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Baudelaire. La mémoire et les arts

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Critique littéraire

Baudelaire. La mémoire et les arts

Cet ouvrage entend ressaisir une cohérence théorique dans les réflexions de Baudelaire relatives aux diverses fonctions attribuées à la mémoire dans sa critique d'art, du Salon de 1846 au Peintre de la vie moderne.

05/2019

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Critique littéraire

Baudelaire, la mémoire et les arts

Cet ouvrage entend ressaisir une cohérence théorique dans les réflexions de Baudelaire relatives aux diverses fonctions attribuées à la mémoire dans sa critique d'art, du Salon de 1846 au Peintre de la vie moderne.

05/2019

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Critique

Baudelaire et Honfleur

Dès le début du XIXe siècle, des touristes, des peintres, des écrivains, se pressaient à Honfleur, séduits par la beauté de ce site pittoresque. En 1855, le général Aupick, beau-père de Charles Baudelaire achetait, sur la Côte de Grâce, une maison surplombant l'estuaire. Mme Aupick, mère du poète, y vécut ses dernières années. Honfleur incarna, pour Baudelaire, un rêve de bonheur, inlassablement entretenu. La maison maternelle, cette "maison-joujou" , ainsi qu'un environnement riche de suggestions poétiques, représentaient un paradis accessible, opposé à Paris, où le poète, souffrant, vivait très mal. Pourquoi Baudelaire ne s'installa-t-il pas, comme il le désirait, définitivement à Honfleur ? Quels sont les liens entre cette ville et l'oeuvre du poète ? Les réponses à ces questions s'enrichissent d'une évocation inédite de la vie à Honfleur du temps de Baudelaire, de la perception de Baudelaire et de son oeuvre par les Honfleurais au XIXe siècle, et de l'ancrage progressif de son souvenir à Honfleur.

06/2023

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Critique littéraire

Baudelaire et la vérité poétique

Quelle force de vérité accorder à la poésie ? Apparemment aucune selon Baudelaire : "elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle-même", assure-t-il. C'est pourtant lui qui opère le passage décisif vers une poésie qui remet désormais en question ses fondements, son devenir, sa nécessité, une poésie qui exige d'être sans cesse perception à valeur existentielle. Bouleversant tous les enjeux de la rhétorique, le poète concentre son travail et ses doutes sur la correspondance entre une apparence poétique qui se tient (la figure, l'image) et le tréfonds de l'homme, soit un certain effondrement. Ce nouveau point de mire, cette réflexivité, exacerbent, libèrent, mais menacent le poétique : c'est ainsi qu'à travers les motifs de l'hypocrisie, du mensonge, du masque, et de l'art lui-même, le poète défie cet idéal au fur et à mesure qu'il l'initie, non sans intégrité. Où, quand, comment et vers quoi se joue le vrai du poème ? Pourquoi l'oeuvre baudelairienne — notamment l'expérience du Spleen de Paris — pose-t-elle à travers ce défi les enjeux vigoureux de la modernité ? Baudelaire emporte poésie et beauté vers cette spiritualité lucide, où imagination, malentendu, contrariété et musique, prose, " innombrables rapports ", portent une aptitude unique à dire notre être-là. Plus que jamais sa proposition nous concerne, s'avère élan, audace contre nos évidences, nos adhérences et faux progrès : le bouffon qui pirouette en est le centre. Se débattant contre tout Idéal absolu, la poétique baudelairienne désire la liberté incarnée et douloureuse de l'artiste, de l'humain.

02/2019

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Critique littéraire

Mémoire et subjectivité romantiques. Rousseau, Hölderlin, Chateaubriand, Nerval, Coleridge, Baudelaire, Wagner

Les leçons que John E. Jackson donna au Collège de France en février 1998 sont publiées pour la première fois en volume. Il s'intéresse ici à la révolution apportée par le mouvement romantique tant dans l'écriture que dans les sensibilités. L'équilibre entre la face sociale, mondaine de l'individu et sa face privée semble se rompre. L'homme prend conscience qu'il est seul sur terre. Un nouveau chapitre de l'histoire de la subjectivité littéraire moderne va pouvoir s'écrire : la solitude devient un mode d'être du moi qui débouche sur une faculté nouvelle, ne faire qu'un avec ce qui est ressenti. A travers quelques-unes des plus grandes figures du romantisme, John E. Jackson s'interroge sur le rôle de la mémoire, de la subjectivité dans la révolution romantique et le Sacre de l'écrivain. Ce défi prométhéen, Hölderlin, comme Rousseau ou Chateaubriand en témoignent dans leur œuvre. Un espace tragique nouveau s'entrouvre dont Nerval sera le plus grand et le plus émouvant représentant en France, déchiré qu'il est entre une mémoire insoutenable et une mémoire rédigée. Coleridge, Wagner ou Baudelaire porteront à son comble cette puissance de l'imagination et cette capacité d'exhausser la perception sensible, humaine au niveau du verbe créateur. La morne incuriosité, la mélancolie envahiront bientôt le champ littéraire, le crépuscule des dieux s'annonce.

12/1998

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Critique Poésie

Baudelaire par Baudelaire. Les mots de l'oeuvre

Miser sur l'alliance du dictionnaire et de l'essai pour promouvoir une lecture active, fidèle, renouvelée ; signaler par le titre un retour à l'origine et la priorité accordée à un auteur victime d'un succès dispersif ; expliquer Baudelaire par Baudelaire en mobilisant des citations directes de l'oeuvre comprise au sens large : tels sont les choix d'un ouvrage qui assure la compréhension des vers et des proses, de la poétique et de la pensée du grand écrivain, par le biais de quatre-vingts mots-clés. "Pris très jeune de lexicomanie" , comme il le dit lui-même, hostile au laisser-aller d'un langage livré aux idéologies, Baudelaire devient le héros d'une épopée sémantique dont les combats et les conquêtes préfigurent les débats les plus contemporains.

04/2024

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Littérature anglo-saxonne

La fractale Baudelaire

Un matin, dans sa chambre d'hôtel de Vancouver, Hazel Brown découvre au réveil qu'elle a écrit l'oeuvre entier de Baudelaire. Sous le choc de cette révélation, elle replonge dans sa mémoire de fille et raconte l'époque où, poète sans le sou, elle vivait en dandy dans le Paris des années 1980 : les chambres miteuses et les garçons maigres, les gages de domestique et les fripes griffées. Si elle est sûre de sa vocation, la jeune Hazel se débat avec ses désirs. Comment incarner une autre féminité que celle, réifiée, que lui renvoient ses amants et ses employeurs, comme la littérature elle-même ? Premier roman d'une poète canadienne majeure, La fractale Baudelaire est un récit d'apprentissage et un art poétique, autant qu'un voyage dans les méandres du souvenir et une somptueuse méditation sur les vêtements, la ville, la peinture et la figure de la jeune fille.

04/2023

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Critique littéraire

Baudelaire

L'intervention du philosophe s'avère, ici, distincte autant de celle du critique que de celle du psychologue (médecin ou non-médecin) comme du sociologue. Car il ne s'agira pour lui, ni de peser au trébuchet la poésie baudelairienne (portant sur elle un jugement de valeur ou s'appliquant à en offrir une clé), ni d'analyser, comme on ferait d'un phénomène du monde physique, la personne du poète des Fleurs du Mal. Tenter, bien au contraire, de revivre par l'intérieur au lieu de n'en considérer que les dehors (c'est-à-dire : soi-même l'examinant du dehors) ce que fut l'expérience de Baudelaire, prototype quasi légendaire du " poète maudit " ...

09/1988

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Critique littéraire

Baudelaire

Enfant, Charles Baudelaire voulait être comédien. Cette fantaisie est très sérieuse : elle révèle toute l'importance que Baudelaire accorde à l'artifice, l'élément fondateur de son dandysme. Loin d'être une mode frivole ou juvénile, le dandysme représente pour lui une philosophie qu'il revendique et manifeste autant par sa vie que par son oeuvre. Voilà, parmi d'autres thèmes, ce qu'apporte cette biographie novatrice de l'auteur des Fleurs du mal : bien des pans de la geste du poète romantique méritaient d'être à nouveau questionnés. Nourrie de sources premières (les oeuvres, la correspondance, les notes autobiographiques, les témoignages directs), Marie-Christine Natta ne se contente pas de réutiliser une matière déjà exploitée. Elle accorde une place nouvelle à l'entourage de Baudelaire et en particulier à son éditeur Poulet-Malassis. Elle montre la pluralité de son talent, celui du poète, du traducteur, du critique littéraire et du critique d'art. Elle n'oublie pas non plus - ce qui est moins connu - l'humour de Baudelaire. Ce faisant, elle met en évidence les contradictions déchirantes de celui qui n'est jamais bien là où il est, qui célèbre les vertus du travail et maudit sa fainéantise, qui rêve d'ordre et de luxe, mais mène une vie de " chien mouillé ". La plume ciselée de Marie-Christine Natta restitue magnifiquement cette existence dont le cours paradoxal a favorisé l'éclosion d'une oeuvre à la fois singulière dans sa conception et universelle par sa portée.

08/2017

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Critique littéraire

Baudelaire

La découverte à la Bibliothèque nationale du plan établi par Benjamin pour son grand Baudelaire a bouleversé notre vision de son travail des dernières années. Ce livre suit fidèlement ce plan. Il comporte de nombreux inédits découverts en même temps. La totalité des textes de Benjamin sur Baudelaire a été traduite pour donner à l'ensemble sa nécessaire homogénéité. " Baudelaire, dans les dernières années de sa vie, n'avait guère l'occasion de jouer les promeneurs dans les rues de Paris. Ses créanciers le poursuivaient, la maladie s'annonçait et venaient s'ajouter les brouilles avec sa maîtresse. Les chocs que lui causaient ses soucis, les parades qu'il inventait pour les conjurer, le Baudelaire poète les reproduit dans les feintes de sa prosodie. Si l'on garde en tête l'image de l'escrime pour considérer le travail qu'il consacrait à ses poèmes, on en vient à comprendre l'oeuvre comme une suite ininterrompue de minuscules improvisations. " W. B.

10/2013

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Littérature étrangère

Baudelaire

"J'ai rêvé que j'avais écrit un roman détestable et détesté : la loi m'avait condamné à mort. Je voyais déjà la guillotine, cette haute porte noire, au milieu de la place. J'avais peur, évidemment ; mais j'aimais chaque mot de ce roman monstrueux intitulé Baudelaire. Je le mettais dans une poche de ma veste, il pesait doucement sur mon épaule gauche. Dans ma poche droite, j'avais un couteau très léger dont la lame fine et flexible ressemblait à la tige d'une fleur. Je marchais de nuit, vampire de Baudelaire, me cachant dans les ombres pointues de cette ville qui me détestait."

05/2014

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Critique littéraire

Baudelaire

" Toutes les beautés contiennent, comme tous les phénomènes possibles, quelque chose d'éternel et quelque chose de transitoire, - d'absolu et de particulier. La beauté absolue et éternelle n'existe pas, ou plutôt elle n'est qu'une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. l'élément particulier de chaque beauté vient des passions, et comme nous avons nos passions particulières, nous avons notre beauté. " Charles Baudelaire (1821-1867) reste une des personnalités les plus contradictoires de l'histoire de la littérature. Novateur dans sa poésie et dans son approche de l'art et de la musique, défenseur farouche de la liberté des mœurs, il dénigre le progrès et méprise le peuple. Sa vie, à la fois fastueuse et misérable, dissolue et magnifique, pitoyable et éblouissante, est celle d'un paria de génie.

10/2006

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Critique littéraire

BAUDELAIRE

"Le lecteur ne s'étonnera point que nous donnions à notre étude une démarche et parfois un vocabulaire philosophiques. Le sujet le voulait, l'auteur aussi. Baudelaire se prenait à bon droit pour un penseur. Il nous a paru que chez Baudelaire vie et théorie de la vie demeuraient décidément commandées par le "goût de l'infini", c'est-à-dire par l'impossibilité pour la créature de supporter ces limites qui la font être personnellement. Nous avons distingué trois parties : la négation, où seule importe au poète la barrière immédiate qu'il fuit ; la définition du bien positif auquel il aspire et ses tentatives pour le conquérir sans compromis ; la participation enfin, le dernier recours, mais qui ne réussit qu'à demi. Comme notre propos était de donner une interprétation authentique mais cohérente d'un mouvement mystique, nous n'avions pas à rester les esclaves du chronologique pour la composition d'ensemble ou pour l'ordonnance des textes cités. Nous avons cherché la possibilité, l'enchaînement nécessaire, ou pour tout dire : la finalité d'un drame qui ne pouvait évidemment se vivre suivant le progrès unilinéaire que requiert l'exposition. A pareil essai d'explication un seul ordre pouvait convenir : celui même de l'explication". Georges Blin.

01/2011

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Histoire de France

Larodde 1914-1918

Sur les quelque 160 hommes de notre commune qui y sont partis, 62 y ont laissé la vie : disparus, morts au combat, décédés par i(suite de maladie contractée en service). Les plus chanceux sont revenus mourir chez eux... En 1921, un monument est érigé, avec leurs noms gravés dans la pierre, pour que les générations futures se souviennent, pour qu'ils ne soient pas morts pour rien. C'est un hommage qui leur est rendu ici. L'évocation de leur vie, celle de leurs batailles les rendent proches. C'était hier. Association Larodde, Mémoire et patrimoine

10/2018

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Critique littéraire

Baudelaire et la Nouvelle Poésie chinoise

Au début du XXe siècle, après une longue dynastie d'autarcie culturelle, la Chine a ouvert sa porte à la modernité de l'Occident. La littérature française de la fin du XIXe siècle y fait son entrée, et, tout particulièrement, la poésie de Charles Baudelaire. Traumatisés par les blessures de guerres, les poètes chinois ont trouvé dans son oeuvre un encouragement à réinventer la poésie et une consolation morale et spirituelle au coeur même du spleen. Ce présent travail offre une étude systématique et complète de cette influence baudelairienne sur le monde poétique chinois.

06/2016

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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Critique littéraire

Baudelaire. Et autres poètes

Six textes inédits de Stefan Zweig sur la poésie et les poètes, et en premier lieu Charles Baudelaire, dont on va célébrer le bicentenaire, mais aussi Victor Hugo, Paul Verlaine, Rainer Maria Rilke, etc.

01/2021

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Critique Poésie

Baudelaire et ses autres

Cet ouvrage collectif, composé de vingt-quatre études, part du constat qu'il n'est pas d'oeuvre poétique plus foncièrement hétérogène que celle de Baudelaire. De sorte que mieux comprendre le rapport de Baudelaire à ses autres, c'est tout à la fois considérer l'altérité intime inhérente au sujet lyrique – l'étrangeté de ses métamorphoses, la singularité des masques qu'il revêt tour à tour –, et écouter au plus près les voix multiples et contrastées qui résonnent en cette oeuvre. Aussi bien cette "polyphonie énonciative" procède-t-elle, en amont, des voix littéraires dont la subjectivité s'est nourrie, et s'amplifie-t-elle, en aval, des lectures et interprétations qu'ont pu proposer, en un siècle et demi, des écrivains ayant élu cette oeuvre comme le lieu nécessaire de leur réflexion sur la poésie, voire sur sa traduction.

09/2023

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Critique littéraire

Baudelaire, violence et poésie

Que peut aujourd'hui la poésie, devant les fureurs de l'histoire, les souffrances des victimes, l'aridité métaphysique du temps présent, quand les sociétés, ayant perdu confiance en ses témoins, se sont détournées d'elle ? Quelle est la nécessité et quelle est la légitimité de la poésie, quand Baudelaire lui-même à la fin perdit la parole, attestant que perdre la parole est le fait moderne par excellence ?Mais Baudelaire posant cette question somme son lecteur d'y répondre en personne : de la reprendre où ses poèmes la laissent et de vouloir, avec lui, qu'à la fin de la poésie dans l'aphasie, personnelle ou collective, réponde une autre fin dans l'amour. Car il y a de la violence dans le langage, ce que le poème qui la reconduit peut au moins savoir, faisant de la poésie une recherche de ses propres conditions, et il y a, plus précisément, un meurtre au fond des mots, que le poème qui en dérive peut aussi révéler, faisant de la poésie, autant qu'un drame sacrificiel, un acte de compassion pour la victime des mots. Ce livre où sont lus Le Spleen de Paris, Pauvre Belgique !, deux poèmes de la Correspondance et Les Fleurs du mal est consacré à la passion de Baudelaire : à sa dénonciation, éthique excédant l'esthétique, de la violence intérieure à la poésie, pour rendre enfin possible, au-delà des poèmes, une parole délivrée.

01/1993

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Sciences historiques

Les guerres et la mémoire

Commémorer la guerre. Une habitude que la France, depuis Sedan, n'a cessé d'entretenir pour célébrer ses glorieuses défaites ou ses retentissantes victoires. Il est peu de pays qui honore avec tant de soin, de persévérance et de moyens la mémoire des événements et des hommes, semant ici et là les monuments du souvenir. Inventées après la déroute de 1870, ces fêtes nationales, parfois appelées "journées de guerre ", se structurent tout au long de la Ille République. Après la Grande Guerre, qui en fixe les rituels, ces célébrations deviennent le réceptacle de toutes les passions nationales. Même Vichy n'osera pas remettre en cause cet instrument d'assignation identitaire et de communion mémorielle dédié à l'écriture du roman national. La victoire des Alliés, puis les guerres coloniales, ne feront qu'enrichir et compliquer ces questions d'identité. Menée à l'échelle du pays, mariant archives nationales et locales, l'étude de Rémi Dalisson raconte plus d'un siècle de " guerre des mémoires ", mémoires toujours incandescentes, comme en témoigne la célébration polémique de la fin de la guerre d'Algérie. Il montre que les fêtes de guerre, à la différence d'autres commémorations nationales et en dépit de la disparition des acteurs, restent l'un des espaces centraux du débat politique national, l'un des lieux de mémoire primordiaux de la République.

09/2013

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Pédagogie

Les élèves et la mémoire

Un ouvrage pour décortiquer le rôle et le fonctionnement de la mémoire dans les apprentissages, notamment à l'école. Distinguer ce qui relève du mythe et ce qui est fondé scientifiquement. Les travaux scientifiques sur la mémoire ont connu un profond renouvellement, suscitant une forme de fascination auprès du grand public, rêvant à une mémoire décuplée. Les deux pôles d'intérêt majeurs sont : la détérioration des capacités cognitives liées à l'âge - ce qui trouve un écho dans nos sociétés vieillissantes, les questions d'éducation sur lesquelles les sciences cognitives mettent en avant des connaissances supposées novatrices. La contrepartie surprenante de ce succès est qu'elle donne naissance à des mythes que cet ouvrage tente de trier, en s'intéressant plus particulièrement au rôle et au fonctionnement de la mémoire dans les apprentissages et notamment dans les apprentissages scolaires. Ce recueil interroge 9 mythes, parmi lesquels : " Nous n'avons pas qu'une seule mémoire mais plusieurs ", " Mémoire et intelligence, ça fait deux ", " Pour mémoriser, il faut le vouloir ", " Certains élèves ont une bonne mémoire, d'autres pas ", " Visuel ou auditif ? Chacun a sa mémoire préférée ", " On peut entrainer sa mémoire à l'aide d'exercices simples ", " Google va rendre notre mémoire inutile "...

03/2022

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Littérature française

Les yeux et la mémoire

On retrouvera dans Les Yeux et la Mémoire le vers et l'accent du Crève-coeur, des Yeux d'Elsa, de la Diane française. Les thèmes que développe ici Aragon sont différents sans doute de ceux qui animaient ces oeuvres : c'est que les circonstances ne sont plus les mêmes...Qu'on ne s'y trompe pas, Aragon, dans ce large problème qui part des prophéties du Cheval roux, le roman d'Elsa Triolet, de ses évocations terribles, est un poète du bonheur. C'est le bonheur des hommes qui est le but de cette polémique, de cette violence et de cette douceur verbales comme on en a rarement vu dans la littérature française. Et ce poème, écrit à la première personne, donne un sens plus clair, sinon plus nouveau, à la quête du bonheur selon Helvétius et Stendhal, du bonheur selon Saint-Just...

11/1954

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Histoire de l'art

Baudelaire, l'art contre l'ennui

Deux siècles après sa naissance, Baudelaire jouit d'une position souveraine. En poésie : c'est la révolution des Fleurs du mal, celle d'une langue plus physique et réceptive au présent. En art : c'est l'impératif de la modernité, qui exige qu'on peigne la vie moderne dans son mouvement et sa vérité profonde. Personne n'a mieux saisi Delacroix, Ingres et Daumier, électrisé Courbet et Manet, dissocié bonne et mauvaise photographies, promu l'égale légitimité des cultures ou le divorce entre morale de l'art et morale commune. Ce livre, sans séparer le poète du journaliste, réexamine la déflagration Baudelaire et pourquoi elle agit encore.

09/2021

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Théâtre

Mémoires, traces et archives en création dans les arts de la scène

Comment les traces et les archives sont-elles pensées et manipulées par les artistes dans leurs processus de création et une fois les créations achevées ? Comment les chercheurs s'emparent-t-ils à leur tour de ces traces pour écrire l'histoire du spectacle vivant ? Cet ouvrage, rassemblant artistes et chercheurs, développe une réflexion sur la nature et les usages des traces de la création (documents ou archives) et sur les héritages et les modalités de transmission contenus au sein même des oeuvres, qu'il s'agisse ou non de s'inscrire dans un principe de filiation ou de rejouer la tradition pour envisager le plus contemporain. En effet, si la mémoire est devenue, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, et notamment avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, une perspective incontournable et indissociable de la condition postmoderne, elle semble cependant avoir déjà connu trois âges dans le domaine des arts aussi bien que dans celui des sciences humaines et sociales : le temps de la mémoire des origines, sur les scènes comme au sein des écritures dramatiques (années 1960) ; le temps du partage des mémoires, avec des études sur le phénomène de l'inflation mémorielle et l'intégration des souffrances communautaires au sein des arts alors vécue comme une nouvelle possibilité d'accès au réel (années 1980) ; et le temps de la célébration de la trace, en raison de l'essor des études génétiques du spectacle et de l'archive vécue comme ferment de nouvelles inventions dans le monde artistique (années 2000).

11/2017

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Critique littéraire

Baudelaire en passant

Il a habité tantôt en haut, tantôt en bas, de plain-pied ou sous les toits, près du ciel ou de la rue. Les témoignages contemporains, ou la tradition orale qui a suivi, ne retiennent, dans la cinquantaine de domiciles parisiens qu'il a occupés, que des mansardes ou des rez-de-chaussée. A l'hôtel d'York - rebaptisé hôtel Baudelaire parce qu'il y a passé quelques jours en février 1854 - la femme de service m'a fait visiter sa chambre et a récité recto tono tout ce qu'on lui avait fait apprendre par cœur comme un parfait guide de musée. Et à l'hôtel Voltaire, sur le quai du même nom, qui commémore fièrement son séjour ici par une plaque de cuivre apposée sur la façade avec les derniers vers du " Crépuscule du matin ", le réceptionniste que j'ai interrogé, embarrassé, s'en est tiré comme MB, de la rue Frochot C'était certainement en haut, au cinquième, a-t-il répondu après un moment d'hésitation. Un poète ne peut vivre que dans une mansarde, près du ciel, la tête dans les nuages...

10/2003

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Policiers

En effeuillant Baudelaire

Le non-héros d'En effeuillant Baudelaire, c'est Mike Shaw : un homme ordinaire, banal, mais " terriblement British ", issu de la petite classe moyenne des faubourgs de l'Est de Londres. Net, propre sur lui, impeccable, Mike est un comptable sans avenir, ni guère de passé. Sauf un compte à régler avec son enfance : un père écrasé par sa femme avant de l'être par un train rapide, à la gare de Waterloo. Une rencontre de pub cataclysmique retourne le sens de sa vie. Elle s'appelle Laura. Et puisque " tout le monde a une histoire de Laura ", celle-ci sera la sienne. Impitoyable. Dans l'atmosphère cynique de l'Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne, il se laisse manipuler... par naïveté ? par calcul ? par vengeance " de classe " ? par désespoir ? Qui sait ? Sur un fond œdipien encore à vif, il fait un apprentissage fulgurant des turpitudes ordinaires ou extraordinaires des milieux super friqués du côté de Regent Street. Candide, mais cynique, il traverse un Londres peuplé de personnages dignes des meilleurs films noirs dans l'Angleterre du cricket, des pubs, des dandys, des excentriques, et du crime. Et Baudelaire ? Son œuvre accompagne en sourdine et en contrepoint ce roman net, au style sans fioritures, sans adjectifs ni adverbes.

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Critique littéraire

La poésie depuis Baudelaire

De Baudelaire à Senghor : cent ans de poésie française, peut-être le siècle où, véritable "résurrection d'Orphée", la poésie en France brille de son éclat le plus pur et le plus riche. Ce livre est une introduction chaleureuse et nuancée à la poésie moderne. Une anthologie de 135 poèmes, un recueil d'une cinquantaine de textes où les auteurs cités expriment leur vision de la création poétique, illustrent l'histoire complexe de cette aventure esthétique que jalonnent les hommes, les doctrines et les œuvres.

07/1998

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Stylistique

La langue de Baudelaire

Sous la direction de Jérôme Hennebert & Vincent Vivès. Que serait la "Rhétorique profonde", à laquelle Baudelaire se réfère dans ses projets de préface aux Fleurs du Mal, sans certains effets de langue, tant au niveau du mot que de la phrase ou du discours ? Les études ici réunies résolvent des questions de style importantes pour tout interprète de l'oeuvre de Charles Baudelaire, qu'il s'agisse des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Fusées ou de Pauvre Belgique ! De l'analyse des conjonctions à celle des images, du questionnement de la polysémie à celui des ruptures énonciatives, l'ouvrage comble ainsi une lacune dans la bibliographie des études baudelairiennes.

03/2023