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EN CHAIR VIVE. Pages de journal, 1977-1993

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Littérature étrangère

EN CHAIR VIVE. Pages de journal, 1977-1993

" Durer longtemps - écrit Miguel Torga le jour de son soixante-douzième anniversaire -, seule façon de pouvoir efficacement mettre en perspective les hauts et les bas de la vie. De savoir que la raison atteint où elle peut, que les sentiments ont plusieurs facettes, que derrière chaque apparence se cache une inapparence, qu'il est de bons défauts et des vertus mauvaises, que tout est complexe et vain... Certes, celui qui part prématurément laisse de lui un espoir frustré, et celui qui dure s'expose à être une frustration manifeste. Mais ça vaut la peine de courir le risque. Même si l'on échoue complètement, on emporte dans la tombe un inestimable trésor : la soumission à nos limites, la connaissance désabusée de la réalité. Que de choses j'aurais perdues si je n'avais pas tant aimé, tant vu, souffert tant de désillusions, connu tant de controverses, lu tant de livres, et si manquaient à mon expérience émotive et mentale les guerres, les découvertes, les catastrophes auxquelles j'ai assisté ! Durer longtemps. Durer assez pour n'avoir pas de peine à quitter le savoir et la pratique du monde. " Ce long temps " en chair vive " est jalonné par les disparitions de J. Rostand, Chaplin, Brel, Hergé, Sartre, Yourcenar, Dali, Borges, Beckett, Garbo, La Passionara, etc..., dont Miguel Torga écrit les incisifs " tombeaux " ; des régimes s'effondrent, des idéologies se succèdent, des guerres camouflées ou spectaculaires se déroulent, une Europe bancale s'édifie, sous son œil clinicien. Et finit de se réaliser un souhait précocement exprimé (23.3.1942) : " Ce que je demande à la vie, c'est assez de santé pour pouvoir continuer à constituer, avec mes livres, un bon oreiller sur lequel, un de ces jours, je pourrai appuyer ma tête et mourir " : 15 recueils de poèmes, 4 pièces de théâtre, 2 volumes de discours et conférences, 16 volumes de Journal, 2 romans, 94 nouvelles, les 6 jours de sa Création du Monde et un visionnaire Portugal.

01/1997

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 2

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

12/2004

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 1

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

10/2002

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Humour

Quelques Philosophes. Edition revue et augmentée

Ces dessins sont extraits de divers albums : Tout se complique (1963), M. Lambert (1965), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

11/2021

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Humour

Quelques meneurs d'hommes

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), La grande panique (1966, 1994), Information-consommation (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme, volupté (1987), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

06/2002

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Rock

Johnny. Ses concerts, sa plus belle histoire d'amour

Un regard photographique inédit et exclusif sur les grands-messes de Johnny. Après un premier chapitre rappelant les dix années que Johnny mettra pour construire une légende, de Laroche Migennes au Palais des Sport 1967 en passant par l'Olympia, les photographies inédites de Michel Leclercq nous inviteront à retourner voir avec un oeil neuf les plus grands shows de Johnny : 1969 : Le Show de l'an 2000, 1971 : Le Palais des Sports avec Michel Polnareff, 1972 : Le Johnny Circus, 1976 : Johnny Story, 1979 : 20 ans au Pavillon, 1982 : Fantasmhallyday, 1984 : Le Zénith, 1987 : Johnny se donne à Bercy, 1990 : Dans la chaleur de Bercy, 1992 : Bercy, 1993 : 50 ans au parc, 1994 : La Cigale, 1995 : Bercy Lorada Tour, 1996 : Vegas, 1998 : Stade de France, 2000 : La Tour Eiffel, 2000 : L'Olympia, 2003 : La tournée des stades, 2006 : Flashback Tour, 2009 : Route 66, 2012 : Stade de France, 2013 : Born Rocker Tour, 2016 : Rester Vivant Tour.

10/2021

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Humour

Quelques enfants. Edition revue et augmentée

Ces dessins sont extraits de plusieurs albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Luxe, calme et volupté (1987), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

11/2021

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Humour

Quelques artistes et gens de lettres

Ces dessins sont extraits de divers albums : La grande panique (1966, 1994), Information-consommation (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

05/1999

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Littérature française

Vie rêvée. (Pages d'un journal, 1965, 1971-1977)

1965. Un beau jeune homme qui semble fêté par les dieux, fils du grand peintre Balthus, entreprend son journal. Thadée de Rola est plein de l'envie d'écrire. Il admire les écrivains, notamment Georges Bataille, à une édition des ouvres de qui on le verra ici travailler, et il aime aussi ce que l'on appelle la fête. Pour lui, deux faces d'une même rêverie. Et le voici avec ceux que le monde entier reconnaîtra pour les heureux d'une génération, à commencer par le jeune Yves Saint Laurent, mais encore Andy Warhol, Karl Lagerfeld, Mick Jagger et quantité d'autres dont l'existence tient parfois au surnom, comme dans toutes "les petites bandes". Et si dans Proust il y avait un Mimi, il y a ici un Marceau, un Marceau babilleur, potinier, qui transporte les secrets de Paris sur son scooter. Il y a les dîners et les fêtes, il y a des visites incomparables à Rome (et à Balthus), il y a la conversation éblouissante de celui-ci et le charme incomparable de celle-là. Car, ah oui, il y a l'amour. Durant toute cette période (le journal dure jusqu'en 1977), Thadée de Rola, qui vit avec Baba, devient amoureux d'une autre. Peu à peu, comme dans une valse lente, il va se rapprocher de Loulou de La Falaise, qui deviendra la célèbre égérie d'Yves Saint Laurent. Paris n'est pas qu'une fête. Entre dîners et soirées, le jeune Thadée rêve à des romans, souffre du temps qui s'écoule. Ce qui pourrait n'être qu'un registre de mondanités s'ocelle de notations poétiques, de fragments, de fantasmes. A différer l'ouvre qu'il voulait écrire, Thadée de Rola l'a invitée dans ses carnets. Vie rêvée ou la découverte d'un monde de rêve.

03/2013

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Littérature française

Histoire des cocotiers. Journal 1997-1999

"15 avril. Morro de Sao Paulo. Une heure trente de traversée le matin. L'endroit est infesté de retraités américains bedonnants. On rebrousse chemin. On dort dans un petit hôtel au bord de la route." Etudiant l'histoire du Brésil en dilettante à la Sorbonne, Olivier Maulin rêve de devenir romancier. En 1999, il obtient une bourse et part six mois au Brésil. Là. sous les cocotiers, il tient un journal dans lequel il note ses impressions d'expatrié et ses observations minutieuses, fasciné et perdu dans ce pays déroutant. Mais ce récit de voyage est aussi celui de l'apprentissage d'un jeune écrivain qui cherche sa voie et son style à travers ses nombreuses lectures. C'est dans ces pages que Maulin forge le ton unique, précis, hilarant et rageur qui deviendra celui de ses romans. Histoire des cocotiers propose enfin une plongée dans l'air du temps de la fin des années 1990, que l'auteur analyse à chaud et sans précautions politiquement correctes. Sincère et corrosif.

03/2018

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Criminalité

Affaires classées en Béarn et Pays basque. 1981-2001

1. Le Jour le plus Long (André Blasco. Mazères-Lezons, 1978) /// 2. Meurtre en Stop (Jean-Marc Dallon. Bougarber, 1982)/// 3. Emile et Dominique (Emile Vial-Dominique Redon. Bayonne, 1983) /// 4. Peur sur la Ville (Le drame du Monbar. Bayonne, 1985) /// 5. Tueur Né (Coppola. Pau, 1986) /// 6. Richard, Coeur de Pierre (Richard Boutin. Pau, 1987) /// 7. Des Dollars, comme s'il en pleuvait (Jean Breuil. Biarritz, 1988) /// 8. Dans le Pétrin (Pierre Hiriart. Urcuit, 1991) /// 9. D'une Pierre, Deux Coups (Maurice Dussarat. Castétis, 1990) /// 10. L'Homme qui valait un Milliard (Jacques Milési. Pau, 1990) /// 11. Sacrifice (Patrick Léger. Sendets, 1992) /// 12. Pour un Autoradio (Jacques Brouste. Pau, 1994) /// 13. L'ombre d'un Doute (Christophe LAEK. Bayonne, 1995) /// 14. Le meurtrier court toujours (Les soeurs Nougué-Cazenave. Pau, 1995) /// 15. Gardez-moi de mes amis (Bernard Errandonéa. Sare, 1995) /// 16. Mauvaises Rencontres (Pierre Saunier. Chéraute, 1997) /// 17. Crimes à tiroir (Jean-Etienne Subercaze. Bayonne, 1992-1998) /// 18. Dans un moment de délire... (André BOUR. Lahonce, 1999) /// 19. Secret de Famille (Le bébé Momifié. Biron, 1999) /// 20. L'Assas-saint Valentin (Christophe Dubarry. Hendaye, 2004) /// 21. Pour un mauvais regard (Yannic Mas. Biarritz, 2004) /// 22. La Nuit du Long Couteau (Sébastien Khélifa. Pau, 2005).

11/2022

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Sociologie

Presse, la grande imposture

EXTRAIT DE CASIER JOURNALISTIQUE : Nom : Morrot Prénom : Bernard Date de naissance : 28/10/1936 Carte de presse : n° 16931 FORFAITS : 1957-1965 : Journaliste à Paris-Presse. 1965-1967 : Rédacteur puis rédacteur en chef à Paris-Jour. 1967-1977 : Rédacteur aux informations générales puis rédacteur en chef au quotidien L'Aurore, chargé des informations générales. 1977-1978 : Rédacteur en chef adjoint, chef d'édition du quotidien Le Matin de Paris. 1978-1979 : Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire VSD. 1979 : Rédacteur en chef de L'Aurore. 1979-1985 : Directeur de la rédaction du Quotidien de Paris. 1985-1986 : Rédacteur en chef adjoint du Figaro. 1986-1987 : Directeur adjoint de la rédaction du Matin de Paris. 1987 : Co-directeur de la rédaction du Matin de Paris. 1988-1990 : Responsable du projet du quotidien populaire du Groupe Hersant Paris Star et co-responsable de la cellule investigations du Figaro. 1990-1992 : Rédacteur en chef du Figaro, chef du service des informations générales. 1992-1997 : Directeur de la rédaction de France-Soir. DERNIER DELIT : Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. SIGNE PARTICULIER : Adore la polémique et l'humour, déteste la langue de bois et n'épargne pas ses chers confrères, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés. Pour beaucoup d'entre eux, cet homme est dangereux.

04/2001

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Littérature étrangère

Journal. 1973-1982

Large fragment d'autobiographie de l'un des plus grands auteurs américains, le Journal de Joyce Carol Oates est un document littéraire de première importance. Elle l'entreprend à l'âge de trente-quatre ans, le 1er janvier 1973, tout en poursuivant ses œuvres de fiction. Bien que détestant être qualifiée de prolifique, Oates écrit chaque jour avec une énergie fiévreuse : " Écrire est... une drogue, douce, irrésistible, et épuisante ", dit-elle. De ces lignes rédigées " au fil de la plume et spontanément " émerge un portrait non expurgé de l'artiste en femme, écrivain, professeur, amie. Oates parle de manière franche et très émouvante de son mariage - si heureux - avec Raymond Smith, de sa vie d'enseignante (à Windsor puis à Princeton), de son manque d'instinct maternel et des heures qu'elle passe au piano. Sa réputation croissante dans le monde littéraire l'amène à des rencontres et des amitiés avec des écrivains comme Philip Roth, John Updike, Susan Sontag, Joan Didion et bien d'autres. Mais, peu à l'aise avec les signes de la célébrité, Oates ne cesse de se réfugier dans sa vie intérieure, à la poursuite de son œuvre. Une œuvre dont ce Journal - qui égale celui de Virginia Woolf - est à coup sûr une pièce majeure.

04/2009

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Poches Littérature internation

Journal 1973-1982

Joyce Carol Oates entreprend la rédaction de son journal à l'âge de 34 ans. Elle écrit chaque jour avec une énergie fiévreuse. Il en émerge un portrait non expurgé de l'artiste en femme, écrivain, professeur, amie. Elle relate ses rencontres avec Philip Roth, John Updike ou Susan Sontag... Mais, peu à l'aise avec la célébrité, Oates se réfugie dans sa vie intérieure, à la poursuite de son oeuvre.

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Littérature anglo-saxonne

Journal 1973-1982

Joyce Carol Oates entreprend la rédaction de son journal à l'âge de 34 ans. Elle écrit chaque jour avec une énergie fiévreuse. Il en émerge un portrait non expurgé de l'artiste en femme, écrivain, professeur, amie. Elle relate ses rencontres avec Philip Roth, John Updike ou Susan Sontag... Mais, peu à l'aise avec la célébrité, Oates se réfugie dans sa vie intérieure, à la poursuite de son oeuvre.

03/2024

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Actualité et médias

LA RUMEUR DU MONDE. Journal 1997 et 1998

" Cet ouvrage est le quatrième d'une série ouverte par Le Journal d'une Parisienne, où je tentais de capter, jour après jour, la couleur d'une année. 1994, 1995, 1996 ont rencontré la faveur des lecteurs. Alors j'ai sorti 1997 et 1998 de mon ordinateur. Les voici, réunies ici, pour prolonger l'écho de la rumeur du monde... "

06/1999

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Photographie

Yerevan 1996/1997

Tout au long de sa carrière prolifique, Ursula Schulz-Dornburg a ouvert la voie en documentant les environnements créés par l'homme à l'aube du changement et de la transition. Les sites qu'elle a visités étaient souvent éloignés et difficiles d'accès. En 1996 et 1997, elle s'est rendue en Arménie et, avec une petite caméra portable, a pris des notes visuelles des vestiges de l'architecture soviétique lors de ses promenades dans la capitale Erevan. Elle a développé les films à son retour en Allemagne et en 2001 elle a édité et compilé les copies dans un cahier traditionnel utilisé dans les écoles arméniennes qu'elle avait racheté lors d'un de ses voyages. Ce carnet de croquis fait à la main a ensuite été dédié à sa fille, Julia, qui étudiait alors l'architecture. Cette publication est un fac-similé du carnet de croquis original, un livre d'artiste enchâssé dans l'histoire des artefacts culturels depuis longtemps abandonnés et les actions de l'artiste en parcourant le temps et l'espace, en documentant et en compilant la matière.

11/2019

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Littérature française (poches)

La Dégustation. 1973-1974

Michel croit encore à l'amour et à son pouvoir de transfiguration quand, à cinquante ans, il épouse loura, vingt ans. Il a un secret, mais elle aussi. Il est éditeur, propriétaire d'un beau domaine viticole au-dessus de Nice. Elle est œnologue, romantique, et déguster à l'aveugle lui délie la langue. Mais l'art du vin, la beauté des mots qu'il fait naître ne suffisent pas à repousser la mémoire, et quiconque espère abolir son passé par l'amour est condamné à le revivre.

07/2008

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Poésie

Présent . Poèmes 1987-1997

"A travers le jaillissement, l'acuité, la singularité gaillarde des textes et leur humour frisant parfois le saugrenu, Présent confirme à quel point Guillevic est, comme il se plaisait à se le répéter, "un poète sans hiérarchie, un poète sans nostalgie". Il interroge, il suppose, il dialogue et s'adresse à ce monde du dehors-dedans qui ne cesse de le hanter et qu'il "creuse", replongeant intensément dans ses paysages d'enfance bretonne et d'adolescence alsacienne. Dans une même fidélité à ses intercesseurs que sont les fleurs, les plantes, les insectes, les arbres, dont il garde en son intérieur des sensations aiguisées, il erre ou pérégrine à la recherche de sa tablée, toujours aux prises avec "le combat de l'ombre et de la lumière", alors que le désir de leur harmonieuse danse et de la félicité de leurs noces ne cesse d'alimenter en lui le foyer du noyau de braise". Lucie Guillevic-Albertini.

02/2004

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Littérature française

Journal (1979-1983)

Alix Cléo Roubaud est morte le 28 janvier 1983, à cinq heures du matin, d'une embolie pulmonaire. Elle était, gravement, asthmatique depuis l'enfance. Elle venait d'avoir trente et un ans. Née à Mexico (son père, Arthur Blanchette, diplomate, sa mère, Marcelle Blanchette, peintre), elle était canadienne, et bilingue. Son journal est écrit en français et en anglais. Elle avait fait des études d'architecture et de psychologie à Ottawa, des études de philosophie à Aix-en-Provence et à Paris. Elle préparait une étude sur le style de Wittgenstein et sa théorie de l'image. Elle était, essentiellement, photographe. Un film de Jean Eustache, en 1980, Les Photos d'Alix, montre quelques-unes de ses photographies, elle y parle de la photographie. Alix écrivait, depuis 1971 au moins, un journal ; ce sont les derniers cahiers de ce journal qui sont, à l'exception de quelques passages d'ordre strictement privé, reproduits ici. Elle écrivait dans l'ordre des jours, sans revenir en arrière, sans corriger, sans effacer, pour elle-même et, peut-être, bien qu'elle n'ait rien dit à cet effet, ni pour ni contre, pour être lue après sa mort.

11/2009

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Littérature française

Journal 1947-1983

Eva Peron, qui a reçu des tomates sur le pare-brise de sa voiture à Berne, a modifié son programme, décommandé ses rendez-vous et vient se reposer huit jours à Saint- Moritz. Il y a quelques fidèles autour d'elle, aucun garde du corps, seulement deux jeunes officiers en civil dont l'un s'accroche aussitôt au bar. Je le soudoie à coups de whisky et il me promet une rencontre. Une interview d'elle pour une agence, c'est un scoop mondial. L'interview a lieu dans un petit salon attenant à la suite. Entre, après un diplomatique retard, une superbe et grande femme au teint pâle, aux yeux superbes. Elle est déjà parée pour le dîner : perles, clips, bracelet. Je lui offrirais volontiers un diadème. Un châle pourpre couvre son décolleté. Une plénitude, un calme tels émanent d'elle qu'on pense encore plus qu'à une reine, à une impératrice telle que l'adorent les descamisados d'Argentine dont elle est l'idole. Le jeune lieutenant sert d'interprète, mais c'est pour qu'Eva Peron me dise qu'elle ne donne plus d'interviews [...]. Tandis qu'elle dit cela d'une voix posée, assez lente, je cherche en vain sur son visage une trace d'agacement ou d'amertume, mais elle reste souveraine avec de temps à autre, un sourire pour atténuer la netteté de son refus. Sans condescendance, ni affectation, elle tend sa main baguée et s'en va dans un nuage de parfum. J'aurai tout de même un bon article.

10/2009

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Critique littéraire

Le Grand Large du soir. Journal 1997-1998

Au soir de sa vie, et jusqu'au mois précédant sa mort, Julien Green écrit chaque jour dans son Journal au fil des événements, de ses lectures, de ses pensées, il adopte tour à tour un ton poétique et critique, mêlant sagesse, humour et mélancolie. On (re)découvre un écrivain très lucide sur son temps, livrant ses pensées, ses émotions, ses colères et ses inquiétudes à cœur ouvert, avec une grâce, une modernité et une franchise étonnantes. Surtout, à chaque ligne, à chaque instant, on sent un double impératif l'habiter, exigeant et magnifique la foi et l'écriture. Voici donc un testament littéraire très personnel, suivi d'une postface de son fils adoptif Jean-Eric Green, où la tristesse de voir partir un être aimé s'exprime avec une touchante pudeur.

08/2006

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Biographies

Ultima Necat. Journal intime Tome 6, 1996-1997

J'ai mis la clé sous le siècle et j'ai claqué la porte. Philippe Muray

03/2024

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Littérature étrangère

Touareg 1973-1997. Vingt-cinq ans d'errance et de déchirement

Cet ouvrage est le récit vécu de la longue marche de nomades touaregs appauvris par les sécheresses successives. Confronté aux dures lois de l'errance, chez lui et en dehors, à la mal vie, mais aussi à des éclaircies de solidarité et d'amitié trop brièvement vécues, un jeune garçon traverse les frontières des pays voisins, les retraverse sans jamais arriver à vivre une enfance normale. Devenu homme, il est témoin des turpitudes politiques des gouvernants et des rebellions qui en ont découlé. En parcourant les lignes indécises de ce livre, le lecteur ressent par moments un haut-le-coeur tant sont grandes la blessure de cet enfant et sa volonté de survivre.

02/2010

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Critique littéraire

Lettres choisies. 1943-1997

Icône de la Beat Generation, poète et intellectuel controversé, Allen Ginsberg est sans aucun doute l'un des écrivains les plus importants de l'Amérique du XXe siècle. Figure de proue d'un cercle littéraire avant-gardiste, référence des beatniks et inspiration des hippies, il a su révolutionner les conventions poétiques en imposant une écriture spontanée, libre et sans tabous. Ce sont ici plus d'une centaine de ses lettres qui ont été soigneusement sélectionnées, et qui révèlent l'écrivain érudit et engagé auteur des chefs-d'oeuvre incontestés que sont Howl et Kaddish, ses deux plus grandes fresques poétiques. Ses lettres avec certains des plus grands esprits et artistes de son temps donnent à voir son combat acharné contre la censure aux Etats-Unis et la guerre au Vietnam, pour la libéralisation des moeurs, l'acceptation de l'homosexualité, la légalisation des drogues et une conscience écologique. On y retrouve les influences marquantes de son oeuvre : jazz et rock, haïkus et mantras, culture pop et foi bouddhiste. Mais on y découvre également un Ginsberg plus intime. Au gré de ses séjours sur la côte Est ou la côte Ouest, en ville ou à la campagne, et de ses voyages au Maroc ou en France, en Amérique latine ou en Inde, le poète parle de ses doutes et de ses émotions, dans ce style à la fois comique et tragique qui lui est propre. C'est un document unique que nous offrent les lettres de ce maître du verbe. Témoignage inestimable de l'émergence d'une contre-culture, la correspondance de Ginsberg retrace plus de cinquante ans d'histoire sociale et culturelle sous une seule et même plume, celle d'un génie rêveur et décomplexé.

11/2013

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

10/2000

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Humour

Quelques jours de congé

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Face à face (1972), De bon matin (1983), Insondables mystères (1993) et Grands rêves (1997).

11/2023

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Théâtre - Essais

Journal de travail. Tome 4, (1974-1977)

Suite des carnets de Patrice Chéreau (1944-2013), acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, il a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans.

02/2022

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Photographie

Journal. 1991-1999

"Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation" annoncait d'une voix blanche, Guy Debord dans son film La société du spectacle, en 1973, l'année de ma naissance. Vingt ans plus tard, débutait ma pratique photographique, consciente. Je ne m'étais, depuis, jamais retourné sur ces premières images. Il fallait donc bien qu'un jour je trouve le temps d'ouvrir ces archives. J'y ai trouvé ceci, scanné durant les nuits blanches qui suivirent la naissance de ma fille, à l'automne 2017. Des films en noir et blanc, réalisés à vingt ans avec un vieux Pentax K1000 et un Nikon Fm2 d'occasion sur d'antiques Tri X 400 Asa, ou HPS5 Ilford parfois poussées à leur limite : images granuleuses constituant les éléments d'une "photobiographie" que j'avais soigneusement laissé de côté et dont je me rends compte aujourd'hui qu'elle était sans doute au coeur de ma démarche.

04/2019