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L'ordre matériel du savoir. Comment les savants travaillent, XVIe-XXIe siècle

Extraits

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Histoire des sciences

L'ordre matériel du savoir. Comment les savants travaillent, XVIe-XXIe siècle

Comment les savants travaillent, XVIe-XXIe siècle L'article, le graphique, la fiche, le poster, le cahier de laboratoire sont quelques-uns des nombreux outils du travail scientifique étudiés dans cet ouvrage qui offre une histoire matérielle de la culture savante entre le XVIe et le XXIe ? siècle. Il rend manifeste, de la médecine à l'archéologie, de la géographie à la chirurgie, ce que l'on ne voit pas ou plus dans les résultats : la masse imposante de l'outillage à disposition, sa grande diversité, son accroissement constant. S'y ajoutent les ressources des savants eux-mêmes, celles de leurs sens éduqués ou amplifiés par de multiples instruments. Les configurations fascinantes que ces outils et leur emploi créent entre écrit, image, parole, regard et geste révèlent le caractère composite, multimédia et multisensoriel, de l'ordre raisonné du savoir. Explorer la science dans sa matérialité éclaire d'un jour nouveau des pans entiers de l'histoire intellectuelle. Les outils de travail ne sont pas de simples à-côtés des idées. Ils participent étroitement à la connaissance, entre objectivité scientifique et éléments empruntés à l'expérience des sens.

03/2022

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Droit

L'adoption dans le droit savant du XIIe au XVIe siècle

Aux yeux des juristes romains, l'adoption était avant tout un mode d'acquisition de la puissance paternelle : un moyen parmi d'autres mis entre les mains du tout-puissant paterfamilias pour régler le sort de son patrimoine ou des cultes familiaux. De l'antique modèle, la législation française contemporaine garde toujours trace à travers une adoption simple utilisée surtout, il y a peu encore, pour assurer la transmission d'un nom et d'un patrimoine. A côté de l'épave, récupérée depuis à d'autres fins, c'est cependant imposée une institution nouvelle, l'adoption plénière, dont les finalités font aujourd'hui ébranlées à leur tour par divers moyens de procréation assistée tendant à redonner une certaine primauté aux liens du sang. A plus d'un titre, le discours des juristes médiévaux relatif à l'adoption éclaire ces mouvements de balancier du droit contemporain. S'appuyant sur l'héritage romain, mais tributaires aussi d'autres traditions -germanique et chrétienne -, les romanistes et les canonistes ne sont en effet attachés à reconstruire entièrement le droit de l'adoption en prenant pour modèle la procréation dans le mariage. Procédant d'un droit considéré comme divin, cette dernière incarnait en effet à leurs yeux une " nature " qu'était censée limiter l'adoption. Les contraintes posées à l'exercice de ce qu'ils considéraient comme une fiction juridique paralysaient partiellement l'utilisation des anciennes règles romaines mais ouvraient aussi la voie à l'élaboration de l'institution qui a finit aujourd'hui par s'imposer : une adoption dont le but premier n'est pas l'intérêt de l'adoptant mais celui de l'adopté.

07/1998

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Théâtre - Essais

Transparences du passé. Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles)

Comment le théâtre a-t-il fait en France après les guerres de Religion qui ont ensanglanté le XVIe siècle ? Comment s'est-il emparé de la violence inscrite dans la mémoire du chaos juste passé ? Par quels effets frappants saisit-il le public ? Par quels détours le raisonne-t-il ? Massacres, guerres civiles anglaises, premiers génocides indiens, débuts de l'esclavage : la première modernité a consacré une part importante de son théâtre à représenter ces moments d'une extrême violence. La tragédie cherche alors des causes au chaos et des formes pour leurs mises en scène. Qu'elle en rejoue l'événement violent dans les pièces d'actualité ou qu'elle choisisse de le figurer dans des fictions lointaines, elle réfléchit une l'Histoire dont l'origine est le sang. Christian Biet a défendu ce théâtre contre une histoire littéraire trop souvent oublieuse et cantonnée à la tragédie régulière classique. Il l'a édité, commenté, fait jouer. Dans cet ouvrage crucial, fruit de vingt années de recherche, il montre à partir de cas et de pièces, l'actualité de ce corpus pour un public du XXIe siècle. Car ce théâtre fonctionne pour nous à la manière d'un miroir sans tain, les revenants des catastrophes lointaines révèlent comme en transparence notre temps contemporain de l'après-catastrophe.

11/2023

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Ouvrages généraux

Une histoire émotionnelle du savoir. XVIIe-XXIe siècle

Plaisir et ennui, peur et espérance, enthousiasme et désespoir, bonheur et souffrance, toute la gamme des émotions dans leurs nuances et leurs combinaisons fait l'ordinaire du quotidien de la recherche savante - aujourd'hui comme hier, et quelles que soient les disciplines. Les chercheurs apparaissent alors non plus comme des machines à penser ou des personnes-idées dotées d'une voix impersonnelle, mais comme des êtres de chair et de sang opérant dans un univers saturé d'affects. Prendre en compte ces émotions, c'est restaurer une dimension de la science telle qu'elle se fait, en rappelant l'incidence qu'elles ont dans les rythmes de travail, dans l'engagement à la tâche, dans le devenir de collaborations et, bien sûr, dans la genèse, la production et la publication des oeuvres. C'est aussi, dans un monde professionnel qui s'est placé sous la bannière de la raison, donner à voir l'auteur, plus que dans sa subjectivité, dans sa profonde humanité.

03/2022

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Histoire internationale

La France et l'Europe médiane : construction des savoirs savants. Institutions, disciplines et parcours (XIXe-XXIe siècles)

Ce volume vise à mieux cerner le monde français de l'enseignement supérieur et de la recherche comme producteur des savoirs sur l'Europe médiane - l'espace situé entre l'Allemagne et la Russie - en abordant leur production et leur transmission des années 1840 au XXIe siècle. Certaines institutions (Ecole libre des sciences politiques, VIe section de l'EPHE, Langues'O et universités) ont joué un rôle capital dans ce domaine. Sans exclure les approches transversales, l'histoire, la géographie, la littérature et les sciences politiques ont été ici privilégiées. Les contributions combinent approches nationales et régionales (Europe baltique, centrale, balkanique ou orientale). Comment s'est structuré le champ ? Quels sont les champs disciplinaires concernés et comment évoluent-ils ? Quels sont les contenus des savoirs dispensés ou diffusés ? Quels sont les liens entre savoirs universitaires, savoirs savants et savoirs publics ? Quelles sont les relations entre milieux savants et pouvoirs publics ? Qui sont les acteurs ? Telles sont quelques-unes des questions sur lesquelles les auteurs ont été invités à se pencher. Une première synthèse et un premier bilan sur le sujet à travers des institutions et des parcours individuels.

12/2019

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Histoire des mentalités

PEURS URBAINES - XVIe-XXIe SIÈCLE

La notion de "peurs urbaines" n'est pas neuve, loin de là, mais est à ranger au nombre de celles qui peuvent être examinées avec des questionnements renouvelés. Ce volume élargit la réflexion aux peurs irrationnelles, aux rumeurs et légendes urbaines, certaines intemporelles (les enlèvements de personnes perpétrées par des Juifs, de l'époque médiévale aux "rumeurs" de type Orléans), d'autres plus circonscrites dans le temps et l'espace (des "piqueurs" de femmes dans le Paris de la Restauration aux "voleurs de sexe" dans les villes d'Afrique occidentale). Egalement les peurs imaginées, anticipées, tels les habitants des villes californiennes et le séisme du "Big One" . On s'inscrit ici dans une démarche nouvellement engagée d'une approche "émotionnelle" de la ville, ou d'une historicisation des émotions des habitants des villes, elles-mêmes artefacts culturels de l'homme.

10/2022

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Sciences politiques

L'Afrique des savoirs au sud du Sahara (XVIe-XXIe siècle). Acteurs, supports, pratiques

Cette sélection de textes du colloque international "La fabrique des savoirs en Afrique subsaharienne : acteurs, lieux et usages dans la longue durée" organisé à l'université Paris Diderot-Paris 7, en 2009, participe à une réflexion pluridisciplinaire sur des connaissances et des compétences aux contenus et aux formes multiples au sud du Sahara. Pour la plupart fondées sur des recherches de terrain (Sénégal, Madagascar, Mauritanie, Mali, Guinée, Burkina Faso, Ghana, Rwanda, Burundi, Éthiopie), les études mettent l'accent sur les aspects sociopolitiques et symboliques du sujet. L'Afrique constitue bien une terre de savoirs, lisibles à différentes échelles. A travers l'analyse d'acteurs aux profils variés, cette publication souligne la nécessité de contextualiser des dynamiques au coeur des changements historiques et sociaux, sans se restreindre au monde des lettrés. Qu'ils soient hommes ou femmes, traditionnistes, agents de l'État et de structures non étatiques, intellectuels, artistes, jeunes urbains, tous disposent de savoirs propres, légitimés ou non. Ils participent ainsi de manière étroite à la construction de cultures locales ou nationales. Comme par le passé mais de façon renouvelée, des modèles extérieurs, voire internationaux, sont utilisés, détournés et réinventés. Sur fond parfois de changements rapides et de crises des institutions, ces formes d'appropriation permettent de repenser la façon dont les catégories sociales et les praticiens fabriquent des compétences spécifiques. Les auteurs invitent ainsi à poursuivre une réflexion sur des processus de production et de circulation de savoirs qui éclairent, en Afrique, les transformations en cours.

03/2012

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Religion

Les protestantismes en Lorraine (XVIe-XXIe siècle)

Le protestantisme est généralement réputé étranger à la Lorraine. Pourtant, la diversité géopolitique de l'espace lorrain à l'époque moderne, puis sa partition tragique à l'époque contemporaine, font de ce territoire un lieu de diffusion contrastée des réformes protestantes, dans leur diversité. Calvinistes, luthériens ou encore anabaptistes, jusqu'aux évangéliques aujourd'hui, ont tous, malgré leur situation d'extrême minorité et la précarité, parfois, de leur condition juridique, joué un rôle non négligeable dans l'histoire lorraine. Il s'agit donc de réévaluer cette place, de faire un bilan des travaux les plus récents et de lancer des pistes pour de futures recherches, tout en replaçant la Lorraine dans des contextes plus larges, du fait de sa position d'entre-deux entre les constructions nationales française et allemande. Entre synthèse globale et études de cas, cet ouvrage est un reflet de nos connaissances actuelles sur le sujet, ce qui constitue une entreprise éditoriale inédite.

02/2019

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Sciences historiques

Histoire des universités. XIIe-XXIe siècle

L’histoire des universités permet de mieux comprendre une partie de notre héritage intellectuel et du fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs. Chaque époque a dû résoudre le dilemme renaissant entre préservation du savoir passé et intégration de l’innovation. Aux origines mêmes de l’institution, dès le Moyen Âge, c’est le défi de nouveaux savoirs en même temps que le souci de leur légitimation et de leur utilisation sociale qui ont donné naissance à l’université. À l’époque moderne, elle a dû faire face aux ruptures religieuses, politiques et intellectuelles nés. À partir du XIXe siècle enfin, la multiplicité des modèles nationaux, locaux et internationaux attestent de manière persistante que le projet d’un enseignement supérieur distinct de la stricte transmission d’un savoir figé devait évoluer en rythme avec la société. La comparaison des temps et des lieux permettra au lecteur d’amorcer des réflexions sur le présent incertain des enseignements supérieurs grâce au recul critique fourni par le regard historique.

08/2012

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Religion

Jésuites et protestantisme (XVIe-XXIe siècle)

Face à la naissance du protestantisme au xvie siècle, l'Eglise catholique a développé deux stratégies : la lutte contre la réforme ; la transformation du catholicisme. Une institution semble résumer ces deux politiques : la Compagnie de Jésus, qui mène des missions contre les protestants, participe à des controverses, créé des collèges pour former l'élite catholique... Mais placer " protestants " et " jésuites " dans un affrontement systématique est un des a priori de l'historiographie qui a été mis en place dès le xvie siècle. Mais, bien qu'elle ait été régulièrement reprise et développée, cette opposition est en grande partie fausse, et d'abord parce que l'objectif premier de la Compagnie de Jésus n'est pas la lutte contre le protestantisme, mais la rénovation de l'Eglise grâce à une nouvelle spiritualité, une spiritualité d'ailleurs en partie commune à Luther et aux réformateurs protestants, ce que les historiens et les théologiens redécouvrent depuis quelques dizaines d'années " protestants " et Cet ouvrage, issu des sixièmes journées d'études organisées en par le Conseil scientifique de la Collection jésuite des Fontaines avec le concours du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, entend dépasser ces a priori qui ne reposent que sur la volonté de simplifier les choses ou sur un cloisonnement des études, puisque l'historiographie a l'habitude d'envisager séparément les jésuites ou les protestants. Tout en accordant malgré tout une part importante aux diverses formes de concurrence et d'affrontement, les différents contributeurs montrent également les similitudes et les rapprochements sur un temps long, du xvie au xxie siècle, à travers des cas précis. " jésuites " dans un affrontement systématique est un des a priori de l'historiographie qui a été mis en place dès le xvie siècle. Mais, bien qu'elle ait été régulièrement reprise et développée, cette opposition est en grande partie fausse, et d'abord parce que l'objectif premier de la Compagnie de Jésus n'est pas la lutte contre le protestantisme, mais la rénovation de l'Eglise grâce à une nouvelle spiritualité, une spiritualité d'ailleurs en partie commune à Luther et aux réformateurs protestants, ce que les historiens et les théologiens redécouvrent depuis quelques dizaines d'années

01/2019

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Sciences historiques

Montagnes médiévales. Les alpages de Savoie, Dauphiné et Provence du XIIe au XVIe siècle

Le Moyen Age n'a pas créé les alpages, mais il a produit les premiers documents écrits permettant de faire véritablement leur histoire. Dominant la vallée, avec ses villages et ses champs, au pied des roches sommitales, des neiges éternelles et des glaciers, les alpages constituent, selon l'expression de Charles Gardelle, "les terres de l'été". Depuis plusieurs millénaires, ces pâturages d'altitude représentent la richesse de l'élevage montagnard et la contrepartie d'un milieu difficile. Contrairement à ce qu'imaginent de nombreux randonneurs, il ne s'agit pas un espace naturel, mais d'une création humaine, résultat d'aménagements remontant pour l'essentiel à la fin de la Préhistoire. Le Moyen Age a donc hérité des alpages mais il a su entretenir, faire fructifier et transmettre cet héritage. En particulier les modes de faire valoir et les institutions créées pour leur conservation et leur exploitation se sont maintenus jusqu'en plein XXe siècle et sont encore partiellement en vigueur aujourd'hui. Cet ouvrage comble un vide historiographique. Il est la première synthèse sur l'histoire médiévale des alpages des alpes françaises. Travail d'histoire "classique", il s'appuie principalement sur les sources textuelles, en reprenant des travaux anciens et récents sur le sujet et en exploitant des documents d'archive inédits, mais il fait également une large place aux travaux des archéologues et des spécialistes des sciences paléoenvironnementales, notamment ceux qui oeuvrent au sein de l'université de Savoie Mont Blanc.

08/2019

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Sciences historiques

Les amours paysannes (XVIe-XIXe siècle)

Bergeries, pastourelles, violences rustiques des vilains... Des amours paysannes d'autrefois nous ne connaissions que l'image déformée qu'en ont laissée nobles et bourgeois. Peut-on aller plus loin ? Peut-on faire parler ce monde rural muet et sans mémoire ? Jean-Louis Flandrin présente ici un essai d'ethnographie historique. Le folklore a fixé gestes et clichés ; la loi de l'Eglise et de l'Etat a marqué des interdits ; les archives judiciaires évoquent les contraintes sociales et leur transgression ; les comptages des démographes restituent le temps long des comportements collectifs. Confrontés, recoupés, ces témoignages partiels restituent, des obsessions adolescentes aux liaisons tragiques, du mariage aux déviances, les codes amoureux d'une société traditionnelle.

04/1993

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Histoire et Philosophiesophie

Les savants et l'épistémologie vers la fin du XIXe siècle

La fin du XIXe siècle marque pour plusieurs sciences une période de réflexion épistémologique d'envergure, conduite le plus souvent par les savants eux-mêmes. Désorientés par des bouleversements profonds, ces scientifiques considèrent comme de première nécessité un examen systématique des fondements de leur discipline. L'ampleur du phénomène surprend. D'une part son extension on le constate pratiquement dans toutes les sciences, bien que sous des formes différentes. D'autre part sa profondeur : cette réflexion vise les aspects les plus fondamentaux des disciplines concernées, chaque hypothèse ou prémisse pouvant voir sa légitimité contestée. La plupart des savants sont guidés dans leurs recherches par une certaine vision de leur science, et c'est à cette épistémologie implicite, inconsciente quelquefois, à ce non-dit que sont consacrés les textes de cet ouvrage. Cette épistémologie, on peut la lire non seulement au coeur même de la partie scientifique de l'oeuvre, mais dans l'espace d'une incise, le détour d'une préface, le choix d'un adverbe, le hasard d'un discours académique, pour peu que l'on procède à une lecture différente, attentive à l'expression parfois involontaire des paradigmes, attentive à celles des nuances de la pensée qui s'expriment par le langage courant.

08/1997

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Religion

Histoire des protestants en France (XVIe-XXIe siècle)

Les protestants français, les huguenots, formaient 10 % de la population en 1560, 2 % à partir du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, ils représentent un peu plus avec les évangéliques. Leur histoire a été celle d'un échec, puisque la patrie de Calvin n'est pas devenue protestante. Mais elle a dû apprendre à vivre avec une minorité tenace, riche d'élites, enracinée dans des villes phares - La Rochelle, Montauban, Nîmes - et des sanctuaires ruraux - Cévennes, Vivarais, Poitou. Ce long apprentissage du pluralisme religieux a marqué la nation, avec ses avancées (l'édit de Nantes) et ses reculs (la Révocation). Les protestants ont subi une violence multiforme et séculaire, et beaucoup d'entre eux ont choisi de quitter la France : leur diaspora a compté en Europe et en Amérique. Les autres ont fait de ce passé tragique le coeur d'une identité douloureuse et fière. Mais ils ont également connu le bonheur, surtout depuis 1789 et leur réintégration. Renforcés par leurs coreligionnaires de Mulhouse et les luthériens d'Alsace et de Montbéliard, ils ont contribué à fonder l'Etat et la société modernes, notamment au moment d'établir la laïcité républicaine. Leur influence a été disproportionnée, et reste parfois forte comme dans l'industrie (Peugeot, Hermès, Seydoux), la politique (Rocard, Jospin) ou la culture (Gide, Ricoeur, Godard). Dans cet ouvrage appelé à faire date, Patrick Cabanel nous raconte l'histoire d'une minorité qui n'a cessé d'interroger la nation et d'infléchir son destin : une autre histoire de la France, en quelque sorte.

08/2012

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Beaux arts

L'art et la vie. Comment les artistes rêvent de changer le monde, XIXe-XXIe siècle

Concilier l'art et la vie, tel est le projet de nombreux artistes depuis le XIXe siècle. Enrichir l'existence par de nouveaux apports artistiques ou faire se confondre art et vie est au coeur de la réflexion et de la pratique de nombreux mouvements de l'époque moderne et contemporaine. Ainsi, les protagonistes d'Arts & Crafts et les autres artistes influencés par la pensée de John Ruskin travaillent au décloisonnement des pratiques artistiques. Les dadaïstes critiquent les valeurs établies et remettent en cause la notion même d'art, rejetant une activité pour eux dépassée. D'autres mouvements d'avant-garde comme le néoplasticisme, le suprématisme, le constructivisme, le productivisme..., en phase parfois avec les mouvements révolutionnaires naissants, visent eux aussi à accorder l'art et la vie Après la seconde guerre mondiale, et sans doute parce que jamais autant la personne humaine et son existence même ont été niées, le rapport de l'art et de la vie revient au centre de tous les questionnements. Les lettristes révolutionnaires engagent une réflexion que les situationnistes vont poursuivre et développer de manière exemplaire. Au même moment, en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Asie, des mouvements se constituent avec comme objectif de dépasser la pratique artistique en la transformant en autant de séquences de vie. Les propositions de Gutaï ; de Fluxus, du groupe Ecart, du groupe Untel, comme celles de créateurs plus individuels, Trouvent aujourd'hui encore à résonner dans l'oeuvre de jeunes artistes qui, renonçant à produire de nouveaux objets, privilégient la richesse des échanges et la qualité de la relation.

04/2019

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Sciences historiques

Commémorer les victimes en Europe. XVIe-XXIe siècles

Les héros d'hier ont cédé la place aux victimes d'aujourd'hui. La mémoire collective, hier uniquement dédiée aux vainqueurs, fait désormais une ample place aux vaincus. Des monuments leur rendent hommage, des cérémonies officielles, mais aussi de simples gestes privés rappellent leur mémoire. Ce qui peut sembler banal témoigne en fait d'un changement radical de vision du monde. Ce livre rassemble les meilleurs spécialistes pour étudier les manifestations de cette pratique à travers l'Europe : de l'Irlande à la Russie, de la Finlande à l'Espagne. Il tente aussi d'en comprendre les origines en réfléchissant sur un temps long. Des charniers de la Saint-Barthélémy à ceux de la Seconde Guerre mondiale, comment s'incarne donc cette mémoire victimaire, celle du sang des vaincus ?

09/2011

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Sciences historiques

Générations historiennes. XIXe-XXIe siècle

C'est à une nouvelle histoire des historiens que nous convie cet ouvrage, à la lumière d'une notion dynamique et féconde, celle de génération. Les 58 auteurs réunis dans ce volume explorent pour la première fois l'évolution de leur discipline à l'aune des "générations historiennes" qui l'ont façonnée. De Jules Michelet à nos jours... Trois grandes parties forment la trame de cet ouvrage choral. La première fait revivre deux siècles d'historiographie française en dressant le portrait de 14 générations qui se sont succédé depuis le début du XIXe siècle. La deuxième partie donne la parole à une trentaine d'historiennes et historiens nés entre 1942 et 1983, invités à retracer leur propre itinéraire. Ont-ils eu le sentiment d'appartenir ou non à une génération et de s'inscrire en rupture par rapport aux précédentes ? Enfin, à partir d'une quinzaine d'études de cas (la Révolution française, l'histoire coloniale, l'histoire des femmes...), la troisième partie revisite, sous l'angle générationnel, les grands débats qui agitent le champ foisonnant du travail historique. Avec les contributions de : Solal Abélès, Eric Alary, Christian Amalvi, Etienne Anheim, Philippe Artières, Laurent Avezou, Lucien Bély, Stéphane Benoist, Jean-François Bonhoure, Patrick Boucheron, Raphaëlle Branche, Guillaume Calafat, Jacques Cantier, Roger Chartier, Elisabeth Crouzet-Pavan, Laurence De Cock, Christian Delacroix, Anne-Emmanuelle Demartini, Aude Déruelle, Olivier Dumoulin, Patrick Garcia, Claude Gauvard, Jean-Charles Geslot, Pascale Goetschel, Anita Guerreau-Jalabert, François Hartog, Vincent Heimendinger, Thomas Hirsch, Paulin Ismard, Sabine Jansen, Laurent Joly, Philippe Joutard, Jean-Marie Le Gall, Nicolas Le Roux, Antoine Lilti, Jean-Clément Martin, Virginie Martin, Florian Mazel, Charles Mercier, Vincent Milliot, Claudia Moatti, Bertrand Müller, Christel Müller, Bibia Pavard, Manon Pignot, Olivier Poncet, Yann Potin, Christophe Prochasson, Jacques Revel, Nathalie Richard, David Schreiber, Anne Simonin, Pierre Singaravélou, Jean-François Sirinelli, Françoise Thébaud, Marie-Pierre Ulloa, Sylvain Venayre, Michelle Zancarini-Fournel.

10/2019

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Sociologie

Existences précaires. Etudes de cas : XIXe, XXe, XXIe siècles

La notion de précarité apparaît de plus en plus fréquemment dans notre vocabulaire de tous les jours et dans toutes sortes de discours (politiques, culturels, sociaux, etc.). Cette fréquence — pour ne pas dire "mode" — du mot devenu par le fait même polysémique, révèle incontestablement un problème fondamental et universel — existentiel, social, politique, culturel, humain — auquel se heurtent nos sociétés d'aujourd'hui. Il devient alors impératif d'examiner d'une part les usages du concept de précarité dans un contexte proprement scientifique, celui notamment des diverses disciplines en SHS, d'autre part la diversité des réalités auxquelles il veut renvoyer. Au grand nombre de réflexions et de discussions déjà entamées autour de la précarité, le présent ouvrage propose d'ajouter quelques nouvelles approches interdisciplinaires constituant une plateforme au dialogue entre disciplines des SHS ainsi qu'avec les travaux de terrain.

04/2019

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Ouvrages généraux

Repenser la conquête de l'Amérique XVIe-XXIe siècle

Centré sur la période qui aboutit au début du XVIe siècle à la destruction de l'empire aztèque par Hernan Cortés, ce livre propose un ensemble significatif des recherches menées par une équipe d'historiens rassemblée à Xalapa, au Mexique, autour du thème : "Repenser la Conquête de l'Amérique XVIe-XXIe siècle. Rompre avec le ressassement du passé, son instrumentalisation ou sa mythification, prendre distance avec les récits canoniques en éclairant les représentations qui les organisent, tel est l'objet de ce travail collectif, conduit pendant plus d'une dizaine d'années. Il s'agit d'ouvrir la voie ici à une possible nouvelle historiographie de ce qui fut un événement fondateur majeur, non seulement de l'histoire du Mexique, mais également du monde.

05/2022

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Religion

Rabbins et savants au village. L'étude des traditions populaires juives XIXe-XXe siècles

Les "traditions populaires juives" constituaient pour les tenants de la science du judaïsme ( Wissenschaft des Judentums) un domaine marginal en comparaison des études historiographiques, philosophiques et littéraires juives érudites. Les savants allemands entreprirent néanmoins un vaste travail de collecte, d'analyse et de réflexion théorique autour du folklore juif qui contribua à jeter les bases de la discipline. Du XIXe siècle jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, rabbins, folkloristes amateurs, artistes, collectionneurs et érudits nouèrent ainsi, autour d'enquêtes, de questionnaires, d'inventaires, d'éditions critiques et de l'analyse des sources, de nombreux contacts scientifiques à travers l'Europe, de Paris à Berlin, de Vienne à Budapest... Cet ouvrage éclaire cette histoire, trop peu étudiée, du folklore juif à travers les études ethnographiques, les collections privées, la création de musées, les oeuvres littéraires dans le cadre de la naissance des "littératures nationales" et des combats identitaires.

09/2014

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Religion

Prière des Bénédictins. XVIe-XXe siècle

Une riche littérature spirituelle constitue le trésor des abbayes bénédictines. mais elle est bien souvent restée enfermée derrière leurs murs. Que disent les moines en s'adressant à Dieu? Existe-t-il une prière proprement bénédictine? Ce livre propose une anthologie entièrement inédite des prières des Bénédictins. Il met à la portée du profane des textes extrêmement variés -normatifs, méditatifs. prières de dévotions retraçant les fondements et l'histoire d'un ordre qui ne cesse de fasciner et d'intriguer. Enfin mises à la disposition du lecteur. ces pares s'adressent à chacun. en dévoilant à travers les âges une spiritualité forte de sagesse et de sérénité.

01/2010

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Sciences historiques

Histoire du viol, XVIe-XXe siècle

Ce livre est d'abord l'histoire des relatives tolérances envers la violence sexuelle dans la France ancienne, celles qui enveloppent de surcroit la victime dans l'indignité de l'acte et tendent invinciblement à la condamner. Il faut du temps pour que change la vision du viol dans la jurisprudence ou la loi à la fin du XVIIIe siècle. Et aussi la reconnaissance, au XIXe, de la violence morale, celle des peurs et des menaces caractérisant souvent le viol. Impossible pourtant de s'en tenir aux seuls changements de la loi. Cet ouvrage retrace aussi l'histoire des obstacles opposés à cette conscience juridique. C'est avec les enfants d'abord que change fortement au XIXe siècle la réalité des procès : cas plus nombreux, condamnations plus fermes, recensements plus précis. Il faut les repères d'aujourd'hui pourtant, l'égalité nouvelle entre hommes et femmes, la suspicion sur les pratiques de domination pour que soient bouleversés les jugements anciens. Il faut plus encore une attention toute particulière à l'espace psychique et au monde intime pour que les effets du viol soient totalement reconsidérés. On peut alors mesurer, pour les cas sur enfants, toute la distance entre les procès du XIXe siècle rapportant la gravité de l'acte au risque de débauche et les procès d'aujourd'hui rapportant cette gravité au risque de meurtre psychique ou de ravage intérieur.

01/1998

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Droit

Histoire de la justice. France, XVIe-XXIe siècle

L'évolution de la justice, de l'Ancien Régime à nos jours, est le plus souvent présentée comme un processus de rationalisation, homogène et global, qui s'imposerait progressivement aux Français: l'Etat aurait monopolisé à son profit la violence, élargi son domaine d'intervention, reculé sans cesse les limites entre le privé et le public, et discipliné la population par des mécanismes d'obéissance. Cette vision, quant au fond inexacte, fait de l'Etat l'acteur principal. Or les modes de fonctionnement de la justice, depuis le XVIe siècle, s'expliquent d'abord par les demandes des justiciables. En outre, malgré l'apparent bouleversement de la Révolution, les continuités l'emportent sur les ruptures. S'il est une rupture essentielle, elle s'est produite à la fin du Moyen Age, avec l'affirmation de la justice de l'Etat, l'adoption de la procédure inquisitoire dans la justice pénale et du système des preuves dites " rationnelles ". Ces nouveautés créent la justice moderne; tout en évoluant, elles dominent jusqu'à l'époque contemporaine. Voilà qui offre à l'historien la possibilité de rendre compte de la " judiciarisation ", c'est-à-dire d'écrire une histoire à la fois de l'institution, des normes mais aussi des pratiques. En d'autres termes, une histoire sociale de la justice, de l'Ancien Régime à nos jours.

11/2009

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Histoire de la philosophie

Les confins incertains de la nature (XIIe-XVIe siecle)

La délimitation des notions de nature et de naturel fait l'objet de multiples interrogations au Moyen Age et à la Renaissance. Entre l'humanité et le règne animal ou végétal, entre le monde sublunaire et les cieux, entre l'univers matériel et l'univers spirituel se dessinent des zones ambiguës, où le discours est pris d'hésitations, voire de troubles. Qu'ils soient philosophes, théologiens ou médecins, nombre d'auteurs tentent de définir à leur façon les limites de l'ordre naturel. La ligne de démarcation entre ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas apparaît mouvante, incertaine voire indécidable. C'est à l'exploration de ces territoires du doute que s'attelle cet ouvrage autour de trois grands confins : les limites de la définition de la nature, la frontière entre le naturel et le divin, et la lisière entre le naturel et le démoniaque.

06/2021

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Histoire internationale

Histoire de l'Europe. Du XIXe siècle au début du XXIe siècle

Patrie de l'Etat-nation, l'Europe est l'ensemble géopolitique le plus fragmenté du monde : quels sont alors les fondements de l'identité et de la culture européennes ? Plus qu'une simple énumération de faits, cet ouvrage offre une véritable analyse de l'histoire de l'Europe et de la construction européenne. Il permet de comprendre comment, au-delà des divisions et des divergences d'intérêt, a émergé une Europe à 28 fondée sur des valeurs et des institutions communes. Des résumés introductifs en début de chapitre, des cartes et des données actualisées, des explications claires et un index complet en font un outil facile d'utilisation. En fin d'ouvrage, 47 fiches détaillent les caractéristiques physiques, politiques, démographiques et économiques des Etats membres du Conseil de l'Europe.

09/2014

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Afrique occidentale

Les bandits de la Sénégambie. XIXe-XXIe siècle

Ce livre restitue la biographie du bandit sénégambien, notamment celui ayant évolué dans la période XIXe-début XXIe s. L'accent est mis sur ses affiliations, les inflexions de son cursus social, son mode opératoire, ses motivations, ses exploits et insuccès. Les contextes de son entrée sur la scène de crime sont pointés, ce qui permet de mieux questionner ses faits, gestes et discours et de lui faire revêtir les habits d'un désorganisateur de l'économie, d'un prédateur de richesses ou, parfois, d'un redresseur de torts. Ce texte impute la désorganisation de l'économie (post) coloniale au narcotrafiquant, au fraudeur ou encore au faux-monnayeur. Il désigne ensuite les élites politiques, les officiers français et les infortunés comme étant les auteurs des phénomènes de rapine, cambriolage, coupure de route et les initiateurs de la sexualité abîmée. Enfin, les responsables de la vengeance sociale sont dessinés sous les traits du bandit d'honneur populaire et de l'anonyme des villes, transformant le passant étranger en victime émissaire et son corps fracassé, en miroir et lieu de résonance des frustrations et des peurs collectives. En somme, ce livre montre que les sagas des bandits sénégambiens réfèrent à une situation de tension permanente, qui est elle-même révélatrice d'involutions comme l'érotisation de l'entreprise coloniale, la disqualification sociale et la désinsertion qui s'ensuit, d'ambiguïtés portées, par exemple, parla cupidité et le rapport changeant à l'humain.

03/2021

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Sciences historiques

Le soldat. XXe-XXIe siècle

La collection Folio Histoire, ouverte aux divers besoins, écritures et usages de l'Histoire, ne pouvait ignorer les réflexions que mènent en historiens, dans la revue Inflexions, des officiers d'active et des civils. Ils témoignent de l'intrication permanente, dans les quelques secondes de la prise de décision, de l'analyse d'une situation géographique immédiate, des enseignements théoriques tirés des conflits passés, de la mise en pratique circonstancielle. L'ouvrage est organisé en trois parties : "Du soldat" ou les valeurs qui l'animent, voire le définissent de nos jours - bravoure ou courage, commémoration du passé, exercice de l'autorité, légalité ou illégalité des ordres, entrée en dissidence ; "Au combat" ou les dimensions nouvelles du métier des armes, de la tentation de l'hubris à l'heure du soldat technologiquement augmenté, la plus ou moins grande proximité avec l'ennemi, le rôle des forces morales dans la conduite de la guerre ; "Le retour" ou l'épreuve faite par le combattant des blessures, voire des désordres psychiques suite à la mort infligée à l'ennemi ; un retour où le silence est imposé au soldat par une société qui n'a pas, loin s'en faut, toujours conscience qu'elle est, à travers les engagements de son armée de métier sur des théâtres lointains, déjà en guerre. Ne lui reste alors que la médaille, revers d'une société qui ne veut pas écouter, entendre, savoir. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage une leçon d'Histoire immédiate.

01/2018

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Beaux arts

Catalogue d'estampes des XVIe, XVIIe et XIXe siècles

Catalogue d'estampes des XVIe, XVIIe et XIXe siècles / [expert] Loys Delteil Date de l'édition originale : 1910 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Sciences historiques

L'abolition de l'esclavage. Cinq siècles de combats (XVIe-XXe siècle)

Si la traite négrière et le système esclavagiste du XVe au XIXe siècle ont récemment été reconnus par la France et par l'ONU comme des crimes contre l'humanité, ils constituent pourtant l'un des aspects de l'histoire les moins bien transmis. La colonisation, à laquelle ils sont étroitement liés, a très longtemps souffert de silences ou d'interprétations erronées qu'il est encore difficile de surmonter. En finir avec l'esclavage a été l'objectif des premiers concernés, les captifs en provenance d'Afrique, les esclaves des Caraïbes-Amériques : les fuites et les évasions (" marronnage "), les refus d'obéissance, les révoltes ouvertes parsèment l'histoire des îles et du continent quatre siècles durant. Quant aux " abolitionnistes " qui cherchèrent, en Occident, à convaincre leurs gouvernements de mettre un terme à la traite et au modèle économique et social sur lequel elle reposait, souvent impressionnés par la résistance des esclaves, ils ont développé un argumentaire de plus en plus efficace et créé divers mouvements ou groupes de pression. Aujourd'hui, le combat continue, car le système esclavagiste n'a pas disparu... C'est la mission que se sont fixée le haut commissariat aux Droits de l'homme de l'ONU et de nombreuses ONG. Le processus d'abolition est encore d'actualité, bien qu'il ne s'applique pas aux mêmes réalités. Il est passionnant de le suivre sur la longue durée...

03/2005

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Histoire des femmes

Insoumises. Une autre histoire des Françaises, XVIe-XXIe siècle

Jusqu'à une époque très récente, les femmes françaises ont été contraintes par des lois, des principes et des normes sociales entravant leurs ambitions, leur visibilité, leur liberté. Pourtant, loin de n'être qu'assujetties, beaucoup d'entre elles ont su imposer la prise en compte de leur magie, de leurs désirs, de leurs volontés, se taillant des espaces de liberté, voire de réelles positions de puissance parmi leurs contemporains. Le grand historien Robert Muchembled nous emmène à la rencontre de toutes ces insoumises : des guérisseuses paysannes du XVIe siècle aux féministes d'aujourd'hui, en passant par les mystiques et "possédées" du XVIIe, mais aussi les favorites, courtisanes ou comédiennes des XVIIIe et XIXe siècles adulées comme des reines et ayant plus de pouvoir qu'elles. Sans oublier un grand nombre de femmes de toutes conditions qui trouvaient divers moyens de contourner les interdits érigés par les hommes. Une histoire à rebours des idées reçues.

05/2022