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Denis Roche

Extraits

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Photographie

Vanishing Point (approches de Denis Roche)

Le 11 juin 1985, un mardi, Denis Roche prend une photographie où, ayant accroché son appareil à la branche d'un arbre et enclenché le retardateur, il se met en scène entrant dans l'image et marchant vers le porche muré d'une église de Cologne sur lequel un squelette graffité semble l'attendre. Cette composition, qui épouse la forme d'un récit, notamment par la description que Denis Roche livre de cette prise de vue, tout en proposant une réflexion métaphysique saisissante, donne naissance à une "poétique" où le texte et l'image sont considérés à parts égales, déployant depuis cette "visée" une perspective où se rejoignent la mémoire et la mort, l'instant et le souvenir, la présence et l'absence, le sujet et l'objet. Ce livre, en partant d'une photographie particulière, entend sonder l'extraordinaire travail, photographique comme littéraire, de Denis Roche et, en faisant dialoguer ses images photographiques avec ses textes poétiques ou critiques, comme avec l'atlas encore plus vaste des peintures classiques ou films à partir desquels il a pu travailler, célébrer une oeuvre d'une singularité fascinante.

10/2019

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Critique littéraire

Denis Roche. Eloge de la véhémence

Il ne saurait y avoir de " portrait complet " de Denis Roche. Pourquoi ? En raison de sa mobilité extrême, de la multiplicité des positions qu'il a occupées successivement ou simultanément : écrivain et photographe, éditeur et traducteur, poète et post-poète. Parfait dandy révolté, érudit désinvolte, promeneur solitaire, amoureux absolu, créateur de formes. Il est peu d'oeuvre aussi stratégiquement déterminée que la sienne mais en même temps aussi fougueusement improvisée. Ennemi irréductible du lyrisme des " poètes ", il est aussi le plus lyrique des artistes. Le plus radical et le plus véhément. Son influence est décisive, à la mesure de son indifférence à l'exercer. On tente ici d'en restituer tout le plus vif.

10/2019

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Loisirs et jeux

Défis en poche

Emporte ces cartes partout avec toi pour être toujours prêt à défier tes amis ! Plus de 100 challenges, tours de magie, gages et devinettes à toujours avoir dans ta poche !

06/2019

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Photographie

La photographie est interminable

Après plus de trente-cinq années de pratique photographique, et un certain nombre d'écrits qu'il a consacrés tantôt aux photographies des autres, tantôt à ses propres images, il revenait à Denis Roche de tracer non pas le bilan, mais le parcours, l'itinéraire, de la manière la plus chronologique possible, d'un artiste qui va lier sans cesse, en les approfondissant, l'autobiographie et la réflexion sur l'acte photographique, le hasard de la prise de vue et l'inconscient au travail. Il s'est avéré que la meilleure façon de le faire était de recourir à l'entretien, d'abord parce que les questions de Gilles Mora étaient souvent inattendues et, quelquefois, dérangeantes. Ensuite parce que la parole, ainsi soumise au dialogue, se révèle plus libre et que, dans sa flexibilité, elle permet de faire sauter quelques verrous, sur l'intime, par exemple, et son rapport quasi obsessionnel avec la mort, ou bien encore sur la tentation de ce que Denis Roche lui-même appelle " la dernière photographie ". On y verra aussi percer, çà et là, l'écho - c'est lui qui le dit - d'une autre recherche, d'un autre approfondissement, purement littéraire celui-là, qui serait, lui aussi, interminable.

10/2007

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Critique littéraire

Temps profond. Essais de littérature arrêtée (1977-1984)

Denis Roche était l'homme de la fulgurance. De la vie et de la littérature il attendait cela : des éclats de beauté, de vérité. Les pages de ce livre, son Journal inédit, qu'il avait rassemblées et qui sont d'une densité impressionnante, témoignent dans leur originalité de cette quête incessante, de ce désir toujours inassouvi. Poète, prosateur, inventeur de formes, photographe, l'auteur de Louve basse y interroge l'excitation de la création, l'étrangeté du rêve, l'enchantement des paysages et des corps, le plaisir des lectures vagabondes, poursuivant ainsi sa tentative jamais accomplie d'arracher le temps qui fuit à l'oubli et à la mort. Peu à peu se dessine en contrepoint la rassurante complicité amoureuse d'un couple, une complicité intellectuelle, artistique, sexuelle. Temps profond, journal des années de grande activité créatrice de Denis Roche, prend place dans son oeuvre comme la dernière pièce du puzzle, celle qui lui donne, par sa simplicité trompeuse, toute sa cohérence et qui nous invite à suivre ce qu'il appelle " le délicieux cheminement des géomètres invisibles ".

10/2019

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Littérature française

A Varèse. Un essai de littérature arrêtée

A la fin des années 1970, Denis Roche commence à s'intéresser à la forme brève et fragmentaire de l'écriture à travers une pratique quotidienne. Tout en se questionnant sur la valeur littéraire d'un tel projet, il entreprend d'écrire ce qu'il nomme des " essais de littérature arrêtée " : une douzaine d'ensembles textuels écrits sous forme de journal. Rédigés à la première personne, en une prose dénudée et épurée et en entrées datées, les " essais de littérature arrêtée " relatent souvent les détails de l'existence privée et intime de l'auteur tout en interrogeant le processus de création littéraire en lui-même. Cette expérience littéraire se construit en parallèle de sa pratique de la photographie : " la photographie est-elle un journal intime ? ". C'est au retour d'un voyage au mois de juillet 1984, avec son épouse Françoise Peyrot, au Sacro Monte de Varèse (classé au patrimoine mondial de L'UNESCO), aussi appelé " Fabrique du Rosaire ", que naît le projet A Varèse. L'alternance de textes et de photos se fait par les ellipses qui permettent la création de cette succession discontinue de l'écriture. Ainsi Denis Roche nous présente un texte avec une grande cohérence interne malgré son apparente construction fragmentaire.

10/2019

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Science-fiction

Dépôts de savoir et de technique

L'écrivain dira toujours, je dirai toujours : "allons ailleurs ", mais, où que ce soit, l'étonnant paysagiste de l'histoire, inquiet comme une grue qui ne reconnaîtrait pas son marais, où qu'il se retrouve, se retournera dans ses phrases et s'y frottera peut-être le ventre comme un chien ; bien sûr qu'il est partout chez lui les faits et les entrechocs, les chants tous plus invraisemblables, les guerres, les coûts les plus renversants, l'odeur forte qui flotte sur les gués et toutes les distinctions de la pensée, tout, bien sûr, se rameute et n'a de cesse de lui courir après. On dira : "c'est son style ", mais croyez-vous vraiment ? Comment être aujourd'hui dans un moment tel, en littérature, que ce soit comme entre Cicéron et Marc-Aurèle où, les dieux étant morts et Jésus-Christ n'étant pas encore, "l'homme seul a été"? Veillez à cela : à l'orgueil de se regarder s'en allant.

02/1980

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Critique littéraire

Dans la maison du sphinx. Essais sur la matière littéraire

D'un côté, il y a la littérature. De l'autre, ce qu'on appelle des " essais ", où l'on s'approche, plus ou moins bardé de vertu et de vérité, sur un terrain qui se voudrait découvert - et qui ne l'est que rarement. Ce livre - que l'auteur a sous-titré " essais sur la matière littéraire " est constitué d'une douzaine de textes dont la rédaction s'échelonne de 1969 à 1988. L'auteur de Louve basse et des Dépôts de savoir et de technique s'y montre préoccupé, agité même (les textes sur Blake et Ponge) à l'endroit de l'interrogation essentielle qui presse si activement la littérature. Agitation de celui qui s'approche, énervement de la matière qui voit l'intrus s'approcher. Le Sphinx n'est jamais loin. On verra que, dans certaines pages, l'intrus, outrepassant les droits de l'essayiste, rejoint très simplement le lieu de l'énigme : l'observateur, ayant fait quelques pas de trop, s'est retrouvé dans cette zone de calme étrange où tout devient possible : dans l'oeil du cyclone, c'est-à-dire à l'intérieur de la littérature.

01/1992

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Photographie

La disparition des lucioles. (Réflexions sur l'acte photographique)

Rien n'est plus grave que l'acte photographique. Pour un écrivain, s'y livrer c'est signer chaque fois un "départ d'orgueil". C'est aussi abandonner à tout bout de champ les simulacres et les stratégies, échapper à la contrainte des persuasions, à la subtilité obligatoire des enchaînements. J'ajouterais même : au savoir-faire, si je n'étais sûr du contraire, sûr qu'il s'agit là d'un leurre qu'on rajoute tous les jours au débat sous une forme différente. Tout gain de liberté (et chaque instantané photographique en gagne) va de pair avec une augmentation de savoir-faire. C'est ça qui fait le style. Et c'est le vertige éprouvé à leur course commune, au sursaut qu'ils font sur l'abîme, qui définit bien sûr cet art. D'où l'importance accordée tout au long de ce livre - par le biais d'approches voulues aussi diversifiées que le sont l'essai, l'interview, la fiction, le journal intime, ou encore une série de photos commentées comme autant de schémas pensifs - à la prise photographique elle-même, moment de sensation éperdue qui dit textuellement ceci : toute photo est une intelligence qu'épuise une lumière. Les lucioles disparaissent peu à peu, cantonnées dans quelques réduits occasionnels de la nature. Mais tandis que ces charmants animaux à la lumière se font rares, nous autres photophores prenons le relais. La fabrication des photos ne laisse rien dans l'ombre, et surtout pas l'instant de folie pure qu'abrite le déclenchement de la photo. Devant la gravité de telles certitudes, l'écrivain que je suis est renvoyé à la solitude, à l'angoisse, à la pénombre de sa durée. Mais à la beauté aussi, circulant entres elles et lui, qui valait bien le voyage. Chaque photo répète la phrase de Proust : "Nous disions : après, la mort, après, la maladie, après, la laideur, après, l'avanie." On verra bien.

05/2016

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Poésie

Eros énergumène

"L'un des buts de ce petit livre est de montrer qu'il peut exister une poésie qui ne soit faite ni pour être regardée ni pour être déclamée. Toute poésie qui ne pourrait être définie que par l'un de ces caractères n'est qu'une contrefaçon de poésie : le lettrisme a été la contrefaçon qu'on regarde, la poésie métrique est la contrefaçon qu'on débite à voix haute. On pourrait démontrer que toute poésie moderne à caractère contre-évaluatif n'entre pas - ne peut être mise de force - dans le moule d'une métrique préfabriquée. Sinon comment expliquer la spécialisation des formes métriques, les vers courts traditionnellement réservés aux poèmes légers, l'alexandrin aux sentiments amples et aux débats de l'âme, l'ïambe d'Archiloque et de Chénier à l'imprécation (contre les beaux-pères et les révolutions), l'ode au vague-à-l'âme de l'amoureux et ainsi de suite ? La forme gratuite, celle qui ne servirait pas de bâton de vieillesse à une manière de penser, cette forme existerait-elle ? "Denis Roche.

09/2001

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Littérature française

Les dénis de denis

Quand un sexagénaire en détresse psychologique rencontre l'amour. Saura-t-il saisir sa chance ? Saura-t-il se remettre en question ? C'est un appel au secours du mal-être profond de notre siècle, sur fond de pandémie.

11/2022

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Littérature française

Denis

Denis est tueur à gage. C'est même le meilleur et ses qualités sont universellement reconnues. Il est méthodique et appliqué, ne laisse rien au hasard, bref, un grand professionnel. C'est un loup solitaire qui aime deux choses par-dessus tout : la cuisine, activité qui le stimule et pour laquelle il est doué ; et observer les gens, imaginer qui ils sont, d'où ils viennent, où ils vont. Ces deux activités lui suffisent à mener une vie équilibrée, tranquille, quasi-robotique. Mais une rencontre va faire bouger les lignes de cette vie bien organisée...

05/2020

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Science-fiction

La Roche

Tous rêvent de fuir cette île désolée, où la ressource en eau est rare et contrôlée. La plupart des habitants s'épuisent à pomper des nappes inaccessibles. Ceux qui refusent cette cadence infernale n'ont d'autre choix que de se tapir dans l'obscurité. Mais dans cet univers de violence, une poignée d'individus n'a pas renoncé à la poésie. Au péril de leur vie, ils vont conjuguer leurs forces et chercher l'espoir et la beauté jusque dans les recoins les plus sombres de cette terre. Que reste-t-il de l'humanité quand les corps et les esprits sont aliénés ? Quel avenir se dessine quand les ressources sont mises sous scellés ? Roman d'anticipation à l'onirisme fabuleux qui déploie un monde hostile et fragmenté, La Roche choisit de livrer combat grâce à une langue dont chaque mot virevolte, percute et vient nourrir la possibilité d'un renouveau.

01/2024

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Théâtre

Denis Marleau

Figure incontournable de la seille québécoise, Denis Marleau explore depuis trente ans les dimensions à la fris ludiques, poétiques et philosophiques du théâtre et invente de véritables "fantasmagories technologiques" à l'aide de la vidéo. II parle ici de ce que recouvre pour lui la mise en scène. Il évoque aussi son trajet et sa propre pratique, inspirée autant par le dadaïsme que par Ies écrits de Samuel Beckett ou Maurice Maeterlinck. dont il crée "Les Aveugles" au musée d'Art contemporain de Montréal en 2002. Sophie Proust présente la singularité du parcours de Denis Marleau, ce qui conduit cet artiste à choisir des textes méconnus ou à monter des spectacles qui se distinguent par leur direction d'acteurs et leurs collaborations étroites avec des compositeurs, des chorégraphes et des plasticiens.

10/2010

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Littérature Italienne

Fleur de roche

Les projectiles lancés par les Autrichiens résonnent sur les sommets de la Carnie, en Frioul italien. En contrebas, les femmes écoutent et espèrent que leurs proches soient sains et saufs. Agata espère également. Ayant mis de côté ses études pour veiller sur son père souffrant, sa demeure regorge de livres délaissés depuis que le conflit l'a transformée en "porteuse".

Chaque jour, à l'aurore, Agata se dirige vers les dépôts militaires de la vallée, charge sa hotte de provisions et d'équipements, et brave la montagne. Elle traverse des terrains enneigés pendant des heures pour rejoindre les troupes face aux offensives autrichiennes. Ce périple ardu, elle le partage avec d'autres femmes du hameau.

Unies, elles chantent pour se motiver, discutent pour masquer le fracas des combats, et au retour, leurs hottes sont légères mais elles transportent les blessés ou les défunts. Dans "Fleur de Roche", Ilaria Tuti rend hommage à la bravoure et à la détermination féminines, soulignant leur contribution essentielle dans les conflits. Une histoire poignante de bravoure, d'affection et de persévérance. Traduction de l'italien par Johan-Frederik El-Guedj.

03/2023

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Littérature française

Marabout de Roche

Pendant presque vingt ans, Karine Miermont a pour voisin de palier un homme connu que, somme toute, elle connaît peu ? : Denis Roche. Leurs relations sont chaleureuses, teintées d'estime et de confiance ? ; mais une réserve propre à l'auteure, la discrétion mutuelle qu'implique le voisinage et, bientôt, la maladie de l'écrivain et photographe maintiennent entre eux une distance. A son décès, le besoin prend Karine Miermont de reconstituer - de souvenirs en photographies, de bribes de conversations en lectures, de marabout en bout de ficelle - l'image de celui dont la disparition révèle soudain toute l'importance ? : "? Des silences et des énigmes. Chasse, défrichage, décryptage. Relevé d'indices, de traces, de signes. [... ] Je cherche mon voisin, je cherche Denis Roche. ? " C'est donc ici une sorte de "? tombeau de Roche ? " qu'érige avec délicatesse Karine Miermont ? : hommage qui tient autant du témoignage que de l'essai d'exégèse, reconstitution "? de fil en aiguille ? " d'une personnalité plutôt côtoyée que connue, portrait en mosaïque de celui qui eut lui-même à coeur, dans ses photographies et ses Essais de littérature arrêtée, de fixer les traces de son passage dans le temps. C'est dans cette distance à son sujet, dans ce mixte de retenue et d'intimité que l'ouvrage acquiert sa dimension propre ? : celle d'un récit. A travers l'évocation de ses rencontres avec Roche, c'est l'histoire de sa propre accession à l'écriture que retrace l'auteure, aiguillonnée par ce modèle lointain avec lequel ses affinités profondes se révèlent au fil de l'enquête. Et dans ce dialogue rabouté et sans cesse repris avec l'ami et soutien disparu, Karine Miermont donne la pleine mesure d'une figure d'homme et d'artiste.

08/2021

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Littérature française

Anguille sous roche

Quelque part dans l'océan Indien, une jeune femme se noie. Ses forces l'abandonnent mais sa pensée, tel un animal sur le point de mourir, se cambre : dans un ultime sursaut de vie et de révolte, la naufragée nous entraîne dans le récit de sa vie... Roman aussi étourdissant qu'envoûtant, qui n'est pas sans rappeler L'Art de la joie de Goliarda Sapienza par la beauté de son héroïne et la force de sa langue, Anguille sous roche est un miracle littéraire.

09/2016

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Littérature française

Cimetière de roche

Quand une épouse battue se décide enfin à demander le divorce, elle pense avoir pris la bonne décision. Mais le pire vient seulement de commencer... Un roman poignant et d'une grande sensibilité.

11/2015

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Littérature française

Paris-Saint-Denis

Paul a trente ans. Il termine ses études, enchaîne les petits boulots, cherche un appartement avec sa copine. Il entre dans l'âge adulte à reculons : il boit, fume trop, travaille peu ou mal, sort la nuit, marche pendant des heures, se perd. Il aimerait habiter Paris, mais c'est à Saint-Denis qu'il trouve un appartement. Certains lui ont dit que c'était la ville la plus dangereuse de France, d'autres la cité des rois. Mais c'est une autre ville qu'il découvre. Il raconte un monde qu'on ne voit pas, des hommes qui vivent la nuit. Un dealer de crack lui sauve la vie, un coiffeur virtuose lui apprend à se taire, une caissière lui enseigne la patience. Ce premier roman décrit, avec dérision et beaucoup de poésie, le parcours initiatique d'un jeune homme, de Paris à Saint-Denis, les espoirs de sa génération, les villes la nuit et des vies singulières.

10/2019

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Impressionnisme

Maurice denis. Jardins

Maurice Denis (1870-1943) est bien connu comme théoricien, peintre et décorateur, fondateur du groupe des nabis et rénovateur de l'art sacré dans l'entre-deux-guerres. S'il n'a jamais peint en plein air comme le pratiquaient les impressionnistes, il n'a eu de cesse de recueillir des émotions de nature, sensations devant le motif, consignées sur des pages de carnets de croquis dont il tire ensuite des tableaux, recomposés dans son atelier. A l'image de Monet ou de Caillebotte, il a été amoureux de son jardin, des arbres, et des espaces de verdure en général, desquels il a puisé l'essentiel de son inspiration, et desquels découle la fraîcheur de sa palette. Cet ouvrage offre un florilège des jardins peints par l'artiste, en Ile-de-France, en Bretagne ou en Italie.

06/2021

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Sciences historiques

Dénis de mémoire

L'attitude du parti communiste, du pacte germano-soviétique à l'invasion de l'URSS, en juin 1941, demeure un sujet de controverse à cause des mensonges accumulés par le PC sur son activité durant la première année de l'Occupation. Pierre Daix montre que les avancées des études historiques sur le sujet rouvrent bien des blessures restées à vif, et qui touchent à la mémoire des étudiants communistes, tel Claude Lalet, organisateur de la première manifestation contre l'occupant nazi, le 8 novembre 1940, et à celle des combattants de l'Organisation spéciale, l'OS, dont il faisait partie. Prolongeant sa réflexion sur les dénis de la mémoire et leurs rapports avec l'histoire, l'auteur analyse ce qu'il appelle "les deux négationnismes" : celui qui nia la terreur communiste - des procès de Moscou aux crimes des Khmers rouges - et celui qui nie encore aujourd'hui l'extermination des Juifs par les nazis. "L'intérêt renouvelé pour l'ensemble de ces problèmes, écrit-il, ajouté à une plus rigoureuse exploitation des archives disponibles et au recul par rapport au XXe siècle montrent que nous entrons dans une nouvelle période, enfin libérée des "enjeux mémoriels" de générations qui disparaissent"

09/2008

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Littérature française

Seine-Saint-Denis

"Il promenait sa chienne et il était passé par là et maintenant il était là devant elle et elle ne savait même pas si c'était pour elle ; il avait seize ans et pourtant on aurait dit qu'il en avait douze mentalement. On se moquait de lui au collège, le traitant de débile et s'amusant à lui faire dire le plus de bêtises possible, et lui il avait toujours le même sourire et même il riait parfois de lui-même avec les autres, ou alors il était solitaire. On pouvait deviner la forme de son sexe sous son survêtement et ses cuisses étaient bombées elles aussi sous l'étoffe blanche et c'était cela chez lui le mystère, il avait un corps d'homme et c'était encore un enfant".

04/2001

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Thèmes photo

Proche

Proche est une étape d'un travail au long cours sur les prisons françaises et aborde cette fois la politique de l'enfermement en France par l'absence et le creux, sans jamais montrer la prison mais en mettant en regard ses réalités adjacentes, résiduelles, marginales. Proche est une tentative artistique, utopique, destinée à sortir les personnes détenues de leur isolement en s'intéressant aux zones de contact entre la Cité et la Prison, à ces corps intermédiaires, interstices ténus où se révèlent les liens fragiles entre les prisonniers et la société qui les enferme. Depuis 2016, l'auteur s'immerge dans les rêves de personnes détenues, collectés dans une correspondance épistolaire et dont les lectures par des anonymes sont filmées dans Mon rêve familier, il photographie les Périphéries carcérales, espaces attenants à une vingtaine de nouveaux lieux d'enfermement en France et fait le portrait de proches de personnes détenues à Strasbourg, photographiés à la sortie des parloirs dans la s

07/2021

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Littérature étrangère

Proche

Yoël et Léa ne peuvent pas avoir d'enfant. Ils décident d'adopter Emile. Le petit garçon a sept ans quand Léa meurt dans un accident d'ascenseur. Quarante ans plus tard, sentant sa propre fin venir, Yoël, veuf et père adoptif doublement solitaire, part à la recherche des parents biologiques de son fils, pour ne pas le laisser seul. Le coeur serré et contaminé par son implacable et paradoxale logique. le lecteur suit l'acharnement pudique et hésitant de Yoël à retrouver le couple anonyme qui. avant abandonné Emile, lui a donné un fils, a fait de lui un père. Dans sa démarche, Yoël doute et redoute en permanence, et la forme du roman traduit ces vacillements de l'âme par une défragmentation narrative inscrite dans l'ADN de la ville. Sur la nature fragile des liens familiaux, sur la notion même de proximité des êtres et les vertiges de l'identité, sur la responsabilité et sur la solitude, Dror Burstein développe le roman puzzle d'une tentative de reconstitution familiale improbable. En écrivain juste et précieux.

10/2010

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Policiers

La Roche des Celtes

Morgeon secoua sa grosse tête léonine. Il espérait que les petites n'avaient pas été enlevées ou pire par le meurtrier de leur père. Si elles s'étaient sauvées, terrorisées, elles ne pouvaient pas être bien loin. L'important était de les récupérer avant Marco. Plus Morgeon réfléchissait, plus il se persuadait que Romain avait voulu mettre ses filles à l'abri. Quand ? Le matin même du drame, elles étaient parties pour l'école et elles étaient rentrées en fin d'après-midi a l'heure habituelle, un peu avant leur père. la nourrice l'attestait. Morgeon s'attarda à l'intérieur du pavillon. Dans la plus grande des chambres, épargnée par les tueurs, des vêtements d'enfant restaient suspendus à l'intérieur de l'armoire laquée. Des dessins naïfs étaient affichés sur les murs. Sur le lit recouvert d'une couette rose, un ours en peluche semblait attendre le retour des fillettes. Morgeon le prit, machinalement...

09/2019

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Montagne

Frison-Roche, une vie

Montagnard, explorateur, résistant, écrivain reconnu... Roger Frison-Roche est toujours resté fidèle à son engage-ment de guide de haute de montagne : mener sa vie en tête de cordée. Et si Premier de cordée son premier roman devient dès 1941 un best-seller, c'est parce qu'il parle au coeur d'une jeunesse désespérée et l'exhorte au courage moral et physique, à la discipline sans soumission, à la droiture et à la joie. Celui que les Chamoniards surnommaient "le grand sifflet", cet enfant du Beaufortin au patois intempestif sut se faire adopter par le milieu fermé des guides de Chamonix et devint un héraut de l'alpinisme français. Aventurier dans l'âme, Frison-Roche va quitter les Alpes qu'il connaît à "un mètre près", pour d'autres terres d'expéditions glorieuses. Première ascension de la Garet El Djenoun au Hoggar dans le Sahara, traversée du désert du Niger en 2CV, études sur la migration des troupeaux de rennes en Laponie... autant d'aventures qui deviendront sources d'inspirations pour cet auteur prolifique. Parce qu'aucune biographie n'avait rendu compte de la personnalité et de la vie de Roger Frison-Roche, Antoine Chandellier, familier de ce héros national, a mené l'enquête en s'appuyant sur son oeuvre, sur les archives de la famille Frison-Roche et sur les témoignages de ceux qui l'ont côtoyé.

01/2015

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Littérature française

Jean de la Roche

Je peux dire sans hyperbole que j'ai été élevé dans un rocher. Le château de mes pères, très bien nommé le château de La Roche, est bizarrement incrusté dans l'excavation d'une muraille de basalte de cinq cents pieds d'élévation. La base de cette muraille forme, avec son vis-à-vis de roches identiques, une étroite et sinueuse vallée où, à travers de charmantes prairies ombragées de saules et de noyers, serpente et bondit en cascatelles impétueuses un torrent inoffensif. C'est donc un nid que le château de La Roche, un vrai nid de troglodytes, d'autant plus que tout le flanc du rocher dont nous occupons le plus large enfoncement est grossièrement creusé de grottes et de chambres irrégulières que la tradition attribue aux anciens honinies saunages (c'est le mot très juste dont se servent nos paysans), et que les antiquaires n'hésitent pas à classer parmi ces demeures des peuples primitifs que l'on rencontre à chaque pas sur certaines parties du sol de la France.

06/2012

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Rhône-Alpes

La roche au loup

De 1888 à 1914, le destin d'Alexandrine, guidée par sa passion de la cuisine, passion qu'elle reçoit et qu'elle transmettra. Toute une page richement évoquée du patrimoine stéphanois : passementerie, mines... Par l'auteure de La Maison du Cap et La Maison de Charlotte. Saint-Etienne, 1888. La jeune Alexandrine travaille comme passementière, métier qu'elle ne prise guère. Sa seule distraction : aller à la vogue le dimanche. Sa vie prend des contours pleins de promesses après sa rencontre avec Marin, aubergiste des Bois noirs. Il devient son époux. Pour le meilleur : dans son auberge renommée qui attire la bourgeoisie locale et les premiers touristes du massif du Pilat, Alexandrine apprend avec bonheur la science et les tours de main de la cuisine. Une vraie passion révélée grâce à la grand-mère de Marin. Pour le pire aussi : son mariage n'est pas heureux. Avec sa petite fille dans les bras, elle est chassée de l'auberge par sa belle-mère à la suite d'un drame. Alexandrine retrouve bientôt une certaine quiétude aux côtés de Félix, un veuf sérieux, mineur à Villars. De déroutes en épreuves - elle est séparée de sa fille -, Alexandrine garde son rêve vivace : posséder un jour son auberge pour y préparer une " cuisine de femmes ", comme les " mères " savent le faire à Lyon... Il faudra des années et un lieu magnifique, La Roche au Loup, au coeur de la campagne stéphanoise, pour que le rêve devienne enfin réalité...

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Littérature française

La roche qui pleure

Georges, médecin en Auvergne. a été victime d'un terrible accident de voiture au cours duquel son épouse est décédée. Accablé par le souvenir. il décide de partir loin très loin, pour oublier. De nombreux voyages et sa nouvelle vie à Noumea n'arrivent pas à redonner un sens à son existence jusqu'à ce qu'il découvre la Polynésie et les îles Marquises.

09/2010

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Sciences historiques

La Roche-sur-Yon

Saviez-vous que La Roche-sur-Yon a e changé sept fois de nom au XIXe siècle, au gré des différents régimes politiques ? La Roche n'était qu'un petit bourg rural avant de devenir le chef-lieu du département de la Vendée en 1804, et il a fallu attendrel'arrivée du chemin de fer, en 1866, pour que l'agglomération se transforme lentement en une petite ville de 15 000 habitants en 1931 ! C'est cette histoire singulière que Maurice Bedon va tenter de vous révéler grâce aux clichés utilisés par quelques pionniers yonnais de l'édition de cartes postales entre 1880 et 1910.

06/2019