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Durkheim Emile, Feuerbach Ludwig

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Histoire des religions

La religion et son essence

Une idée par laquelle on a souvent essayé de définir la religion est celle de divinité. La religion, selon A. Réville, est la détermination de la vie humaine par le sentiment d'un lien unissant l'esprit humain à l'esprit mystérieux dont il reconnaît la domination sur le monde et sur lui-même et auquel il aime à se sentir uni. Il est vrai que, si l'on entend le mot de divinité dans un sens précis et étroit, la définition laisse en dehors d'elle une multitude de faits manifestement religieux... "Le sentiment que l'homme a de sa dépendance, voilà le fondement de la religion. L'objet de ce sentiment, ce dont l'homme dépend et se sent dépendant n'est dans l'origine rien autre chose que la nature. La nature est le premier objet de la religion comme le prouve l'histoire de toutes les religions et de tous les peuples. Cette assertion que la religion est naturelle, innée dans l'homme, est complètement fausse si l'on entend par religion les conceptions du déisme ; elle est vraie au contraire si par religion l'on n'entend rien de plus que le sentiment de la dépendance humaine, que la conscience qu'a l'homme qu'il n'existe et ne peut exister sans un être différent de lui. La religion, dans ce sens, est aussi nécessaire à l'homme que la lumière à l'oeil, l'air aux poumons, la nourriture à l'estomac. La religion est l'ensemble des idées par lesquelles nous reconnaissons et affirmons ce que nous sommes. Mais nous ne pouvons exister sans lumière, sans air, sans eau, sans aliments ; en un mot, nous dépendons de la nature. Cette dépendance n'est point sentie par l'animal ; l'être seul qui peut en faire l'objet de sa conscience, de sa pensée a seul aussi la puissance de s'élever à des idées religieuses. Ainsi toute vie dépend du changement des saisons ; mais l'homme seul fête ce changement par des représentations dramatiques, par des sacrifices solennels, et ces fêtes qui n'expriment et ne représentent que les alternatives des saisons, que les phases de la lune, sont les fêtes les plus anciennes, les premiers aveux religieux de l'humanité"... .

02/2023

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Autres collections (9 à 12 ans

Le socioscope d'Emile Durkheim

Le socioscope d'Emile Durkheim est une fiction illustrée qui conduit le lecteur de 9 ans dans les profondeurs de la Terre, là où palpite le corps social, avec ses organes de l'obéissance, ses artères du crime et de la morale et ses veines de l'ordre et de la déviance. Heureusement, le grand sociologue Emile Durkhein veille au grain pour recoudre un tissu social déchiré, suturer un trop plein d'esprit critique ou faire une perfusion en urgence de lien social. Mais, un jour, alors qu'Emile allait réaliser une opération délicate, son fidèle socioscope, une immense machine qui analyse le corps social, s'enraye. Le coupable ? Howard, un clochard sur le toit du laboratoire, qui a démonté le générateur pour se réchauffer. Ni une ni deux, Durkheim en fait son assistant personnel. Howard découvrira alors que pour qu'une société roule, déviance et obéissance doivent s'équilibrer, qu'il vaut mieux éviter de sectionner l'artère du crime sous peine de faire basculer la société dans le chaos.

09/2023

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Sociologie

Emile Durkheim à Bordeaux (1887-1902)

Fondateur de la sociologie française, Emile Durkheim (1858-1917) deviendra célèbre en écrivant plusieurs ouvrages qui font toujours référence dans le monde. Il rejoint la Sorbonne en 1902 où il parvint à inaugurer la première chaire de sociologie en 1913. La guerre interrompit son activité et sa vie, avec la perte de son fils André dont il ne se remit pas. Mais qui sait que Durkheim passa plus de la moitié de sa carrière à la Faculté des Lettres et des Sciences de Bordeaux ? Qu'il y rédigea ses deux thèses sur La Division du travail social (1893) et Montesquieu (en latin), Les Règles de la méthode sociologique (en 1894 puis 1895) et Le Suicide (1897) ? Qu'il professa des cours publics sur la religion (1894,, 1900), le suicide (1889), les origines de la famille patriarcale, l'évolution du droit pénal, l'histoire du socialisme, etc. ? Qu'enfin il y conçut les cinq premiers volumes de L Année sociologique ? Cet ouvrage trouve sa source dans une exposition réalisée au musée d'Aquitaine de Bordeaux. l'ancien bâtiment de la Faculté. Il propose un retour sur les quinze années bordelaises du sociologue, les plus productives. Il présente des données inédites sur le cadre de vie de Durkheim, les maisons qu'il a habitées, sa famille, mais aussi sur son cadre de travail, ses étudiants (parmi lesquels on trouve Marcel Mauss, Marcel Cachin) et ses collègues. Il donne à voir de nombreux documents (archives, photographies). certains inédits, qui rendent plus attrayante cette vie de savant et d'homme de livres. Ont également participé à cet ouvrage deux historiens, Elsa Clavel et Emmanuel Naquet. La première reconstitue le milieu de la Faculté des Lettres de Bordeaux ; le second fait le point sur l'engagement de Durkheim dans l'affaire Dreyfus, également à Bordeaux où il anima la section bordelaise de la toute jeune Ligue des droits de l'homme. Emile Durkheim à Bordeaux paraît à un moment de riche actualité éditoriale sur le sociologue (édition critique réalisée par Myron Achi mastos sur Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, ainsi qu'un collectif co-dirigé par Matthieu Béra).

02/2014

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Philosophie

Socialisme utopique et socialisme scientifique. Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique allemande

Dans ce volume, nous avons réuni deux ouvrages de Friedrich Engels : Socialisme utopique et socialisme scientifique et Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique allemande. Il s'agit de deux chefs-d'oeuvre d'Engels. Dans la division du travail établie avec Marx, c'est à Engels qu'incomba en particulier le rôle de divulgateur et de polémiste. Toutefois, les textes que nous présentons ici sont à eux seuls suffisants pour prouver sa stature de théoricien. Socialisme utopique et socialisme scientifique est composé des trois derniers chapitres, consacrés au socialisme, de l'Antidühring, un texte que nous avons déjà publié dans la " Bibliothèque jeunes " en 2007. Engels y présente le parcours historique qui, partant de la société mercantile, conduit à la nécessité du communisme, en passant par le développement capitaliste. Il s'agit en effet de la présentation des bases objectives qui permettent de fonder scientifiquement les idéaux communistes. La clarté de l'argumentation dans ces chapitres est telle que la nécessité d'en préparer une publication séparée s'était imposée immédiatement. Ce texte fut publié pour la première fois en français, à la requête de Paul Lafargue. Son succès étonnant ouvrit la voie à des traductions en de nombreuses langues. La version que nous publions ici est justement reprise de la traduction qu'en fit Paul Lafargue, et qu'Engels révisa personnellement. Ludwig Feuerbach et l'aboutissement de la philosophie classique allemande est, comme l'écrit Engels lui-même, " un exposé succinct et systématique de nos rapports avec la philosophie hégélienne, de la façon dont nous en sommes sortis et dont nous nous en sommes séparés ". Cette oeuvre, poursuit Engels, lui " parut s'imposer de plus en plus " parce que, quarante ans après avoir rédigé L'Idéologie allemande et abandonné son manuscrit " à la critique rongeuse des souris " par manque d'éditeurs disponibles, ni Marx ni lui n'avaient plus trouvé le temps de revenir sur ce sujet important. C'est dans ce texte qu'Engels désigne le mouvement ouvrier comme " l'héritier de la philosophie classique allemande " et qu'il formule l'hypothèse, pleinement confirmée par les événements ultérieurs, que la science sur le terrain social ne peut avancer " avec intransigeance et sans préventions " qu'en tant qu'arme révolutionnaire de la classe ouvrière. Pour quelle raison publier ces deux ouvrages ensemble, dans cette collection, consacrée expressément aux jeunes générations ? Le marxisme n'est pas une doctrine académique, mais une arme de lutte. Marx et Engels n'étaient pas à la recherche d'une explication de l'Histoire ou d'une interprétation de la société, mais d'une théorie capable de résoudre un problème pratique, comme cela s'est d'ailleurs souvent vérifié dans le domaine des sciences naturelles. En l'occurrence, il s'agissait de porter le prolétariat au pouvoir et de le mettre en condition d'accomplir sa tâche historique : faire passer l'humanité au communisme. Le marxisme s'est maintenu, transmis et développé pour répondre aux situations changeantes et aux développements de cette lutte. Sa validité et sa force furent prouvées par la révolution d'Octobre, lorsque le prolétariat russe s'empara du pouvoir et imposa à la bourgeoisie les intérêts et la volonté de la classe ouvrière. C'est ainsi que, pour la première fois dans l'histoire, il parvint à arrêter une guerre, la Première Guerre mondiale impérialiste. La validité et la force pratique de la théorie marxiste ne sont pas un hasard. Leurs racines sont profondes, même si, souvent, elles ne sont pas mises en évidence. Le marxisme se base sur la vision du monde la plus moderne élaborée jusqu'à présent : le matérialisme qui reprend de la dialectique hégélienne le concept d'une réalité en transformation perpétuelle. Raison et volonté humaine peuvent orienter cette transformation, dans une certaine mesure qui n'est pas du tout négligeable. La dernière des onze thèses synthétiques sur Feuerbach, formulées par Marx en 1845, proclame justement : " Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières ; mais ce qui importe c'est de le transformer. " Dans l'oeuvre que nous présentons ici, ce rapport entre vision du monde et " socialisme scientifique " est dans l'ordre inverse, mais cela correspond à ce qui s'est réellement produit. Ce n'est qu'en 1888 qu'Engels trouva le temps et l'occasion de revenir sur les fondements philosophiques du marxisme. Comme nous l'avons rappelé ci-dessus, l'ouvrage consacré à leur exposition n'avait pas trouvé d'éditeur (L'Idéologie allemande fut publiée à titre posthume en 1932). Ce n'est donc que depuis la parution du Ludwig Feuerbach que le grand public eut accès à une exposition organique de ces fondements. Aujourd'hui, la compréhension des bases théoriques de la science marxiste, et la conscience qu'elle s'appuie sur la vision du monde la plus moderne élaborée jusqu'à présent par l'humanité, peuvent devenir un élément de force supplémentaire pour les jeunes, à qui cet ouvrage s'adresse en particulier. S'il est vrai, comme le prévoyait Engels, que le mouvement ouvrier est l'héritier naturel de la philosophie classique allemande, les jeunes générations d'internationalistes qui sont aujourd'hui dans la lutte sont les héritières naturelles de ce legs.

11/2014

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Littérature étrangère

Ludwig BÈOrne. suivi de Ludwig Marcus

Lorsque Ludwig Börne mourut en 1837 disparaissait le représentant le plus respecté du républicanisme allemand dans l'exil parisien. Il avait su, mieux que quiconque, exprimer les espoirs d'une génération emportée par l'enthousiasme de la révolution de 1830. Figure de proue du républicanisme et de l'exil, pourfendeur des tendances xénophobes dans les rangs des nationalistes et conservateurs allemands, Ludwig Börne fut aussi un défenseur passionné de l'émancipation des Juifs. Le patriotisme se confondait chez lui avec un ascétisme ostentatoire, presque religieux. Pourtant Börne et Heine, son cadet de onze ans, se ressemblaient comme des frères. Tous deux écrivains juifs allemands refoulés à Paris, ils ont tous deux été en butte à des pressions ou des menaces. Parce qu'ils paraissaient interchangeables ils ont été conduits à s'opposer de plus en plus vivement et à devenir des frères ennemis. Pour se démarquer de Börne, c'est sa propre identité que Heine avait à définir en inscrivant dans son livre à la prose la plus achevée les thèmes centraux de son œuvre. Le livre sur Börne est un fragment d'autobiographie intellectuelle.

12/1993

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Sociologie

Comprendre Durkheim

Philosophe, sociologue et moraliste, Emile Durkheim (1858-1917) est entré dans l'histoire comme le fondateur de l'Ecole française de sociologie. Il s'employa à faire prévaloir une conception scientifique de la sociologie. La crise du lien social appelait à ses yeux une réorganisation des rapports sociaux et une moralisation de la vie économique. Il souhaitait clarifier les choix politiques par une connaissance de la société acquise selon des normes rigoureuses de scientificité. Se méfiant de l'introspection, il recommandait d'adopter à l'égard des faits sociaux une attitude mentale comparable à celle qu'exige l'étude des phénomènes naturels. Cet ouvrage, offrant un bilan critique de l'oeuvre de Durkheim, s'adresse aux étudiants en sociologie et en sciences politiques, aux élèves des grandes écoles, aux enseignants en sciences humaines et sociales ainsi qu'aux chercheurs en sociologie, toujours aux prises avec les dilemmes de méthode auxquels furent confrontés Durkheim et les durkheimiens.

07/2010

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Philosophie

Ludwig Wittgenstein

Biographie intellectuelle de référence, le Ludwig Wittgenstein de Christiane Chauviré est l'introduction la plus claire et la plus incisive à la pensée de cette figure rebelle de la philosophie du vingtième siècle. C'est aussi le récit d'une vie tourmentée et marquée par une extraordinaire exigence éthique. Le livre retrace la vie de Wittgenstein et son développement intellectuel parallèlement, en alternant les épisodes vécus et une présentation des principaux aspects de sa philosophie : le dicible et l'indicible, l'éthique, l'esthétique, les jeux de langage.

02/2019

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Sociologie

Etude des faits sociaux selon Durkheim

Comment définit-on un fait social ? Quelles sont les règles relatives à l'observation et à l'explication des faits sociaux ? Voilà l'objet de ce livre basé sur les travaux de Durkheim publiés dans Les règles de la méthode sociologique. Qu'est-ce qu'un fait social ? La question est d'autant plus nécessaire que l'on se sert de cette qualification sans beaucoup de précision. On l'emploie couramment pour désigner à peu près tous les phénomènes qui se passent à l'intérieur de la société, pour peu qu'ils présentent, avec une certaine généralité, quelque intérêt social. Mais, à ce compte, il n'y a, pour ainsi dire, pas d'événements humains qui ne puissent être appelés sociaux. Chaque individu boit, dort, mange, raisonne et la société a tout intérêt à ce que ces fonctions s'exercent régulièrement. Si donc ces faits étaient sociaux, la sociologie n'aurait pas d'objet qui lui fût propre, et son domaine se confondrait avec celui de la biologie et de la psychologie...

02/2023

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Sociologie

La discipline et la psychologie de l’enfant. L’éducation morale à l’école (Tome 2)

Comment la nature de l'enfant se prête-t-elle à recevoir l'éducation morale, quelles ressources, quels ressorts, mais aussi quels obstacles y rencontre l'éducateur ? Il montre aux instituteurs, comment il est possible de traduire, pour les mettre à la portée des intelligences de l'élève, les résultats de ce qu'il appelait la "Physiologie du droit et des moeurs" , ou la vulgarisation de la science des moeurs. Ce livre publié à partir des travaux de Durkheim sur l'éducation morale, permet de comprendre comment constituer chez l'enfant les éléments de la moralité.

02/2023

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Sociologie

Etude des faits moraux

Ce livre basé sur les travaux du sociologue Emile Durkheim, traite de l'étude et de l'analyse des faits moraux. Comment définir et déterminer un fait moral ? Comment les étudier de façon scientifique ? On appelle fait moral, pour une espèce sociale donnée, considérée à une phase déterminée de son développement, toute règle de conduite à laquelle une sanction répressive diffuse est attachée dans la moyenne des sociétés de cette espèce, considérées à la même période de leur évolution. Les faits moraux sont des phénomènes comme les autres ; ils consistent en des règles d'action qui se reconnaissent à certains caractères distinctifs ; il doit donc être possible de les observer, de les décrire, de les classer et de chercher les lois qui les expliquent.

02/2023

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Sociologie

L’esprit de discipline et l’autonomie de la volonté. L’éducation morale à l’école (Tome 1)

Ce livre issu des travaux de Durkheim sur l'éducation morale à l'Ecole, illustre la contribution qu'apportent à la pédagogie, la sociologie d'une part, et la psychologie de l'autre. Qu'une éducation morale entièrement rationnelle soit possible, c'est ce qui est impliqué dans le postulat même qui est à la base de la science ; postulat qui peut s'énoncer ainsi : il n'y a rien dans le réel que l'on soit fondé à considérer comme radicalement réfractaire à la raison humaine. En se faisant sociologique, l'analyse morale peut donner un fondement rationnel, plus riche même que la moralité religieuse traditionnelle, et remonter jusqu'aux sources d'où jaillissent les forces morales les plus énergiques. Durkheim ramène à trois les éléments fondamentaux de notre moralité. Ce sont l'esprit de discipline, l'esprit d'abnégation et l'esprit d'autonomie. L'esprit de discipline est, à la fois, le sens et le goût de la régularité, le sens et le goût de la limitation des désirs, le respect de la règle, qui impose à l'individu l'inhibition des impulsions et l'effort...

02/2023

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Histoire des idées politiques

Le socialisme - sa definition, ses debuts, la doctrine saint-simonienne

« Ce livre est le début d'une oeuvre qui n'a jamais été terminée. C'est la première partie d'une Histoire du socialisme, rédigée sous la forme de leçons. Le cours a été professé à Bordeaux, à la Faculté des Lettres, de novembre 1895 à mai 1896. Voici la place que ce travail occupe dans l'oeuvre et dans la pensée de Durkheim. On sait de quels problèmes il est parti. C'est dès ses années d'Ecole Normale, par vocation, et dans un milieu animé de vouloir politique et moral, d'accord avec Jaurès et avec son autre camarade Hommay (mort en 1886), qu'il se consacra à l'étude de la question sociale. Il la posait alors assez abstraitement et philosophiquement, sous le titre : Rapports de l'individualisme et du socialisme. En 1883, il avait précisé ; et c'étaient les rapports de l'individu et de la société qui devinrent son sujet. C'est alors qu'il parvint, par une analyse progressive de sa pensée et des faits, entre le premier plan de sa Division du travail social (1884) et la première rédaction (1886), à s'apercevoir que la solution du problème appartenait à une science nouvelle : la sociologie. Celle-ci était alors bien peu en vogue, surtout en France où les excès des derniers comtistes l'avaient ridiculisée. De plus, elle était loin d'être constituée. Car Comte, Spencer et même Espinas, et même les Allemands Schaeffle et Wundt n'en avaient donné que des philosophies. Durkheim entreprit cette oeuvre : lui donner une méthode et un corps ». (M Mauss, Introduction)

01/2024

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Sociologie

Montesquieu et Rousseau. Précurseurs de la sociologie

Oublieux de notre histoire, nous avons pris l'habitude de considérer la science sociale comme étrangère à nos moeurs. Ce n'est pas seulement Auguste Comte qui a été le premier à lui donner son fondement propre, à en distinguer les parties essentielles et à lui donner le nom de sociologie ; mais tout cet élan qui nous porte aujourd'hui vers les problèmes sociaux, est venu de nos philosophes du XVIIIe siècle. Emile Durkheim analyse dans ce livre, les contributions de Montesquieu et de Rousseau à la constitution des sciences sociales.

12/2021

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Sociologie

Pragmatisme et sociologie

A l'époque où le pragmatisme se présente comme " la seule théorie de la vérité existante ", Emile Durkheim propose, dans ce cours inédit prononcé à la Sorbonne en 1913-1914, de s'interroger sur les rapports que cette pensée entretient avec la sociologie et la philosophie. Se démarquant d'emblée des thèses majeures du pragmatisme, Durkheim n'en reconnait pas moins la puissance critique à l'égard du rationalisme, et insiste sur les enjeux qui naissent d'une telle confrontation. Si l'ensemble de la tradition philosophique et de la culture française est rationaliste, alors l'étude détaillée du pragmatisme en tant que forme possible de l'irrationalisme (de ses origines comme de ses formes récentes, notamment dans la pensée de William James) se justifie aussi bien d'un point de vue national que d'un point de vue strictement philosophique.

01/1955

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Musique, danse

Ludwig van Beethoven

Beethoven, " géant de la musique ", a suscité une abondance d'études et de commentaires. Brigitte et Jean Massin ont souhaité offrir, sous une forme aisément consultable, un outil de connaissance à ceux qui, comme eux amoureux passionnés de sa musique, désiraient en savoir davantage sur elle et sur l'homme qui l'avait écrite, afin de la comprendre et de l'aimer mieux encore. Cet ouvrage réunit une biographie critique rassemblant documents de première main et témoignages, et une étude de l'œuvre qui ne rebute pas l'amateur par un excès de termes techniques. Reliant les créations du musicien à la connaissance de sa vie et à celle de son époque, les auteurs ont réussi à éclairer l'individualité du génie de Beethoven, qui devient de plus en plus proche et fraternel à chaque lecteur.

04/1997

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Musique, danse

Ludwig van Beethoven

"Il n'y a qu'un Beethoven." Affirmation de soi, revendication de dignité et appel à la reconnaissance devant une œuvre et une destinée unique, cette phrase a résonné comme un manifeste. Elisaheth Brisson retrace le parcours de cette figure d'exception, de sa naissance à Bonn à l'hommage que lui rendent les Viennois à la fin de sa vie. Dans le récit de cette vie qui évalue aussi bien le caractère et l'affectivité de Beethoven que ses conceptions politiques, elle met en évidence sa stature intellectuelle et morale en consonance avec une philosophie puisée dans l'Antiquité. Plaçant les œuvres dans leur contexte, elle détaille les conditions dans lesquelles elles ont été écrites et l'apport qu'elles constituent dans l'évolution des genres musicaux cultivés par le compositeur qui, s'inscrivant dans une tradition, fait entendre un langage nouveau. "C'était un artiste, mais également un homme. Un homme au sens le plus haut du terme... jusqu'à la tombe, il garda un cœur humain envers tous les hommes" (Grillparzer).

11/2004

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Sociologie

La science sociale comme vision du monde. Emile Durkheim et le mirage du salut

Voici porté un regard inaccoutumé sur la science sociale. Depuis son émergence au XIX ? siècle, celle-ci nourrit une double ambition : édifier une connaissance objective de la société ; mettre en oeuvre cette connaissance pour remédier aux déficiences de la société. Souvent tenues pour complémentaires, ces deux aspirations se révèlent parfois difficiles à concilier. Quand l'empressement à refaire la société prend le pas sur le désir de la connaître, les théories académiques se muent en grandes visions du monde, au risque de rompre le lien entre les faits avérés et les conjectures explicatives. Pour s'en convaincre il suffit de démonter les rouages méconnus de la plus puissante synthèse jamais constituée à l'origine de la science sociale et aujourd'hui encore revendiquée comme fondatrice : l'oeuvre d'Emile Durkheim. Confrontée aux données disponibles à l'époque et replacée sur le fond des grands débats qui enflammaient alors les esprits, elle révèle son principal ressort : la promesse d'un salut séculier accompli par les seules ressources de la raison. C'est que la science sociale naissante emprunta au christianisme, par l'intermédiaire de la philosophie, ses deux idées directrices : la conviction que le monde humain est affecté par un mal qui altère l'ordre légitime des choses ; l'espoir que ce mal pourra être un jour abrogé. Quelles sont les contreparties de cette aspiration rédemptrice ?

09/2019

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Sociologie

Les règles de la méthode sociologique

"Traiter les faits sociaux comme des choses" et poser les fondements d'une nouvelle science de la société qui, sur le modèle des sciences expérimentales, permette de mieux la décrire et l'expliquer : tel est le projet d'Emile Durkheim lorsqu'il publie Les Règles de la méthode sociologique, en 1895. Refusant l'explication du fait social par le biologique, la confusion de la sociologie avec la psychologie, théorisant l'influence du milieu social sur les individus, posant une série de règles méthodologiques parfois d'apparence très abstraite, ce texte fut un véritable défi lancé par Durkheim à ses contemporains. Pourquoi, cependant, et comment lire encore ce grand classique aujourd'hui ? C'est la question à laquelle répond Laurent Mucchielli dans l'introduction à cette nouvelle édition. Articulant de façon inédite les approches historique et sociologique, celle-ci s'adresse aussi bien aux historiens des sciences et des idées qu'aux enseignants et aux étudiants en sociologie. Cette nouvelle édition s'accompagne également d'un article de Durkheim contemporain des Règles ("L'état actuel des études sociologiques en France"), qui éclaire le contexte polémique dans lequel l'ouvrage fut écrit.

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Sociologie

Lettres à Marcel Mauss

Emile Durkheim (1858-1917) et son neveu Marcel Mauss ( 1872-1950) ont été les fondateurs en France de la sociologie et de l'éthonologie, deux disciplines alors indissociable l'une de l'autre. Pareille entreprise fondatrice eût été impossible sans la relation étroite, souvent complice, parfois difficile, voire orageuse, entre les deux hommes. Longtemps attendue, la publication des lettres de l'oncle maternel à son neveu, permet de suivre, pendant un quart de siècle, les divers aspects et épisodes de cette relation. Elle apprend beaucoup sur la collaboration scientifique entre Durkheim et Mauss, comme sur leurs soucis familiaux et professionnels ou leurs engagements citoyens. Elle apporte un éclairage nouveau sur la matière dont s'est constituée " l'école française de sociologie " autour de l'Année sociologique

10/1998

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Sociologie

Journal sociologique

Ce volume réunit l'intégralité des études menées par Emile Durkheim entre 1876 et 1912, publiées dans la revue L'Année sociologique - dont le sociologue était le fondateur. Présentés dans leur ordre chronologique, ces écrits permettent d'appréhender la pensée durkheimienne dans son ensemble et d'en étudier les concepts : "La prohibition de l'inceste et ses origines" , "De quelques formes primitives de classification" , etc.

12/1969

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Sociologie

Pragmatisme et sociologie

A l'époque où le pragmatisme se présente comme " la seule théorie de la vérité existante ", Emile Durkheim propose, dans ce cours inédit prononcé à la Sorbonne en 1913-1914, de s'interroger sur les rapports que cette pensée entretient avec la sociologie et la philosophie. Se démarquant d'emblée des thèses majeures du pragmatisme, Durkheim n'en reconnait pas moins la puissance critique à l'égard du rationalisme, et insiste sur les enjeux qui naissent d'une telle confrontation. Si l'ensemble de la tradition philosophique et de la culture française est rationaliste, alors l'étude détaillée du pragmatisme en tant que forme possible de l'irrationalisme (de ses origines comme de ses formes récentes, notamment dans la pensée de William James) se justifie aussi bien d'un point de vue national que d'un point de vue strictement philosophique.

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Sociologie

Le suicide. Livre II

Pourquoi les femmes se suicident-elles moins que les hommes ? Les célibataires, plus que les gens mariés ? Les personnes âgées, plus que les jeunes ? Pourquoi, contrairement à une idée reçue, choisit-on de mourir à la belle saison plutôt qu'en hiver ? C'est à ces questions et à quelques autres que tente de répondre Le Suicide (1897), monument de la littérature sociologique, et plus particulièrement le livre II, au cours duquel Durkheim établit une typologie restée célèbre, distinguant les formes de suicides : égoïste, altruiste, anomique ou fataliste. Plus encore que l'étude d'un phénomène social, Le Suicide est avant tout la mise en application de principes essentiels tirés de la méthode expérimentale. Utilisant de façon exemplaire l'outil statistique, Durkheim y jette les bases de la science du social.

02/2014

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Pédagogie

L'évolution pédagogique en France. 3e édition

"Il existe deux grandes raisons de lire et de relire L'Evolution pédagogique en France. La première consiste à démêler les fils tissés au cours d'une histoire longue afin de mieux comprendre qui nous sommes, d'où viennent les structures, les routines, les modèles et les idéaux de l'école qui nous semblent si évidents, si naturels et si indiscutables qu'on ne les interroge guère. La seconde raison, peut-être la plus solide, cherche à comprendre les points de vue que Durkheim adopte en nous laissant le soin de les dégager. Alors, de la même manière que Rabelais pouvait incarner l'esprit de la Renaissance, et Condorcet celui des Lumières, Durkheim incarne la philosophie profonde de l'école républicaine", François Dubet, Préface.

02/2014

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Sociologie

La Sociologie et son domaine scientifique. 89

" Une science qui vient de naître n'a et ne peut avoir au début qu'un sentiment incertain et vague de la région de la réalité vers laquelle elle va se diriger, de son étendue et de ses limites ; et elle ne peut s'en faire une image plus claire qu'au fur et à mesure qu'elle avance dans ses recherches. Il est d'autre part d'une extrême importance qu'elle acquière ainsi une conscience plus élevée de son objet, car la voie suivie par le savant est d'autant plus sûre qu'il procède méthodiquement, et lui-même est d'autant plus méthodique qu'il peut rendre compte plus exactement du terrain sur lequel il s'engage. Le moment est venu pour la sociologie de faire tous les efforts possibles pour réaliser ce progrès. Sans aucun doute, quand certains critiques retardataires, subissant inconsciemment le préjugé qui en tout temps s'est opposé avec acharnement à la formation de sciences nouvelles, reprochent à la sociologie d'ignorer à quel objet précis elle doit s'attaquer, on peut leur répondre que cette ignorance est inévitable dans les premiers temps de la recherche et que notre science est née seulement d'hier. Il est nécessaire de ne pas perdre de vue, surtout devant la faveur que rencontre actuellement la sociologie, qu'il y a quinze ans l'Europe ne comptait pas dix véritables sociologues. Il faut ajouter que c'est trop exiger que de vouloir qu'une science circonscrive son objet avec une précision excessive ; car la partie de la réalité que l'on se propose d'étudier n'est jamais séparée des autres par une frontière précise".

05/2023

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Sociologie

Les règles de la méthode sociologique. Suivi de Sur Durkheim

"Les Règles de la méthode sociologique" est le texte le plus célèbre de Durkheim, le plus cité, le plus étudié aussi. Il date de 1894, année où Durkheim le publie dans la "Revue philosophique", et c'est lui qui jette les bases de la sociologie en tant que science. Il forme un diptyque avec "Le Suicide", ce dernier livre se voulant une application des "Règles." Dans une préface inédite, Philippe Vienne éclaire non seulement les enjeux de ce texte fondateur, mais aussi la controverse et les fortes résistances qu'il suscita en France comme aux Etats-Unis.

06/2021

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Sociologie

Définition du fait moral

" D'ordinaire, pour savoir si un précepte de conduite est ou non moral, on le confronte avec une formule générale de la moralité que l'on a antérieurement établie ; suivant qu'il en peut être déduit ou qu'il la contredit, on lui reconnaît une valeur morale ou on la lui refuse. Nous ne saurions suivre cette méthode ; car, pour qu'elle pût donner des résultats, il faudrait que cette formule, qui doit servir de critère, fût une vérité scientifique indiscutable. Or, non seulement chaque moraliste a la sienne, et cette diversité des doctrines suffit déjà à en rendre suspecte la valeur objective, mais nous allons montrer que toutes celles qui ont été successivement proposées sont fautives et que, pour en trouver une plus exacte, toute une science est nécessaire qui ne saurait être improvisée".

03/2023

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Sociologie

La prohibition de l'inceste et ses origines

Pourquoi toutes les sociétés humaines interdisent-elles l'inceste, alors que, paradoxalement, ce que l'une définit comme incestueux ne l'est pas forcément chez d'autres ? Que vise donc la prohibition de l'inceste : interdire la relation sexuelle ou le mariage avec un proche, ou bien favoriser un besoin vital aux groupes humains et, en particulier, aux familles - celui de se relier, pour survivre, à d'autres groupes ? Publié en 1897, seize ans avant "Totem et tabou" de Freud, "La Prohibition de l'inceste et ses origines" est un texte profondément novateur qui met à mal les explications communes de l'interdit de l'inceste.

09/2017

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Histoire de la philosophie

Le crime : un phénomène normal

" S'il est un fait dont le caractère pathologique parait in- contestable, c'est le crime. Tous les criminologistes s'entendent sur ce point. S'ils expliquent cette morbidité de manières différentes, ils sont unanimes à la reconnaître. Le problème, cependant, demandait à être traité avec moins de promptitude. Appliquons, en effet, les règles précédentes. Le crime ne s'observe pas seulement dans la plupart des sociétés de telle ou telle espèce, mais dans toutes les sociétés de tous les types. Il n'en est pas où il n'existe une criminalité. Elle change de forme, les actes qui sont ainsi qualifiés ne sont pas partout les mêmes ; mais, partout et toujours, il y a eu des hommes qui se conduisaient de manière à attirer sur eux la répression pénale. Si, du moins, à mesure que les sociétés passent des types inférieurs aux plus élevés, le taux de la criminalité, c'est-à-dire le rapport entre le chiffre annuel des crimes et celui de la population, tendait à baisser, on pourrait croire que, tout en restant un phénomène normal, le crime, cependant, tend à perdre ce caractère. Mais nous n'avons aucune raison qui nous permette de croire à la réa- lité de cette régression. Bien des faits sembleraient plutôt démontrer l'existence d'un mouvement en sens inverse. Depuis le commencement du siècle, la statistique nous fournit le moyen de suivre la marche de la criminalité ; or, elle a partout augmenté. En France, l'augmentation est près de 300%. Il n'est donc pas de phénomène qui présente de la manière la plus irrécusée tous les symptômes de la normalité, puisqu'il apparaît comme étroitement lié aux conditions de toute vie collective. Faire du crime une maladie sociale, ce serait admettre que la maladie n'est pas quelque chose d'accidentel, mais, au contraire, dérive, dans certains cas, de la constitution fondamentale de l'être vivant ; ce serait effacer toute distinction entre le physiologique et le pathologique. Sans doute, il peut se faire que le crime lui-même ait des formes anormales ; c'est ce qui arrive quand, par exemple, il atteint un taux exagéré. Il n'est pas douteux, en effet, que cet excès ne soit de nature morbide. Ce qui est normal, c'est simplement qu'il y ait une criminalité, pourvu que celle-ci atteigne et ne dépasse pas, pour chaque type social, un certain niveau qu'il n'est peut-être pas impossible de fixer conformément aux règles précédentes "

03/2023

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Sociologie

Les règles de la méthode sociologique

"Traiter les faits sociaux comme des choses" et poser les fondements d'une nouvelle science de la société qui, sur le modèle des sciences expérimentales, permette de mieux la décrire et l'expliquer : tel est le projet d'Emile Durkheim lorsqu'il publie Les Règles de la méthode sociologique, en 1895. Refusant l'explication du fait social par le biologique, la confusion de la sociologie avec la psychologie, théorisant l'influence du milieu social sur les individus, posant une série de règles méthodologiques, ce texte est un véritable défi lancé par Durkheim à ses contemporains. Pourquoi et comment lire encore ce grand classique aujourd'hui ? C'est la question à laquelle répond Laurent Mucchielli dans cette édition. Articulant de façon inédite les approches historique et sociologique, celle-ci s'adresse aussi bien aux historiens des sciences et des idées qu'aux enseignants et aux étudiants en sociologie. Cet ouvrage s'accompagne également d'un article de Durkheim contemporain des Règles ("L'état actuel des études sociologiques en France"), qui éclaire le contexte polémique dans lequel l'ouvrage fut écrit.