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Siegfried Follies. Berlin 1928

Extraits

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Littérature érotique et sentim

Siegfried Follies. Berlin 1928

Le 22 novembre 1928, contraint de fuir le sol natal en toute hâte, Son Excellence Otto s'expatrie à Berlin. À cette époque, cette ville ressemble à une putain crasseuse et pailletée, désenchantée et cynique. C'est dans ce contexte que Son Excellence fera la connaissance char­nelle et mémo­rable de l'actrice américaine Louise Brooks… Son Excellence témoigne dans Siegfried Follies d'une vision très personnelle de l'amour, ses réussites et ses déboires. On pourrait y voir un certain éloge du mauvais goût, s'il n'était sublimé par la splendeur du verbe. Car Siegried Follies est un roman qui confine au génie littéraire ! Le style inimitable de l'auteur dépeint moult situations désopilantes, parfois sordides, où le personnage principal (anti-héros despotiques mais attachant) se montre suffisant, moqueur, mais n'hésite jamais à faire preuve d'autodérision. L'ouvrage a donné lieu à de nombreuses recherches et comporte une annexe avec références historiques commentées. Il passionnera autant les amateurs de grande littérature, fut-elle polissonne, que les passionnés d'histoire.

10/2015

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Entre deux guerres

1922-1929, les années folles ?

Les années folles ? Des années tristes. Les années vingt, des années folles ? La postérité évoque des parties dansantes endiablées, le son élégant du jazz et la fièvre de music-hall. En réalité, rien n'est plus faux. A l'inverse d'une expression qui ne s'est formée qu'a posteriori, une fois projetée l'ombre de la crise de 1929, cette décennie ne renferme pas une fête perpétuelle mais plutôt des années désolantes et désolées. Celles d'une nation éprouvée par la guerre qui voudrait tourner la page, mais qui souffre de trop se souvenir et s'inquiète de son avenir comme de sa sécurité. Saignée démographiquement, en partie ruinée, endettée jusqu'au cou auprès des Américains, traumatisée par l'inflation, Paris se découvre isolée diplomatiquement par les nouveaux jeux d'alliances européens. Dès lors, la France n'a que deux alternatives : s'imposer face à une Allemagne protégée par l'Angleterre et cherchant à échapper à ses dettes, ou bien rengainer ses revendications et parier sur un ordre collectif incertain. Mais en choisissant la conciliation, ne risque-t-elle pas de perdre à la fois les remboursements attendus et sa propre sécurité ? Une douloureuse ambiguïté plane donc sur les années vingt. Après avoir gagné la guerre, les Français vont-ils perdre la paix ? Faisant suite à sa série remarquée sur la Grande Guerre, Jean-Yves Le Naour continue sa grande fresque du XXe siècle, bousculant les clichés et révisant sans concession les mythes les plus ancrés sur une décennie moins fantasque et bien plus tragique qu'il n'y paraît.

02/2022

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Histoire internationale

Jules Siegfried, 12 février 1837-26 septembre 1922

Jules Siegfried, 12 février 1837-26 septembre 1922 / discours prononcés au Havre le 29 septembre 1922 ; par M. le pasteur Bost et par MM. Lallemand,... Bignon,... [et al. ] Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Littérature étrangère

Chroniques parisiennes 1924-1928

Journaliste, chansonnier, romancier, poète, Kurt Tucholsky (1890-1935) quitta Berlin en avril 1924 et s'installa dans la capitale française où il travailla jusqu'en 1928 en qualité de correspondant pour la Weltbiihne, une des plus importantes revues de la république de Weimar. De cette collaboration et de cette union avec notre pays vont naître plus d'une centaine de chroniques sur Paris et la France. Pacifiste convaincu, Tucholsky prêche sans relâche le rapprochement franco-allemand et s'efforce de mettre fin aux préjugés de ses compatriotes sur l'" ennemi héréditaire ", la France, et surtout sa capitale, tenue pour l'antre des grisettes et des décadents. tin Allemand qui prend fait et cause pour les Français et par la même occasion critique sa patrie, voilà une perle rare, digne d'un Heine ! L'exercice est délicat, et culmine audacieusement dans " Merci, France ", à la fois cri de grâce et d'adieu.

02/2010

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Littérature française

Siegfried, nocturne

Je veux revoir le fleuve... Le fleuve qui a charrié l'espoir de la nation, le fleuve qui a porté mon corps dans les jours de lumière, le fleuve qui m'emportait et je volais au travers des apparences, le fleuve qui aujourd'hui charrie les cadavres et les machines mortes, les poutres et les colombages, les affiches rouge et noir, de faux chars d'assaut pour tromper l'ennemi, et les charpentes des églises, et les violoncelles, avec les jambes de bois de la dernière guerre.

10/2013

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Sociologie

Habiter Berlin. 175 photographies, 1900-1920

Ce livre rassemble 175 photographies d'intérieurs berlinois réalisées entre 1903 et 1920, pour le compte d'une enquête " hygiéniste " sur l'habitat menée par une caisse locale d'assurance maladie des métiers du commerce. L'objectif de cette campagne photographique d'ampleur était d'inciter à l'amélioration de l'habitat berlinois et à l'éradication de l'insalubrité. Cette collection est exceptionnelle dans l'histoire de la photographie, à plus d'un titre : par son thème : approche photographique des espaces domestiques en présence de leurs occupants ; par son époque : juste avant et pendant la Grande Guerre ; par sa durée : sur deux décennies ; par son unité de lieu, au coeur de Berlin ; par sa prouesse technique : photographier des intérieurs sombres constitue une difficulté majeure. Le document dans son ensemble renseigne également tout un pan de l'économie liée au travail à domicile. L'articulation logement/atelier est très explicite : on perçoit l'espace du travail et les dispositifs techniques qui s'y rattachent. Par leur qualité, leur vérité, leur rigueur documentaire (notamment par la précision des légendes), elles sont saisissantes et peuvent susciter un certain effroi au vu des conditions d'habiter une métropole ouvrière au tournant du XXe siècle. Elles nous font pénétrer au sein des foyers et de l'espace privé des classes populaires, dans l'univers des mal logés et même des sans-abri qu'on y accueille.

09/2016

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Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014

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Généralités

Jules Siegfried (1837-1922). Négociant international, républicain libéral, réformateur social

Homme du XIXe siècle, entreprenant, libéral, croyant dans le progrès, Jules Siegfried a été négociant international sous le Second Empire, homme politique - maire du Havre, député, sénateur, ministre - et réformateur social dans les premières décennies de la IIIe République.

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Généralités

Jules Siegfried (1837-1922). Négociant international, républicain libéral, réformateur social

Homme du XIXe siècle, entreprenant, libéral, croyant dans le progrès, Jules Siegfried a été négociant international sous le Second Empire, homme politique - maire du Havre, député, sénateur, ministre - et réformateur social dans les premières décennies de la IIIe République.

04/2024

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1927

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains humanistes, symboles d'une "Europe des esprits" humiliée par la Grande Guerre. Les années 1920 incarnent l'espoir d'un monde meilleur et consacrent leur fortune littéraire : L'Ame enchantée, le cycle du Théâtre de la Révolution, la biographie sur Gandhi pour Romain Rolland ; les essais biographiques Trois Maîtres, Le Combat avec le démon, ou La Confusion des sentiments pour Stefan Zweig. Au-delà de l'amitié qui les lie, Rolland et Zweig partagent une même conscience du danger face aux nouvelles idéologies de l'Europe d'après-guerre, où violences et assassinats politiques revêtent déjà un caractère antisémite. Leurs lettres inédites témoignent de cette atmosphère délétère, hantée par les démons du nationalisme, soulignant par contraste l'attraction des deux intellectuels pour la révolution russe et les sagesses orientales. D'une richesse inouïe, cette correspondance nous entraîne dans l'entre-deux-guerres, avec en toile de fond la montée des totalitarismes et l'engrenage qui mena l'humanité d'un conflit à un autre.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1968

Paulhan se juge "tout à fait banal" , se range dans "le parti des gens qui s'intéressent, qui sont à chaque instant épatés" . Guéhenno a la conviction d'appartenir à "une espèce commune de l'humanité" , celle de "ces hommes de série" , que désemparent les événements. Coquetteries d'intellectuels et d'écrivains qui savent trop bien qu'on ne les prendra pas au mot, que leurs oeuvres disent tout le contraire ?Leurs lettres incitent à ne pas répondre trop vite. A côté de la Grande Guerre, du Front Populaire ou de l'Occupation, il y est beaucoup question de divers petits événements, que l'on appelle trop vite "fait divers" . L'un, "esprit insaisissable" , se méfie des professeurs, auxquels il reproche "d'avoir leur siège fait, leur système" . L'autre en veut aux "joueurs" et a parfois soupçonné son ami "d'aimer les idées, pour le plaisir, à tous risques, et dût le monde s'écrouler" . Pourquoi, dans ces conditions, leur amitié n'a-t-elle jamais connu de ces "vacances" qui séparent des esprits pourtant mieux faits pour se comprendre et s'estimer ? Parce qu'ils partagent une conviction : "Nous ne sommes pas le centre du monde, nous ne valons, nous ne sommes dans la vérité qu'à condition de nous négliger nous-mêmes pour autre chose" . Cette autre chose peut être la politique, la métaphysique ou la résistance à l'oppression. Dans tous les cas, elle passe par cet amour de la littérature qui, seule, peut expliquer le monde et donner un sens aux faits divers dont il est question dans cet entretien de quarante ans.

11/2002

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Poésie

Poésies. 1923-1988

"En ces temps où la littérature mue par le désir de tout dire sur nos angoisses et nos haines finit quelquefois par s'enfermer dans le ressentiment, dans le culte du négatif, du désespoir et de l'autodestruction, la parole de Norge est d'un bout à l'autre non seulement une affirmation de la vie mais aussi de sa confiance en cette vigueur dont la poésie se nourrit, que toute vie incarne". Lorand Gaspar.

02/1990

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Critique littéraire

Correspondance 1921-1968

L’abondante et surprenante correspondance qu’ont échangé Marcel Jouhandeau et Jean Paulhan entre 1921 et 1968, année de la mort de Paulhan, présente un document passionnant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire littéraire ; de plus, elle nous révèle deux personnalités aussi différentes qu’attachantes : Jouhandeau, l’écrivain intimiste, l’auteur prolifique d’une incessante autobiographie éclatée dans plus de cent titres, et Paulhan, l’éditeur, l’auteur, l’ami des peintres et des poètes, le directeur officieux puis officiel de La Nouvelle Revue française, lui, beaucoup plus secret. Sur quelques 4 000 lettres recensées, ce volume en retient 904, que l’on peut considérer comme les plus significatives. L’ensemble se lit comme un roman de l’époque, du petit monde des lettres, de la NRF et des Editions Gallimard. On y voit Paulhan, magnanime et amusé, considérer avec le plus grand sérieux les plaintes incessantes de Jouhandeau, qui s’épanche sur sa mère, sur les injures que lui adressent les surréalistes alors qu’il a tout fait pour les introduire à la NRF, sur les scènes incessantes que lui fait Elise alors même qu’ils ne sont pas encore mariés et devraient être en pleine lune de miel… Mais c’est à l’occasion de l’Occupation et de ses séquelles que leur relation prend une tournure dramatique : Paulhan est un résistant de la première heure bientôt contraint de vivre dans la clandestinité ; Jouhandeau, auteur du pamphlet antisémite Le péril juif, participe avec empressement au voyage des écrivains collaborationniste à Weimar, "pour les beaux yeux bleus du lieutenant Heller", affirmera-t-il plus tard pour se dédouaner. Plus grave : Paulhan apprend avec certitude que c’est Elise Jouhandeau en personne qui l’a dénoncé à la Gestapo, ce que Marcel refusera toujours de reconnaître. Pourtant, le lien n’est pas rompu, la correspondance se poursuit pendant encore plus de quarante ans comme si de rien n’était, sans être altérée par une quelconque froideur ou distance. Alors que tout devrait les opposer, les pousser à s’affronter, les deux hommes nous laissent ainsi entrevoir ce qui préside au mystère de l’amitié.

04/2012

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Allemand apprentissage

Berlin 1700-1929. Sociabilités et espace urbain

Entre 1700, année où l'Électeur de Brandebourg charge Leibniz d'organiser l'Académie de Berlin, et l'époque de la République de Weimar, la petite résidence des Hohenzollern, qui au xvile siècle encore faisait pâle figure à côté de Vienne, Munich ou Hambourg, s'est muée en une véritable capitale culturelle de rayonnement européen. La volonté politique des souverains, qui créèrent presque ex nihilo un espace urbain au lendemain de la guerre de Trente Ans, joua un rôle décisif dans cette mutation, à laquelle juifs et huguenots apportèrent une importante contribution, générant des formes de sociabilité qui bientôt se diversifièrent, puis s'intensifièrent au xlxc siècle : savantes d'abord, plus tard aussi politiques et artistiques. En 1929, Berlin exerce un attrait suffisant pour devenir le sujet même de plusieurs essais et romans. Les contributions réunies dans le présent volume s'attachent à analyser quelques grands moments qui firent de Berlin une métropole.

03/2010

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Beaux arts

Vallotton Manguin Hahnloser. Correspondance 1908-1928

Contribution importante et originale à l'histoire de l'art, cette riche correspondance inédite complète l'ouvrage paru l'an dernier : La collection Arthur et Hedy Hahnloser. Les Hahnloser ont eu la chance en effet de côtoyer de nombreux artistes de l'époque postimpressionniste et nabie. Plusieurs d'entre eux sont devenus des amis intimes du couple, tels Félix Vallotton et Henri Manguin. Dès leur rencontre, naît un échange épistolaire passionnant qui se poursuivra jusqu'à la mort des artistes. Au fil du temps, cette correspondance nous dévoile non seulement l'amitié profonde qui les unit mais offre une chance unique de découvrir le marché parisien à travers le point de vue d'artistes sensibles à l'art de leur époque. Conseillers dans les achats de leurs amis, Vallotton et Manguin n'hésitent pas à donner leur point de vue et guident les Hahnloser dans le vaste marché de l'art contemporain français de leur époque pour bâtir avec eux une collection à la hauteur de leurs désirs. D'un point de vue plus personnel, cette correspondance nous montre l'attachement mutuel entre les artistes et le couple de collectionneurs. Elle nous permet de pénétrer dans le quotidien des artistes qui dévoilent à leurs amis leurs questionnements et inquiétudes de créateurs mais aussi leurs difficultés de tous les jours. Quant à Arthur et Hedy Hahnloser, ils sont non seulement les témoins privilégiés du développement artistique de leurs amis, mais sont aussi les acteurs de la découverte et de la promotion de leur art. En préparation : Correspondance de Hedy et Arthur Hahnloser avec Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Odilon Redon, Pierre Matisse...

09/2013

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Histoire internationale

Extraits d'un journal, 1908-1928

Extraits d'un journal, 1908-1928 / Charles Du Bos Date de l'édition originale : 1928 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Littérature française

Nouvelle Hebride et 1922/30

"Sous le titre de Nouvelles Hébrides se trouvent rassemblés les textes en prose, restés inédits ou désormais introuvables en librairie, que Desnos écrivit entre 1922 et 1930. Pourquoi cette coupe chronologique ? C'est qu'elle correspond à l'appartenance - au moins officielle, de Desnos au mouvement surréaliste. Au début de 1922, il rencontre les membres du groupe "Littérature" et se joint à eux : le lecteur trouve dans la section Dada-Surréalisme le récit de cet épisode initial ; les derniers mois de 1929 et le début de 1930 sont marqués par la rupture de Desnos avec les surréalistes et son exclusion du groupe, aux côtés de bien d'autres. Tenant compte des publications réalisées, des éditions épuisées et des perspectives de recueils futurs, notre parti a été ici de constituer un ensemble de proses 1922-1930, ayant trait à la littérature. Le volume comporte donc deux ensembles inédits : Pénalités de l'Enfer ou Nouvelles Hébrides (1922) ainsi que le dossier Dada-Surréalisme (1927) ; il reprend deux textes épuisés : De l'Erotisme (1923) et La Place de l'Etoile, dans sa version primitive de 1928 ; il rassemble les articles touchant aux questions littéraires, publiés dans diverses revues ou hebdomadaires pendant la période 1922-1930 ; enfin il joint quelques articles traitant de cinéma ainsi qu'un certain nombre de pages restées, à notre connaissance, inédites", Bulletin Gallimard, août-septembre 1978.

09/1978

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Littérature étrangère

Siegfried. Une idylle noire

Comment appréhender Hitler ? La fiction seule peut-elle nous aider à comprendre cette énigme du mal absolu, : comme l'affirme le grand romancier Rudolf Herter lors d'une interview à la télévision autrichienne ? Quand Julia et Ullrich Falk le contactent après avoir entendu ses propos, et lui révèlent qu'ils ont élevé le fils du Führer et d'Eva Braun, ses convictions vacillent. Car les Falk ont été domestiques au Berghof, le refuge bavarois de Hitler, et lui font le récit non seulement de la vie quotidienne dans l'entourage de Hitler, mais surtout des circonstances dans lesquelles ils se sont attachés au petit Siegfried, jusqu'à ce qu'un ordre venu de Berlin leur demande l'inimaginable. Ce lourd secret qu'ils ont gardé toute leur vie, ils le confient maintenant à Herter. Complètement abasourdi, entre fiction et réalité, ce dernier cherche une réponse... Siegfried est un roman audacieux, haletant, qui porte la marque de cette interrogation philosophique sur l'Histoire et les origines du mal qui traverse toute l'œuvre de Mulisch. L'originalité du propos appuyée sur une érudition peu commune et un talent de conteur exceptionnel, tout cela fait de Siegfried un vrai coup de maître.

01/2003

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Grands textes illustrés

Siegfried et le dragon

Dans une grotte des bords du Rhin, Siegfried, un jeune géant orphelin, apprend la vérité sur ses origines. Pour venger la mort de son père, le héros libre et sans peur part combattre l'affreux dragon qui cache en son entre l'anneau d'or. Cette quête lui réserve bien des surprises. D'après la légende des Niebelungen et l'oeuvre de Richard Wagner.

02/2021

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Biographies

Siegfried Kracauer. Une biographie

Né en 1889 à Francfort-sur-le-Main et mort en 1966 à New York, Siegfried Kracauer a été beaucoup de choses dans sa vie : architecte et écrivain, rédacteur au Frankfurter Zeitung et figure majeure du milieu culturel de Weimar, membre du quatuor philosophique formé avec Adorno, Benjamin et Bloch, homme politique de gauche, critique de cinéma, chercheur en sciences sociales... Réfugié en errance entre 1933 et 1941, il rejoint d'abord Paris, puis New York via Marseille et Lisbonne. Au bout de ce périple, l'Amérique lui apportera une certaine tranquillité d'esprit, et lui permettra d'être celui qu'il avait toujours été? ? : un écrivain philosophe, fin observateur de la modernité. A travers cette biographie passionnante et définitive, Jorg Später retrace le parcours d'un personnage clé de la vie intellectuelle de son époque, en nous faisant revivre l'effervescence et les dilemmes du XXe siècle en compagnie de "? cet autre Benjamin ? " .

04/2023

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Littérature française (poches)

Siegfried et le Limousin

L'identité est une chose fragile ; le soldat Forestier qui se réveille, amnésique, dans le camp ennemi sous le nom de Siegfried, en est la preuve. Mais les qualités qui font la valeur d'un individu, elles, sont immuables, elles permettront aux anciens amis de Forestier de retrouver sa trace et de le reconnaître dans Siegfried... Par cette fable de l'homme aux deux patries, contées dans une prose étincelante, Giraudoux exprime qu'il n'existe pas entre les peuples de divergence qui vaille une guerre.

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Littérature française

Siegfried et le Limousin

Siegfried et le Limousin / par Jean Giraudoux Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Contes et nouvelles

Siegfried et la tempête

Le héros du titre est une héroïne, une chatte qui porte en elle les aspirations de tous, animaux comme humains. Dans ce conte, rêverie et lyrisme s'entendent pour former une douce chanson, une mélodie qui transporte vers des paysages oniriques. Epris de Théâtre, de Musique et de Littérature, E. Bernard Loisel nous emporte littéralement dans ce conte épique. Il oppose à la tragédie de la condition humaine, une vision d'espoir. Et si demain était un autre jour ?

11/2023

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Histoire de France

PASCAL COPEAU 1908-1982

Journaliste à Berlin de 1933 à 1936, directeur des émissions en langues étrangères de la radio française, dirigeant du mouvement de résistance Libération à partir de 1942, membre fondateur du CNR et de toutes les organisations qui ont, au fil des mois, unifié la Résistance, membre de l'Assemblée consultative et député aux deux Constituantes, Pascal Copeau fut l'une des figures essentielles de la Résistance. Pourtant, son nom et son rôle sont aujourd'hui presque oubliés. Mais cette injustice momentanée de l'Histoire, c'est probablement dans la vie et la personne même de Pascal Copeau qu'il faut en chercher la cause. Fils du grand homme de théâtre Jacques Copeau, qui fut pour lui un père impossible quand la mère et les soeurs étaient trop aimables, Pascal Copeau a toute sa vie - une vie romanesque et souvent pathétique - cherché à résoudre le drame intime d'une homosexualité non assumée. C'est pour n'avoir jamais su faire la part entre vie privée et vie publique qu'il a renoncé aux premières places auxquelles il semblait destiné. C'est au Maroc dans les années cinquante, puis à la télévision avec la création de la troisième chaîne, qu'il retrouvera un rôle social à sa mesure. Cette biographie, qui s'appuie sur une abondante correspondance, notamment entre le père et le fils, et sur les témoignages des nombreux amis de Pascal Copeau, s'attache à l'homme, retrace une vie d'homme que traverse l'Histoire.

04/1994