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"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

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Littérature française

"L'Hôte". La nouvelle d'Albert Camus et la BD de Jacques Ferrandez dans le contexte colonial

A la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien... L'Hôte n'est pas l'oeuvre la plus connue d'Albert Camus mais c'est peut-être l'une des plus profondes touchant à l'Algérie, à ses rapports humains, à l'âme des communautés qui y ont cohabité pendant 132 ans. Le dessinateur Jacques Ferrandez, né à Alger, l'a bien compris qui a tiré de cette nouvelle une remarquable bande dessinée. Et pourtant, en apparence, l'intrigue de L'Hôte est très simple, un fait divers, pourrait-on dire, qui fait irruption dans la vie d'un instituteur du bled. Celui-ci vit seul, retiré du monde dans son école perdue des hauts plateaux arides du Sersou où il accueille des enfants musulmans. Il apprendra par la suite que le prisonnier arabe que vient de lui amener un gendarme en le chargeant de le conduire à la prison de Tinguit a tué son cousin. De cette situation va naître un conflit de conscience opposant les valeurs d'hospitalité, d'honneur et de solidarité dont la portée reste incompréhensible sans une connaissance approfondie du contexte colonial. Sur la base de cette simple nouvelle et de sa traduction en dessins, qu'il a analysées et comparées, Wolf Albes nous entraîne donc à la découverte de la face cachée de l'iceberg algérien et nous propose un vaste panorama de la colonisation, de l'histoire de l'Algérie française et de sa fin douloureuse, allant jusqu'à nous offrir une remarquable chronologie commentée de ce pays dès avant 1830 et jusqu'à la fin de la présence française. Enrichi de nombreux témoignages, citations et illustrations mais aussi de collaborations prestigieuses comme celles de Roger Vétillard, Georges Hirtz, Luc Verlinde, Jean Monneret, Odette Caparros, Hubert Ripoll et Jean-Jacques Jordi, c'est un grand ouvrage de référence, pour qui veut vraiment comprendre ce que fut l'Algérie française. Sans académisme, sans passion, mais avec lucidité et objectivité, Wolf Albes nous livre une analyse littéraire, historique, politique et sociologique unique en son genre. Analyses et documents : - La genèse de la nouvelle. - Temps et lieu de l'action : 1946 dans le Sersou. - Les instituteurs en Algérie. - Une importante chronologie de l'Algérie et de la guerre d'Algérie (54 pages) - Des extraits commentés des oeuvres de Mouloud Feraoun, Jean Brune, Guy de Maupassant, Victor Hugo etc. - Des analyses de Roger Vétillard sur les insurrections de mai 1945 et du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois et sur l'embuscade de Palestro. - Le meurtre de l'Arabe à la lumière du Coran. - L'histoire de Trézel /"Tinguit" - Georges Hirtz : L'Algérie ksourienne (extraits) - Les "apôtres de la décolonisation" : Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Memmi...

04/2014

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Critique littéraire

La peste d'Albert Camus

Un essai Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Une iconographie Des illustrations nombreuses et variées proposent une interprétation visuelle originale. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

04/1991

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Critique

Albert Camus. L'absurde et la violence

L'étude de la violence, sous le prisme de l'absurde, offre surtout l'occasion à Albert Camus d'apporter l'expertise littéraire à un problème effrayant des sociétés modernes : le terrorisme. Comment à l'ère du terrorisme international, les idées sur les "meurtriers délicats" véhiculées par Albert Camus passionnent tant l'opinion ? Sans doute, elles permettent de mieux éclairer les dérives d'un monde en sursis où la misère du peuple, le mal et la violence, loin de faire peur, consolident plutôt certaines errances dictatoriales et despotiques. Mais embrigader l'uvre d'Albert Camus dans une posture idéologique, l'absurde, sans tenir compte du travail profond de langage réalisé par le dramaturge, serait fixé des limites étanches à une réflexion qui se prête à autant de liberté et qui brouille tant de pistes convenues.

02/2023

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Théâtre

Albert Camus

Biographie théâtrale en deux actes qui raconte la vie d'Albert Camus. "Albert Camus m'a ouvert la qualité d'écriture pour le théâtre, celle également de ne jamais donner de rendez-vous... rares sont les gens qui sont à l'heure ! " Voici ses dix mots : le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

12/2019

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Critique littéraire

Albert Camus, la pensée révoltée

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Albert Camus est un homme qui a éprouvé la cruauté, le mensonge, la lâcheté, mais aussi l'amitié, la fraternité, le courage. Un homme de cette génération formée par Nietzsche et Marx qui a pris de plein fouet la réalisation caricaturale des idées de l'un par Hitler et de l'autre par Staline. Un homme pour qui la mort de Dieu est un fait, l'absurdité du face-à-face entre le monde et l'homme une vérité - "ma première vérité", dit Camus - qui le conduit à la seconde : "Je me révolte, donc nous sommes". Révolte, pas révolution. Nuance... Camus n'est pas l'homme des lendemains qui chantent mais des présents qui indignent. Articles et interviews de Catherine Camus, Benjamin Stora, Michel Onfray, Alain Finkielkraut, Frédéric Worms, André Comte- Sponville, Alice Kaplan, Jean-François Mattéi, Atiq Rahimi, Boualem Sansal...

10/2013

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Littérature française

L'Arabe dans les écrits d'Albert Camus

Albert Camus aurait eu cent ans en novembre 2013. Cet homme essentiel de l'esprit et des lettres fit et continue de faire couler beaucoup d'encre en France et en Algérie où il naquit. Depuis L'Homme révolté Albert Camus fut abondamment critiqué pour ses écrits, ses positions politiques... Lorsqu'en décembre 1957 il reçoit le prix Nobel de littérature à Stockholm, il est interpellé sur la guerre d'indépendance que mènent les Algériens. Sa réponse sera souvent volontairement tronquée en France et en Algérie. Albert Camus est un homme déchiré. Ecartelé. "J'ai... avec l'Algérie une longue liaison qui sans doute n'en finira jamais, et qui m'empêche d'être tout à fait clairvoyant à son égard. ". . En Algérie il lui fut souvent reproché d'accorder peu de place dans ses romans aux Algériens ("les Arabes"). Qu'en est-il ? Dans ce texte, Ahmed Hanifi analyse la place de l'Arabe dans tous les écrits fictionnels d'Albert Camus, du premier La mort heureuse au dernier Le Premier homme.

10/2014

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Littérature française

Albert Camus, de la pauvreté à l'engagement

Essai qui établit le lien entre la vie d'Albert Camus et son oeuvre. Albert Camus affirme une vérité qui se révèle criante de nos jours, dans l'actualité : La condition de l'ouvrier est l'une des plus injustes dans le monde moderne, écrit-il. Il laisse un message d'espérance et d'humanisme dans son combat contre l'injustice et ses formes diverses. L'enfant pauvre d'Alger a découvert le savoir, l'écriture et en a fait une arme dans ce combat pour l'homme, son bonheur et sa liberté.

12/2013

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Critique littéraire

Albert Camus contre la peine de mort

Publié à l'occasion du trentenaire de l'abolition de la peine de mort (loi du 10 octobre 1981), ce recueil rassemble pour la première fois l'intégralité des textes d'Albert Camus sur le sujet. Il contient par ailleurs quelques textes inédits (principalement des lettres, personnelles ou collectives). La pensée du Prix Nobel 1957 a joué un grand rôle, à l'instar de celle de Victor Hugo au XIXe siècle, dans le combat abolitionniste : donner à lire l'ensemble des textes au travers desquels Albert Camus s'éleva contre la peine de mort signifie mettre en lumière un pan méconnu de la pensée intime et de l'activisme de l'auteur. Si Camus publie en 1957 ses "Réflexions sur la guillotine", bientôt incluses dans l'ouvrage collectif Réflexions sur la peine capitale, cet essai célèbre s'accompagne en effet d'une constellation d'écrits qui interrogent, analysent et dénoncent l'illégitimité du couperet. Documents inédits, lettres envoyées à titre privé, extraits de carnets, d'allocutions, d'écrits fictionnels et journalistiques connus se répondent ici pour révéler, dans sa complexité et sa profondeur, la préoccupation d'une vie : "sauver les corps". Ces textes d'invention et d'intervention retracent une conviction abolitionniste ébranlée à la Libération, mais qui n'en traverse pas moins résolument les plus sombres événements du XXe siècle : la dictature franquiste, la Seconde Guerre mondiale, la guerre civile grecque et ses suites, les répressions perpétrées en Europe de l'Est sous l'égide du stalinisme, la guerre d'Algérie, etc. Camus ne se détourne d'aucune des questions pressantes de son temps, qu'elles soient politiques, historiques ou humaines. L'ouvrage se termine par un court essai d'Eve Morisi sur la peine de mort dans les romans de Camus.

10/2011

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Philosophie

L'abécédaire d'Albert Camus

De Camus, Hannah Arendt disait en 1952 qu'il était "sans aucun doute pour le moment le meilleur homme en France" parmi ses pairs qu'elle trouvait "tout juste supportables" . Comment expliquer un jugement aussi tranché à l'encontre d'un milieu intellectuel où l'écrivain algérois côtoyait pourtant Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty ou encore Georges Bataille ? C'est que l'auteur de L'Homme révolté a su incarner, à une époque d'extrême polarisation du débat d'idées, le difficile équilibre de la nuance. Sa lucidité, dont son ami Char disait qu'elle est la blessure la plus rapprochée du soleil, face à la réalité de l'idéologie totalitaire et son refus obstiné de céder aux sirènes du manichéisme ont fait de lui un penseur souvent caricaturé et incompris. Les Justes, Lettres à un ami allemand, Le Mythe de Sisyphe, La Chute... A l'heure de l'immédiateté numérique et de la polémique permanente, il importe plus que jamais d'entendre cette pensée exigeante, tendue comme un fil d'Ariane entre des extrêmes mortifères.

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Biographies

L'enfance d'Albert Camus

Comment la personnalité de Camus s'est-elle forgée ? Comment est née en lui sa vocation d'écrivain ? Où puise-t-elle la force des ressorts de sa pensée, qui a guidé toute une génération ? Quelle sorte d'enfant était-il ? Quel rapport entretient-il avec l'enfance ? Aurélie Palud nous convie à une enquête passionnante à travers la vie et les textes de Camus. Un père absent, un milieu pauvre, une maisonnée féminine où la seule présence masculine est celle des oncles, tous les ingrédients de la sensibilité de Camus sont là. Un pupille de la nation, boursier au lycée jusqu'à la "khâgne africaine", celle d'Alger, une vie de petit blanc au contact des Arabes du quartier, tous les ingrédients de son attention aux autres sont en germe dans son enfance. On suit Albert à travers les lectures qui l'ont imprégné, comme celle de Gide, et les enseignants qui l'ont marqué, en particulier le philosophe Jean Grenier. Aussi à travers ses premières conquêtes féminines, notamment sa "Nadja", Simone Nié, qu'il a enlevée à l'un de ses meilleurs amis et qui deviendra sa première femme. Le récit se termine sur la relation qu'il a bâtie avec ses propres enfants, fruits de son union avec sa seconde femme, Francine Faure.

06/2023

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Autres philosophes

L'abécédaire d'Albert Camus

De Camus, Hannah Arendt disait en 1952 qu'il était " sans aucun doute pour le moment le meilleur homme en France " parmi ses pairs qu'elle trouvait " tout juste supportables ". Comment expliquer un jugement aussi tranché à l'encontre d'un milieu intellectuel où l'écrivain algérois côtoyait pourtant Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty ou encore Georges Bataille ? C'est que l'auteur de L'Homme révolté a su incarner, à une époque d'extrême polarisation du débat d'idées, le difficile équilibre de la nuance. Sa lucidité, dont son ami Char disait qu'elle est la blessure la plus rapprochée du soleil, face à la réalité de l'idéologie totalitaire et son refus obstiné de céder aux sirènes du manichéisme ont fait de lui un penseur souvent caricaturé et incompris. Les Justes, Lettres à un ami allemand, Le Mythe de Sisyphe, La Chute... A l'heure de l'immédiateté numérique et de la polémique permanente, il importe plus que jamais d'entendre cette pensée exigeante, tendue comme un fil d'Ariane entre des extrêmes mortifères.

06/2023

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Critique littéraire

L'Etranger d'Albert Camus

Un essai Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Un dossier Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Une iconographie Des illustrations nombreuses et variées proposent une interprétation visuelle originale. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

01/1992

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Critique littéraire

Les derniers jours de la vie d'Albert Camus

Le 3 janvier 1960, Albert Camus quitte sa maison de Lourmarin pour rejoindre la capitale. Alors qu'il avait décidé de prendre le train, son éditeur Michel Gallimard réussit à le convaincre de faire la route en voiture. Ce voyage est pénible pour Camus, qui a des difficultés à écrire et se demande s'il sera jamais capable de mener à terme Le Premier Homme. Célèbre, riche, en pleine force de l'âge (quarante-sept ans), il devrait être comblé. Mais il est préoccupé par la guerre d'Algérie, dont il ne voit pas l'issue. Très marqué par la polémique qui a suivi la publication de L'Homme révolté et le prix Nobel de littérature, il doute, au point de vouloir abandonner l'écriture. Au cours du voyage, Albert Camus renoue avec les souvenirs de sa vie, notamment à Alger. Jusqu'au moment où, dans une ligne droite, la voiture de Gallimard quitte la route. Camus est tué sur le coup. Dans sa sacoche, on retrouve le manuscrit inachevé du Premier Homme, un horoscope lui prédisant de belles créations, quelques photos, et un billet de train inutilisé.

10/2009

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Critique littéraire

Dictionnaire Albert Camus

Cet ouvrage, rédigé par une équipe internationale de spécialistes, permet de mieux situer l'importance de l'œuvre et de la pensée d'Albert Camus (1913-1960) dans son temps et dans le nôtre. Intégrant les travaux critiques et historiques les plus récents, il entend ne pas dissocier l'artiste méditerranéen, le penseur moderne, le moraliste classique et le citoyen responsable. Il ouvre des portes multiples sur une œuvre qui est à la fois déjà intemporelle et toujours actuelle. Romancier, dramaturge, essayiste, journaliste visionnaire et courageux, Albert Camus a été le plus jeune lauréat français du prix Nobel de littérature. Peu de ses compatriotes, au XXe siècle, ont obtenu une audience aussi universelle. Sa consécration précoce s'est pourtant accompagnée de critiques acerbes. Jean-Paul Sartre a certes salué un jour " l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une œuvre ", mais l'homme a souvent été confondu avec son image. Les engagements du démocrate ont été disqualifiés comme insuffisamment radicaux. L'œuvre enfin a longtemps fait l'objet de malentendus. L'Etranger, La Peste, jugés trop hâtivement, font encore parfois obstacle à la découverte des écrits plus personnels. L'Homme révolté a surtout été lu à travers le prisme d'une controverse de guerre froide. Mais la fidélité des lecteurs, en France et plus encore hors de France, a eu raison de la condescendance des doctes. Aujourd'hui, l'histoire est passée et le temps des procès révolu. Il reste l'essentiel : un grand écrivain tel qu'en lui-même.

11/2009

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Critique littéraire

Albert Camus, journaliste

Cet ouvrage permet de mieux situer l'importance de l'oeuvre journalistique d'Albert Camus, de ses premiers pas dans la profession comme reporter à Alger Républicain aux mémorables éditoriaux publiés dans les colonnes de Combat pendant la seconde guerre mondiale et les premières années de l'après-guerre, sans oublier les chroniques à L'Express. Le livre analyse éga-lement ses critiques à la presse, fondées sur son expérience pratique du mé-tier, d'une grande résonance contemporaine. Aucun livre, jusqu'à présent, n'avait regroupé et analysé l'ensemble de sa production journalistique dans laquelle s'est forgée sa plume et où appa-raissent déjà son talent, sa sensibilité sociale, l'engagement moral et sa luci-dité. Dès ses débuts, il exerça un journalisme engagé sur le terrain afin de dénoncer les injustices auprès des populations les plus démunies, des humbles, des humiliés. La vie journalistique de Camus est marquée par l'adéquation entre oeuvre et existence, un héritage de son rapport au monde, enraciné dans son enfance : un devoir de témoigner. Dans le contexte actuel de défiance à l'égard des journalistes, de perte de crédibilité des médias d'information traditionnelle, repenser et s'inspirer d'Al-bert Camus journaliste est bien plus que nécessaire. Il est, sans aucun doute, une figure centrale du journalisme du XXe siècle.

05/2019

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Critique littéraire

Albert Camus. Souvenirs

A dix-sept ans, élève de philosophie au lycée d'Alger, Albert Camus eut pour professeur Jean Grenier. Ainsi commença une amitié qui devait durer toujours. Et Camus a dit lui-même assez souvent l'influence qu'avait eue, sur sa pensée et sur son style, l'auteur des Îles. Le livre de Jean Grenier n'est ni une biographie ni un commentaire de l'œuvre de Camus. C'est une suite de souvenirs strictement personnels, un témoignage dont la discrétion volontaire n'exclut pas la précision. Jean Grenier est ainsi amené à parler de questions qui se sont posées à Albert Camus touchant la politique, la religion, l'Algérie, la création littéraire, etc. Un portrait se dégage peu à peu de cette suite de souvenirs où la vérité est obtenue avec une grande sobriété de moyens et où sont abordés indirectement des problèmes qui nous concernent tous.

11/1968

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Critique littéraire

Albert Camus ou la fatalité des natures

Camus l'Algérois, donc. L'enfant pauvre des faubourgs qui séduit, conquiert, fait des petits métiers, du théâtre, de la politique, du journalisme, agite le secteur, règne sur une jeunesse, organise son œuvre comme un général d'empire, monte à Paris et se place au premier rang. Il ne lui faut pas cinq ans pour publier " L'Étranger " et " Le Mythe de Sisyphe ", faire jouer " Le Malentendu " et " Caligula ", animer le prestigieux " Combat ", diriger la collection " Espoir " chez Gallimard... Peu d'écrivains ont pris autant de coups. " J'ai toujours eu l'impression d'être en haute mer : menacé au cœur d'un bonheur royal. " Nul camp où se retrancher : " Je suis né dans une famille, la gauche, où je mourrai, mais dont il m'est difficile de ne pas voir la déchéance. " Il se range alors dans le camp des " artistes incertains de l'être mais sûrs de ne pas être autre chose ", Molière, Tolstoï, Nietzsche et Melville. A force de lectures, son œuvre s'est chargée des concrétions de l'interprétation. Et si " L'Étranger " n'était qu'un beau roman, " Noces " un poème, dans le présent desquels il faut tout humblement s'installer pour leur rendre l'éclat des origines ? " Un arbre devrait redevenir un arbre, dit Paul Celan, et sa branche, à laquelle au cours de cent guerres on avait pendu les révoltés, une branche en fleur quand viendrait le printemps. " Voici Camus rendu à ses saisons.

11/2006

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Philosophie

L'ordre libertaire. La vie philosophique d'Albert Camus

Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d'un Camus "philosophe pour classes terminales", d'un homme de gauche tiède, d'un penseur des petits Blancs pendant la guerre d'Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d'une œuvre et d'un destin exceptionnels. Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu'il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l'honneur, modestie, dignité. La vie philosophique d'Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire.

01/2012

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Philosophie

A la rencontre d'Albert Camus. Le dur chemin de la liberté

Albert Camus a quitté, jeune, la scène de ce monde depuis trente ans, laissant néanmoins une oeuvre littéraire dont le prix Nobel soulignait l'importance, en 1957. Est-elle encore lue ou tombée dans l'oubli ? Le propos de l'auteur est de fournir quelques clefs de lecture à ceux qui abordent l'étude de la pensée et de l'oeuvre de Camus. Avec d'autres intellectuels, Camus a exercé une influence sur son temps, mais il plaçait le souci de sa popularité, sinon de son audience, bien après celui de l'honnêteté de dire ce qu'il pensait. L'Homme révolté, en particulier, est le témoin de cette honnêteté quand il dénonçait le communisme totalitaire, sans ambages certes, mais aussi sans faire de l'anticommunisme primaire. Les récents craquements survenus à l'Est lui donnent largement raison, 40 ans après. Et ceux qui, à l'époque, l'avaient violemment attaqué, pourraient aujourd'hui lui rendre les armes. Est-il souhaitable, en fin de compte, que les intellectuels aient de l'influence sur la société de leur temps ? Camus aurait sans doute répondu oui, mais à la condition que ce ne soit jamais en dehors des droits de l'homme, pour garantir le respect de tout homme et l'aider sur "le dur chemin de la liberté" . Joseph HERMET s'est toujours intéressé à l'oeuvre d'Albert Camus depuis la publication de L'Etranger, et en particulier de 1972 où vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de doctorat (3e cycle) consacrée à Camus, à 1976 où il publiait Albert Camus et le christianisme . - L'espérance en procès, préfacé par Jean-Marie Domenach, livre déjà prophétique.

01/1990

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Critique littéraire

Le Premier Homme d'Albert Camus

"Quand Camus mourut dans un accident d'auto, le 4 janvier 1960, on trouva à proximité du véhicule le manuscrit inachevé d'un roman autobiographique de cent quarante-quatre pages, Le Premier Homme. En tête, Camus avait inscrit une dédicace à sa mère illettrée : "Intercesseur : Vve Camus. A toi qui ne pourras jamais lire ce livre". La première partie du roman retrace une "recherche du père". A quarante ans, Jacques Cormery (masque transparent de l'auteur) se rend en effet sur la tombe de son père, Henri Cormery, tué au début de la guerre de 14-18 et enterré à Saint-Brieuc. Jacques prend alors brusquement conscience qu'il est aujourd'hui plus âgé que ne l'était son père au moment de sa mort. Cette révélation bouleverse en lui l'ordre du temps. A l'image des colons qui l'avaient précédé en Algérie, Henri Cormery était le "premier homme" ; Jacques, à son tour, devient le "premier homme". Faute de témoignages suffisants, cette "recherche du père" se révélera décevante. Mais elle permettra à Jacques de recomposer l'univers de son enfance, de confesser ses fautes à sa mère, et d'ouvrir son esprit et son coeur à un passé lointain, celui des premiers temps de la colonisation. Jamais, depuis sa première oeuvre, L'Envers et l'Endroit (1937), Camus ne s'était livré avec autant d'intimité sur lui-même et sur ses proches". Pierre-Louis Rey.

02/2008

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Critique littéraire

Le "journalisme moral" d'Albert Camus

Le journalisme fut la passion mais aussi l'arme d'Albert Camus pour un monde plus juste, plus clément pour l'homme. De ses premiers écrits pour "Alger Républicain" et "Le Soir Républicain", à ses appels à la résistance au nazisme dans le "Combat" clandestin, à ses éditoriaux flamboyants puis de plus en plus désenchantés dans Combat de l'après-guerre, aux derniers textes qu'il écrit pour "L'Express", il eut pour souci constant de mettre en évidence un positionnement éthique constant.

05/2014

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Critique littéraire

Albert Camus, Des pays de liberté

Depuis sa disparition accidentelle le 4 janvier 1960, Albert Camus hante les consciences par sa figure absente, touche ses lecteurs par la beauté de son écriture, et rend les sociétés nostalgiques de la liberté pour laquelle il s'était inlassablement battu. De telles qualités, littéraires autant que politiques, s'unissent dans son oeuvre inachevée et sa vie brève. Cette unité est restée souvent méconnue. Il était temps de retrouver Albert Camus dans la pensée héroïque qui fut la sienne et son écriture du monde où demeurent, comme des étoiles dans la nuit, des pays de liberté et de justice. Fondée sur des sources inédites, éclairée par l'étude de sa postérité, cette biographie restitue l'humanité d'un écrivain souvent seul et d'un intellectuel longtemps rejeté, prêt aux combats les plus essentiels. Un éclairage précieux sur la vie et l'oeuvre d'Albert Camus.

01/2020

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Littérature française (poches)

Albert Camus, Un combat pour la gloire

«Albert Camus, le héros de ce Combat pour la gloire n'a jamais écrit une ligne de ce récit. J'ai pris sa peau et sa voix pour lui rendre hommage, et le coucher sur papier par la plume de son vrai stylo Parker – que Catherine Camus m'a fait l'honneur de m'offrir au soir de la première des neuf cent soixante-trois représentations de La Peste. Vous allez donc lire, ou plutôt entendre, ce que j'ai noté non pas à sa place, mais en place de lui. Ici. Sur les planches du théâtre. Le lieu du monde où il a été le plus heureux. Là où il sera, à jamais, vivant. Pour que vous puissiez enfin partager avec lui, par l'au-delà, son combat pour la gloire.»

04/2015

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Biographies

Dictionnaire amoureux d'Albert Camus

Mohammed Aïssaoui s'est construit avec l'oeuvre d'Albert Camus. Il nous livre ici " son " Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le coeur et l'esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs. J'ai longtemps pensé que j'étais le seul être au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu'il n'écrivait que pour moi : c'est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins du monde. Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que personne, et les autres ne peuvent pas vraiment le comprendre - ils n'ont pas vécu ce que lui et moi avions vécu... La pauvreté, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que l'on a écrits, la honte, la condescendance, l'écartèlement entre notre milieu d'origine et celui auquel nous avons accédé - le vertigineux écart social. Mais aussi le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l'Algérie. Je croyais que Camus avait pris sa plume pour me dire, " tu vois, tu n'es pas seul ". Plus tard, j'ai compris que Camus n'était pas qu'à moi ! On est quelques milliers, quelques millions même, à l'aimer. Quelqu'un qui élargit le coeur et l'esprit. De toute ma vie de journaliste, le moment le plus fort a été la rencontre avec Catherine Camus, à Lourmarin, dans le Lubéron... rue Albert-Camus... Je la considère comme ma soeur, et même comme ma petite soeur malgré ses quelques années de plus que moi. Alors, ce Dictionnaire amoureux, je ne pouvais pas le faire sans elle, sans sa complicité. Je la remercie, ici, pour sa générosité. Et son hospitalité. Lors d'une rencontre, je lui pose une question, à propos du Dictionnaire. Sans trop d'espoir, je lui demande s'il y a des mots qu'elle a envie de voir dans ce livre, des mots auxquels on ne s'attend pas ou même des mots qui pour son père seraient incontournables ? Bingo : elle me répond : " Il y a les dix mots préférés de papa ! " Ce Dictionnaire amoureux - donc totalement subjectif - est enfin le livre de la gratitude, de la reconnaissance et du partage. Je remercierai tous les spécialistes qui m'ont permis de voir des choses que je n'avais pas vues ou pas comprises

11/2023

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Critique littéraire

Albert Camus, fils d'Alger

Pour la première fois, une biographie s'attache à éclairer le génie d'Albert Camus par le génie de sa terre natale, l'Algérie, et celui de sa ville tant aimée, Alger, sans lesquelles, disait-il, il ne pouvait pas vivre... L'Algérie est l'espace tout entier de son imaginaire et de son engagement. Avec le temps, le conflit et l'exil, elle est même devenue une sorte d'Eden illuminant cette part intime qu'il appelait "obscure" et dont il regrettait, un an avant sa mort, qu'elle ne fût pas davantage perçue. Il fallait un autre fils d'Alger pour comprendre cette dimension sensible de l'écrivain. Alain Vircondelet a grandi dans un quartier populaire, il a fréquenté les mêmes écoles, les mêmes plages, les mêmes lieux qu'Albert Camus. Grâce à son ample connaissance de l'oeuvre, il raconte la douleur de l'exil et la nostalgie d'un pays devenu mythique, lieu de refuge et de consolation.

06/2013

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Critique littéraire

ALBERT CAMUS. Une vie

" Une personnalité littéraire a de vrais ennemis pendant sa vie et presque autant de faux amis après sa mort. " A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, montre comment l'auteur de L'Etranger et de L'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son œuvre et sa morale. Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dans sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ? Camus reste inclassable, solitaire, solidaire, il ne voulait être ni victime ni bourreau. Pour lui, la souffrance n'avait pas de frontière. Déchiré par la guerre d'Algérie, Camus vécut aussi les amères victoires et les fécondes défaites de la justice et de la violence.

09/1999

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Religion

Albert Camus et le Christianisme. L'espérance en procès

Albert Camus, né à Mondovi IAIgérie), le 7 novembre 1913, disparut tragiquement sur la Route Bleue, près de Montereau, le 4 janvier 1960. Mais Camus est toujours des nôtres, grâce à son triple pari pour l'authenticité, pour la liberté et pour l'homme. …Par bien des points, Camus est sur la voie de Soljenitsyne. Pour tous les deux, c'est l'abstraction qui est la faute, et le geste concret de la pitié humaine apparaît chez eux comme l'antidote des fanatismes. Tous les deux haïssent le mensonge. Et quinze ans avant Soljenitsyne, Camus proclame : « Nous sommes quelques-uns décidés à ne nous taire sur rien. » Après un temps où j'ai participé, moi aussi, au délire ambiant, j'ai, sur ce point, rendu les armes à Albert Camus, et je le place, à côté de Soljenitsyne, parmi les maîtres de la vérité, ceux qui nous rappellent à ce principe élémentaire du christianisme, qu'énonçait ainsi le canon d'Un Concile de la Renaissance : « Quidquid fit contra conscientiam aedificat ad gehennam » : tout ce que tu fais contre ta conscience renforce l'enfer… Ce païen ne le fut pas facilement. Disons même qu'il n'a cessé d'être chrétiennement païen. Jean-Marie DOMENACH (extrait de la Préface). Joseph HERMET, né en 1924 à Prinsuéjols (Lozère), s'est toujours intéressé à l'œuvre de Camus : - depuis les années 1943-1945, au moment où l'Etranger finissait par arriver, en des temps incertains, dans les librairies de la province, alors une des plus secrètes de France : le Gévaudan. - en passant par les années 1954-1964, quand il enseignait la philosophie dans une Institution secondaire à Mende, et par les années 1970-1972, lorsque vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de Doctorat-ès-lettres (3e cycle), consacrée à Albert Camus.

01/1976

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Biographies

Albert l'étranger, Camus l'Algérien

Albert Camus est né dans la misère et a su bien la décrire dès l'âge adulte. Il aimait beaucoup l'Algérie au point de ne pouvoir vivre ailleurs. Cependant, soixante ans après sa mort accidentelle, beaucoup d'intellectuels, de critiques littéraires, de politiques, sur les deux rives de la Méditerranée, ne lui accordent pas la moindre circonstance atténuante. Et même mort, Albert Camus divise encore son monde, à son sujet. La Méditerranée, comme seul juge, n'y peut rien. Lorsque la politique via l'histoire des visions restreintes' prend le dessus sur la littérature, les gens sensés et avisés rangent leur plume ! Il y a donc comme un arrêt total de toute une vie sociétale. Et le désert culturel frappe déjà à nos portes... ! Après Mohammed Moulessehoul : l'autre Yasmina Khadra, Slemnia Bendaoud enchaîne avec un autre auteur. Dans cet ouvrage, le portrait d'Albert Camus y est caricaturé. Ses écrits, ses idées, sa philosophie, ses positions, ses réflexions, sa vie littéraire, en quelque sorte, y sont décortiqués et analysés.

09/2021

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Critique littéraire

Lire les Carnets d'Albert Camus

Albert Camus a vingt-deux ans quand il commence à écrire régulièrement dans ses "Cahiers" ; il ne cessera pas jusqu'à sa mort. Il en préparait alors la publication ; elle sera posthume, sous le titre de Carnets. Ces textes, aussi inclassables que divers (laboratoire de l'oeuvre, "choses vues", notes de lectures, impressions de voyages, réflexions philosophiques et, de plus en plus vers la fin de sa vie, notations intimes) sont souvent cités ; ils n'avaient jamais été étudiés en tant que tels. Ils le sont ici, par des chercheurs d'horizons divers, qui interrogent les modalités et les enjeux de cette écriture très spécifique. Les Carnets prennent ainsi toute leur place dans l'oeuvre camusienne, dont ils mettent au jour les ressorts secrets. Au coeur de cette écriture fragmentaire, l'exigence artistique de Camus est aussi manifeste qu'ailleurs ; et c'est à ses Carnets qu'en 1937 - il a alors vingt-quatre ans - il confie sa certitude, qui ne se démentira pas : "Écrire, ma joie profonde !". Lire les Carnets se révèle indispensable pour qui veut vraiment connaître Camus...

02/2012