Rochelle, Eric Fottorino apporte la pièce manquante de sa quête identitaire. A travers le portrait solaire et douloureux d'une mère inconnue, l'auteur de Korsakov et de L'homme qui m'aimait tout bas donne ici le plus personnel de ses romans.

08/2018

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Littérature française (poches)

Le dos crawlé

Été 1976 sur l'Atlantique. Deux enfants rêvent de pays lointains. Marin a treize ans et Lisa dix. Marin raconte le sable qui brûle et autre chose qu'il ne saurait dire quand il regarde Lisa et la mère de Lisa, une ancienne Miss Pontaillac. Heureusement oncle Abel est là qui veille en douce et monsieur Archibouleau avec ses gros muscles. Et monsieur Maxence qui écoute la météo marine. Et les parties de pêche, les complets poisson, l'odeur des citronniers, heureusement. Les parents sont si décevants. Les coeurs s'écorchent. L'enfance se consume. Un jour Lisa saura nager le dos crawlé.

01/2013

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Tourisme étranger

Berbères

« Tout mon être était d’Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C’est à quarante-cinq ans passés que j’ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d’amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d’entreprendre le voyage, j’ai voulu récapituler ce que je savais. J’ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n’avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m’avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots. » C’est effectivement à un « beau voyage » que nous convie Éric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s’en amuse l’historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d’où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l’Afrique noire, de l’Inde aux contrées nordiques… De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, accompagné par les superbes photographies d’Olivier Martel, Éric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l’argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés… Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu’il a racontée dans ses deux ouvrages L’homme qui m’aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel. Il évoque finalement le rôle important (et généralement tu par les médias) des Berbères dans les récentes révolutions arabes, surtout en Libye.

10/2012

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Littérature française

Mon tour du "Monde"

"Longtemps j'ai rêvé du Monde. J'y serais entré même à genoux ! Depuis mon premier article, paru en 1981 - j'étais encore étudiant -, jusqu'à mon départ, en février 2011, près de trente années se sont écoulées. Je me souviens de tout. La rue des Italiens, les séances de Bourse au palais Brongniart, mes premiers reportages. Je revois les affamés d'Ethiopie, le visage de Mandela, la trogne de Noriega. Je revois les kolkhozes d'Ukraine, le marché aux grains de Chicago, les élégantes du Viet Nam. J'entends la voix de Jacques Benveniste, qui croyait à la mémoire de l'eau, Jane Birkin parlant de Gainsbourg, tant de silhouettes, tant de reportages. Le journalisme fut mon pain de tous les jours. Je suivis d'un coeur léger ses mots d'ordre : voyager, rencontrer, raconter. Puis recommencer. Elu directeur, j'ai plongé dans l'aventure collective. Il a fallu garder confiance quand les dettes s'accumulaient, et que le Net ébranlait la galaxie Gutenberg. Il a fallu réinventer ce journal dans l'urgence et la douleur, sans gros moyens, avec la foi du charbonnier. Il a fallu aussi approcher le pouvoir et le tenir à distance. La mer était souvent agitée. J'ai tout revu, tout revécu. J'ai tout aimé ou presque, sachant avec Cioran qu'il faut parfois avaler l'amer avec le sucré. J'ai quitté Le Monde mais Le Monde ne m'a pas quitté". Eric Fottorino.

03/2012

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Littérature française

Marina A

A l'approche de Noël 2018, le docteur Paul Gachet emmène sa femme et sa fille à la découverte de Florence. Alors qu'il brûle de leur faire découvrir les Botticelli, les charmes de la vieille ville et du fleuve Arno, leur séjour est perturbé par l'apparition d'une performeuse serbe, Marina Abramovic, à travers les rues de la cité jusqu'aux salles du Palazzo Strozzi. Qui est cette femme soudain omniprésente qui bouleverse tous les repères de Paul Gachet et des siens, malmenant son propre corps pour parler à une humanité sourde et défaillante ? Chirurgien-orthopédiste, Paul Gachet répugne aux mutilations de l'artiste. Mais il est malgré lui envoûté par son univers qui, s'éloignant peu à peu d'une violence gratuite en apparence, exprime une recherche d'harmonie avec l'autre, en particulier avec son compagnon Ulay qu'elle enlace à l'étouffer avant de nouer sa chevelure à la sienne ou d'exposer son coeur à la flèche de son arc. Deux ans après cette apparition florentine, Paul Gachet tombe par hasard sur une photo ancienne de Marina A et d'Ulay intitulée L'impossible rapprochement. Prise en 1983 à Bangkok, elle montre deux êtres qui voudraient se toucher mais en sont mystérieusement empêchés et doivent rester à distance l'un de l'autre. Alors qu'éclate la pandémie planétaire, Paul Gachet comprend que les manifestations de cet art étaient une forme d'alerte dont il saisit enfin toute l'importance. Une incitation à protéger l'autre, à refonder nos sociétés sur ces deux petits mots : "après vous".

01/2021

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Littérature française (poches)

Coeur d'Afrique

« Pourquoi Larieux n’avait-il pas pensé à lui plus tôt ? Il composa les premiers chiffres de son numéro mais renonça. Il savait bien ce qui le retenait. Koler ne pouvait pas écrire. Plus exactement, il était incapable d’écrire sous le coup d’une émotion. Or l’Afrique, ce n’était qua ça : de l’émotion… » Lorsque le jeune reporter Julien Koler pose les pieds au Bangara, il ne connaît rien de l’Afrique, ni des raisons qui ont conduit Larieux, le baroudeur infirme, à l’envoyer sur des traces anciennes. Guidé par son instinct, il s’enfonce vers le Nord, là où tout semble se jouer du destin d’un peuple. Malgré la censure de la rédaction parisienne, les mots de Koler finissent par atteindre les consciences. Dans ce récit à un fil tendu, Eric Fottorino, conjugue les forces et les couleurs d’un continent pour offrir à ses héros une inépuisable source de vie : un « coeur d’Afrique ».

02/2012

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Littérature française

Suite à un accident grave de voyageur

En septembre 2012, à quelques jours de distance, trois personnes se sont jetées sur les voies du RER, derrière chez moi, dans les Yvelines. Un vieillard, une mère de famille, un homme qui n'a pu être identifié. À la violence de leur mort a répondu le silence. Il ne s'est rien passé. Nul n'a désigné la souffrance par son nom. Une voix neutre a seulement résonné dans les haut-parleurs de la gare : "Suite à un accident grave de voyageur." Nos vies ont pris un peu de retard. À cause de trois détresses qui n'ont jamais existé.

02/2013

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Littérature française (poches)

Fils de Berbères

"Tout mon être était d'Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C'est à quarante-cinq ans passés que j'ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d'amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d'entreprendre le voyage, j'ai voulu récapituler ce que je savais. J'ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n'avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m'avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots." C'est effectivement à un "beau voyage" que nous convie Eric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s'en amuse l'historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d'où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l'Afrique noire, de l'Inde aux contrées nordiques... De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, Eric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l'argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés... Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu'il a racontée dans ses deux ouvrages L'homme qui m'aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel.

07/2014

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Littérature française (poches)

Petit éloge du Tour de France

"Je fonce tête baissée, poursuivi par un cortège de champions. Ils sont tous là, ceux d'hier, Anquetil, Bahamontes, Merckx, Hinault, Fignon. Ils mènent la chasse derrière moi. Je les imagine à mes trousses. Je suis encore en tête, mais pour combien de temps ? Un homme seul peut-il résister à l'histoire du vélo, aux légendes lancées à ses trousses ? Je ne connais de peloton que d'exécution. Ils m'auront rattrapé avant le pont, c'est couru. Pourtant j'ai un petit vélo dans la tête qui tourne à plein régime. Croyez moi ou non, ça m'est égal, il m'arrive de me retourner pour voir s'ils ne sont pas juste derrière moi. Je me fais mon film. Je suis dans le film. C'est l'étape reine du Tour. J'y suis. Il faut que je tienne."

05/2013

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Psychologie, psychanalyse

Voyage au centre du cerveau

1300 grammes et des poussières de neurones, de matière grise plissée : le cerveau cache bien sa complexité. Il fallait entreprendre un reportage intime pour découvrir cette "terre inconnue" de la connaissance. Résumé du monde, boîte à images, carrousel des émotions et des souvenirs, le cortex a libéré l'espèce humaine de sa condition animale. Si l'homme est un roseau pensant, s'il éprouve l'étrangeté de son destin, s'il a conscience d'être, il le doit à son cerveau parcouru de fluides et de courants électriques. Grâce à l'imagerie moderne par résonance magnétique, il est possible d'observer "l'organe de la civilisation" au travail, parlant, calculant, retrouvant des fragments du passé ou formant des hypothèses pour l'avenir. Une surprenante cartographie se dessine, qui mêle les affects à l'intellect : un déficit d'émotions altère gravement la faculté de raisonner; la mémoire doit être "émue" pour conserver un souvenir. Le cortex a besoin d'être stimulé dès la naissance, comme en témoignent, a contrario, la tragédie des enfants sauvages incapables de langage, ou le regard "idiot" des aveugles-nés qui intrigua tant Diderot. Ce voyage extraordinaire est une leçon de philosophie et de liberté : l'homme construit lui-même son cerveau sur les bases d'un programme général que l'expérience vient infléchir pour y apposer le sceau d'une destinée aussi personnelle, que des empreintes digitales. La machine cérébrale insère de l'histoire, l'histoire du moi, dans l'histoire du monde.

06/1998

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Littérature française

Chevrotine

"Toutes les femmes attendent le grand amour. Ta mère cherchait son assassin".

05/2014

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Littérature française

La pêche du jour

Deux personnages réunis sur le port de Lesbos, en Grèce, évoquent le destin des migrants. L'un est un étrange pêcheur qui fait commerce de leurs corps sans vie. L'autre un client dont on ne sait s'il veut acheter ces cadavres, ou se racheter. D'emblée s'installent le malaise et le questionnement. Pourquoi ce mélange de cynisme, d'indifférence, d'impuissance ? C'est le miroir de nos renoncements que nous tendent les mots âpres de l'auteur qui se demande si nous avons cessé d'être humains. Au moment où le sort des réfugiés est sans cesse instrumentalisé, où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants meurent de traverser la Méditerranée parce qu'ils veulent simplement vivre, La Pêche du jour est un texte sombre et bouleversant. Pour réfléchir, pour s'indigner, pour agir.

01/2022

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Revues

Le 1 hebdo : 11 septembre 2001 avant, pendant, après

11 septembre 2001, vingt ans après, une analyse détaillée des faits, des causes et des conséquences Vingt ans après, le 11 septembre 2001 reste l'événement qui nous a brutalement fait entrer dans le xxie siècle, provoquant une rupture spectaculaire, et pour longtemps irréparable, dans l'ordre mondial. Le journaliste Sylvain Cypel, spécialiste des Etats-Unis et du Moyen-Orient, pose ici cette question lancinante : comment une cellule terroriste de quelques dizaines de personnes a pu encastrer deux Boeing dans l'épicentre du commerce international, provoquant les attentats les plus meurtriers de l'histoire ? Des signes avant-coureurs, bien visibles mais largement ignorés, jusqu'aux conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient, voici le récit saisissant et méticuleux des rouages infernaux, pièce par pièce, qui ont permis l'émergence de Ben Laden ; qui ont entraîné aussi la guerre américaine contre l'" Axe du Mal ", l'invasion de l'Afghanistan, puis surtout de l'Irak, sur la base de motifs mensongers. Ce récit-fleuve s'articule dans sa temporalité : les causes (la formation d'Al-Qaïda et sa préparation), l'événement-hécatombe, et les conséquences (le fourvoiement américain). Cet ouvrage se poursuit sur les portraits détaillés d'Ahmed Chah Massoud, ministre de la Défense afghan assassiné par Al-Qaïda deux jours avant les attentats, Dick Cheney, vice-président de Bush et véritable architecte de la guerre préventive, et Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale lors du 11 septembre. Enfin, trois entretiens exclusifs viendront ponctuer la lecture dont celui de Francis Fukuyama, auteur de La Fin de l'histoire et le Dernier Homme, figure intellectuelle du néoconservatisme qui a influencé l'administration Bush.

09/2021

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Revues

Le 1 Hebdo : Reprendre le contrôle de nos vies

Un ouvrage éclairant et stimulant sur l'une des principales préoccupations des Français, toujours riche des regards croisés de spécialistes, écrivains, philosophes... Comment expliquer que tant d'entre nous se sentent oppressés, assommés, impuissants face au sentiment de perte de contrôle ? Ce nouvel 1ndispensable se penche sur ces mécanismes qui finissent par rendre nos vies aussi stressantes que machinales : emplois du temps surchargés, injonctions à la performance et à la rentabilité, confusion entre vie publique et vie privée, règne des écrans et de la pensée numérique... Une série de textes qui offre en creux des pistes pour reprendre les rênes de notre quotidien et sortir du désarroi contemporain. Une réflexion sur les structures, politiques et psychologiques, qui peuvent nous étreindre et nous enfermer. Ce nouvel opus permet d'explorer et regagner des espaces de liberté.

06/2022

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Littérature française

Mohican

Brun va mourir. Il laissera bientôt ses terres à son fils Mo. Mais avant de disparaître, pour éviter la faillite et gommer son image de pollueur, il décide de couvrir ses champs de gigantesques éoliennes. Mo, lui, aime la lenteur des jours, la quiétude des herbages, les horizons préservés. Quand le chantier démarre, un déluge de ferraille et de béton s'abat sur sa ferme. Mo ne supporte pas cette invasion qui défigure les paysages et bouleverse les équilibres entre les hommes, les bêtes et la nature. Dans un Jura rude et majestueux se noue le destin d'une longue lignée de paysans. Aux illusions de la modernité, Mo oppose sa quête d'enracinement. Et l'espoir d'un avenir à visage humain. Avec Mohican, Eric Fottorino mobilise toute la puissance du roman pour brosser le tableau d'un monde qui ne veut pas mourir.

08/2021

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Revues

Le 1 hebdo : Comment renouer avec le sauvage ?

La crise du Covid rappelle durement les problèmes sanitaires que peut causer l'abolition des frontières entre humains et monde sauvage. Mais, au-delà de la pandémie, c'est à un bouleversement de la biosphère que nous assistons, avec ce que le naturaliste Bruno David appelle la sixième extinction de masse de la vie. Du constat des périls en cours aux initiatives pour protéger et sauvegarder le vivant, ce nouveau volume des 1ndispensables rassemble les textes que nous avons consacrés au monde sauvage. Plus que jamais, à l'heure de la COP26 et des rapports alarmants du GIEC, le combat pour la protection de la faune et de la flore ne se fait pas contre l'homme, mais bien pour lui. Il y va de notre humanité.

10/2021

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Littérature française (poches)

Korsakov

Moi, François Signorelli, docteur à Palerme, je me souviens de tout. Du vrai et du faux. De plus de gens et d'histoires que je n'en ai connu. Mille ans d'incertitude, tel est mon âge : ma mémoire prolifère et s'invente à mesure qu'elle se détruit, c'est un trouble neurologique désigné comme le syndrome de Korsakov. Je le sais, j'en suis un des spécialistes. Korsakov est mon mal intime, je le tutoie. Il me ronge et me délivre en même temps. D'abord, d'un passé noir comme l'abandon. D'une enfance triste à Bordeaux dans les années soixante, de l'absence d'un père de sang. De la folie de toute une famille où ma mère n'a pu tenir debout que par l'amour de Marcel Signorelli. Lui nous a donné son nom, celui de son propre père, Fosco, le cavalier magnifique du désert tunisien, dont les récits m'ont fait voler dans la lumière. Un coup de soleil pour la vie, que souhaiter de mieux quand celle-ci se dérobe? Me voici enfant et ancêtre, par la grâce de Korsakov.

01/2006