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Complicités de génocide. Comment le monde a trahi le Rwanda

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Histoire internationale

Complicités de génocide. Comment le monde a trahi le Rwanda

" Plus jamais ça ", répétait-on en France en juin 1994 en commémorant le cinquantenaire du massacre d'Oradour. Ce serment, qui avait inspiré aussi la création de l'Organisation des Nations unies en 1945, était trahi au Rwanda au même moment. La chronique de cette trahison, livrée par l'enquête de Linda Melvern, fournit les clefs de ce qui fut, au niveau international, une véritable complicité de génocide. Durant les trois mois de l'extermination méthodique des Tutsi et de leurs " complices ", la " communauté internationale ", notamment les partenaires occidentaux du Rwanda, ne voient qu'une " guerre civile " entre des " ethnies ". Ce livre contribue à une compréhension globale de ce génocide, en montrant comment la logique raciste du pouvoir politique et militaire local qui a conduit les tueries a été de fait accompagnée par l'aveuglement cynique des membres permanents du Conseil de Sécurité, à commencer par les autorités françaises de l'époque. La traduction en français de cette synthèse d'une journaliste anglaise permet d'aller au-delà des polémiques malsaines sur le thème d'un " double génocide " ou celui d'une " conspiration anglo-saxonne " entretenues en France ces dernières années en vue de nier et de justifier à la fois la terrible réalité que les propagandes officielles s'étaient employées à cacher en 1994. Cette lecture salutaire s'adresse à tous ceux qui veulent éviter le retour du pire.

04/2010

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Histoire internationale

Rwanda . Gouverner après le génocide

Le Rwanda d'après le génocide est loué pour sa bonne gouvernance technocrato-bureaucratique et les performances socio-économiques qui en résultent. En focalisant sur cette gouvernance politique, Filip Reyntjens montre l'autre face de la médaille. Il étudie la façon dont le Front patriotique rwandais (FPR) a pu, après sa victoire militaire en 1994, établir et consolider son hégémonie. Son pouvoir sans partage repose sur l'élimination de l'opposition et de la société civile, l'organisation d'élections profondément viciées, la promulgation de lois criminalisant les opinions dissidentes et la terreur d'Etat. Le régime a massacré ses propres citoyens à grande échelle, tant au Rwanda qu'en République démocratique du Congo. Il a marginalisé la majorité Hutu, notamment en la déclarant collectivement coupable du génocide des Tutsi. La gestion de l'information a été l'instrument central de ce projet hégémonique : le FPR s'est arrogé le monopole de la vérité sur le passé, le présent et l'avenir du pays, ce qui lui a permis d'affronter le monde avec arrogance et d'imposer la tolérance pour ses propres crimes. La gouvernance politique gravement défectueuse a engendré une grande violence structurelle qui pourrait provoquer de nouveaux conflits au Rwanda et au-delà de ses frontières.

07/2014

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Histoire internationale

Le génocide des Tutsi du Rwanda

D'avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s'inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d'antagonisme ethnique. Il est le produit d'un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l'émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence. Il montre ainsi que l'extermination des Tutsi, quoique n'étant pas inéluctable, ne fut ni un accident ni une réaction spontanée. En évoquant aussi bien les tueries au plus près de leurs conditions d'exécution que le rôle des acteurs de l'Etat et de la communauté internationale, tout particulièrement l'ONU et la France, l'auteur inscrit cet événement au coeur de notre XXe siècle et des enjeux contemporains. L'analyse des questions mémorielles et judiciaires, et de la sortie du génocide, permet enfin de comprendre que ses conséquences se font ressentir aujourd'hui encore dans tous les aspects de la vie sociale.

08/2018

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Que-sais-je ?

Le Génocide des Tutsi au Rwanda. 2e édition

Le génocide perpétré au Rwanda d'avril à juillet 1994 a été exceptionnel par son envergure, sa rapidité et son mode opératoire : plus d'un demi-million de Tutsi ont été exterminés en cent jours. Les victimes sont généralement tombées sous les coups d'un très grand nombre d'assassins ayant eu recours à des armes rudimentaires. Quels ont été les ressorts d'une telle tragédie ? Quelles en ont été les causes, lointaines ou plus immédiates ? Comment s'est-elle déroulée ? Quelles séquelles a-t-elle laissées ? Ce génocide n'appartient pas qu'à l'histoire : il reste un enjeu politique contemporain, tant au Rwanda qu'ailleurs dans la région et de par le monde, notamment en France. Les débats restent intenses ; les oppositions, souvent violentes. Filip Reyntjens, en s'appuyant sur des faits communément admis, offre des clés de lecture pour une interprétation plus sobre de ce qu'on a appelé le " dernier génocide du XXe siècle ".

08/2021

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Histoire internationale

Rwanda. Racisme et génocide

Le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 est emblématique de la catastrophe qui a frappé toute l'Afrique des Grands Lacs depuis une vingtaine d'années. Il n'a été le fruit ni d'une fureur conjoncturelle, ni d'une fatalité ethnographique ou biologique, mais il est le produit très moderne d'une option extrémiste, jouant du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. En effet, cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de cette région d'Afrique d'une idéologie racialiste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, le « vrai peuple » rwandais majoritaire et une « race de féodaux ». Ce livre décrypte la construction de cette idéologie, trop méconnue, qui oppose les « vrais Africains » à des « faux nègres », ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature africaniste. Cette maturation se situe à la fois en Europe, dans l'histoire de l'anthropologie, et en Afrique, dans la logique des politiques coloniales, et elle se joue sur deux siècles, donc bien en amont de la crise des années 1990, et jusqu'à aujourd'hui. Le schéma racial dit « hamitique » est né de la même matrice intellectuelle que celui opposant Aryens et Sémites, qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940.

09/2016

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Rwanda

Le choc. Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi

Le Rwanda a sombré au printemps 1994 dans un drame historique majeur : un génocide décimant la plus grande partie de la population tutsi et dévastant le pays. C'est le choc qu'a provoqué cet événement que les auteurs et autrices du présent ouvrage, originaires du Rwanda, de Belgique, de France, entendent explorer : leur propre saisissement d'abord et la manière dont il a pu orienter leur travail d'investigation, d'écriture ou de création. Puis les racines culturelles, idéologiques, sociales et politiques de l'accomplissement du génocide. Car ce crime de masse systématique, prémédité et planifié, est toujours le fruit d'un enchaînement complexe de causalités. Interroger le génocide des Tutsi, c'est tenter de comprendre les ressorts de notre regard sur les violences extrêmes, de notre morale, de nos lâchetés, de nos collusions. De comprendre aussi les contours de notre commune humanité.

03/2024

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Histoire internationale

Rwanda, face à face avec un génocide

Rwanda. Avril-juillet 1994. Cent jours, un million de morts, cent vingt-cinq mille détenus dans les prisons et les cachots. Dix ans plus tard, s'est ouvert à Arusha devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda l'un des grands procès de l'histoire : Militaires II. La barbarie à entendre... et à juger. Didier Patry, membre d'Avocats sans frontières, se trouve impliqué dans ce drame et ses conséquences. Parce que tout accusé a droit à une défense, il a choisi d'affronter l'horreur. Sa destination ? Le cloaque de l'humanité. Voyage sans escale. Un voyage qui le place autant face à un génocide qu'à lui-même. Mal-être suscité par la défense du capitaine Innocent Sagahutu, présumé responsable du viol et de l'assassinat du Premier ministre ainsi que des meurtres de dix Casques bleus belges de la Minuar, ou par le souvenir d'un précédent séjour au Rwanda pour assurer la défense d'un instituteur présumé génocidaire encourant la peine de mort ? Aux enfers descendus, en deçà de l'Histoire, au-delà des massacres, ce livre personnel, sobre, nourri de témoignages inédits, sans volonté de prendre parti en faveur d'un camp ou d'un autre, est le journal d'un homme et d'un avocat devant plaider l'implaidable. Un document intense et mouvant, un témoignage remarquablement écrit afin que la mémoire ne soit plus l'amnésie du présent, que l'histoire des uns ne s'inscrive plus dans le rejet des autres et que l'homme n'apprenne plus la géographie par les drames de l'histoire.

04/2006

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Histoire internationale

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

01/2014

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Sciences politiques

Rwanda : Les plans B de Kagame, ou comment il a roulé tout le monde

Vingt ans après sa prise de pouvoir au Rwanda, le général Paul Kagame n'a pas fini d'étonner : démentant les pronostics de presque tous les analystes, l'homme a toujours emprunté des itinéraires que ne voyaient pas se dessiner ses partenaires. De son mentor Museveni à ses alliés occidentaux, en passant par ses compagnons de lutte, il a bluffé tout le monde. Recourant sans cesse à des "plans B" sous-tendus par moult mensonges, il a non seulement survécu à un exil particulièrement peu clément, mais Kagame a réussi le miracle de se transformer de cet officier mal aimé de tous en l'homme fort adulé par bien de puissants et craint par son propre peuple ainsi que tous ses voisins.

05/2015

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Histoire internationale

Rwanda et reconnaissance du génocide. 2e édition

La reconnaissance du génocide est un concept philosophique à part entière. Défini comme le processus perpétuel de l'interprétation des faits, nous nous interrogeons sur l'utilisation d'un tel concept dans le cadre du génocide rwandais. Au printemps 1994, les massacres perpétrés sont d'une violence absolue. Une génération après le génocide, la reconnaissance est peut-être le concept idoine pour analyser les faits. Une approche en trois phases nous semble nécessaire : une phase historique, une phase juridique et une phase philosophique. Le cadre historique permet d'avoir un esprit critique sur le génocide. La phase juridique reprend les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda, travaux qui restent encore trop rarement étudiés. Enfin, la phase philosophique, au coeur de notre sujet, pose les fondements d'une nouvelle philosophie de la reconnaissance adaptée au génocide.

03/2016

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Rwanda

Témoin à « nu ». Génocide contre les Tutsi Rwanda, 1994

Rescapé du Génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994, Charles Butera est marié et père de quatre enfants. Dans ce récit poignant, Témoin à "nu" : Génocide contre les Tutsi, Rwanda 1994, il nous parle de ce génocide qui lui a coûté famille et amis et sa dignité d'être humain. Sous une plume limpide, le lecteur trouvera la foi en la vie que seuls les survivants parviennent à nous transmettre : cette résilience qui réaffirme la force de l'espèce devant la cruauté humaine. Une parole saisissante, un récit bouleversant.

03/2023

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Histoire internationale

Rwanda, 1994. La couleur d'un génocide

Les maisons et les rues survivent aux guerres et aux génocides. Les endroits et les édifices deviennent, avec le temps, des monuments et des témoignages pour l'histoire. Les personnes, elles, sont massacrées. Elles disparaissent. On les oublie. Mais quelle couleur à le génocide ? Dans la culture rwandaise "couleur" se traduit par ibara. Ce dernier mot signifie aussi "calamité", "malheur extrême". Le génocide est sans "couleur", il est ibara : une tragédie diaphane que l'homme inflige à l'homme. Dans cet ouvrage, Diogène Bideri retrace le récit familial à travers les témoignages des membres de sa famille qui ont survécu au génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. La somme des tragédies individuelles, celle de l'auteur, celles des autres victimes, est la couleur du génocide : une visite à l'intérieur du crime des crimes.

04/2019

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Histoire internationale

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

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Rwanda

Le génocide au village. Le massacre des Tutsi au Rwanda

Fruit d'une enquête d'une dizaine d'années dans une commune du Rwanda, cette histoire "à la loupe" reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l'exécution à l'échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (d'avril à mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l'extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres entre voisins et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l'ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d'animalisation des victimes qui ont animé les tueurs. Ce texte est aussi l'histoire de la confrontation d'un chercheur à la violence inouïe d'une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l'extermination. A ce titre, il invite à une réflexion sur les manières d'écrire l'histoire d'un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

02/2024

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Histoire internationale

Un génocide au tribunal. Le Rwanda et la justice internationale

Au lendemain du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda entre avril et juillet 1994, l'ONU crée un tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Quatre ans plus tard, le 2 septembre 1998, le premier procès devant le TPIR aboutit à la condamnation pour génocide de l'ancien bourgmestre de la commune de Taba, Jean-Paul Akayesu. Ce procès est resté dans les mémoires par les précédents juridiques qu'il a créés en matière de justice internationale. En effet, cinquante ans après l'adoption de la Convention sur le génocide de 1948, c'est la première fois qu'une cour condamne un accusé pour ce type de crime, et c'est la première fois également que le viol est reconnu comme acte constitutif de génocide. A partir d'une recherche conduite dans les archives des procès, a Arusha et au Rwanda, Ornella Rovetta retrace l'histoire de ce premier procès et les étapes de la mise en place d'une justice pénale internationale au milieu des années 1990. Entre micro-histoire et récit judiciaire, l'ouvrage explore la capacité d'un tribunal à dire et écrire l'histoire.

03/2019

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Droit international public

Le génocide selon Nuremberg, l'ex-Yougoslavie et le Rwanda

Qu'est-ce que le génocide ? Crime exceptionnel, le génocide est considéré comme la forme aggravée des crimes contre l'humanité. Méline Renée Massamba, spécialiste de la question, clarifie ici les notions apparentées telles que crimes de guerre, crimes contre l'humanité, pour mieux faire comprendre ce qu'est le génocide. Dans cet ouvrage, elle expose comment, de procès en procès, se construit le droit du génocide placé au niveau le plus élevé des crimes internationaux.

07/2021

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Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

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Histoire internationale

Prévention du génocide. L'enseignement du Rwanda

"Plus jamais ça". Ces trois mots qui résonnent sur de nombreux lieux de mémoire du génocide rwandais restent le message fondamental que les survivants nous ont transmis. Notre génération a le devoir de transmettre ce message aux générations futures. Cet ouvrage veut montrer que la reconnaissance du génocide, concept défini comme le processus perpétuel de l'interprétation des faits, permet la prévention des génocides. Ce combat, car il s'agit bien d'un combat, est difficile. Le vingtième siècle nous a montré, à de nombreuses reprises, les atrocités dont les hommes étaient capables. Il nous a montré aussi que les hommes s'en sont relevés. Mais les séquelles restent. Elles peuvent être prises en charge comme il se doit dans l'optique principale de prévenir d'autres atrocités. Chaque génération doit savoir que le génocide a été commis. Chaque génération doit s'interroger sur le pourquoi du génocide. Chaque génération le doit parce qu'elle est libre.

04/2016

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Sociologie

Le micro-crédit à l'épreuve des inégalités de genre. La persistance de la pauvreté au Rwanda post-génocide

"Le micro-crédit pour les pauvres", notamment les femmes, tel est le slogan des institutions de microfinance de ces dix dernières années. Mais le concept de pauvreté étant multidimensionnel, son appréciation change dans le temps et dans l'espace. En ce qui concerne les femmes, on a tendance à oublier que "femme" est d'abord une catégorie plurielle, mais aussi que les inégalités de genre sont toujours ancrées dans de nombreux pays, notamment en Afrique. A travers une étude de cas de femmes chefs de ménage au Rwanda, ce livre démontre les raisons pour lesquelles le micro-crédit est inaccessible à la plupart des femmes pauvres. Etudier un projet générateur de revenus, effectuer les démarches administratives dans une institution financière, etc. nécessite un certain niveau de scolarisation ou d'expérience. Outre la mise en lumière de ces difficultés d'accès au micro-crédit et de leurs conséquences en termes de pauvreté, cet ouvrage se veut le premier à étudier le statut des Rwandaises au fil des temps historiques et politiques, dans un pays champion de la parité hommes-femmes depuis plusieurs années déjà. L'influence culturelle à travers la colonisation et les changements qui y sont liés, dont certains perdurent encore aujourd'hui, n'ont pas été oubliés. L'ouvrage présente des données intéressantes et inédites pour ceux qui travaillent sur l'Afrique centrale. Il peut servir d'outil pour lutter contre la pauvreté et orienter la politique "genre et de développement".

04/2016

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Sciences politiques

Profiling. Comment le criminel se trahit

Riche en exemples, ce livre décrit avec précision les concepts et le fonctionnement du profilage : il détaille le processus de recherche des indices qui trahissent les coupables et permet ainsi d'accroître les probabilités de les démasquer. Les esprits curieux prendront conscience des mythes et fantasmes qui entourent le travail du profiler. Ceux dont la lourde tâche consiste à juger ou évaluer des criminels y trouveront de quoi nourrir leur réflexion, voire leur pratique. Plus largement, Profiling pose la question de la façon dont notre société appréhende la criminalité.

01/2021

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Droit international public

Justice française et génocide des Tutsi au Rwanda

Le génocide des Tutsi au Rwanda est un fait juridique indéniable. Il hante les relations entre ce pays et le monde occidental en général et la France en particulier. Le cas français est à cet effet un terrain intellectuel et scientifique de premier ordre dès lors qu'il a participé au drame rwandais bien avant l'année tragique de 1994. Les dossiers individuels traités à ce jour "Au nom du Peuple français" par la justice française sont discutés, jugés, contestés. Cet ouvrage collectif entend mettre en évidence les dossiers judiciaires relatifs au génocide des Tutsi au Rwanda à partir du cas de la France et des décisions et arrêts des juridictions internationales, européennes, constitutionnelles, administratives et judiciaires.

04/2021

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Sciences politiques

Politique africaine N° 160 : Rwanda. L'Etat depuis le génocide

Ce dossier interroge la multiplicité des ressorts sociaux et politiques à l'oeuvre dans la transformation de l'Etat rwandais depuis 1994. 11 cherche ainsi à se libérer de l'intentionnalisme dont beaucoup d'analyses de l'appareil étatique depuis le génocide restent encore prisonnières. Si le volontarisme du Front patriotique rwandais au pouvoir est envisage, c'est à travers la manière dont il a pu être filtré par un ensemble de contraintes. Dans cette optique, les articles proposent un éclairage empirique sur des aspects relativement peu explorés de l'Etat et du pouvoir rwandais, tels que l'administration locale des campagnes, la corruption dans les transports urbains, le maintien de l'ordre au quotidien dans les quartiers urbains, le fonctionnement du système pénitentiaire, les luttes de pouvoir au sein du Front patriotique rwandais et les influences historiques dont celui-ci est tributaire. Le dossier montre ainsi comment l'Etat est sans cesse retravaillé de l'intérieur et à ses marges, tout en invitant à se détacher d'une analyse téléologique de sa trajectoire depuis le génocide.

02/2021

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Histoire internationale

Le Rwanda deux décennies après. Le génocide des Tutsi et la situation des survivants

Le génocide des Tutsi du Rwanda, entre avril et juillet 1994, comme ceux qui l'ont précédé, continue d'interpeller et invoque la sempiternelle question : comment en est-on arrivé là? Alors que, cinquante ans plus tôt, les peuples des Nations unies proclamaient, après le génocide des Juifs en Europe, leur foi dans "la dignité et la valeur de la personne humaine", faisant le serment du fameux "Plus jamais ça !". Il est d'ailleurs à noter que le génocide des Tutsi du Rwanda fut commis quand, précisément sur le continent africain, l'une des pires formes de l'intolérance, l'apartheid en Afrique du Sud, était en passe d'être définitivement vaincue. Cette XXe Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda appelle inévitablement à nous interroger sur un autre point. Si l'Etat rwandais s'est relevé avec une efficacité qui parfois force l'admiration des experts, qu'en est-il des survivants du génocide de 1994 ? Les conditions sont-elles réunies pour leur permettre de se relever eux aussi ? Les engagements pris aussitôt après le génocide, notamment par la communauté internationale à travers les Nations unies, sont-ils tenus afin que justice soit rendue, aux morts comme aux survivants ?

05/2018

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Littérature anglo-saxonne

Les idylles de la complicité

Participant de l'effervescence d'une communauté d'artistes à Chicago, ville en pleine métamorphose dans la décennie 1980-1990, Frank et Sophie, nostalgiques d'un paradis perdu et attisés par leurs pulsions, partent se confronter à une autre réalité : celle du sous-continent indien. Tout en traversant ces zones vibratoires et frénétiques, ils connaissent les affres d'une relation amoureuse amorçant son déclin et interrogent les figures incantatoires de femmes de légende (Vierge Marie, déesse Kali, Maria Callas...), oracles mystificateurs saturés de forces spirituelles qui marquèrent le destin du monde. Mais, un jour, à Bénarès, Sophie disparaît. Bien qu'éprouvé par diverses expériences annihilatrices de son propre ego, Frank n'a pourtant pas d'autre choix que de tenter de la retrouver.

03/2023

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Rwanda

Rwanda 1994 et instrumentalisation du corps des femmes. Le viol comme arme de génocide

En 1994, près d'un demi-million de filles et de femmes ont été violées sur les collines rwandaises. Loin d'être le fruit du hasard, ces viols ont été encouragés par les autorités politiques hutu, favorisés par une puissante propagande médiatique, et nourris par les croyances populaires. A travers les témoignages de survivantes, cet ouvrage revient sur le génocide des Tutsi en analysant la place des violences sexuelles dans la stratégie génocidaire. Il s'intéresse notamment à la manière dont les bourreaux se sont intentionnellement acharnés sur les corps des femmes dans le but de détruire l'ethnie Tutsi. L'écho de la violence subie se poursuit après le génocide et les rescapées continuent de vivre avec les séquelles de l'horreur. Ce livre montre le combat que ces femmes mènent pour se reconstruire, souligne le rôle clé des associations de survivantes et s'interroge sur une justice impossible...

02/2022

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Histoire internationale

Rwanda 1994, paroles de rescapés. Témoignages du génocide perpétré contre les Tutsi

Cela fait plus d'un quart de siècle. A l'occasion de la 26e commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi, dix rescapés se souviennent. Neuf femmes et un homme racontent ce qu'ils ont vécu en 1994 au Rwanda. Cette année-là, certains d'entre eux n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils ont préféré quitter leur pays, car tout leur rappelait l'horreur d'un pays meurtri dans sa chair. Unis dans leur combat, ils sont tous membres de l'association Tubeho Family qui a pour objet de permettre aux rescapés vivant en France de sortir de leur isolement social et psychologique, de se souvenir et de se reconstruire. Même si les blessures ont laissé des cicatrices profondes, jour après jour, souffle après souffle, la vie reprend sa place.

06/2020

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Réalistes, contemporains

La Fantaisie des Dieux. Rwanda 1994 : au coeur du génocide

Il n'y avait plus de mots. Juste ce silence. Epais, lourd. C'était un génocide, le troisième du XXe siècle, celui des Tutsi du Rwanda. Il faisait beau, il faisait chaud. Nous avions pénétré le monde du grand secret. Sur les collines de Bisesero, des instituteurs tuaient leurs élèves, des policiers menaient la battue. C'était la " grande moisson ". François Mitterrand niait " le crime des crimes ". Comment raconter ? Nouvelle édition augmentée d'une postface inédite des auteurs.

04/2024

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Cinéma

Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda

En 1994, aux yeux du monde et malgré les " plus jamais ça ", l'inimaginable s'est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d'un génocide où près d'un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les autres crimes de masse qui ont marqué le XXe siècle, il n'existe que très peu d'images de cet événement. Pour témoigner de l'horreur, le cinéma apparaît donc comme un défi risqué mais reste, dans sa dimension fictionnelle surtout, un outil privilégié, voire primordial pour suggérer l'indicible. Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s'inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du " vivre ensemble ", dix films de fiction ont jusqu'ici tenté de reconstituer la folie collective qui s'est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et à transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi. La mise en fiction d'un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu'esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout en présentant une garantie d'authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d'hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd'hui à l'émergence du cinéma rwandais. En empruntant aussi bien à l'histoire qu'à l'anthropologie et à la psychanalyse, le présent ouvrage revient en détail sur la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d'un art comme le cinéma - documentaire et de fiction - dans la construction de la mémoire d'un événement historique majeur de notre temps.

11/2010

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Histoire internationale

Paroles d'honneur. La vérité sur les génocides au Rwanda

Les Romains disaient déjà : "Malheur aux vaincus". Vingt ans après, l'Histoire a manifestement été écrite un peu vite et la vérité sur les atrocités commises au Rwanda reste "taboue". Un témoin d'exception, le capitaine Paul Barril, a assisté aux prémices lu drame et a rencontré les principaux protagonistes. t dévoile pour la première fois les éléments factuels en sa possession. Loin de nier le génocide, il s'attache à désigner les vrais responsables et à honorer la mémoire des victimes de tous bords, Hutus comme Tutsis. Il révèle les motivations véritables qui ont inspiré l'incroyable mise en cause de la France, de ses gouvernants et de son armée par les actuels dirigeants du Rwanda et leurs soutiens inconditionnels (associations et journalistes). BBC a diffusé en octobre 2014 un documentaire inédit, "Rwanda's untold story", qui provoque une crise aiguë avec le Rwanda confirmant les révélations de Paul Barril. Ce livre met chacun devant ses responsabilités, face aux victimes et face à l'Histoire. Il ne ressasse pas une actualité dépassée : il est au contraire au coeur des relations actuelles entre la France et une partie de l'Afrique.

12/2014

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Littérature française

Le châtelain de Trani

Lorsqu’il arrive à Torre del Maglio, ancienne commanderie templière des Pouilles appartenant à la famille Tagliamonte, Pascal Condé, professeur d’histoire médiévale à l’université d’Angers, se trouve immédiatement plongé dans le mystère des origines du christianisme, ramené d’Orient par les Templiers au lendemain de la Première Croisade et qui pourrait bouleverser toute la connaissance de l’histoire médiévale… Pourtant, à quelques jours de l’ouverture d’un congrès où se réuniront les médiévistes de toute l’Europe, la mort brutale d’un universitaire italien a mis une jeune femme déterminée sur la piste de ce secret, dont elle comprend la portée, mais qui scellera brutalement son destin. Mais un autre mystère rôde autour de l’antique demeure : un drame obscur, dont le vieux comte Tagliamonte conserve le souvenir douloureux, qui puise sa source dans les méandres de la Seconde Guerre mondiale et que le vieil homme devra, finalement, révéler au prix d’une souffrance intense… Dans ce roman, qui a pour cadre le sud de l’Italie, l’auteur – que ses origines familiales paternelles rattachent aux anciennes familles souveraines calabraises et siciliennes, tandis que ses origines maternelles le rattachent aux familles nobles du Limousin ayant participé aux premières Croisades – mêle histoire chrétienne, histoire templière et cruauté des destins humains.

08/2019