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Oeuvres complètes. Tome 2, Dieu le Ver, Correspondance, 1905-1928

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Tome 2, Dieu le Ver, Correspondance, 1905-1928

Complémentaire du carnet de bord reconstitué il y a quatre ans en tant que Tout, la correspondance que le lecteur français découvrira ici est le fruit d'une folie. Soit dit sans préjuger du jugement que les uns ou les autres porteront sur l'impossible apostolat du solipsiste apostat, aux prises, dans ces pages, avec son prochain, il fallait à tout le moins de l'idée fixe pour reprendre, à distance, à contre-courant des caprices de l'histoire et des vents politiques, la collecte de vieux papiers dont personne ne s'était soucié depuis l'année des accords de Munich. Folie ou passion, longue patience et course poursuite - perdue de justesse - contre la mort des derniers survivants dispersés entre trois continents, le jeu en valait la chandelle. Le résultat est là : trois cent soixante-dix-neuf lettres à une vingtaine de destinataires, amis ou amantes, proches ou fantoches, qui nous conduisent de la première réaction du monde extérieur au Monde comme conscience et comme rien en 1905 jusqu'à la négation logique de la dernière maladie. Billets de deux lignes ou opuscules de cinquante pages, lettres-cours de philosophie pratique ou romans intimes, d'amour, de mendicité ou de beuverie, lettres-provocations, exercices de style, commentaires sur Stendhal et Voltaire, la Rome antique, la dysenterie et la thermodynamique, cabotines, propagandesques, pragmatiques ou sans autre objet que le pur hédonisme de l'écrit, l'ensemble, en majeure partie inédit en tchèque, ne ressemble, au meilleur sens du terme, à " rien ". Tout un monde donc, au sein duquel le contrepoint fourni par la présence-absence de l'autre donne à entendre quelques-uns des textes non seulement les plus amphibies, mais littérairement les plus achevés et les plus innovateurs de toute l'œuvre de Klima et, en tant que tout, l'expression la plus parlante de son " contradictionisme ".

01/2005

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Volume 17, 1924-1925

Les textes concernant la psychanalyse, écrits par Freud entre 1923 et 1925, dont le célèbre texte Inhibition, symptôme et angoisse.

01/1992

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance complète. 1907-1926

Avec cette nouvelle édition d'une correspondance enfin complète, c'est véritablement un nouveau livre qui est proposé au lecteur. L'année 1907, où commence cette Correspondance, est pour Freud une année capitale : elle marque la fin de son isolement, le début de ce qui allait devenir le mouvement psychanalytique. Abraham joue un rôle de premier plan au sein de ce mouvement dont la finalité est double : d'une part, propager la science psychanalytique déjà assurée de ses principes mais qui ne cesse de conquérir de nouveaux domaines - d'où l'importance des publications, de l'enseignement, de la création des sociétés locales ; d'autre part, maintenir la cohésion du groupe tout en favorisant la recherche individuelle, dans un champ qui, plus que tout autre, exclut le critère du «bon sens». Tâche difficile, qui suppose plus d'une révision déchirante et à laquelle excelle Abraham, souvent plus lucide que Freud à reconnaître, chez un Jung ou un Rank, la déviation naissante. Document historique de premier ordre, la Correspondance Freud - Abraham est aussi une discussion scientifique riche, précise, un dialogue psychanalytique, à la fois sérieux et enthousiaste, que suscite une occasion toujours renouvelée : un traitement en cours, une hypothèse théorique, un projet de revue ou même - mais, cette fois, Freud est réticent - un projet de film. En Abraham, Freud sut d'emblée qu'il avait trouvé un disciple qui ne serait pas un fils - soumis ou rebelle - mais un maître à son tour.

05/2006

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Psychiatrie

Oeuvres complètes . Tome 7, 1985-1988

Ce tome 7 incite à réfléchir sur des situations rencontrées au quotidien en clinique psychiatrique : le diagnostic, la démence, la dépendance et les dépressions mais aussi les maladies neurotologiques. A. Tatossian développe les concepts de démence, de traumatisme psychique et précise ce qu'il faut entendre par "biographie" . Il montre comment l'animal apparaît dans les manifestations cliniques chez le patient psychotique et l'intérêt de la possession d'un animal chez certains de ces malades. Une intéressante comparaison est faite du vécu, de la communication, de l'altérité et de la subjectivité du psychotique et du cancéreux suivie de la place du cancer dans la littérature selon que l'écrivain vit la phase terminale d'un proche, lorsqu'il décrit le vécu de son propre état cancéreux ou encore quand il rapporte simplement les faits observés en milieu cancérologique. Dans la prise en charge du malade psychique, l'auteur met en garde sur le danger de priver le patient de toute autonomie (attitude substitutive dominante) l'exposant à une passivité et à une soumission pouvant conduire à la chronicisation de la pathologie et toujours à la perte de sa liberté, proche de l'assistance. Il insiste sur la nécessité d'une attitude devançante-libérante et sur l'intérêt d'hospitalisations aussi courtes que possible, principes qu'il a appliqués lors de l'organisation de son service à l'hôpital Sainte Marguerite à Marseille en 1972. Véritable problème de société, les dépressions sont analysées et une distinction est faite entre les dépressions graves, dont la mélancolie, et les autres, les plus fréquentes, dont la plupart échappent au regard d'un médecin, psychiatre ou omnipraticien. L'auteur explique pourquoi il faut éviter l'abus des antidépresseurs et privilégier la psychothérapie et surtout l'aménagement du mode de vie et de l'environnement.

10/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 8, 1903-1904

Le tome VIII des oeuvres complètes de J. -K. Huysmans regroupe les textes publiés dans les années 1901 et 1902. Roman souvent mésestimé, L'Oblat illustre les désillusions et les déchirures intérieures provoquées par l'effondrement de son rêve monastique.

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 8, 1903-1904

Le tome VIII des oeuvres complètes de J. -K. Huysmans regroupe les textes publiés dans les années 1901 et 1902. Roman souvent mésestimé, L'Oblat illustre les désillusions et les déchirures intérieures provoquées par l'effondrement de son rêve monastique.

11/2022

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, 1901-1902

Le septième volume des oeuvres complètes de J. -K. Huysmans regroupe les oeuvres écrites auprès des bénédictins de Ligugé et publiées en 1901 et 1902. La pièce maîtresse en est la première édition critique de Sainte Lydwine de Schiedam, une hagiographie qui constitue le sommet de son oeuvre catholique.

05/2022

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Beaux arts

Vallotton Manguin Hahnloser. Correspondance 1908-1928

Contribution importante et originale à l'histoire de l'art, cette riche correspondance inédite complète l'ouvrage paru l'an dernier : La collection Arthur et Hedy Hahnloser. Les Hahnloser ont eu la chance en effet de côtoyer de nombreux artistes de l'époque postimpressionniste et nabie. Plusieurs d'entre eux sont devenus des amis intimes du couple, tels Félix Vallotton et Henri Manguin. Dès leur rencontre, naît un échange épistolaire passionnant qui se poursuivra jusqu'à la mort des artistes. Au fil du temps, cette correspondance nous dévoile non seulement l'amitié profonde qui les unit mais offre une chance unique de découvrir le marché parisien à travers le point de vue d'artistes sensibles à l'art de leur époque. Conseillers dans les achats de leurs amis, Vallotton et Manguin n'hésitent pas à donner leur point de vue et guident les Hahnloser dans le vaste marché de l'art contemporain français de leur époque pour bâtir avec eux une collection à la hauteur de leurs désirs. D'un point de vue plus personnel, cette correspondance nous montre l'attachement mutuel entre les artistes et le couple de collectionneurs. Elle nous permet de pénétrer dans le quotidien des artistes qui dévoilent à leurs amis leurs questionnements et inquiétudes de créateurs mais aussi leurs difficultés de tous les jours. Quant à Arthur et Hedy Hahnloser, ils sont non seulement les témoins privilégiés du développement artistique de leurs amis, mais sont aussi les acteurs de la découverte et de la promotion de leur art. En préparation : Correspondance de Hedy et Arthur Hahnloser avec Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Odilon Redon, Pierre Matisse...

09/2013

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes Psychanalyse. Tome 1, 1908-1912

Ce tome I regroupe les textes écrits entre 1908 et 1912, comprenant des classiques de la littérature analytique comme " Transfert et Introjection ", " Mots obscènes ", " Le rôle de l'homosexualité dans la pathogénie de la paranoïa ", " L'alcool et les névroses ", " Symptômes transitoires ", " Philosophie et Psychanalyse ", etc.

03/1990

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Correspondance

Arthur Rimbaud (1854-1891) a traversé la poésie française comme un météore. Les fulgurances de son oeuvre, créée au sortir de l'adolescence puis abandonnée, les désordres de sa vie vagabonde et sa disparition prématurée fascinent et déconcertent à la fois. De son vivant déjà, il est une figure légendaire, un mythe, qui se résume souvent à une formule : voyou, voyant, mystique (fût-ce à l'état sauvage), communard, négrier, érotomane, scatologue. Autant d'étiquettes, de jugements à l'emporte-pièce qui masquent la vérité de sa vie et de son oeuvre. Certes, l'enfant prodige de Charleville, le compagnon turbulent de Verlaine ou le négociant implanté au Harar a multiplié les provocations à plaisir et cultivé les contradictions les plus irritantes à dessein. Rimbaud nous nargue, nous échappe. Comme il s'échappe à lui-même. " Homme aux semelles de vent ", il tend des cordes de clocher en clocher et danse. Rimbaud va vite. En quelques années, il crée une oeuvre, en vers et en prose, qui parachève des siècles de poésie et fonde les interrogations de toute poésie moderne. Robert Kopp.

09/2014

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Littérature française (poches)

Feuilles de l'aube. Oeuvres complètes volume 1 (1918-1925)

Feuilles de l'aube réunit les INEDITS de jeunesse de l'un des fondateurs de la poésie moderne en Suisse, Werner Renfer (1898-1936). Son oeuvre polygraphe, d'une richesse et d'une diversité remarquables, s'est constituée après d'innombrables efforts d'autodidacte, que ce soit sur le mode de la poésie, du récit ou de la chronique. Ce livre, qui rassemble les feuilles éparses de ses débuts dans l'écriture, témoigne de cette énergique genèse. Rhodope la Lesbienne, La Symphonie en vert, L'Aube dans les feuilles : ces titres ne vous disent rien ? C'est bien normal. Les voici offerts au public pour la première fois. Mais il y a plus. Il y a la correspondance, elle aussi inédite, et qui révèle un épistolier fou d'amour pour sa compagne et dévoué totalement à sa passion littéraire. Découvrez une oeuvre extrêmement attachante. Voyez comment est né Werner Renfer, ce jeune poète à l'imagination palpitante, ce romancier sensible, ce chroniqueur qui ne cesse de dialoguer avec ses lecteurs.

07/2017

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Correspondance

Sur les milliers de lettres que Destutt de Tracy a écrites tout au long de sa vie, près de 250 seulement sont parvenues jusqu'à nous. Parmi ses nombreux correspondants, on compte notamment ses amis Cabanis, Daunou, Fauriel, Maine de Biran et Mme de Staël ou des hommes politiques comme le président américain Jefferson ou le président argentin Rivadavia. En dépit de ses lacunes, cette correspondance est riche d'enseignement dans trois domaines : La biographie intellectuelle du fondateur de l'Idéologie, en permettant à la fois de retracer son itinéraire et la genèse, souvent complexe, de ses écrits et de pénétrer dans sa " société " : ses intimes comme ses amis et, plus largement, son réseau de relations au centre duquel se trouve l'Institut national et les assemblées dont il a été membre : la Constituante, le Sénat sous l'Empire ou la Chambre des pairs sous la Restauration ; La philosophie, en mettant à jour tout ce qui le sépare de Maine de Biran, entré en dissidence dès 1802, de Mme de Staël et du groupe de Coppet ou encore de la pensée allemande. Sous la Restauration, on peut voir aussi que Destutt de Tracy reste fidèle à lui-même en refusant de se rallier aux Doctrinaires, aux Eclectiques ou aux Saint-Simoniens et en attendant beaucoup de jeunes savants physiologistes comme Flourens ; La politique, où s'exprime une opposition sans concession aux privilèges aristocratiques et plus encore aux pouvoirs religieux, en regard d'un attachement sans faille au régime représentatif et aux libertés individuelles. On peut suivre quasiment à la trace son positionnement par rapport aux différents régimes qui se succèdent depuis 1789 jusqu'à 1830, ainsi que les espérances qu'il place dans les pays neufs, l'Amérique de Jefferson et l'Argentine de Rivadavia.

09/2018

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Correspondance

Oeuvres complètes. Tome 7, Correspondance

Ce septième volume des oeuvres de Scévole de Sainte-Marthe, consacré à sa correspondance, contient 194 lettres en latin ou en français, dont dix-huit ont Scévole pour auteur. Parmi les correspondants du poète on trouve les membres de sa famille, ses amis anciens et ses relations poitevines (surtout des médecins). En outre, Sainte-Marthe sert d'intermédiaire entre sa province et le monde intellectuel de la capitale. Quelques lettres émanent de grands personnages, comme le prince de Condé, Sully ou Richelieu alors évêque de Luçon. Même si dans ses propres lettres on voit l'écrivain se préoccuper de ses enfants, de ses amis, de sa santé, de ses procès, de ses écrits, l'image que fournit cette correspondance est moins celle d'un auteur que celle de son époque. Le nombre et la qualité des rédacteurs, ainsi que les circonstances dans lesquelles ils écrivirent, font de l'ensemble un témoignage de premier plan sur les années 1560-1620. L'édition des OEuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunel, ancien Professeur à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, Professeur dans la même Université.

05/2021

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE. Tome 1, 1915-1928

Le volume l de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Les lettres, publiées dans l'ordre chronologique, croisées avec celles de ses correspondants, permettent de suivre l'auteur du Mont Analogue presque au jour le jour. Humoristiques ou sérieuses, elles éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton. De la communauté des adolescents de Reims au groupe des jeunes hommes unis et liés par la même recherche, elle nous fait vivre des moments drôles ou importants dans l'intimité de Roger Vailland ou de Gilbert-Lecomte ; elle nous fait connaître Maurice Henry et Artur Harfaux, Pierre Minet, Monny de Boully, Richard Weiner, Léon Pierre-Quint, Josef Sima et le climat de Montparnasse, des avant-gardes de l'époque, tout ce qui, à travers Daumal et Lecomte, fait que le Grand Jeu ne cesse de se jouer.

05/1992

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 19, Correspondance Volume 2

Du retour des voyages à la fin de la rédaction de L'Esprit des lois, 288 lettres évoquent la vie littéraire et scientifique parisienne, les nouvelles de la guerre ou de la politique, et bien sûr les ouvrages majeurs de Montesquieu, qui se montre aussi père de famille attentif et propriétaire avisé.

07/2014

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Correspondance Volume 2

Laboratoire intellectuel inégalé, les 735 lettres de Descartes nous révèlent d'abord la "bibliothèque secrète" du philosophe - de Saint Augustin et Cavalieri à Stevin et Thomas White. Mais aussi l'archéologie des thèses scientifiques : sur Galilée, sur Pierre Fermat ou avec les mathématiciens néerlandais. Descartes y exprime sa pensée avec plus de liberté. D'où un traitement inédit des thèmes métaphysiques : la création des vérités éternelles ou les développements qu'il entendait donner à sa physique pour expliquer la Transsubstantiation. Le groupement des lettres par correspondants ou groupes de correspondants (volume 1 : à Mersenne, aux jésuites, à Hobbes, à des mathématiciens ; volume 2 : à Huygens, à la princesse Elisabeth, à Regius, à Morin, à des médecins et plusieurs autres correspondants) permet de suivre les échanges du philosophe, tandis qu'une annotation historique copieuse éclaire les enjeux et permet de parcourir cette galerie où défile l'Europe savante.

10/2013

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, 1944-1948

Au lendemain de la mort de Camus (1960), les Éditions Gallimard souhaitent inscrire son ouvre au catalogue de la Pléiade. Deux volumes sont prévus. Roger Quilliot, chargé d'établir l'édition, fait ouvre de pionnier ; il consulte tous les manuscrits alors disponibles et rassemble quantité de « Textes complémentaires ». Le premier volume, Théâtre, récits, nouvelles, paraît dès 1962 ; le second, Essais, en 1965. Mais dans son introduction de 1962 Quilliot songe déjà à l'avenir : « Je me suis seulement efforcé de rendre à Camus, pour les années à venir, l'homme vivant qui lui était dû et que d'autres, sans nul doute, voudront parfaire. » De fait, la connaissance de l'ouvre de Camus n'a cessé de progresser. Des textes épars ont été rassemblés et édités. Les Carnets, mais aussi des récits restés inédits, comme La Mort heureuse et Le Premier Homme, ont été révélés. Bien des questions soulevées par Camus se posent toujours, mais si leur thématique (la décolonisation, le terrorisme et sa répression, etc.) nous paraît familière, le rappel du contexte historique est de plus en plus indispensable à leur compréhension. D'autre part, les informations apportées par les publications posthumes incitent à s'interroger sur la meilleure organisation possible de l'ouvre de Camus. L'édition des années 1960 plaçait d'un côté la « fiction », de l'autre la « réflexion », mais comment, par exemple, ne pas tenir compte du fait que l'on trouve dans les Carnets plusieurs plans structurant l'ouvre en « séries » (l'Absurde, la Révolte, etc.), chacune de ces séries comprenant des ouvrages appartenant à des genres littéraires différents, fictionnels ou réflexifs ? Une édition des Ouvres complètes devait donc être présentée au plus près de ce que nous savons des intentions de l'auteur. C'est la chronologie de publication des ouvres, tous genres confondus, qui a été retenue comme principe de classement, et ce sont les ouvrages publiés du vivant de Camus qui figurent en premier lieu dans chaque tome. Enfin, des écrits posthumes sont rassemblés à la fin de chaque volume, en fonction de leur date de rédaction.

04/2006

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Poésie

Oeuvre poétique (1925-1965)

La place de la poésie dans l'oeuvre de Borges est considérable par sa valeur et sa signification. A partir du moment où il est pratiquement devenu aveugle, Borges n'a plus guère composé qu'en vers. Le lecteur trouvera dans cette poésie tous les thèmes de la prose de Borges, mais profondément transfigurés : à la fois humanisés, stylisés et plus dépouillés. Et d'après le poète lui-même, la transposition française d'Ibarra donne à ces textes "une nouvelle vie lucide et mystérieuse tout ensemble".

05/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1905

Traduction, notes et introduction de Pierre Speziali Cette Correspondance inédite de 228 lettres éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre d'Einstein dont le dialogue avec Besso s'est étendu aux domaines les plus divers : philosophie, religion, littérature, politique ou économie. Un dialogue fraternel entre grands esprits interrogeant avec lucidité un demi-siècle d'histoire du monde. Une histoire de la physique théorique contemporaine. " Cette correspondance va plus loin que n'importe quelle autre entretenue par Einstein et il parle avec Besso de choses dont il n'a parlé avec personne d'autre. " Gérald Holton

01/1979

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Psychologie, psychanalyse

Oeuvres complètes. Tome 2 (1975-1976)

Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FEDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne — à laquelle il a été formé — et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son Oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.

06/2019

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE 1895-1950. Tome 2, 1907-1950

Voici, jusqu'ici entièrement inédite, une des correspondances les plus importantes d'André Gide, tant par le nombre des lettres échangées (près de 600, sur plus d'un demi-siècle) que par la diversité des intérêts qui lièrent l'auteur des Nourritures terrestres, dès 1895, avec André Ruyters, écrivain belge précoce (il a alors dix-neuf ans) et original, qui sera avec lui l'un des six "pères fondateurs" de La Nouvelle Revue Française (dont il fut le gérant jusqu'à la guerre de 1914). Cette correspondance fera sortir de l'ombre où elle était restée la figure, singulière et attachante, d'un des plus proches amis de Gide, dont tous les lecteurs de celui-ci connaissaient le nom, mais en ignorant tout (il est à peine mentionné dans les biographies de l'écrivain) de celui qui fut le dédicataire d'Isabelle. On verra vivre ici une amitié, d'abord tendre et passionnée, puis orageuse et subissant de violentes ruptures, mais perdurant jusqu'à la mort de Gide. Outre son intérêt documentaire et biographique, cet ensemble de lettres, où chacun lit, explique et commente les œuvres de l'autre, est surtout précieux d'un point de vue purement littéraire : sur les Nourritures de Gide, sur Le Mauvais-Riche de Ruyters, sur l'art de la traduction (à propos du Typhon de Conrad traduit par Gide), sur de multiples questions de grammaire et de morale... On découvrira ici nombre de lettres passionnantes, dont la lecture est indispensable pour la connaissance de Gide et de l'histoire littéraire de son temps. L'édition de cette correspondance est due à la collaboration de Claude Martin, auteur de nombreux ouvrages sur Gide (en particulier sur sa correspondance), et d'un des meilleurs connaisseurs de la littérature belge de l'époque, Victor Martin-Schmets, éditeur des Œuvres complètes d'André Ruyters ; Pierre Masson, auteur d'une étude publiée naguère aux PUL (André Gide, voyage et écriture, 1983) s'est joint à eux pour la présentation de ce monument épistolaire.

10/1996

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Poésie

Oeuvres complètes. Tome 3, Illuminations ; Correspondance

Changer la vie par les moyens de la poésie : telle fut l'ambition de Rimbaud. Le poète devenu mythe a défriché un chemin nouveau, où il s'engage à corps perdu et précipite son lecteur. Dans cette aventure, que Mallarmé a qualifiée d'"unique dans l'histoire de l'art", chaque étape nous surprend, mais toutes sonnent juste. Avec les Illuminations, Rimbaud compose sa légende. Ces étincelants poèmes en prose croient pouvoir combler l'absolu du désir. Par la force performative de leur expression, ils nous éveillent, et nous initient à un monde magique, aux harmonies inouïes. Ce volume contient : Illuminations ; Correspondance.

01/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1927

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains humanistes, symboles d'une "Europe des esprits" humiliée par la Grande Guerre. Les années 1920 incarnent l'espoir d'un monde meilleur et consacrent leur fortune littéraire : L'Ame enchantée, le cycle du Théâtre de la Révolution, la biographie sur Gandhi pour Romain Rolland ; les essais biographiques Trois Maîtres, Le Combat avec le démon, ou La Confusion des sentiments pour Stefan Zweig. Au-delà de l'amitié qui les lie, Rolland et Zweig partagent une même conscience du danger face aux nouvelles idéologies de l'Europe d'après-guerre, où violences et assassinats politiques revêtent déjà un caractère antisémite. Leurs lettres inédites témoignent de cette atmosphère délétère, hantée par les démons du nationalisme, soulignant par contraste l'attraction des deux intellectuels pour la révolution russe et les sagesses orientales. D'une richesse inouïe, cette correspondance nous entraîne dans l'entre-deux-guerres, avec en toile de fond la montée des totalitarismes et l'engrenage qui mena l'humanité d'un conflit à un autre.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance 1938-1958

Quelle place la tauromachie a-t-elle réellement occupée dans la vie de Michel Leiris ? Fut-elle uniquement, pour l'autobiographe, une métaphore de l'écriture ? L'arène devint-elle le lieu où se conjuguèrent ses intérêts pour l'ethnographie, la poésie, le mythe, l'éthique et le langage ? A ces questions, les 186 lettres de sa correspondance croisée avec celui qui fut son mentor dans la "planète des taureaux", André Castel — oenologue nîmois que ses contemporains appelaient "Don Misterio" — apportent une réponse circonstanciée et inédite... Les deux hommes font connaissance en 1938 alors que Leiris, encore jeune ethnographe, s'apprête à publier une série de poèmes tauromachiques, Abanico para los toron. Depuis 1926, année de son mariage, Leiris assiste en effet à des corridas (il en verra près d'une quarantaine jusqu'en 1965), mais ce n'est qu'en 1935 qu'il éprouve une véritable "révélation", lors d'une faena de Rafaellilo Ponce : "[...] je n'ai jamais trouvé, dans aucune oeuvre artistique et littéraire, l'équivalent de ce que j'ai ressenti à Valence en voyant toréer Rafaelillo, très peu de temps avant qu'il reçoive l'alternative", écrit-il à Castel. Révélation confirmée par la première corrida à laquelle ils se rendent ensemble, à l'automne 1938 : encore sous le coup de l'émotion, Leiris en rédige le compte rendu pour La NRF : "Rafaelillo le 9 octobre à Nîmes"... Après la guerre, André Castel veille à introduire Michel Leiris lequel court les arènes pour voir toréer Fermin Rivera ou Luis Miguel Dominguin — dans le "mundillo" : il lui fait découvrir les " terres à taureaux" de Camargue, l'emmène chez des manadiers, l'invite à des "tientas", lui fait rencontrer des toreros et des aficionados. Et par lettres, ils rivalisent d'érudition tauromachique en évoquant les écrits de Garcia Lorca, Bergamin, Hemingway, Montherlant, Stendhal, Melville ou Alarcon... En Castel, Leiris trouva non seulement un spécialiste avec lequel partager une précieuse conversation sur "l'art tauromachique", mais également un "ordonnateur de plaisirs" qui sut accueillir généreusement ses invités : dès le lendemain de la guerre, se sont ainsi retrouvés, dans la cour de son "labo" au coeur de Nîmes, des toreros célèbres et des chanteurs de flamenco, ainsi que Pablo Picasso (compagnon d'aficit6n avec lequel Leiris vit sa première et sa dernière corrida), Georges Bataille, Blaise Cendrars, Elie Lascaux, André Masson, Jean Paulhan, Jean Hugo, Jean Dubuffet... Mais en 1955, le départ brutal d'André Castel pour l'Espagne annonce la fin de ce commerce amical, tout entier tendu vers l'"image même de notre émotion", que Michel Leiris avait reconnue dans Miroir de la tauromachie.

05/2002

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1968

Paulhan se juge "tout à fait banal" , se range dans "le parti des gens qui s'intéressent, qui sont à chaque instant épatés" . Guéhenno a la conviction d'appartenir à "une espèce commune de l'humanité" , celle de "ces hommes de série" , que désemparent les événements. Coquetteries d'intellectuels et d'écrivains qui savent trop bien qu'on ne les prendra pas au mot, que leurs oeuvres disent tout le contraire ?Leurs lettres incitent à ne pas répondre trop vite. A côté de la Grande Guerre, du Front Populaire ou de l'Occupation, il y est beaucoup question de divers petits événements, que l'on appelle trop vite "fait divers" . L'un, "esprit insaisissable" , se méfie des professeurs, auxquels il reproche "d'avoir leur siège fait, leur système" . L'autre en veut aux "joueurs" et a parfois soupçonné son ami "d'aimer les idées, pour le plaisir, à tous risques, et dût le monde s'écrouler" . Pourquoi, dans ces conditions, leur amitié n'a-t-elle jamais connu de ces "vacances" qui séparent des esprits pourtant mieux faits pour se comprendre et s'estimer ? Parce qu'ils partagent une conviction : "Nous ne sommes pas le centre du monde, nous ne valons, nous ne sommes dans la vérité qu'à condition de nous négliger nous-mêmes pour autre chose" . Cette autre chose peut être la politique, la métaphysique ou la résistance à l'oppression. Dans tous les cas, elle passe par cet amour de la littérature qui, seule, peut expliquer le monde et donner un sens aux faits divers dont il est question dans cet entretien de quarante ans.

11/2002