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Correspondance. Tome 3, Janvier 1859 - décembre 1868

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Pléiades

Correspondance. Tome 3, Janvier 1859 - décembre 1868

« La correspondance de Flaubert est, d'un avis presque unanime, l'une des plus belles de notre littérature. Elle représente d'abord un document de tout premier ordre sur la France, surtout bourgeoise, du XIXe siècle. Le Journal des frères Goncourt est limité, en fait, à la vie littéraire et artistique de leur temps ; les nombreux Mémoires ou Souvenirs ont été écrits en vue d'une publication éventuelle et façonnés pour servir le point de vue de leur auteur. Au contraire, dans la Correspondance, Flaubert aborde tous les sujets d'actualité, à mesure qu'ils se présentent, et sans autre souci que celui de dire ce qu'il pense et de ne pas choquer ou rebuter son correspondant : religion, politique, mours et coutumes de tous ordres. Dans tous ces domaines, la position de Flaubert est assez complexe : ce bourgeois qui a si sévèrement jugé les bourgeois a très sérieusement étudié son temps, et son témoignage est souvent clairvoyant. Quant à la vie intellectuelle de son époque, Flaubert est bien plus curieux, plus ouvert que ses « bichons ». Il a beaucoup lu, et de tout, pour son ouvre et par goût : philosophie, ouvrages scientifiques, surtout en médecine et en biologie, histoire ancienne et moderne, littérature et critique d'art. [...] Document sur son temps, riche de jugements personnels et souvent profonds sur les penseurs et les artistes du passé et du présent, la correspondance de Flaubert est surtout une voie royale pour pénétrer sa personnalité et comprendre son ouvre. » Jean Bruneau.

03/1991

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Pléiades

Correspondance. Tome 2, Juillet 1851 - Décembre 1858

"La correspondance de Flaubert est, d'un avis presque unanime, l'une des plus belles de notre littérature. Elle représente d'abord un document de tout premier ordre sur la France, surtout bourgeoise, du XIXe siècle. Le Journal des frères Goncourt est limité, en fait, à la vie littéraire et artistique de leur temps ; les nombreux Mémoires ou Souvenirs ont été écrits en vue d'une publication éventuelle et façonnés pour servir le point de vue de leur auteur. Au contraire, dans la Correspondance, Flaubert aborde tous les sujets d'actualité, à mesure qu'ils se présentent, et sans autre souci que celui de dire ce qu'il pense et de ne pas choquer ou rebuter son correspondant : religion, politique, moeurs et coutumes de tous ordres. Dans tous ces domaines, la position de Flaubert est assez complexe : ce bourgeois qui a si sévèrement jugé les bourgeois a très sérieusement étudié son temps, et son témoignage est souvent clairvoyant. Quant à la vie intellectuelle de son époque, Flaubert est bien plus curieux, plus ouvert que ses "bichons". Il a beaucoup lu, et de tout, pour son oeuvre et par goût : philosophie, ouvrages scientifiques, surtout en médecine et en biologie, histoire ancienne et moderne, littérature et critique d'art. [...] Document sur son temps, riche de jugements personnels et souvent profonds sur les penseurs et les artistes du passé et du présent, la correspondance de Flaubert est surtout une "voie royale" pour pénétrer sa personnalité et comprendre son oeuvre", Jean Bruneau.

01/1980

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Philosophie

Correspondance. Tome 3, Janvier 1875-décembre 1879

Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain. Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain. Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain. Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère. Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.

10/2008

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 4, 1866-1869

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023

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Sociologie

Correspondance. Volume 3, janvier 1965 - décembre 1968

Pour l'Internationale situationniste, les années qui vont de 1965 à 1968 sont marquées par une implication déterminante dans ce que l'on pourra appeler le cours de l'Histoire. L'I.S. va se retrouver, malgré le boycott ou la récupération de ses thèses, au centre du débat culturel (politique et artistique) de l'époque. Situation qu'elle mettra à profit en faisant publier simultanément La Société du spectacle et le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations ; et en inspirant divers scandales qui marqueront de leur empreinte l'explosion de Mai 1968.

01/2003

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Philosophie

Correspondance. Tome 5, Janvier 1885 - Décembre 1886

Les années 1885-1886, dans la correspondance de Nietzsche, seraient-elles des années de transition ? L'affaire Lou von Salomé, cette cruelle illusion, semble surmontée. Franz Liszt meurt à Bayreuth, le temps paraît venu d'une réévaluation de Wagner. Une page se tourne. Nietzsche semble avoir trouvé un rythme vital qui lui convient, alternant les séjours l'été dans l'Engadine et les hivers sur la Riviera. Mais la maladie demeure toujours présente, les crises se succèdent, et les yeux, notamment, le torturent, faisant de chaque ligne écrite sur la plus modeste des cartes postales une épreuve surmontée. Nietzsche souffre surtout d'une irrémédiable solitude, une solitude d'après la mort de Dieu, une solitude destructrice et les brouillons de certaines lettres font déjà deviner les craquements ultérieurs. Dans sa quête émouvante d'une communauté d'esprits libres il cherche toujours des amis, des disciples, des héritiers, mais que de déceptions ! Aussi n'a-t-il qu'un nombre limité de correspondants, ce qui donne à ces échanges une intensité dramatique rare. Et pourtant, malgré la misère de sa vie quotidienne, malgré les déceptions, Nietzsche poursuit son rouvre, avec le livre IV de Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà bien et mal, des rééditions. On suit ses démêlés avec les éditeurs, ses efforts pour publier, à compte d'auteur, alors même qu'il devient peu à peu une célébrité, un penseur qui commence à être reconnu en Europe. La " transvaluation de toutes les valeurs.. se poursuit dans l'ombre.

03/2019

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Philosophie

Correspondance. Tome 2, Avril 1869-décembre 1874

L'édition française de la Correspondance comporte seulement les lettres de Nietzsche, mais chaque section s'accompagne de notes qui exploitent abondamment le matériel recueilli par les éditeurs allemands de l'édition critique de la Correspondance générale de Nietzsche, qui rassemble également les lettres à et sur Nietzsche. Cette édition, placée sous la responsabilité de Maurice de Gandillac, sera divisée en cinq tomes. Dans les deux premiers, on verra comment le jeune Nietzsche, écolier à Pforta, étudiant à Bonn et à Leipzig, jeune professeur à Bâle, se dégage progressivement de l'atmosphère familiale, de la routine philologique, puis de la double fascination de Schopenhauer et de Wagner, avec quelle lucidité il juge déjà les événements et les êtres, avec quel courage il tient tête à la maladie et s'efforce de devenir lui-même.

11/1986

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XIX - Janvier 1865 - mai 1866

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XVIII - Août 1863 - décembre 1864

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 5 (1855-1857) ; Suivie de lettres retrouvées (1829-1854)

Les années 1855-1857 sont celles durant lesquelles Eugène Sue eut le plus à souffrir de l'acharnement du régime impérial, que ce soit par ses interventions auprès des autorités du royaume de Piémont-Sardaigne, ou par le biais de la censure. L'angoisse de voir la publication de son oeuvre maîtresse, Les Mystères du peuple, interrompue avant son achèvement, affecte gravement sa santé. Le 3 août 1857, il décède quelques semaines à peine avant la tenue d'un procès à charge qui condamne l'ouvrage. Les lettres adressées à Lachâtre et à Flocon permettent de suivre les détails de la publication de cette Histoire de France révolutionnaire. La correspondance avec Marie de Solms se fait plus abondante, témoignant de la permanence d'une amitié amoureuse parfois source de tracasseries.

04/2023

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Critique littéraire

Correspondance / Karl Marx, Friedrich Engels Tome 3 : Janvier 1852 - Juin 1853

Dans ce volume s'établit réellement entre les deux correspondant un échange permanent d'informations et d'idées, chacun informe l'autre de tout ce qu'il lit, de ses réflexions sur l'évolution politique du monde : on y trouve des ébauches de leurs ouvrages à venir. La tonalité de leur optique à l'époque est assez bien reflétée par ces lignes de Marx, à l'occasion de la naissance du fils d'un de leurs amis : Weydemeyer (25 mars 1852) : Bonne chance pour le nouveau citoyen du monde ! On ne peut venir au monde à une époque plus formidable que de nos jours. Lorsqu'on ira en 7 jours de Londres à Calcutta, nous aurons depuis longtemps la tête tranchée ou le chef branlant. Et l'Australie, la Californie, et l'océan Pacifique ! Les nouveaux citoyens du monde ne comprendront pas à quel point notre monde était exigu. Pour qui voudrait étudier de près la méthode de travail et la fécondation intellectuelle réciproque des deux hommes, la lecture de ces lettres est indispensable.

01/1976

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Critique littéraire

Egérie. Corerspondance 1853-1868

La pensée philosophique et religieuse d'Henri-Frédéric Amiel, professeur de philosophie à l'Académie de Genève, a sans doute fait davantage l'objet d'études que sa vie sensuelle et sentimentale. La correspondance inédite présentée ici, éclairée par le célèbre journal intime, révèle de manière éclatante toute la " science des vibrations amoureuses " des confidentes et adoratrices de l'écrivain. Louise Wyder, " Égérie ", est l'une d'entre elles. Proche ou lointaine, elle a accompagné Amiel pendant près de trente-trois ans. Depuis leur rencontre à Berlin en 1848, les sentiments de l'écrivain envers la jolie institutrice ont passé par toutes les métamorphoses : amitié, amouritié, presque engagement, refroidissement, regain d'affection, souvenir ému. Amiel n'a jamais oublié " la petite fée de Glion ", celle qui lui est apparue un jour, sur les pentes des prairies de Jaman, comme la personnification de la beauté, de la jeunesse et de l'amour. Le moment le plus important de leur relation fut probablement les dix-sept jours passés en tête-à-tête à Glion, au cours de l'été 1854. Il n'est point d'endroit plus édénique que ce village qui surplombe Montreux, d'où le lac Léman se laisse admirer dans toute sa beauté. De l'idylle est née cette correspondance d'une fraîcheur digne des plus grands romantiques. L'Age d'Homme a aussi publié l'édition intégrale du Journal intime d'Henri-Frédéric Amiel, en douze volumes.

09/2004

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Critique littéraire

Correspondance / Karl Marx, Friedrich Engels Tome 5 : Juillet 1857 - Décembre 1859

Durant cette période, certains événements semblent indiquer qu'en Europe, la léthargie des forces révolutionnaires qui durait depuis dix ans touche à sa fin. Une crise économique, partie d'Amérique, touche l'Europe en 1857. Mais cet essor du mouvement révolutionnaire qui n'a pas été apporté par la crise, Marx et Engels l'attendent ensuite de la guerre d'Italie, où des révoltes avaient chassé plusieurs princes de leurs trônes. Cet espoir est lui aussi déçu, comme celui qu'ils avaient placé dans les mouvements anti-bonapartistes en France, et divers mouvement sociaux en Russie. Ils cherchent durant ces années à se détourner du journalisme qui leur prend trop de temps. Marx travaille sur la question de la dialectique chez Hegel, sur la circulation du capital, sur le cycle de la reproduction industrielle, et rédige le premier cahier du Capital. En 1859, il met au point la Contribution à la critique de l'économie politique et Engels publie une brochure intitulée Po und Rhein.

01/1976

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Critique littéraire

Correspondance. 1854-1898

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre, parfois à un beau vers : "nuit, désespoir et pierreries" , "solitude, récif, étoile" . Pour cela, il fallait reprendre à la musique son bien, suggérer, voilà le rêve. Toute la poésie d'une vie est enfermée en un court volume. Les poèmes, denses jusqu'à l'hermétisme, que l'on sait maintenant décrypter, enferment le sens du monde, ou plutôt le suggèrent. Dans ces lettres pour la première fois réunies en entier, on trouvera l'histoire toute simple d'un homme qui a écrit "mon incompétence, je l'exhibe, sur autre chose que l'absolu" . A ses amis, il lui est arrivé de révéler le sens de sa recherche, de commenter certains poèmes, de montrer toutes les facettes de son esprit. C'est dans l'espoir de recueillir ces confidences qu'on lit ces lettres. Elles constituent un extraordinaire document sur les réseaux de sociabilité littéraire, en même temps que le meilleur démenti des clichés qui ont encore cours sur la solitude d'un poète résolument hors du monde. Car cette correspondance peut se lire comme une autobiographie poétique, intellectuelle autant que quotidienne. Le poète s'y fait homme du monde en sacrifiant à l'activité épistolaire. Ce faisant, celle-ci témoigne de l'évolution de l'esthétique de Mallarmé et nous fait pénétrer dans les coulisses de l'oeuvre où nous découvrons, parmi d'autres secrets, le principe de fabrication de "L'Azur" ou la genèse du sonnet en -ix. L'humour n'est pas en reste puisque le motif récurrent ici est l'horreur des lettres : Mallarmé écrit une lettre pour dire qu'il n'écrit pas de lettre. Au terme d'une correspondance qui compte plus de trois mille pièces, Mallarmé peut ainsi signer : "Celui qui n'écrit pas de lettres" .

03/2019

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Nietzsche

Correspondance. Tome 6, Janvier 1887 - Janvier 1889

Avec ce tome VI s'achève la traduction de la correspondance intégrale de Friedrich Nietzsche ; cet ultime volume rassemble les lettres des deux dernières années de la vie consciente du philosophe (1887 et 1888) et les "billets de la folie" des premiers jours de 1889. Un document qui éclaire l'oeuvre". Je n'écris que ce que j'ai vécu et je m'y entends pour l'exprimer", affirme Nietzsche chez qui vie et pensée sont imbriquées comme chez nul autre, et c'est donc dans l'intimité d'un penseur en errance - d'un "Prince Hors-la-Loi" de l'esprit - que nous introduit cette correspondance de haut vol. Nietzsche y apparaît comme un philosophe en quête perpétuelle du climat favorable, de l'environnement supportable, du régime salutaire : il séjourne à Nice, à Sils-Maria, sur les lacs italiens et surtout à Turin, découverte tardive d'une ville en harmonie avec ses aspirations, où il s'effondrera en janvier 1889. Ses lettres sont aussi des lettres d'affaires : Nietzsche publie lui-même, à compte d'auteur, ces deux années-là, des oeuvres aussi radicales que La Généalogie de la morale, Crépuscule des idoles, Le Cas Wagner et Ecce homo. Son projet philosophique se précise : la critique de la religion chrétienne comme expression éminente du ressentiment ; la préparation en secret d'une "transvaluation" de toutes les valeurs qui place un temps la "volonté de puissance" au centre de la réflexion. La relation avec le souvenir wagnérien devient déterminante, une problématique esthétique nouvelle s'installe avec la notion de décadence. Toutefois, ce qui frappe dans ces lettres familières, c'est l'extrême solitude dans laquelle évolue Nietzsche. La correspondance se déploie entre un petit nombre de personnes, ce qui lui confère une intensité humaine rare et une vraie portée philosophique. Les belles journées de Turin ont donné naissance à des livres où se construit le plus séduisant des "gais savoirs". Tout cela s'interrompt en janvier 1889. J. L.

06/2023

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Littérature étrangère

Correspondance. Tome 1 (1858-1885)

La Correspondance d’August Strindberg est, à elle seule, un roman-fleuve, une saga de la réalité convulsive de son époque, le témoignage des contradictions d’un nouveau Jean-Jacques qui voulut mettre à bas la bourgeoisie et le capitalisme. On y découvre un homme d’une santé créatrice en perpétuelle effervescence qui se plaint de tous les maux imaginables, un moraliste intransigeant qui emploie les pires ruses de Don Juan pour s’attacher l’une ou l’autre des femmes de sa vie, un poète sincèrement désintéressé qui harcèle la profession du livre pour obtenir des subsides, un authentique expert de la sensibilité féminine versant dans la plus outrée des misogynies, un misanthrope occupé à sauver l’humanité. En près de dix mille lettres et plus d’un demi-siècle, la Correspondance de Strindberg, immense archipel de la littérature scandinave, révèle une formidable entreprise d’investigation intellectuelle et sensible.

10/2009

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 6, 1er janvier 1850-10 novembre 1853

L'édition de la Correspondance générale d'Alexandre Dumas, créateur des mythes littéraires que sont Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo, permet de jeter sur lui et, à travers lui, sur les mouvements artistiques de son temps, un regard éclairant.

06/2023

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Pléiades

Correspondance. Tome 2, 1860-1866

Cette correspondance est avant tout un drame dont Baudelaire est à la fois l'auteur, le metteur en scène et l'acteur. C'est pourquoi sans doute elle n'a jamais été reléguée par les tenants de l'oeuvre en soi au rang des attirails biographiques. Est-ce d'ailleurs bien une correspondance, au sens que l'on attribue d'ordinaire à ce mot ? L'hypocrite lecteur qui saura la lire fraternellement répondra que c'est une oeuvre, et peut-être la plus existentielle de Baudelaire. Une vie s'y transforme en destin. La présente édition contient près de mille quatre cent vingt lettres et témoins et couvre la période janvier 1832 - février 1860.

12/1973

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XX, Juin 1866 - mai 1868

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1856-1857

En 1856, les publications de la comtesse d'Agoult sont principalement consacrées à des ouvrages dramatiques. Elle espère aussi jouer un rôle influent au sein de la rédaction de la Revue de Paris, en pleine restructuration financière et éditoriale. Mais elle se heurte assez vite à la personnalité du rédacteur en chef et gérant, Maxime Du Camp, et voit ses rêves d'éminence grise s'évanouir. L'année 1857, dont elle passe la moitié hors de France, est surtout consacrée à l'établissement de ses filles illégitimes. Elle essaye d'empêcher, à Berlin, l'union de Cosima avec le pianiste Hans von Bülow, un élève de Franz Liszt, qu'elle ne connaît que par ouï-dire, puis elle se ravise en considérant que la jeune fille pourra y gagner aisance et liberté. Le mariage est célébré au mois de juillet. Quant à Blandine, elle épouse en octobre l'avocat Emile Ollivier, futur chef du dernier gouvernement de Napoléon III. La cérémonie, sans solennité, a lieu dans une chapelle du dôme de Florence au terme d'un voyage où les futurs époux sont tombés amoureux. Expropriée de sa " maison rose " qui doit disparaître pour aménager le quartier de l'Etoile, elle confie les longues et coûteuses tractations administratives à des conseils et avoués plus ou moins compétents à la gouverne de sa fille Claire de Charnacé. Parmi les nouvelles personnalités reçues dans son salon, deux particulièrement vont jouer un rôle important : Auguste Nefftzer et Charles Dollfus qui fondent ensemble la Revue germanique avant que le premier ne se lance plus tard dans la création du quotidien Le Temps.

05/2020

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 5, 1852-1853

Voici la suite de cette Correspondance dont les quatre premiers tomes ont paru dans la même collection. Fidèle à ses principes initiaux, l'édition de Claudine Lacoste donne aussi bien les lettres de Gautier que celles qui lui sont adressées. Chacune d'elles est soigneusement annotée et l'ensemble est complété par un index des correspondants aussi précis que bienvenu.

01/1991

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 8, 1853-1855

Les années 1853-1855 montrent une comtesse d'Agoult rayonnante, en plein épanouissement intellectuel et familial. En effet, à la fin de 1854, elle obtient de Franz Liszt l'autorisation de renouer avec leurs trois enfants. Elle réussit ainsi, selon sa propre expression, à réunir ses "deux branches" puisque, séparée de son mari, son aînée demeure chez elle avec son propre fils. Mais le compositeur prend ombrage de ces relations et décide brutalement d'installer ses deux filles à Berlin. Pendant ces années, la comtesse d'Agoult multiplie les voyages : Normandie, Auvergne, Pays basque, Espagne, Belgique et Pays-Bas. Passionnée par le soulèvement des Provinces-Unies contre l'Espagne, elle se met écrire une Histoire de leur république. Au début de 1853, paraît le dernier volume de son Histoire de la révolution de 1848 qui fera date. De grands hommes lui manifestent leur amitié : Emile Littré, Jules Michelet, Henri Martin, Auguste Mignet, Etienne Vacherot, puis Ernest Renan. S'y joignent le jeune Anatole Prévost-Paradol et le poète Auguste Lacaussade. Le vieux baron de Penhoën l'approvisionne de toute la documentation dont elle a besoin pour ses études diverses. Ce volume permet d'entrer dans l'intimité d'une femme supérieurement intelligente, au jugement clairvoyant sur les individus et les événements, capable de grands élans de générosité, mais parfois d'une sécheresse déconcertante.

05/2019

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Critique littéraire

Correspondance / Karl Marx, Friedrich Engels Tome 8 : Janvier 1865 - Juin 1867

Ce tome retient l'attention sur quatre grands points : 1. les travaux économiques de Marx qui débouchent sur Le Capital : le plus redoutable missile [... ] lancé à la tête des bourgeois, 2. ses activités au sein de l'Internationale et les discussions qui l'animent, 3. Le développement du mouvement ouvrier en Allemagne, 4. La vie privée de la famille Marx, marquée par la misère (que soulage régulièrement l'ami Engels)

09/1981

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Religion

Correspondance familiale. 1863-1888

L'Eglise a offert au monde deux nouveaux modèles à suivre : les parents de Thérèse de Lisieux font leur entrée dans la famille des saints. La correspondance de Zélie et Louis Martin devient alors un précieux trésor, le miroir de leur charité et de leur attachement indéfectible à Dieu. Les 218 lettres adressées par Zélie à sa famille installée à Alençon et les 16 lettres de Louis Martin présentées ici témoignent des épreuves d'une certaine modernité qu'ont affrontées le couple et la famille Martin au temps de Madame Bovary : mariage tardif, angoisse pour l'avenir des enfants, soucis économiques, cancer du sein pour Zélie, perte de la mémoire pour Louis. S'y révèlent surtout l'amour fou d'un couple et la passion d'un père et d'une mère pour leurs enfants. " Le bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre ", écrira Thérèse de Lisieux. L' introduction, les notes et la présentation du texte ont été réalisées par Guy Gaucher, évêque auxiliaire de Bayeux et de Lisieux, et les soeurs du Carmel de Lisieux.

07/2016

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 12, 1861-1862

1861 et 1862 sont deux années fastes pour la comtesse d'Agoult en terme de publications : paraît un volume sur l'Italie, Florence et Turin, rassemblant des articles, et sont réédités deux livres, Histoire de la révolution de 1848, corrigée et augmentée, et Essai sur la liberté. Au début de 1861, elle quitte Nice et s'installe à Pegli, près de Gênes. De là, elle effectue deux brefs voyages à Turin. Puis elle regagne Paris et, à l'hôtel Montaigne, elle reçoit Franz Liszt à trois reprises. La création du quotidien Le Temps par son ami Auguste Nefftzer l'occupe beaucoup. Sa correspondance témoigne de toute l'attention passionnée qu'elle porte à l'unification italienne. De son salon, le prince Napoléon, Emile Littré et Ernest Renan comptent parmi les hôtes les plus illustres. Un grand coup la frappe : la mort de sa fille Blandine, le 11 septembre 1862 à Saint-Tropez, deux mois après avoir accouché d'un fils. La comtesse d'Agoult entre dans une longue phase de dépression.

01/2022

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 13, 1863-1865

Le principal travail auquel se consacre la comtesse d'Agoult en 1864 est une étude comparée du Faust de Goethe et de La Divine Comédie de Dante. Elle en tire sept longs articles qui seront rassemblés en 1866 dans un volume intitulé Dante et Goethe. Et, en 1865, elle songe à la rédaction de ses mémoires, interrogeant son entourage sur la manière de les écrire et sollicitant de son frère des précisions sur les événements de leur jeunesse. Toujours très attentive à maintenir sa santé, elle prend les eaux à Schlangenbad. De là, elle se rend à Francfort sur les lieux de son enfance et passe deux jours sur l'île de Nonnenwerth où elle vécut avec Franz Liszt durant les étés de 1841 et 1843. De tous les invités de son salon, où Ernest Renan et Emile Littré se montrent souvent, c'est le prince Napoléon qui la fascine le plus. Elle lit avec passion ses discours et noue une relation amicale avec lui. Elle entame aussi une correspondance soutenue avec le révolutionnaire Giuseppe Mazzini, réfugié à Londres, laquelle se nourrit de leur profond désaccord sur la politique menée en Italie. C'est à la fin de l'année 1865 qu'elle découvre dans le Jura, à Saint-Lupicin, la gentilhommière de celui qui se dit " son esclave ", Louis de Ronchaud. Elle va s'y complaire dans une vie simple, s'employant, grâce à ses relations, à obtenir pensions et congés en faveur de fils de paysans enrôlés dans l'armée.

06/2022

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Poésie

Les Lazaréennes. Fables et chansons - Poésies sociales

A l'époque de Proudhon, Marx et Hugo, un jeune ouvrier-poète parisien du nom de Joseph Déjacque (1821-1865) fulgure en l'espace de dix ans à peine. Il subit la répression de 1848 et part en exil après 1851. Il devient anarchiste entre Londres et New York, 1852 et 1854. Mais c'est à La Nouvelle-Orléans, entre 1855 et 1858, que sa colère politique atteint des sommets. Déjacque y publie, pour quatre souscripteurs à peine, ses poèmes les plus puissants ? : les Lazaréennes (1857). Ils varient entre l'ivresse amoureuse et le dépit amer, la critique transversale du capitalisme et les appels à la vengeance révolutionnaire. Le chant de la fauvette alterne avec celui des "? damnés ? " , la tendresse avec la furie. Présentées et annotées par Patrick Samzun

07/2018

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 1, Les débuts, 1858-1865

Le tome I couvre les années 1858 à 1865, réparties en deux périodes : les années 1858 à 1864, qui voient se succéder les Poèmes de jeunesse, Perrette (une comédie-proverbe), les Contes à Ninon, des textes de Chronique et de Critique et la Correspondance ; puis l'année 1865, où la signature de Zola apparaît pour la première fois de manière répétée et visible, avec La Confession de Claude, Esquisses parisiennes, les autres contes et nouvelles de 1860-1865, deux pièces de théâtre, La Laide et Madeleine, deux recueils de chroniques, les Confidences d'une curieuse et Dans Paris (I), le recueil critique intitulé Mes Haines, et la Correspondance.

12/2002

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Philosophie

Correspondance. Tome 4, Janvier 1880 - Décembre 1884

Le tome IV de la correspondance de Nietzsche couvre les années 1880-1884 : cinq années seulement, mais riches en crises et en métamorphoses. Désormais libre de toute attache universitaire, Nietzsche va connaître les plus douloureuses déceptions dans les rapports avec autrui, et les plus souveraines créations, avec Aurore, Le Gai Savoir et la figure nouvelle de Zarathoustra. A l'arrière-plan : lancinante, une douleur indéfinie, un mal-être physique et psychique permanent qui ne connaît que de rares rémissions(lors du "saint Janvier" de janvier 1882) ; des relations de plus en plus difficiles avec sa mère et sa soeur Elisabeth, et la quête souvent déçue d'un "lieu" propice à l'écriture, à Venise - auprès du compositeur Heinrich Köselitz, "Peter Gast", dont il admire et défend la musique -, à Gênes, dans l'anonymat d'un grand port, à Nice, ville un peu trop française, et, en Engadine, "présent inattendu", qu'il découvre alors, séjour fécond de ses étés. Dans cette errance un peu contrainte, entre Suisse et Italie, Nietzsche formule ses pensées les plus secrètes : son affinité avec Spinoza, le défi de l'éternel retour, l'annonce du surhomme, la critique du "dernier homme". Mais à qui confier ces perspectives nouvelles ? Vers quelle petite élite se tourner ? C'est le vieux rêve de Nietzsche. En mai 1882 a lieu la fatale rencontre avec Lou von Salomé à Rome, et se forme le projet naïf d'une "Trinité" avec le froid Paul Rée. Cet épisode bien documenté sera un échec désastreux, qui va conduire Nietzsche à rompre avec sa famille et ses amis wagnériens et le condamner à une solitude de plus en plus irrémédiable. Si les lettres qui témoignent de cet épisode pathétique révèlent les premiers craquements de sa personnalité, elles sont aussi d'une densité, d'une élégance d'écriture et d'une intensité humaine et intellectuelle qui en font sans conteste une des plus bouleversantes correspondances de largue allemande.

03/2015