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Dominique Pradelle, Julien Farges

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Philosophie

Husserl. Phénoménologie et fondements des sciences

Le programme d'une fondation des sciences fit l'objet d'un intérêt constant de la part de Husserl et a accompagné sa phénoménologie dans toutes les phases de son développement. Si les Prolégomènes à la logique pure confient la justification de la possibilité d'une théorie en général à l'idée d'une logique pure conçue comme " théorie pure des multiplicités " , c'est au déploiement d'une ontologie matérielle que revient la tâche de délimiter les domaines d'objets qui sont ceux des sciences positives effectives et possibles, de même que les concepts fondamentaux en lesquels ils s'explicitent, ainsi que les principes de leur articulation. Dans la mesure où ces domaines thématiques d'objets sont conçus par Husserl comme autant de régions ontologiques, c'est en accueillant la tâche d'une ontologie régionale que la phénoménologie husserlienne, par-delà son " tournant transcendantal " , a cherché à se donner les moyens de fonder non pas seulement la scientificité de ces sciences, mais aussi et surtout les grands partages qui font la diversité de leurs orientations thématiques et méthodologiques, jusqu'à fonder éventuellement chacune de ces sciences en sa singularité.

08/2019

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Notions

Edifier le monde. Construction logique et constitution phénoménologique

On associe la notion d'Aufbau à l'ouvrage Der logische Aufbau der Welt de Carnap. Mais cela n'a pourtant rien d'évident, parce que le titre même de l'oeuvre n'a pas été véritablement choisi par Carnap, et parce que le concept même d'Aufbau n'apparaît presque nulle part dans le texte de 1928, où il se trouve remplacé par le concept de Konstitution ou de logische Nachkonstruktion. Ceci soulève la question suivante : la logique peut-elle produire autre chose qu'une reconstruction ou post-construction du monde, et y a-t-il même un sens à parler d'une édification ou d'un Aufbau "logique" ?

02/2022

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Littérature française (poches)

Dominique

"Madeleine écoutait, haletante. J'étais assis derrière elle, aussi près que le permettait le dossier de son fauteuil, où je m'appuyais. Elle s'y renversait aussi de temps en temps, au point que ses cheveux me balayaient les lèvres. Elle ne pouvait pas faire un geste de mon côté que je ne sentisse aussitôt son souffle inégal, et je le respirais comme une ardeur de plus... Chaque respiration de sa poitrine, en se communiquant du siège à mon bras, m'imprimait à moi-même un mouvement convulsif tout pareil à celui de ma propre vie. C'était à croire que le même souffle nous animait à la fois d'une existence indivisible, et que le sang de Madeleine et non plus le mien circulait dans mon coeur entièrement dépossédé par l'amour".

11/2013

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Littérature française

Dominique

Dans un avenir assez proche, l'être humain aura la possibilité de choisir son sexe : Gabriel et France en sont convaincus. Ils décident d'offrir à leur premier rejeton une éducation déconnectée de toute référence à la réalité physiologique inscrite sur son acte de naissance. Ils s'étaient armés pour faire face aux préjugés, mais ils n'avaient pas tout prévu... Dominique raconte avec humour les tribulations d'une famille en Utopie, dans un suspens psychologique qui se maintient jusqu'à la fin !

01/2015

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Littérature française

Dominique

Dominique est une histoire comique. Depuis toujours, une jeune épouse rêve d'avoir une fille qu'elle appellerait Dominique. Elle a un garçon, elle l'appelle Dominique. Dominique grandit, fait son service militaire, se marie. DOMINIQUE ? : "? que du bonheur ? ".

08/2021

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Littérature française (poches)

Dominique

Publié en 1862, Dominique relate la désillusion d'un homme amoureux d'une jeune fille promise à un autre. Ce roman autobiographique décrit de manière tangible la nature et les sentiments d'un héros renonçant à ses passions. OEuvre psychologique, le récit témoigne aussi des enjeux politiques de l'époque.

09/2018

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Philosophie

Philosophie N° 148, janvier 2021 : Reiner Schurmann interprète de Heidegger et penseur de l'histoire

Ce numéro thématique est consacré à Reiner Schürmann, phénoménologue qui, dans Le principe d'anarchie et Des hégémonies brisées, a prolongé et interrogé la pensée du second Heidegger pour tenter de repenser l'historicité de la pensée occidentale et le statut postmétaphysique de l'Ereignis. Il s'ouvre sur la traduction, par Bruce Bégout, de l'article de Schürmann intitulé ""Que dois-je faire" à la fin de la métaphysique ? ", qui pose la question de l'agir dans sa relation avec le problème du statut et du destin des "principes époquaux" qui régissent l'être et l'action. La question "que dois-je faire ? " sonne le glas d'une certaine normativité principielle dont il s'agit alors, sous le nom d'anarchie, de mesurer le possible ainsi ouvert. Dans "Reiner Schürmann, phénoménologue des ultimes", Vincent Giraud introduit à sa pensée au fil conducteur du phénomène et du mot d'ordre "sauver les phénomènes". Si ce qui se montre est originairement un singulier, que les différents "fantasmes hégémoniques" réduisent à un cas particulier de leur loi, retrouver les phénomènes se fera par une épopée du singulier qui nous établit dans la "condition tragique", fond de notre rapport à l'apparaître. Dans "Fin de partie. Philosophie de l'histoire et clôture de la métaphysique chez Reiner Schürmann", Bruce Bégout interroge la notion d'époque dans sa philosophie, montrant que sa critique de la philosophie de l'histoire procède d'une conception de l'histoire comme dépérissement des hégémonies, à laquelle se soustrait l'ultime époque. Il met en question le paradigme ontologique du contingent, fondement anarchique de la philosophie tragique. Dans "La recherche des origines : entre anamnèse et oubli. Heidegger relu par Schürmann", Servanne Jollivet en expose la lecture de Heidegger à partir des textes tardifs, qui en radicalise le geste et en montre l'ambivalence : en l'inscrivant dans l'histoire des hégémonies, il remonte de l'interrogation sur les origines à l'origine première, repensée de manière non fondamentale comme "violence originaire". Dans "L'absent, vois-le comme fermement présent", Thomas Aït Kaci s'attache au problème de l'effacement de la figure hégélienne dans Des hégémonies brisées. Que dans son opiniâtre combat mené contre la dialectique, du commencement à la fin et de Parménide à Heidegger, Schürmann ne rencontre pas à un moment ou à un autre son adversaire hégélien, surprend. Quel est le sens philosophique d'une telle absence, concertée et déconcertante ? Dans "Des langues brisées. Silence et origine dans la pensée de Reiner Schürmann", Vincent Blanchet comprend l'ensemble de son oeuvre à la lumière de la méditation de la langue qui la traverse jusqu'à son accomplissement dans Des hégémonies brisées ; il s'agit par là d'interroger la possibilité, pour la parole, de demeurer fidèle aux conditions dernières de l'expérience. Enfin, dans "La source", Emmanuel Cattin s'attache à la question de ce que Schürmann nomme "l'origine", en lien essentiel à "l'expérience originaire avec le langage". Dans l'héritage de l'Ereignis de Heidegger, Schürmann n'aura cessé de méditer le sens de la source de tout apparaître, et le mode de séjour accordé à celle-ci, "l'errance". Entre le Maître Eckhart de 1972 et Des hégémonies brisées de 1996, la joie errante aura disparu pour céder devant le regard tragique. D P.

01/2021

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Autres

Philosophie N° 151, septembre 2021 : Maurice Blanchot

Les références, parfois très allusives, de Blanchot à des auteurs comme Husserl, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty, Levinas et Derrida, ainsi que son approche spécifiquement littéraire de la question de la phénoménologie (de sa tâche, de ses horizons et de ses limites) laissent penser que pour Blanchot, le rapport entre phénoménologie et littérature n'est pas seulement accidentel, mais pourrait constituer une critique du projet phénoménologique ou même en ouvrir de nouvelles voies d'élaboration. En effet, le rapport de Blanchot à la phénoménologie est présent dès ses premiers ouvrages et se rapporte explicitement à la question de l'écriture. Paradoxalement, tandis que d'un côté, pour Blanchot écrire c'est se rapporter à ce qui se soustrait au domaine du sens et donc à ce qui ne peut être constitué comme phénomène, d'un autre côté, il affirme dans L'Entretien infini que l'une des caractéristiques principales de la littérature est de "poursuivre indéfiniment l'épochè, la tâche rigoureuse de suspendre et de se suspendre", et ainsi de nous rapporter à la question de la constitution du sens. Comment comprendre cette référence explicite à la méthode phénoménologique ? La radicalité de l'épochè en jeu dans la littérature, la tâche de "suspendre et de se suspendre" barre-t-elle tout accès au sens et implique-t-elle ainsi une destruction du projet phénoménologique ? Ou bien, si c'est le sens comme possibilité qui est en question avec la littérature, celle-ci n'implique-t-elle pas une autre description du projet phénoménologique et de la conscience dans son rapport au monde et au langage ? Ce dossier inclut des articles de Danielle Cohen-Levinas, Maud Hagelstein, Dorothée Legrand, Aïcha Liviana Messina, Jean-Claude Monod et Etienne Pinat, ainsi qu'une lettre inédite de Maurice Blanchot un destinataire inconnu dans laquelle il évoque son "amitié intellectuelle" pour Heidegger, qu'il qualifie principalement d'écrivain. En revenant sur la façon dont Blanchot entre en dialogue, de façon implicite ou explicite, avec les oeuvres de phénoménologues tels que Husserl et Heidegger, ce dossier explore principalement ce qui destine la phénoménologie à la question de l'écriture et à la réflexion sur la littérature.

09/2021

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Autres

Philosophie N° 150, juin 2021

La conférence d'Emil Lask "Hegel dans son rapport à la conception du monde des Lumières", traduire et présentée par Emmanuel Chaput, clarifie le rapport ambivalent que Hegel entretint avec les Lumières. Pour Lask, l'idéalisme allemand (dont Hegel fait aussi partie) est l'héritier des Lumières, pour lesquelles la réalité donnée doit être subordonnée à une valeur rationnelle absolue, mais à la différence de Kant et Fichte, Hegel refuse de penser cette valeur comme un simple devoir-être (Sollen) ou un idéal asymptotique. Lask dépeint ainsi Hegel comme un penseur non pas de la Restauration, mais de la valeur contre la simple norme ou le simple devoir-être. En faisant des monades les particuliers de base de son système, Leibniz propose une métaphysique concurrente, rivale de celle défendue par Strawson dans Individuals. Dans "P. F. Strawson et la critique des monades , Paul Rateau montre que les critiques soulevées par Strawson reposent sur deux interprétations contestables : l'assimilation de la notion complète de la substance individuelle à une description exhaustive en termes généraux, et la réduction de la monade à la conscience pure. B répond aussi au reproche qu'il adresse à Leibniz d'introduire des considérations extra-logiques dans son traitement de la question de l'individuation. Dans "Bergson et le schématisme cinématographique de l'intelligence", Arnaud Bouaniche élucide le rôle du cinéma dans le quatrième chapitre de L'Evolution créatrice de Bergson, à la lumière d'un rapprochement précis avec la doctrine kantienne du schématisme des concepts purs de l'entendement. Il dégage la thèse selon laquelle le cinéma n'est pas seulement pour Bergson une machine à produire de l'illusion (l'illusion du mouvement) mais cet "art caché", désormais rendu visible, qui commande notre connaissance spontanée du réel. Dans "Levinas : la sensibilité ou la vie de la raison", Paula Lorelle éclaire l'ambition lévinassienne d'un élargissement de la rationalité. Sous les termes de raison et de rationalité, il est aussi bien question d'une raison suspecte qui ne survit qu'en ant l'altérité, que d'une raison nouvelle qui s'ouvre en son épreuve. B s'agit dans Autrement qu'être de comprendre cette autre rationalité comme une raison sensible, décrite en termes d'éveil dans Entre nous et De Dieu qui vient d l'idée ; l'équivocité du terme raison désigne les deux moments d'un seul et même procès d'endormissement et d'éveil de la raison. Dans "Texte de l'espace — espace du texte", Ai Maeda détermine l'expérience spatiale propre à la littérature à partir d'une analyse phénoménologique de l'acte de lecture, qu'il reformule ensuite selon les axiomes de la topologie, et il replace son analyse de l'espace vécu au sein de la représentation littéraire de la spatialité concrète qu'est l'espace urbain moderne. Ce faisant, sa démarche théorique se double d'une critique culturelle de la modernité japonaise. On peut ainsi lire la spatialité pensée par Maeda comme l'une des premières réponses, de la part de la pensée critique contemporaine japonaise, au basée de Kitarô Nishida et des philosophes de l'école de Kyôto. D. P.

06/2021

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Philosophie

Philosophie N° 140, janvier 2019 : Heiddeger, Hölderlin, Eschyle

Ce numéro s'ouvre sur "Voix de l'éternel à l'éterne " de C. Layet, consacré à l'essai philosophique de Hölderlin Sur la manière dont procède l'esprit poétique. Il y nomme sensation transcendantale l'état harmonique auquel permet d'accéder la position d'un principe relationnel – dont demeure privée la fondation dans le Moi absolu défendue par Fichte ; en tant que lien irréductible avec l'extériorité, cette sensation se distingue aussi de ce que Hegel nomme intuition transcendantale dans la Differenzschrift. Si l'épreuve d'une telle sensation est caractérisée comme condition nécessaire pour tout accomplissement humain, elle n'est cependant pas suffisante pour que l'homme atteigne sa destination, la sensation exigeant en outre de se manifester dans une langue poétique. A partir des années trente, la pensée de Heidegger se caractérise de plus en plus explicitement par la tentative de restituer la "possibilité première" de l'autre commencement (der andere Anfang) de la pensée de l'être. Dans "Vers une démodalisation du possible : Heidegger et le clivage de l'estre", I. Macdonald esquisse une interprétation de cette possibilité, en lien étroit avec la critique de la modalité qu'elle présuppose – critique surtout mise en oeuvre dans les Beiträge zur Philosophie (Contributions à la philosophie) – et la réception heideggérienne de Hölderlin. Dans "L'angoisse dans l'Agamemnon d'Eschyle à la lumière d'Etre et Temps de Heidegger",J.-J. Alrivie tente de montrer que lorsque Heidegger inclut expressément Eschyle dans ce qu'il nomme commencement grec, cela procède d'une conviction bien étayée – et ce même s'il ne se livre pas, comme il le fait pour Homère ou Sophocle, à l'exégèse élaborée de textes précis. Par la question centrale de l'angoisse qui y est en jeu, Agamemnon apparaît dans l'Orestie comme l'oeuvre d'Eschyle la plus propre à manifester cette parenté entre la poésie tragique d'Eschyle et l'analyse existentiale. Dans "Martin Heidegger, un recteur nazi et l'"anéantissement total" de l'ennemi intérieu ", G. Payen se livre à une analyse historique précise. Selon Emmanuel Faye, Heidegger aurait lancé un appel à l'extermination dans un cours de 1933. Or, en parlant d'anéantissement total de l'ennemi intérieur, il reprenait l'expression d'un slogan de la campagne d'autodafés menée par la Corporation des étudiants allemands contre "l'esprit non-allemand" ; pour comprendre le sens qu'il pouvait lui donner, il faut la replacer tant au sein de la méditation du combat héraclitéen qu'il fit dans son cours, qu'à la lueur de la lutte antisémite qu'il mena comme recteur nazi de l'université de Fribourg-en-Brisgau. Dans les Questions jadis parues chez Gallimard, les traductions étaient assorties de remarques des traducteurs sur les difficultés de traduction et les choix terminologiques adoptés. Cette pratique s'est perdue, l'éditeur allemand des oeuvres de Heidegger n'autorisant ni explicitation de la pensée de Heidegger en notes, ni commentaire sur les choix terminologiques – ce qui entrave le progrès de la traduction au fil des générations, fondé sur la comparaison explicite des choix et leur discussion. Les présentes "Remarques sur la traduction de certains termes heideggériens" de D. Pradelle, prévues en annexe à la traduction des Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes (Seuil), tentent une explicitation de termes fondamentaux de la pensée du second Heidegger. D P.

01/2019

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Philosophie

Philosophie N° 144, janvier 2020 : Perspectives philosophiques sur Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir paru il y a 70 ans

En dépit des déclarations expresses de Simone de Beauvoir dans ses Mémoires, la philosophie se situe au coeur de son entreprise intellectuelle. Pourtant, hormis quelques notables exceptions (Le Doeuff, Kail, Garcia), la réception de l'oeuvre beauvoirienne en France a longtemps pris au mot la déclaration de La force de l'âge, estimant qu'elle se situait du côté des études littéraires ou féministes. A partir de 1980, Michèle Le Doeuff s'est efforcée la première de battre en brèche cette relégation du Deuxième Sexe hors du champ de la philosophie : mettant en question la représentation de Beauvoir en simple disciple de Sartre, elle a montré comment l'absence de Beauvoir dans les études philosophiques françaises prolongeait l'existence d'un véritable "complexe d'Héloïse" – le fait que dans l'histoire de la philosophie, les femmes ne sont guère dépeintes que comme admiratrices-amoureuses d'un philosophe-amant dont elles seconderaient le travail. L'étude intrinsèque du texte de Beauvoir et le mouvement vers sa reconnaissance comme philosophe se sont donc opérés par une mise en évidence de l'originalité de sa pensée par rapport à celle de Sartre. Or, si ce mouvement conduit à l'émergence d'une importante littérature secondaire en langue anglaise portant sur la philosophie beauvoirienne, la réception philosophique de son oeuvre en langue française demeure largement à venir. A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la publication de l'ouvrage, ce numéro propose un ensemble d'études centrées sur les apports philosophiques du Deuxième Sexe, sans cependant prétendre présenter dans toute sa complexité et sa richesse la pensée beauvoirienne. Le numéro s'ouvre sur la recension que publia Beauvoir sur la Phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty dans le premier numéro des Temps modernes. En regard, Raphaël Ehrsam propose, dans "Liberté située et sens du monde : Merlau-Ponty et Beauvoir", une étude des liens entre les philosophies de Beauvoir et de Merleau-Ponty, indiquant l'influence de la pensée merleau-pontyenne sur l'élaboration du concept beauvoirien de situation, en même temps que leurss divergences profondes dans l'approche de la liberté et du corps. Mickaëlle Provost met ensuite en évidence, dans "L'expérience du doute chez Simone de Beauvoir", la double fonction du doute comme méthode et éthique dans l'existentialisme beauvoirien. Dans "De l'oppression à l'indépendance : la philosophie de l'amour dans Le Deuxième Sexe", Manon Garcia montre qu'une philosophie de l'amour structure la façon dont Beauvoir élucide l'oppression des femmes, ainsi que la possibilité de leur émancipation. Dans "La dialectique maître-esclave selon Simone de Beauvoir", Maria Montanaro et Matthieu Renault montrent comment Beauvoir s'approprie et transforme la dialectique hégélienne du maître et du serviteur. Enfin, dans "De la critique du matérialisme à son dépassement", Pierre Crétois met en évidence, en étudiant la notion de propriété, l'influence du marxisme sur la conception beauvoirienne de l'oppression féminine. Raphaël Ehrsam, Manon Garcia et D P.

01/2020

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Philosophie N° 149, mars 2021 : Raymond Ruyer

Ce numéro est tout entier consacré au philosophe français Raymond Ruyer (1902-1987). Il s'ouvre sur une lettre de Ruyer à Piaget du 16 octobre 1965. Elle fait suite à la sévère critique que Piaget avait faite de ses Eléments de psycho-biologie où, tout en reconnaissant dans l'ouvrage un certain effort d'information, celui-ci opposait une fin de non-recevoir aux explications des faits par une métaphysique du potentiel et condamnait le recours, jugé purement verbal, à des notions telles que "finalité", "potentiel", "psychisme". On y lira les arguments que Ruyer oppose à la thèse selon laquelle la philosophie n'apporte aucune connaissance véritable, ce privilège étant réservé à la science expérimentale. Dans "Ruyer et les leçons de l'instinct", André Conrad s'attache au problème de la différence anthropologique. Pour l'éthologie compréhensive (Fabre, von Uexkiill, Buytendijk), l'instinct est une embryologie continuée selon une action thématique, et non selon le mécanisme à "déroulements autonomes" (Lorenz, Tinbergen) ou des "comportements régulés". Si l'homme est séparé de l'animal par l'originalité de la fonction symbolique (Cassirer, Langer), l'action thématique ne sépare pm l'embryologie sociale (culture et politique) du mystère de la vie, ce qui fait à la fois comprendre 1a différence et la communauté des vivants. Dans "Etre ou avoir son corps : à propos de trois genres de multiplicités chez Ruyer", Benjamin Berger s'attache à éclaircir le statut du corps dans la philosophie de Raymond Ruyer. Ce dernier se situe au carrefour de deux axes cruciaux, celui de la manifestation et celui des multiplicités, et constitue le lieu de connexion entre la phénoménologie et l'ontologie, de même qu'entre une philosophie de l'incarnation et une philosophie du corps vivant. Dans "Raymond Ruyer et la cybernétique", Alix Veilhan s'intéresse à la lecture ruyerienne des théories rybemétiques, notamment à la façon dont le dialogue avec les thèses formulées par Norbert Wiener permet à Ruyer de soutenir l'hypothèse d'une origine "transspatiale" de l'information et de démontrer l'inadéquation du mécanisme pour élaborer une pensée du vivant. Ruyer invite alors à l'établissement d'une cybernétique renouvelée, en accord avec "éo-finalisme". Dans Rayer, Leibniz et l'unité des corps o, Bertrand Vaillant s'attache à un problème que Rayer hérite de Leibniz, celui de l'unité des corps, et examine à la lumière de cet héritage lebniziu sa résolution au sein de la métaphysique panpsychiste de Ruyer, conçue par ce dernier comme une "monadologie corrigée". L'auteur cherche à montrer que cette philosophie, pensée pour échapper aux difficultés de la monadologie leibnizienne, n'y parvient pas réellement. Dans "Le rapport de Rayer à Whitehead", Fabrice Colonna cherche à établir quelle est la présence exacte de Whitehead dans l'oeuvre de Ruyer. Les points de rapprochement incontestables entre les deux penseurs concernant l'importance de la métaphysique, la critique du schème matérialiste et la pertinence d'un platonisme renouvelé ne doivent pm faire oublier les différences d'accent, qui se manifestent tant au sujet de la question des composés que de certains principes de la théologie spéculative, à laquelle l'un et l'autre auront frayé des voies originales. D. P.

03/2021

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Autres

Philosophie N° 152, janvier 2022

Ici traduit en français pour la première fois par Amaud Dewalque, l'essai d'Oskar Kraus sur Le Besoin (1894) est une application de la psychologie descriptive brentanienne à l'économie. On définir parfois l'économie comme le système des besoins humains. Mais qu'est-ce qu'un "besoin"? Qu'est-ce qui distingue les besoins humains au sens fort des simples privations et des instincts animaux ? Et quelles sont les différentes classes (ou types) de besoins ? Contre les théories hédonistes, Kraus soutient que tous les besoins ne sont pas tournés vers l'obtention du plaisir ou la suppression du déplaisir. Il présente ainsi une analyse descriptive plus riche des phénomènes volitifs ou conatifs. Dans "Décrire n'est pas tout : Kurt Lewin sur l'émotion", Denis Scion s'intéresse au psychologue Kurt Lewin, qui dans les années 1920 avait proposé une approche originale et féconde des émotions, qui se distingue par trois prises de position : d'abord, il rejette la méthodologie analytique ; ensuite, íl en appelle à une psychologie des émotions qui soit génétique, causale et dynamique ; enfin, la psychologie des émotions doit selon lui être psychophysique, à savoir ancrée dans l'expérience interne autant qu'externe. La psychologie des émotions de Lewin s'oppose, sur ces trois points, à l'approche de psychologues tels que Titchener et les brentaniens, laquelle est analytique, statique et introspectionniste. Le texte de Michel Le Du, "La conscience est-elle de glace ? ", est centré sur le concept d'émergence, qui a été utilisé durant les dernières décennies par différents philosophes de l'esprit, notamment dans le but de livrer une interprétation de la relation corps-esprit évitant à la fois le dualisme et le réductionnisme ; John Searle a ainsi expliqué, à différentes reprises, que la conscience et l'intentionnalité étaient des propriétés émergentes du cerveau. Le but de l'article est de montrer que cette approche apporte une réponse ontologique à une question dont les termes mêmes témoignent, en premier lieu, d'une confusion conceptuelle. Dans l'article "Anselme et l'actualité" (1970), David Kellogg Lewis (1941-2001), propose une analyse critique de l'argument ontologique développé par Anselme de Cantorbéry afin d'illustrer la teneur et la portée de sa thèse centrale, le réalisme modal. Récusant la conception ordinaire qui assimile l'existence réelle à l'actualité, Lewis montre que cette dernière est en réalité une notion indexicale : tout comme "ici", "maintenant" ou "ceci", elle n'acquiert en effet sens et signification qu'en vertu de son contexte d'énonciation. Désolidarisée de l'existence effective, l'actualité ne désigne alors, selon Lewis, qu'une étroite région du vaste royaume des possibles : celle qu'il se trouve que nous habitons.

01/2022

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Notions

Etre et genèse des idéalités. Un ciel sans éternité

La question centrale de cet ouvrage se situe à la croisée du réalisme et de l'idéalisme : comment peut-on à la fois affirmer que les objets dont traite la mathématique possèdent un être identique en tout temps et pour tout sujet pensant et qu'ils ont été produits par un sujet mathématicien ? L'idéalité des objectités formelles implique en effet leur autonomie ontologique vis-à-vis de la conscience, donc l'impossibilité de les produire ; or elles requièrent l'invention d'un système de notations symboliques et font leur apparition à un moment de l'histoire ; n'est-ce pas le signe de leur dépendance ontologique vis-à-vis de la spontanéité productrice de la conscience ? Partant, la vérité mathématique doit-elle être entendue comme adéquation de la connaissance à des objets préexistant en soi, ou comme dévoilement d'objets n'ayant ni existence en soi, ni préexistence à l'acte qui les dévoile ?

05/2023

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Littérature française

Saint Dominique

Pour le huit centième centenaire de la mort de Saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs, la résurrection de l'hommage vibrant de Georges Bernanos : la vie d'un génie du christianisme, d'un père de l'Europe et d'un maître spirituel revisitée par le plus prophétique des romanciers catholiques du XXe siècle. Quel est le mystère d'une vie sainte ? Quel est le secret d'une figure qui a radicalement transformé son temps ? Quelle énigme recèle une existence qui continue d'inspirer des milliers de femmes et d'hommes des siècles après sa disparition ? Né vers 1170 en Espagne, Dominique Nunez de Guzman meurt le 6 août 1221 à Bologne, en Italie, après avoir traversé la France. C'est là où, sautant les âges, avec son talent de médium mystique, le romancier Georges Bernanos le rattrape. Le voilà qui dresse la fresque biographique du fondateur des Dominicains qui a révolutionné la spiritualité, embrasé l'Université, intimidé les princes, sermonné les papes, façonné l'Europe et réformé l'Eglise. Mais l'écrivain, avant tout, se penche sur l'agonisant pour recueillir, par-delà les codes convenus de l'hagiographie, son ultime confession. Celle qu'il doit à ses frères, à ses soeurs et, en premier lieu, à Dieu. La rencontre spirituelle et littéraire de deux géants convaincus qu'il n'est d'autre raison de vivre que d'apporter le feu au monde.

07/2021

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Monographies

Dominique Gauthier

Né en 1953 à Paris, Dominique Gauthier vit et travaille à Assas et à Lavérune. Il a été chef d'atelier aux Beaux-Arts de Paris de 2000 à 2019. A la fin des années 1970, il prône un discours plastique qui bouscule les conventions établies par l'abstraction, la déconstruction ou le monochrome. Il s'inscrit dans le courant de la post-abstraction. Cette monographie de poche paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de ses séries d'oeuvres Les Enoncés, Les Stockages, Les Idéogrammes. Chacun de ces Ensembles est présenté par un court texte et un choix d'oeuvres représentatives.

01/2022

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Photographie

Marges

Voici près de vingt ans que Patrizia Di Fiore a choisi de devenir photographe. Sa carrière a commencé dans le sud de la France, à Toulouse mais comme beaucoup de représentants de sa génération, Patrizia est de nulle part et de partout à la fois. Née en Italie, elle s’est fixée en France et voyage beaucoup, existence nomade dans un monde global où les médias sont le choeur des drames modernes : guerres, choc des territoires, pain quotidien du malheur… "Les photographies de P Di Fiore génèrent une impression contrariante. Elles nous interrogent sur ce qu’elles ne montrent pas. Le regard qu’elle propose sur ces espaces porte sur les lignes qui les détourent plus ou moins franchement. Il ne s’arrête pas vraiment sur les arêtes d’une construction, neuve, propre, connue, sans architecture. C’est autour qu’il s’attarde, sur les abords des maisons et sur ce qui fait limite. Limite entre espace public et espaces privatifs. Limite entre construit et non construit. Entre usages et occupations. Entre agricole et non agricole. Entre ce à quoi on donne de la valeur et ce à quoi on en donne moins." MR

06/2011

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Littérature française

Marges

Sans le trait assuré des ornières, sans les lisières dont je me suis servi comme d'une main courante, sans l'éclat des cloches qui rameutent au loin les fidèles, le cri du coq, sans les tessons qui battent la mesure, sans les brins d'herbe et les épis de blé qui habillent la terre, l'odeur du bois qui brûle, sans la grange aux portes entrouvertes, sans les regrets qui exaucent, serais-je demeuré vivant ? Je tremble toutefois de ne jamais parvenir au repos, de ne me satisfaire ni du soleil ni de l'ombre, de ne pouvoir retenir le fugace, je tremble lorsque le chemin disparaît derrière la crête, je tremble de rien, je tremble de tout, je suis sur la bonne voie, errant sur un chemin qui n'a ni commencement ni fin.

09/2015

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Histoire de France

Mémoires de Pieds-Noirs

La vibration de la voix, l'empathie du discours, l'ampleur généreuse du geste ne pouvaient tromper. Oui, le général de Gaulle les avait compris et n'allait pas les abandonner, eux, ces pieds-noirs en plein désarroi qui avaient trouvé leur sauveur. C'était il y a 50 ans, le 4 juin 1958, sur le Forum à Alger. Le Général lançait son célèbre " Je vous ai compris ! ", déchaînant l'enthousiasme de la foule. Mais quatre ans plus tard, après avoir cru aveuglément que l'Algérie resterait française, un million de pieds-noirs prenaient le chemin de l'exil, payant ainsi tragiquement leur tribut au sens de l'Histoire. Cet ouvrage se propose de donner libre cours à la parole, si subjective soit-elle, de ces " rapatriés " que la France n'accueillit pas toujours comme les siens. De laisser affleurer les souvenirs, les émotions, les expériences les plus diverses d'une vie qui a pris fin pour eux il y a 45 ans. Sans a priori, sans idée préconçue ni parti pris idéologique, il est temps d'écouter sereinement cette parole trop longtemps objet de polémiques, condamnée parce qu'elle cristallisait toutes les passions autour du passé colonial de la France.

05/2008

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Musique, danse

Julien

Personnage discret et jaloux de sa vie privée, Julien Clerc accepte pour la première fois de se confier dans ce livre autobiographique. Je veux être utile retrace la carrière d'un mélodiste surdoué dont la carrière est jalonnée de tubes : de "La Cavalerie" à "La Jupe en laine", en passant par "Ce n'est rien", "Niagara", "Ma préférence", "Jaloux de tout", "Femmes, je vous aime", "La Fille aux bas nylon", "Mélissa". De nature réservée, il doit pourtant ses débuts à son audace : à 17 ans, sans aucune expérience dans la chanson, il se propose comme chanteur dans un groupe. Trois ans plus tard, attablé dans un café parisien, il se lève et déclare à voix haute qu'il recherche un auteur. Un homme répond, c'est Étienne Roda-Gil. Dans ces conversations menées par Sophie Delassein, Julien Clerc revient sur les temps forts de sa carrière, à commencer par la sortie de son premier 45-tours durant les chaudes journées de Mai 68, son rôle primordial dans Hair et l'écriture de ses premiers tubes avec le charismatique Étienne Roda-Gil. En marge de cette carrière éblouissante, Julien Clerc partage des souvenirs de sa "double enfance", liée au divorce de ses parents. Bercé par la musique classique chez son père, sa mère l'initie au jazz et à la chanson française. Cet éclectisme musical est l'un des multiples enrichissements personnels qu'il tire de cette séparation. Il évoque aussi avec beaucoup de pudeur ses idylles avec France Gall et Miou-Miou, son amour pour ses cinq enfants, ses passions irraisonnées pour l'équitation et la navigation. Au fil des ans, Julien Clerc a su rester un artiste de son temps, exigeant, curieux et généreux. Ce qui explique aussi la longévité de sa carrière. Il nous raconte ici les coulisses de son métier et la difficulté de demeurer au sommet de son art.

10/2013

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Littérature française

Julien

Dans le contexte des années trente, Julien, quatrième enfant d'une famille de paysans montagnards, prend conscience au fil des ans qu'il n'est pas fait comme les autres hommes. Bien que doté d'une intelligence et d'un physique au-dessus de la moyenne de ses congénères, il ne peut pas s'affirmer complètement, relativement à la taille de son organe génital, si petit qu'il installe en lui un complexe rédhibitoire qui va lui pourrir la vie. Il ne pourra jamais connaître la plénitude d'une relation sexuelle réussie. Toute sa vie, tous ses actes, seront conditionnés par ce besoin inassouvi. Il ira jusqu'au bout de son calvaire. Il connaîtra l'injustice, l'amour, la haine et la rancoeur. Une vie entière à vouloir être un homme et ne jamais le devenir. Et pourtant, les femmes l'attiraient.

10/2015

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Littérature française

DOMINIQUE. Nègre esclave

La réédition de Dominique, nègre esclave, est pour nous, ses amis, un modeste hommage à la mémoire de Léonard Sainville, un des pionniers généreux et lucide, infatigable et fidèle, de la lutte pour la reconnaissance de la dignité de l'homme noir. Cette réédition s'impose aussi par la qualité littéraire de cet ouvrage et par le grand intérêt qu'il présente pour l'histoire de la révolte noire, du marronnage, aux Antilles dans la première moitié du xixe siècle. Car Sainville, romancier sensible, était aussi historien, et la fiction, ici, se soutient de la connaissance précise de la réalité. Ce beau roman, enfin, magnifie le seul combat qui vaille : le combat pour la libération des hommes opprimés.

04/1978

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BD tout public

Discipline : Maîtresse Dominique

"Maîtresse, dites-moi pourquoi, enfin... comment êtes-trous devenue Maitresse Dominique ? — Curiosité bien naturelle. Cette mime curiosité qui me fit, un jour, enfiler les collants de ma mère et éveiller en moi bien des émois... DISCIPLINE évoque une époque fondatrice de la saga de Xavier Duvet : celle de la formation des personnages principaux des époques TRANSFRANCISCO et FEMINISATION. Dans cette série, femmes et hommes se mélangent tant et si bien que nous ne savons plus bien qui est quoi Une sensualité ambiguë et une aventure puissamment érotique qui entrain le lecteur dans un maelström de plaisirs inavouables...

11/2018

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Livres 3 ans et +

Herman et Dominique

Tous les matins, Herman réveille Dominique, sa moule de compagnie. Entre ces deux-là, c'est une grande histoire d'amour. Mais un matin, Dominique a disparu ! Sensibilité, humour noir et dérision sont au programme de cette histoire déjantée qui interpellera les plus jeunes et fera rire les plus grands.

01/2020

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Philosophie

Marie-Dominique Philippe

Jean d'Alançon nous livre dans ce recueil la pensée du père Marie-Dominique Philippe. Avec audace, il transmet les passages essentiels de ce que le père Marie-Dominique appelle lui-même "un itinéraire philosophique" . Les passages sont choisis pour faire entrer tout de suite le lecteur au coeur de ce chemin original : il s'agit de "remonter à la Source" , et pour cela choisir comme point de départ l'expérience humaine la plus profonde, celle qui me fait rencontrer l'autre tel qu'il est, au-delà de toute subjectivité qui risque toujours d'enfermer la pensée dans un repliement stérile... C'est donc une sagesse de vie qui jaillit de cette démarche intellectuelle, sagesse où l'homme découvre que son intelligence est faite, dans ce qu'elle a de plus profond, pour se mettre au service de l'amour, et pour découvrir et contempler Dieu. Jean d'Alançon nous fait parcourir cet itinéraire. Il n'hésite pas à en montrer les difficultés, mais aussi toute la richesse. C'est notre intelligence avide de vérité qui s'éveille alors. La sagesse n'est-elle-pas le plus grand trésor que nous puissions découvrir dans un monde qui a perdu le vrai sens des mots, qui s'ennuie dans des opinions frelatées et qui se perd bien souvent dans un dédale de raisonnements aux dépends d'un jugement profond, mais limpide sur l'homme et sur Dieu ?

01/2014

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Psychologie, psychanalyse

Le cas Dominique

Voici une analyse d'adolescent présentée dans son cours entier, avec la transcription intégrale des propos tenus et des réactions de l'enfant, de ses parents et du psychanalyste. Voici, en même temps, un exemple spectaculaire de cure d'un très grand "inadapté " - au départ, une sorte de fantôme - qui, après douze séances, aura retrouvé ses repères dans la réalité et sera prêt à affronter désormais la vie familiale et ses problèmes.

07/1971

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Beaux arts

Dominique Gonzalez-Foerster

"Ma pratique se concentre autour de l'apparition, qui implique aussi une disparition. Or, c'est un état que l'on nie un peu à l'oeuvre d'art. En général, on lui prête plutôt une longue temporalité, mais ce n'est qu'en considérant la possibilité qu'une chose s'arrête que l'on peut aussi profiter de son apparition." Cette monographie parcourt l'ensemble des oeuvres de Dominique Gonzalez-Foerster, à travers plusieurs thèmes : Apparitions, Attractions. Livres, Parcs. Villes et Chambres. Elle est accompagnée de textes de Patricia Falguières, Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist, Aveek Sen et Olivier Zahm.

11/2015

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Autres

Philosophie N° 162, juin 2024

Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Thomas Piel, de la seconde partie du dernier chapitre du grand livre d'Aron Gurwitsch, Leibniz. Philosophie du panlogisme, qui prolonge et achève l'interprétation phénoménologique de l'oeuvre de Leibniz comme une "philosophie transcendantale". L'analyse se poursuit ici par l'interprétation de la prétention à l'existence des possibles, du statut de l'existence comme prédicat, ainsi que des apories relatives à la conception leibnizienne de la création continuée, où la philosophie transcendantale de Leibniz atteint son expression la plus prégnante et la plus décisive. Suit un dossier intitulé "L'Ecole de Kyoto : histoire et horizons". Romaric Jannel y donne la traduction de "L'humain et l'environnement" de Miki Kiyoshi, publié en 1940 dans son Introduction à la philosophie. Miki y aborde la question de la relation entre l'humain et l'environnement en faisant usage de la distinction essentielle entre "sujet contemplatif" et "sujet agissant", qui fut reprise par nombre de penseurs liés à l'Ecole de Kyoto. Dans "La structure E-A-M dans les explications schématiques de Nishida Kitard", Jacynthe Tremblay s'intéresse à la distinction fondamentale, dans la philosophie de Nishida, entre les deux plans du "monde dialectique", ceux du sujet et de l'objet, qu'il illustre par une série de formules et de schémas. En qualité de médium, ce monde dialectique possède le statut d'un lieu englobant en lequel l'être humain nais, agit et meurt, et rencontre le domaine des objets. Dans "Le corps "auto-éveillant" : ce qui ressort de l'appréciation nishidienne de Maine de Biran", Yasuhiko Sugimura part de la sympathie de Nishida envers la philosophie du sens intime typiquement française", notamment Maine de Biran. S'il invoque Biran quand il déplace l'accent de sa philosophie du néant absolu vers l'idée de corporéité auto-éveillante, Nishida prend ensuite ses distances pour élaborer un concept tout à fait spécifique de corporéité. Dans "Expérience pure de Nishida Kitaro et expérience directe de Motora Yujiro", Frédéric Girard part de l'Etude sur le bien, où Nishida met en avant le concept d'expérience pure ou immédiate. Il mentionne le Traité sur l'acte de foi dans le Grand Véhicule, qui lui a permis de mettre en évidence la vérité authentique qu'il cherchait à illustrer, et s'inspire de son professeur Motora, qui fait état de l'expérience directe en rapport avec l'expérience du Zen. Dans "Transcendance et matière chez le premier Tanabe Hajime de l'expérience pure à la corporéité ", Morten E. Jelby montre comment Tanabe mobilise la pensée heideggérienne dans une interrogation sur l'articulation de la "conscience en général" avec le monde. Il en retrace l'itinéraire à partir du concept d'expérience pure jusqu'à la dialectique du corps, en passant parle statut de la matière de la donation et de la chose-en-soi. Enfin, dans "En deçà et au-delà du logos avec Yamauchi Tokuryù", Romaric Jannel mobilise la pensée de Yamauchi autour de cette question si, pour surmonter le problème de l'ineffabilité de la vérité de l'Etre, il faut "faire venir le silence à la parole", encore faut-il que l'étant que nous sommes puisse saisir cette dernière. Il mobilise sa notion de tétralemme pour discuter, en termes métaphysiques nourris de pensée bouddhique, de tout ce qui est ainsi que de tout ce qui n'est pas.

06/2024

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Littérature française

Quelles farces !

Ca dégouline en lumière froide le long des platanes profanés, ç enlaidit les avenues, les carrefours, les ronds-points, ça forme des guirlandes clignotantes et sinistres comme des stroboscopes d'ambulances, ça évapore dans l'espace hivernal une énergie onéreuse tandis que les pauvres grelottent, ça veut égayer la ville mais ça ne fait qu'étaler l'absence de joie collective qui nous écrase : ce sont les décorations de fin d'années. L'on dirait que tous le pays jette des feux de détresse.

03/2014

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Vie chrétienne

Chemin de Résurrection. Prédelle au chemin de croix

Ce livre propose à toute personne en recherche un chemin intérieur, un parcours d'initiation à la foi chrétienne, un itinéraire offert à chacun pour croître spirituellement. Chemin de Résurrection nous introduit dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ, en contrepoint aux étapes traditionnelles du Chemin de Croix. L'auteur nous guide ici sur un chemin de résurrection et de croissance à partir des mystères essentiels de la vie : la rencontre, l'amour, la souffrance, la mort et la renaissance. A travers ces étapes, c'est notre propre expérience humaine qui est concernée et interrogée. Une question nous est posée : quels sont les repères de résurrection présents dans notre vie et comment les mettre en oeuvre pour progresser ? Comment réfléchir et travailler sur soi pour réaliser un chemin spirituel ? La nouveauté de ce livre est de proposer un itinéraire à la manière du chemin de Croix, traditionnel, mais adapté à notre temps, à la théologie et à la spiritualité d'aujourd'hui. Chaque pas (ou étape) est illustré par des gravures sur cuivre de François Pête Durrer (fpgravure. ch) comme "autant de surface de projection, d'espace libre permettant un travail lent" de décantation.

02/2022