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CORRESPONDANCE. Tome 1, 1906-1940

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 1, 1949-1960

Très tôt. Paul Morand et Jacques Chardonne ont compris qu'ils écrivaient ensemble leur grand oeuvre. Dès 1957, ils rêvaient à la postérité offerte par cette correspondance. A travers leur amitié, deux univers et deux caractères s'affrontent : le cosmopolitisme face au microcosme, la vitesse flamboyante face à la concision lumineuse. Si leur style se change parfois en arme lourde et néfaste, le plus souvent les lames sont fines et étincelantes. Morand a la tenue noble du cavalier au sabre, dans une armure ciselée de mots qui brillent de mille feux. En bon Charentais, Chardonne excelle dans la botte de Jarnac et ses phrases courtes de moraliste font souvent mouche, le sage Chardonne, chirurgien du coeur, reste immobile dans son jardin de La Frette, tandis que l'ardent Morand ne s'arrête jamais, décapoté, de Vevey à Tanger en passant par le Portugal. Après les années noires de la guerre, c'est un bain de jouvence. Les Hussards naissent armés, comme Athéna, de ce couple improbable. Sous leur plume s'anime toute une génération de jeunes écrivains : Nimier, Frank, Blondin, Sagan, Laurent, Déon, Nourissier, tandis que Cocteau, Mauriac ou Malraux paradent. Morand et Chardonne, qui ne renient rien de leurs engagements, se tiennent en embuscade. Deux fois Morand échoue à l'Académie française, malgré les stratégies de Chardonne. Aux lectures au long cours - Chateaubriand, Proust, ou le Journal des Goncourt - se mêlent les commentaires des événements de Suez et de Budapest, de la guerre d'Algérie ou de la politique de celui qu'ils surnomment "Gaulle". La date de l'an 2000, à laquelle leur correspondance pourrait être divulguée, revient souvent comme l'horizon de l'immortalité. Si l'on parle encore d'eux au XXe siècle, pour Morand, la partie est gagnée : "Nos lettres pourraient être publiées, en l'an 2000, sous le titre Après nous le déluge, non ?"

11/2013

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 1, 1906-1940

La traduction systématique et raisonnée de tous les inédits de Carl Gustav Jung ayant été entreprise par les Editions Albin Michel, il était devenu temps de publier la correspondance complète de cet auteur. En voici aujourd'hui le premier volume. A travers des lettres qui vont en se multipliant au fur et à mesure que Jung avance en âge, que ses théories s'affirment et s'affinent dans un seul et même mouvement, que son influence progresse à travers le monde entier, nous assistons comme en direct à l'élaboration de ses idées, nous partageons ses interrogations, nous suivons ses avancées et ses reprises, bref nous vivons son travail à ce point privilégié où nous avons l'impression de le saisir souvent à sa source. Jung, en effet, est bien plus libre dans sa correspondance que dans ses ouvrages "officiels", il n'y recule parfois devant aucune hypothèse - quitte, s'il le faut, à l'abandonner plus tard - et s'explique sans détour sur ce que peuvent être les noeuds et les difficultés de sa théorie. Si on ajoute que ses correspondants sont souvent parmi les plus prestigieux, comme Wolfgang Pauli, le prix Nobel de physique, Pascual Jordan, l'un des fondateurs de la physique quantique, Erich Neumann, Heinrich Zimmer, Hermann Hesse ou Richard Wilhelm, on s'aperçoit à quel point il s'agit là de documents exceptionnels. On connaissait déjà la correspondance de Jung avec Freud ; aujourd'hui, c'est Jung lui-même qui se livre - et nous livre ses clés.

09/1992

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Récits de voyage

Reportages africains. (1946-1960)

1946. Roger Frison-Roche est à Tanger en qualité de journaliste. Pendant quinze ans, ses pas de reporter le mèneront à travers toute l'Afrique du Nord, de Tadjemout, petit village fortifié aux confins de l'immensité saharienne, à l'oasis d'Agadem au Niger ou à Bizerte en Tunisie. Les reportages qu'il rédige durant cette période, principalement pour l'Echo d'Alger constituent l'essence de cet ouvrage inédit. Loin de s'en tenir à un prosaïque exposé de ses voyages, Frison fait de chacun d'eux une croisade littéraire au service de son appétit d'aventure. Course effrénée à l'or noir en Algérie, récit épique consacré à la mystérieuse princesse Tidjania... Reportages africains dresse un panorama de l'Afrique du Nord qui constitue à la fois un témoignage journalistique unique et un appel au rêve. Ces articles, dont certains ont inspiré les plus grands romans de l'écrivain, comme La Piste oubliée et Djebel Amour, provoquent l'irrésistible envie de bivouaquer sous la lune...

05/2010

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Beaux arts

Falaise autrefois 1900 1960

Ce livre est l'histoire d'une ville qui a vu naître Guillaume le Conquérant et s'est laissée bercer au vent de l'histoire, à l'abri de son imposant château, puis en 1944, s'est brutalement retrouvée face à des bouleversements qu'elle a dû surmonter pour se reconstruire. La première partie du livre est consacrée à la période d'avant-guerre, la deuxième la plus importante à la guerre elle-même, avec son cortège de malheurs et de destruction et la troisième, à la reconstruction. Avec plus de 100 photographies. L'auteur, Bernard Victor, a été conseiller municipal de la ville de Falaise de 1967 à 1989. Il connaît, mieux que quiconque, l'histoire de sa ville.

05/2014

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Critique littéraire

Correspondance (1904-1914). Tome 1, Avril 1904-Avril 1907, Edition revue et augmentée

Jacques Rivière, futur directeur de la N.R.F., Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes, deux jeunes gens qui ne se séparent pas " la vie d'avec l'art ", comme l'a dit Francis Jammes. Tandis que se forment leur personnalité et leur amitié, on voit naître jà travers eux tous les grands mouvements qui vont marquer le siècle : le cubisme, le nouveau roman d'aventures, la musique avec l'appariton de Stravinski et du Sacre du Printemps. Publiée en 1926 par Isabelle Rivière, cette correspondance de 389 lettres est rééditée pour la première fois dans sa version intégrale. De nombreuses notices et notes accompagnent le texte, ainsi que plusieurs indes, constituant un précieux instrument de travail. Les noms propres, réduits à des initiales dans l'ancienne édition, ont été rétablis.

01/1991

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Jung

Lettres Jung-White. Correspondance (1945-1960)

Psychologie analytique et théologie catholique peuvent-elles débattre ensemble de l'origine du bien et du mal ? C'est à cet exercice que C. G. Jung et le père dominicain Victor White se livrent de 1945 à 1960 dans leur correspondance. Les deux hommes ont vécu deux guerres et parlent à chaud. Dans une de ses lettres d'après-guerre, White demande à la secrétaire de Jung un rasoir car il souffre à Londres du ravitaillement. On connaît aussi les prémonitions de Jung de la Première Guerre mondiale et le fait qu'il gardait à l'époque un revolver dans sa table de nuit. Sans aucun doute, les deux hommes savent le mal. Mais comment l'expliquent-ils ? Quand White voit l'origine du mal chez l'homme, il ne convainc pas Jung. Aussi quand Jung la devine chez un Dieu complet et non parfait, le blasphème est trop grand pour White. Malgré leur admiration réciproque, les deux hommes ne cesseront de creuser cet écart théorique et ce n'est que l'amitié qui finira par les réunir avant la mort de White. Dans sa préface, Nathalie Pilard propose de réexaminer l'analyse jungienne du mal notamment proposée dans sa Réponse à Job ainsi que la position chrétienne grâce aux éclairages protestant de Barth, et catholique de Journet et Maritain.

05/2023

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Critique littéraire

Correspondance (1904-1914). Tome 2, Juin 1907-Juillet 1914

Jacques Rivière, futur directeur de la N.R.F, Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes, deux jeunes gens qui ne séparent pas "la vie d'avec l'art", comme l'a dit Francis Jammes. Tandis que se forment leur personnalité et leur amitié, on voit naître à travers eux tous les grands mouvements qui vont marquer le siècle : le cubisme, le nouveau roman d'aventures, la musique avec l'apparition de Stravinski et du Sacre du Printemps. Publiée en 1926 par Isabelle Rivière, cette correspondance de 389 lettres est rééditée pour la première fois dans sa version intégrale. De nombreuses notices et notes accompagnent le texte, ainsi que plusieurs index, constituant un précieux instrument de travail. Les noms propres, réduits à des initiales dans l'ancienne édition, ont été rétablis.

01/1991

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Critique littéraire

Correspondance 1946-1954

D'origine arménienne, créateur de la Turkish Oil Company et grand homme d'affaires, Calouste Gulbenkian rencontra Alexis Leger, alors directeur de cabinet d'Aristide Briand (1925). Gulbenkian avait une des fortunes les plus colossales de son temps et une collection de peinture reconnue mondialement. En France, il se partageait entre un hôtel particulier avenue d'Iéna surmonté d'une terrasse avec volière d'oiseaux et un parc au-dessus de Deauville, Les Enclos, où il projetait de construire une maison. La correspondance entre l'homme d'affaires et le poète diplomate, archivée à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commence après l'exil aux États-Unis de celui-ci et se termine un an avant la mort de Gulbenkian (1946-1954). Elle est composée de 52 lettres d'Alexis Leger (surnommé Douglas), longues et denses, et de 37 lettres de Calouste Gulbenkian (surnommé aussi Douglas.). Devinant les difficultés morales et financières d'Alexis Leger, le milliardaire et philanthrope lui proposa une allocation régulière, en échange de quoi il obtiendrait de la part de l'ancien diplomate des informations régulières sur la situation politique internationale vue des États-Unis. La conversation entre les deux hommes entrelace deux thèmes principaux : les préoccupations liées, en pleine guerre froide, aux menaces d'une éventuelle troisième guerre mondiale ; les projets d'aménagement du parc des Enclos. On découvre donc deux visages nouveaux de Saint-John Perse : un diplomate aux visions planétaires, marqué par son expérience personnelle du désastre de l'entrée en guerre et informé aux sources américaines ; un paysagiste, connaisseur en terre et climat normands et expert en botanique. Le ton amical de la conversation permet des évocations plus intimes, en particulier chez ces deux hypocondriaques, les préoccupations de santé, le deuil et la tristesse de l'éloignement. La publication de cette passionnante correspondance, totalement inédite, a été possible grâce à l'autorisation et à la générosité de la Fondation Calouste Gulbenkian.

02/2013

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Critique littéraire

Correspondance. 1946-1959

On savait Char et Camus frères en amitié. Les quelque deux cents lettres inédites ici rassemblées l'attestent, qui retracent ce que furent les engagements et les travaux communs des deux hommes après-guerre et leur proximité attentive et réciproque. Mais ce qui donne tout son sens à cette correspondance est ce qui l'a peut-être initiée : la rencontre et la reconnaissance de deux oeuvres en même temps que leur convergence dans une époque de démesure et de déraison. Tout comme "l'envie d'écrire des poèmes ne s'accomplit que dans la mesure précise où ils sont pensés et sentis à travers de très rares compagnons" (Char à Camus), le moment de doute dans l'accomplissement d'une oeuvre ne peut que s'appuyer sur "l'ami, quand il sait et comprend, et qu'il marche lui-même, du même pas" (Camus à Char)... Une façon lumineuse, entre Ventoux et Luberon, de rejoindre l'intuition de Julien Gracq qui, avec l'éloignement du temps, voyait se "rapprocher aussi, dans la signification de leurs oeuvres, deux amis dont les silhouettes pouvaient sembler si différentes".

03/2017

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Beaux arts

Correspondance 1946-1964

Grâce aux quatre-cent-quarante-huit lettres qui composent la correspondance échangée par Gaston Chaissac et Jean Dubuffet entre 1946 et 1964, on est à même aujourd'hui de prendre la mesure de cette relation sur laquelle on a beaucoup écrit, beaucoup glosé, souvent dans l'ignorance de ce qu'elle avait été réellement. Comment aurait-il pu en être autrement en l'absence de ce corpus, encore incomplet, mais suffisamment riche pour cerner la personnalité de ces deux hommes, en apparence, si dissemblables ? Dubuffet, qui se passionne depuis 1945 pour l'art des fous et des autodidactes, est - au moment où il découvre Chaissac - en pleine élaboration de son concept d'art brut dont il publiera le "manifeste" en 1949. Il se montre aussitôt ébranlé par l'originalité de cet inconnu, rencontré grâce à son ami Jean Paulhan, croyant avoir trouvé en lui un spécimen de l'homme du commun. Chaissac, qui, de sa Vendée conservatrice, lui envoie des lettres et des oeuvres dans lesquelles abondent la trouvaille formelle, le rapprochement imprévu des formes et des mots, l'audace et la spontanéité, a de son côté écrit et publié en 1946 une page sur "La peinture rustique moderne", proche des préoccupations de celui qui va devenir son ami. Dubuffet continuera cependant d'associer Chaissac à l'art brut, lequel se jouera de cette étiquette aussi souvent qu'il s'en agacera, comme le montrent certaines lettres publiées ici. Stratège fin et ombrageux, s'interrogeant sans cesse sur le bien-fondé de ses entreprises, Chaissac est tout sauf un autodidacte et un naïf. Si cette correspondance, véritable dialogue d'homme à homme, de créateur à créateur, souligne les différences d'origine, de formation, de manière de vivre des deux artistes, elle laisse à voir également tout ce qui les réunit. Un même goût pour la transgression, qu'elle soit d'ordre verbal ou pictural, un même rejet de la banalité et du tout-prêt, un même esprit inventif et expérimentateur qui ne trouve à s'épanouir que dans la création.

08/2013

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance 1907-1926

Cette correspondance entre Sigmund Freud et Otto Rank est un témoignage essentiel de la période la plus riche de l'histoire de la psychanalyse. Plus de 220 lettres échangées entre 1907 et 1926 rendent compte du lien entre Freud et Otto Rank, le plus précoce de ses disciples, souvent considéré comme son fils adoptif. Nous y lisons l'évolution de leur relation. Rank, tout d'abord élève d'un maître vénéré, s'affirme, puis prend son indépendance, jusqu'à la rupture avec Freud après la publication du Traumatisme de la naissance. Cet échange nous fait également partager la vie de la psychanalyse, des psychanalystes et des Viennois au cours de ces années pleines de bouleversements. Intrication de la vie personnelle, des amours et de la pratique analytique, désaccords cliniques et théoriques, rivalité et fraternité des disciples de Freud, se déploient sur le fond tourmenté de la société autrichienne : la Grande Guerre, la disparition de l'Empire, la grave dépression économique. Nous y retrouvons Freud, toujours attentif à ses élèves, à ses proches et à la cause psychanalytique : père de la psychanalyse, encore plus avec Otto Rank qu'avec tout autre de ses disciples. Avec ce recueil, le lecteur pénètre au plus intime de l'invention et du développement de la psychanalyse, une affaire d'hommes et de femmes aux destins exceptionnels.

02/2015

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Correspondance

Correspondance 1946-2009

En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le "catholique païen" est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais "sans racines", voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, "poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination". Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J. -F. T.

06/2023

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Correspondance

Correspondance (1876-1900)

Cette édition scientifique de la Correspondance d'Albert Samain, en partie inédite, est la plus complète à ce jour. Elle contient 725 lettres qui offrent un éclairage unique sur la vie et l'oeuvre de ce poète injustement méconnu.

11/2021

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance. 1904-1938

Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d'une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s'intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c'est la psychanalyse qui scelle d'une manière singulière la relation entre le père et sa fille : "Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l'âge de la psychanalyse. Vous m'avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j'attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne", lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s'éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L'expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l'exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.

10/2012

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Littérature française

Correspondance 1883-1900

Ce volume réunit 575 lettres qui racontent la double histoire d’une amitié fraternelle née sur les bancs du collège Stanislas et d’une lutte poétique partagée en arrière-plan par la génération de 1885. La correspondance entre Régnier et Vielé-Griffin, commencée avant la vingtième année, possède la spontanéité de la jeunesse avec ses élans de révolte et de passion, ses anathèmes et ses palinodies. Elle constitue une véritable expérimentation de la littérature, témoignant de la genèse de leurs œuvres et de leur combat pour construire une poésie nouvelle fondée non plus sur la soumission à des dogmes immuables, mais sur la libération du vers. Le rythme des échanges épistolaires s’accélère l’été 1886 quand Vielé-Griffin choisit de séjourner chaque année de longs mois en Touraine, puis après la fondation des Entretiens politiques et littéraires (1890), dont le ton polémique et paradoxal contribue à la victoire des valeurs symbolistes. Il décroît après l’entrée de Régnier dans le milieu Heredia. En dépit de leur brouille survenue en 1900, leur amitié passionnée au service de la poésie demeure un merveilleux voyage en Arcadie dont les lettres que l’on va lire témoignent pour la postérité.

04/2012

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1905

Traduction, notes et introduction de Pierre Speziali Cette Correspondance inédite de 228 lettres éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre d'Einstein dont le dialogue avec Besso s'est étendu aux domaines les plus divers : philosophie, religion, littérature, politique ou économie. Un dialogue fraternel entre grands esprits interrogeant avec lucidité un demi-siècle d'histoire du monde. Une histoire de la physique théorique contemporaine. " Cette correspondance va plus loin que n'importe quelle autre entretenue par Einstein et il parle avec Besso de choses dont il n'a parlé avec personne d'autre. " Gérald Holton

01/1979

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Littérature française

Correspondance (1932-1960)

Le dialogue commencé, au Grand Lycée d'Alger, au mois d'octobre 1930, entre Albert Camus et Jean Grenier n'a été interrompu, trente ans plus tard, qu'à la mort du plus jeune. L'originalité de cette correspondance tient à la relation des interlocuteurs, d'ancien disciple à maître. D'où, chez l'un, malgré les progrès de l'âge, et dans un échange devenu celui de l'amitié, l'exigence déférente et l'abandon de l'adolescence, et, chez l'autre, l'attention, la vigilance et un soutien sans concession. Une lumière nouvelle est ainsi répandue sur les choix et l'attitude des deux écrivains, leur réaction à l'histoire et, pour Albert Camus, l'élaboration de son oeuvre. Si Jean Grenier reste discret sur ses propres ouvrages, ce que ses lettres révèlent de la légèreté de son écriture, de la profondeur de sa pensée, de sa liberté surtout permet d'entrevoir le secret d'une oeuvre dont la véritable importance peut être dissimulée par la subtile ironie et le refus d'insistance.

02/1981

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Critique littéraire

Jaccottet, traducteur d'Ungaretti. Correspondance 1946-1970

"Philippe Jaccottet fait la connaissance d'Ungaretti lors d'un premier voyage en Italie, en septembre 1946, juste après la guerre. Cette rencontre se révélera pour le jeune écrivain aussi décisive que celle de Francis Ponge ou de Gustave Roud. Devenu avec les années le traducteur presque attitré d'Ungaretti, qui lui confie ses textes à peine achevés, il s'implique, prend des initiatives, collabore au choix des inédits, les commente, les préface. C'est aussi à l'homme, solaire et généreux, que Jaccottet s'attache ; il lui vouera une amitié indéfectible, le retrouvant à maintes reprises à Rome, ville restée pour lui élue entre toutes. Chargé d'établir l'édition française de toute son oeuvre poétique, Jaccottet publiera Vie d'un homme. Poésie 1914-1970 (Minuit/Gallimard, 1973), un volume réunissant les principaux traducteurs d'Ungaretti. Cette publication, à la suite de nombreux textes (essais, proses de voyages, entretiens) qu'il rassemble et traduit du vivant de l'auteur, contribuera de manière décisive au rayonnement de cette oeuvre dans les pays francophones. Une semblable exigence en poésie, une expérience parallèle du métier de traducteur, une haute conscience des mots et du rythme caractérisent "sur le terrain" deux écrivains en quête de justesse, mettant leur inquiétude au service d'une oeuvre où le détail, toujours, fait sens. Souvent succinctes, voire hâtives, leurs lettres renvoient davantage à ce travail sur les textes qu'à des propos sur la littérature ou sur leurs contemporains. Elles ouvrent la porte d'un atelier où circulent, au-delà d'une attention minutieuse à la langue, l'intelligence et la passion de la poésie elle-même." José-Flore Tappy.

11/2008

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Théâtre - Essais

Le théâtre égyptien. Dramaturgie boulevardière 1900-1960

A partir de 1900, la Belle Epoque égyptienne est marquée par une acculturation européanisante. L'Egypte, qui découvre en effet le théâtre sous sa forme européenne comme on le pratiquait au XIXe siècle, s'empare de cet art de la représentation en produisant des pièces teintées de pittoresque, de couleur locale. A une époque où le Caire vit au rythme de Paris et Alexandrie à celui de Marseille, des théâtres à l'italienne se construisent dans les grandes villes du pays. Mais au lieu d'adapter des pièces du répertoire européen, les auteurs créent des pièces arabisantes. Cela donne le goût du théâtre aux bourgeois et aristocrates égyptiens, qui fréquentent ainsi entarbouchés les théâtres, les kursaals et l'Opéra, devenant alors de véritables théâtromanes... Cet ouvrage se propose d'examiner la dramaturgie boulevardière de certains auteurs oubliés de nos jours tels que Farah Antun, Antun Yazbek, les frères Teymour, Ibrahim Ramzi, Abbas Allam ou encore Fawzi Al-Miladi, et ce, afin d'en déceler les spécificités dramatiques et théâtrales.

10/2022

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Droit

Le droit à la lumière de Bergson : mémoire et évolution

"Henri Bergson est élu au Collège de France le 17 mai 1900 et y enseigne jusqu’en 1914. Il fait deux cours : le samedi, où il explique un texte, et le vendredi où il traite de sujets comme "l’idée de cause" (1900-1901), "l’idée de temps" (1901-1902), "l’histoire des théories de la mémoire" (1903-1904), etc. Il ne fait pas cours tous les ans. À trois reprises, il se fait remplacer : en mars 1906 par Couturat (Bergson reprend ses cours à l’automne 1906) ; en 1909-1910 par R. Worms ; entre 1914 et 1921 par Édouard Le Roy. Les événements de sa vie, postérieurs à la publication de L’Évolution créatrice, comportent, notamment, ses missions pendant la Première Guerre mondiale, en Espagne et surtout aux États-Unis, et la participation à la création de l’Institut international de coopération intellectuelle au sein de la Société des Nations. En 1928, il reçoit le prix Nobel de littérature".

07/2013

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BD tout public

Wake up America Tome 1 : 1940-1960

Le député John Lewis incarne, depuis plus de cinquante ans, une voix morale vibrante dans la quête de l'égalité et je suis enchanté qu'il partage aujourd'hui avec les jeunes leaders de l'Amérique ses souvenirs du mouvement des droits civiques. Avec Wake Up America, c'est une nouvelle génération qu'il entraîne à sa suite sur le pont Edmund Pettus, des poings serrés d'hier aux mains tendues de demain.

01/2014

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Mouvements artistiques

Les primitifs à Bruges et à Paris, 1900-1902-1904. 2e édition

Les primitifs à Bruges et à Paris, 1900-1902-1904 : vieux maîtres de France et des Pays-Bas (2e éd.) / Georges Lafenestre,... Date de l'édition originale : 1904 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Critique littéraire

Correspondance 1942-1976

"Philippe Jaccottet n'a que dix-sept ans lorsqu'il rencontre pour la première fois Gustave Roud. Il trouve en cet homme qui pourrait être son père une écoute d'exception, toujours disponible, généreuse, impatiente d'échanges et remplie de gratitude pour leur amitié naissante. Dès le départ, Roud fait figure de maître : il conduit, rassure, conseille son jeune ami. Jaccottet lutte contre le découragement et la difficulté d'être ; cherche une place, une voix, entre morosité et nihilisme, ardeur et accablement. Lorsqu'il s'essaie à écrire, il hésite entre l'écriture dramatique, le poème en vers et la prose. Roud l'aide à trouver confiance, à se comprendre dans ce qu'il a de meilleur. En homme de métier et de maturité, Roud ouvre ainsi au jeune Jaccottet, de la manière la plus naturelle, les portes de son univers. Mais pour Jaccottet, au-delà de ces précieux échanges, Roud est avant tout un poète dont l'oeuvre le bouleverse. Non pas celui qui sait et qui professe : mais un poète qui doute, qui écoute et qui cherche ; infatigable marcheur sur des routes infinies, le plus souvent nocturne et solitaire, frère du Rimbaud des Illuminations ; un poète de l'errance, mais une errance obscure, au frontière du jour et de la nuit, en quête d'une transcendance perdue dont seules, quelques intuitions fulgurantes seraient garantes ; poète de la séparation, et du questionnement". José-Flore Tappy.

10/2002

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Critique littéraire

Correspondance. 1905-1944

On connaît les propos de Max Jacob : les amis ne se choisissent pas, ils se " polarisent ", et de leur amitié, comme d'un baptême, naît un homme nouveau. Ecrire à un ami est donc un acte de création continuée et une communion avec l'autre, dans la présence réelle des feuillets de papier. Les mots crépitent sur la page, et l'écriture, substitut de la voix, émet des ondes qui se propagent Dieu sait jusqu'où. Le Laboratoire central, Odeur de poésie, Les Etoiles dans l'encrier... Ces titres empruntés à des recueils de Max Jacob et d'André Salmon s'appliqueraient tout aussi bien à leur correspondance. Avec une indifférence complète aux hiérarchies admises, ils y parlent de tout et sur tous les tons : de Dieu, de la guerre, du dernier prix Goncourt, de l'air du temps à Paris, à Quimper ou à Saint-Benoît. Les potins, les faits divers sont transmués par une alchimie poétique dont chacun détient la formule. Les clins d'oeil, les jeux de mots à double ou triple entente, les pastiches et les parodies constituent le fond de ces échanges. Les termes les plus pauvres entrent dans la ronde des sons, des rythmes, et les soucis de la vie quotidienne voisinent avec les considérations esthétiques ou les professions de foi. C'est ainsi que deux hommes, infiniment complexes, qui se connaissent à merveille, échangent moins des confidences que des signes de complicité, sous les yeux du lecteur ébahi et perplexe.

05/2009

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Critique littéraire

Correspondance. 1901-1950

De Jean Schlumberger, l'histoire littéraire - ou les photographies de l'entre-deux-guerres - conserve l'image du disciple de Gide ; du second, celui qui est dans l'ombre. La longue correspondance qu'échangèrent les deux écrivains vient heureusement tempérer cette impression : on y voit l'auteur de Saint-Saturnin faire peu à peu jeu égal avec son illustre aîné. Leur préoccupation littéraire, leur travail commun, ce sera la création de La Nouvelle Revue Française, et des Èditions Gallimard qui la prolongent. Jean Schlumberger assurera la bonne marche de cette aventure hasardeuse, tout comme il se consacrera avec Copeau au lancement du Théâtre du Vieux Colombier. Ainsi ces lettres échangées sont-elles comme le fil rouge d'une des plus grandes entreprises intellectuelles de ce siècle. Et on mesurera pleinement l'intérêt au jour le jour de cette correspondance qui contribue à l'histoire de la vie littéraire des années 1901-1950, tout en témoignant de la longue amitié d'André Gide et de Jean Schlumberger.

06/1993

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Témoins

Correspondance. Tome 2, 1950-1956

Ce second volume de la Correspondance de Madeleine Delbrêlcouvre la période de 1950 à 1956. Le lecteur traverse avec elle plusieursévénements majeurs. En tout premier, la crise des prêtres ouvriers, qui vamener à l'arrêt de l'expérience, du moins sous sa première forme, en1953 ; Madeleine en connaissait personnellement plusieurs et sacorrespondance avec eux éclaire de nombreuses attitudes et recherches de cettepériode douloureuse mais féconde de l'Eglise. L'année 1955, qui fut celle de lamort de ses parents et aussi de Jean Maydieu, à quelques mois de distance, nousfait entrer plus profondément dans le quotidien, les soucis et la combativitéde Madeleine, mais aussi la qualité de son discernement. La fraternité avec seséquipières de la Charité est aussi très présente. Sa correspondance, active etpassive, avec Mgr Veuillot débute en 1953 et se densifie à partir de 1955, début d'un étonnant dialogue. L'ensemble retrace au jour le jour le déploiementd'intuitions majeures d'un laïcat engagé et pleinement partenaire de lamission. Textes établis et annotés par Gilles François et Bernard Pitaud

11/2023

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance complète. 1907-1926

Avec cette nouvelle édition d'une correspondance enfin complète, c'est véritablement un nouveau livre qui est proposé au lecteur. L'année 1907, où commence cette Correspondance, est pour Freud une année capitale : elle marque la fin de son isolement, le début de ce qui allait devenir le mouvement psychanalytique. Abraham joue un rôle de premier plan au sein de ce mouvement dont la finalité est double : d'une part, propager la science psychanalytique déjà assurée de ses principes mais qui ne cesse de conquérir de nouveaux domaines - d'où l'importance des publications, de l'enseignement, de la création des sociétés locales ; d'autre part, maintenir la cohésion du groupe tout en favorisant la recherche individuelle, dans un champ qui, plus que tout autre, exclut le critère du «bon sens». Tâche difficile, qui suppose plus d'une révision déchirante et à laquelle excelle Abraham, souvent plus lucide que Freud à reconnaître, chez un Jung ou un Rank, la déviation naissante. Document historique de premier ordre, la Correspondance Freud - Abraham est aussi une discussion scientifique riche, précise, un dialogue psychanalytique, à la fois sérieux et enthousiaste, que suscite une occasion toujours renouvelée : un traitement en cours, une hypothèse théorique, un projet de revue ou même - mais, cette fois, Freud est réticent - un projet de film. En Abraham, Freud sut d'emblée qu'il avait trouvé un disciple qui ne serait pas un fils - soumis ou rebelle - mais un maître à son tour.

05/2006