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Arthur Adamov

Extraits

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Théâtre

Arthur Adamov, ici et maintenant. Exil, théâtre et politique

La décentralisation théâtrale, le brechtisme, le militantisme politique et culturel ou l'éducation populaire ont donné lieu à des études importantes. Au croisement de ces histoires, un auteur et intellectuel, Arthur Adamov, arménien du Caucase arrivé en France dans les années 1920, n'avait pas donné lieu à une étude d'envergure. Ce livre s'intéresse à nouveaux frais à cette figure ambivalente, provocante et scandaleuse du théâtre contemporain, par le biais d'une approche d'histoire culturelle et sociale. L'auteure a reconstitué toute une "nébuleuse" autour du théâtre politique des années 1950- 1960, et étudié la circulation des acteurs liés à la décentralisation théâtrale, aux nouvelles scènes de banlieue, et à des réseaux proprement politiques et militants, pour la plupart communistes. Ce livre propose donc une géographie du théâtre engagé en France et en Europe, après la Seconde guerre mondiale. Il vient également enrichir l'histoire des intellectuel-le-s à travers la politisation d'un auteur compagnon de route du PC, au temps de la Guerre froide, de la guerre d'Algérie et des guerres coloniales, et l'itinéraire d'une autre actrice de l'époque, Jacqueline Autrusseau- Adamov. En retraçant ainsi l'itinéraire d'un auteur tant contesté que maître à penser pour un pan de sa génération, l'ouvrage nous conduit à penser les rêves, craintes, espoirs, fantasmes et échecs d'une époque. Ce livre, qui fait à nouveau entendre la parole d'un auteur à qui elle a été souvent confisquée, questionne également l'écriture de l'exil et fait surgir un théâtre de la révolte qui n'est pas sans écho avec nos préoccupations contemporaines.

07/2020

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Critique littéraire

Europe N° 1065-1066, Janvier-Février 2018 : Roland Dubillard ; Arthur Adamov

Ecrivain, dramaturge et comédien, Roland Dubillard (1923-2011) a tout fait pour refuser les étiquettes, déjouer les attentes, en créant un ensemble d'oeuvres qui se ressemblent le moins possible, en expérimentant une multiplicité de genres : théâtre, poésie, nouvelle, fable, récit, méditation, pièce en vers, pièce pour enfants, chanson, cinéma... Comme sur l'île de Robinson, il n'existe pas de colline d'où l'on pourrait embrasser du regard tout Dubillard On l'a classé d'office parmi les inclassables, les dingues du nonsense, mais si la créativité verbale et l'humour semblent jaillir spontanément de sa plume, cet écrivain n'en fut pas moins un travailleur opiniâtre, chacun de ses livres exigeant un processus de maturation prolongé. La poésie fut la matrice de son oeuvre protéiforme et lorsqu'il récitait l'un de ses poèmes, il suffisait d'écouter le phrasé si particulier et les intonations subtiles de sa voix pour s'en rendre compte : chez lui, le comique le plus irrésistible et l'émotion la plus profonde sont intimement liés. De même, sa façon de jouer était en adéquation parfaite avec sa façon d'écrire - rêveuse, imprévisible, mais d'une précision toute musicale. Au-delà même de ses illustres Diablogues et de ses quatre pièces majeures - Naïves hirondelles, Le Jardin aux betteraves, La Maison d'os et "...Où boivent les vaches" - ce cahier d'Europe nous invite à explorer l'archipel Dubillard et son univers si riche et singulier. Arthur Adamov. De novembre 1950, où furent créées à quelques jours d'intervalle La Grande et la Petite Manoeuvre et L'Invasion, à sa mort en 1970, puis de sa disparition jusqu'à aujourd'hui, Arthur Adamov n'a toujours pas pris au théâtre la place qui lui revient ni vaincu cette "sotte petite conspiration du silence" qu'Artaud dénonçait en 1946, à la sortie de L'Aveu, premier texte de son ami Adamov. De quel vice secret faut-il que cette oeuvre soit frappée ? Quel malentendu a pu se développer au fil des années entre Adamov et l'époque ? Avec Beckett, et dans le sillage de Strindberg et d'Artaud il est pourtant l'un des principaux inventeurs d'une dramaturgie éminemment moderne, une dramaturgie de la littéralité dont l'énigme s'inscrit dans le corps même des personnages, dans la matière même du théâtre. Il est grand temps de repenser aujourd'hui l'oeuvre d'Adamov et de la réévaluer. Le réexamen de sa dramaturgie puissamment subjective, mais qui sait prendre en change - et objectiver - les destinées collectives, pourrait inciter à proclamer l'actualité de cet auteur et l'impérieuse nécessité de sa présence "ici et maintenant".

01/2018

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Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

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Littérature française (poches)

JE... ILS...

De 1938 à 1945, Arthur Adamov a écrit toute une série de textes qu'il a réunis dans L'Aveu, publié en 1946. Depuis, il considère L'Aveu comme "le lieu secret de son ouvre et pourquoi ne pas le dire, un peu comme son water-closet". Il avait tenté dans L'Aveu de parler de ce qui toujours est passé sous silence : l'horreur sexuelle, les mille superstitions qui rongent l'intérieur de l'être... S'il a par la suite nié ou renié L'Aveu, ce n'est pas par pudeur mais parce qu'à l'aveu même il avait ajouté une justification métaphysique entre-temps refusée. Après avoir, dans L'Homme et l'enfant, suivi le cours de son existence sous tous ses aspects : amour, sexualité, argent, politique, etc, Arthur Adamov est revenu à ce qui est au centre même de L'Aveu : la scène de l'humiliation. Mais cette fois il n'explique plus, il ne se justifie plus. Au je romantique il substitue ils, ce masculin pluriel qui recouvre aussi bien le féminin. Il nomme les choses par leur nom, sans métaphores. Ainsi ces images faites de souvenirs réels ou imaginaires s'imposent- elles à nous avec l'évidence de la poésie.

02/1994

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Théâtre

Le ping-pong

Le Ping-Pong (1955), pièce politique qui inaugure chez Adamov une veine nouvelle, constitue à bien des égards un cas dans sa production littéraire. Le flipper d'Adamov est au théâtre français ce que l'"assommoir" est au roman du même nom : une machine à asservir les hommes. Elles sont rares, les pièces dont le vrai héros est une machine. C'est le cas du Ping-Pong, où ce qui s'appelait à l'époque de sa rédaction le billard électrique, et qui se nomme aujourd'hui le flipper, se trouve - Adamov le dit - au "centre de la pièce". Ce jeu régit les propos et le comportement des sept personnages qui ne vivent que pour lui (Annette, ouvreuse de cinéma, Arthur, flâneur, et, dans une moindre mesure, Victor, étudiant en médecine), ou grâce à lui (le Vieux, chef du "Consortium" fabriquant les flippers, son secrétaire, Roger, Mme Duranty, et Sutter, agent chargé de relever les recettes). Et deux d'entre eux - Annette, qui se suicide devant un stand, et le Vieux, frappé en plein délire d'invention - meurent même à cause de lui. C'est l'enfer du jeu à la manière d'Adamov et c'est la première curiosité de la pièce. Il y a une deuxième curiosité : tout rivés qu'ils sont à la machine, les personnages ne sont pas des automates. Chacun a donc son caractère et son destin, ce qui amène à souligner la troisième curiosité de la pièce : la présence d'un comique qui n'existe sous cette forme dans aucune autre pièce d'Adamov. Car l'auteur - dont le titre lui valut de passer un temps pour un champion de ping-pong ! - s'est beaucoup amusé en composant la pièce, et c'est l'écho de ce rire qui la parcourt de bout en bout. Enfin, Le Ping-Pong amorce un spectaculaire tournant chez Adamov. Au vrai, c'est presque d'une révolution qu'il s'agit, puisque au drame strindbergien, nourri des rêves de l'auteur et situé dans une intemporalité voulue, succède brusquement, sous l'effet d'une conversion plus nette au marxisme qui coïncide avec la découverte de Brecht et suit de peu la rupture l'"avant-garde" incarnée par Beckett et Ionesco, un tableau de moeurs étroitement inséré dans le contexte des années 1950. Il n'y a plus de rêves dans Le Ping-Pong, il y a des faits qui, désignant clairement une réalité socio-économique (l'emprise d'un jeu qui rapporte et fait perdre beaucoup d'argent), jettent un regard critique sur la France de cette époque.

01/2012

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Théâtre

Théâtre. Tome 3, Paolo Paoli ; La Politique des restes ; Sainte Europe

De Paolo Paoli à Sainte Europe, en passant par La Politique des restes, Arthur Adamov poursuit l'évolution amorcée dès Le Ping-Pong, en esquissant une large tragi-comédie de la vie sociale. Ces trois pièces, pourtant fort dissemblables, ont un thème commun : celui du trafic, un trafic qui n'est pas seulement l'échange des biens, mais encore l'échange des sentiments, même les plus intimes. Ainsi la réalité est abordée sous ses deux faces : celle des grands conflits historiques comme la guerre de 14-18, la politique raciste en Afrique du Sud, le partage des influences et des intérêts dans le tiers monde... Et celle aussi des solitudes et des névroses individuelles qui, comme l'ont bien montré Frantz Fanon et Danilo Dolci, tout en étant le produit d'une évolution historique, empêchent les hommes de faire leur propre histoire. Mais, si la succession de ces trois pièces apparaît logique, chacune d'elles possède un ton qui lui est propre. Alors que dans Paolo Paoli Arthur Adamov s'attache à décrire minutieusement la situation d'un petit monde clos, qui renvoie d'ailleurs à toute l'histoire de l'époque, dans Sainte Europe il enjambe allègrement plusieurs siècles et fait interférer la vie publique avec l'existence la plus secrète, celle de nos songes, pour créer une satire à la mesure de notre temps.

05/1966

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Théâtre

La parodie

A la sortie du Métro Maubert-Mutualité, un aveugle mendie. Deux midinettes passent, fredonnant la rengaine bien connue : " J'ai fermé les yeux, c'était merveilleux. " Elles ne voient pas l'aveugle, le bousculent, il trébuche. Je tiens l'idée de la pièce que je veux écrire : La Parodie. " Nous sommes dans un désert, personne n'entend personne " (cf. Flaubert).

09/2002

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Littérature française

Si l'été revenait

" Si l'été revenait est une suite de rêves effectués par quatre dormeurs différents. Si l'on peut y retrouver les mêmes situations, il n'en demeure pas moins que les perspectives varient, ce qui est très normal, chacun voyant le monde et les autres à sa façon, chacun étant pour les autres et pour lui-même un monde. " Pas de version objective : y en a-t-il seulement une dans une vie individuelle ? Il n'y en a jamais que sur le plan social. " En tous cas j'étais bien léger à l'époque où je voulais " bannir " la psychologie du théâtre. Mais tout est psychologie, le corps lui-même est un objet quasiment psychique, alors ? Alors je confondais le formalisme psychologique idiot, boulevardier et la psychologie profonde. Quiconque sait l'influence que Strindberg a exercée jadis sur moi, verra que cette influence, il l'a aujourd'hui, bien que d'une toute autre manière, reconquise. "

09/1970

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Théâtre

Théâtre. Tome 4, M. le Modéré ; Le Printemps 71

Dans Le Printemps 71, Arthur Adamov aborde de front un événement réel, la Commune de Paris. S'agit-il pour autant d'un drame historique ? Non, si l'on entend par là un affrontement de grands personnages, une série de dialogues sur le destin du monde : les hommes, les femmes et les enfants mis en scène dans Le Printemps 71 ne sont pas des héros, mais les acteurs obscurs d'un drame qui n'a pas eu, et pour cause, sa vraie place dans l'histoire de France, au moins officielle. Oui, si le vrai sujet d'un drame historique est l'évolution des consciences individuelles par rapport au déroulement des événements : le retard ou l'avance des hommes sur les faits. En revanche, M. le Modéré n'est qu'une clownerie dans laquelle les événements sont aussi peu historiques que n'est polonaise la Pologne d'Ubu. Ici, celui qui mène le jeu nous propose le redoutable exemple d'une modération qui risque de conduire aux pires excès. Le Printemps 71 a été créé le 26 avril 1963 au Théâtre Gérard-Philipe.

06/2009

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Théâtre

Ici et maintenant

Ce livre rassemble la majeure partie des textes (dont certains inédits) qu'Adamov a consacrés au théâtre à l'occasion soit de ses propres pièces soit d'oeuvres d'autres dramaturges parmi lesquels Bertolt Brecht, Sean O'Casey et John Arden. On n'y trouvera ni préceptes ni théories : Arthur Adamov n'a cure des ficelles et des trucs chers aux thuriféraires de la "pièce bien faite". Pas plus un message philosophique ou littéraire : c'est de théâtre qu' il s'agit ici. En revanche le lecteur pourra y découvrir une réflexion, qui se poursuit depuis plus de quinze années et qui a mené Adamov de la conception d'un théâtre "littéral", fondé sur la seule évidence physique des gestes et des mots, à celle d'un théâtre où se trouvent exposés et mis en question les rapports de l'homme et de sa société. Cette longue réflexion demeure continue. Le rapprochement de ces textes écrits à des dates et pour des objets différents l'établit : qu'il s'agisse de "théâtre, argent et politique", des fait divers ou des névroses, Adamov a toujours été d'abord préoccupé de découvrir ce qui unit l'individuel et le social et non ce qui les oppose. Ainsi, pour lui, le théâtre reste le lieu par excellence où montrer à la fois le plus général et le plus particulier, ou encore ce qu'il appelle l' "aspect curable des choses", ce qui peut être modifié, et leur "aspect incurable", ce qui est profondément enraciné dans l'homme. Infiniment claire et simple au niveau des intentions, il s'agit d'évoquer de grands mécanismes sociaux, la dramaturgie dont il se réclame est aussi compliquée, voire surchargée, dans ses démarches : il ne faut rien négliger de ce qui est le plus secret, le plus obscur dans l'homme, ses rêves et ses comportements morbides notamment. Le refus qu'Adamov oppose maintenant à l' "avant-garde" n'est donc pas schématique. Au contraire : c'est au schématisme de cette avant-garde qu'il s'en prend, à son caractère "simpliste et primaire". Car le théâtre dont il nous parle ici, avec lucidité et passion, n'exclut rien : y ont place l'individuel et le collectif, les actes et les rêves, le diurne et le nocturne. Animé, aujourd'hui comme hier, par la volonté de retrouver le concret, Adamov nous met maintenant en garde contre tout symbolisme, que celui-ci se réclame de l'avant-garde ou d'un soi-disant réalisme. Une importante série d'illustrations permet de montrer le rayonnement de son oeuvre dans le monde.

02/1964

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Théâtre

Théâtre. Tome 2

Ce second tome du théâtre d'Arthur Adamov comprend deux parties d'inégale importance : d'une part, Le Sens de la Marche et Les Retrouvailles, qui relèvent encore de ce qu'on peut appeler la première manière d'Adamov, où les motifs apparemment les plus simples de la vie quotidienne apparaissent comme les signes d'un univers voué à la terreur ; d'autre part, Le Ping-Pong, qui annonce un véritable renouvellement de sa dramaturgie. Dans Le Ping-Pong, en effet, si toute l'action tourne autour d'un appareil à sous, cet appareil ne se transforme pas en agent de la Fatalité, et Arthur, Victor, Annette, Sutter, etc, n'en deviennent pas pour autant schématiques ; ils témoignent tous, chacun à un stade différent, de la réalité sociale. Ainsi le théâtre d'Arthur Adamov acquiert-il une nouvelle vigueur, passant de La Parodie à ce qui pourrait bien être la comédie de notre temps.

11/1955

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Théâtre

STRINDBERG

"Quand on dit "Strindberg", à quoi pense-t-on tout d'abord ? A un incessant règlement de comptes entre des êtres dressés les uns contre les autres, dans une perpétuelle revendication, une perpétuelle protestation. Ils crient et se jettent à la figure la note de tous les actes mauvais qu'ils se reprochent, actes du passé qui salissent le présent et compromettent l'avenir. Je dis : la note, car toujours les crimes que l'on paye, que l'on payera, que l'on a essayé ou essaye encore de ne pas payer sont liés à une dette dont on espérait ne jamais s'acquitter, et qui brusquement ressurgit. Tout le théâtre de Strindberg joue sur le double sens du mot "payer"" (Arthur Adamov).

10/1982

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Littérature française (poches)

L'homme et l'enfant

C'est au cours d'une longue maladie qu'Arthur Adamov a écrit L'homme et l'enfant. Il s'est alors trouvé pour ainsi dire contraint de s'exprimer non plus, comme d'habitude, par le théâtre, mais à la première personne. L'homme et l'enfant réunit des images du passé et un journal du douloureux présent que traversait alors Arthur Adamov. On pourra y découvrir des visages qu'Adamov a aimés, les uns obscurs, d'autres reconnaissables, comme ceux d'Antonin Artaud, d'André Gide, de Roger Gilbert-Lecomte. Adamov s'interroge avec obstination sur sa souffrance et sur lui-même, mais il refuse de composer une image cohérente de son existence. C'est un livre d'interrogation où la phrase devient souvent un cri, et où ce qui est dit suggère au lieu d'expliquer.

01/1981

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Littérature française

Arthur

Voici réunis, pour la première fois, l'Arthur de Sainte-Beuve et l'Arthur d'Ulric Guttinguer. Projet commun au départ, prenant sa source dans la vie même de Guttinguer, l'oeuvre va fortement évoluer au fil des ans, passant d'une peinture de la passion amoureuse au roman d'une conversion.

07/2017

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Littérature française

Arthur

" La nuit couvrant lentement les terres de l'est s'avançait sur Carduel, aggravée d'épaisses nuées basses venues du grand océan occidental, comme si ces deux ténèbres nées aux antipodes voulaient se rejoindre au-dessus de la capitale de Logres pour la plonger dans l'obscurité absolue du deuil. Et le deuil était dans le cœur du roi, ombre géante postée devant une embrasure du palais, dans la haute ville, fixant l'espace. Le regard d'Arthur retournait obstinément à l'eau, où venaient de disparaître, en un même jour, le premier de l'automne 491, Morgane et Merlin, la sœur-amante et le père-guide, la rebelle et le créateur, tout l'esprit de Logres, toute l'âme du roi, enfuis, sur ce chemin sans traces, l'une vers Avalon dans un bannissement à jamais qu'elle avait souhaité, l'autre vers une retraite ignorée dans un exil volontaire. "

01/2001

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Livres 0-3 ans

Arthur : Arthur va au lit

Il est bientôt l'heure d'aller au lit. Arthur peut encore regarder un peu la télévision avant de devoir aller se coucher. Il est assis confortablement dans le canapé entre papa et maman. Que c'est agréable ! Il est ensuite temps de prendre son bain. Ce livre cartonné interactif évoque le rituel du soir avant d'aller dormir. Les questions sur les volets stimulent le développement du langage de l'enfant. Les roues 'a faire tourner lui permettent de choisir lui-même ce qu'il voit. Chaque page lui réserve ainsi une nouvelle surprise !

10/2019

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Livres 0-3 ans

Arthur : Arthur et ses émotions

Aujourd'hui, Arthur est content. C'est le week-end et papa a promis de jouer avec lui toute la journée. Papa fait voler Arthur dans les airs. Que c'est chouette ! Ce livre cartonné interactif aide votre enfant à reconnaître ses émotions. Un joli livre sur un thème important pour les jeunes enfants, agrémenté de divers volets et glissières.

05/2019

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Livres 0-3 ans

Arthur : Arthur va à l'école

Arthur se prépare pour aller à l'école. Il adore jouer dehors avec ses copains pendant la récré. Avec son vélo, Maman emmène Arthur à l'école. Ce livre cartonné interactif évoque le Fait d'aller à l'école. Les questions sur les volets stimulent le développement du langage de l'enfant. Les roues à faire tourner lui permettent de choisir lui-même ce qu'il voit. Chaque page lui réserve ainsi une nouvelle surprise !

10/2019

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Poésie

Arthur Rimbaud

Ce recueil reprend les deux textes que Roger Gilbert-Lecomte a consacrés à Arthur Rimbaud. Ils sont précédés d'un texte introductif de Bernard Noël. Roger Gilbert-Lecomte entretenait plus qu'une proximité avec Rimbaud, et s'il évoque dans ces deux textes essentiels l'oeuvre et la figure du poète, c'est pour faire sienne la "mission poétique" de Rimbaud. La réédition de ces textes est une vraie redécouverte, de même que l'introduction de Bernard Noël, réflexion sur la puissance d'évocation - voire d'incantation - du langage.

11/2023

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Critique littéraire

Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud est né à Charleville le 20 octobre 1854 et s'est éteint à Marseille le 10 novembre 1891. Son œuvre poétique tient en une centaine de pages, pas davantage. Mais elle a déjà traversé un siècle en gardant une extraordinaire puissance d'émotion et une formidable modernité : une œuvre " hors de toute littérature et, probablement, supérieure à toute ", décrétait Félix Fénéon, dès 1886, à propos des Illuminations. Un jugement que Verlaine, dans son étude des Hommes d'aujourd'hui sur le poète, proposait d'étendre au reste de l'œuvre de Rimbaud. S'il est un écrivain dont l'œuvre et l'existence sont, en dépit de la minceur de l'une et de la brièveté de l'autre, aussi intensément liées, c'est assurément celui-là. Cette biographie tente de cerner la réalité du personnage par la vérification des sources, des renseignements, des documents, des témoignages, pour écarter les légendes et les mythes qui ont pesé, durant un siècle, sur l'auteur d'Une saison en enfer.

05/2001

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Critique Poésie

Arthur Rimbaud

Ce recueil est composé des deux textes que Roger Gilbert-Lecomte a consacrés à Arthur Rimbaud. Le premier, "Après Rimbaud la mort des arts", a paru initialement dans la revue Le Grand Jeu au printemps 1929. Le second a paru en introduction au livre Correspondance inédite (1870-1875) d'Arthur Rimbaud (Editions des Cahiers Libres, 1929). Ils sont précédés d'une préface de Bernard Noël, "La Mort, le Mot et le Mort-Mot". Roger Gilbert-Lecomte entretenait plus qu'une proximité avec Rimbaud, et s'il évoque dans ces deux textes l'oeuvre et la figure du poète, c'est d'abord pour faire sienne la "mission poétique" de Rimbaud. La réédition de ces textes est une vraie redécouverte, de même que la préface de Bernard Noël, réflexion sur le pouvoir d'évocation – voire d'incantation – du langage.

04/2021

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Critique littéraire

Arthur Miller

Pour quiconque a lu (ou vu) Mort d'un commis voyageur, il ne fait aucun doute qu'Arthur Miller est l'un des plus grands dramaturges américains du vingtième siècle. Mais sa vie, pourtant extraordinaire, reste pour l'essentiel occultée par quelques événements largement médiatisés. Né en 1915 et élevé dans le New York de la Grande Dépression, Miller révéla son talent en 1947 avec Tous mes fils. Activiste politique et syndical de longue date, il défia courageusement les fanatismes durant la chasse aux sorcières du sénateur McCarthy. Rarement un artiste mondialement reconnu avait été à ce point stigmatisé dans son propre pays. Puis ce fut son mariage avec Marilyn Monroe qui défraya la chronique... Plus de quinze ans après la parution de la propre autobiographie de Miller (Au fil du temps, Grasset, 1988), écrite à une époque où il devait encore se défendre contre bien des attaques, le livre de Martin Gottfried prend tout le recul nécessaire pour donner la mesure de l'influence artistique et politique de cet homme hors du commun dont les œuvres sont jouées sans discontinuer sur les scènes du monde entier. Arthur Miller est décédé le 10 février 2005 à quatre-vingt-dix ans. " Une excellente biographie. " New York Post " Un ouvrage fascinant... qui pour reprendre la fameuse réplique de Mort d'un commis-voyogeur, " mérite toute notre attention ". " New York Observer " la biographie définitive d'un monument de la littérature américaine. " Bookreviews

03/2005

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Critique littéraire

Arthur Schnitzer

" Votre déterminisme comme votre scepticisme - que les gens appellent pessimisme - votre sensibilité aux vérités de l'inconscient, de la nature pulsionnelle de l'homme, votre dissection de nos certitudes culturelles conventionnelles, l'arrêt de vos pensées sur la polarité de l'amour et de la mort, tout cela éveillait en moi un étrange sentiment de familiarité. (Dans un petit livre écrit en 1920, Au-delà du principe de plaisir, j'ai essayé de montrer qu'Eros et la Pulsion de mort sont les forces originaires dont le jeu opposé domine toutes les énigmes de l'existence.) J'ai ainsi eu l'impression que vous saviez intuitivement - ou plutôt par suite d'une auto-observation subtile - tout ce que j'ai découvert à l'aide d'un laborieux travail pratiqué sur autrui. " Sigmund Freud.

01/2005

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Science-fiction

Arthur Maller

"Les sourcils légèrement froncés, un rictus aux lèvres, elle s'approcha d'Arthur, qui était à son tour devenu aussi livide qu'un cadavre, avant de s'arrêter à un mètre de lui. — Je m'appelle Marie et j'aimerai que tu me rendes un service, Arthur." Arthur vit une vie paisible avec sa compagne, Maëlle. Mais la visite du spectre d'une femme vient bouleverser ce quotidien et l'entraine sur une pente glissante : celle de la démence. Débute alors une aventure aux portes de l'horreur contre des forces maléfiques qui dépassent l'entendement... Inspiré de H. P. Lovecraft et Stephen King, découvrez un cauchemar glaçant aux frontières de l'irréel. Une lecture qui remet en cause la réalité, ses limites... et ses mystères.

02/2020

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Critique littéraire

Arthur Schnitzler

Joué et lu en France depuis le début du XXe siècle, le grand auteur autrichien Arthur Schnitzler (1862-1931) a laissé une œuvre particulièrement riche, mêlant théâtre, récits et essais. Cet écrivain, docteur en médecine, que Freud désignait comme son double, a longtemps été assimilé à la décadence de " l'Apocalypse joyeuse ". Amant volage, accusé de pornographie notamment au moment de La Ronde, Schnitzler s'inspira de ses aventures amoureuses pour donner vie à certains personnages. Leur apparente légèreté et frivolité tout comme son approche psychologisante ont masqué une dialectique du désenchantement et de la désillusion, ainsi qu'une volonté farouche d'aller derrière les apparences. Dans un univers crépusculaire, ce maître des nuances joue sur une frange ténue de la vérité et du mensonge, du dire impossible et du secret, de l'opacité des relations entre hommes et femmes. Cette biographie tente, notamment grâce à l'étude des journaux intimes que Schnitzler a tenus sa vie durant, de cerner un homme vulnérable, hypocondriaque, angoissé par l'échec mais doté d'une exigence exceptionnelle dans la menée de son œuvre. Sa réputation ne lui a jamais épargné de permanentes attaques antisémites. Au sein d'une société viennoise où il frayait avec les plus grands musiciens, peintres et acteurs de théâtre, l'écrivain a vécu une vie emplie de polémiques, de scandales et de succès mais aussi de tragédie personnelle.

09/2007

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Littérature française

Arthur Finsberg

C'est l'histoire d'Arthur Finsberg, dandy anglais gay et charismatique, et de Margaux, jeune Française à l'âme romantique. C'est l'histoire de leur attirance mutuelle, de leur passion et de leur déchirement. C'est l'histoire d'un amour.

12/2017

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Littérature française

Arthur & Cie

Lecteur, le recueil que tu tiens entre tes mains et les pages que tu vas feuilleter n'ont pas été retrouvés au fond d'un tiroir, d'une armoire ou d'un carton à chapeaux, mais plus prosaïquement dans le disque dur d'un ordinateur. Au lieu d'être lu dans le cercle familial ou amical, ce petit livre — " hic liber " dirait Ovide — dont les textes ont déjà été mis en ligne en 2001 par un des fidèles amis de l'auteur, est prêt à échapper à l'oubli qui enveloppe les pages, belles endormies que nul prince charmant ne vient éveiller. Ces récits brefs et denses, souvent fulgurants, sont faits pour être savourés, caractérisés par la fraîcheur miraculeuse dans laquelle baigne tout manuscrit (re)trouvé, topos littéraire qui devient ici réalité.

06/2017

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Thèmes photo

Arthur Rimbaud

Yann Datessen a parcouru le monde sur les traces d'Arthur Rimbaud, retrouvant les lieux que le poète a parcouru, ceux où il vécut jusqu'à son tragique retour à Marseille. La Belgique, le col de Saint-Gothard, Londres, l'Italie, l'Ethiopie, deviennent le théâtre où l'artiste tisse paysages, portraits, situations pour retrouver plus que le fantôme du génial poète, sa vision.

05/2022

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Théâtre

Le théâtre de dérision. Beckett, Ionesco, Adamov, Edition revue et augmentée

Fondateurs du théâtre de dérision - et d'autodérision -, Beckett, Ionesco et Adamov se rencontrent sur plusieurs points, notamment sur la nature de l'oeuvre. "Je n'ai pas écrit du théâtre de l'absurde", affirme Ionesco, mais "un théâtre de la dérision". Beckett lui-même précise : "Je n'ai jamais été d'accord avec cette notion de théâtre de l'absurde." En fait, ces trois humoristes désabusés partagent la même vision : globalement perçue, la vie est souffrance et absence de transcendance, et fait donc figure de tragédie. Perçue dans le détail, elle prend des allures de comédie, l'homme étant réduit au rôle de bouffon. Dans une version actualisée d'un essai devenu un classique, Emmanuel Jacquart explore les fondements de ce théâtre : sa nature contestataire et novatrice, sa thématique tragi-comique, le moi éclaté des personnages, la profondeur de sa pensée, l'originalité de sa langue et des techniques structurelles et spectaculaires qu'elle met en oeuvre. En bref, le théâtre de dérision, véritable champ de recherche et d'expérimentation, nous offre une authentique aventure de l'esprit et des sens.

10/1998

ActuaLitté

Littérature française

Arthur, son ange

Pour échapper au désespoir de vivre avec une mère caractérielle, inconsistante et insensible, Arthur se construit un univers parallèle peuplé de personnes dont il est le souverain absolu, féroce et contre lesquelles il peut exercer toute sa perversité. Avec un acharnement obsessionnel il poursuit sa quête de reconnaissance mais ses demandes inassouvies se trouvent irrémédiablement vouées à l'échec. De là à ce que cet amour se transforme en haine, il n'y a qu'un pas. Arthur ne peut atténuer sa douleur et ce manque intolérable qui frappe sa chair que dans l'exercice jouissif et habile de ses mains qui vont lui servir à perpétuer des châtiments vis-à-vis des êtres faibles qu'ils côtoient. Sa colère et sa rage ne vont faire que croître au fil des ans pour ce monde qui ne lui apporte aucun réconfort et aucun sens. L'autrice nous dresse avec effroi, talent et par une logique implacable tous les mécanismes psychiques qui vont construire et faire d'Arthur l'être dissocié et inhumain qu'il va devenir. Par un jeu d'aller-retour subtil de tous les moments marquants de la vie du jeune garçon puis du jeune homme qui se confrontent tout d'abord avec ses petites camarades de cours d'école puis avec ses amies adolescentes au lycée, Laure Beaudonnet qui signe ici son premier roman arrive par petites touches successives à nous faire rentrer dans les méandres troublés de ses personnages. Elle nous décrit la difficulté fondamentale des adolescent(e)s à trouver une place dans une société bien-pensante où la réussite est déjà écrite à l'avance ; un monde qui privilégie l'apparence au détriment des valeurs et d'une éthique de l'être. L'identité familiale reste le coupable numéro un des failles qui semblent se perpétuer de génération en génération sans que rien ne puisse freiner le processus inéluctable des implosions intérieures si ce n'est toutefois l'adoucissement par la tendresse et le respect quand on a la chance de les rencontrer sur sa route. Ce roman très prenant, cinglant, glaçant, sans langue de bois et mené par un tempo rapide et haletant nous fait réfléchir à notre part d'amour et de responsabilité à tenir, de l'importance des liens et de la fragilité des jeunes en devenir. Florence Issac, autrice

06/2020